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Centrafrique : Rentrée politique du KNK, parti de François Bozizé

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Bangui, 3 déc 2014 (CAP) – Le parti du président déchu François Bozizé Yangouvonda a effectué sa rentrée politique ce mercredi à l’Hôtel Ledger Plaza de Bangui en présence de plusieurs invités conviés pour la circonstance parmi lesquels on pouvait distinguer l’ancien directeur de cabinet à la présidence, Michel Gbézéra-Bria ainsi que Me Nicolas Tiangaye qui a été très acclamé par l’assistance pour l’élégance et le courage dont il a fait montre en répondant à l’invitation de la direction du parti Kwa Na Kwa.

 

Dans son allocution d’usage, Bertin Béa, le secrétaire général par intérim du KNK s’est montré très critique vis-à-vis de la gouvernance de la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza à qui le parti de Bozizé Yangouvonda impute la responsabilité des poursuites judiciaires déclenchées depuis Paris par Me William Bourdon au sujet des biens mal acquis de l’ancien président et ceux qui ont profité de son système.

 

Visiblement le KNK n’apprécie pas ce qu’il considère comme étant des manœuvres visant à empêcher son président fondateur de prendre part à la prochaine élection présidentielle, cela d’autant plus qu’on parle de plus en plus en ce moment de la tenue d’un forum national de réconciliation en janvier prochain à Bangui. Le KNK qui rappelle que le régime Bozizé avait accepté naguère que l'ancien président Ange-Félix Patassé puisse quitter son exil loméen pour venir prendre part au dialogue politique inclusif de décembre 2008, n’entend participer au prochain forum qu’en fonction du sort qui sera fait à son leader actuellement réfugié en Ouganda.

 

Contre toute attente et à la grande surprise de certains participants, c’est le président du Comité National Olympique et Sportif Centrafricain (CNOSCA) et ancien conseiller de Bozizé, Jacob Gbéti, qui a été ensuite appelé à la tribune pour lire le message adressé par l’ancien chef d’état  aux militants participant à ladite rentrée politique.

Centrafrique : Rentrée politique du KNK, parti de François Bozizé

L' ANCIEN PREMIER MINISTRE MAITRE NICOLAS TIANGAYE SORT ENFIN DE SON SILENCE

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Depuis janvier 2014 où à N’djaména, contre toute attente, il a aussi été contraint à la démission par les chefs d’état de la CEEAC comme l’ancien chef d’état de la transition Michel Djotodia, l’ancien premier ministre, Me Nicolas Tiangaye a jusqu’ici, en dépit des nombreuses critiques et attaques de toutes parts, refusé d’accorder quelque interview à quelque organe de presse que ce soit et observé un strict silence qui commençait à devenir très pesant.

 

A présent, il décide de rompre ce lourd silence en acceptant de répondre à quelques questions que Centrafrique-Presse à bien voulu lui poser et pour revenir sur le bilan du laps de temps où il a dirigé les affaires du pays après les fameux Accords de Libreville et jouer au véritable VRP pour la RCA, le chef d’état de la transition et non moins chef de la coalition rebelle Séléka, Michel Djotodia n’inspirant à l’époque pas confiance à la communauté internationale pour cause de putsch.

 

Me Nicolas Tiangaye qui dirige aussi le parti Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS), formation politique membre de la plateforme de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT), donne ce jeudi 4 décembre une conférence de presse à l’Hôtel Ledger Plaza de Bangui et fera également la semaine prochaine, la rentrée politique de son parti.

 

La Rédaction

 

 

 

CAP : Après votre démission forcée et celle de Michel DJOTODIA  en janvier 2014, c’est la première fois que vous acceptez de vous exprimer et de rompre le silence que vous vous êtes imposé depuis lors?

 

Nicolas TIANGAYE : Ce n'est qu'un silence apparent puisque je participe avec mon parti politique, la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS) aux activités de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) pour apporter notre soutien au processus de transition afin que notre pays  retrouve la paix et renoue avec la légalité constitutionnelle. Mais c'est vrai, c'est la première fois que j'accorde une interview en prélude à la rentrée politique de mon parti le 06 décembre 2014.

 

CAP : Reprenons les choses depuis le début. Comment expliquez-vous la chute de BOZIZE?

 

Nicolas TIANGAYE : L'accord politique de Libreville du 11 janvier 2013 avait offert à François BOZIZE l'opportunité de rester au pouvoir jusqu'à la fin de son second mandat non renouvelable en 2016. Piètre stratège, il n'avait pas su évaluer le rapport de force militaire qui était en sa défaveur et faire preuve de flexibilité tactique au plan politique. En  violant de façon ostentatoire l'accord politique de Libreville notamment en déclarant le 15 mars 2013  à l'occasion de la commémoration de l'anniversaire de son coup d'état, qu'il se présenterait à nouveau à l'élection présidentielle de 2016, au mépris de la Constitution et dudit accord, il avait ainsi précipité  sa propre chute.

 

De toutes les façons, la confrontation armée pour la conquête du pouvoir était irréversible puisque BOZIZE  et ses partisans ne cessaient de dire qu'ils étaient arrivés au pouvoir par la force et dans le sang et qu'ils ne partiront que par la force et dans le sang. Leur vœu avait été bel et bien exaucé. La gloutonnerie politique et la soif inextinguible du pouvoir de BOZIZE l'avaient perdu.

 

CAP : On vous accuse, vous et Martin ZIGUELE d'avoir amené les SELEKA au pouvoir…que répondez-vous ?

 

NT : Lorsque les SELEKA avaient déclenché les hostilités le 10 décembre 2012 à N'délé contre les Forces Armées Centrafricaines (FACA),  en l'espace de quelques jours seulement, ils étaient arrivés à Damara  après avoir parcouru plus de 600 Km sans rencontrer de résistance. Cette  progression fut d'une rapidité sans précédent dans l'histoire des rébellions. Cela veut dire qu'il y avait eu une débâcle militaire.

 

La première question qui devait se poser comme c'est le cas dans tous les pays du monde en pareilles circonstances, c'est d'établir la responsabilité des chefs politiques et militaires pour que dans l'avenir une telle humiliation ne se reproduise plus.

 

BOZIZE était le Président de la République et il avait l'obligation constitutionnelle de défendre le pays, sa population et l'intégrité du territoire national. Il était le Chef Suprême des Armées, et en même temps Ministre de la Défense Nationale; son fils aîné était le Ministre délégué à la Défense Nationale.

C'est à eux et aux autres chefs militaires que le peuple centrafricain devait demander des comptes et non à TIANGAYE et à ZIGUELE qui n'étaient pas aux commandes de l'Etat.

 

Or ceux qui portent l'entière responsabilité de cette humiliante défaite militaire prétendent que c'est nous qui avions amené les SELEKA au pouvoir. Les acolytes de BOZIZE et une poignée insignifiante de colporteurs inconscients de ragots qui répandent ces grossiers mensonges sont incapables d'apporter la moindre preuve de leurs fantaisistes allégations.

 

Ils sont incapables de dire à quel moment, à quel endroit, et comment, c'est à dire par quels moyens nous avons amené les SELEKA à Bangui. Or le peuple veut des réponses claires à ces trois questions pourtant très simples: où? Quand? Comment?

 

L'un des experts ès-sciences  mensongères qui propagent ces inepties avait même inventé une date  et une photo. Il avait prétendu que c'est le 22 novembre 2012 que nous avions, ZIGUELE et moi, rencontré DJOTODIA à N'Djamena. Pure affabulation. Cet obscur conseiller de BOZIZE était incapable de montrer la photo de la prétendue rencontre.

 

Avait-il oublié que pendant cette période les opposants étaient interdits de quitter le territoire centrafricain? Avait-il oublié que j'avais été plusieurs fois refoulé à l'aéroport de Bangui? Avait-t-il oublié qu'on m'avait retiré mon passeport diplomatique sous prétexte que l'ancien Président du Conseil National de Transition que j'étais n'avait pas le droit d'en posséder un? Avait-il oublié que pendant cette période BOZIZE avait interdit l'évacuation sanitaire du président PATASSE au point de précipiter sa mort?

 

 Les faits parlent pour nous. Nos passeports délivrés à l'époque sont là pour prouver qu'à cette date nous n'étions pas au Tchad . Ces passeports (le mien étant ordinaire) peuvent être consultés à tout moment par quiconque souhaiterait les voir, quoique la charge de la preuve incombe à notre accusateur public.

 

Nos partis avaient, en guise de droit de réponse sur le site "Centrafrique Libre", confondu cet affabulateur en précisant qu'il s'agissait "de délires mégalomaniaques qui peuplent la cervelle d'un mythomane qui prend ses fantasmes oniriques pour la réalité politique et que sa pathologie doit sans doute intéresser les psychiatres".

 

Depuis lors, ce personnage instable et versatile, champion toutes catégories de vagabondage politique a cessé ses rodomontades et autres galéjades.

 

En tout état de cause, le soutien à une rébellion se matérialise sous 3 formes:

 

1/ Le financement;

 

2/ La fourniture d'armes;

 

3/ Le recrutement des combattants.

 

Nous attendons toujours que nos détracteurs présentent au peuple centrafricain qui n'est pas dupe, les preuves que Martin ZIGUELE et moi, avions financé les SELEKA, fourni des armes et recruté des hommes pour cette coalition rebelle. 
 

 

CAP : Cela signifie que vous n'aviez pas eu de contact avec les SELEKA avant l'attaque de NDELE le 10 décembre 2012 ?

 

NT : Non et absolument non ! Nous avions vu les responsables de la coalition SELEKA pour la première fois le 11 janvier 2013 à Libreville au sommet de la CEEAC. Personne ne peut prouver le contraire.

Aucune rébellion armée au monde ne demande l'avis ou l'autorisation des partis politiques  dont elle n'a pas le soutien pour déclencher une lutte armée. François BOZIZE lui-même avait-il obtenu l'autorisation des partis politiques de l'opposition de l'époque pour lancer son offensive contre le pouvoir du Président PATASSE?

 

Quand il avait pris le pouvoir, est-ce que le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) avait accusé les partis politiques de l'opposition qui combattaient le régime du Président PATASSE d'avoir imposé BOZIZE au peuple centrafricain, d'avoir été les complices des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis contre notre peuple par les ex-libérateurs?

 

Martin ZIGUELE et moi sommes des démocrates qui se battent depuis plusieurs  décennies par des moyens pacifiques et nous n'avons pour seules armes que les 3 P: la Pensée, la Parole et la Plume. Nous luttons contre les 3 M : le mensonge, la manipulation et la médiocrité.

