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Centrafrique: organiser des élections d'ici août sera un défi considérable

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Nations unies (Etats-Unis) AFP / 09 décembre 2014 18h37 - Organiser des élections en République centrafricaine (RCA) d'ici août 2015 sera un défi considérable et il faudra une détermination très forte de tous les protagonistes de cette crise pour y parvenir, a souligné mardi un haut responsable de l'ONU.


Le calendrier des élections reste extrêmement serré, a déclaré le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, devant le Conseil de sécurité.

 

Malgré des pas positifs, a-t-il noté en référence aux préparatifs du Forum de réconciliation de Bangui, la conduite des élections avant août 2015 sera un défi considérable.

Il faut progresser sur le processus politique (...), il faut une détermination très forte de tous les acteurs et le soutien accru de la communauté internationale.


Tout retard supplémentaire au-delà du mois d'août 2015 pourrait compromettre la transition elle-même, a estimé M. Ladsous. J'exhorte les autorités centrafricaines à maintenir le cap et les partenaires régionaux et internationaux du pays à rester engagés de manière soutenue et coordonnée.


Il a notamment jugé indispensable que les autorités de transition à Bangui adoptent une loi électorale révisée ainsi qu'une méthode d'enregistrement des électeurs permettant aux milliers de déplacés et réfugiés, qui ont fui la violence qui règne dans le pays depuis mars 2013, de participer au scrutin.


Il faudra aussi, a-t-il rappelé, une amélioration de la sécurité, qui repose sur les forces internationales présentes dans le pays dont les Français de l'opération Sangaris, les Européens de l'Eufor-RCA et les Casques bleus de la Minusca (Mission de l'ONU en RCA).


A ce propos, M. Ladsous a précisé que la Minusca, qui est censée compter 12.000 hommes à effectif plein, va atteindre en décembre 80% du déploiement de ses troupes. En janvier, neuf des dix unités de police de la Mission seront déployées et la dixième arrivera peu après.


Lors de consultations à huis clos, M. Ladsous a évoqué la fin mars pour le déploiement complet de la Minusca et envisagé que le plafond de 12.000 hommes puisse être relevé, selon des diplomates.


La Minusca a commencé à exercer les pouvoirs spéciaux que lui confèrent les résolutions de l'ONU pour appréhender les fauteurs de troubles. Ainsi, depuis son déploiement en septembre, elle a arrêté 217 personnes qui ont été déférées aux autorités judiciaires locales, a dit M. Ladsous.


Il a par exemple mentionné l'arrestation, le 24 novembre près de Bouar, d'un dirigeant anti-balaka surnommé Chocolat ou Choco, transféré à Bangui.


Les anti-balaka sont des milices d'auto-défense formées majoritairement de chrétiens qui s'opposent aux ex-membres de la Séléka, la coalition rebelle à dominante musulmane qui avait pris le pouvoir en mars 2013.


Selon M. Ladsous, la situation sécuritaire demeure précaire et l'Etat central est au mieux faible mais bien souvent à peu près absent. Les civils demeurent constamment menacés et l'impunité reste un problème.


La RCA entre dans une phase critique à un moment où l'attention de la communauté internationale commence à se détourner, mais le risque reste élevé que des troubles additionnels puissent mettre cette transition en danger.


Selon la présidente du comité des sanctions de l'ONU contre la RCA, l'ambassadrice lituanienne Raimunda Murmokaité, des experts du comité avaient suggéré que les pays voisins fournissent aux Nations unies des statistiques sur leurs importations et exportations d'or et de diamants. L'exploitation illégale des ressources naturelles finance les groupes armés en RCA. Mais cette idée n'a pas recueilli de consensus au Conseil, a déploré l'ambassadrice.


De même, selon des diplomates, les experts du comité ont recommandé début novembre de sanctionner l'ex-président centrafricain Michel Djotodia, accusé de torpiller la transition politique à Bangui, mais aucune décision n'a été prise.



(©)

Centrafrique: organiser des élections d'ici août sera un défi considérable

Tribune libre de François Bozizé Yangouvonda : Pour un dialogue strictement inclusif en Centrafrique

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09/12/2014 à 19:31 www.jeuneafrique.com  

 

François Bozizé Yangouvonda, ancien président de la Centrafrique (2003-2013).

 

Centrafricaines, Centrafricains,

 

Mes chers compatriotes,

 

Le 10 Décembre 2014, le monde entier célèbre la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée et proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 217 A (III).

 

Aux termes de son article 30, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclame que "Aucune disposition de la présente déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés."

 

Le 10 Décembre 2014, voila aujourd’hui deux ans, jour après jour, qu’éclataient dans le Nord de notre pays précisément dans la ville de Ndélé, les hostilités de la Coalition SELEKA qui a fini par s’emparer du pouvoir de l’État le 24 Mars 2013 de manière Anticonstitutionnelle.

 

La célébration  de ces deux journées est l’occasion pour moi de livrer ma vision et ma position sur la situation socio-économique et politique de notre pays, la République Centrafricaine, traverse depuis le 10 Décembre 2012 jusqu’à ce jour corrélativement aux droits proclamés par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme d’une part, et d’interpeller la communauté nationale et internationale à prendre les mesures qui s’imposent afin de faciliter le retour de la paix et la cohésion nationale d’autre part.

 

Je voudrais, ensemble avec vous,  placer cette commémoration sous le signe du recueillement et de la prière en souvenir de dizaine de milliers de nos compatriotes et de tous ceux lâchement fauchés par la barbarie criminelle des forces négatives qui ont soumis notre pays à l’arbitraire et aussi en témoignage de mes solidarités et compassions avec toutes les familles qui vivent comme des bêtes sauvages à Bangui et dans toutes nos provinces.

 

Chers compatriotes,

 

Mon destin a rencontré le vôtre en 2005 quand vous m’aviez accordé votre confiance en m’élisant au second tour de l’élection présidentielle pour accéder à la Magistrature Suprême de notre Pays.

 

Vous m’avez renouvelé cette confiance à l’occasion des élections groupées de janvier 2011.

Pendant dix (10) ans de gestion du pouvoir de l’État, ensemble nous avions écrit de nombreuses pages de notre histoire dans le rassemblement, la concorde, la cohésion nationale et la promotion des idéaux démocratiques.

 

Après la proclamation des élections de janvier 2011, dont certains résultats contestés avaient été validés par la Juridiction Compétente, certains leaders politiques vont s’employer à saper tous les efforts des gouvernements successifs de la République, soutenus par la communauté financière internationale et les réalisations entreprises.


L’année 2015 se profilait comme celle de l’essor de l’économie centrafricaine avec un fort impact social au bénéfice des populations.

 

De nombreux projets de développement étaient en instance d’aboutissement afin d’éradiquer l’extrême pauvreté des populations centrafricaines tout en rehaussant leur niveau de vie.

 

C’est alors, que le 10 Décembre 2012, les hostilités de la Coalition SELEKA ont éclaté.

 

Dans sa marche pour la conquête du pouvoir, dans les conditions ci – dessus évoquées, les éléments de la Coalition SELEKA ont commis des exactions contre la vie, la liberté et la sécurité des personnes, soumettant celles – ci à la torture et aux traitements cruels et inhumains ou dégradant.

 

Les biens appartenant à l’État, aux collectivités, aux  particuliers ainsi qu’à ceux des églises ont été pillés, saccagés et vandalisés.

 

Il en a été ainsi à l’égard de tous les chantiers entrepris durant mon mandat.

 

En effet, le pétrole centrafricain, longtemps considéré comme un rêve, était sur le point d’entrer dans sa phase d’exploitation. Le libre choix de débuter les activités d’exploitation pétrolière sur le site de Boromata dans la région de Vakaga témoignait justement  des urgences du développement de cette partie du territoire national. Le coton centrafricain était appelé à dépasser son record de production.

 

Par ailleurs, les négociations étaient en cours avec le géant Groupe Énergétique Français AREVA pour un calendrier réaliste de l’exploitation de l’uranium de Bakouma, en souffrance depuis 50 ans.

 

En outre, la RCA était en négociation avec d’autres partenaires en vue de l’exploitation industrielle de l’Or de Ndassima dans la Ouaka.

 

La livraison annoncée de deux (2) turbines destinées à renforcer les capacités de l’Usine de BOALI III allait résoudre les récurrents problèmes de coupure d’électricité à Bangui et favoriser l’opérationnalité de la cimenterie de Bimbo.

 

La RCA allait enfin produire du ciment à bon prix pour offrir au peuple centrafricain la construction à moindre coût de son habitat.

 

Tous ces projets, grâce à l’effort national, de la coopération internationale ainsi que la disponibilité des richesses et ressources naturelles,  avaient pour objectifs d’abord de favoriser aux centrafricaines et aux centrafricains le droit à la sécurité sociale pour leur permettre d’obtenir la satisfaction de leurs droits économique socio et culturel indispensables à leur dignité et à leur libre développement.

 

Ensuite, de contribuer à rendre effectif le droit au travail de toute centrafricaine et de tout centrafricain, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisante de travail et à sa protection contre le chômage.

 

Ce droit étant devenu effectif, chacune et chacun devrait donc avoir droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien être et ceux de sa famille à travers les cinq (5) verbes chers au Feu  Barthelemy BOGANDA, Président Fondateur de la République Centrafricaine à savoir : nourrir, vêtir, loger, soigner et instruire.


Malheureusement, mes efforts ont été stoppés par cette crise militaro – politique.

 

Centrafricaines, Centrafricains,

 

Mes chers Compatriotes,

 

Les échos du pays qui me parviennent font état de ce que jusqu’au 1er Décembre dernier, date anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine (RCA), les cours n’avaient pas encore commencé dans les établissements publics censés assurer la gratuité aux enfants en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. Par ailleurs, l’année académique qui va s’écouler est encore hantée par le spectre de l’année blanche.

 

En outre, les salaires de plusieurs mois ont été gelés en dépit de leur caractère alimentaire et du fait que les mois concernés par cette mesure étaient échus.

 

Les étudiants et les fonctionnaires et agents de l’État admis à faire valoir leur droit à la retraite continuent de compter le nombre de plus de plus élevé des arriérés de pensions et bourse.

