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Lu pour vous : Centrafrique : de Bangui à Kampala, la carte interactive du périple de Bozizé

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20/03/2014 à 12:52 Par Vincent Duhem    Jeune Afrique

 

Depuis le coup d'État du 24 mars 2013 et son départ précipité de Bangui, François Bozizé multiplie les déplacements. Suivez la trace de l'ancien président centrafricain entre Yaoundé, Nairobi, Paris et Kampala.

 

Mis à jour à 13h45

 

Le 24 mars au petit matin, François Bozizé quitte précipitamment Bangui à bord de son hélicoptère de commandement Dauphin. Direction le Cameroun. À 18 h 30, l'appareil se pose à Batouri, province de l'Est, où le sous-préfet a reçu pour consigne d'accueillir le fugitif avec tout le protocole nécessaire. Puis Bertoua et enfin Yaoundé, par la route.

 

Depuis, l'ancien président centrafricain multiplie les déplacements. D’abord réfugié aux premières heures de sa chute à Yaoundé au Cameroun, il séjourne successivement à Nairobi, Kampala, Addis­-Abeba et Djouba, avant de s'installer à Paris fin juillet.

 

Sa présence et son activisme ayant été jugés gênants par les Français, qui le lui ont discrètement fait savoir avant d'annuler son visa encore en cours de validité, François Bozizé, quitte finalement Paris pour Bruxelles, Addis-­Abeba, puis Nairobi.

 

Bénéficiant du soutien des autorités ougandaises ­ et de hauts gradés - Bozizé connaît Yoweri Museveni depuis le début des années 1970 -, il est actuellement installé à Kampala avec son fils Franklin, mais sans son fidèle aide de camp, le lieutenant Vincent Ouapounaba, rentré très récemment en France.

 

Note : il est très difficile de connaître précisément les dates de passage de François Bozizé dans les différentes capitales recensées. Celles qui sont indiquées ci-dessous sont donc indicatives.

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Par Vincent DUHEM

 

 


Carte des déplacements de François Bozizé
 

Lu pour vous : Centrafrique : de Bangui à Kampala, la carte interactive du périple de Bozizé
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Lu pour vous : Centrafrique : de Bangui à Kampala, la carte interactive du périple de Bozizé

Conférence de presse de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, à l’occasion de sa mission en République centrafricaine

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Bangui, le 20 mars 2014

 

Propos introductifs :


(TRADUCTION NON OFFICIELLE)


Bonjour, et merci à tous d’être présents.



Je dois dire, avec tristesse, que la situation en République centrafricaine est complètement différente de celle qui prévalait lors de ma dernière visite dans ce pays en février 2010. Je ne voudrais pas tenter de parcourir tous les graves problèmes de droits de l’homme auxquels la RCA est confrontée. Je me concentrerai plutôt sur quelques éléments qui ont émergé durant mes deux jours de discussions ici, à Bangui, avec, entre autres personnalités, la Cheffe d’Etat de la Transition, le Premier Ministre, la Ministre de la Justice, les organisations de la société civile et les agences humanitaires qui sont en nombre important et essayent de répondre à  situation d’urgence complexe qui affecte une bonne partie du pays. J’ai également rencontré un certain nombre de diplomates, et le Chef de la Mission de maintien de la paix de l’Union africaine (MISCA), ainsi que les Commandants de la MISCA et de la Force militaire française, connue sous le nom de Sangaris.


La situation en République Centrafricaine est extrême. Bien que les tueries à grande échelle qui ont eu lieu en décembre et janvier paraissent être arrêtées pour le moment, principalement en raison de la présence des Forces de la MISCA et de Sangaris dans des zones  chaudes, des personnes continuent d’être tuées quotidiennement, spécialement par des groupes anti-Balaka. Environ 15.000 musulmans se trouvent piégés à Bangui et dans d’autres endroits du pays au Nord, au Nord-Ouest et au Sud, protégés par les forces internationales,  néanmoins dans des situations extrêmement dangereuses et insoutenables.


Comme mise en évidence par la nature extraordinairement vicieuse des tueries, la haine entre communautés demeure à un niveau terrifiant. C’est devenu un pays où des personnes sont non seulement tuées, mais aussi torturées, mutilées, brûlées et démembrées – parfois par des groupes mobilisés de manière spontanée, tout comme par des groupes organisés de combattants armés. Des enfants ont été décapités, et nous sommes au courant d’au moins quatre cas où les tueurs ont mangé la chair de leurs victimes. Hier, l’une des organisations de la société civile qui tentent courageusement de documenter ces violations m’a montré des photographies horribles d’un de ces cas.


Selon les organisations de la société civile et les agences des Nations Unies, les viols et violences sexuelles ont augmenté, spécialement dans les camps des personnes déplacées. Deux districts dans la capitale – PK 5 et PK 12 – demeurent des zones non-accessibles, avec des populations musulmanes piégées. D’autres musulmans qui vivaient auparavant à Bangui se sont virtuellement tous enfuis, tout comme les habitants de plusieurs villes et villages – dont beaucoup ont été partiellement ou entièrement détruits – dans la moitié ouest du pays. Il reste  aussi des dizaines de milliers de musulmans  déplacés à l’intérieur du pays, principalement victimes des Séléka. Les anti-Balaka, dont la création est  au départ liée à la réaction contre les exactions des Séléka, se métamorphosent désormais en gangs criminels qui ont également commencé à s’attaquer aux  chrétiens et autres non-musulmans.


La MISCA, Sangaris et les agences humanitaires sont confrontés à d’énormes problèmes, ainsi qu’au terrible dilemme tel que choisir entre aider involontairement au «  départ  » des populations musulmanes piégées, ou alors les laisser – contre leur volonté – dans des lieux où il’ y a un réel danger de les voir exécutés en masse.


L’économie s’est effondrée, le système sanitaire est virtuellement inexistant dans plusieurs endroits, de même que l’éducation. Comme le Directeur exécutif du Programme limentaire mondial  l’a souligné ici, hier, le pays fait également face  à  une crise alimentaire, avec une sécurité alimentaire menacée par le manque de fonds,  les difficultés d’accès, ainsi qu’une longue saison de pluie qui va commencer juste dans quelques semaines.


