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Lu pour vous : - Reportage - RCA : Diamants en terrain miné

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Reportage de Vincent Hugeux   RCA : Diamants en terrain miné dans www.lexpress.fr  n° 3308 du 26 novembre

Lu pour vous :  - Reportage - RCA : Diamants en terrain miné
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Lu pour vous :  - Reportage - RCA : Diamants en terrain miné

Lu pour vous : «La jeunesse africaine prend de plus en plus son destin en main»

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Thomas HOFNUNG Libération 27 novembre 2014 à 18:36

 

INTERVIEW

 

L’ancien diplomate Laurent Bigot explique l’importance des aspirations populaires dans la contestation des régimes sclérosés d’Afrique de l’Ouest et le rôle de la France dans ce processus.

 

Ex-responsable de l’Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay, Laurent Bigot a été brutalement évincé en février 2013 après avoir stigmatisé une diplomatie de faux-semblant au Mali et évoqué la chute programmée de Blaise Compaoré, alors président du Burkina Faso. Il s’exprime ici pour la première fois depuis son limogeage.

 

Qu’est ce qui a précipité la chute de Compaoré que vous évoquiez déjà en 2012 ?

 

Son maintien au pouvoir durant vingt-sept ans, mais aussi le fait que tout le pouvoir à Ouagadougou était organisé pour l’enrichissement d’un clan et non pas au bénéfice de la population, avec à la clé une corruption galopante qui a gangrené l’ensemble de l’Etat. C’est une loi universelle : un jour ou l’autre, un tel pouvoir finit par tomber comme un fruit pourri. On l’a vu en Tunisie en 2011 et cela peut très bien arriver ailleurs sur le continent. Ce qui était surtout frappant, c’était de voir que 90% des manifestants étaient des jeunes. Cela devrait alerter tous les dirigeants africains : ils ont des populations très jeunes, celles qui font des révolutions.

 

Distinguez-vous d’autres Burkina Faso ?

 

Le fait est qu’en Afrique de l’Ouest, la gouvernance est catastrophique dans plusieurs pays : notamment au Togo [avec la dynastie Gnassingbé au pouvoir depuis quarante-sept ans], mais aussi en Mauritanie. Selon une ONG américaine, l’évasion fiscale au Togo atteint 17 milliards de dollars depuis 2005. Soit quatre fois le PIB du pays. Mais qui s’en inquiète ?

 

Est-on à l’orée d’un printemps africain ?

 

Le Burkina peut incontestablement susciter une onde de choc dans la région, où certains pays présentent les mêmes structures démographiques : une population très jeune, de plus en plus urbanisée, qui a une conscience politique. Les gens n’ont pas forcément reçu une éducation mais ils sont connectés au monde. Ils savent ce qui se passe autour de chez eux, et ils prennent de plus en plus leur destin en main. Cela avait commencé de manière moins violente en 2011, au Sénégal, avec le mouvement «Y’en a marre !» Les jeunesses africaines sont en train de se structurer pour dire : «C’est nous qui décidons !»

 

Comment inciter les dirigeants en place à s’effacer en douceur ?

 

Au-delà de l’ivresse du pouvoir, beaucoup s’accrochent de peur d’être poursuivi pour des crimes économiques, voire des crimes de sang. C’est le cas de Omar el-Béchir au Soudan. C’était le cas de Blaise Compaoré au Burkina Faso. Il avait en tête l’exemple de Charles Taylor, l’ancien président libérien exfiltré au Nigeria en 2003 avec la promesse d’une immunité mais finalement arrêté, jugé et condamné. Il faudrait peut-être songer à définir une forme d’immunité transitoire, pour tous les chefs d’Etat qui accepteraient de quitter le pouvoir à l’issue de leur mandat en cours. Ensuite, il ne serait plus question d’immunité pour personne. C’est ce processus qui a permis à l’Afrique du Sud de ne pas sombrer à la fin de l’apartheid.

 

N’y a-t-il pas la tentation de ménager certains dirigeants au nom de la lutte antiterroriste ?

 

C’est le calcul qu’on a fait en Tunisie avec Ben Ali. Quand il est tombé, on a mesuré l’étendue des dégâts. On se trompe en tenant ce raisonnement. Le terrorisme se nourrit de la mauvaise gouvernance. Celle-ci sape l’idée même de la lutte antiterroriste. Pour que cela marche, il faut être soi-même exemplaire.

 

La réponse militaire, dans le Sahel ou ailleurs, est-elle la seule adéquate face au terrorisme ?

 

C’est une réponse à court terme. Plus elle dure, plus elle sape la légitimité de la lutte contre le terrorisme. On l’a vu en Afghanistan et au Pakistan. L’endiguement passe aussi et surtout par la lutte contre la mauvaise gouvernance, contre les frustrations des populations.

 

La France ne s’expose-t-elle pas à l’accusation de néocolonialisme si elle s’exprime sur ce sujet ?

 

Bien au contraire, la France est attendue sur les questions des droits de l’homme et de l’Etat de droit. Il faut se garder de juger, mais on doit donner notre point de vue. Certes les dirigeants ne le verront pas d’un bon œil, mais il faut choisir son camp : est-on est du côté des peuples ou des dirigeants ?

 

Le Mali est-il reparti sur de bonnes bases ?

 

Les élections présidentielle et législatives de l’an dernier ont été beaucoup plus transparentes que par le passé, et Ibrahim Boubacar Keïta a été légitimement élu. En revanche, la pratique du pouvoir n’a pas changé à Bamako. Les Maliens vont-ils continuer à ce train-là, ce qui les mènerait immanquablement vers une nouvelle crise, ou la volonté de changer vraiment les choses existe-t-elle ? La question reste ouverte.

 

Face à la résurgence du terrorisme au Nord-Mali, on évoque à Paris la nécessité d’une intervention dans le sud de la Libye…

 

Une intervention n’est pas un objectif en soi, cela doit servir à atteindre un objectif politique. Quelle est notre ambition politique pour la Libye ? Au Mali, on a fait une opération militaire parfaitement réussie mais avec un schéma politique peu défini. Par ailleurs, quelle est la légitimité des Etats occidentaux à intervenir dans cette zone ? Ces opérations sont de moins en moins bien perçues. Les Etats africains devraient être les plus impliqués et d’abord coopérer entre eux avant de se tourner vers les Occidentaux.

 

En Afrique de l’Ouest, la corruption est largement liée aux trafics, notamment de drogue. Que faire ?

 

Il faudrait une véritable politique cohérente en matière de lutte contre les trafics. Pour commencer, il serait utile de comparer les moyens consacrés au trafic de drogue avec ceux consacrés à la lutte antiterroriste. Le ratio doit varier de 1 à 10 en faveur de la seconde. Or, en s’implantant durablement, le trafic de drogue génère de la corruption. Et sa puissance financière est telle qu’aucun système étatique en Afrique de l’Ouest ne peut lui résister. Regardez ce qu’est devenu le Mexique à cause de ce trafic. Pour l’heure, je ne distingue pas de volonté réelle. Le maréchal de Saxe disait que pour gagner la guerre, il fallait trois choses : de l’argent, de l’argent et encore de l’argent.

 

Recueilli par Thomas Hofnung

Lu pour vous : «La jeunesse africaine prend de plus en plus son destin en main»

Lu pour vous : Centrafrique : redonner du sourire aux enfants depuis Paris

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http://www.africatopsuccess.com   par Blaise AKAME

 

La République Centrafricaine connaît depuis décembre 2012 une crise sociopolitique sans précédent.

 

Une récente enquête relève que 12 % de la population sont des déplacés. 2,5 millions de personnes soit 54% de la population totale ont besoin d’assistance humanitaire. Environ 28.000 enfants sont touchés par la malnutrition aiguë sévère. Et plus de 30% des infrastructures scolaires et sanitaires détruits.

 

Cette situation de chaos a donc entraîné de lourdes conséquences au sein des populations, et en particulier les enfants.

 

En vue de redonner le sourire à ces enfants, Actions Pour la Centrafrique (APCA), en partenariat avec Les Salons Latécoère (Paris 16 ème) organisent le 11 décembre prochain à Paris un évènement dénommé « Un Noël, pour un Sourire dans leurs yeux ».

 

Une soirée caritative qui verra la participation de nombreuses personnalités, les parrains de l’événement, les partenaires internationaux privés et publics, des représentants officiels français, ainsi que des autorités centrafricaines.

 

Les profits, les biens et dons collectés, seront offerts aux enfants de la République Centrafricaine le 25 décembre 2014, la fête de Noël organisée pour l’occasion à Bangui et ses environs.

 

Comme biens à récolter, l’on note des biens matériels (jouets, objets ludiques, livres, vêtements), des fournitures médicales (linges de pédiatrie, médicaments, gels antiseptiques etc.), de biens alimentaires (farine, sucre, huiles, conserves, laits pour nourrissons, confiseries etc.), des dons financiers

 

APCA. est un fonds de dotation créé le 30 août 2013 en France qui pour objet de réaliser, soutenir ou rendre possible des projets ou programmes d’aides et de solidarité humanitaire au profit des populations défavorisées et fragilisées.

 

APCA noue des partenariats stratégiques, techniques, ou opérationnels avec des organisations centrafricaines ou internationales, agissant en conformité avec ses objectifs dans le domaine socio-sanitaire et humanitaire.

 

A ce jour, des milliers de Centrafricains ont pu bénéficier des actions d’APCA. et de ses partenaires.

Lu pour vous : Centrafrique : redonner du sourire aux enfants depuis Paris

Les chefs d'Etat africains doivent s'inspirer de l'exemple du Burkina (Hollande)

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APA-Dakar (Sénégal)- 2014-11-29 14:01:03 Le président français, François Hollande, a exhorté samedi à Dakar, les chefs d’Etats africains qui veulent modifier leur constitution afin de briguer un nouveau mandat, à s’inspirer de l’exemple burkinabé où le peuple a poussé, à la démission en fin octobre, le président Blaise Compaoré.

 

«Ce qui s'est passé au Burkina Faso doit amener les présidents qui veulent changer leur constitution à réfléchir car, ce sont les peuples qui décident actuellement», a notamment dit M. Hollande.


Il s'exprimait à l'ouverture officielle du 15ème sommet de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui se tient samedi et dimanche à Dakar sous le thème : «Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement».