 

La bancarisation qui permettait la traçabilité des recettes de l’État et assuraient le paiement à termes des salaires, pensions et bourses a été abandonnée pour des raisons non – maitrisées. Par contre, cette mesure salutaire a cédé le pas à ce qui est appelé désormais la "Bancorisation", système qui consiste à trimbaler les recettes de l’État dans des sacs.

 

A cause de l’insécurité grandissante dans l’arrière pays, grenier des produits agricoles est devenu invivable pour les paisibles citoyens dont l’activité principale a toujours été l’agriculture.

 

Les peulhs reconnus jadis pour leur activité d’élevage, se préoccupant maintenant des armes dont ils sont dotés, ont définitivement oublié cette activité économique qui faisait de la RCA le deuxième pays de l’élevage dans la sous région.

 

La cause de ces destructions économiques, sociales et morales réside dans l’atteinte aux résultats de l’exercice du droit des centrafricaines et des centrafricains à prendre part à la direction des affaires publiques de leur pays à travers leurs représentants choisis en occurrence moi – même et les députés de 5e législature.

 

Et pourtant, la Constitution de la République Centrafricaine adoptée par référendum et promulguée le 27 Décembre 2004 proclamait que : "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par voie de referendum ou par ses représentants. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ni l’aliéner. L’usurpation de la souveraineté par Coup d’État ou par tout moyen constitue un crime imprescriptible contre le peuple centrafricain. Toute personne ou tout État tiers qui accomplit de tels actes aura déclaré la guerre au peuple centrafricain."

 

Centrafricaines, Centrafricains,

 

Chers Compatriotes

 

Le regain de violences à Bangui et dans l’arrière-pays auquel vous assistez ces derniers temps met en évidence le caractère inopérant de l’Accord de Cessation des Hostilités signé à l’issue du Forum de Brazzaville, pourtant censé créer un climat plus propice à une normalisation de la situation.

 

C’est pourquoi, me trouvant éloigné de notre terre ancestrale, je n’ai cessé de prôner la nécessité de la tenue d’un Dialogue Inclusif Inter – Centrafricain afin de permettre à notre pays de retrouver le chemin de la sécurité, de l’ordre constitutionnel, de la paix et du bien – être pour nos populations tant meurtries.

 

J’ai été particulièrement heureux de constater que la Communauté Internationale toute entière se penche enfin résolument sur la question du Dialogue que j’ai longtemps souhaité. Car, le Dialogue reste et demeure la seule issue de sortie durable de la crise que traverse le pays.

 

Tout en évoquant la nécessité de ce Dialogue Inclusif, j’ai une pensée profonde pour les victimes des exactions atroces et inhumaines qui ont été perpétrées sur le territoire de notre pays pendant cette crise.

 

C’est pourquoi, je souscris entièrement au projet de création en Centrafrique de la Cour Criminelle Spéciale, compétente pour enquêter, instruire et juger les violations graves des Droits Humains et du Droit International Humanitaire notamment, les violences sexuelles liées au conflit ainsi que les violences graves contre les droits des enfants tels que le recrutement et l’utilisation d’enfant dans les conflits armés.

 

Je suis convaincu que seule cette juridiction que je souhaite indépendante et impartiale, permettra aux victimes et aux auteurs d’avoir droit, en pleine égalité, à ce que leur cause soit entendue équitablement et publiquement.

 

Centrafricaines, Centrafricains,

 

Mes chers Compatriotes

 

Il a été porté à ma connaissance que beaucoup de compatriotes ont été touchés à l’annonce du dépôt au Parquet du Tribunal de Paris en FRANCE, d’une plainte contre mes proches et moi – même.

Je suis particulièrement sensible à cette marque de compassion exprimée à mon égard et celui de mes proches. 

 

Cependant, cette procédure n’a aucun effet sur mon engagement patriotique et citoyen à contribuer pour la paix et la cohésion sociale dans mon pays.

 

Bien au contraire, j’avais bien voulu affronter la justice de ce pays si je n’avais pas été empêché par la mesure restrictive de liberté adoptée contre moi par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.

 

Néanmoins, je suis disposé à coopérer dans une justice juste et équitable dès que l’opportunité se présentera ce qui me permettra de faire les démonstrations ci – après.

 

-    D’abord, du fait qu’en son Article 104, la Charte Constitutionnelle de la Transition proscrit le port du Titre de Président de la République par le Chef d’État de Transition, la plainte déposée par un Avocat à la demande des Autorités de la Transition doit être déclarée irrecevable pour défaut de qualité. Pour cause, étant entendu que jusqu’à l’investiture du futur Président de la République, Chef de l’État de la République Centrafricaine, je reste et le demeure, bien que contraint en exil.

 

-    Ensuite, à travers la plainte déposée au parquet du tribunal de Paris, les Autorités de Transition exposent les autorités françaises devant la justice de leur pays. En effet, il serait difficile si non, impossible de ne pas évoquer à l’occasion des débats qui pourraient être organisés, les questions de la réciprocité des accords et conventions relatifs aux matières premières et stratégiques après la ratification des textes fondateurs de  l’Union Européenne qui avait nécessité l’abrogation des Article 77 à 87 de la Constitution Française du 4 Octobre 1958 et du conflit résultant de la coexistence de ceux – ci  avec les accords et convention concernant ces matières et produits toujours applicables en République Centrafricaine.

 

La multiplication de cette manœuvre et de cet artifice juridiques visant à me disqualifier politiquement m’ébranle en rien.

 

Il faudra bien passer par un dialogue avec moi, en présence de tous ceux qui sont responsables du chaos centrafricain, à commencer par Michel Djotodia. Sinon, je ne vois pas comment la RCA pourra en sortir.

 

Je rappelle qu’au nom de la paix, j’ai en mon temps, amnistié beaucoup des leaders politiques, notamment le défunt Président Ange Félix PATASSE en exil à Lomé (TOGO); ce qui avait rendu possible sa participation aux travaux du Dialogue Politique Inclusif de 2008 ainsi qu’à l’élection présidentielle de 2011. Par ailleurs, sans mon implication personnelle, Michel Djotodia, alors, prisonnier à Cotonou au Benin n’aurait été libéré.

 

Fort de ce qui précède, je demande à la Médiation Internationale de tout mettre en œuvre pour assurer le caractère strictement inclusif de ce Dialogue et de veiller à l’indépendance et l’impartialité de la future Cour Criminelle Spéciale.

 

A la Communauté Internationale, et plus particulièrement à la MINUSCA, je leur demande de faire appliquer les résolutions onusiennes afin d’abréger les souffrances du peuple centrafricain à travers le désarmement de tous les groupes armés non conventionnels qui continuent de sévir librement sur le territoire de la République Centrafricaine. Car, ne pas agir dans ce sens reviendrait à alimenter les rumeurs relatives à l’existence des agendas cachés que détiendraient la Communauté Internationale.

 

Centrafricaines, Centrafricains,

 

Mes chers Compatriotes

 

Pour finir, nous devons comprendre que quelque soit la bonne volonté de la Communauté Internationale, à aider notre pays en proie à cette profonde crise, elle ne pourra, en aucune manière, se substituer à nous.

 

Ayons foi en nous – mêmes pour sortir notre pays de l’ornière. Car, l’histoire nous enseigne que tous les moments de décadence dans la vie d’une nation ont été suivis de la période de renaissance.

 

Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons nous engager résolument et collectivement dans l’effort de redressement socio – économique, sous peine de devenir un peuple périmé, dédaigné et marginalisé.

 

Vive la paix

 

Vive la Réconciliation Nationale

 

Vive la Cohésion Sociale

 

Vive la République Centrafricaine, Une et Indivisible

 

Je vous remercie !


 

Tribune libre de François Bozizé Yangouvonda : Pour un dialogue strictement inclusif en Centrafrique

Bambari : marche de protestation contre le président du parlement de transition

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http://www.radiondekeluka.org   mardi 9 décembre 2014 13:22

 

Certains musulmans de Bambari, dans la Ouaka, dans le centre de la République centrafricaine, ont marché mardi pour protester contre le président du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire) Alexandre Ferdinand Nguéndet.

Escortés par des combattants de l'ancienne rébellion Séléka, les manifestants réclamaient, selon des sources locales jointes au téléphone, la démission du président du CNT. Ce dernier avait demandé la semaine dernière l'arrestation du général Séléka Ali Darras et la relocalisation dans une autre ville de l'état-major de cette ancienne coalition rebelle. Le général Darras est mis en cause dans le meurtre d'un des gardes du corps d'Alexandre Ferdinand Nguéndet.


« Une minorité de musulmans de la ville de Bambari a organisé une marche de protestation contre le discours du président du Conseil national de transition à propos du limogeage du préfet de la Ouaka, l'arrestation de deux leaders Séléka et le déploiement des Forces armées centrafricaines dans la ville », a indiqué à RNL une source jointe au téléphone à Bambari.


Selon la source, les manifestants scandaient : « Nguéndet, démissionne ».


« La marche, escortée par des ex-Séléka en armes de guerre, est partie du quartier Bornou pour atteindre le siège local de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique), où un mémorandum a été remis au préfet de la Ouaka et au chef de la Minusca en poste à Bambari », a expliqué un autre habitant.


Vendredi dernier, Alexandre Ferdinand Nguéndet avait demandé la neutralisation ou l'arrestation d'Ali Darras, la relocalisation de l'état-major de la Séléka dans une autre région avant la tenue du dialogue inter- centrafricain et la désignation d'un officier de l'armée comme préfet dans la Ouaka.


La garde rapprochée du président venait d'essuyer une attaque attribuée à des éléments Séléka et au cours de laquelle un membre de son escorte avait été tué et un autre blessé.


Le général Joseph Zoundéko, chef d'état-major de la Séléka, avait rejeté en bloc les accusations portées Ali Darras. « L'enquête est en cours », avait-il indiqué, soulignant que le responsable de l'attaque n'était pas encore connu.


C'est le même sentiment de colère des éléments ex-Séléka, à Kaga Bandoro, dans le nord du pays. Les responsables locaux des ex-Séléka dénoncent le limogeage, la semaine dernière, de deux cadres de l'ex-coalition rebelle, Eric Néris Massi, qui était directeur de l'Agence nationale de la navigation centrafricaine (ANAC) et Moustapha Saboun, qui dirigeait l'Agence de régulation des télécommunications (ART).