Les hauts-fonctionnaires membres du Gouvernement de la Transition ont té extrêmement francs et ouverts à propos la tâche gigantesque à laquelle ils doivent faire face. Les autorités  de l’Etat m’ont fait comprendre, qu’en réalité, il n’existait pas d’Etat. Il n’y a pas d’armée nationale cohérente, ni de police, ni de système judiciaire, pratiquement pas de lieux  de détention des criminels, ni de moyens pour  les juger, les poursuivre  ou les  condamner. La  « chaîne pénale » non seulement manque de maillons, mais elle ne fonctionne pas du tout.


La seule grande prison du pays, ré-ouverte récemment à Bangui, a déjà été confrontée à deux incidents très sérieux : une première fois, un groupe mobilisé spontanément est entré dans la prison et a lynché 4 détenus musulmans. Après, il y a deux semaines, neuf détenus se sont enfuis, avec la complicité de ceux chargés de leur garde. Ailleurs, des  personnes arrêtées avec du sang sur des machettes et sur une bonne partie de leurs mains, ont été relâchées, parce qu0il n’y avait pas de lieux de détention, ni de moyens pour les inculper des crimes qu’ils avaient clairement commis. 

Il était hautement symbolique de constater, lors de ma réunion avec la ministre de la justice, qu’il n’y avait pas d’électricité. Bien que la lumière soit revenue, elle a décrit le manque d’ordinateurs pour conserver les données sur les arrestations, sur les menaces contre les magistrats du parquet, et au moins un magistrat a été assassiné. Il existe, en conséquence, une totale impunité, pas de justice, pas de loi, ni d’ordre, à l’exception de la protection fournie par les troupes étrangères. Nous avons discuté de la possibilité de faire venir quelques juges et magistrats étrangers pour aider leurs collègues nationaux à redémarrer la justice.

Toutes les personnes que j’ai rencontrées ont  mis l’accent sur le besoin urgent de restaurer la loi et l’ordre, en particulier à travers le déploiement des policiers et des gendarmes formés. Toutefois, avec très peu de ressources disponibles pour payer les salaires, il semble que très peu a été fait dans le sens d’un programme sérieux pour que cela soit fait, et ce, rapidement.


Au cours des neuf derniers mois, j’ai déployé trois équipes d’observation des droits de l’homme en RCA pour documenter les violations des droits de l’homme qui y ont eu lieu, et les carences existantes, et je suis en train d’aider au renforcement des capacités de la Section des droits de l’homme du BINUCA, et d’apporter un appui à la Commission d’enquête sur la RCA qui a été établie par le Conseil de sécurité en décembre et est actuellement opérationnel sur le terrain. J’ai demandé avec insistance à es interlocuteurs d’apporter leur appui à cet important mécanisme, qui jouera un rôle-clé dans ’établissement des responsabilités pour les pires violations qui ont été perpétrées depuis le début de la crise.


Le rapport le plus récent de mon équipe d’observation, soumis hier après une visite à Bambari, à 350 km au nord-est de Bangui, met en lumière quelques bonnes nouvelles : la soi-disant « exception  de Bambari ». Après les tueries massives du 5 décembre à Bangui, qui se sont répandues rapidement à d’autres zones, les leaders religieux chrétiens et musulmans de Bambari ont fait des efforts communs pour prévenir les divisions se développant au sein des populations mélangées de la ville, y compris en lançant des messages de tolérance sur la radio locale. De plus, l’actuel chef militaire de la ville a  procédé au retrait de toutes les armes et a pris une série de mesures pour rassurer les deux communautés, et a chassé les plus radicaux des éléments de la Séléka qui ont tenté de pénétrer dans la ville.


Toutefois, la situation là-bas demeure très fragile et les villes et villages voisins vont moins bien.


Des signes plus positifs incluent les discussions dans l’après-midi d’hier au Parlement de Transition, durant lesquelles quelques députés, dans leur interaction avec la ministre de la justice, ont mis un accent sur l’importance des droits de l’homme et ont développé le contenu de certains de ces droits, dont le droit de toute personne à la vie. Ce débat important et profond  était retransmis sur la plus grande station de radio du pays.


Je crois qu’il y a besoin de plus d’efforts visibles de la part des acteurs politiques pour enraciner le message que les violations des droits de l’homme et les crimes rampants ne seront plus tolérés; que tous les secteurs de la société, y compris les minorités, ont des droits égaux; et que la réconciliation est vitale pour tout le monde si le pays veut se reconstruire. A cet égard, j’étais contente d’apprendre de la part du Premier ministre que le Gouvernement de Transition a mis en place une commission de réconciliation et une commission permanente de dialogue.


Il s’est aussi engagé à accélérer la mise en place d’une commission nationale des droits de l’homme. Les commissions nationales des droits de l’homme sont des institutions indépendantes importantes avec des pouvoirs spécifiques, régies par un ensemble de normes internationales, connues sous le nom de Principes de Paris, et j’ai offert les services de mon Bureau pour aider le Gouvernement à s’assurer que cette commission soit d’un standard élevé dès le début.


Mais des institutions spécifiques comme celle-ci vont avoir des difficultés de fonctionner, à moins que la loi et l’ordre, ainsi que le système judiciaire soient rétablies, que les populations déplacées soient aptes à retourner rapidement et à reconstruire leurs maisons et leurs vies en toute confiance, et qu’elles bénéficient d’une protection adéquate de l’Etat. Il n’y aura pas de solution avant que ces conditions ne soient remplies.


La République centrafricaine est en train de payer un lourd tribut dû à 50 ans de mauvaise gouvernance. Avec un sol fertile et de précieuses ressources minérales, elle devrait être riche. Mais au contraire, et même avant le présent désastre, c’était l’un des pays les plus pauvres au monde. Un pays qui, malgré ses multiples rivières et une longue saison pluvieuse, se devait encore d’acheter de l’eau potable chez ses voisins.

Au centre de cette catastrophe, il y a une unique opportunité à ne pas manquer. Le Gouvernement de Transition doit non seulement agir de façon décisive pour s’assurer que les fondations d’un Etat nouveau et robuste sont en place, mais aussi agir pour s’assurer que l’ordre ancien d’une gouvernance corrompue n’émerge à nouveau. Il ne devrait pas dépendre entièrement de la communauté internationale pour combler les vides parce que si c’est le cas, il n’y aura jamais un redressement complet.