Une trentaine de chefs d'Etats et de gouvernement, et un parterre de personnalités venues du monde entier, prennent part à cette rencontre qui doit élire le successeur du Sénégalais, Abdou Diouf.


Poursuivant son discours, François Hollande a appelé les autorités du Burkina Faso à maitriser le processus de transition, poser les règles démocratiques.

«Il est inutile de procéder à des règlements de comptes personnels dans le contexte actuel du Burkina», a ajouté M. Hollande, félicitant du coup la Tunisie pour la transition démocratique en cours.


Sur ce, il a félicité l'ex-président sénégalais, Abdou Diouf, estimant qu'il a accepté que l'alternance politique puisse intervenir en 2000 dans son pays, en acceptant le choix des électeurs (qui avaient élu au second tour Me Abdoulaye Wade).

«La Francophonie est soucieuse de la démocratie, de la liberté des votes et du respect de la constitution. C'est pourquoi, il est heureux de constater le retour de Madagascar qui avait été écarté parce qu'il n'y avait pas des règles démocratiques», a encore dit François Hollande, appelant également à une mobilisation générale contre l'insécurité.


Citant le récent attentat au Nigeria, il a souligné que le monde n'a pas encore fini avec le terrorisme et doit se mobiliser contre ce fléau.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=810958#sthash.9YzU3IOH.dpuf

 

 

Sommet de la Francophonie à Dakar: Hollande appelle les dirigeants au respect du jeu démocratique

 

29/11/14 (AFP)

 

Le président français François Hollande a martelé samedi son avertissement aux dirigeants qui voudraient se maintenir au pouvoir à tout prix, devant les chefs d'Etat et de gouvernement réunis au XVe sommet de la Francophonie à Dakar.

 

Ce sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie s'est ouvert en présence d'une trentaine de dirigeants qui devront dénouer le casse-tête de la succession du Sénégalais Abdou Diouf après plus d'une décennie à la tête de l'OIF, sur fond de péril du virus Ebola.

 

Il se déroule aussi dans un contexte marqué par des attentats en Afrique, a rappelé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Au lendemain d'une nouvelle attaque attribuée au groupe islamiste Boko Haram au Nigeria, qui a fait plus de 120 morts, M. Hollande a appelé les dirigeants africains à "s'unir contre la barbarie".

 

"La Francophonie est soucieuse des règles en démocratie, de la liberté du vote, du respect des lois constitutionnelles et de l'aspiration des peuples, de tous les peuples à des élections libres", a assuré M. Hollande dans un discours, mentionnant la "leçon" de la transition tunisienne et "la belle démonstration" du peuple burkinabè.

 

"Cette transition doit servir de leçon là où les règles constitutionnelles sont malmenées et où l'alternance est empêchée", a répété samedi le président français.

 

Avant son départ pour Dakar, il avait déjà mis en garde les dirigeants voulant se maintenir au pouvoir contre vents et marées, comme le Burkinabè Blaise Compaoré, qui avait annoncé un projet de révision constitutionnelle pour pouvoir briguer un nouveau mandat après un règne de 27 ans.

 

Abdou Diouf a révélé la semaine dernière que Blaise Compaoré avait ses faveurs et celles de la France pour lui succéder à la tête de l'OIF, avant que le dirigeant burkinabè ne soit chassé par la rue fin octobre.

 

Une source dans l'entourage de François Hollande a confirmé que le président français avait suggéré début octobre à M. Compaoré de postuler à la tête d'une organisation internationale, sans toutefois recevoir d'écho positif du Burkinabé.

 

Ces révélations pèsent sur le choix du prochain secrétaire général, un poste pour lequel cinq candidats sont en lice: quatre Africains, dont l'un au passé de putschiste, et une Canadienne d'origine haïtienne. Le vainqueur doit être annoncé dimanche après des discussions à huis clos.

 

- Redoubler d'efforts contre Ebola -

 

Dirigée pendant 12 ans par l'ex-président sénégalais, l'OIF, jusqu'alors connue pour ses missions de coopération dans le développement et de soutien à la langue française, a gagné en poids politique, grâce à la diplomatie d'influence dans les crises africaines pratiquée par M. Diouf auprès de ses anciens pairs.

 

La candidature de l'ex-gouverneure générale du Canada Michaelle Jean, saluée par la France, est très critiquée par certains pays africains au nom d'une règle non écrite qui veut que le secrétaire général soit issu d'un pays du Sud.

 

Les quatre autres candidatures n'ont pas suscité l'enthousiasme. Postulent l'ex-Premier ministre mauricien Jean-Claude de Lestrac, l'ambassadeur et écrivain congolais Henri Lopes dont l'âge (77 ans) risque d'être un handicap, l'ex-président burundais Pierre Buyoya dont le passé putschiste risque de rappeler Blaise Compaoré, et l'Equato-Guinéen Agustin Nze Nfumu.

 

Une candidature de dernière minute est même possible lors des discussions à huis clos dimanche.

 

Le président du Sénégal Macky Sall a inauguré ce sommet consacré aux jeunes et aux femmes en exprimant la "solidarité agissante" des pays ayant le français en partage - 274 millions de locuteurs à travers le monde - avec les pays d'Afrique de l'Ouest confrontés à l'épidémie d'Ebola.

 

"J'appelle tous les membres de notre organisation à se joindre aux efforts en cours dans ces pays frères", a-t-il lancé.

 

Signe de cette préoccupation, les participants étaient priés de prendre leur température à l'entrée du centre pour vérifier l'absence de fièvre, l'un des symptômes d'Ebola.

 

L'Afrique de l'Ouest est en proie à la pire épidémie de cette fièvre hémorragique depuis la découverte du virus il y a 38 ans, avec près de 5.700 morts en presque un an.

 

Une quinzaine de chefs d'Etat, dont celui de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, hôte du précédent sommet en 2012, se sont succédé à la tribune pour louer une organisation à une période charnière face au changement climatique et à la crise économique ... sans prononcer un mot sur la succession de M. Diouf.

Les chefs d'Etat africains doivent s'inspirer de l'exemple du Burkina (Hollande)

La situation dans les prisons camerounaises demeure préoccupante, selon un rapport officiel

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APA-Yaoundé (Cameroun) 2014-11-29 15:37:59 La population carcérale du Cameroun, par rapport à la capacité d’accueil des prisons et au personnel d’encadrement, révèle que dans l’ensemble les 76 prisons du pays «sont surpeuplées et le personnel insuffisant», selon l’étude sur la situation de référence des indicateurs de la chaine pénale que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS).


Toutes catégories confondues, ces établissements, prévus pour accueillir 17.895 détenus et dont moins d'un sur 5 dispose d'un véhicule pour le transport des détenus, en hébergeaient presque 27.000 en fin 2013, soit un ratio de 1,5.


Les détenus prévenus sont ainsi plus nombreux que les détenus condamnés, représentant plus de 60% de l'ensemble de la population carcérale.


Cette enquête, menée l'année écoulée, a révélé un taux de criminalité global d'environ 16 pour 10.000 habitants avec 26.644 personnes détenues dont 25.763 adultes, 531 femmes et 881 mineurs.


Pendant la période étudiée, indique le rapport de l'INS, 218 détenus sont décédés dans les établissements pénitentiaires dont 2 femmes adultes et 2 mineurs, soit un taux de mortalité de 2,5%.


S'agissant des évasions, 320 cas ont été enregistrés sur l'ensemble du territoire dont une grande majorité d'adultes (312 cas), contre 8 mineurs et 2 femmes.


En terme d'infractions commises, le vol simple représentait environ 76% des délits suivi du vol aggravé, de l'abus de confiance et de l'escroquerie.


Selon les indicateurs de la chaîne pénale, qui constituent le schéma directeur de l'enquête de l'INS, pour 100.000 habitants, le Cameroun compte en moyenne 2 unités de police et autant pour la gendarmerie.


Le pays compte aussi 18 officiers de police judiciaire pour 100.000 habitants, près de 5 magistrats du siège et du parquet pour autant de personnes, et environ 17 huissiers et 3 notaires 1 million d'habitants.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=810968#sthash.d44fKe7u.dpuf

La situation dans les prisons camerounaises demeure préoccupante, selon un rapport officiel

République centrafricaine : le CICR facilite le transfert de personnes libérées

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Bangui / Genève 29-11-2014 (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a facilité aujourd’hui le transfert vers Bouar, dans l’ouest du pays, de dix personnes libérées par le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC).

 

« Nous sommes intervenus en notre qualité d'intermédiaire humanitaire neutre, impartial et indépendant, et avons ramené ces personnes à Bouar », a expliqué Caroline Martinod, cheffe adjointe de la délégation du CICR en République centrafricaine. Une équipe s’est rendue sur place afin de réceptionner les personnes libérées et organiser leur transport avec l’appui de la mission catholique locale. Les personnes libérées sont toutes de nationalité centrafricaine.

 

« Contactés par le FDPC, nous avons offert nos bons offices dans un but exclusivement humanitaire et n’avons pas été impliqués dans les négociations qui ont permis cette libération. Nous nous réjouissons que ces personnes puissent retrouver leurs familles et leurs proches », a déclaré Caroline Martinod.

 

Le 21 octobre dernier, le CICR avait également facilité la remise à sa famille d'un membre des forces armées centrafricaines qui avait été libéré par un autre groupe armé.  

 

Informations complémentaires :


Germain Mwehu, CICR Bangui, tél. : +236 75 64 30 07


Thomas Glass, CICR Genève, tél. : +41 79 244 64 05

République centrafricaine : le CICR facilite le transfert de personnes libérées

Lu pour vous : Centrafrique: Un candidat à la présidentielle victime du chantage d'un universitaire camerounais

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© koaci.com- Samedi 29 Novembre 2014- L’affaire fait grand bruit dans les journaux camerounais, et commence à occuper le devant de la scène médiatique. Michel Amine président de l’Undpc-Rca et candidat à la prochaine élection présidentielle centrafricaine de juin 2015, est victime du chantage d’un universitaire camerounais, constate koaci.com.


Le Pr Manassé Aboya Endong, Vice-doyen chargé de la scolarité, des statistiques et du suivi des étudiants à la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp), de l’Université de Douala et par ailleurs directeur général du cabinet Oloko& Partners, fait du chantage à Michel Amine, président de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp-Rca), avec qui il était lié par un contrat, frappé «d’une clause de confidentialité», en vue d’accompagner la candidature de ce dernier, à la présidence de la République centrafricaine.