Les deux hommes, appartenant à l’ex-coalition Séléka, étaient soupçonnés de s'opposer à la restauration de l'autorité de l'Etat.


Première conséquence, l'ancien numéro 2 de l'ex-Séléka, Nourredine Adam avait sommé, jeudi dernier, tous les fonctionnaires et agents de l'Etat en poste dans les zones sous contrôle de la Séléka, de « déguerpir » endéans trois jours.


Nourredine Adam était attendu lundi à Kaga Bandoro où des éléments de l'ex-rébellion étaient fortement mobilisés, semant ainsi la panique. Dans la localité des Mbrés, à 91 kilomètres de Kaga Bandoro, la population a pris la clef des champs.

Bambari : marche de protestation contre le président du parlement de transition

Laurent Bigot, diplomate limogé pour avoir prédit la chute de Compaoré

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Invité Afrique

 

 

Par Christophe Boisbouvier  mardi 9 décembre 2014

 

C’était il y a deux ans, en juillet 2012 : le diplomate français Laurent Bigot a fait scandale en annonçant la chute de Blaise Compaoré. Et six mois plus tard, il a été limogé de son poste Afrique de l’Ouest au quai d’Orsay. Aujourd’hui, il vit au Maroc et travaille comme consultant sur l’Afrique sub-saharienne. Après le Burkina Faso, y aura-t-il d’autres pays où la jeunesse se révoltera ? L’homme qui a vu juste avant tout le monde répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

 

RFI : En juillet 2012, vous étiez le monsieur Afrique de l’Ouest du quai d’Orsay. Et lors d’un colloque à l'Institut français des relations internationales (Ifri), vous avez prédit la chute du régime de Blaise Compaoré, ce qui vous a coûté votre poste d’ailleurs. Pourquoi cette analyse prémonitoire ?

 

Laurent Bigot : Tous les ingrédients de la chute étaient là. Blaise Compaoré était au pouvoir depuis 1987. Toute l’économie était dirigée par un clan proche du pouvoir, des indicateurs sociaux et économiques ne progressaient pas dans ce pays. Puis surtout, il y avait un ras-le-bol généralisé. Donc il suffisait de faire une analyse assez précise de la situation pour comprendre qu’un jour ou l’autre, Blaise Compaoré tomberait et assez vite.

 

Peut-il y avoir d’autres Burkina Faso ?

 

Difficile de mesurer l’onde de choc, mais il y a une onde de choc incontestablement parce que tout le monde pensait que Blaise Compaoré était bien installé et il est tombé très vite. Puis surtout, c’est la démonstration que, quand la jeunesse décide de se prendre en main, rien ne l’arrête. Des populations jeunes, de plus en plus urbanisées, avec une conscience politique connectée au monde. Les ingrédients sont là pour que les pouvoirs qui n’écoutent pas leur peuple se trouvent un jour ou l’autre balayés.

 

Y'en a marre au Sénégal, le Balai citoyen au Burkina Faso ?

 

Oui. Ce sont des mouvements citoyens qui, en plus, sont une mobilisation sur une base qui n’est pas du tout dogmatique, mais très pragmatique. Et ce sont des mobilisations sur des revendications très basiques, très simples qui correspondent à la vie de tous les citoyens. En Afrique de l’Ouest il y a des pays où la gouvernance est catastrophique, où les dirigeants sont là depuis très longtemps. Le cas du Togo nous vient immédiatement à l’esprit. Le clan Gnassingbé, ça fait près de 47 ans qu’il est au pouvoir. Il y a d’autres pays où la gouvernance pourrait aussi provoquer ce genre de mouvement populaire.

 

Au Congo-Brazzaville, au Congo-Kinshasa, on prête au président en place la volonté de modifier la Constitution ou de retarder les échéances afin de se maintenir au pouvoir. Après les évènements du Burkina, est-ce que ce genre d’entreprise ne devient pas risquée ?

 

La modification de la Constitution en soi n’est pas un problème, puisque les constitutions peuvent évoluer pourvu qu’elles se fassent avec l’assentiment du peuple. Le vrai problème, c’est quand on souhaite modifier la Constitution et que ça ne correspond pas aux aspirations populaires, et quand ce sont des pouvoirs qui sont en place depuis longtemps et qui ne bénéficient pas au plus grand nombre. C’est ce cocktail-là qui est explosif. De plus en plus, le critère de longévité ne prévaudra plus, mais c’est simplement le critère de bonne gouvernance c’est-à-dire que les peuples ont probablement chassé les pouvoirs qui ne sont pas à leur disposition. Là c’est vrai qu’on a le cocktail longévité, un pouvoir qui capture les richesses nationales et la volonté de se maintenir.

 

Depuis la révolution du 31 octobre au Burkina, François Hollande tient des propos très fermes contre tous les bricoleurs de constitutions. Il a raison ?

 

Par définition, il est président donc il a raison. Le sujet une nouvelle fois, ce n’est pas de focaliser sur la Constitution. D’abord je remarque qu’on n’a rien dit à Abdelaziz Bouteflika en Algérie quand il a bricolé sa Constitution. Donc il ne faut pas qu’il y ait deux poids, deux mesures. Le message à adresser à tous ces pouvoirs qui veulent se maintenir, c’est «travaillez au bénéfice de votre peuple et vous pourrez vous maintenir, vous aurez cette légitimité, si non vous serez balayés».

 

La nomination de Michaëlle Jean à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie(OIF) au Sommet de Dakar, cest un symbole, c’est un tournant ?

 

Ce n’est pas un tournant. Yamina Benguigui avait une formule en disant « Le Français n’appartient pas à la France ». La Francophonie n’appartient à personne, elle appartient à tout le monde. Donc il n’y a pas de tournant particulier. La Francophonie appartient à tous ceux qui veulent y adhérer.

 

Dans une allusion transparente à François Hollande, le président ivoirien Alassane Ouattara dit qu’il faut faire attention à ne pas encourager des insurrections et que de toute façon, les Africains n’ont pas de leçon à recevoir de l’extérieur ?

 

Oui, il a raison. Les Africains n’ont pas de leçon à recevoir de l’extérieur. Les Africains vont donner des leçons à leurs dirigeants.

 

Au nom de la lutte anti-terroriste, y a t-il des régimes africains qui sont peut-être plus épargnés que d’autres par François Hollande, le défenseur des droits de l’homme et de la démocratie ?

 

Il y a un régime qui pose problème, c’est la Mauritanie. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a joué là-dessus. C’est une véritable rente diplomatique pour lui, la lutte contre le terrorisme. Je vous invite à lire l’interview que l’ancien président Mohamed Ould Ely Vall a donnée à un média mauritanien. Il décrit l’Etat de la Mauritanie, c’est assez édifiant. Comme personne ne l’a attaqué en diffamation, j’imagine que ce qu’il a dit est juste. Mais c’est assez inquiétant de voir à quel point le régime est gangrené de toute part. Et la rente de la lutte contre le terrorisme permet aussi par ailleurs des écarts considérables qu’on paye un jour ou l’autre.

 

Y a-t-il d’autres pays dans ce cas de figure ?

 

Il y a un pays le Tchad qui s’est engagé au côté de la France et qui a payé le prix du sang. Et cela, on ne peut pas le lui enlever. Ils ont de nombreux soldats qui sont tombés au champ d’honneur. Ils ont vraiment lutté contre le terrorisme, c’est incontestable. Après on peut discuter sur la gouvernance du régime d’Idriss Déby.

 

Le passage de l’opération française Serval à celle de Barkhane ? Est-ce la bonne solution au Sahel ?

Le terrorisme est probablement une des nombreuses conséquences d’une profonde crise de gouvernance au Sahel et en Afrique de l’Ouest en général. Donc c’est un problème politique. Et si on n’y oppose qu’une solution militaire, on ne résoudra pas le problème.

 

François Hollande souhaite la création d’une force africaine de réaction rapide. Mais en attendant, est-ce que les soldats français ne sont pas condamnés à rester de longues années en Afrique ?

 

La question qu’il faut se poser, c’est pourquoi tous ces Etats africains n’ont jamais voulu constituer d’armée. Pour de nombreux chefs d’Etat, l’armée est un danger pour eux. Donc ils constituent une garde prétorienne pour leur protection et pour le reste, il s’assure que l’armée ne soit pas en capacité de faire de coups d’Etat. A partir du moment où les dirigeants seront en diapason de leur peuple, ils n’auront plus rien à craindre de leur armée, et enfin les armées pourront jouer leur rôle.

 

Si vous n’aviez pas été piégé en 2012 par cette vidéo à l’Ifri, est-ce que vous seriez encore aujourd’hui au quai d’Orsay ou pas ?

 

Avec des si, on mettrait Paris dans une bouteille.

 

Est-ce que Blaise Compaoré a demandé votre tête à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères ?

 

Il y a eu une protestation officielle, une note verbale adressée à notre ambassade à Ouagadougou. La réponse officielle a été d’expliquer les conditions dans lesquelles j’avais pris la parole et dans lesquelles avait été diffusée cette intervention, c’est-à-dire malgré moi. Je crois que les Burkinabè ont compris.

 

Ils n’ont pas…

 

Pas à ma connaissance. Une fois la réponse à leur protestation donnée, je n’ai pas connaissance d’autre pression.

 

Donc le limogeage est plus à l’initiative du ministère français des Affaires étrangères ?

 

Oui. C’est plus du franco-français que lié à des interventions africaines.

 

Et pourquoi dérangiez-vous à ce point ?

 

Allez poser la question à ceux qui ont voulu me couper la tête.

 

Laurent Bigot, diplomate limogé pour avoir prédit la chute de Compaoré

Lu pour vous : Ivoire: les éléphants d'Afrique menacés d'extinction en une génération

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http://www.lepoint.fr 09/12/2014 à 13:28

 

Le massacre des éléphants d'Afrique et le commerce de leur ivoire en Chine sont "hors de contrôle" et pourraient provoquer l'extinction des pachydermes vivant en liberté d'ici une génération, selon l'enquête de deux ONG de défense de l'environnement.