Cela dit, je suis profondément préoccupée par la réponse lente de la communauté internationale. L’effort pour l’aide humanitaire est déplorablement sous-financé, avec seulement 20 pour cent des contributions attendues jusqu’à ce jour. Les organisations des droits de l’homme n’ont même pas les moyens de transport pour aller à l’intérieur pour savoir ce qui s’y passe. J’exhorte les Etats à répondre rapidement à l’appel du Secrétaire général de mettre sur pied une force de maintien de la paix complète, équipée de 10.000 casques bleus internationaux et de 2.000 policiers. Durant mes rencontres avec la MISCA et la Force Sangaris, j’ai souligné le besoin pour les forces de maintien de la paix actuelles et futures de se conformer aux droits de l’homme, ce qui implique une formation approfondie et leur suivi par les commandants et les Etats contribuant au maintien de la paix.


En somme, bien que la RCA ait reçu une attention internationale, celle-ci est loin d’être de même mesure que les besoins, et cela contraste avec d’autres situations où les interventions internationales se sont largement révélées une réussite. La création, à partir de rien, d’un système judiciaire efficace, de même que des prisons et forces de police et autres institutions clés est une entreprise énorme et complexe qui ne peut être faite au rabais. La communauté internationale semble avoir oublié les leçons apprises en Bosnie Herzégovine, au Rwanda, au Kosovo, et au Timor oriental, pour ne citer que quelques-unes.


Les organisations de la société civile m’ont informée qu’elles avaient tiré sur la sonnette d’alarme longtemps avant que la crise ne se transforme en une calamité, cependant personne ne les a écoutées. Malgré quelques améliorations sur le plan sécuritaire, l’alarme continue à sonner. A défaut de soutenir ce pays, nous risquons des décennies
d’instabilité et la création d’un nouveau et fertile terreau de l’extrémisme religieux non seulement en RCA, mais dans la région.


Je ne peux m'empêcher de penser que si la RCA n'était pas un pays pauvre caché au cœur de l'Afrique, des évènements terribles qui ont eu lieu- et continuent à avoir lieu- auraient stimulé une réaction beaucoup plus forte et plus dynamique de la part du monde extérieur. Combien d'enfants doivent encore être décapités, combien de femmes et de filles seront encore violées, combien d’actes de cannibalisme devraient-ils y avoir encore, avant que nous ne nous décidions à nous lever et  à accorder une plus grande  attention à ce pays?


Je vous remercie.

 

 

 

Centrafrique: «niveau de haine terrifiant»

 

Rédaction en ligne      http://www.lesoir.be/  
 

La «haine entre communautés demeure à un niveau terrifiant» en Centrafrique, où il n’existe plus d’Etat pour arrêter les criminels qui agissent en toute impunité, s’est alarmée à Bangui la haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Navi Pillay. «Bien que les tueries à grande échelle qui ont eu lieu en décembre et janvier paraissent être arrêtées pour le moment, principalement en raison de la présence des forces africaine Misca et française Sangaris, des personnes continuent d’être tuées quotidiennement», a affirmé Mme Pillay au cours d’un point de presse, en évoquant particulièrement les milices majoritairement chrétiennes anti-balaka qui «se métamorphosent en gangs criminels».

Conférence de presse de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, à l’occasion de sa mission en République centrafricaine

Le Congo et l'Angola pour la recherche d'une solution à la crise en RCA

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APA-Brazzaville (Congo) 2014-03-20 15:23:41

 

Le Congo et l'Angola envisagent de mutualiser leurs efforts dans la recherche de solutions aux crises qui secouent certains pays du continent à l'instar de la République centrafricaine, a indiqué jeudi à Brazzaville un communiqué des services la présidence congolaise.

 

Selon ce communiqué, cette volonté a été exprimée mercredi soir à Brazzaville au sortir d'une audience par le ministre angolais des relations extérieures, Georges Rebelo Pinto Chikoti, porteur d'un message du président angolais José Eduardo Dos Santos, au président congolais Denis Sassou N'Guesso.

 

« Il y a des relations très fraternelles entre la République d'Angola et la République du Congo. Naturellement nos présidents partagent plusieurs points de vue sur le contexte des crises africaines ».

 

Il a loué « la sagesse du président Sassou N'Guesso sur la plupart des problèmes qui minent la sous-région, notamment la question de la République Centrafricaine », affirmant qu'il était venu « voir si nos deux pays peuvent coordonner leurs efforts pour l'aide qu'on peut apporter à la RCA pour la sortir de cette crise ».

 

Rejetant d'un revers de main les idées entretenues au sujet des relations entre l'Angola et le Congo, l'homme d'Etat angolais a déclaré : « Nous étions au Cabinda récemment, où nous nous sommes retrouvés pour travailler sur les problèmes de frontières. Vous savez en ce moment que le Congo ou l'Angola connaissent une croissance économique importante. Nos pays ont grandi et les engagements sont nombreux, mais l'entente entre nos deux pays et nos présidents continue et est au beau fixe, non seulement il y a eu cette rencontre mais il va y en avoir d'autres ».

 

« Dans les tous prochains jours les présidents Dos Santos et Sassou N'Guesso vont se rencontrer pour renforcer les relations déjà fructueuses entre les deux pays », a encore dit Georges Rebelo Pinto Chikoti.

 

Le Congo et l'Angola sont membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) dont fait partie aussi la RCA, un pays secoué par une crise sans président depuis la chute du président François Bozizé en mars 2013, renversé par l'ex-rébellion de la Séléka.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=510971#sthash.oxg9S2SC.dpuf

Le Congo et l'Angola pour la recherche d'une solution à la crise en RCA

Centrafrique : la tension monte entre soldats français et miliciens anti-balaka

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http://www.lepoint.fr/   Le Point.fr - Publié le 

 

Plusieurs accrochages ont opposé ces derniers jours les forces françaises en Centrafrique à des miliciens anti-balaka, dans Bangui et sur l'axe qui relie la capitale à la frontière camerounaise.

 

Plusieurs accrochages ont opposé ces derniers jours les forces françaises en Centrafrique à des miliciens anti-balaka, dans Bangui et sur l'axe qui relie la capitale à la frontière camerounaise, a indiqué jeudi à Paris l'état-major des armées. "Nous avons noté une forme de raidissement des anti-balaka, qui traduit sans doute l'impact qu'ont la force Sangaris et la Misca sur les zones où ils sont implantés", a déclaré le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron, au cours du point de presse de la défense.