Abusé dans ce contrat, l’homme politique centrafricain a décidé de le rompre unilatéralement. Depuis lors, les militants de l’Undp-Rca et autres proches de Michel Amine, en transit ou en séjour au Cameroun, sont victimes de harcèlement Rechercher harcèlement policier et d’interpellation systématique par des éléments de la Direction de la surveillance du territoire (Dst), secteur du Littoral, ceci, à la diligence de l’enseignant d’université qui réclamerait 500 millions Fcfa à l’homme politique centrafricain.


Dans un premier temps, le camerounais a estimé qu’il n’a pas perçu de l’argent. Avant de se raviser (dans une correspondance dont koaci a eu copie ndlr), il précise que le contrat a été «résilié unilatéralement » par la partie centrafricaine. Et, que seulement 50 millions des 500 préalablement entendus, ont été perçus.


Avant de menacer l’homme politique centrafricain, « je vous donne une semaine pour nous payer au moins 100 millions FCFA encore pour le travail que nous avons déjà effectué». Et d’ajouter que Michel Amine est un «danger pour le Cameroun», pourtant, ce même individu était un «ami» au moment d’entrer en contrat avec lui.

Or, selon des informations en notre possession, fournies par la partie centrafricaine, les sommes versées l’ont été sans «contrepartie conséquente». Et elle regrette «l’instrumentalisation de la police camerounaise».


Pourquoi solliciter des agents de la Dst pour résoudre un litige commercial, alors que ceux-ci ne sont pas des officiers de police judiciaire ? S’interrogent les cadres de l’Undp-Rca.

Désormais, les militants de l’Undp-Rca se disent être en «insécurité au Cameroun », pays voisin de la Centrafrique. La conciliation entre les deux parties pour l’heure est en cours apprend-on.


Koaci.com, Yaoundé

Lu pour vous : Centrafrique: Un candidat à la présidentielle victime du chantage d'un universitaire camerounais

Michaelle Jean nommée Secrétaire générale de l'OIF

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APA-Dakar (Sénégal) – 2014-11-30 14:29:03  Michaelle Jean, ancienne gouverneure du Canada, a été nommée dimanche à Dakar Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a-t-on appris au terme des travaux du 15-eme Sommet de l’OIF.

 

Michaelle Jean qui remplace Abdou Diouf est née en 1957 é Port-au-Prince (Haïti). En 1968, elle est arrivée au Canada avec ses parents qui fuyaient le régime dictatorial de François Duvalier, comme tant de milliers de familles haïtiennes é l'époque.

Ses anciennes fonctions de 27éme gouverneure générale du Canada (quasiment chef d'Etat) de 2005 é 2010, son charisme, son réseau de relations lui ont permis de côtoyer des chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier.


Côté études, le Baccalauréat en poche, elle a poursuivi avec succès des études en littérature comparée é l'Université de Montréal. Elle y enseignera ensuite la langue et la littérature italienne.


Trois bourses lui permettent de parfaire ses connaissances en Italie, à l'Université de Pérouse, à l'Université de Florence et é l'Université catholique de Milan. Elle est polyglotte et parle couramment cinq langues : le français, l'anglais, l'italien, l'espagnol et le créole. Elle lit en plus le portugais.


Entre 1988 é 2005, Michaelle Jean a fait une brillante carrière de journaliste et d'animatrice d'émissions d'information é la télévision publique canadienne, au réseau français Radio-Canada et au réseau anglais CBC Newsworld.


Elle est lauréate de beaucoup de prix, dont celui de l'Assemblée nationale du Québec. L'Assemblée parlementaire de la Francophonie a reconnu son mérite en lui décernant l'insigne de Chevalier de l'Ordre de La Pléiade.


Le 27 septembre 2005, Michaelle Jean est devenue le 27e gouverneure général et commandant en chef du Canada. Un couronnement pour cette fervente adepte de la Francophonie.

De nombreuses universités canadiennes et étrangères lui accordent des doctorats honorifiques qui saluent ses engagements et son action.



En 2009, l'ancienne gouverneure général du Canada a reçu le Prix Canada du Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM) en vertu de sa contribution à l'avancement de l'égalité des sexes.


En 2011, le réseau international Universities Fighting World Hunger a lancé le Michaélle Jean Emergency Hunger Relief Award qui récompense des étudiants s'étant démarqués dans la lutte contre la faim en situation de crise humanitaire.


http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811007#sthash.4EaPa51l.dpuf

 

 

La Canadienne Michaëlle Jean nommée nouvelle secrétaire générale de la Francophonie


Dakar AFP / 30 novembre 2014 15h56 - La Canadienne d'origine haïtienne Michaëlle Jean a été nommée au poste de secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) lors d'un huis clos des dirigeants dimanche à Dakar, a annoncé l'OIF.

Il s'agit de la première nomination d'une personnalité non africaine, modifiant une règle non écrite selon laquelle le secrétaire général vient d'un pays du Sud - certains revendiquaient même une chasse gardée africaine - tandis que l'administrateur appartient à un pays du Nord.

Cette ex-gouverneure générale du Canada, âgée de 57 ans, a été désignée par consensus et non à l'issue d'un vote des 53 pays membres de plein droit de l'OIF, a indiqué à l'AFP une source proche des discussions.

L'OIF a annoncé cette nomination sur son compte Twitter, précisant que Mme Jean prendra ses fonctions en janvier 2015.

Je remercie les chefs d'Etat et de gouvernement de la confiance qu'ils me témoignent en me désignant secrétaire générale de la Francophonie, a déclaré Mme Jean dans un communiqué transmis à l'AFP par son équipe de campagne.

Elle a rendu hommage à son prédécesseur, l'ex-président sénégalais Abdou Diouf, qui quittera ses fonctions fin décembre, après avoir dirigé l'OIF pendant 12 ans.

Je mesure la tâche qui m'attend et je veillerai à prendre grand soin de l'héritage que nous lègue le président Diouf, a ajouté Michaëlle Jean.

J'entends répondre aux besoins et aux attentes des Etats et gouvernements membres de l'OIF tout en donnant une nouvelle impulsion à la Francophonie, a-t-elle déclaré, plaidant pour une Francophonie moderne et tournée vers l'avenir.

Quatre autres candidats étaient en lice, tous Africains, pour ce mandat de quatre ans créé en 1997, qui a successivement été occupé par l'Egyptien Boutros Boutros-Ghali et Abdou Diouf.

Concouraient l'ex-président burundais Pierre Buyoya (65 ans), l'écrivain et diplomate congolais Henri Lopes (77 ans), l'ex-Premier ministre mauricien Jean-Claude de l'Estrac (66 ans) et l'ancien ministre équato-guinéen Agustin Nze Nfumu (65 ans).

L'hypothèse d'un vote, qui aurait constitué une première dans l'histoire de l'OIF, avait plané dimanche matin en l'absence de consensus avant le début du huis clos des dirigeants.


(©)

 

 

Trois nouvelles adhésions portent à 80 les membres de l'OIF

 

APA-Dakar (Sénégal) - 2014-11-30 16:31:14 L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a, au terme du sommet de Dakar, enregistré l’adhésion de trois nouveaux pays qui portent le nombre d’Etats- membres à quatre-vingt, a annoncé le président de la République du Sénégal, Macky Sall.


‘'Au terme de ce sommet, notre communauté francophone s'est élargie avec l'adhésion du Mexique, du Costa Rica et Kosovo, portant à 80 le nombre de pays membres'', a dit Macky Sall lors de la conférence de presse marquant la clôture du 15-éme sommet de Dakar.


Selon lui, la rencontre a permis aux participants de se pencher sur la sécurité, les Droits de l'Homme, la criminalité organisée et le renforcement de la dimension économique de la Francophonie.


‘'Le sommet a adopté des décisions importantes le Cadre stratégique à moyen terme, la stratégie jeunesse, et la stratégie économique', a poursuivi Macky Sall, appelant les pays francophones à se joindre aux efforts déployés pour soutenir les pays touchés par Ebola.

 

 http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811017#sthash.rWKGv322.dpuf

 

 

Madagascar hôte du 16-éme sommet la Francophonie en 2016 

 

APA-Dakar (Sénégal) – 2014-11-30 15:49:23 Les chefs d’Etat et de Gouvernement de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), réunis à Dakar, ont au terme de ses travaux, choisi Madagascar pour accueillir en 2016 le 16-eme sommet de l'organisation.


‘'La conférence des chefs d'Etat a choisi le Madagascar comme pays hôte du 16ème sommet de la Francophonie en 2016'', a notamment dit le chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall, qui rendait compte des décisions prises au terme du 15-eme sommet tenu durant le week-end dans la capitale sénégalaise.


Madagascar avait été suspendu de l'OIF suite au coup d'Etat de 2009 et le sommet de Dakar a marqué son retour au sein de l'organisation.


La République de Madagascar, 22 millions d'habitants, a été membre de la Francophonie entre mars 1970 et décembre 1977, puis à nouveau membre depuis décembre 1989.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811015#sthash.YN61gMpu.dpuf

Michaelle Jean nommée Secrétaire générale de l'OIF
Michaelle Jean nommée Secrétaire générale de l'OIF

Centrafrique-Les "anti-Balaka" veulent devenir un mouvement politique

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Bangui 30/11/2014 | 17:58 (Reuters) - La milice des "anti-balaka", qui s'était constituée pour contrer les violences infligées par les rebelles de la Séléka parvenus au pouvoir l'an dernier en Centrafrique, a annoncé samedi soir qu'elle allait poser les armes et se transformer en un mouvement politique.

 

Les représentants de cette milice essentiellement chrétienne ont décidé, lors d'une assemblée générale dans la capitale Bangui, que le nouveau mouvement serait baptisé Parti centrafricain de l'unité et du développement (PCUD).

 

"A partir d'aujourd'hui, aucun membre des anti-balaka ne doit faire usage de ses armes, pour quelque raison que ce soit. Nos armes doivent toutes êtres enterrées", a déclaré Patrice-Edouard Ngaissona, homme d'affaires et coordinateur de la milice.

 

Ngaissona, qui s'exprimait devant un parterre comprenant des diplomates et des responsables gouvernementaux, n'a pas dit qui serait le candidat du nouveau parti à l'élection présidentielle prévue pour l'année prochaine, censée concrétiser la transition vers la démocratie.