 

Plus de 100.000 éléphants d'Afrique ont été tués en 2010 et 2012, et des quantités de plus en plus importantes d'ivoire sont vendues dans un nombre croissant de boutiques en Chine, dénoncent dans un rapport conjoint les associations Save The Elephants et The Aspinall Foundation.

 

Elles appellent Pékin à réagir vigoureusement: "La Chine détient la clé de l'avenir des éléphants", a expliqué Iain Douglas-Hamilton, fondateur de Save the Elephants. "Si la Chine n'est pas en pointe pour mettre fin à la demande d'ivoire, les éléphants d'Afrique pourraient disparaître de la nature d'ici une génération".

 

"L'envolée de la demande d'ivoire en Chine - où le prix de gros pour les défenses brutes d'éléphants a triplé en quatre ans depuis 2010 - a déclenché une expansion du commerce de l'ivoire de contrebande, entraînant le massacre des éléphants d'Afrique", expliquent les ONG dans leur rapport, rendu public mardi à Nairobi.

 

Le braconnage des éléphants, mais aussi des rhinocéros, a explosé ces dernières années en Afrique, alimenté par la forte demande d'ivoire et de corne en Asie, où ils sont recherchés respectivement pour leur aspect décoratif et leurs prétendues vertus médicinales. Les prix sont devenus astronomiques, faisant saliver gangs criminels internationaux et groupes armés.

 

Des enquêteurs des deux ONG ont visité plusieurs dizaines de magasins et d'usines en Chine, principal centre mondial de transformation et premier importateur illégal d'ivoire.

 

"Tous les chiffres concernant le commerce de l'ivoire ont explosé ces dernières années. Les prix de l'ivoire brut ou travaillé en Chine, le nombre d'usines autorisées de taille de l'ivoire, celui des boutiques de vente de détail, tant légales qu'illégales, celui des objets à la vente, tous se sont envolés", s'alarment-ils.

 

Selon eux, entre 2004 et 2013, le nombre de commerces d'ivoire patentés est passé de 31 à 145 et le nombre d'usines de transformation de neuf à 37. La vente illégale dans des commerces sans licence a progressé au même rythme.

 

"Parallèlement, les quantités d'ivoire saisies et le nombre d'éléphants tués en Afrique ont également augmenté", poursuivent Save The Elephants et The Aspinall Foundation.

 

- Triplement des prix -

 

Le prix de l'ivoire brut en Chine est passé de 750 dollars (550 euros) le kilo en 2010 à 2.100 dollars (1.540 euros) en 2014.

 

Après l'interdiction en 1989 du commerce international d'ivoire, l'industrie chinoise de transformation était moribonde. La vente - avec l'imprimatur de la Cites, l'organisation internationale de protection des espèces menacées - de 62 tonnes d'ivoire d'Afrique australe à la Chine en 2008 et l'enrichissement de la population chinoise ont fait exploser la demande et ressuscité le secteur.

 

Les Chinois sont désormais les principaux acquéreurs de l'ivoire travaillé en Chine, pour la première fois depuis le XIXe siècle, selon les auteurs du rapport.

 

La vente de défenses anciennes de mammouths est légale et libre en Chine, tandis que le commerce de défenses d'éléphants est soumis à licence et l'ivoire interdite d'exportation.

 

Mais d'après le rapport, le commerce des défenses de mammouths est utilisé "comme couverture pour vendre de l'ivoire d'éléphant" et "le négoce légal d'ivoire sert à dissimuler des activités illégales".

 

"La Chine fait face à des défis énormes en matière de police pour contrôler le trafic d'ivoire, alors que le nombre de riches, intéressés par l'achat d'ivoire, continue de progresser" et qu'"un nombre croissant de travailleurs chinois en Afrique (...) achètent des quantités de plus en plus importantes d'ivoire pour les faire sortir en fraude", indique le document.

 

La Chine fait des efforts pour mettre fin au trafic, mais ses mesures sont insuffisantes, estiment les auteurs du rapport.

 

Les autorités chinoises ont fait fermer 10 magasins et usines, "emprisonné des centaines de revendeurs et condamné à la prison à vie 37 trafiquants", jugulant les ventes aux enchères d'ivoire de près de 97%, selon le rapport.

 

Mais "malgré ces efforts, les inspections officielles se sont avérées à l'évidence incapables de suivre le rythme de l'inflation du marché illégal".

 

- © 2014 AFP

 

Lu pour vous : Ivoire: les éléphants d'Afrique menacés d'extinction en une génération

Une belle fréquentation pour l’exposition hommage à Camille Lepage à Angers

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www.my-angers.inf   9 décembre 2014

 

Déjà plus de 6 200 personnes sont venues visiter l’exposition en hommage à la photojournaliste Camille Lepage au Grand Théâtre d’Angers. Une exposition qui réunit 70 clichés pris au Sud-Soudan et en Centrafrique. Initialement prévue le 28 décembre, la clôture de l’exposition a été repoussée au 11 janvier 2015.

 

Le décès brutal de la photojournaliste Camille Lepage, le 12 mai dernier, en Centrafrique, a suscité une émotion considérable. Accompagnée par des Anti-Balakas, la jeune femme a trouvé la mort dans une embuscade, alors qu’elle effectuait un reportage sur les conditions de travail des enfants dans les mines de diamants, près de la frontière camerounaise.

 

La Ville d’Angers, en partenariat avec l’agence Hans Lucas et l’association Tisseurs d’images, a souhaité organiser cette exposition en plein cœur du centre-ville, et l’ouvrir gratuitement au public. Un public visiblement très nombreux et intéressé passe ainsi la porte du Grand Théâtre.

 

Pendant toute la durée de l’exposition, une quinzaine de photos de Camille Lepage sont également visibles aux Galeries Lafayette, partenaire de l’opération. Des photos de mode prises au Sud Soudan dans l’intimité de groupes de femmes qui ouvrent un nouveau regard sur le travail de la photojournaliste.

 

« République Centrafricaine, on est ensemble », un livre hommage à Camille Lepage

 

CDP Editions, avec le soutien de Visa pour l’Image et le Studio Hans Lucas, publie un livre en l’honneur de la mémoire de la photojournaliste. Dans cet ouvrage, ses derniers mois de travail y sont retracés à travers une cinquantaine de photos, du Sud Soudan à la Centrafrique. La totalité des fonds récoltés permettront de créer le prix photographique « Camille Lepage, Visa pour l’image 2015 ».


Exposition Camille Lepage


Jusqu’au 11 janvier 2014


Grand Théâtre d’Angers


Accès libre.

Une belle fréquentation pour l’exposition hommage à Camille Lepage à Angers

La sécurité au menu de la presse centrafricaine

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Bangui 09/12/2014 à 10:23 UTC(APA) Les questions de sécurité sont encore ce mardi au menu de la presse centrafricaine qui s’interroge notamment sur la réelle mission de la MINUSCA et des forces Sangaris, apparemment incapables d’arrêter le cycle de la violence, sans oublier les supputations sur la présence ou non en Centrafrique de l’ancien chef rebelle, Baba Ladé


‘’Bambari : La population monte en créneau contre la passivité de la Minusca », titre Le Démocrate quand Centrafric Matin note que ‘’La passivité, l’attentisme et le non respect du mandat de Sangaris et de la Minusca, viennent d’être décriés par Alexandre Ferdinand Nguendet ». Le même journal d’ajouter : ‘’les faits sont têtus et l’exécutif totalement démissionnaire : Ndélé, Kaga-Bandoro et Bambari dans l’œil du cyclone ».

 

‘’Le Conseil National de Transition est outré de ce qui se passe dans ces localités des provinces Bambari, Kaga-Bandoro et Ndélé. Cependant le silence est d’or du côté de l’exécutif. Les tueries se poursuivent allègrement comme si de rien n’était », déplore Centrafric Matin non sans relever : ‘’et pourtant sur place à Bambari, Sangaris et Minusca disposent d’un arsenal de guerre véritablement impressionnant ».

 

De son côté Médias+ met l’accent sur ‘’le faux jeu de la communauté internationale en Centrafrique » axé sur le business humanitaire : diviser pour mieux régner et deux poids deux mesures.

 

‘’Les forces étrangères présentes en Centrafrique ont plusieurs fois procédé à des opérations de désarmement du secteur Boy-Rabe dans le 4è arrondissement de Bangui mais jamais elles n’ont daigné procéder au désarmement de l’enclave musulmane du 3è arrondissement qui est la plus grande poudrière de Bangui. N’est-ce pas là, manifestement une situation de deux poids deux mesures ? », s’interroge Médias+

 

Et Le Citoyen de se demander : ‘’que font les forces étrangères de la fameuse mesure de confiance ? ‘’. ‘’De par les évènements qui se sont déroulés ces derniers temps à Ndélé, Kaga-Bandoro et Bambari etc., le Centrafricain lambda se demande de ce que font exactement les forces étrangères en Centrafrique de leur fameuse mesure de confiance », souligne Le Citoyen.

 

Sur tout autre plan, L’Agora écrit : ‘’Baba Ladé en fuite aperçu dans un village entre Kabo et Batangafo pour rejoindre Adam Nourredine, Joseph Zoundeko et Ali Darass ? ».

 

Pour ce confrère, l’ancien chef rebelle et préfet de Grand Sido Baba Ladé est sur le sol centrafricain, précisément à 25 KM de Bateldjé à Kabo. ‘’C'est aux environs de 11 heures locales que Baba Ladé est arrivé dans ce village avec ses quelques éléments tous armés », souligné L’Agora.

 

Copyright : © APA

La sécurité au menu de la presse centrafricaine

Centrafrique : le chef de la Minusca souhaite revitaliser l'accord de Brazzaville

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http://www.adiac-congo.com  Lundi 8 Décembre 2014 - 19:00

 

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca), Babacar Gaye, a été reçu le 8 décembre par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, médiateur dans la crise en RCA.

 

Le Chef de la Minusca était venu faire le point de la situation en RCA comme il a l’habitude de le faire par intervalles réguliers depuis qu’il dirige cette force internationale de maintien de la paix.