 

"Clairement, nous les gênons et ils commencent à réagir parce qu'ils perdent pied à certains endroits", a-t-il affirmé. À Bangui, des tensions persistent notamment aux sorties nord de la ville et sur l'axe routier dans les régions de Bossembélé et de Bouar (ouest). Ces incidents "se sont traduits par des tirs sur les forces françaises, qui ont donné lieu à des ripostes". "Lorsque nous sommes en reconnaissance d'axe, des groupes armés tentent d'installer des check-points, de barrer l'axe pour racketter les convois ou faire pression sur la population", a souligné le porte-parole. "Nous sommes intervenus pour les déloger. Certains ont considéré qu'ils pouvaient rester sur place et ont ouvert le feu contre la force Sangaris, nous avons immédiatement riposté et dégagé les axes", a-t-il poursuivi. 

 

"Pas une structure organisée"

 

Les anti-balaka sont des miliciens, majoritairement chrétiens, qui se sont dans un premier temps opposés aux musulmans de la Séléka, avant de s'en prendre à la population musulmane. "Ils se revendiquent anti-balaka, mais nous n'avons pas affaire à une structure organisée", a souligné le colonel Jaron. Selon l'état-major, "les choses évoluent assez positivement", à Bangui comme en province. Parmi les "signaux encourageants", le porte-parole a souligné une amélioration de la situation des personnes déplacées dans Bangui. Autour de l'aéroport "où il y avait plusieurs dizaines de milliers de déplacés, nous pensons qu'au cours de la semaine environ 300 tentes ont été démontées, parce que des habitants sont revenus chez eux", a-t-il noté.

 

Les soldats français ont par ailleurs découvert dans la capitale de nouvelles caches d'armes, notamment "des obus de mortier en petit nombre", ainsi qu'une bombe de 120 kilos, a-t-il dit. Près de 2 000 soldats français sont déployés au sein de la force Sangaris en Centrafrique, où il agissent "en soutien" des 6 000 hommes de la force africaine, la Misca, pour rétablir un minimum de stabilité dans le pays.

 

Centrafrique : la tension monte entre soldats français et miliciens anti-balaka

Centrafrique : "La haine reste à un niveau terrifiant", selon l'ONU

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Selon la haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, la "haine entre communautés demeure à un niveau terrifiant" en Centrafrique.

 

"Bien que les tueries à grande échelle qui ont eu lieu en décembre et janvier paraissent être arrêtées pour le moment, principalement en raison de la présence des forces africaine Misca et française Sangaris, des personnes continuent d'être tuées quotidiennement", a affirmé, ce jeudi 20 mars, Navi Pillay. La haut-commissaire évoque les milices majoritairement chrétiennes anti-balaka qui "se métamorphosent en gangs criminels".

 

La Centrafrique s'est enfoncée dans le chaos et un cycle infernal de tueries intercommunautaires depuis un coup d'État il y a un an. Les violences ont fait près d'un million de déplacés et réfugiés, sur une population totale de 4,6 millions d'habitants, et provoqué une crise humanitaire sans précédent.

 

"Environ 15.000 musulmans se trouvent piégés à Bangui et dans d'autres endroits du pays, protégés par les forces internationales, néanmoins dans des situations extrêmement dangereuses et insoutenables", a-t-elle ajouté.

 

"La haine entre communautés demeure à un niveau terrifiant. C'est devenu un pays où des personnes sont non seulement tuées, mais aussi torturées, mutilées, brûlées et démembrées", s'est-elle indignées, indiquant que "les viols et violences sexuelles ont augmenté, spécialement dans les camps des personnes déplacées".

 

"La Misca, Sangaris et les agences humanitaires sont confrontées au terrible dilemme de choisir entre aider involontairement au 'nettoyage' des populations musulmanes piégées, ou alors les laisser - contre leur volonté - dans des lieux où il y a un réel danger de les voir exécutées en masse", a souligné la haut-commissaire.

 

Pour mettre fin à ces violences, "les dirigeants de l'État m'ont fait comprendre, qu'en réalité, il n'existait pas d'État. Il n'y a pas d'armée nationale cohérente, ni de police, ni de système judiciaire, pratiquement pas de lieux de détention des criminels".

 

La haut-commissaire a également exhorté "les politiciens et les responsables nationaux et locaux" à faire "beaucoup plus d'efforts (...) pour marteler le message que les violations des droits de l'Homme et la criminalité ne seront plus tolérées".

Centrafrique : "La haine reste à un niveau terrifiant", selon l'ONU
Centrafrique : "La haine reste à un niveau terrifiant", selon l'ONU

Centrafrique : les crimes seront punis

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Visite de la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée des violences sexuelles

http://www.temoignages.re/  vendredi 21 mars 2014, par africanpressorganization

 

La Représentante spéciale du Secrétaire général chargée des violences sexuelles en conflit, Madame Zainab Hawa Bangura, a conduit sa deuxième visite officielle en République Centrafricaine du 17 au 19 mars 2014. L’objectif de sa visite était de faire un état des lieux des violences sexuelles liées au conflit et discuter avec les autorités centrafricaines et les partenaires des modalités pratiques pour la prévention et la réponse au phénomène, y compris l’assistance aux victimes.

 

BANGUI, République Centrafricaine, 21 mars 2014/African Press Organization (APO)

 

Madame Bangura a rencontré Son Excellence Madame Catherine Samba-Panza, Chef d’Etat de la Transition, et la ministre de la Santé publique, des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Dr Marguerite Samba. Elle s’est entretenue avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef du Bureau Intégré de Nations Unies pour la Consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), le Général Babacar Gaye, et le Représentant de la Présidente de la Commission de l’Union africaine et Chef de la Mission internationale de Soutien en République centrafricaine sous contrôle africaine (MISCA), des organisations de femmes et de jeunes, des membres de la société civile et des agences humanitaires. Madame Bangura s’est rendue à Bossangoa, où elle a échangé avec des personnes déplacées, des travailleurs humanitaires, ainsi que des unités opérationnelles de la MISCA.

 

Malgré l’amélioration de la situation sécuritaire surtout à Bangui, la situation en République centrafricaine demeure grave pour la plupart des Centrafricains, particulièrement les femmes et les enfants. Des centaines de milliers de personnes déplacées ne sont pas en mesure de rentrer chez eux à cause des crimes atroces qui sont en train d’être commis par les acteurs de la violence intercommunautaire et religieuse. Madame Bangura a reçu des témoignages de différents interlocuteurs faisant état de violences sexuelles qui continuent à être utilisées par les anti-Balaka et les ex-Selekas pendant les attaques ciblant des civils. Ces crimes incluent plusieurs incidents de viols individuels et en groupe, des mariages forcés, des mutilations sexuelles des enlèvements et l’esclavage sexuel.