 

Des milliers de personnes ont péri dans les violences depuis que les anti-balaka ont pris les armes, en septembre 2013, après des mois de tueries, de pillages et de viols commis par les forces de la Séléka.

 

Le chef de file de la Séléka Michel Djotodia, qui s'était autoproclamé chef de l'Etat en mars 2013 après la fuite du président François Bozizé, a démissionné le 10 janvier dernier de la présidence centrafricaine, cédant le pouvoir à un gouvernement de transition, mais les violences ont continué sporadiquement à secouer le pays.

 

Des dizaines de milliers de musulmans ont fui vers la zone du pays contrôlée par la Séléka dans le Nord, ce qui divise de fait la Centrafrique selon les lignes de partage religieuses.

 

(Crispin Dembassa-Kette; Eric Faye pour le service français)

 

 

NDLR : Il serait intéressant de savoir quelle sera la réaction des autorités de la transition face à cette scandaleuse tentative de reconversion politique d’une bande armée aux mains souillées de sang de fils du pays et dont le coordonnateur autoproclamé était pourtant qualifié entre temps de « fugitif » par le général Mokoko parce qu’activement recherché. On s’étonne que l’A.G dont il est question ici se soit déroulée « devant un parterre de diplomates et des responsables gouvernementaux ». Selon nos informations, d’autres clans d’anti-balakas en désaccord avec Ngaissona se prépareraient déjà à sévir sur la population dans les prochains jours en bloquant la circulation sur l’axe routier allant du carrefour du 4ème arrondissement vers le quartier Gobongo.    

Centrafrique-Les "anti-Balaka" veulent devenir un mouvement politique

Le prêtre Mateusz Dziedzic, libéré en Centrafrique, est rentré en Pologne

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01/12/14 (AFP) Le prêtre Mateusz Dziedzic, enlevé le 12 octobre par un groupe armé à Baboua, dans l'ouest de la Centrafrique, et libéré mercredi après 44 jours de détention, est rentré en Pologne dimanche.

 

"Je remercie Dieu et tous ceux qui ont rendu possible ma libération", a déclaré le prêtre à son arrivée à l'aéroport Okecie, à Varsovie.

 

Le prêtre a été libéré avec 15 autres otages camerounais, au cours d'une "opération spéciale" menée dans la nuit de mardi à mercredi par des forces de défense et de sécurité camerounaises.

 

Il n'a pas exclu de repartir en mission en Centrafrique, "si Dieu le veut, j'y reviendrai un jour", a-t-il déclaré.

 

Le gouvernement polonais a évoqué "des négociations complexes impliquant plusieurs pays, pays de la région et organisations internationales", et souligné en particulier "le rôle de la France", l'ancienne puissance coloniale qui dispose d'une force militaire en Centrafrique.

 

Le père Dziedzic avait été enlevé à la mi-octobre par des hommes armés qui avaient indiqué ne pas vouloir de rançon mais chercher à l'échanger contre un de leurs chefs détenu au Cameroun voisin.

 

Le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine a été libéré de sa prison camerounaise moins de 48 heures après la libération du prêtre polonais.

 

M. Miskine est un ancien allié de la rébellion de la Séléka, coalition rebelle à dominante musulmane qui a été au pouvoir à Bangui de mars à décembre 2013. Il a été arrêté l'année dernière à la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique, et il est depuis lors détenu au Cameroun.

Le prêtre Mateusz Dziedzic, libéré en Centrafrique, est rentré en Pologne

La crise entrave la lutte contre le VIH-sida en Centrafrique

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http://www.dw.de 

 

Journée mondiale de lutte contre le sida. La maladie continue d'endeuiller de nombreuses familles. En République centrafricaine, la crise politique et sociale est un facteur de propagation du virus. Interview.

 

Le 1er décembre, chaque année, c’est la Journée mondiale de lutte contre le sida. Dans de nombreux pays, cette journée est consacrée à la sensibilisation sur cette pandémie qui continue d’endeuiller de nombreuses familles. Dans le cadre de l’Objectif de développement pour le millénaire n°6, concernant la santé, l’ONU s’était assigné pour objectif en l’an 2000 de réduire de moitié le taux d’infection d’ici 2015. Mais, malgré les efforts fournis par les gouvernements et les ONG, le taux de prévalence demeure toujours élevé dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne.

 

C’est le cas notamment en République centrafricaine, où la crise politique que traverse le pays est un facteur de propagation du virus, selon Gilbert Gremalet. Il est le coordonnateur du Réseau centrafricain des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

La crise entrave la lutte contre le VIH-sida en Centrafrique

L'adresse de Hollande aux dirigeants africains à la Une de la presse camerounaise

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APA-Yaoundé (Cameroun) 2014-12-01 12:08:07 L’invitation au respect du jeu démocratique, faite par le chef de l’Etat français François Hollande à ses homologues africains samedi à Dakar (Sénégal), à l’ouverture des travaux de la XVè conférence de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a tenu en haleine les journaux camerounais parus lundi.


«François Hollande met en garde», résume ainsi La Nouvelle Expression pour qui le dirigeant «n'a point usé de circonlocutions pour signifier à ses pairs d'Afrique qu'ils ne doivent pas forcer la volonté de leur peuple pour s'éterniser au pouvoir».

C'est une sorte d'«avertissement aux dirigeants africains qui voudraient s'accrocher au pouvoir à tout prix», renchérit Le Messager qui rappelle que M. Hollande avait déjà émis le même avertissement avant son départ pour la capitale sénégalaise.

Pour Le Jour, c'est un véritable «appui de la France aux peuples» et, pendant que les dirigeants africains hostiles à l'alternance sont ainsi mis à l'index, un ancien chef d'Etat est célébré par ses pairs : Abdou Diouf, le secrétaire général sortant de l'OIF, «présenté comme un modèle de démocrate et d'homme d'Etat exemplaire».

Dans le bihebdomadaire La Météo, c'est un François Hollande qui «fait l'éloge des soulèvements populaires. Et de tempérer : «C'est bien beau, de conseiller à certains dirigeants d'avoir une oreille attentive aux désidératas de leurs citoyens. Mais la France n'a-t-elle pas, par ses tergiversations, du fait de ses louvoiements ou au nom de la protection de ses intérêts, une part de responsabilité dans le sort connu aujourd'hui par plusieurs pays africains sur les plans de la démocratie, du développement et du respect des droits de l'homme ?»


Malgré tout, ajoute cette publication, quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, bien des Africains soutiennent cette sortie du président français à Dakar, qui est à marquer en lettres d'or dans les annales de l'histoire.


Dans le registre de la circonspection, Mutations constate également que les dirigeants français présentent toujours deux visages dans leurs relations avec le pré carré africain : la France qui prononce des discours enjôleurs et l'autre qui applique la real politik, cette dernière ayant toujours le dernier mot.


«Paris n'a jamais tapé sur les doigts de ses amis africains dont les comportements sont hautement et constamment décriés par des peuples appauvris et frustrés. Paris n'a-t-il pas exfiltré Blaise Compaoré, ne l'a-t-il pas aidé à trouver refuge en Côte d'Ivoire puis au Maroc, alors que le peuple burkinabè s'apprêtait à lui demander des comptes ? C'est toujours le même Paris qui reste aphone lorsque certains dirigeants africains triturent les Constitutions pour s'accrocher au pouvoir.»


Bien éloigné de ce sujet qui fâche, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune préfère ne retenir, de François Hollande, que le constat de «réussite du début à la fin», fait lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de Dakar.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=811058#sthash.cZMQWyWC.dpuf

L'adresse de Hollande aux dirigeants africains à la Une de la presse camerounaise

Lu pour vous : Le traitement de VIP pour un seigneur de guerre envoie un mauvais message en RCA

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par Peter Bouckaert , directeur du département urgences de Human Rights Watch 

 

1er décembre 2014


A Brazzaville, la République du Congo, la semaine dernière, la leçon pour les personnes accusées d'atrocités semble être : plutôt que de faire l’objet d’une enquête criminelle, vous pouvez être traité comme un VIP. C’est du moins ce qui est arrivé à Abdoulaye Miskine, connu aussi comme Martin Koumtamadji, un chef de file de mercenaires accusés d'avoir commis de nombreux crimes au cours de la dernière décennie.

 

Les allégations concernant Miskine font état des pires crimes parmi les plus  horribles qu’ait connus la République centrafricaine au cours de la dernière décennie. En 2003, selon une enquête approfondie menée par le respecté groupe de défense des droits de la FIDH, il commandait les mercenaires, principalement tchadiens, massivement engagés qui ont commis des assassinats, des viols et des pillages dans la capitale Bangui, avec les troupes du chef de guerre congolais Jean-Pierre Bemba, sous prétexte de soutenir le régime du président Ange-Félix Patassé, qui a ensuite été renversé par son chef d'état-major de l'armée, François Bozizé. Mais les atrocités commises pendant les batailles de 2003 à Bangui étaient si graves que le procureur de la Cour pénale internationale a lancé une enquête qui a abouti à l'arrestation de Bemba, qui a été inculpé de trois chefs de crimes de guerre (assassinats, viols et pillages) et de deux chefs de crimes contre l'humanité (assassinats et viols).


Les accusations d'atrocités contre les forces commandées par Miskine ont continué au cours des dernières années. Depuis 2006, il a commandé un groupe rebelle, le Front démocratique pour le peuple d'Afrique centrale (Le Front démocratique du peuple centrafricain, le FDPC). Ses forces ont combattu aux côtés des rebelles Séléka qui ont renversé président Bozizé en 2013, conduisant à d'horribles bains de sang et la terreur dans la capitale du pays et dans d'autres parties du pays. Le FDPC a quitté la coalition Séléka en Avril 2013 sur "les divergences d'opinion," mais le groupe a continué de sévir dans les villages à la frontière RCA-Cameroun, avec des attaques armées. Miskine était l'un des cinq individus placés sur une liste de sanctions des États-Unis l'an dernier, accusés de menacer la paix, la sécurité, et la stabilité de la République centrafricaine.