 

Abordé à sa sortie d’audience, Babacar Gaye a indiqué que les Centrafricains semblent s’être dorénavant engagés pour la paix malgré des violences qui sont signalées quelques fois dans le pays. « Depuis, il y a beaucoup de développement, un engagement des différents groupes armés à participer au forum  de Bangui, à choisir la voie du développement et du DDR », a-t-il déclaré. « Nous tenons à ce qu’il y ait une appropriation de ce processus par la partie centrafricaine », a insisté le chef de la Minusca,  ajoutant que la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza va mettre sur pied un comité chargé de la préparation du forum de Bangui. Lequel aura la mission de baliser le chemin et fixer la date  exacte des assises. « Nous avons lancé l’idée qu’il y a à la fin de l’année à Bangui de nouveau une revitalisation de l’accord de Brazzaville qui est un excellent accord », a poursuivi le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, qui a, par ailleurs affirmé qu’il n’était pas bon que la transition politique centrafricaine connaisse elle aussi des soubresauts.

 

En dépit des efforts consentis par la force internationale, le chef de la mission de l’ONU en RCA a reconnu que les violences se poursuivent toujours en Centrafrique: «Il y a toujours des soubresauts. Cela s’est passé récemment  à Bambari où il faut déplorer la mort d’une dizaine de personnes suite à des violences entre communautés, des violences aveugles, des violences absolument inutiles », a regretté Babacar Gaye. Pour cela, il a  rappelé à tous les groupes armés qui avaient pris l’engagement de cesser la violence, en signant devant de nombreux témoins et dans « une ambiance emprunte d’une très grande émotion » que ne pas respecter leurs engagements « les rend justiciables ».

 

Rappelons que le dernier voyage du chef de la Minusca au Congo dans le même cadre remonte au 3 octobre. A cette occasion, les deux personnalités avaient échangé sur la nécessité de relancer le processus enclenché depuis le forum de Brazzaville consacré à la situation RCA. Cela s’était traduit par des missions que le médiateur a dépêchées en RCA, conduites par le ministre congolais des Affaires étrangères et de la coopération, Basile Ikouébé.

 

Nestor N'Gampoula

Centrafrique : le chef de la Minusca souhaite revitaliser l'accord de Brazzaville

RCA : la violence atteint la ville de Mbrés

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http://www.bbc.co.uk   9 décembre 2014

 

De nouvelles violences ont éclaté dans les localités de Mbrés à 90 km de Kaga-Bandoro dans e nord de la Centrafrique.

 

Selon des habitants de Mbrés joints au téléphone, la tension est vive et très critique.

 

Les hostilités entre Seleka de la communauté peulh et miliciens Antibalaka ont débuté le 1er décembre, jour de la fête nationale centrafricaine, lorsqu’un Antibalaka a été agressé par un militant Seleka.

 

Dimanche dernier, deux miliciens Antibalaka ont été assassinés par un groupe de Seleka peuls. Les représailles des Antiabalaka se sont soldées par la mort de 6 peulhs.

 

Les civils se sont enfuis en brousse, laissant la ville aux mains des miliciens: Antibalaka dans la partie nord-est et les Seleka peulhs dans le sud-ouest.

 

Selon des sources locales, environ 500 miliciens Antibalaka, venus des localités voisines de Dékoa, Sibut et Mala, sont arrivés à Mbrés.

 

Ils exigent le départ des peulhs de la localité.

 

Les forces internationales basées à Kaga-Bandoro ne sont pas encore intervenues.

 

La présidente centrafricaine Catherine Samba Panza a déclaré qu’il est impératif de traduire en justice les auteurs de crimes inhumains commis en Centrafrique".

 

Elle a fait cette déclaration en marge de la 13ème session des Etats parties au statut de Rome.

 

Les autorités centrafricaines ont demandé à eux reprises à Cour pénale internationale (CPI) pour poursuivre les auteures des crimes et autres exactions commis dans le pays.

RCA : la violence atteint la ville de Mbrés

La Centrafrique entre dans une phase critique sur fond de progrès du processus politique (responsable onusien)

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NEW YORK (Nations Unies), 10/12/14 Xinhua) -- Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a noté mardi que la République centrafricaine entrait dans une phase critique sur fond de progrès du processus politique.

 

"La République centrafricaine entame une phase critique à un moment où l'attention internationale sur la crise commence à s'estomper. Les risques restent élevés, des perturbations supplémentaires dans le processus politique et/ou la situation sécuritaire pourraient mettre le processus de transition en péril", a déclaré M. Ladsous à l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation en République centrafricaine.

 

Le chef des opérations de maintien de la paix a noté que le processus politique allait de l'avant grâce aux efforts du Médiateur de la crise en République centrafricaine, le Président congolais Sassou Nguesso, des Nations Unies et de l'Union africaine.

 

"Suite aux accords conclus entre les parties prenantes dans le pays, la région et les partenaires internationaux ont demandé au Médiateur de prolonger la période de transition de six mois jusqu'à août 2015", a-t-il ajouté, notant également que les préparatifs sont activement en cours pour la tenue du Forum de Bangui sur la réconciliation nationale au début de l'année prochaine.

 

"Tout retard supplémentaire au-delà du mois d'août 2015 pourrait compromettre la transition elle-même", a estimé Hervé Ladsous. "J'exhorte les autorités centrafricaines à maintenir le cap et les partenaires régionaux et internationaux du pays à rester engagés de manière soutenue et coordonnée afin de fournir à la République centrafricaine l'assistance nécessaire pour assurer l'efficacité et la durabilité de ses actions".

 

S'agissant du Forum de Bangui, le chef des opérations de maintien de la paix a noté que ses contours commençaient à prendre forme. "Il y a un consensus croissant sur la nécessité de traiter l'ensemble des questions qui sont au cœur de la crise, y compris le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés, et les préparatifs pour la réforme du secteur de la sécurité, notamment la reconstitution de l'armée centrafricaine, les FACA, les questions relatives à la gouvernance politique et économique, la lutte contre l'impunité et le statut d'environ un million de réfugiés et de personnes déplacées, dont beaucoup veulent retourner dans leurs foyers", a-t-il dit.

La Centrafrique entre dans une phase critique sur fond de progrès du processus politique (responsable onusien)

Lu pour vous : Centrafrique : la double bascule de Sangaris

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paru dans L'Opinion du 4/5 décembre  lundi 08 décembre à 18h05

 

Un an après le début de l'intervention française, les militaires, forts de leurs succès dans l'Ouest, concentrent leur action plus à l'Est. Tout en espérant passer rapidement le relais aux Nations unies

 

Un an après le déclenchement de l'opération Sangaris, les militaires français ont le sentiment du devoir accompli mais se gardent de toute triomphalisme. «Nous ne sommes ni dans l'euphorie, ni dans la dramatisation» assure-t-on à l'état-major des armées. «En Centrafrique, nous sommes dans le temps long», poursuit un officier supérieur, rappelant que l'intervention au Kosovo a duré quinze ans. Le départ de Sangaris n'est pas pour demain, même si les effectifs seront progressivement réduits dans les prochains mois, au fur et à mesure du déploiement des Casques bleus. «Nous allons nous effacer derrière la Minusca» (1) ajoute cette source. Surtout, les militaires français insistent aujourd'hui sur la nécessité d'une nouvelle étape, plus politique et civile, alors qu'un «palier sécuritaire» a été atteint sur le terrain. «La réponse militaire ne peut pas être la seule réponse à une telle crise. Elle peut créer les conditions d'un règlement, mais il faut une approche globale, incluant le pilier politique, économique et judiciaire.» Dit autrement, sans langue de bois diplomatico-militaire : si dans les prochains mois, la situation se dégrade sur le terrain, ce ne sera pas la faute de l'armée française, mais bien celle de la communauté internationale incapable de prendre le relais civil pour venir au secours de la Centrafrique.

 

Les militaires français n'ont pas à rougir de leur bilan. Déployés dans l'urgence à Bangui et dans l'ouest du pays, principalement le long de l'axe routier qui va vers le Cameroun et l'Océan atlantique, ils ont quitté l'ouest en septembre, où la sécurité est désormais assurée par les Casques bleus et les forces centrafricaines. Le trafic routier a repris comme avant la crise et les écoles rouvrent leurs portes. Dans la capitale Bangui, le maintien de l'ordre est placé sous l'autorité de la police internationale, commandée par un colonel de gendarmerie français, et les militaires n'interviennent qu'en appui. Une force européenne (Eufor RCA) de 700 hommes – principalement des Espagnols, Finlandais, Italiens, Géorgiens, Polonais et quand même 260 Français – est engagée dans la capitale et devrait le rester jusqu'en mars. Autour de l'aéroport M'Poko, on dénombre 20.000 déplacés, quand on comptait cinq fois plus au sommet de la crise. Ce qu'un vieil observateur de l'Afrique appelle «l'homogénéisation communautaire» – une formule polie pour dire «nettoyage ethnique» – a permis une baisse des frictions violentes entre Centrafricains d'ethnie ou de religions différentes, même si des «pics de violences sporadiques et coordonnées» sont toujours constatés.

 

Forts de son succès dans l'ouest et la capitale, Sangaris – qui a enregistré deux morts et 120 blessés – a basculé plus à l'Est, dès le mois d'avril. Depuis cet automne, cette région, baptisée le «couloir central», est quasiment devenu la seule d'action de l'armée française, en particulier le triangle formé par les villes de Sibut, Dekoa et Bambari. «C'est là que sont les tensions et les enjeux» explique une source militaire. L'un des principaux risques est celui de la décomposition des deux forces en présence l'an passé, les ex-Sélékas et les anti-Balakas. De nombreux groupes et bandes armées ont pris leur autonomie avec un agenda mêlant revendications politiques, autodéfense et banditisme. Ce morcellement a au moins une conséquence heureuse : il évite une bipolarisation qui aurait pu aboutir à une partition géographique et politique du pays, un risque qui semble aujourd'hui s'éloigner.

 

Plus à l'Est, les militaires français ne s'aventurent guère, même si le groupement des forces spéciales Auriga est allé voir ce qui se passait à N'délé et Bria. Au Sud-Est, les Américains s'occupent du groupe terroriste Armée de Résistance du Seigneur (LRA) d'origine ougandaise.