 

La Représentante spéciale condamne avec fermeté ces atrocités et lance un appel aux parties pour une cessation immédiate de ces violences. Elle tient à rappeler aux parties en conflit, y compris les ex-Selekas et les anti-Balaka, que ses crimes seront punis tant par des juridictions nationales qu’internationales. Madame Bangura reste préoccupée par l’insuffisance de l’assistance multisectorielle pour la prise en charge des victimes des violences sexuelles et l’absence de l’autorité de l’Etat, particulièrement le manque de l’appareil judiciaire et des forces de sécurité, qui contribuent au climat d’impunité totale.

 

Son Excellence Madame Catherine Samba-Panza a renouvelé l’engagement de la République centrafricaine pour lutter contre les violences sexuelles, exprimé à travers la signature du Communiqué conjoint par les Nations Unies et le Gouvernement en décembre 2012.

 

Comme action immédiate pour combattre l’épidémie de violences sexuelles liées au conflit, le Chef de l’Etat de la Transition et la Représentante spéciale ont convenu du déploiement à Bangui d’une Unité d’intervention rapide de la Gendarmerie nationale pour répondre aux incidents de violences sexuelles en conflit, avec l’appui des Nations Unies. Madame Bangura lance un appel aux femmes afin qu’elles s’approprient le dialogue et participent à la réconciliation nationale en vue du rétablissement de la paix. Elle exhorte les agences humanitaires et les bailleurs de fonds à mobiliser des capacités et des ressources pour faire face aux défis relevés, en vue d’accroitre l’assistance aux victimes, améliorer la collecte des données et soutenir la réhabilitation immédiate du système judiciaire.

Centrafrique : les crimes seront punis

Lu pour vous : Poutine, Centrafrique, climat : Hollande résume le Conseil européen

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(Le JDD 21/03/14)

Lors d'une conférence de presse, vendredi midi, François Hollande est revenu sur les dossiers abordés lors du Conseil européen. Entre autres, le président français a confirmé le maintien de l'invitation de Vladimir Poutine aux célébrations du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie.

 

Avec le Conseil européen de jeudi et vendredi, les membres de l'UE ont renforcé le train de sanctions à l'encontre de la Russie qui a validé cette semaine le rattachement de la Crimée. Mais François Hollande a refusé d'annuler l'invitation de Vladimir Poutine aux célébrations du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie. "J'ai invité le président Poutine pour les célébrations le 6 juin et je maintiens cette invitation", a déclaré le président français lors d'un point presse vendredi midi.

 

"Nous avons en partage les millions de morts qui ont été les victimes de ce conflit", a encore souligné François Hollande, ajoutant que "nous devons tout faire pour que ce soit l'esprit de paix qui l'emporte". "La Russie a été solidaire de la France et a payé un lourd tribut" dans la lutte "contre le nazisme", a-t-il aussi fait valoir. Avant lui, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déjà confirmé le maintien de cette invitation.

 

Une force européenne en Centrafrique annoncée lundi?

 

François Hollande a également fait un point sur la situation en Centrafrique. Il a espéré que l'Union européenne parviendrait à réunir d'ici lundi les effectifs nécessaires à la constitution d'une force européenne en République centrafricaine. La création de cette force, dont les effectifs ont été estimés à un millier de personnes, s'est heurtée jusqu'ici au peu d'enthousiasme des partenaires européens de la France. "Il faut 500 personnels, il y en a pour l'instant 375. Donc il y a un effort à faire et je pense que l'appel que j'ai lancé (...) sera à mon sens entendu", a assuré François Hollande.

 

Enfin, le président français a évoqué la prochaine conférence de Paris sur le climat. Grand rendez-vous de l'année 2015, ce dossier a été abordé en marge du conseil européen. "Il faut faire en sorte que ce qui a échoué à Copenhague réussisse à Paris", a espéré François Hollande, appelant ses partenaires européens à faire preuve d'unité sur le sujet.

 

http://www.lejdd.fr/International/Poutine-Centrafrique-clima...

 

Lu pour vous : Poutine, Centrafrique, climat : Hollande résume le Conseil européen

Lu pour vous : Les Européens tardent toujours à envoyer des renforts en Centrafrique

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(Le Point 21/03/14)

 

Jean-Yves Le Drian visite aujourd'hui la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, contributeurs déclarés à la mission européenne en Centrafrique. Après avoir lancé l'opération Sangaris en Centrafrique, les Français ne désespèrent pas de finir par débloquer la situation à Bruxelles la semaine prochaine, afin d'obtenir le soutien européen qui bloque actuellement, selon nos sources, sur des "questions de détail".

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian sera aujourd'hui en Lettonie, en Lituanie et en Pologne, trois pays contributeurs "fermes" à la future opération Eufor-RCA. À Paris, on ne veut rien pousser au tragique et une source informée souligne : "À ce stade, l'état des contributions effectivement garanties permettrait de disposer de troupes au sol à Bangui en nombre suffisant pour parvenir à la capacité opérationnelle initiale.

 

Il n'en reste pas moins qu'il manque toujours 100 logisticiens", sans qui rien n'est possible. Le détail des effectifs en principe "garantis" pour l'Eufor-RCA que nous avons pu identifier concerne 120 hommes de la force de gendarmerie européenne (FGE), dont 45 gendarmes mobiles français, avec des Espagnols, des Portugais et des Polonais. À ceux-ci s'ajoutent deux compagnies d'infanterie à 150 hommes chacune, dont une française - sans doute "reversée" de Sangaris - et une géorgienne, plus une troisième compagnie composée (pour l'instant) de 50 Lettons et 50 Estoniens.

 

Cinquante hommes des forces spéciales espagnoles sont également annoncés. À ces 570 hommes s'ajoutent les effectifs de l'état-major FHQ (90), ce qui porte le total actuel à 660 hommes, très proche des 700 considérés comme nécessaires pour atteindre la capacité opérationnelle initiale.