 

CAP : Vos détracteurs prétendent aussi que vous  aviez soutenu les SELEKA à leur arrivée à Bangui

 

NT : Nous avions, au sein de notre plateforme politique, condamné cette prise de pouvoir par des voies non constitutionnelles. Au demeurant, à l'arrivée des SELEKA au pouvoir, certains partis politiques avaient organisé au vu et au su de tout le monde une marche de soutien au profit de cette coalition. Nos partis avaient refusé de participer à cette marche. Le problème, c'est que tout le monde aujourd'hui devient amnésique et personne ne parle de ceux qui avaient organisé et participé à cette marche de soutien et qui occupent actuellement des positions de premier plan dans certaines institutions de la Transition. La raison est simple : diaboliser au maximum par le mensonge Nicolas TIANGAYE et Martin  ZIGUELE pour des motifs qui n'ont rien à voir avec les intérêts de nos populations.

 

CAP : Certains affirment également que vous aviez collaboré avec eux pour diriger le pays

 

NT : Très bien. Qu'est-ce qu'on entend par collaboration? Cela traduit une méconnaissance du processus politique de la Transition. La clé de voûte de la transition est sans conteste l'accord politique de Libreville du 11 janvier 2013  qui consacre une gestion consensuelle et inclusive du pouvoir comme schéma de sortie de crise. Après la chute de François BOZIZE, d'autres actes fondateurs de la transition étaient venus renforcer cet accord: la Déclaration de N'Djamena du 18 avril 2013 et la Charte Constitutionnelle de Transition du 18 juillet 2013 ; d'où la mise en place d'un Gouvernement d'Union Nationale de Transition et après la chute de François BOZIZE, d'un Conseil National de Transition regroupant toutes les forces politiques et sociales du pays y compris les partis de l'ancienne majorité présidentielle dont le KNK de François BOZIZE. La diaspora n'avait pas été oubliée.

 

Outre les injures, invectives et récriminations malveillantes, nos adversaires ne présentent pas d'autres schémas alternatifs de sortie de crise.

 

Retenez que contrairement aux supputations distillées ça et là, sur les 135 membres que compte le Conseil National de Transition (CNT), mon Parti la CRPS n'a qu'un seul représentant. Il en est de même du MLPC de Martin ZIGUELE. Et c’est curieusement le KNK  qui a pourtant deux conseillers nationaux,  qui ne cesse de gesticuler.

 

Eux aussi ont participé à l'élection de Michel DJOTODIA comme Chef de l'Etat par acclamation, en violation flagrante de l'article 50 alinéa 4 de la Charte Constitutionnelle de transition qui impose le vote à bulletin secret lorsqu'il s'agit d'élections de personnes.

 

Sachez également que le MLPC n'avait qu'un seul ministre dans les gouvernements successifs que j'avais formés et au sein desquels je n'avais nommé aucun membre de mon propre parti par souci d'équilibre politique et encore moins un membre de ma famille ou de mon ethnie.

 

Tous les segments de la société centrafricaine ont été représentés dans toutes les institutions de la transition. Si c'est cela la collaboration, alors tout le monde a été collaborateur des SELEKA.

 

CAP : Aviez-vous des collaborateurs SELEKA  dans votre Cabinet?

 

NT : La Primature  était la seule structure de l'Etat où aucun SELEKA n'avait occupé de poste de responsabilité jusqu'à la fin de mes fonctions. Pour moi, c'était un choix politique.

 

CAP : On vous reproche aussi de ne pas condamner les exactions des SELEKA

 

NT : Un proverbe chinois dit que si quelqu'un ne veut pas voir un éléphant, il suffit de ne pas le regarder. Non seulement j'avais condamné les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis par les SELEKA, mais mieux, j'avais encore envisagé des actions contre eux:

 

1/ J'étais la première personnalité politique à avoir demandé publiquement et officiellement le désarmement forcé de la coalition SELEKA le 15 mai 2013 devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies c'est à dire un mois et vingt deux jours seulement après sa prise de pouvoir. Non seulement cette initiative salvatrice prise pour mettre un terme aux souffrances de notre peuple n'avait pas reçu de soutien, mais j'avais été vilipendé et traité d'irresponsable par le Président du Conseil National de Transition et le Secrétaire Général du KNK. Personne n'avait réagi.

 

Alors que le pays n'avait ni armée, ni gendarmerie, ni police pour protéger nos populations qui étaient massacrées, martyrisées, pillées, humiliées, comment des responsables politiques pouvaient-ils s'opposer à l'intervention des forces internationales comme seule alternative pour porter secours à leurs frères et sœurs égorgés, leurs pères et mères assassinés, leurs femmes et filles violées? C'est à ceux-là que notre peuple doit poser la question suivante: pourquoi étiez-vous contre le désarmement de la coalition SELEKA?

 

2/ J'avais également demandé aux Nations Unies la création de commissions d'enquête pour que les auteurs des crimes contre nos populations civiles soient poursuivis et jugés. Deux commissions d'enquête onusiennes sont à pied d'œuvre actuellement.  Je me réjouis de ce que tôt ou tard, ces criminels répondront de leurs actes devant la justice.

 

CAP: C’est sans doute ces prises de position qui ont tendu vos relations avec la SELEKA… !

 

NT : Les menaces de mort proférées à mon encontre par les " généraux" SELEKA  à la Section des recherches et d'investigations (SRI) où je m'étais rendu le 3 décembre 2013 à la demande de Michel DJOTODIA et dont les images avaient été largement diffusées sur les chaines de télévision françaises, l'attaque et le pillage par eux de ma résidence le 5 décembre 2013 alors que j’étais en mission à Paris ainsi que la torture et l'assassinat de mes gardes de corps au Camp de Roux les 5 et 13 décembre 2013, ôtent toute crédibilité aux accusations fantaisistes sur ma prétendue complicité avec la coalition SELEKA.

 

CAP: Vos adversaires vous reprochent de n'avoir pas démissionné !

 

NT : Là-dessus, une mise au point s'impose. D'abord je ne suis pas un aventurier qui cherche un poste ou susceptible de s'y accrocher puisqu'en mai 1996 déjà, j'avais décliné le poste de Premier Ministre que m’avait proposé le Président PATASSE. A l'époque, j'étais Bâtonnier de l'ordre des Avocats et Président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme dont j'étais le fondateur.  Ensuite, je n'étais pas un Premier Ministre nommé discrétionnairement par François BOZIZE et Michel DJOTODIA et donc révocable ad nutum, c'est à dire à tout moment puisque ma nomination tirait sa source et sa légitimité dans l'accord politique du 11 janvier 2013 de Libreville qui avait concédé ce poste à l'opposition démocratique dont j'étais le coordonnateur.

 

Ceci dit, ma démission n'aurait pas changé le rapport de forces au plan politique puisque ce serait un membre de l'ancienne opposition démocratique qui m'aurait remplacé et qui se heurterait à la même hostilité de la coalition SELEKA.

 

Enfin, pourquoi mes détracteurs n'avaient pas demandé la démission de Michel DJ0TODIA puisque les exactions sur nos paisibles populations étaient commises par les SELEKA dont il était le chef et non par une milice du Premier Ministre? En réalité l'argument de ma démission faisait objectivement le jeu de la coalition SELEKA en vue de la monopolisation de tout  l'espace politique par cette dernière.

 

 CAP: En définitive, quel jugement portez-vous sur les institutions de la Transition?

 

NT : Notre pays traverse la crise la plus aiguë de son histoire. Même dans nos pires cauchemars,  nous n'avions jamais imaginé que nous pouvons vivre une telle tragédie. Pour avoir connu et vécu les difficultés et la complexité de la crise, je me garde de porter des jugements de valeur sur les autorités qui ont la charge de conduire dans des conditions très difficiles la transition même si la vigilance des centrafricains dans la gestion de cette crise est nécessaire.

 

Plusieurs leviers qui devraient les aider dans leur tâche font défaut, notamment l'absence de capacité opérationnelle de nos forces de défense et de sécurité pour faire face à l'insécurité qui constitue le problème majeur de la crise. En saluant l'effort de la Communauté internationale pour pacifier notre pays, on peut cependant relever des différences d'approche dans la compréhension des résolutions des Nations Unies et l'exécution du mandat onusien pourtant placé sous le Chapitre 7 de la Charte et qui implique l'usage de la force pour régler l'épineux problème du désarmement des forces négatives à savoir les SELEKA et les ANTI-BALAKA. C'est pourquoi, je suis consterné d'entendre parler de "mesures de confiance" signées exclusivement par les Commandants de la Force Sangaris et de la Fomac, donc inopposables aux autorités centrafricaines, pour contourner la mise en œuvre d'un mandat impératif de l'ONU. Le désarmement sera forcé ou bien il ne sera pas. C'est le sens de mon intervention alarmiste à l'Assemblée Générale de l'ONU le 26 septembre 2013 lorsque je déclarais que " c'est aujourd'hui ou jamais qu'il faut agir, car demain il sera trop tard et la communauté internationale ne pourra plus, face à l'Histoire, s'exonérer de ses responsabilités politiques et morales".

 

 Par ailleurs l'absence de recettes propres et l'ampleur de la crise humanitaire nécessitent la mobilisation d'importantes ressources financières qui ne sont pas à la portée de notre pays. Et ce n'est pas la faute des dirigeants de la Transition.

 

CAP: Pour finir, que retenez-vous de votre passage à la primature ?

 

Le peuple centrafricain a beaucoup souffert et continue de souffrir. Le pays n'avait pas de force défense et de sécurité pour protéger nos populations. Au plan financier, il ressort d'un rapport de mission établi par le Cabinet d'audit 2AC mandaté par l'Union Européenne que la situation consolidée de la trésorerie  de l'Etat centrafricain à la date du 28 février 2013 était de 44,3 millions de Fcfa.

 

Notre pays était considéré comme un non Etat, un Etat fantôme, un Etat fictif, un semblant d'Etat.

Aucun Chef de Gouvernement n'avait été confronté à une telle tragédie avant moi. C'est à l'aune de ces difficultés et obstacles que nous devons avoir une lecture objective de la situation de notre pays. Mais c'est à nous de consentir les sacrifices pour nous réconcilier et sauver notre pays. Personne ne le fera à notre place. Il n'y a pas et il n'y aura pas de messie ou d'homme providentiel pour sauver la RCA. On aura beau changer les hommes et les femmes, on ne changera pas pour autant la nature de la crise. Après ma nomination aux charges de Premier Ministre, j'avais, en insistant sur la notion de sacerdoce, déclaré que c'est collectivement que nous allons sauver la Patrie ou c'est collectivement que nous périrons.

 

Pour ma part j'avais servi mon pays avec dévouement et patriotisme, sans moyens, avec ma volonté certes et aussi avec les erreurs et les faiblesses inhérentes à la nature humaine. Mais j'avais toujours agi dans l'intérêt supérieur de la nation sans trahir ce peuple qui m'a tout donné et qu'en retour, je me fais le devoir de servir encore pour le reste de ma vie.

 

J'exhorte mes compatriotes à ne pas désespérer et à avoir foi en l'avenir de notre pays.

