Centrafrique/Bangui : Plus d' un milliard de Francs CFA octroyée pour améliorer les conditions de vie dans les 3è et 5è arrondissement
Bangui, 30 Mars 2015 (RJDH) -- L’Agence Française de Développement (AFD) et l’Etat Centrafricain vont signer, ce lundi 30 mars, une convention de financement, à hauteur de 1.930 millions d’Euros, soit près de 1 milliard de Francs CFA. Ceci pour le programme de reconstruction économique et sociale en milieu urbain (PRESU). La signature de ce document se fera en présence de l'ambassadeur de la France, Charles Malinas.
Selon la convention, ces fonds vont permettre de financer le programme « PRESU » visant à améliorer les conditions de vie des populations de quartiers précaires dans les 3ème et 5ème arrondissement de Bangui, à travers l’amélioration de l’environnement urbain, de l’hygiène et de la salubrité, de l’accès à des services de base et à des équipements publics de proximité.
La première phase qui ne nécessite pas d’études techniques préalables, sera exécutée par des structures humanitaires présentes en Centrafrique, à savoir, l’ONG ACTED, OXFAM et DRC.
Durant cette phase, d'autres activités seront également réalisées: des études de faisabilité techniques préparant la seconde phase du programme ainsi que des travaux de renforcement de la voirie urbaine, sous la maitrise d’ouvrage du ministère des Travaux Publics de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire.
La seconde phase est prévue pour 2016, avec des actions structurantes de développement urbain dans les quartiers ciblés.
La Signature de cette convention de financement se fera entre le gouvernement Centrafricain représenté par Florence LIMBIO, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale chargée des Pôles de développement et l’Agence Française de Développement (AFD), Hervé CONAN et Charles MALINAS, Ambassadeur Haut Représentant de la République française en Centrafrique.
C’est dans le cadre du Fonds BEKOU que ces actions sont visées mise en place par l’Union Européenne./
RJDH
Centrafrique/Bangui : L’Archevêque de Bangui, appelle les centrafricains à faire un choix de vote
Bangui, 30 mars 2015(RJDH)—L’archevêque de Bangui , Dieudonné Nzapalainga, appelle les centrafricains à prendre les armes de paix, de l’unité, de dignité et du travail. Les choix pendant les élections doit être fait de manière respectable. Cela pour le développement de la Centrafrique.
Cet appel a été lancé, lors de la célébration conjointe de la fête des rameaux, la journée internationale des jeunes et la mort du président fondateur de République Centrafricaine Barthélemy Boganda, le dimanche 29 mars, à la Cathédrale Notre Dame de l’immaculée conception de Bangui.
Prenant comme exemple Barthelemy Boganda, le prélat a appelé les centrafricains à préserver leur dignité. « Regardons ce qui c’est passé dans notre pays. On était loin de penser à la dignité de l’homme créé à l’image de Dieu, où on ne doit pas tuer comme un animal. On a tué des centrafricains ici comme des bêtes. Ce n’est pas du tout normal. Faisons la paix, pour que la RCA retrouve sa liberté et la sécurité », a avancé Dieudonné Nzapalainga.
La journée du dimanche 29 mars est particulière, selon le religieux. « Car nous célébrons les rameaux, la journée des jeunes et nous commémorons le président fondateur Barthelemy Boganda. Cet homme visionnaire qui a demandé à ce que les centrafricains soient unis. Beaucoup n’ont pas compris, ni perçu le sens profond de ce massage. (...). Est-ce que nous sommes unis dans nos familles, dans nos communautés et dans nos pays. Ce sont des question que nous devons nous poser », a rappelé l’archevêque.
Le religieux a profité de cette occasion, qu'il qualifie d'exceptionnelle à préparer les centrafricains, pour les prochaines élections. Selon lui, les chrétiens doivent être responsables et ne pas se laisser influencer par des hommes politiques pendant les campagnes électorales. « Les jeunes doivent se mettre au travail et être responsables dans les prises des décisions qui engagent leur avenir », a-t-il insisté.
A la fin de la célébration, les jeunes ont formuler des recommandations à l'endroit des autres jeunes et aux autorités du pays pour la réussite de ces échéances électorales prochaines./
Annette Maélaine Malebingui.
Centrafrique : Imam Kobine Layama rejette les données sur la destruction de 417 mosquées pendant les crises
Bangui, 30 mars 2015 (RJDH)--En réaction aux données rendues publiques par l’Ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU Samantha Power, indiquant que « sur 436 mosquées que compte le pays, 417 ont été littéralement détruites en deux ans de crise », le président du comité Islamique de Centrafrique, l’Imam Oumar Kobine Layama a rejeté en bloc ces données qui pour lui sont susceptibles d’inciter à la haine, au moment où le pays cherche à sortir de la crise. L’Imam a aussi rappelé la valeur de l’Unité que le président fondateur Barthélémy Boganda a légué au peuple Centrafricain.
Selon l’Imam Oumar Kobine Layama la Centrafrique compte 377 mosquées. « Sur les 377 mosquées, le comité islamique a enregistré 113 détruites dans certaines préfectures où le conflit a été violent. Si nous disons 417 et qu’on va sur le terrain pour vérifier, cela n’est pas réaliste. C’est une manière d’inciter les gens à la haine », a déclaré le président du comité islamique de Centrafrique.
« Dans certaines préfectures dans le sud-ouest, les lieux du culte n’ont pas été touchés, notamment les mosquées. Les zones touchées sont Bangui, les préfectures de la Lobaye, la Sangha-Mbaéré, la Mambéré Kadéï, l’Ouham et l’Ouham-Péndé et une partie de l’Ombella-M’Poko », a spécifié l’Imam Kobine Layama.
Pour le religieux, c’est dans la ville de Bangui que les mosquées ont été beaucoup plus touchées. « A Bangui, nous avons 36 mosquées et il ne reste que 7 mosquées. La majorité des musulmans qui reviennent en ce moment sont tous au KM5 », a noté le président du comité islamique.
Oumar Kobine Layama se dit croire à l’idéologie du président fondateur de la République Centrafricaine. « Je crois toujours que Barthélémy Boganda qui nous a laissé une richesse, une idéologie que les Centrafricains n’ont pas pu exploiter. Personne n’a fait une politique sincère autour de ces idéologies et les devises de ‘l’Unité-Dignité-Travail’. Si nous sommes unis, on ne devrait pas vivre les crises que le pays a connues », a-t-il regretté.
Les violences que le pays a connues ont conduit à la destruction des biens publics et privés, voire les lieux de culte. L’Ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU Samantha Power a publié ces données après une visite du Conseil de sécurité à Bangui./
RJDH