 

Les Français trouvent qu'ils ont déjà beaucoup donné

 

Le problème de la logistique n'en demeure pas moins entier, même s'il paraît curieux que des armées européennes modernes ne soient pas en mesure de le régler rapidement. Concrètement, les difficultés sont au nombre de quatre. Sur le plan médical, les Français et les Géorgiens fournissent des troupes disposant de leur infirmerie de proximité avec médecins et infirmiers, dispositif qu'on appelle le "Rôle 1", sachant que les Français de Sangaris assurent le Rôle 2, hôpital de campagne plus performant que l'arrivée de nouvelles troupes nécessite de renforcer.

 

Et là, du côté européen, c'est le refus. Le deuxième problème concerne les transports tactiques "techniques", que doit fournir une section disposant de matériels (camions) spécialisés pour le transport de munitions, de carburant et d'eau potable. Les Français trouvent qu'ils ont déjà beaucoup donné et qu'ils sont limités en capacité. Les Européens regardent ailleurs... Troisième problème : la section de manutention, comprenant des troupes chargées des transbordements de produits. Elle fait toujours défaut à ce stade. Quatrième et dernier casse-tête : l'aide au déploiement, qu'assure normalement le génie militaire en installant des préfabriqués, nivelant et stabilisant des terrains pour installer des tentes, etc.

 

Appel au dialogue

 

Les Européens, assez échaudés par le cavalier seul français et les annonces prématurées de participations hypothétiques, se réfugient derrière les tensions internationales pour ne pas affecter de troupes à la Centrafrique, pourtant très loin d'être sortie du chaos. À Paris, ceux qui suivent attentivement la situation à Bangui demeurent très inquiets, notamment par les évolutions de la situation politique. Un observateur attentif note ainsi que la présidente Catherine Samba-Panza "se révèle incapable de mettre en place un système de transition". "Tous les dirigeants africains concernés au premier chef (Denis Sassou N'Guesso, Idriss Déby, Ali Bongo, Paul Biya) le savent parfaitement : les conditions d'une consultation électorale ne sont pas réunies et aucun appel au dialogue n'a été lancé." À Bangui, rien n'est réglé...

 

Par Jean Guisnel

 

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/les-europ...

Lu pour vous : Les Européens tardent toujours à envoyer des renforts en Centrafrique

Contrôle physique des fonctionnaires centrafricains à partir de lundi

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(APA 21/03/14)

 

APA-Bangui (Centrafrique) - L’inspection générale d’état en Centrafrique va procéder à partir de lundi prochain à un contrôle physique dans tous les départements ministériels, en vue de dénicher les fonctionnaires fictifs et réduire la masse salariale qui est passée de 3 à 5 milliards de FCFA par mois.

 

Pour la réussite de ce contrôle prévu jusqu'au 27 mars, chaque fonctionnaire ou agent de l'Etat doit se munir de sa pièce d'identité ou de son passeport en cours de validité, plus un bon de caisse du mois de septembre ou octobre de l'année 2013.

 

''L'augmentation de la masse salariale en Centrafrique est due non seulement aux différents grades de colonel et des généraux les éléments de la coalition séléka après le 24 mars mais aussi aux créations et nomination à des postes de complaisance non budgétisés'', a expliqué à APA une source proche de l'inspection générale d'état.

 

Ainsi, il a dénoncé ‘'la création du Comité Extraordinaire de la Défense des Acquis Démocratique (CEDAD) placé sous un directeur général, le général Mahamat Adam Nouredine, avec rang et prérogative du Ministre d'état''.

 

Profitant de l'accalmie et du retour à la normale des services de l'Etat, après les crises récurrentes qui ont secoué le Centrafrique éparpillant l'ensemble du personnel de l'Etat sur des sites des déplacés internes, en exil et occasionnant des décès, il est opportun dit l'inspecteur général d'état, Jean Edouard Koyambounou, que ‘'l'Etat puisse connaître l'effectif réel de son personnel en activité''.

 

Pour M Koyambounou, le choix de la capitale pour le début de l'opération est crucial parce que la quasi-totalité des fonctionnaires civils fuyant les exactions dans les provinces est en ce moment à Bangui.

''Nous retenons Bangui comme une zone pilote pour cette première opération pour contrôler la présence physique du personnel civil de la fonction publique et nettoyer le fichier individuel de ces fonctionnaires pour retrouver le vrai chiffre de ceux qui sont en activité'', a-t-il souligné.

 

''Ça, c'est encore de la poudre aux yeux. Nous, fonctionnaires avons connu en 2004 le contrôle FURCA (Fichier unique de référence en Centrafrique). Qu'est ce que cela a amené de concret ? Nous souffrons toujours de ce problème de versement à terme échu de salaire'', proteste ce fonctionnaire, avant d'ajouter : ‘'aujourd'hui ce qui est primordial c'est le paiement de nos salaires. Nous avons déjà 5 mois d'arriérés de salaires''.

Contrôle physique des fonctionnaires centrafricains à partir de lundi

Les Centrafricains appelés à se réconcilier pour la mise en œuvre de la feuille de route de la transition

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APA-Brazzaville (Congo) 2014-03-21 15:02:51

 

Le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou N'Guesso, a appelé vendredi à Brazzaville les Centrafricains à « une véritable réconciliation nationale catalyseur de la mise en œuvre effective et consensuelle de la feuille de route de la transition dans le pays ».


Dans son discours à l'ouverture de la 4ème réunion du Groupe de contact sur la République centrafricaine en proie à une insécurité depuis mars 2013, il a fait remarquer que « face au naufrage collectif d'une nation, nul ne peut s'exonérer de la moindre responsabilité". 

 

D'où, a-t-il dit, "la nécessité et l'urgence, comme le recommande la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), d'une véritable réconciliation nationale qui doit servir de catalyseur à la mise en œuvre effective et consensuelle de la feuille de route de la transition ».


Il a fait remarquer qu'il « appartient d'abord aux 
Centrafricains de construire leur pays, de le sauver du danger, les apports extérieurs ne pouvant se substituer à l'appropriation par le peuple centrafricain de son destin».
 


Denis Sassou N'Guesso a saisi cette occasion pour se féliciter de « l'excellent partenariat instauré à l'occasion de cette crise entre la CEEAC et la Commission de l'Union africaine après avoir remercié tous les partenaires qui ont mobilisé leurs ressources en faveur de la Centrafrique ».


« Par leur élan de générosité, ces partenaires ont démontré que la solidarité internationale n'est pas un vain mot, que le peuple centrafricain n'est pas seul, que l'Afrique ne supporte pas seule le fardeau d'une situation qui peut engendrer des conséquences désastreuses pour la paix et la sécurité internationale », a encore dit le président congolais.