L' ANCIEN PREMIER MINISTRE MAITRE NICOLAS TIANGAYE SORT ENFIN DE SON SILENCE

Lu pour vous : Cameroun : Catherine Samba Panza en escale à Yaoundé

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04/12/14 (Cameroon-Info.Net)

 

C’est un accueil digne des hôtes de marque qui a été réservé à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen à la présidente de la Transition de la République centrafricaine (RCA) en escale technique au Cameroun. Tapis rouge, piquet d’honneur constitué de 16 éléments de la Garde présidentielle sabre au clair. Catherine Samba Panza est accueillie à sa sortie de l’avion, au nom du chef de l’Etat, par le Premier ministre, chef du gouvernement Philémon Yang qui a à ses côtés l’ambassadeur de RCA au Cameroun, Martial Beti-Marace.

 

Mme Samba Panza va ensuite serrer la main aux autorités administratives présentes, dont le gouverneur de la région du Centre, Otto Joseph Wilson, les préfets du Mfoundi, Jean Claude Tsila et de la Mefou-et-Afamba, Mbemi Nyaknga, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna. Au salon d’honneur où elle a été installée, elle a un premier entretien avec Philemon Yang. Une vingtaine de minutes plus tard, elle a quitté l’aéroport à bord de la limousine présidentielle pour l’hôtel Hilton où elle a été installée.

 

La présidente de la Transition centrafricaine a quitté Yaoundé tard hier soir à bord d’un Boeing 777 de la compagnie aérienne française, saluée, comme à son arrivée, par le Premier ministre Philémon Yang.

Lu pour vous : Cameroun : Catherine Samba Panza en escale à Yaoundé

Lu pour vous : «NOTRE PAYS A ETE IGNORE PAR LA FRANCOPHONIE» : Mme ANTOINETTE MONTAIGNE

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Cheikh Tidiane MBENGUE | 04/12/2014 | 11H01 GMT

 

http://www.sudonline.sn 

 

Mme ANTOINETTE MONTAIGNE, MINISTRE CONSEILLER DE LA RECONCILIATION NATIONALE DE LA RCA

 

C’est avec une voix meurtrie que la ministre conseillère en communication, chargée de suivi de la réconciliation de la République centrafricaine s’est confiée à Sud Quotidien. Evoquant avec regrets et une profonde tristesse le drame que vit son pays depuis quelques années, elle parle surtout de l’épreuve que constitue le gouvernement de transition qui peine à sécuriser un pays dévasté.  Mais, ce qui constitue la nouvelle blessure faite au peuple centrafricain est le fait que son Etat n’était pas convié au banquet de la francophonie à Dakar. Pourquoi cette marginalisation et quel avenir pour ce peuple qui est dans le désarroi le plus total malgré la présence des forces internationale? Réponses dans cet entretien.

 

Malgré la transition réalisée avec la nomination à la présidence de Mme Cathérine Samba Panza et la mise en place d’un gouvernement provisoire, la République de la Centrafrique n’est pas encore sortie du bourbier. Pouvez nous faire la genèse de la situation de votre pays ?

 

Mme Cathérine Samba Panza, chef de la transition le 20 janvier 2014  est le fruit d’une élection du Conseil national de la transition, c’est-à-dire le parlement africain de la transition suite au coup d’état contre les institutions du 24 mars 2013. La Communauté des états de l’Afrique centrale est intervenue pour demander la démission de la première transition qui était issue du coup d’état. C’est dans ce contexte que le conseil national de la transition a été amené à élaborer des critères très sélectifs pour désigner une personnalité centrafricaine neutre et en mesure de conduire la transition.

 

A cet effet, Cathérine Samba Panza a été élue à l’issue d’un vote démocratique de la représentation nationale du pays centrafricain. 

 

Cette élection a donné beaucoup d’espoir aux centrafricains et a permis de mettre un terme au coup d’Etat institutionnel. Mais, la crise était trop profonde, malgré les accords et interventions de la communauté internationale. La situation sur le plan de la sécurité reste très volatile parce que la plupart des groupes armés qui ont mis le pays dans cette situation à partir de décembre 2012 jusqu’aujourd’hui n’ont pas du tout été désarmés. C’est cela l’explication de la poursuite de la violence. Tant que ces groupes armés ne seront pas désarmés, ce sera difficile de retrouver l’apaisement.

 

Mme le président de la République a nommé un musulman Premier ministre. Cela a-t-il un effet pour apaiser le génocide centrafricain ?

 

La Républicaine centrafricaine est un pays laïc, c’est très important de le préciser. Une République est une, indivisible et laïque. On n’a jamais eu dans ce pays des questions sur le plan religieux. C’est un problème plaqué. En République centrafricaine c’est une crise de bonne gouvernance mais on se rend compte que cette crise révèle une crise de prédation de groupes armés qui tiennent ce pays dans cette situation. Ils ont accès aux ressources et organisent un  pillage en règle du pays.

 

Qu’est ce qui explique cette aversion contre les musulmans au point de les exterminer ? 

 

Il n’y a pas eu d’extermination en République centrafricaine, ce sont des représentations très tendancieuses. Comme l’accès au pouvoir en République centrafricaine a eu lieu dans la violence, il ya eu beaucoup de massacres, de violences sur la population. Et la population en se réveillant pour tenter de se libérer a ciblé un certain nombre de catégories de population et la lecture d’une certaine presse internationale a été confessionnelle ou religieuse alors qu’en réalité c’était purement politique. Parce que les personnes avaient dit qu’elles étaient agressées pour une telle  raison, il fallait qu’elles réagissent. Et donc ces raisons on ne peut pas les considérer comme des réactions normales. Il faut situer l’intervention de la violence communautaire en Afrique  plus d’un an après le coup d’Etat institutionnel où il y a eu l’usage des mercenaires internationaux en Centrafrique majoritairement de confession musulmane. Donc, c’est cela qui a perturbé l’équilibre national.

 

Aujourd’hui, quelle est la politique menée par votre gouvernement pour mettre fin aux multiples violences qui sévissent  en Centrafrique?

 

L’Etat centrafricain a été totalement détruit par ces mercenaires. Le tissu économique et social détruit, les biens publics et privés pillés et amenés dans d’autres  pays. La République centrafricaine est restée sur le carreau des massacres des populations. Cela a été une situation très grave. Donc, l’Etat est en reconstruction et le chef d’Etat de la transition a beaucoup fait. Quand elle a été désignée par le conseil national de la transition le 20 janvier 2O14, l’état centrafricain n’existait que de nom. Les groupes armés y compris les mercenaires occupaient les casernes, la gendarmerie, la police, et les administrations. Elle a fait un travail colossal pour obtenir la libération progressive de tous les espaces appartenant à l’administration. Ensuite, elle a commencé à redéployer l’administration qui était persécutée par les mêmes groupes armés dans les provinces. Elle a commencé à faire ce travail pour réinstaller l’administration. L’activité judiciaire n’a pas eu lieu pendant plus d’un an. En début 2014, elle a relancé l’activité judiciaire en renommant tous les hauts magistrats et chefs de juridiction à Bangui et dans toutes les provinces. Elle a également installé l’état major des armées parce que l’armée était persécutée et détruite. Elle a fait reconstituer les troupes de l’armée centrafricaine. Ils sont aujourd’hui plus de 8000 hommes qui sont entrainés dans un camp de Bangui pour reconstituer une nouvelle armée plus professionnelle, plus nombreuse et plus importante capable défendre le territoire, l’Etat et la population. Donc, tout ce travail, cette dame l’a fait et c’est difficile.

 

Mais est ce que la Centrafrique ne risque pas d’être une réplique de  l’Irak en Afrique ?

 

Cela dépendra de ce que la communauté internationale veut faire de la RCA. C’est important de poser cette question parce qu’il est de plus en plus difficile pour le peuple centrafricain de comprendre que malgré la présence des forces française, européenne et onusienne, les groupes armés circulent armes au poing. Cela crée l’insécurité.

La CPI est en train d’enquêter sur les exactions.

 

Selon vous, quels sont les vrais coupables de la situation centrafricaine ? 

 

Les responsables de cette situation sont toutes les autorités qui ont  géré ce pays dans le sens de l’intérêt égoïste, l’intérêt clanique et qui n’ont pas tenu compte de l’intérêt général. Tout cela, les investigations permettront de les situer. Donc, on ne peut pointer des personnes tant qu’il n’y a pas de faisceaux d’indices ou de mises en examen  ou de jugements. Car, il y a la présomption d’innocence. Mais, par la presse, vous entendez qu’il existe sur certains nombres de personnes des indices qui continuent d’alimenter cette crise et la CPI a commencé à citer des noms. Les Usa citent également quelques noms. Ces noms font partie des investigations et je pense que le chef de l’Etat de la transition Mme Samba Panza est en route pour aller à New York rencontrer la Cour pénale internationale et approfondir ces questions pour que la justice commence enfin à faire son travail.

Je  pense que les forces internationales de défenses la MUNISCA pour les Nations Unies, l’Union européenne, la France vont réussir leur mission, puisque la République centrafricaine est mise sous embargo et  son armée n’a pas le droit de se défendre et défendre sa population.  Pendant ce temps, les groupes rebelles ne sont pas sous embargo; allez comprendre… 

C’est une situation assez incompréhensible et nous souhaitons que ces armées qui remplacent aujourd’hui l’armée centrafricaine par la teneur des résolutions du Conseil de sécurité des nations unies jouent ce rôle de désarmer les groupes armés. Parce que même si la CPI est en train d’investiguer sur les personnes déjà tuées, des personnes continuent d’être tuées. C’est comme si la RCA va être à la CPI le prochain siècle  si on n’arrête pas ceux qui tuent les gens.

 

Vous n’avez assisté au sommet de la francophonie à Dakar. Qu’ est-ce qui l’explique ? ‘

 

Je n’ai pas pu assister au sommet de la francophonie pour la simple raison que notre pays a été exclu de l’invitation d’y participer. Et c’est tout un pays qui en détresse parce qu’il a été ignoré. Par rapport à la morale politique de l’espace francophone, on peut se poser des questions lorsqu’un pays, un peuple qui souffre à ce point avec une présidente de la transition élue dans des conditions difficiles puisse être ignoré à ce point. Alors que ce peuple vit dans une mare de sang sans savoir pourquoi et qu’on essaye de lui faire croire qu’il est un peuple raciste, un peuple confessionnel. Tout cela pour masquer la détresse du peuple centrafricain. On ne sait pas qui veut détruire le peuple centrafricain pour s’accaparer de ses richesses colossales.

 

Qu’est ce qui explique votre voyage à Dakar?