 

Après sa bascule d'ouest vers l'est, Sangaris attend une autre bascule grâce à la montée en puissance des Casques bleus de la Minusca. Progressivement les militaires français espèrent changer de posture, pour devenir une «force d'appui (à la Minusca, ndlr) capable de réagir très rapidement». Cela nécessitera moins d'hommes, mais des moyens différents qui ont été déployés ces dernières semaines : seize blindés VBCI très mobiles, deux hélicoptères de combat Tigre et deux mini-drones Drac, des engins de 8 kg à courte portée.

 

Sur les 12.000 personnels prévus pour la Minusca (militaires, policiers et civils), 8600 sont déjà en place, fournis essentiellement par des pays d'Afrique noire (Burundi, Cameroun, Congo Brazza, RD Congo, Gabon, Rwanda, Zambie) ainsi que par le Maroc, le Pakistan et le Bangladesh, qui pourraient être rejoints par la Mauritanie et l'Angola. Comme au Mali, le continent africain n'hésite plus à prendre en charge sa sécurité. Une bonne nouvelle pour les Français qui espèrent pouvoir se désengager. Partiellement, à défaut de rapidement.

 

(1) Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine

Lu pour vous : Centrafrique : la double bascule de Sangaris

L'interception d'un cargo chargé d'armes fait les choux gras de la presse centrafricaine

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-10 10:36:43 Plusieurs d’armes convoyées à bord d'un cargo et interceptées au Nigeria font ce mercredi la une de la presse centrafricaine qui se perd en conjectures sur les véritables destinataires de la cargaison.


‘'Réseau de trafic d'armes de la France. Nigéria n'est pas la RCA. Où sont allées les armes, à Boko Haram ou à la Séléka ? ‘', se demande Centrafric Matin, là où Le Démocrate note que la ‘'Révélation sur l'affaire du cargo intercepté au Nigéria en provenance de Bangui pour le Tchad, confirme la main tchadienne dans le Boko Haram et la séléka''.


Pour Le Démocrate, en proie à une menace de la secte islamique Boko Haram, le Nigéria accuse son voisin le Tchad de connivence avec ces derniers. ‘'Le changement d'avis de la Russie en dit plus sur ambiguïté du cargo d'armes et de minutions intercepté au Nigéria en provenance de Bangui à destination de N'djamena'', indique ce confrère avant d'ajouter : ‘' tout porte à croire que le Tchad se met toujours à la solde de l'occident pour déstabiliser ses voisins''.


A en croire Centrafric Matin, le Tchad depuis quelques années s'affiche comme une puissance militaire en Afrique Centrale. ‘'Le Tchad n'a pas demandé des armes à la France pour s'engager au Mali'', souligne-t-il avant de s'interroger sur l'origine de cette importante cargaison d'armes et de minutions. ‘'Comment, se demande le journal, des armes dissimulées dans un avion russe sans destination précise peuvent-elles échouer au Nigéria ? Et pourquoi se servir de la RCA comme une base arrière du trafic d'armes dans la région ?''.


Evoquant l'insécurité dans les zones sous contrôle de l'ex séléka, ce confrère écrit : ‘'Nourredine Adam persiste et signe, l'ultimatum des fonctionnaires de l'état est un signal de partition du pays''.


‘'Après l'expulsion des fonctionnaires qu'adviendra-t-il ? Nourredine proclamerait sans doute la République de Logone comme initialement prévu ?'', se demande Centrafric Matin.


Lui emboitant le pas, Le Citoyen sous le titre ‘'Centrafrique : partition ou fédéralisme ?'', relève que ‘'La RCA est à la croisée de chemin. A la lueur des derniers évènements de Kaga- Bandoro, Bambari et Ndélé. Si les chefs de l'ex séléka rechignent d'être sous le commandement des autorités désignées par le pouvoir central de Bangui. Ils s'opposent ainsi à l'instauration de l'autorité de l'Etat''.


Sur tout autre plan, L'Hirondelle, titre : ‘'Quand Baba Lade et Nourredine se rencontrent, la mort et le diable s'embrassent'', alors que Le Confident affiche : ‘'La RCA découvre ses ennemis''.


Depuis son retour en terre centrafricaine, souligne Le Confident, le mercenaire tchadien Baba Ladé n'a de rêve que celui de s'associer au tout puissant patron de l'ex-séléka, Adam Nourredine. Aux dernières nouvelles, les deux hommes seraient côtoyés à Kaga-Bandoro pour le dialogue et l'unité de la RCA.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811775#sthash.iSMggP3v.dpuf

L'interception d'un cargo chargé d'armes fait les choux gras de la presse centrafricaine

Lu pour vous : Martin Ziguélé : « Le dialogue, oui, l’impunité, jamais! »

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Jeune Afrique n° 2813 • du 7 au 13 décembre 2014

 

Cet ancien Premier ministre d’Ange-Félix Patassé est l’un des plus sérieux candidats à l’élection présidentielle de 2015.

 

Ses priorités : la paix, la réconciliation et l’emploi.

 

Sans surprise, la candidature de Martin Ziguélé, 58 ans, à l’élection présidentielle prévue en juin et juillet 2015 a été avalisée par son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain(MLPC), lors d’un grand meeting organisé le 22 novembre à Bangui. Candidat malheureux en 2005 et en 2011, l’ancien Premier ministre (2001-2003) est probablement, avec son prédécesseur Anicet Georges Dologuélé, l’un des plus sérieux prétendants au trône.

 

Entretien.

 

Jeune Afrique: Vous êtes candidat à la présidentielle. quels seront les grands thèmes de votre campagne?

 

Martin Ziguélé: Elle sera axée sur la réconciliation. Il faut démarrer le dialogue à la base, dans les villes de l’intérieur du pays, avant d’amorcer un mouvement national. Sans cela, le forum de Bangui [qui doit permettre un dialogue politique entre les acteurs de la crise], en janvier, n’apportera rien.

 

La Centrafrique est un pays qui a des ressources. Son seul problème, c’est la prédation. Nous sommes 4,7 millions d’habitants, nous avons du diamant, de l’or, de l’uranium. Que demander sinon la paix, la réconciliation et l’emploi ? Les jeunes qui ont pris les armes devraient être au travail. C’est pour cela que la Centrafrique a besoin d’un plan Marshall, avec un programme de grands travaux et une politique keynésienne pour relancer et stabiliser notre jeunesse.

 

Un autre aspect fondamental sera de reconstruire une armée et de savoir qui fait quoi en matière de sécurité. D’un côté, les forces internationales se voient comme des armées d’interposition et non d’imposition de la paix. De l’autre, les Faca [Forces armées centrafricaines] ne sont pas opérationnelles. Cela ne peut plus durer. Je ne crois pas une seule seconde qu’on puisse ramener la paix si les forces armées sont sur la touche.

 

Catherine samba-Panza doit-elle diriger le pays jusqu’aux élections?

 

C’est souhaitable. Aujourd’hui, la majorité des acteurs centrafricains considèrent que toute instabilité à la tête de l’État ralentirait le processus électoral. elle a été désignée présidente de transition

 

En janvier 2014. un an plus tard, a-t-elle rempli sa mission?

 

Elle est arrivée dans une situation extrêmement délicate. Mais, encouragée par la communauté internationale, elle a fait une erreur politique en nommant un Premier ministre [André Nzapayéké] qui a mis en place un gouvernement de technocrates dans un contexte de crise politique aiguë. Résultat : cette équipe a été prise en otage par les forces rebelles, Séléka et anti-balaka, et a produit peu de résultats en huit mois. Les choses se sont un peu améliorées depuis le remaniement effectué en août.

 

La gestion du don octroyé par l’Angola à la Centrafrique [8 millions d’euros, dont une partie n’a jamais rejoint les caisses de l’État] vous a-t-elle inquiété?

 

Sur le principe, nous sommes tous d’accord: les deniers de l’État doivent passer par le Trésor public. Mais je peux comprendre pourquoi, au vu de la situation, le gouvernement, pris entre deux feux, n’a pas respecté la procédure normale et a agi avec précipitation. Maintenant, nous attendons avec impatience le rapport de la Cour des comptes. C’est une question primordiale. La gestion de tous les régimes, qu’il s’agisse de François Bozizé, de Michel Djotodia ou d’Ange-Félix Patassé [dont Martin Ziguélé a été le Premier ministre], doit être soumise à un audit.

 

Noureddine Adam, l’ex-numéro deux de la séléka, s’est rendu fin novembre à Brazzaville [Denis Sassou Nguesso est médiateur de la crise] dans la perspective du forum de Bangui. Lui, mais aussi Djotodia et Bozizé doivent-ils y participer?

 

Je ne pense pas. J’estime que lorsqu’on a du sang sur les mains, il faut en rendre compte. Le dialogue n’est pas un prétexte pour consacrer l’impunité.

 

Propos recueillis par Vincent Duhem

Lu pour vous : Martin Ziguélé : « Le dialogue, oui, l’impunité, jamais! »

Lu pour vous : Centrafrique : La séléka à Brazza

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Jeune Afrique n° 2813 • du 7 au 13 décembre 2014

 

Sous le coup d’une interdiction de voyager, Noureddine Adam s’est pourtant rendu à Brazzaville le30novembre et le 1er décembre dans le cadre des préparatifs du forum inter-Centrafricains de Bangui, prévu en février 2015. Le numéro deux de la Séléka n’était pas le seul cadre de l’ex-rébellion présent.

 

Selon plusieurs sources, l’ancien président centrafricain Michel Djotodia lui-même a participé aux tractations.

 

Après avoir regagné Cotonou le 2 décembre, ce dernier est immédiatement reparti, direction Nairobi, pour participer à une nouvelle réunion dans le cadre de la recherche de la paix. Sous la menace de sanctions onusiennes, l’ex-président, qui a reçu, le 28 novembre à Cotonou, la visite d’une délégation angolaise conduite par le chef des renseignements militaires, se démène pour rester au centre du jeu. Début octobre, il s’est rendu à  Ankara, Dubaï et Doha. Djotodia a également envoyé des émissaires à Chypre et au Ghana dans le but de récolter des fonds.