En Septembre 2013, les autorités camerounaises ont arrêté Miskine, le soupçonnant lui et ses rebelles du Front démocratique pour la Libération du peuple centrafricain, qui écument sur les deux côtés de la frontière de la RCA et du Cameroun, de vouloir opérer des raids transfrontaliers. Bien qu'ils aient eu des "différences de point de vue" avec Miskine, les rebelles de Séléka ont protesté de son arrestation, le considérant toujours comme un frère d'armes. Les autorités camerounaises n’ont pas effectué d’enquête criminelle le concernant.


Au premier anniversaire de sa détention, les rebelles de Miskine ont répondu au maintien en détention de leur chef en intensifiant leur brutalité, les raids sur des villages en RCA et au Cameroun, et par la prise de dizaines d'otages. La semaine dernière, ils détenaient au moins 26 otages, dont un prêtre polonais, Mateusz Dziedzic, enlevé dans sa mission catholique de la République centrafricaine, le 12 Octobre.


Le 26 Novembre, les rebelles ont accepté de libérer le prêtre polonais et 15 des otages qui étaient ressortissants camerounais (les dix otages restants de la République centrafricaine ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge le 29 Novembre). Un jour plus tard, le 27, les autorités camerounaises ont libéré Miskine. Ils ont affirmé que les otages avaient été libérés dans une "opération de l'armée" plutôt que par un échange de prisonniers, bien que peu de gens croient que cela ait été le cas.


Quelle que soit la complexité de l’affaire de la libération des otages, ce qui a suivi est inacceptable, étant donné que Miskine reste un homme avec plusieurs graves allégations portées contre lui.


A sa libération, Miskine a été escorté dans l'avion privé du président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, le médiateur en chef de la crise en République centrafricaine, et transporté à Brazzaville accompagné d'un proche collaborateur du président, et ironiquement par le prêtre polonais qui avait été pris en otage. À l'arrivée, Miskine a été accueilli par le ministre congolais de l'Intérieur, Zéphirin Mboulou, et le soir se trouvait confortablement assis au palais présidentiel en face du président Sassou-Nguesso.


Dans un pays qui a connu une telle violence horrible et l'impunité absolue pour les crimes commis, traiter comme un VIP un chef rebelle accusé de crimes graves envoie le mauvais message, en particulier lorsque ces crimes remontent à une décennie et après que ses combattants aient terrorisé et pris en otages des civils. C’est une annonce à tout le monde que l'impunité continue et que les seigneurs de guerre brutaux vont continuer à dominer le pays.


Les personnes intéressées par la justice en République centrafricaine doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour dénoncer le statut de VIP apparemment protégée de Miskine et le traduire en justice. Comme médiateur en chef dans la crise, la République du Congo devrait faire pression pour que la responsabilité et chercher à minimiser le rôle de chefs de guerre dans les violations du processus de paix, pas les traiter comme des VIP. La place de Miskine est dans le box des accusés pour répondre de ses crimes, et non d’être glorifié dans le palais présidentiel à Brazzaville.

 

 

(traduit de l'anglais par la rédaction de CAP)

Lu pour vous : Le traitement de VIP pour un seigneur de guerre envoie un mauvais message en RCA

Anniversaire de la proclamation de la RCA : S.M. le Roi félicite la présidente de la Transition de la République centrafricaine

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http://www.lematin.ma    1 décembre 2014 - MAP

 

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à la Présidente de la Transition de la République centrafricaine, Mme. Catherine Samba-Panza, à l'occasion de la célébration de l'anniversaire de la Proclamation de la République Centrafricaine.

 

Dans ce message, le Souverain exprime Ses chaleureuses félicitations et Ses meilleurs vœux de progrès et de prospérité pour le peuple centrafricain frère.

 

S.M. le Roi saisit cette opportunité pour se féliciter «de la solidité et de la profondeur des liens de fraternité africaine et de solidarité agissante qui unissent nos deux pays».

 

Le Souverain salue, par ailleurs, les efforts louables que Mme. Samba-Panza ne cesse de déployer en faveur de la consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité en République Centrafricaine, assurant, à cet égard, Mme. Samba-Panza de «l'engagement résolu du Maroc à soutenir le processus de transition démocratique» en cours en République Centrafricaine, «afin de permettre au peuple centrafricain frère de réaliser ses aspirations au développement économique et au progrès social».

 

http://www.lematin.ma/journal/2014/sm-le-roi-felicite-la-presidente-de-la-transition-de-la-republique-centrafricaine-a-l-occasion-de-l-anniversaire-de-la-proclamation-de-la-rca/213185.html#sthash.8lDstaWD.dpuf

Anniversaire de la proclamation de la RCA : S.M. le Roi félicite la présidente de la Transition de la République centrafricaine

Communiqué de presse du Secrétariat Général du MLPC

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Communiqué de presse du Secrétariat Général du MLPC

Communiqué de presse du Secrétariat Général du MLPC
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Tchad: le 1er décembre, fête nationale ou fête du pouvoir?

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Par RFI 01-12-2014 à 11:51

 

Un débat au Tchad a lieu autour de la fête du 1er décembre présentée comme une fête nationale par le gouvernement, mais comme la fête d'un homme, le président Idriss Déby, par l'opposition. Cela fera 24 ans ce lundi que le Mouvement patriotique du salut (MPS), la rébellion dirigée par Idriss Déby a pris le pouvoir au Tchad avec la chute du régime d'Hissène Habré.

 

Depuis une semaine, cet anniversaire est célébré dans le pays. Le point d'orgue, c'est ce 1er décembre avec un défilé militaire et un concert. Pour l'ancien Premier ministre Emmanuel Nadingar, qui co-organise ces festivités, le 1er décembre, c'est la fête de la démocratie, c'est la fête de tous les Tchadiens.

 

« Les festivités du 1er décembre rappellent d’une part la fin de la dictature à la date du 1er décembre 1990, explique ce dernier. Et aujourd’hui, vingt-quatre ans après, nous prenons la mesure de tous les efforts qui ont été faits dans le processus démocratique et l’espace de liberté. Nous pensons que la paix consacre tous les efforts qui ont été faits. »

 

« Paix » et « développement »

 

Et Emmanuel Nadingar de rappeler que le thème de cette année est justement celui de la « paix et du développement » et que le gouvernement actuel a été élu : « Comme dans tous les pays du monde, il y a un parti qui est au pouvoir. Aujourd’hui dans le processus démocratique auquel tous les partis, que ce soit de la majorité ou de l’opposition, ont contribué, nous avons un chef d’Etat qui a été élu, qui est le président de tous les Tchadiens et qui gère le pays au profit de tous les Tchadiens. »

 

L'opposition appelle, elle, au boycott des festivités et une partie de la société civile demande de son côté aux Tchadiens de porter un brassard noir ou de s'habiller en noir en signe de deuil de la démocratie.

 

Pour Saleh Kebzabo, chef de file de l'opposition, le 1er décembre n'a rien d'une fête nationale : « On a qu’à l’appeler comme on veut, la réalité est celle qu’elle est. Nous, ça fait vingt ans qu’on a dit à nos militants que ce n’est pas leur fête, c’est la fête de la victoire du MPS. »

 

Argent jeté « par les fenêtres »

 

Et Saleh Kebzabo de se lancer dans la comparaison : « Quand on est démocrate, il y a des choses qu’on ne doit pas accepter. Ce pays a connu le 8 juin d’Hissène Habré et il connaît le 1er décembre d’Idriss Déby. Non. Il faut qu’on bâtisse un pays sur des bases solides, avec des institutions solides et qu’il y ait des références solides partagées par tous les Tchadiens. »

 

L’opposant est confiant et dit être sûr de la défaite de l’actuelle majorité en 2016. « Quand on va battre Déby aux élections, la fête du 1er décembre va être automatiquement annulée. » Mais en attendant, il n’accepte que pas que le pouvoir jette « l’argent par les fenêtres. »

Tchad: le 1er décembre, fête nationale ou fête du pouvoir?

Lu pour vous : GADIO évoque Ebola, les jeunes et Catherine SAMBA-PANZA

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Daouda GUEYE | 01/12/2014 | 11H32 GMT

 

Venu prendre part au sommet de la  Francophonie l’ancien ministre des affaires étrangères sous le magistère  d’Abdoulaye Wade a interpelé les responsables de la francophonie  sur  les  problématiques  brûlantes qui interpellent aujourd’hui l’Afrique en particulier  et les pays  du Sud  en général. Saluant l’initiative  de l’organisation du sommet  à Dakar  pour une  deuxième  fois, Cheikh Tidiane  Gadio n’en a pas moins  souligné  l’urgence à plancher sur la  maladie  à virus  Ebola à côté des  problèmes  de  succession. 

 

«On parle de succession aujourd’hui mais le plus important, c’est Ebola, si le monde s’était  mobilisé quand  on avait  cinq ou dix cas en Guinée, peut-être qu’on en serait pas là. Maintenant, on frôle les 6000 morts et tout le monde  est mobilisé, on ne va pas venir jusqu’à Dakar et occulté le  sujet. Il faut qu’on parle  d’Ebola», a dit  Cheikh Tidiane  Gadio.

 
L’ancien  ministre  également s’est préoccupé du  sort qui sera réservé aux jeunes et  aux femmes, estimant  qu’on ne leur  avait  pas aménagé  un espace pour  leur  permettre  de s’exprimer  et étaler  leurs  difficultés  et  celles du continent alors que «femmes et jeunes», ce sont  les thèmes principaux  de ce sommet. Mais, «ils  risquent  d’être occultés ou noyés par d’autres thèmes», prévient Dr Gadio.
 
Les jeunes  doivent  prendre la  parole  à ce sommet  car ils  renferment  une  mine d’informations  sur  la  situation du continent et  les défis  auxquels, il est confronté, «on ne  peut pas faire un sommet pour les jeunes sans les jeunes.  Quel est le moment où les jeunes africains  auront  la parole  dans  ce sommet et que les chefs d’Etat vont s’asseoir pour les écouter ? Le cas échéant, ils en apprendront énormément sur le continent».

Idem pour les femmes, on ne peut  pas utiliser  leur  nom seulement  parce que  c’est sexy et sans leur donner la parole.

 
Néanmoins, le  responsable de MPCL  luy  jot  jotna  vante  le  mérite du Sénégal d’avoir organisé un deuxième  sommet de la Francophonie, une  première en Afrique.
« Le  Sénégal a une tradition d’organisation de ces grandes rencontres internationales.  On a  eu deux sommets de l’Oci, aujourd’hui un deuxième sommet  de la Francophonie  c’est sans précédent dans l’histoire des pays africains  et du monde  d’ailleurs.  Donc, on a déjà un grand sommet, eu égard à la participation des chefs d’Etat, de la mobilisation et  on a des sujets  très sérieux comme la paix et la sécurité  en Afrique ».  