 

Même si  la francophonie n’a pas voulu inviter le chef de l’Etat de la transition, nous nous sommes présentés. L’espace de la conférence  est un endroit sécurisé où l’on vous demande à chaque fois le badge d’accès. Vous avez beau être un état, si vous n’avez pas de badge vous ne passez pas. Mais je tenais à venir à Dakar pour rencontrer les médias et échanger avec eux  dans la mesure du possible de plus près pour que l’opinion sénégalaise et francophone sache que la RCA lance un cri de détresse à l’endroit du monde francophone. Ce peuple martyr ne comprend pas pourquoi il est ignoré de cette façon. Il faudra qu’on lui explique un jour.

 

Pensez vous que la francophonie peut rendre utile à la résolution de vos maux politiques ?

 

Nécessairement, les maux politiques de la RCA sont aussi les maux de la francophonie. Parce que la RCA est au cœur de l’espace francophone en Afrique centrale de la CEAC. Donc la francophonie ne peut pas par une pirouette se laver les mains sur ce qui s’y passe. D’une certaine façon, la RCA est l’échec de la francophonie. Parce que c’est un pays francophone qui n’a pas pu rentrer dans l’heure de la démocratie et de la bonne gouvernance. Donc c’est bien dans cet espace francophone que ce pays n’a pas été rattrapé à temps. C’est aussi l’échec d’une certaine francophonie.

 

Vous avez un mot à dire à la nouvelle secrétaire général élue ?

 

Je voudrais dire à cette dame canadienne qu’il y a peut être un péché de la francophonie lors de la 15e édition qui a vu son accession au secrétariat général. Et que ce péché, c’est que la seule femme présidente d’un pays francophone au monde a été ignorée, méprisée et laissée à l’abandon avec toute sa population en détresse. Nous attendons de voir si elle est bien informée du sort réservé à ce peuple centrafricain dans l’espace francophone et quelle sera sa réaction pour réintégrer notre pays de plein droit dans l’espace  politique francophone.

Lu pour vous : «NOTRE PAYS A ETE IGNORE PAR LA FRANCOPHONIE» : Mme ANTOINETTE MONTAIGNE

Les séléka et le rebelle Baba Ladé à la Une de la presse centrafricaine

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-04 10:43:42  L’attaque perpétrée par les séléka de Bambari le 2 décembre contre les éléments de la garde rapprochée du président du Conseil national de transition (CNT), Alexandre Ferdinand Nguendet, et la disparition du rebelle Baba Ladé, général et ancien préfet tchadien du Grand Sido, sont largement commentées par les journaux centrafricains parus ce jeudi.


‘'Les séléka s'opposent à la visite du président du CNT à Bambari et tuent un de ses anges gardiens'', titre Médias+, là où L'Hirondelle affiche : ‘'Bambari : des séléka ont abattu un élément de sécurité du président Nguendet'' , Le Démocrate arbore : ‘'Zémio, Ndélé et Bambari dans les griffes des peulhs de la Séléka'' , Le Confident titre : ‘'Bambari réveillé par ses vieux démons'' et Le Citoyen présente cette vitrine : ‘'Un élément des FACA tué par les hommes de Zoundeko''.

Médias+ revient sur le bilan provisoire de l'attaque ayant, selon lui, occasionné ‘'un mort et un blessé grave''. ‘'Cet acte criminel, déplore le journal, est un signe prémonitoire d'un manque de volonté de certains acteurs de la crise centrafricaine par rapport à la tenue prochaine du dialogue national''.

Si l'on ajoute à cet incident de Bambari, indique L'Hirondelle, celui de Kaga-Bandoro ‘'où trois autorités locales ont effleuré la mort sous les canons des séléka. Il paraît normal de s'interroger sur le projet malsain de partition que nourrissent les extrémistes séléka. Car il n'y a pas de raison que la descente des autorités politico-administratives puisse poser un problème dans ces localités sous contrôle de cette rébellion''.


Sur tout autre plan, certains journaux ont consacré leurs colonnes à la disparition du général Baba Ladé, précédemment préfet du Grand Sido au Tchad. ‘'Le Général Baba Ladé serait-il venu en Centrafrique ?'', s'interroge Le Citoyen quand dans le même temps Médias + souligne que ‘'le spectre de Baba Ladé hante toujours les populations du Nord-RCA''.


Selon Médias+, la nouvelle de la fuite de Baba Ladé vers une destination inconnue a été diffusée hier mercredi et ce, après qu'il aurait échappé à une tentative d'enlèvement à sa résidence de Maro, au Grand Sido par un groupe de trois véhicules militaires venus de Ndjamena sous ordre de Deby.


De son côté, Le Citoyen souligne que ‘'depuis un certain temps le torchon brûle entre les frères ennemis. La RCA doit avoir des raisons de s'inquiéter''.


‘'Nommé il y a deux mois, préfet de la ville de Grand Sido, Baba Ladé est relevé de ses fonctions le mercredi 26 novembre 2014. Et l'acharnement du régime de N'djamena s'ensuit. Depuis dix jours, toute la question est de savoir où est passé le général Baba Ladé'', note Le Citoyen.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811335#sthash.8ypog5bB.dpuf

Les séléka et le rebelle Baba Ladé à la Une de la presse centrafricaine

Le gouvernement centrafricain en guerre contre les crimes impunis (ministre)

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-04 13:39:21 Le gouvernement ‘’veille et veillera toujours’’ à ce qu’il n’y ait plus en Centrafrique un ''crime impuni'', a déclaré le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et la Régionalisation, M Modibo Bachir Walidou.


Le porte-parole du gouvernement s'était rendu, mercredi, au chevet des blessés de la fusillade de Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran, pour leur témoigner la solidarité du gouvernement et du peuple centrafricain tout entier.

Survenu dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2014, la fusillade a fait plusieurs blessés parmi lesquels le préfet de la localité, le commissaire de la police ainsi que le directeur général de l'administration du territoire.


Devant les malades, le ministre a lancé un appel à témoin en vue de faciliter la tâche des enquêteurs commis pour faire la lumière sur cet incident et au respect de l'accord de cessation des hostilités de Brazzaville.


‘'J'en appelle à la vigilance redoublée de la population afin qu'elle collabore avec les enquêteurs afin de mettre hors d'état de nuire ceux qui veulent empêcher les services de l'administration, sécurité, éducation, santé à se redéployer dans ces localités'', a indiqué le ministre.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811366#sthash.nlxh2rUM.dpuf

 

 

 

RCA : la télévision et la radio publiques sur Canal Sat 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-04 15:18:10 Les médias du service public, Radio Centrafrique et Télévision Centrafricaine, ainsi que Radio Ndéké Luka, une station commerciale sont désormais disponibles sur les bouquets de canal Sat, a annoncé jeudi à la presse le responsable commercial à la Société Scan, Jo Zomas.


Tout en précisant que le lancement technique a été fait il y a deux semaines, il a souligné que l'opération était ‘'l'aboutissement d'un long processus''. ‘'Aujourd'hui, a-t-il ajouté, nous sommes fiers pare que notre pays soit ouvert au monde entier à travers Canal Sat''.


Il a a affirmé : ‘'Cela n'est pas difficile. Car il suffit seulement de s'équiper d'un terminal Canal Sat et d'aller sur le Canal Sat 257 pour suivre Radio Centrafrique, la Télévision Centrafricaine, elle, est sur le bouquet 157 et pour Radio Ndéké Luka c'est sur Canal Sat 248. Toutes ces chaines sont disponibles 24 heures sur 24''.


Pour Jo Zomas, tout cela constitue une opportunité pour faire découvrir au monde le vrai visage de la RCA et ce d'une manière autre que ce que font les médias internationaux.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811379#sthash.eiFBzedd.dpuf

Le gouvernement centrafricain en guerre contre les crimes impunis (ministre)
Le gouvernement centrafricain en guerre contre les crimes impunis (ministre)

CPI : rapport annuel sur les examens préliminaires

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04/12/14 (PANA) -Justice internationale - Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda, a rendu public mardi son rapport annuel sur les activités menées en matière d’examens préliminaires. Ce rapport couvrant la période du 1er novembre 2013 au 31 octobre 2014, présente un aperçu de l’analyse et des activités menées par le Bureau du procureur dans le cadre de onze situations susceptibles de faire l’objet d’une enquête.

 

Sur les onze situations, l’ouverture d’une enquête est envisagée en République centrafricaine, tandis que dans deux situations, le procureur estime que les conditions juridiques ne sont pas remplies pour justifier l’ouverture d’une enquête. Ce sont les cas de la République de Corée et des navires battant pavillons comorien, grec et cambodgien.

 

Pour les huit situations restantes en Afghanistan, en Colombie, en Géorgie, en Guinée, au Honduras, en Irak, au Nigeria et en Ukraine, le bureau du procureur poursuit son examen. Toutefois, deux nouveaux examens préliminaires ont été amorcés au cours de la période considérée au sujet de la situation en Ukraine et de celle en Irak.

 

Par ailleurs, le rapport présente un résumé de l’état d’avancement de l’examen préliminaire de chacune des situations, y compris l’analyse actuelle du bureau du procureur relative aux questions de compétence et de recevabilité, ainsi que des activités menées par celui-ci en 2014 aux fins de faciliter cette analyse.

 

Le rapport 2014 est le quatrième publié depuis 2011. Il vise, dans un souci de transparence, à mieux faire comprendre auprès du public le processus des examens préliminaires du bureau du procureur, qui est la première étape à franchir avant l’ouverture d’une enquête.

 

Selon les dispositions du Statut de Rome, le bureau du procureur est tenu de mener un examen préliminaire de toutes les situations dont il est saisi afin de déterminer s’il existe une base raisonnable pour ouvrir une enquête. Afin de déterminer s’il existe une base raisonnable pour ouvrir une enquête, le procureur doit examiner la question de la compétence, de la recevabilité (complémentarité et gravité) et des intérêts de la justice.

 

Actuellement, le bureau du procureur mène huit enquêtes dans le cadre de situations en Ouganda, en République Démocratique du Congo, au Darfour (Soudan), en République centrafricaine, au Kenya, en Libye, en Côte d'Ivoire et au Mali.

CPI : rapport annuel sur les examens préliminaires

La Centrafrique depuis la chute de Bozizé

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AFP le 04/12/2014 à 08:54

 

Rappel des événements en Centrafrique depuis le renversement en mars 2013 de François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.

 

La Centrafrique a été depuis emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses ayant entraîné l'envoi de forces par la France (opération Sangaris), l'Union européenne et l'ONU.

 

--2013--

 

- 24 mars: Les rebelles de la Séléka prennent Bangui, chassant François Bozizé, au pouvoir depuis dix ans. Leur chef, Michel Djotodia, s'autoproclame président.

 

La France annonce l'envoi de soldats pour assurer la protection des ressortissants français et étrangers.

 

- 25 mars: Djotodia suspend la Constitution et dissout l'Assemblée nationale. L'Union africaine impose des sanctions à des responsables de la Séléka.

 

- 17 juil: Des hommes de la Séléka ont commis plus de 400 meurtres en quatre mois et "continuent de commettre les crimes les plus graves contre la population" (Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme).