Lu pour vous : Centrafrique : La séléka à Brazza
Lu pour vous : Centrafrique : La séléka à Brazza
Lu pour vous : Centrafrique : La séléka à Brazza

RCA : la primature promet le règlement des arriérés de pension des retraités

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-10 14:54:40 Honoré Nzessiwé, directeur de cabinet du Premier ministre centrafricain, a rencontré mercredi à Bangui les délégués des retraités qui en sont au deuxième jour de leur manifestation pour non perception de quatre arriérés de pension, en vue de les rassurer sur la volonté du gouvernement de tout faire pour qu’ils rentrent dans leurs fonds.

« Le gouvernement que je dirige est entrain, sur les maigres ressources de l'Etat, de provisionner un compte du Trésor Public pour le paiement des pensions'', a dit Honoré Nzessiwé, rapportant aux délégués des retraités les paroles du Premier ministre.


Cette rencontre, selon M. Nzessiwé, a permis de partager le constat que tout 'doit « être mis en oeuvre pour verser un trimestre de pensions aux retraités''.

« C'est pour permettre aux retraités de passer les festivités de Noêl, fête de famille par excellence et du nouvel an que le gouvernement a cru nécessaire de payer les pensions avant la fin du mois'', a-t-il ajouté.


Tout en comprenant la préoccupation de ceux qui ont servi ce pays avec abnégation et patriotisme durant plusieurs années, le directeur de cabinet n'a pas moins souligné que « le chef du gouvernement les invite à la retenue, au calme pour ne pas prêter flanc aux ennemis de la nation''.


Les retraités centrafricains sont sortis la veille dans les rues pour exiger le versement des quatre arriérés de trimestres que leur doit le régime de la transition.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811822#sthash.CosfctdT.dpuf

 

 

RCA : la primature promet le règlement des arriérés de pension des retraités

Le Forum national de Bangui au menu de la rencontre Catherine Samba-Paza-Groupe 8

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-10 15:12:34 Le Forum national de Bangui a été ce mercredi au menu de la rencontre de la présidente de transition Catherine Samba-Panza avec la délégation du Groupe huit (G8) représentant le Groupe de contact international sur la république centrafricaine (GIC-RCA) et conduite par le général Léonard Essongo, représentant le président congolais Dénis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine.


‘'Nous avons évoqué avec elle la poursuite du processus politique axé sur trois phases à savoir le forum de Brazzaville au mois de juillet 2013 puis une consultation de la communauté à la base qui a été un moment remise en question enfin le Forum National de Bangui'', a confié à la presse, le chef de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca), le général Babacar Gaye.


‘'Nous sommes, a-t-il, venus féliciter la présidente de transition pour sa contribution très remarquée à l'occasion de l'assemblée de traité de Rome. Où elle a fait un plaidoyer pour la lutte contre l'impunité qui est un repère important dans cette perspective qui n'est pas aisée à mettre en œuvre''.


‘'Ce forum a été annoncé à janvier pour lequel nous devons tous travailler. Non pas seulement pour qu'il puisse se tenir au mois de janvier mais qu'il se passe dans les meilleures conditions. C'est de cela que nous sommes venus nous entretenir avec la cheffe de l'état de transition'', a fait savoir Babacar Gaye.


Pour le patron de la Minusca, les derniers évènements de Ndélé, de Kaga-Bandoro où la séléka s'est opposé à l'installation des autorités désignées par le pouvoir de Bangui et celui de Bambari où des dizaines de personnes ont été tuées démontrent que ‘'nous ne sommes pas dans une situation qui doit être linéaire on peut y avoir des soubresauts mais il est incontestable que la situation s'améliore et que les actions du gouvernement sont de plus en plus visibles''.


Selon lui, ‘'c'est cela qui va encourager les bailleurs de fonds à poursuivre leur soutien à la Centrafrique''.

 

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Le Forum national de Bangui au menu de la rencontre Catherine Samba-Paza-Groupe 8

Centrafrique : nouvel appel de Samba-Panza à la CPI pour traiter des crimes commis pendant la crise

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French.china.org.cn le 11-12-2014

 

La présidente de transition centrafricaine Catherine Samba-Panza a regagné Bangui mercredi après avoir pris part à New York aux Etats-Unis aux travaux de la 13e Assemblée générale des Etats parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), où elle a lancé un nouvel appel à cette juridiction pour traiter des crimes commis pendant la crise dans son pays.

 

En dépit des critiques qu'elle suscite sur le continent pour son action jugée partielle au détriment des dirigeants africains, la CPI par le biais de don procureur Fatou Bensouda a ouvert fin septembre une enquête sur la situation en République centrafricaine (RCA), en réponse à une requête reçue des autorités de transition de Bangui fin mai.

 

Pour la présidente de transition, cette décision "a ravivé l'espoir d'une justice dans l'esprit de nos concitoyens tout en faisant comprendre aux auteurs de crimes les plus abominables contre leur propre peuple qu'ils ne seront jamais à l'abri des poursuites".

 

"Depuis août 2012 au moins, la République centrafricaine est profondément ébranlée par l'une des crises les plus graves de son histoire récente. Je parle ici d'un conflit armé dans lequel les atrocités et les crimes les plus odieux ont été commis", a-t-elle souligné dimanche devant les participants à la 13e Assemblée générale des Etats parties du Statut de Rome de la CPI.

 

Parmi ces exactions, l'ex-maire de Bangui devenue la première femme présidente depuis l'indépendance de la RCA en 1960 a particulièrement déploré dans discours dont Xinhua a obtenu copie le cas des femmes et des enfants, "victimes de viols et d'autres formes de violences sexuelles et à caractère sexiste".

 

D'après le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) dans un communiqué où il recense 230 millions d'enfants vivant dans des pays et des zones touchées par des conflits armés dans le monde, 2, 3 millions d'enfants sont touchés par la crise centrafricaine.

 

"On signale que jusqu'à 10.000 d'entre eux auraient été recrutés par des groupes armés au cours de la dernière année, et que plus de 430 enfants ont été tués et mutilés – trois fois plus qu'en 2013",mentionne le communiqué publié lundi à New York.

 

"Si nous voulons oeuvrer pour obtenir une paix et une réconciliation durable entre tous les Centrafricains, nous ne pouvons fermer les yeux sur ces crimes. Pour sceller la réconciliation et rétablir durablement la paix en Centrafrique, il faut que la justice soit rendue aux victimes dans un pays dont les fondations se sont écroulées et où la justice a jusque-là disparu", assure Samba-Panza.

 

"Ce n'est pas la première fois, rappelle-t-elle, que la République centrafricaine sollicite le concours de la Cour pénale internationale. En décembre 2004, mon pays a déjà déféré devant votre Cour la situation concernant les crimes commis au cours du conflit de 2002-2003, ce qui a abouti à l'arrestation et à la comparution de M. Jean Pierre Bemba Gombo devant la Cour".

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : nouvel appel de Samba-Panza à la CPI pour traiter des crimes commis pendant la crise

Centrafrique : l'Onu annonce l'arrestation du chef rebelle Baba Laddé, d'origine tchadienne

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French.china.org.cn  le 11-12-2014

 

Sous le coup d'un mandat d' arrêt émis par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bangui, le chef rebelle Baba Laddé, d'origine tchadienne, a été arrêté à Kabo, son fief dans le Nord-Ouest de la République centrafricaine (RCA), a annoncé mercredi la Mission de stabilisation des Nations Unies (MINUSCA).

 

"Dans le cadre de leur mandat de protection des civils et de rétablissement de la sécurité et de la paix en République centrafricaine, et d'appui à la restauration de l'autorité de l' Etat,les Casques bleus de la MINUSCA ont appréhendé dans l'après- midi du 8 décembre, à Kabo (préfecture de l'Ouham), Mahamat Abdul Kadré alias Baba Laddé", a communiqué à la presse à Bangui Myriam Dessables, chef du bureau de la communication et de l'information publique de la MINUSCA.

 

"Ce chef de groupe armé, d'origine tchadienne, faisait depuis le mois de mai 2014, l'objet d'un mandat d'interpellation du procureur de la République du tribunal de grande instance de Bangui", a-t-elle ajouté lors de la conférence de presse hebdomadaire habituellement organisée mercredi par cette mission de paix dans la capitale centrafricaine en vue de la présentation de ses activités.

 

Cette nouvelle illustre les progrès enregistrés dans le processus de normalisation de la RCA, surtout depuis l'opérationnalisation en mi-septembre de la MINUSCA, en remplacement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine(MISCA) déployée fin 2013 par la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) sous mandat de l'Union africaine (UA).

 

Mais, "la République centrafricaine entame une phase critique à un moment où l'attention internationale sur la crise commence à s' estomper. Les risques restent élevés, des perturbations supplémentaires dans le processus politique et/ou la situation sécuritaire pourraient mettre le processus de transition en péril", s'est inquiété lors d'une session du Conseil de sécurité sur la RCA mardi à New York le secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Baba Laddé arrêté en Centrafrique

 

L’ancien chef rebelle tchadien Abdel Kader Baba Laddé a été arrêté dans le nord de la Centrafrique par des soldats de la Minusca.

 

http://www.lavoixdelamerique.com  10.12.2014 18:47

 

D’après la mission onusienne, Abdel Kader Baba Laddé à Kabo a été appréhendé précisément dans la préfecture de l'Ouham, au nord du pays où des casques bleus étaient postés depuis une semaine.

 

Baba Laddé était à la tête d'une quarantaine d'hommes lourdement armés. Il se faisait passer, selon une source au sein des forces onusiennes, pour un officier de l'ex-Séléka et espérait bénéficier de "mesures de confiance" accordées à l'ex-rébellion centrafricaine qui avait pris le pouvoir en 2013 à Bangui avant d'en être chassée début 2014.

 

La Minusca a indiqué que l’ancien chef rebelle tchadien faisait l'objet, depuis mai 2014, d'un mandat d'interpellation du procureur de la République du tribunal de Grande instance de Bangui.

 

Son groupe, le Front populaire pour le rassemblement (FPR) avait pris les armes au Tchad en 1998. Pourchassé par l'armée tchadienne, il s'était installé en Centrafrique en 2008 et sévissait surtout dans le centre du pays.