 
Parlant  de paix, le Dr Gadio a regretté l’absence à ce sommet de la présidente de transition de Centrafrique (Catherine Samba-Panza, Ndlr)  qui, selon lui, devrait  être  invitée  par la  Francophonie, car la  situation en Afrique  centrale  est une tragédie  moderne et  qu’elle n’a pas fait de  coup d’Etat  ni  opéré un  tripatouillage  de la  constitution mais, elle a été  plutôt  sollicitée.

 
«Je  regrette l’absence  de Mme  Samba-Panza, elle  aurait  dû être là, elle  aurait  dû être invitée, non pas par le Sénégal, mais par la Francophonie…  la  Centrafrique est au cœur  des tragédies africaines modernes. Elle  a sa place car, elle n’a pas fait de coup d’Etat, ni de changement constitutionnel, elle  a été  invitée  et sollicitée par son pays  pour  aider».

Lu pour vous : GADIO évoque Ebola, les jeunes et Catherine SAMBA-PANZA

RCA : chrétiens et musulmans de Bangui ensemble pour la fête nationale

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Par RFI 01-12-2014 à 20:14

 

La Centrafrique célébrait ce lundi 1er décembre sa fête nationale. La présidente de transition avait envoyé ses ministres en province afin que toutes les préfectures participent à cette journée d'union. A Bangui, chrétiens et musulmans se sont retrouvés au quartier Fatima pour un match de football symbolique. C'était la première fois que des musulmans du PK5 quittaient, en groupe, leur quartier pour une journée de réconciliation.

 

Les musulmans du PK5 qui vivent depuis un an dans leur quartier devenu une citadelle assiégée en sont encore tout remués. Pour la première fois, ils ont pu quitter en groupe et sans craindre pour leur vie le PK5. Environ 200 personnes sont allées au quartier voisin, celui de Fatima, pour assister à un match de football et participer à des cérémonies pour la paix.

 

« On s’est embrassés avec nos frères chrétiens ; il y a eu une danse traditionnelle. Cela s’est vraiment très, très bien passé. C’est aussi un bon exemple pour les autres arrondissements qui pourraient organiser de pareilles ambiances pour que la paix revienne définitivement », raconte Makhmoud, un habitant du PK5.

 

Les habitants de Fatima et ceux du PK5 qui se serrent la main, cela peut être considéré comme un exploit, si l'on songe aux multiples drames entre ces deux quartiers. Un seul exemple : le 28 mai dernier, des assaillants attaquaient l'église de Fatima, mitraillant les déplacés et tuant plusieurs dizaines de personnes.

 

Tout au long de l'année, la haine entre les habitants de Fatima et ceux du PK5 a défrayé la chronique. Désormais, l'ambiance s'est rassérénée. Et si Bangui est encore trop habituée aux poussées de fièvre régulières pour y croire encore tout à fait, cette journée de lundi aura cependant marqué les esprits.

RCA : chrétiens et musulmans de Bangui ensemble pour la fête nationale

Lu pour vous : Centrafrique: diamants en terrain miné

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http://www.lexpress.fr   Par Vincent Hugeux, publié le 01/12/2014 à 18:57

 

Au coeur de conflits armés et de trafics, la production diamantifère de la RCA s'est effondrée. De l'Est, fief de l'ex-rébellion, à l'Ouest, sous l'influence des milices rivales, les déchirements du pays ont tari un pactole qui manque cruellement aux caisses d'un Etat en faillite. 

 

La clairière de Kassa Mogounda, nichée à 23 kilomètres au nord de Bria "la scintillante", haut lieu du diamant centrafricain et fief de l'ex-rébellion Seleka, tient autant de la ruche à ciel ouvert que de l'archipel balayé par un cataclysme. D'épais troncs déracinés gisent au hasard des remblais de glaise et de terre, enjambant comme autant de passerelles un lacis de mares d'un gris laiteux.  

 

Aux clameurs des "creuseurs" se mêlent le choc sourd des barres à mine, le clapotis des pelles à long manche fouaillant l'eau boueuse, le roulis des cailloux dansant sur de larges tamis, le ronflement d'une moto pompe et le crépitement des braseros des gargotes plantées sur les berges. Ouverte au coeur de l'été, cette mine grignote la forêt, de puits en tranchées. 

 

A sa tête, un chef de chantier prénommé Gabin, flanqué de son adjoint, Mahamat. L'un chrétien, l'autre musulman. Le second a enseigné au premier, paysan tombé par hasard sur une prometteuse strate de gravier, l'art de la fouille. Les équipées barbares qui ravagent depuis mars 2013 l'ancien Oubangui-Chari auraient-elles ébranlé leur tandem? "Jamais!" assurent-ils en choeur. 

 

Tant pis pour les maniaques du conflit confessionnel ; pas plus que l'argent n'a d'odeur, les gemmes n'ont de religion. A l'en croire, le gendarme de 2e classe Bertrand Tossoué a, quant à lui, foi dans la loi, si fictive soit-elle. Droit de prospection, patente, cahier d'artisan-minier, carte d'ouvrier : chef par intérim de l'Unité spéciale antifraude (Usaf) de Bria, il décline règles et tarifs. Las ! son équipe ne dispose d'aucun véhicule. "Pour visiter les sites, admet-il, on loue des motos..."  

 

"Gare à l'eldorado fantasmé"

 

A près de 600 kilomètres plus à l'ouest, là où règnent les milices prétendument chrétiennes antibalaka, on n'est guère mieux doté. Dans son bureau décati et plongé dans la pénombre, où jaunissent les affiches d'une campagne exaltant la "légalité", l'adjudant-chef de la brigade minière de Boda, autre bastion diamantifère, a vite fait de détailler son arsenal. "Nous étions une dizaine, soupire-t-il. Je suis désormais seul avec mon adjoint, sans même un deux-roues." 

 

Une évidence: au regard des enjeux, vitaux pour une République centrafricaine exsangue et déchirée, les moyens assignés à la lutte contre le trafic de diams, fléau endémique de cet Etat failli depuis Sa Majesté Impériale Bokassa Ier, s'avèrent dérisoires. Enjeu social et financier, bien sûr. Si elle navigue entre le 10e et le 12e rang mondial au palmarès des pays producteurs, la RCA recèle en ses entrailles un pactole prodigieux amplement inexploré. 

 

"Gare à l'eldorado fantasmé, nuance le Portugais Jose Ferreira, patron du bureau d'achat Badica de Bria. En Angola, on exhume plus de pierres en un mois qu'en Centrafrique en un an." Il n'empêche : selon l'institut américain Geological Survey, 40 millions de carats y dorment à fleur de gravière, soit 100 fois le rendement annuel des meilleurs crus.  

 

Aux dires du ministre des Mines et de la Géologie, Joseph Agbo, le diamant fait vivre, directement ou pas, près du quart des 4,8 millions de Centrafricains et procure, "en temps normal" -notion aléatoire ici-, 20% des recettes budgétaires et plus de la moitié des revenus d'exportation du pays. Enjeu politico-militaire aussi. Maints rapports l'attestent, dont celui du panel d'experts du Conseil de sécurité des Nations unies publié le 1er novembre : le négoce illicite des gemmes finance les factions armées et garnit leurs armureries (1). 

 

Rien de bien inédit sous le soleil de l'Est, territoire demeuré aux mains de divers clans de la Seleka, cet attelage hétéroclite d'insurgés et de mercenaires tchadiens ou soudanais, dont la figure de proue, Michel Djotodia, fut évincée de la présidence en janvier. Logique. Avant de déclencher l'offensive fatale au pouvoir clanique de François Bozizé, la plupart de ses caïds régentaient les gisements de diamants bruts et d'or de la moitié orientale du pays; "exfiltrant" via le Tchad ou le Sud-Darfour, province indocile du Soudan, un butin en transit vers Anvers, Dubaï, Beyrouth, Tel-Aviv ou Mumbai, l'ancienne Bombay.  

Parmi eux, le Peul Oumar Younous, surnommé "Oumar Sodiam", du nom du bureau d'achat dont il fut l'un des collecteurs -en clair, le bailleur de fonds des artisans miniers- avant d'en orchestrer le pillage à l'heure de la déferlante Seleka ; ou encore Zakaria Damane, partisan fraîchement repenti de la sécession, qui reçoit en majesté, boubou blanc et calot brodé d'or, dans sa villa de Bria. 

 

"Tu peux piocher dix mois sans rien sortir"

 

A l'Ouest, en revanche, du nouveau. De Boda à Carnot et Berberati, la poussée des hordes anti-balaka, avides de s'arroger le trésor souterrain, a précipité le repli vers le Cameroun voisin des collecteurs, musulmans souvent natifs du Sénégal, du Mali ou de Mauritanie, relégués au rang de vils exploiteurs. "Ces types nous traitent en esclaves et nous manipulent, peste Aimé, coordonnateur des antibalaka de Boda. Quand tu reçois ton avance hebdomadaire, ils font des grigris bizarres sur les billets. Du coup, tu brûles tout à la cave -le bar- et tu reviens bosser le lendemain. Pas le choix : ce sont eux qui te nourrissent."  

 

De fait, qu'il pèse 1/2 ou 5 carats -calibre miraculeux-, le "caillou" déniché après lavage, tri et lissage à la spatule du gravier affiné ne fait qu'alléger la dette contractée au fil des semaines par le creuseur. "Tu peux piocher dix mois sans rien sortir", ronchonne l'un d'eux. 

 

Loterie minière en terrain miné. La préfecture de la Lobaye, à 190 kilomètres à l'ouest de la capitale, peine à panser ses plaies. Le 29 janvier 2014, au lendemain de la retraite d'une Seleka aux abois, Boda s'embrase et sombre dans une sarabande infernale de violences, que seule l'irruption d'un détachement du contingent français Sangaris, une semaine plus tard, parvient à enrayer. Bilan : des cadavres par dizaines et plus de 800 maisons et échoppes -propriétés de chrétiens pour la plupart -détruites ou incendiées.  

 

Depuis, les 5000 à 6000 âmes de la communauté musulmane, réduite de moitié par un exode inexorable, végètent dans une enclave en état de siège. Le maire, un cador du diamant qui en est issu, a été suspendu. "Mais il y a du mieux, avance le sous-préfet Théophile Ligounda. Les non-musulmans n'exigent plus le départ définitif de ceux d'en face. De là à envisager la réapparition des exilés..."  

 

"Trop dangereux, soutient le vieil imam de la mosquée n°1, Gaga Ali Ibrahim. La fuite de notre trentaine de collecteurs a tout paralysé. Leur argent nous manque, à nous comme aux chrétiens." La nuit, pourtant, des ombres s'aventurent jusqu'aux ruelles de l'îlot. Transgression périlleuse : à en croire la rumeur, trois "traîtresses", coupables d'avoir rejoint en catimini un compagnon adepte de l'islam, auraient été égorgées à leur retour... 

 

Bien sûr, deux collecteurs catholiques, "Malou" et "Collard", passés par la mouvance milicienne, s'échinent à suppléer les partants. "Ils étaient dans le métier, précise un acheteur musulman de mère chrétienne. On travaillait ensemble. Je dormais chez eux et eux chez moi. Le soir où Boda a pris feu, je dînais au domicile de Collard..." Mais voilà : pas facile de s'introniser collecteur. "C'est un métier, ironise un vétéran. Il faut maîtriser les filières et les réseaux de vente, mais aussi détenir assez de cash pour financer les chantiers."  

 

À qui confier le contrôle des mines?

 

Fils d'un mineur assassiné pour un litige véniel, Dimitri, 29 ans, dont quatorze à charrier des paniers de galets, de l'eau jusqu'à mi-cuisses, connaît la chanson. La pompe de son puits de Ndoro, à vingt minutes de moto-cross et de trekking de Boda, s'est envolée avec le "boss" musulman. En acheter ou en louer une ? Trop cher. Reste donc à écoper au seau. Voilà pourquoi de discrets émissaires invitent çà et là les "esclavagistes" ouest-africains à revenir.  

Voilà pourquoi des artisans se font coursiers pour convoyer leurs diamants jusqu'aux bureaux ouverts par les partenaires d'hier à la frontière camerounaise et au-delà... Ici comme ailleurs, les routes réputées clandestines relèvent du secret de polichinelle. Qu'elles fassent escale à Douala, en République démocratique du Congo -l'ex-Zaïre-, au Congo-Brazzaville ou en Afrique du Sud, ces pierres iront grossir le flux des exportations illégales. Flux non quantifiable, même si les estimations oscillent entre 30% et 80%. 

 

Comment enrayer l'hémorragie ? Les plus volontaristes préconisent de confier le contrôle des mines à la Minusca, la force onusienne, censée compter en avril prochain 12000 Casques bleus. "Elle a pour mandat de protéger les civils, exposés à l'extorsion et au racket de leurs "protecteurs"", argue un analyste onusien. Il y a un hic : alluvionnaire, essaimé au hasard d'innombrables puits, le très artisanal diamant centrafricain se prête mal à un tel dispositif.  

 

"Placer sous surveillance les sites les plus féconds changerait néanmoins la donne", tranche un initié. Une autre controverse agite le landerneau du carat. Faut-il autoriser la RCA à réintégrer le Processus de Kimberley (PK), dont elle a été exclue en mai 2013? Instauré dix ans plus tôt, ce dispositif de certification d'origine vise à endiguer, en bannissant leur commerce, le flot des "blood diamonds" ("diamants du sang"), tout à la fois cibles et carburants de féroces guérillas. La panacée? Non. Des bordereaux falsifiés circulent.  

 

Et le "mixage" de pierres suspectes avec des lots au pedigree impeccable entrave l'effort de traçabilité. Chacun, de Boda "la belle" à Bria, via Bangui, dénonce les effets pervers d'un embargo qui tend à doper la contrebande. A commencer par le ministre des Mines, Joseph Agbo. "Qui en paie le prix, sinon le citoyen lambda ?, s'insurge celui qui a plaidé, à la mi-novembre, la cause de la RCA à Guangzhou (Chine), théâtre de l'assemblée annuelle du PK.  

 

On s'enrichit plus vite avec une kalach qu'avec une pioche

 

Rien ne sert d'ajouter du malheur au malheur. Les jeunes creuseurs désoeuvrés ou sous-payés grossissent les rangs de la Seleka ou des anti-balaka, persuadés qu'on s'enrichit plus vite avec une kalach qu'avec une pelle et une pioche. Lorsque se dissipe l'illusion et qu'ils retrouvent le chantier, il n'y a plus personne pour les financer." En son fief de Bria, le "général" Zakaria Damane flétrit en écho "ces sanctions iniques, qui nous empêchent de nourrir nos enfants et de les scolariser". "Un diamant peut-il prendre les armes ?, feint de s'interroger celui qui fut tour à tour chasseur d'éléphants, garde forestier et artisan minier.  

 

Ce ne sont pas les pierres qui ont fait la rébellion, mais les fusils arrachés aux soldats de Bozizé. L'ostracisme de la communauté internationale vide les caisses de l'Etat, privé de ses recettes fiscales." Argument plutôt gonflé pour un notable rebelle dont la principauté échappe à la si frêle autorité de Bangui... Un indice parmi cent. Voilà peu, le commandant de la gendarmerie locale a été destitué. Son forfait ? "Manque de zèle dans le versement aux pontes de la Seleka d'une partie des taxes raflées sur les barrages routiers", précise un témoin. Lesquels pontes imposent une taxe d'atterrissage aux avions des compagnies minières; mesure qu'ils ont vainement tenté d'étendre, cet automne, aux vols humanitaires. 

 

Des corridors de l'ONU aux chancelleries, un scénario affleure : celui d'une levée partielle de l'embargo, circonscrite aux seuls chantiers de l'Ouest, réputés plus aisés à superviser. "Absurde!" riposte Jose Ferreira, le Portugais de Badica. Aux yeux de ce bourlingueur qui a promené sa panoplie d'acheteur -lampe, loupe, pince, balance de précision et calculette- des mines angolaises à la forêt amazonienne, la formule aurait pour effet de consacrer la partition du pays. "Il n'y a pas plus d'Etat à Carnot qu'à Bria, grince-t-il . Et il est bien moins ardu de sortir des pierres vers le Cameroun que vers le Soudan."

 

Comment lui donner tort ? Installés en grande pompe à la mi-septembre par le ministre de l'Administration du territoire, le procureur et le président du tribunal de Boda ont très vite rebroussé chemin. "Normal, admet le sous-préfet du lieu. Que faire, sans greffier ni voiture, avec un bureau nu et une prison en ruine?" 

 

Oisiveté forcée

 

D'est en ouest, la même litanie morose jalonne la tournée des bureaux d'achat assoupis et des concessions désertes. A Bria, le Mauritanien Sidi Mohammed se borne à "garder la maison". "J'ai 50 employés, tous chefs de famille, souffle- t-il. Si je pars, ils vont beaucoup pleurer. Mais je ne tiendrai plus très longtemps." "On est K. O. debout, renchérit Oumar, le veilleur de la Sodiam, sous le portrait du défunt patriarche arménien Haïk Arslanian. Et, pendant qu'on tourne au ralenti, nos patrons épuisent leurs réserves."  

 

En deux mois, Jose Ferreira n'a expédié à Bangui, où ils sont stockés en attendant l'hypothétique retour de la RCA sur le marché mondial, que 400 carats. "Ce que j'envoyais chaque jour en 2011-2012", se désole-t-il. Quant à Mahamat Adoum, son alter ego de Boda, il tue le temps, las de son statut d'"acheteur qui n'achète plus". 

 

Cette oisiveté forcée n'épargne pas les forçats du tamis. L'après-midi, les creuseurs de Ndoro s'adonnent à "la pêche aux oiseaux". Un long bambou, un fil de Nylon, un hameçon où l'on empale un termite : il arrive qu'un moineau succombe au ballet aérien de cette canne insolite. Faute de diams, on piège des piafs.  

 

(1) Lire aussi les études publiées par l'International Crisis Group en juin dernier et par l'ONG américaine Enough Project en mai dernier. 


http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/centrafrique-diamants-en-terrain-mine_1626509.html#jzvfAi1lJ30tTBJg.99

 

 

 

Lu pour vous : Centrafrique: diamants en terrain miné
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Message du Conseil Permanent des Évêques pour le temps de l’Avent

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CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE CENTRAFRIQUE

 

(CECA)

 

AMEN, VIENS SEIGNEUR JÉSUS

 

(Ap 22,20c)

 

Bangui, Novembre 2014

 

Nous, membres du Conseil Permanent de la Conférence des Évêques de Centrafrique, nous nous adressons à tous les fidèles du Christ Jésus et à tous les hommes et femmes de bonne volonté au début de ce temps fort de l’Avent. Que la grâce et la paix de Dieu soient toujours avec vous.

 

La question du temps n’est pas optionnelle, elle est essentielle. Aujourd’hui, il semble que nous ne prenons pas le temps au sérieux. Quand nous perdons le temps, le futur change sa signification. De promesse, il devient synonyme de menace. Ainsi, il suscite la peur plutôt que l’espérance, l’angoisse plutôt que l’assurance.

 

  1. L’attente joyeuse du Messie

 

Pendant le temps de l’Avent, ce qui nous distingue en tant que chrétiens, c’est l’attente joyeuse de QUELQU’UN. Le chrétien qui vit « éveillé » est porté en avant vers QUELQU’UN, comme l’amoureux vers l’être aimé qu’il désire accueillir. Cette attente est au cœur du Christianisme. Attendre quelqu’un est un mouvement dynamique de tout l’être, un engagement de toutes les ressources personnelles. Celui qui vient n’est pas un Dieu vague que nous-mêmes avons forgé ou fabriqué. Il dépasse l’homme, et le transcende. Il est avant l’homme et au-dessus de lui. La Parole de Dieu nous le présente comme « Emmanuel » (Is 7,14) ; « Conseiller merveilleux, Dieu fort, Prince de la paix » (Is 9,5) ; « Rameau de la souche de Jessé » (Is 11,1) ; « Fils de David, Celui qui vient au nom du Seigneur » (Mt 21,9) ; « Fils du Très Haut » (Lc 1,32) ; « Fils de l’homme » (Lc 12,8) ; « Celui qui baptise dans l’Esprit Saint » (Jn 1,33) ;  « Messie » (Jn 1,41) ; « Fils de Dieu » (Jn 1,49) ; « Sauveur du monde » (Jn 4,42) ; « Alpha et Omega, Premier et Dernier, Commencement et Fin » (Ap 22,13). C’est le Seigneur Jésus Christ qui vient sauver de l’angoisse du lendemain et des ténèbres de la mort.