Après avoir déploré le climat de forte tension qui a aggravé la situation humanitaire dans le pays conduisant à la mise en place d'un nouvel exécutif, le chef de l'Etat congolais a salué « le travail formidable » que la Misca, déployée le 19 décembre dernier, a accompli sur le terrain avec l'appui de la force française Sangaris, pour ramener « la paix, la sécurité et la stabilité.


Le chef de l'Etat congolais, qui pense que c'est maintenant qu'il faut agir pour sortir la RCA de la crise multiforme qui la secoue, a fait remarquer qu'il ne « doute pas sur l'engagement de l'ensemble des partenaires de la RCA à faire le geste tant espéré, le geste salvateur pour aider un peuple guetté par le naufrage à retrouver le chemin de la normalité et de la dignité ».

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=511060#sthash.QMQx1MpM.dpuf

Les Centrafricains appelés à se réconcilier pour la mise en œuvre de la feuille de route de la transition

La MISCA promet d'éradiquer le phénomène anti-balaka ''dans très peu de temps''

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APA-Brazzaville (Congo) 2014-03-21 15:06:42

 

Le chef de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique(MISCA), le Général, Jean Marie Michel Mokoko, a déclaré, vendredi à Brazzaville, qu’il était résolu à combattre ‘’le phénomène anti-Balaka’’ pour arriver à son éradication ‘’dans très peu de temps’’.


''Le phénomène anti-balaka est un phénomène que vit le peuple centrafricain par rapport aux exactions de la Seleka, c'est du banditisme résiduel constitué des jeunes de 15 à 25 ans, il va être éradiqué dans très peu de temps, puisque des piques importantes du banditisme que nous avons connues n'existent plus aujourd'hui'', a notamment dit à la presse le chef de la MISCA, en marge de la 4-ème Réunion du Groupe international de Contact sur la RCA


Il a ajouté : ‘'La situation s'est tellement améliorée à Bangui que nous avons dû délester Bangui d'un certain nombre de contingents. Nous n'avons gardé que deux contingents soit 2000 hommes et les 4000 hommes autres ont été déployés dans les secteurs chauds de l'intérieur du pays''.


‘'De 100 morts qu'on avait pratiquement par jour au cours du mois de décembre 2013 lors de ma prise de fonction, nous sommes tombés il y a à peu près trois semaines à trois ou quatre morts par semaine'', a souligné indiqué Jean Marie Michel Mokoko avant de relever que ‘'la situation aujourd'hui à Bangui s'est considérablement améliorée, la vie a repris à Bangui, les écoles fonctionnent, les voitures circulent les marchés sont ouverts''.

 

Selon lui, ‘'la MISCA n'est plus aujourd'hui en face d'une force d'interposition'', mais elle fait face à ‘'des actions qui relèvent du banditisme et qui sont le fait des anti-balaka, une nébuleuse qui opèrent en civile, contrairement aux Seleka qui portaient les uniformes et qu'il était facile de les désarmer''.


Cette situation explique pourquoi des renforts ont été demandés lors de la réunion du conseil de paix et de sécurité, a relevé le général congolais, selon qui ‘'la MISCA aurait dû en ce moment s'appuyer sur la gendarmerie et la police centrafricaine pour mettre de l'ordre'' si ces dernières existaient. 


''Aujourd'hui, a-t-il souligné, ce qui intéresse la MISCA c'est d'avoir un appui logistique pour pouvoir répondre à toute éventualité parce que pour l'instant les gens se focalisent sur la mission sécuritaire, mais notre mission est une mission intégrée. En dehors de la sécurité, nous devons nous occuper de la restauration de l'Etat à travers l'implantation des autorités locales les préfets, les chefs de district, etc.''.


Jean Marie Michel Mokoko. a enfin parlé de l'organisation des élections, soulignant à ce sujet : ‘'nous devons apporter au gouvernement centrafricains tous les appuis multiformes avec l'aide de la communauté internationale pour que les élections se tiennent dans les délais''.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=511061#sthash.iYhu98xq.dpuf

 

 

 

 

Centrafrique: des anti-balaka se disent prêts à déposer les armes

 

http://www.lesoir.be/   Rédaction en ligne
 

Des responsables de milices majoritairement chrétiennes anti-balaka se sont dit prêts à déposer les armes et «à aller à la réconciliation avec les musulmans» au cours d’une rencontre à Bangui avec la ministre centrafricaine de la Communication et de la Réconciliation. Les responsables anti-balaka ont cependant émis des doléances, notamment un geste du gouvernement pour la prise en charge des éléments qui selon eux «travaillent dans les champs aux alentours de Bangui pour subvenir à leurs besoins »

La MISCA promet d'éradiquer le phénomène anti-balaka ''dans très peu de temps''

Témoignage du Bureau Politique du MLPC A l’occasion des obsèques du camarade Joseph Vermond TCHENDO, Ancien Secrétaire Général Administratif du Parti

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                 M.L.P.C

 

Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain

 

Justice – Liberté – Travail

 

 Membre de l’Internationale Socialiste

 

                                                                                                                                                                                                                                                                    

 

 Bureau Politique

Secrétariat Général

 

 

 

Mesdames  et Messieurs,

Chers parents et amis,

Militantes et militants.

 

Il est des moments de la vie où  l’homme se pose la question sur son existence sur cette terre.

 

Cette terre  qui voit l’homme  naître, vivre  et mourir ;

Cette terre qui impose des moments difficiles, pénibles, douloureux et désespérants ;

Cette terre  qui réserve inéluctablement la mort à l’homme qu’elle a vu naître.

 

Aujourd’hui et une fois de plus, la mort, cette mort, implacable    vient de frapper la grande famille du MLPC, en arrachant notre  illustre camarade Joseph Vermond TCHENDO qui s’en est allé, alors que son Parti le MLPC et sa famille avait encore besoin de lui.

 

Avec une grande émotion et tristesse, je vais brièvement  témoigner et rendre un hommage mérité à notre camarade  TCHENDO, au nom de notre grand et combatif Parti, le MLPC.

 

Le camarade TCHENDO qui s’est endormi éternellement, était un fervent militant de première heure et s’est beaucoup  donné pour son Parti, le MLPC.