 

Début 2012, les bases du FPR avaient été attaquées conjointement par les armées tchadienne et centrafricaine, et Baba Laddé avait pris la fuite. Après des négociations avec les Nations Unies, le chef rebelle avait accepté de se rendre en septembre 2012, puis de rentrer à N'Djamena.

 

Revenu à la légalité dans son pays, il a même été nommé préfet du département de la Grande Sido, dans le sud du Tchad, par décret présidentiel en juillet 2014. Mais, démis de ses fonctions fin novembre, il s'est enfui à nouveau en direction de la Centrafrique voisine et était depuis lors recherché par les autorités tchadiennes.

Centrafrique : l'Onu annonce l'arrestation du chef rebelle Baba Laddé, d'origine tchadienne

RCA : François Bozizé prêt à revenir sur la scène politique

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Par RFI 10-12-2014 à 22:20

 

François Bozizé est sorti de son silence. Dans une longue adresse à la nation, l'ancien président centrafricain revient sur son départ, livre sa lecture de la situation socio-économique et politique centrafricaine, et dessine ses projets politiques. Une lettre datée du 10 décembre, deux ans après l'émergence de la rébellion Seleka qui a abouti a la prise du pouvoir en mars 2013, par les rebelles.

 

Pour François Bozizé, la prise du pouvoir par la Seleka en mars 2013 a mis un coup d'arrêt à plusieurs projets majeurs de développement du pays qui, affirme-t-il, étaient sur le point d’aboutir. Selon l'ancien président, la production de coton s'apprêtait à battre des records. Le pétrole de la Vakaga était sur le point d'être exploité. Les négociations avec Areva « étaient en cours » pour « l’exploitation de l'uranium de Bakouma ». Idem pour l'exploitation industrielle de l'or de Ndassima dans le sud du pays.

 

Sur le plan sécuritaire, François Bozizé dénonce « le caractère inopérant de l'accord de cessation des hostilités », signé à Brazzaville en juillet. Il se dit par ailleurs, dans cette adresse faite au peuple centrafricain, en faveur de la cour criminelle spéciale. Mais l'ancien président a surtout un agenda politique. Il entend bien prendre part au dialogue intercentrafricain, explique Bertin Béa, secrétaire général du KNK, le parti fondé par Bozizé : « Pour résoudre la question centrafricaine aujourd’hui, il faut bien impliquer tous les acteurs nécessaires. Nous ne pensons pas seulement au président Bozizé, mais nous pensons notamment Djotodia et que sais-je encore. »

 

Ce retour vise-t-il a prendre date en vue de la présidentielle prévue l'été prochain ? « Le président Bozizé n’a pas perdu ses droits civiques ni politiques, rappelle le leader du KNK. Il est le président fondateur du KNK et c’est le candidat le mieux placé au sein du KNK pour être notre représentant pour les futures élections présidentielles. »

 

Enfin, François Bozizé revient en une pirouette sur la plainte déposée en France pour des commissions occultes présumées dans plusieurs contrats miniers. Il se dit prêt à répondre à la justice française, mais il rappelle qu'il est interdit de voyage par le Conseil de sécurité de l'ONU.

RCA : François Bozizé prêt à revenir sur la scène politique

Lu pour vous :Tribune - En Centrafrique, la croix et le warga

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Jeune Afrique 10/12/2014 à 13:01 Par Mélanie Soiron-Fallut

 

Mélanie Soiron-Fallut est anthropologue.

 

Le conflit qui ravage la République centrafricaine depuis deux ans s’accompagne d’une multitude d’exactions où les marqueurs religieux sont mis en avant. Le récit opposant chrétiens et musulmans est fonctionnel mais détourne l’attention des véritables raisons du conflit. Celui-ci s’enracine dans la dépossession culturelle, traditionnelle, religieuse, territoriale, mais aussi économique et politique, subie par les populations centrafricaines depuis des décennies. Il apparaît donc opportun de déconstruire cette simplification bien trop efficace.

 

L’un des premiers actes de cette possession remonte aux années 1940, alors que la Centrafrique est encore une colonie française. À Bambari (chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, dans le centre du pays), ville-frontière entre l’Est et l’Ouest, Barthélémy Boganda – qui deviendra le premier président du pays (1958-59) - lance un combat contre ce qu’il nomme les "monstruosités", c’est-à-dire le fétichisme et les cultes traditionnels (notamment le semalì). Premier abbé centrafricain, il veut attirer la population vers la mission des pères catholiques. Se construit alors une dangereuse collusion entre le pouvoir politique et le pouvoir religieux : celui qui incarne la figure du "père de la nation" pour avoir su unifier les populations centrafricaines, représente également un mouvement religieux. Son action de destruction des fétiches est redoublée par celle du "prophète" Ngoutidé, qui, une vingtaine d’années plus tard, par des tournées dans tous les villages de cette même région, détruit plus de fétiches (notamment du culte de Ngakola) que tous les missionnaires réunis sur le territoire. Les connaissances liées à ces cultes disparaissent. Ancêtres et anciens ne transmettent plus leurs savoirs aux cadets. La continuité est rompue, dépossédant les premiers de leur autorité, de leurs savoirs et donc de leur pouvoirs.

 

Cette perte d’identité a affaibli les communautés. Le pouvoir cultuel, religieux, territorial, s’est effacé. La croix (catholique) est devenue le nouveau fétiche mais n’a pas complètement remplacé les anciens savoirs. Le fait que Bambari soit aujourd’hui l’un des épicentres des tensions entre communautés ne doit donc rien au hasard. Ces violences actuelles plongent leurs racines dans la nécessité, pour les populations, de se réapproprier une identité face à une figure reconnaissable : celle de "l’étranger", de "l’arabe", du "musulman".

 

La conscience collective semble ainsi avoir intégré l’espace urbain.

 

Une autre dépossession prend forme durant la deuxième moitié du XIXe siècle, au cours des razzias des musulmans esclavagistes, puis au moment où les commerçants musulmans imposent leur hégémonie par des moyens pacifiques, mais non moins contraignants, quelques décennies plus tard. Ces "arabes", venus du Nord, tchadiens et soudanais, marchands prosélytes, monopolisent les circuits de distribution, et s’attachent une clientèle. Ceux qui sont endettés travaillent alors comme porteurs ou aides. À leur arrivée sur le territoire, ces musulmans représentent la richesse et la domination économique. Le quartier de "Boy Rabe", dans le quatrième arrondissement de la capitale Bangui, signifie "boy d’un arabe" et est principalement peuplé, à cette époque, par les Manza qui travaillent pour les marchands musulmans. Connu pour être très agité, ce quartier est l’un des bastions des milices anti-balakas. La conscience collective semble ainsi avoir intégré l’espace urbain.

 

Les milices anti-balakas sont, à l’origine, des groupes villageois d’auto-défense créés dans le but de se protéger des coupeurs de route ("Zaraguina" en sango). Elles ont été périodiquement réactivées depuis les années 1970 en fonction des événements, avant d’être redéployées au moment des premières exactions de la Séléka.

 

Après une violence économique et symbolique, la prise du pouvoir politique de la Séléka au début de l’année 2013, et la violence physique ont mis le feu aux poudres. La faiblesse des arguments expliquant les tueries de musulmans renvoie à une difficulté de mettre en lumière ces dynamiques historiques. En effet, les anti-balakas indiquent vouloir "voir les musulmans partir", "les anéantir", mais sans expliciter les raisons de ce besoin de les voir disparaître. Peut-être faut-il y voir la volonté de se réapproprier l’espace économique et territorial, de récupérer quelque chose qui leur a échappé, ou encore de reconquérir un espace physique et symbolique.

 

Par ailleurs, si le statut du Président Boganda, père de la nation et père catholique, était polysémique, les "anti-balakas" mettent eux aussi en jeu plusieurs types de représentations. Ainsi, le terme "anti" englobe plusieurs sens. Tout d’abord, les "antì" sont des poudres que les "ngangas" (sorciers ou tradipraticiens) utilisent afin de révéler, en sorcellerie, l’identité de celui qui vous veut du mal. Ceci renvoie aux nombreux "blindages" que peuvent porter les combattants après avoir effectué un rite rigoureux. Ces fétiches arborés ostensiblement autour du cou ou de la taille sont confectionnés à base d’écorces et d’ossements, puis sont cousus sous forme de petits sacs, nommés "warga" en sango. Ceux-ci leur permettraient de posséder une puissance surnaturelle qui pourrait dévier les balles, et les rendre invulnérable aux coupures de machettes. Ensuite, "anti" se révèle d’une part, sous le sens "d’antidote" et d’autre part, sous celui que nous connaissons en français signifiant "contre".

 

Toujours au cœur de cette polysémie, image d’un syncrétisme opérant, le terme "balaka" peut être entendu de différente manière. Premièrement, comme la traduction du mot machette en sango, mais aussi comme "balles AK", soit les munitions des fusils AK47 utilisés par les ex-Séléka ou encore "balles à kala" (pour kalachnikov). Ce cumul de sens renvoie à des pratiques multiples et complexes. On redouble la puissance du fétiche avec les prières chrétiennes. Celles-ci ne s’excluent pas mais se rejoignent dans des pratiques syncrétiques, mêlant la croix et le warga.

 

Toutes ces représentations, la convocation d’images et de double sens, semblent s’attacher à relever, non pas une "simple haine" de l’autre, de l’étranger ici incarné par "le musulman", mais un désir de reprendre possession d’un territoire et de son histoire. Ce dernier a pu être, à un moment donné de l’histoire, celui qui les en a dépossédé physiquement (par les razzias), économiquement (notamment à travers les échoppes des quartiers) et enfin politiquement (par la prise du pouvoir politique de Michel Djotodia).

 

Ainsi, après avoir perdu leurs croyances traditionnelles, vernaculaires, et un certain ordre social ; après les missionnaires, les colons, les anti-fétichistes, et les marchands musulmans, il s’agirait de la reconquête d’un pouvoir perdu. Cette réappropriation doit être prise en compte pour trouver une stratégie de sortie de crise.  Néanmoins, celle-ci sera difficile à trouver entre l’intervention internationale, l’instrumentalisation des leaders et des groupes en présence, et sans nouvelle figure unificatrice.

Lu pour vous :Tribune -  En Centrafrique, la croix et le warga
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