 

- 1er août: La Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) est transformée en Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) sous l'égide de l'Union africaine (UA).

 

- 8-9 sept: Violents affrontements entre ex-rebelles de la Séléka et groupes d'autodéfense - chrétiens comme la très grande majorité de la population - autour de Bossangoa (nord-ouest): une centaine de morts.

 

- 5 déc: La France lance l'opération Sangaris, après le vote de l'ONU donnant mandat aux forces françaises. Le matin, des milices chrétiennes anti-balaka (anti-machettes) avaient lancé une attaque, entraînant des représailles des combattants Séléka.

 

--2014--

 

- 10 jan: Michel Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences, démissionne sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale et de la France.

 

- 20 jan: La maire de Bangui, Catherine Samba Panza, est élue présidente de transition par le Parlement provisoire.

 

- 22-31 mars: Plus de 60 morts dans une nouvelle flambée de violences à Bangui (ONU).

 

- 16 avr: Le Tchad achève le retrait de son contingent au sein de la Misca, après que l'ONU eut accusé ses soldats d'avoir tiré sur des civils à Bangui (au moins 24 morts). N'Djamena avait dénoncé une "campagne malveillante".

 

- 26 avr: 22 morts, dont trois employés de Médecins sans frontières, dans une attaque, attribuée à des ex-rebelles, d'un centre de soins dans le Nord-Ouest. Largement affaiblis par l'intervention française, une grande partie des ex-rebelles se sont repliés dans les provinces du Nord et de l'Est, dont beaucoup sont originaires.

 

- 30 avr: La force de l'Union européenne, l'Eufor-RCA, se déploie sur l'aéroport de Bangui.

 

- 9 mai: Sanctions de l'ONU contre François Bozizé, le coordinateur des milices anti-balaka, Levy Yakété, et le numéro 2 de l'ex-coalition Séléka, Nourredine Adam.

 

- 23-26 juin: Près de 70 morts dans la région de Bambari (centre) lors d'affrontements entre anti-balaka et Séléka. Les violences ont éclaté après le massacre de 17 personnes, membres de la minorité peule musulmane, par des jeunes armés se réclamant des anti-balaka.

 

- 24 juil: Un cessez-le-feu est signé à Brazzaville entre protagonistes de la crise.

 

- 15 sept: La nouvelle force de l'ONU, la Minusca, prend le relais de la Misca. Elle dispose de 7.600 hommes et doit compter 12.000 soldats et policiers.

 

- 6 nov: Des dizaines de civils ont été massacrés ces dernières semaines dans le centre du pays, affirme Amnesty International.

 

Copyright © 2014 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

La Centrafrique depuis la chute de Bozizé

La Centrafrique, un an après l'opération Sangaris lancée par la France

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Un an de Sangaris: les massacres ont cessé, la Centrafrique reste à reconstruire

 

 

Par AFP, publié le 04/12/2014 à 08:57, mis à jour à 11:33

 

Bangui - Cinq décembre 2013 au matin: une explosion de haine embrase Bangui. Des centaines de cadavres jonchent les rues quelques heures avant le déclenchement de l'opération militaire française Sangaris. Un an plus tard, les massacres à grande échelle ont cessé en Centrafrique mais le pays est ruiné et déchiré

 

"Les habitants proches de la morgue de l'hôpital communautaire ne pouvaient pas respirer l'air nauséabond de la putréfaction des cadavres. C'était en réalité l'enfer", se remémore Euloge Kendzia, informaticien, à l'évocation de ce sombre décembre 2013. 

 

Après le feu vert de l'ONU, la France - ancienne puissance coloniale - a lancé l'opération Sangaris (2.000 hommes) pour tenter de casser la spirale de violences intercommunautaires née du renversement du régime de François Bozizé en mars 2013 par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka, dirigée par Michel Djotodia. 

 

Les exactions sans fin de combattants Séléka contre la population très majoritairement chrétienne du pays avaient abouti à la formation de milices d'auto-défense, les anti-balaka, qui à leur tour s'en sont prises aux civils musulmans, contraints de fuir des régions entières. 

 

Ces violences ont fait au moins plusieurs milliers de morts et plongé le pays (4,8 millions d'habitants) dans une crise humanitaire sans précédent. 

 

Un an plus tard, trois forces internationales sont présentes en Centrafrique: Sangaris, Minusca (ONU) et Eurof-RCA (Union européenne). Les tueries ont cessé à Bangui. Mais la criminalité reste très élevée du fait de la profusion des armes et de la misère. Et en province, des bandes armées continuent de sévir dans un pays où l'Etat a disparu de régions entières, après des décennies de troubles et d'incurie. 

 

- Sangaris, 'c'est Zorro' - 

 

"C'est la force Sangaris qui a abattu le gros du travail sécuritaire (...) Il reste que dans tout ce qui se fait par Sangaris et les autres forces internationales, les forces de défense nationales sont inexistantes", relève un officier des forces armées centrafricaines (FACA) sous couvert d'anonymat en rappelant que la Centrafrique n'a plus de réelles forces de sécurité. 

 

"Sangaris, pour moi, affirme Suzanne Nguéléndo, commerçante, c'est Zorro. Nous étions en train de mourir comme des mouches. Nous étions massacrés par les ex Séléka. Mais la force Sangaris leur a donné le tournis comme Zorro le fait avec les bandits". 

 

Dans Bangui, "ce sont les soldats français de Sangaris ajoutés à ceux de la force européenne qui ont manoeuvré pour que le PK-5 (dernier retranchement des musulmans de la ville) renoue progressivement avec les activités commerciales et une paix progressive", abonde Ahmed Boro Adam commerçant au PK-5. 

 

Dans ce contexte, "Sangaris entame une adaptation de son dispositif sur un format de +force de réaction rapide+ au profit de la Minusca. Elle sera marquée par une baisse des effectifs et une densification des moyens", indique-t-on de source militaire française à Bangui. 

 

Paris voulait à l'origine une intervention brève en Centrafrique, mais a dû revoir ses plans et souhaite se désengager, en raison à la fois du coût de l'opération et des besoins en hommes sur d'autres théâtres, notamment au Sahel pour lutter contre les groupes jihadistes. 

- 'Semblant de situation acceptable' - 

Mais, même si les Banguissois apprécient d'avoir retrouvé "un semblant de retour à une situation acceptable" selon l'expression d'un ancien Premier ministre, Enoch Dérant-Lakoué, le bilan de Sangaris ne fait pas l'unanimité. 

 

"Les forces françaises n'ont malheureusement pas réussi à ramener la paix en Centrafrique (...) Le problème reste entier, les armes circulent, font des morts chaque jour. Cela nécessite une prise en compte de la dimension politique de la crise", déplore l'opposant Joseph Bendounga, président du Mouvement démocratique pour l'évolution et la renaissance de Centrafrique (MDREC). 

 

Le régime de transition dirigé par Catherine Samba Panza - désormais contestée après avoir fait l'unanimité lorsqu'elle a remplacé Michel Djotodia contraint à la démission en janvier - ne peut s'appuyer sur une administration en ruines et doit s'en remettre à la communauté internationale pour reconstruire un Etat et organiser en théorie des élections (d'abord prévues en février) d'ici la mi 2015. 

 

"Tant qu'il n'y a pas un minimum de sécurité, le processus politique va rester bloqué. Si on veut changer le rapport de forces, il faut arrêter les gens, signaler qu'on ne tolère plus l'impunité, ne pas négocier avec des criminels", constate Thierry Vircoulon, d'International Crisis Group (ICG). 

 

Or, ajoute-t-il: "il n'y a pas eu de désarmement à Bangui, alors que c'était le mandat premier de Sangaris. Le gouvernement est toujours sous la pression des groupes armés". 

La Centrafrique, un an après l'opération Sangaris lancée par la France

La Minusca va prendre le relais de la force Sangaris en RCA

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PARIS 04/12/14 à 14:27 (Reuters) - Un an après le début de l'opération Sangaris qui a mis fin aux massacres de masse et rétabli un calme fragile en Centrafrique, les troupes françaises vont s'effacer progressivement derrière la Minusca de l'Onu, qui sera pleinement déployée fin avril.

 

Sangaris, qui compte actuellement 2.000 hommes, restera en appui des 8.600 soldats de la Minusca mais diminuera de volume au fur et à mesure de l'essor des troupes onusiennes.

 

Les paliers de désengagement des forces françaises ne sont cependant pas encore planifiés, a souligné jeudi le général Eric Bellot des Minières, commandant de Sangaris, lors d'une visioconférence organisée par le ministère de la Défense.

 

"Sangaris n'a pas vocation à rester dans le modèle actuel. Une fois que la Minusca sera pleinement opérationnelle, nous réorganiserons notre dispositif sous une force peut-être plus ramassée, en réserve sans doute de Bangui", a-t-il dit.

 

L'objectif sera de disposer d'une force suffisante pour rester en appui de la Minusca et "d'être capable d'anticiper une éventuelle montée en puissance de violences de manière un peu exceptionnelle malgré la présence de l'Onu", a-t-il ajouté.

 

Pour être capables de réagir très rapidement, les forces françaises ont ainsi déployé deux hélicoptères Tigre et deux drones de renseignement, précise une source militaire.

 

Même s'ils sont toujours confrontés à des pics de violence, les Français estiment avoir "fait le job" et rétabli une sécurité minimale en enrayant la spirale des violences et en permettant le retour des ONG et un semblant d'administration.

 

NORMALISATION EN MARCHE ?

 

"On peut estimer qu'une normalisation est en marche", a dit le général Bellot des Minières, pour qui le niveau de sécurité est "sans commune mesure" avec ce qu'il était il y a un an, quand François Hollande a décidé le lancement de l'opération.

 

Depuis 2013, le nombre des déplacés a diminué de quasiment 50% et le camp de l'aéroport de M'Poko est passé de 100.000 réfugiés à 20.000 aujourd'hui, souligne la source militaire.

 

Environ 8.000 armes et 300.000 munitions ont été saisies et 14 tonnes détruites, tandis que l'opération a coûté la vie à 3 soldats français et fait 120 blessés.

 

De nombreux groupes armés subsistent cependant dans le pays, en particulier la Séléka, constituée de partis politiques et de forces rebelles opposés à l'ancien président centrafricain François Bozizé, renversé en mars 2013.

 

La Séléka est aujourd'hui divisée en trois branches et dispose de 6.000 combattants, soit trois fois moins qu'il y a un an, selon la source militaire.

 

Les "anti-balaka", groupes d'autodéfense majoritairement chrétiens constitués pour contrer les violences des rebelles surtout musulmans de la Séléka, constituent une nébuleuse peu hiérarchisée et divisée, avec des logiques locales.

 

Pour le général Bellot des Minières, le temps est désormais venu de "passer à une approche plus globale", c'est-à-dire développer les piliers politique, économique et judiciaire, un rôle qui appartient à la communauté internationale.