 

Il a su défendre avec brio les idéaux du MLPC et contribuer  efficacement à son rayonnement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre pays.

 

A l’exemple de tous les camarades cadres qui ont choisi de s’engager pour la lutte de libération  du Peuple Centrafricain, le camarade TCHENDO a connu des moments difficiles (menaces de tous genres, tortures physiques et morales, prison et déportation).

 

C’est ici le lieu de rappeler aussi brièvement le parcours militant et politique de notre défunt camarade.

 

Lorsqu’en Janvier 1979, la lutte sans merci contre  le régime sanguinaire de Jean Bedel Bokassa était engagée et après la mise en place du Conseil Suprême du MLPC constitué des camarades fondateurs tels que :

 

  • PAMADOU PAMOTO Paul
  • MAZETTE Jacquesson
  • OUAKANGA Francis Albert
  • KOSSI BELLA Denis
  • YOKA Dieudonné
  • NZAFIO Adolphe
  • DOBANGA Jean Claude,

Le camarade TCHENDO résidant à cette époque à Bruxelles (Belgique), s’était engagé aux côtés de certains camarades de l’aile extérieure du MLPC constituée de :

  • PATASSE  Ange Félix
  • DOBOZENDI Hugues
  • BEDAYA N’GARO Simon
  • NGOUMBETI Jean Louis
  • PANDOUDJI-YADJOUA  Dieudonné
  • BONIBA Jacques
  • DOGONENDJI Bhé
  • MAMADOU Jacques
  • DOTE BADEKARA
  • NDODE Albert (Alias MALABAR).

 

A la faveur du coup d’Etat militaire baptisé  ‘’Opération BARRACUDA’’, l’aile  extérieure  et intérieure  du MLPC  se sont  retrouvées à BANGUI  et ont   mis en place  le Comité Central du MLPC  qui avait  pour  première  tâche  de préparer la table ronde initiée  par le Président David DACKO.

 

L’échec de la table ronde a débouché sur de nombreuses  interpellations, arrestations, emprisonnements, déportations assignations à résidence surveillée  et exil forcé.

 

Le camarade TCHENDO a été interpellé, arrêté  puis déporté à YALINGA  dans la Haute Kotto et a vécu des conditions  de vie très dégradantes, humiliantes voire inhumaines.

 

Il importe de souligner que sa petite famille restée à Bruxelles  (Belgique) a connu également des moments difficiles  pour sa survie.

 

Grâce aux pressions des organisations de Défense des Droits de l’Homme, notamment  Amnesty International, le camarade  TCHENDO a été désigné Prisonnier de l’Année et fût libéré après plusieurs mois de déportation.

 

De retour  en Belgique  en Février  1981  et  avec l’appui  du camarade  Jean Baptiste NOUGANGA  et autres, il reprit le flambeau  de la lutte  pour  la restauration  de la Démocratie en RCA.

 

Aussi, il a entrepris en compagnie du camarade Etienne MALEKOUDOU avec l’aide financière du Parti Social Démocrate Allemand, des tournées en Europe et en Afrique  pour la mise en place des organes de base du MLPC grâce à un mandat à lui donné par le Président Ange Félix PATASSE en exil au TOGO.

 

En Avril  1983, après les Conclaves organisés  par l’aile extérieure du MLPC à AMIENS et à MONTROUGE  en France sous l’impulsion du camarade  TCHENDO  et avec la participation des camarades venus de Brazzaville :

 

  • DOGONENDJI  Bhé
  • NAMBELE Raphaèl
  • KOSSI  BELLA  Denis
  • SEMELET  Bernard

Et autres,

 

En 1990 en France, le camarade Joseph Vermond Tchendo prit également une part très active, aux côtés d'autres compatriotes, à la lutte pour la convocation de la Conférence Nationale Souveraine engagée depuis le territoire national par les démocrates. C'est cette lutte qui a débouché sur le Grand Débat National puis les élections de 1992 et de 1993 où Patassé fut élu Président de la République.

 

Le Bureau Politique/ délégation extérieure du  MLPC a été mis en place et le camarade TCHENDO fût élu Président de cet organe de combat avec les camarades NGOUMBETI Jean Louis, Secrétaire Général et Etienne MALEKOUDOU, Secrétaire Général Adjoint.

 

A l’avènement du multipartisme sous le régime du Président André KOLINGBA, le camarade TCHENDO et tous les autres camarades responsables de l’extérieur étaient rentrés au pays pour les préparatifs des élections.

 

Sa participation aux préparatifs était remarquable et déterminante.

 

L’accession du MLPC au pouvoir de l’Etat en 1993  a donné l’occasion au camarade TCHENDO d’occuper plusieurs fonctions administratives et politiques.

 

Ainsi, au Congrès du MLPC de Juin 1995, il a été élu membre du Bureau Exécutif et Secrétaire Général Administratif du Parti, poste qu’il occupa jusqu’au Congrès de juin 2004.

 

C’est en sa qualité de Secrétaire Général administratif, qu’il effectuera plusieurs déplacements à l’extérieur du pays pour étendre le rayonnement de notre parti.

 

Auprès du Parti Congolais du Travail (PCT), il a effectué le premier déplacement en vue de tenter d’effacer les traces d’un malentendu qui a régné un moment donné entre le MLPC et ce parti.

 

Pour les autres voyages et toujours dans le cadre du parti, il les avait effectués en Chine d’abord en compagnie du camarade Marcel Loudégué et ensuite en compagnie du Président Hugues Dobozendi. Le but ultime de ce dernier voyage était de sceller les rapports de coopération entre le MLPC et le Parti Communiste Chinois (PCC).

 

Toute sa vie durant, le camarade TCHENDO n’a ménagé aucun effort  pour assurer le rayonnement du Parti par ses critiques constructives, ses Conseils en ce qui concerne les stratégies de reconquête du pouvoir de l’Etat et, ces derniers temps, il a affiché clairement son ambition de se présenter à nouveau aux élections législatives de 2015 à MOBAYE, sa ville natale.

 

Quant à toi, notre compagnon de lutte, tu es parti brutalement rejoindre les autres camarades tels que :

 

  • Guy MAMADOU MARABENA
  • Raphaël  NAMBELE
  • PAMADOU PAMOTO
  • MASSAMBA  NGOLIO
  • Lucienne PATASSE
  • Micheline GAZAMBETI
  • Albert NDODET
  • Adolphe NZAFIO
  • Doté  BADEKARA
  • