27/12/2013 à 16:58 Par Jeune Afrique
L'état-major des forces françaises de l'opération Sangaris est formel : il y aurait la main de Jean-Francis Bozizé, fils aîné de l'ancien président centrafricain François Bozizé, derrière l'assaut lancé le 5 décembre contre des positions de la Séléka à Bangui.
Bozizé junior, ancien sous-officier parachutiste dans l'armée française, a gardé des cinq années où il fut ministre délégué à la Défense (2008-2013) de solides relations au sein des Forces armées centrafricaines (Faca) qui lui auraient permis de monter cette "opération coordonnée et professionnelle" le 5 décembre à Bangui. Venus pour certains de la RDC, les assaillants ont réussi, toujours selon les sources françaises, à faire leur jonction avec les milices "anti-Balaka" recrutées longtemps à l'avance, puis prévenues le jour même à l'aide de talkies-walkies. Avant d'être repoussées par la Séléka.
Devancer Sangaris
Autre certitude des militaires français : les éléments engagés dans l'opération du 5 décembre disposaient d'armes lourdes et légères neuves achetées grâce à des fonds réunis par la famille Bozizé, notamment en Ouganda auprès du président Yoweri Museveni. Selon les autorités françaises, qui savaient que "quelque chose" se préparait, Jean-Francis Bozizé aurait précipité le déclenchement de l'attaque sur Bangui après le vote de la résolution 2127 du Conseil de sécurité, afin de devancer l'opération Sangaris.