 

"C'est une approche traitant l'ensemble du spectre de la crise avec des partenaires ou des investisseurs internationaux comme avec des organisations non-gouvernementales, aux côtés de la Minusca, qui amènera une solution durable", a-t-il dit.

 

Le 20 janvier 2014, le Conseil national de transition de la République centrafricaine a élu Catherine Samba-Panza comme chef de l'État de transition de la République centrafricaine.

 

(Gérard Bon, avec John Irish, édité par Yves Clarisse)

La Minusca va prendre le relais de la force Sangaris en RCA

1er anniversaire de l'opération Sangaris : Martin Ziguélé : "Invité Afrique" de RFI (13 h 40) vendredi 5 décembre

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Le candidat du MLPC à la prochaine élection présidentielle Martin ZIGUELE sera "l'Invité Afrique" de Christophe Boisbouvier sur Radio France Internationale 'RFI) ce vendredi 5 décembre à l'édition de mi-journée (13 h 40) Afrique midi à l'occasion du premier anniversaire de l'Opération SANGARIS en République centrafricaine

1er anniversaire de l'opération Sangaris : Martin Ziguélé : "Invité Afrique" de RFI (13 h 40)  vendredi 5 décembre
1er anniversaire de l'opération Sangaris : Martin Ziguélé : "Invité Afrique" de RFI (13 h 40)  vendredi 5 décembre

Lu pour vous : Uramin-Areva : nouvelle enquête judiciaire en vue pour les Balkany

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http://www.sudouest.fr   04/12/2014 à 16h05, modifié le 04/12/2014 à 16h37 par Thierry Lévêque

 

Le nom du maire de Levallois apparaît selon la plainte dans de supposées malversations commises lors du rachat en 2007 par Areva de la société de mines canadienne Uramin,

 

Selon nos informations, la plainte déposée mi-novembre par l'Etat de Centrafrique au parquet national financier de Paris va déboucher quasi-inéluctablement sur une enquête susceptible d'inquiéter le député-maire UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany.

 

Le maire de Levallois apparaît selon la plainte dans de supposées malversations commises lors du rachat en 2007 par Areva de la société de mines canadienne Uramin,  une opération à 1,8 milliard d'euros qui est très contestée. L'avocat de Patrick Balkany a déclaré  à Sud Ouest qu'il n'est pas concerné par ce dossier.

 

Dans son édition datée de vendredi, Sud Ouest fait le point sur les enquêtes visant cet élu, son patrimoine, son entourage. Les affaires africaines, la bonne fortune de son jeune demi-frère et de son fils et la mise au  jour de résidences fastueuses amènent la justice à envisager le chiffre ahurissant de 300 millions d'euros, que l'avocat de Patrick Balkany qualifie de "grotesque". 

Lu pour vous : Uramin-Areva : nouvelle enquête judiciaire en vue pour les Balkany

Ouverture à Bangui d'une session de formation sur la prévention du virus Ebola

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-04 14:55:46 Le personnel soignant impliqué dans la gestion médicale des maladies à virus Ebola et les volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine ont entamé jeudi à Bangui une session de formation de cinq jours axée sur la prévention du virus Ebola.


La session entre dans le cadre des activités de préparation et de riposte à une éventuelle importation ou émergence locale de la fièvre hémorragique à virus Ebola.

‘'Cette formation ne s'adresse pas seulement aux médecins. Parmi les participants, on trouve de médecins cliniciens, des médecins épidémiologistes capables de mener des investigations, des laborantins des responsables d'hygiène au milieu hospitalier enfin le personnel chargé de l'inhumation des personnes décédés'', a indiqué, le directeur de la santé publique, Docteur Thomas Dakin Koyazegbi, à l'ouverture des travaux.


Pour mener à bien cette formation, le gouvernement a fait appel à un consultant venu de la République démocratique du Congo (RDC) plus un panel des médecins centrafricains, a fait remarquer Dr Thomas Dakin Koyazegbi.


Pour sa part, le directeur de cabinet du ministère de la Santé publique et de la population, Ghislain Kongbo Ngombé, demandé aux participants de profiter pleinement de la session de formation.


Jusqu'ici la RCA n'a pas encore enregistré un cas de maladie à virus Ebola.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811377#sthash.otaSRk8u.dpuf 

Ouverture à Bangui d'une session de formation sur la prévention du virus Ebola

La Centrafrique en voie de normalisation, selon le patron de Sangaris

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PARIS (France) AFP / 04 décembre 2014 17h36 - Le commandant de la force française en Centrafrique a estimé jeudi que le pays était en voie de normalisation, un an après le début de l'opération Sangaris, en admettant que des pics d'insécurité existaient encore dans ce pays ruiné et déchiré.


L'action qui est menée depuis un an a permis d'atteindre un niveau de sécurité sans commune mesure avec la situation rencontrée au moment du déploiement de la force Sangaris, a déclaré le général Eric Bellot des Minières lors d'une visioconférence depuis Bangui au ministère de la Défense.


Aujourd'hui un palier sécuritaire a été atteint. Le temps est venu de dépasser le cadre des actions purement militaires et de l'élargir à une approche beaucoup plus globale, a estimé le général Bellot des Minières.


On peut estimer qu'une normalisation est en marche (...). Les pics d'insécurité existent encore, ils sont de plus en plus espacés, de moins de moins en longs et de moins en moins violents, a souligné l'officier supérieur. La situation demeure fragile et peut parfois dégénérer localement, parfois sans préavis, a-t-il toutefois noté.


La France est intervenue le 5 décembre 2013 en Centrafrique, sur mandat de l'Onu, pour tenter de casser une spirale de violences intercommunautaires née du renversement du régime de François Bozizé en mars 2013 par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka.


Les exactions de ces rebelles contre la population très majoritairement chrétienne du pays avaient abouti à la formation de milices d'auto-défense, les anti-balaka, qui à leur tour s'en sont prises aux civils musulmans, contraints de fuir des régions entières.

Ces violences ont fait plusieurs milliers de morts et plongé le pays (4,8 millions d'habitants) dans une crise humanitaire sans précédent.


Sangaris a fait le job, mais il n'est pas possible de régler une telle crise en six mois. Pour le Kosovo, il a fallu 15 ans!, a souligné une source militaire française.


En un an, les 9.000 soldats français qui se sont succédé sur le terrain - ils sont environ 2.000 actuellement - ont détruit 14 tonnes de munitions et explosifs ainsi que plus de 8.000 armes de guerre ou artisanales. Trois d'entre eux ont été tués et 120 blessés.

Les tueries ont cessé à Bangui, mais la criminalité reste très élevée et en province, des bandes armées continuent de sévir dans un pays où l'Etat a disparu de régions entières, après des décennies de troubles et d'incurie.


Sangaris a vocation à diminuer au fur et à mesure de la montée en puissance de la force internationale Minusca, qui doit atteindre quelque 12.000 hommes.


Une fois que la Minusca sera pleinement opérationnelle, nous réorganiserons notre dispositif avec une force peut-être plus ramassée, en réserve sans doute à partir de Bangui mais qui restera pleinement coordonnée avec les forces internationales, a déclaré le général Bellot des Minières.



(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=543290

 

La Centrafrique en voie de normalisation, selon le patron de Sangaris

Les détenus de la prison centrale déjà en audience

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http://www.radiondekeluka.org    mardi 2 décembre 2014 14:10

 

Les revendications des prisonniers de la maison carcérale de Ngaragba se concrétisent peu à peu après leur mouvement de contestation. « Progressivement avec les négociations, nous avons reçu leurs doléances et nous avons commencé à satisfaire quelques unes », a expliqué le directeur général de la gendarmerie nationale, le Lieutenant-colonel Guy Bertrand Damango.


Après la concertation entre la gendarmerie nationale, les magistrats et les prisonniers, les audiences, une de leurs préoccupations, sont ouvertes. « Après concertation avec les magistrats et ces prisonniers, vingt trois détenus sont transférés au parquet de Bangui où les audiences aujourd’hui ont commencé. Le parquet a commencé a procédé au jugement », a-t-il annoncé. 

La prise en charge sanitaire des prisonniers malades est désormais assurée par le service de santé de l’armée nationale et internationale. « D’autres prisonniers malades sont pris en compte par les médecins des Forces armées centrafricaines (FACA) ainsi que le service de santé de la Minusca », a informé  l’officier.


« Nous sommes en train de chercher à pouvoir récupérer les armes et essayer de fouiller à fond la maison d’arrêt centrale pour savoir comment ces armes ont pu y avoir accès afin de restaurer la sécurité et l’ordre au sein de la prison », a indiqué Guy Bertrand Damango


Le directeur général de la gendarmerie nationale rassure les habitants du 7ème arrondissement sur la libre circulation dans le secteur. « Il faudrait que la population se calme », a dit l’officier qui affirme que « Même si nous nous trouvons devant cette situation, nous nous sommes engagés à mettre la paix sur l’ensemble du territoire ».


Le Lieutenant-colonel déplore le manque de moyens matériels. « L’insécurité se situe partout sur le territoire national. Si on pouvait nous ramener nos moyens de défense, çà devait nous permettre de monter en puissance », a alerté Damango qui souligne qu’« il y a un problème d’embargo qui empêche d’avoir des moyens adéquats pour se protéger et faire face aux bandits qui disposent de plus de moyens en armement ».

Les détenus de la prison centrale déjà en audience

Des pleurs au lendemain de la visite de Nguéndet à Bambari

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http://www.radiondekeluka.org   jeudi 4 décembre 2014 14:04

 

Plusieurs familles sont en deuil et d’autres à l’hôpital après la visite éclair de Alexandre Ferdinand Nguéndet, le président du Conseil national de transition (CNT) à Bambari au centre est de la République Centrafricaine. Des dizaines de personnes ont été tuées par balles ou à la machette et plusieurs autres blessées. Certaines personnes dont les bras et les jambes ont été amputés, se trouvent actuellement à l’hôpital de la ville pour des soins. Des dizaines de maisons ont été également incendiées dans les quartiers Maïdou, Mbrépou, Mbagolo et Saint Christophe.

Selon des habitants contactés au téléphone par Radio Ndeke Luka, le drame a été commis par les peuhls armés fidèles au général Joseph Zoundéko. Ils ont agi en guise de protestation suite à la mort d’un des leurs. « Mercredi la dépouille mortelle d’un conducteur de taxi-moto peuhl a été retrouvé en face de l’Ecole normale supérieure des instituteurs de Bambari proche du quartier général des Séléka de l’ethnie Goula. En représailles, les peuhls se sont infiltrés dans quatre quartiers. Incendie et tuerie ont été l’objectif majeur de cette incursion », a expliqué un habitant joint au téléphone ce jeudi.