 

Certains de nos compatriotes semblent hébétés devant le mystère de la vie et de la mort. Ils n’attendent plus rien, ni de la religion, ni de Dieu. Pour eux, le Christ n’est pas venu. Il n’y a rien de changé. Le mot Dieu est pour eux vide de sens, et la religion qui a vocation de le faire connaître et aimer, apparaît comme une utopie, voire une aliénation. Ceux qui n’attendent pas Dieu transposent leur espérance dans l’attente d’un monde meilleur qui vient du seul effort de l’action collective des hommes. Dans cette perspective, les promoteurs de l’humanisme athée pensent que « l’homme et la société peuvent atteindre un état de perfection au terme d’évolutions seulement humaines ».

 

  1. Jésus vient nous donner la paix
  2.  

Quand il voulut entrer à Jérusalem, à la vue de la ville, Jésus pleura sur elle « en disant :   ‘‘Ah ! Si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais non, il est demeuré caché à tes yeux’’ » (Lc 19,42). Ces derniers temps, le mot « paix » et l’expression « cohésion sociale » sont fréquemment employés par des acteurs politiques, militaires ou religieux. Mais avons-nous vraiment compris le message de paix ? La paix du monde est différente de la paix du Christ. La paix du monde se veut absence de conflits, fin des hostilités, rejet de la haine. Elle est fondée sur les lois, la reconnaissance mutuelle des droits humains, les accords et alliances politiques et militaires, les répressions, les forces de défense et de sécurité. Mais la paix du Christ ne va pas de soi et n’appartient pas aux données évidentes et natives de la nature humaine. Elle ne se trouve pas dans nos mains. Elle est tout d’abord un don de Dieu, la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ (Rm 5,1). Jésus Christ, notre paix, détruit les barrières qui séparent les peuples, supprime en sa chair la haine, crée un Homme nouveau, réconcilie avec Dieu, proclame la paix, donne l’Esprit d’amour (Ep 2,14-18). Pendant son ministère public, Jésus était conscient qu’il y a des tensions entre les hommes. Il a travaillé à la réconciliation des êtres humains par son enseignement, ses miracles, le pardon des péchés et l’accueil des pécheurs. Dans son message de paix, Jésus exhorte ses disciples à la conversion, à l’amour du prochain et de l’ennemi (Mt 5,43-48 ; Mc 1,15 ; Jn 13,34-35).  Il proclame heureux « les doux », « ceux qui ont faim et soif de justice », « les miséricordieux », « les cœurs purs », et « les artisans de paix » (Mt 5,5-9). Au malade guéri ou au pécheur pardonné, Jésus dit « va en paix » (Lc 7,50 ; 8,48). À ses disciples, il dit : « Ayez du sel en vous-mêmes et soyez en paix les uns avec les autres »    (Mc 9,50).  Aux disciples qu’il envoie en mission, il dit : « En quelque maison que vous entriez, dites d'abord : ‘‘Paix à cette maison !’’ » (Lc 10,5).  Aux apôtres vers qui il vient après sa résurrection, il dit : « La paix soit avec vous » (Jn 20,19.21.26).

 

Jésus Christ qui est venu, qui doit venir, nous est présent et habite parmi nous. En tant que serviteurs du Christ Jésus, nous reconnaissons que Lui-seul scrute les cœurs. Pour cela, nous vous exhortons à orienter votre vie vers le Christ, à être plus proches de lui, et à vous laisser instruire par lui pour discerner ce qui est essentiel et faire de vos vies des espaces d’humilité et de respect, de service et d’amour. Chaque jour, chacun est invité à choisir entre deux chemins : vie et mort, bonheur et malheur, sagesse et folie, confiance et méfiance,  amour et haine, pardon et vengeance. Le Seigneur lui-même nous exhorte à choisir la vie, le bonheur, la sagesse, la confiance, l’amour et le pardon pour mettre en valeur nos talents (Dt 30,15-20). En dépit de sa souveraineté, Dieu ne s’impose pas. Il nous permet de vivre comme des êtres humains libres et responsables de leur épanouissement ou de leur malheur. Les derniers tristes événements survenus en Centrafrique montrent qu’il y a encore des gens qui s’opposent à la volonté de Dieu, dévalorisent leurs talents et s’autodétruisent en optant pour la mort, le malheur, la folie, la méfiance et la vengeance. 

 

  1. La montée du grand banditisme

 

En toute vérité, nous nous inquiétons de la montée du grand banditisme. Le peuple est encore pris en otage par des groupes armés qui battent le pavé et occupent le devant de la scène. La liberté de vaquer à ses occupations et de subvenir honnêtement à ses propres besoins devient une pure illusion pour beaucoup de nos compatriotes qui sont entravés dans leurs aspirations sur une large portion du territoire national. En effet, l’insécurité contraint encore de nombreuses personnes à fuir leurs maisons et villages et à se réfugier dans des camps de fortune comme c’est le cas à Bangui, à Bambari, à Batangafo... Nous avons dénoncé à plusieurs reprises ces conditions de précarité auxquelles sont soumis injustement les Centrafricaines et les Centrafricains depuis le début de cette crise militaro-politique dont nous ne cessons de déplorer les victimes innocentes. On dirait une lente descente aux enfers.

 

Par ailleurs, nous condamnons avec la plus grande fermeté les actes de banditisme orientés avec acuité ces dernières semaines contre le personnel pastoral. L’abbé Mateusz DZIEDZIC, fidei donum polonais à la paroisse de Baboua dans le diocèse de Bouar, pris en otage par le Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) au mois d’octobre, vient d’être libéré par ses ravisseurs. Il semblerait que certains se plaisent même à disséminer des armes au sein de la population. C’est un jeu extrêmement dangereux qui ne favorise guère la cohésion sociale. Privilégions plutôt le dialogue, la médiation et la diplomatie pour la résolution de nos différends. Aussi, exhortons-nous les forces de sécurité nationale, la Minusca, les Sangaris et l’Eufor-RCA à redoubler de vigilance quant à la sécurité et à la protection des populations civiles.

 

  1. Pour construire une société de paix

 

Il est impossible de bâtir la paix avec la terreur, la méfiance réciproque, et avec un esprit, un cœur et des mains armés. Même si la paix durable et véritable est un don du Christ, elle dépend aussi de chacun de nous. Chacun a la possibilité et le devoir de s’engager et de collaborer pour la paix. En règle générale : chacun doit renoncer à se faire justice soi-même en suivant ses propres convictions. L’instrument idéal pour résoudre les hostilités c’est le dialogue raisonnable, la confrontation verbale, le débat constructif : se parler pour arriver à des compromis de paix basés sur le respect réciproque. Nous exhortons les médiateurs à croire davantage à leur capacité à promouvoir la paix. Qu’ils soient toujours à l’écoute du peuple et des belligérants pour établir des points de repères  et coopérer à trouver des solutions consensuelles aux divergences. Comme vous le savez, dans toute société humaine, la loi n’a pas d’efficacité sociale sans la figure de celui qui décide de la conformité ou non aux normes avec le pouvoir de sanctionner la transgression. Que les juges se chargent  donc de gérer les conflits entre les citoyens pour sauver le droit et le bien des citoyens, et pour consolider la paix sociale.

 

Loin de céder au fatalisme, croyons donc fermement à notre capacité, en tant que peuple, à nous relever de la déchéance dans laquelle nous sommes tombés. Les défis sont certes nombreux, mais ils ne sont pas de l’ordre de l’impossible. N’avons-nous pas su maintenir les liens de la cohésion sociale en dépit des blessures que chacun porte en lui-même ? Nombreuses sont en effet les initiatives que nous avons engagées en ce domaine. Elles ont davantage besoin d’être consolidées.

 

La détermination dans la recherche de la paix durable et de la cohésion sociale par le pardon et l’acceptation de l’autre dans sa différence est un caractère propre des forts. Allons-nous nous laisser décourager par les embûches qui entravent nos chemins ? Désormais, il est temps de nous poser les véritables questions. À quoi cela nous servirait-il de continuer à nous entretuer ? Prenons appui sur le Seigneur pour comprendre que le relèvement économique de notre pays et son développement ne se feront pas sur les dépouilles mortelles de nos frères et sœurs. Toutefois, dans ce contexte de grande fragilité, nous exhortons le gouvernement, à créer avec l’appui de la communauté internationale, les conditions idoines de sécurité pour tous les citoyens, à lutter contre l’impunité, à rétablir l’autorité de l’État, pour consolider la cohésion sociale, le dialogue et la paix.

 

Le Christ vient. La sortie de cette crise est à notre portée, pourvu que nous y croyions. C’est à ce niveau que nous sommes interpellés en tant que croyants. Apprenons donc à faire le bien et la Centrafrique vivra en paix. MARANATHA !

 

Prions ensemble :

 

            Jésus Christ, Prince de la paix,

            Incarnation de l’Amour infini du Père,

            Salut toujours invoqué et toujours attendu,

            Unique espérance des Centrafricains,          

            Toute l’Église crie vers toi et t’attend !

 

            Viens Seigneur Jésus !

            Viens nous sauver de la haine.

            Viens nous donner le goût de vivre ensemble.

            Viens nous apprendre à faire le bien aux autres.

            Viens nous transformer en artisans de paix.

 

En la Solennité du CHRIST ROI, CECA, le 23 novembre 2014

 

 

Le Conseil Permanent 

 

       
  Mgr NZAPALAINGA    
 

 

 

Mgr Dieudonné NZAPALAINGA                           Mgr Nestor-Désiré NONGO           

Archevêque de Bangui                                              Évêque de Bossangoa

 

 
  Mgr Cyr Nestor


Président de la CECA                                                           Vice-Président de la CECA

 
   


                                                                              

Mgr Guerrino PERIN                                                           Mgr Cyr-Nestor YAPAUPA

Évêque de Mbaïki                                                     Évêque d’Alindao

 

 

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