http://www.europe1.fr Par Jean-Philippe Balasse et Charles Carrasco Publié le 27 décembre 2013 à 13h39
L'AVIS DE - Un sentiment d'insécurité a gagné la population sur place dont les conditions de vie se sont dégradées, selon MSF.
L'INFO. Depuis plusieurs jours, Bangui connaît une flambée de violences meurtrières. Des tirs ont à nouveau été entendus dans la nuit de jeudi à vendredi dans la capitale. Mais leur origine reste pour l'instant inconnue, signe que la confusion est grande en Centrafrique où sont engagés 1.600 soldats français et les contingents de la force africaine (Misca).
Si le calme a de nouveau été retrouvé vendredi matin, le nombre de morts sur place ne cesse d'augmenter de jours en jours. Une centaine de corps ont été retrouvés dans la capitale depuis le début de la semaine.
La situation n'a donc jamais été aussi tendue, confirme Sylvain Groux, chef de mission à Médecins sans frontières. Le général Bertrand Cavallier plaide pour une intervention des gendarmes mobiles sur place.
Un vif sentiment d'insécurité a gagné la population sur place dont les conditions de vie se sont considérablement dégradées. Les violences ont provoqué d'importants déplacements de population dans tout le pays, selon l'ONU. Près de 710.000 déplacés ont été comptabilisés sur tout le territoire. "Je suis dans le pays à plusieurs reprises depuis 2003 et c'est certainement une des situations les plus dures à vivre pour la population centrafricaine que j'ai pu voir. Ce n'est pas juste la situation sur Bangui. Cela fait maintenant près d'un an que la population, même à l'extérieur de Bangui, vit en brousse dans des conditions déplorables", alerte ce responsable humanitaire. Malgré l'arrivée des soldats français sur place, "il y a encore beaucoup de personnes qui ne se sentent pas en sécurité et qui fuient toujours, encore aujourd'hui, cette violence", ajoute-t-il.