 
« Au quartier Mbrépou, une dizaine de corps ont été retrouvés ainsi que plus de quinze blessés dont des enfants et des femmes aux bras et jambes amputés. Il faut dire que le nombre est en hausse car les quartiers sont bouclés et beaucoup de gens, fuyant en brousse, ont du être tués », a mentionné le témoin qui affirme qu’ « Il est difficile d’établir le bilan exact des dégâts humains ».


Le facteur déclencheur est lié selon un habitant de Bambari, à la mort d’un sergent-chef et la blessure par balle d’un soldat de la garde rapprochée de Nguéndet, attribuées à des ex-Séléka. « Dès l’arrivée de la mission précurseur à Bambari, les militaires ont été invités par le commandant Assan Ngrévaï à se rendre chez le général Zoundéko pour les civilités. A quelques mètres, Assan a intimé l’ordre aux ex-Séléka d’abattre les six soldats. N’ayant pas gain de cause, il s’est saisi de l’arme d’un des soldats pour tuer le sergent-chef Simplice Nzango et blesser un autre militaire », a indiqué une source à Bambari.

Le général Zoundéko rejette en bloc l’accusation portée contre le commandant Assan Ngrévaï l’impliquant d’avoir mis l’huile sur le feu. « L’enquête est en cours, on n’a pas encore décelé le coupable. En ce qui concerne Assan, ce sont des informations erronées », a nié le général. 

 
Le général regrette que des maisons soient incendiées, des personnes tuées et blessées lors de ces incidents. « Mercredi, nous avons retrouvé le cadavre d’un conducteur de taxi-moto musulman dont la moto a été emportée. Selon les renseignements, ce sont les Antibalaka qui l’ont tué. En revanche, les parents de la victime et la population musulmane se sont vengés et il y a eu des maisons incendiées, des cas de blessures et même des morts. Ce qui ne devait pas se faire », a-t-il fait savoir.


Une source ecclésiastique jointe au téléphone par RNL relève ce jeudi qu’au moins une dizaine de personnes ont été tuées et une cinquantaine de maisons incendiées en représailles à la tuerie d’un conducteur de moto d’ethnie peuhle. La même source indique que la situation est gravissime. Certaines personnes se sont réfugiées à la paroisse Saint Christophe, abandonnées à leur triste sort.


Les habitants de Bambari ont expliqué que les blessés admis à l’hôpital craignent pour leur vie. Les Peuhls armés ont tenté d’aller les exécuter à l’hôpital qui n’est pas sécurisé. Les mêmes sources affirment que les agresseurs sillonnent toute la ville sans être inquiétés.


A Bangui, le vol à main armée est loin de prendre fin


Mercredi à Boy-Rabe dans le 4e arrondissement, un véhicule de marque RAV4 qui suivait le ravitaillement des vivres du Programme alimentaires mondial (PAM) à l’école ‘‘Mandaba’’ a été emporté par des individus armés assimilés à des Antibalaka. L’acte s’est produit mercredi après midi au sein de l’établissement.


« Le Programme alimentaire mondial (PAM) alimente l’école ‘‘Mandaba’’ au quartier Votongbo I en vivres dans le cadre d’appui aux enfants scolarisés. Lorsque le PAM a amené ces produits alimentaires, deux Antibalaka, connus, sont venus pointer le chauffeur avec leur arme avant d’amener le véhicule. L’un d’eux est porteur d’une arme de marque Kalachnikov 47 », a rapporté un habitant du quartier.


Le témoin s’inquiète de ce que penseront les partenaires au développement. « Ils ont prétexté que le véhicule appartient à un musulman et qu’il fallait le prendre. Les ONG qui veulent nous aider à Votongbo ne peuvent plus le faire », a souligné la même source.

Des pleurs au lendemain de la visite de Nguéndet à Bambari

Difficile restauration de l’Etat au nord, attaque armée au centre est

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http://www.radiondekeluka.org   mercredi 3 décembre 2014 14:50

 

La restauration de l’autorité de l’Etat dans les villes de province dans le nord de la République Centrafricaine pose problème. A Kaga Bandoro, chef lieu de la Nana Gribizi, Gaston Yéndémo, le préfet nouvellement affecté a été empêché par les ex-rebelles de la Séléka de prendre ses fonctions administratives le lundi 1er décembre 2014. Les ex-Séléka basés dans la ville se sont farouchement opposés à son installation.

Dans la préfecture du Bamingui Bangoran dans le nord, les membres de la mission d’installation du nouveau préfet Mahamat Abdoulaye ont été attaqués par une bande armée dimanche dernier à Ndélé. Trois membres de la mission ont été blessés par balle et transférés à l’infirmerie de la base militaire du camp M’Poko à Bangui pour des soins.

 
Parmi les blessés, le préfet de Bamingui Bangoran, Mahamat Abdoulaye, le directeur général de l’Administration du territoire, Jean Louis Léa, et le commissaire entrant de la ville de Ndélé. Les trois personnalités blessées ont subi une intervention chirurgicale après leur évacuation sanitaire à Bangui.


« Un groupe de six à huit hommes est arrivé à l’endroit où ils ont été installés. Ils les ont fait sortir et les ont fait coucher par terre, menaçant de les tuer. C’est alors qu’ils entendent des mouvements de véhicules dont toute vraisemblance indiquée que c’était des Sangaris qui venaient. En voulant prendre la fuite ils ont envoyé des rafales de mitraillettes sur les personnes couchées », a expliqué le ministre de l’Administration du territoire, Modibo Bachir Walidou.


Modibo Bachir Walidou invite les ex-combattants, signataires des accords de cessation des hostilités de Brazzaville, à respecter leurs engagements. « Dans les deux cas, il s’agit de personnes qui ne mesurent pas le sens de ces actions. Ces genres d’actes sont de véritables défis qu’elles se lancent à elles-mêmes d’abord et au pays en général. Je voudrais rappeler à tout le monde que les parties signataires de l’accord de cessation des hostilités de Brazzaville, accord qui a été paraphé le 23 juillet 2014. Il est prévu dans cet accord un article 3 dit que les parties s’engagent à faciliter les activités de l’Etat », a martelé Bachir Walidou.


Sur l’initiative du Premier ministre Mahamat Kamoun, les ministres résidents des 16 préfectures du pays ont effectué des déplacements dans leurs zones de juridiction afin de sensibiliser les populations sur l’organisation du dialogue politique inclusif de janvier 2015. Les autorités administratives affectées dans ces préfectures devront en effet être installées. Seulement, les missions dans le Bamingui Bangoran et la Nana Gribizi se sont révélées dangereuses, les villes étant encore sous-contrôle de l’ex-rébellion Séléka, pourtant signataire de l’accord de cessation des hostilités de Brazzaville.

La tension est aussi montée d’un cran mardi soir à Bambari au centre est du pays
 
La mission sécuritaire précurseur à la visite de Alexandre Ferdinand Nguéndet, président du Conseil National de Transition (CNT), composée d’éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) est prise à partie mardi soir à Bambari par un groupe d’ex-Séléka, fidèle au général Joseph Zoundéko. Le bilan de l’attaque fait état de deux morts dont un coté ex-Séléka et un blessé grave côté FACA. Le corps de la victime ainsi que le blessé sont évacués ce mercredi par avion sur Bangui.

« Les ex-Séléka basés ont vu passer les militaires. Après les formalités routières, ces derniers sont revenus dépanner l’un des deux véhicules tombés en panne. Ils se sont vus approchés par les éléments Séléka en faction. L’un des Séléka a arraché l’arme d’un des militaires et a automatiquement tiré sur le sergent chef qui est tombé mort avant de d’ouvrir le feu sur un autre soldat », a indiqué un témoin joint au téléphone par RNL.


Le président du parlement provisoire est arrivé ce mercredi à Bambari. Il compte rencontrer la population.


RNL n’a encore pas pu joindre le général Zoundéko cité dans l’affaire.

Difficile restauration de l’Etat au nord, attaque armée au centre est

Lu pour vous : Me Nicolas Tiangaye répond aux accusations de son soutien à la rébellion Séléka

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Bangui (Corbeau News Centrafrique): 04-12-2014. Ce jeudi 4 décembre 2014, l’ancien Premier ministre et président du parti Convention républicaine pour le progrès social (CRPS), Me Nicolas Tiangaye a animé une conférence de presse à sa résidence privée sise au quartier Fouh dans le 8ème arrondissement de Bangui. Si l’occasion a été dédiée à l’annonce de la rentrée politique du CRPS prévue pour le 13 décembre prochain, Me Tiangaye n’est pas passé pieds-joints sur l’actualité brûlante de l’heure en RCA, notamment les questions de sécurité, de dialogue et des élections. Il a en également profité pour répondre aux accusations « mensongères » portées contre lui d’avoir soutenu la rébellion de la Coalition Séléka à renverser le régime de François Bozizé.

 

« Cette conférence de presse se tient en prélude à la rentrée politique de la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS) qui aura lieu le 13 décembre 2014. » a précisé Me Nicolas Tiangaye – un lieu bien indiqué pour le CRPS de porter « un regard objectif, mais aussi critique que la situation tragique et dramatique que traverse notre pays depuis bientôt deux ans, afin d’en tirer les leçons et les enseignements utiles à sortir définitivement notre pays de cette crise suicidaire. » a-t-il ajouté.

 

Me Tiangaye a consacré un bon moment pour répondre à ceux qui l’accusent d’être, avec Martin Ziguélé président du MLPC, des acteurs ayant soutenu la rébellion Séléka dans sa marche sur Bangui ponctuée par la prise de pouvoir le 24 mars 2013. « J’ai préféré garder le silence sur les accusations que j’ai qualifiées de mensongères contre Martin Ziguélé et Maitre Nicolas Tiangaye et qui sont distillées par-ci par-là. On nous dit que c’est nous qui avions amené la Séléka à Bangui. Il ne suffit pas seulement de le dire ; mais il faut le prouver [...] Parmi ces accusations, il y a même un avocat radié pour malversation financière qui est allé jusqu’à dire qu’il y a une photo de Tiangaye et Ziguélé, le 22 novembre 2012 à Ndjamena. Cette photo-là, personne ne l’a vue jusque-là. » a relevé Me Tiangaye avant d’ajouter « Ceux-là qui disent qu’on a soutenu une rébellion, ils ne savent ce que c’est, puisqu’il y a trois formes de soutien à une rébellion : la première forme, c’est de financer cette rébellion, que ces gens apportent la preuve que nous avons envoyé de l’argent à la Séléka ; la deuxième forme, c’est la fourniture d’armes, qu’ils prouvent que nous avons acheté des armes et qu’on a livrées à la Séléka ; la troisième forme de soutien, c’est recrutement des hommes, certains disent même que Ziguélé est allé recruter des Tchadiens et que moi, je suis allé recruter des Soudanais, qu’ils nous apportent les preuves. » a-t-il martelé.

 

Au fait, selon Tiangaye tous ces faux débats ne font que tourner autour du pot les centrafricains, car dit-il, « la vraie et seule question qui doit être posée aujourd’hui, c’est celle de la responsabilité des chefs politiques et militaires du pays. Bozizé était le président de la République qui a le devoir constitutionnel de défendre le peuple centrafricain, de défendre l’intégrité du territoire et tous les biens des personnes sur le territoire. Il était le chef suprême des armées et son fils Francis Bozizé est le ministre délégué à la défense. C’est à eux que le peuple centrafricain devrait poser la question, ‘’comment vous avez fait pour que notre armée puisse connaitre un débâcle militaire ? Comment vous avez fait de notre armée pour qu’en l’espace de quelques jours, une poignée de rebelles puisse prendre le pouvoir après avoir parcouru 600 kilomètres ?’’ Ce qui constitue un précédent dans l’histoire du monde. »

 

Paradoxe chez Tiangaye ! L’ancien Premier ministre n’arrive pas à comprendre que malgré le sacrifice consenti au temps fort du pouvoir de Djotodia où il a pris le courage d’incarner l’Etat et mener une bataille sans merci pour que les forces internationales soient aujourd’hui déployées en RCA, il soit pointé du doigt d’avoir soutenu la Séléka : « Ce qui m’étonne, ce n’est pas que les gens m’accusent ; mais de voir des gens y croire, comme si les gens n’ont pas vu, ni entendu. » s’est-il indigné.

 

Outre cet aspect d’accusation, Me Nicolas Tiangaye s’est prononcé sur l’insécurité persistante dans le pays où le politique et homme de droit a estimé que seule l’application des Résolutions de l’ONU pour lesquelles il s’était battu pour que soient désarmés de force toutes forces négatives actives dans le pays. En ce qui concerne les élections, Me Tiangaye est catégorique : « il ne peut y avoir des élections dans la situation actuelle. », faisant allusion à l’insécurité généralisée encore persistante dans le pays. Quant au Forum de Bangui, le président du CRPS s’est aligné derrière les leaders religieux, et d’autres forces vives de la Nation pour soutenir l’idée d’un dialogue préalable à la base. Puis, il a insisté sur le caractère inclusif, évoquant la participation des principaux protagonistes, notamment Bozizé et Djotodia.

 

Enfin, Me Nicolas Tiangaye a tenu à préciser l’Accord de Libreville ne l’empêche pas de se présenter candidat, car les critères d’inéligibilité pour les personnalités de la transition ne s’applique qu’aux personnalités en fonction. Or lui, il n’est plus Premier ministre. C’est dire qu’il faut s’attendre à une déclaration de candidature du Président du CRPS lors de la prochaine rentrée politique.

 

Bangui / Fred krock / ©Corbeau News Centrafrique

Lu pour vous : Me Nicolas Tiangaye répond aux accusations de son soutien à la rébellion Séléka

Lu pour vous : Centrafrique : l’exil pour survivre aux anti-balaka

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Maria MALAGARDIS Libération 4 décembre 2014 à 19:46

 

REPORTAGE

 

Un an après l’arrivée des soldats français, la traque des musulmans perdure alors que le Cameroun a déjà accueilli plus de 100 000 réfugiés.

 

«Voilà la Centrafrique», indique le lieutenant Fouda, un officier camerounais à l’allure débonnaire, en désignant le paysage vert émeraude qui s’élève en pente douce juste en face d’une petite rivière aux eaux opaques. Ici, un simple cordon et une mini barge relient, d’une rive à l’autre, le Cameroun et la Centrafrique. On pourrait presque engager la conversation avec les deux hommes qui traînent ce jour-là sur la rive sablonneuse côté centrafricain. L’un fume une cigarette avec une attitude de défiance, l’autre tient un fusil, le canon pointé vers le sable. A en croire l’officier, ce sont des anti-balaka, membres de ces milices chrétiennes qui terrorisent la Centrafrique depuis un an. «Ils contrôlent toujours cette zone», confirme-t-il. Il y a trois semaines, ils ont utilisé la barge pour envoyer au Cameroun un colis un peu spécial : la tête décapitée d’un éleveur peul. Réfugié à l’ouest de la frontière, ce dernier s’était risqué à retourner de l’autre côté du fleuve dans l’espoir de retrouver son bétail après avoir fui le pays en catastrophe. Un cas loin d’être isolé, selon les militaires camerounais.

 

Enlèvements contre rançons ou décapitations : dans ce petit coin perdu, les anti-balaka continuent de menacer les musulmans centrafricains qu’ils ont contraints à la fuite. Côté camerounais, la présence militaire est pourtant massive, visible, comme ces deux guérites protégées par des sacs de sable d’où émergent des fusils mitrailleurs pointés vers la frontière. Mais un an après le déclenchement de l’opération Sangaris, initiée par la France pour mettre un terme au chaos qui régnait en Centrafrique, ce pays enclavé au cœur du continent reste largement incontrôlable. Avec plus de 130 000 nouveaux réfugiés recensés depuis janvier, le Cameroun a subi lourdement les conséquences des violences qui se sont déroulées dans le pays voisin juste après l’intervention française. Car en mettant hors d’état de nuire les rebelles de la Séléka («l’alliance» en sango), coalition hétéroclite qui a pris le pouvoir à Bangui en mars 2013, les forces françaises arrivées en décembre ont, sans l’avoir anticipé, laissé libre cours à la vengeance des chrétiens. Et notamment celle des milices d’autodéfense, les tristement fameux anti-balaka, bardés de gris-gris et de feuilles de bananiers, qui ont identifié la minorité musulmane aux membres de la Séléka venus du nord du pays.

 

Embuscades. Il y a un an jour pour jour, la capitale centrafricaine était le théâtre d’atrocités inédites : un véritable pogrom contre les musulmans, traqués, pillés et sauvagement assassinés. Très vite, cette «Nuit de cristal» version centrafricaine faisait boule de neige en province, sonnant pour les populations musulmanes l’heure de l’exode massif vers les pays voisins.

 

Au printemps dernier, Gbiti, petit point de frontière anodin entre la Centrafrique et le Cameroun, était soudainement débordé. «On les a vus débarquer en masse : 20 000 personnes passaient la frontière chaque jour», se rappelle le lieutenant Fouda. Pour atteindre Gbiti depuis Yaoundé, la capitale camerounaise, il faut compter neuf heures de route, dont le dernier tiers sur des pistes chaotiques longeant une forêt luxuriante saupoudrée de poussière rouge. Dans ce no man’s land du bout du monde, l’urgence a été difficile à organiser, même si le Cameroun est désormais habitué à subir les conséquences des multiples dérives centrafricaines.

 

Marima Bouba, 60 ans, drapée dans un pagne multicolore, est arrivée à Gbiti en 2003, lors du coup d’Etat qui a porté au pouvoir le président Bozizé, chassé à son tour en mars 2013 par la Séléka. Déjà il y a dix ans, les violences faisaient rage. Sur la route de l’exil, Marima sera victime de deux embuscades qui la dépouilleront de tous ses biens. Mais elle-même en convient : rien n’équivaut au drame de 2014. «Tout est allé si vite, on n’était pas préparé à un tel afflux de population en un temps si rapide», souligne Apollinaire, qui travaille pour le Programme alimentaire mondial (PAM) à Batouri, petite ville enfouie dans la forêt et épicentre logistique d’une partie de l’activité humanitaire. Après une période de panique, l’arrivée des aides a plus ou moins stabilisé la situation.

 

Mais dans les camps, les jeunes réfugiés désœuvrés se battent fréquemment. Et la frontière, qui couvre une vaste zone, est difficile à contrôler. Début décembre, un groupe inconnu l’a franchie pour piller des magasins. Dix jours plus tôt, d’autres rebelles obtenaient la libération de leur chef, emprisonné à Yaoundé, contre la libération de quinze otages camerounais et d’un prêtre polonais, enlevé, lui, côté centrafricain. Au moins, dans cette vaste zone de forêt équatoriale, les réfugiés sont-ils bien accueillis : près de la moitié des derniers arrivants (62 000) se sont intégrés aux villages locaux où les populations sont souvent de même origine ethnique et où les autorités accueillent la manne humanitaire avec une bienveillance intéressée. «Grâce à vous, nous allons pouvoir nous développer. Avoir de l’eau potable, un centre de santé !» explique tout sourire aux représentants du PAM le maire adjoint du village voisin de Timangolo, l’un des sept sites de la région où sont installés les réfugiés.

 

Carnage. Dans cette zone isolée et démunie, les bulldozers ont éventré la forêt pour créer un vaste camp où vivent plus de 6 000 réfugiés, certes nourris par le PAM, mais toujours hantés par l’horreur qu’ils ont subie ; des scènes de carnage et souvent plusieurs semaines de marche dans la forêt avant d’atteindre la frontière. Houranatou, 40 ans, a mis longtemps avant de retrouver le sommeil. Deux de ses trois enfants ont été tués sous ses yeux le 10 janvier, l’un brûlé vif dans leur maison incendiée par les anti-balaka. Et son troisième fils a été frappé à coups de machette. Houranatou, elle, a réussi à s’enfuir. Une balle lui a arraché trois doigts de la main. Elle a débarquée au Cameroun avec juste «le pagne qu’[elle] portait». En Centrafrique, elle menait une vie aisée, et, bien que condamnée aujourd’hui à l’existence précaire des réfugiés, elle n’a qu’une certitude : jamais elle n’y retournera. Autour d’elle tout le monde acquiesce : les musulmans chassés et traqués en masse ne veulent plus de ce pays où, pourtant, tous l’affirment, ils avaient vécu en bonne entente avec leurs voisins chrétiens. Jusqu’à ce 5 décembre où tout a basculé.

 

Maria MALAGARDIS

Lu pour vous : Centrafrique : l’exil pour survivre aux anti-balaka
Lu pour vous : Centrafrique : l’exil pour survivre aux anti-balaka

Lu pour vous : Les erreurs de jugement de l’opération Sangaris

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Maria MALAGARDIS Libération 4 décembre 2014 à 19:46

 

Le chaos de ce conflit composite a surpris les forces françaises.

 

«Une mission courte», avait promis François Hollande il y a tout juste un an en annonçant le lancement de l’opération Sangaris en Centrafrique : 2 000 hommes pour désarmer des forces rebelles qui avaient pris le pouvoir six mois plus tôt à Bangui, provoquant un chaos incontrôlable. La mission pouvait sembler simple pour des forces aguerries, envoyées sur un terrain connu, dans un pays où la France était intervenue tant de fois pour faire basculer le pouvoir. Hélas, rien ne s’est passé comme prévu, et Sangaris est toujours en place douze mois après le feu vert donné par le Conseil de sécurité des Nations unies.

 

Lu pour vous : Les erreurs de jugement de l’opération Sangaris
Lu pour vous : Les erreurs de jugement de l’opération Sangaris
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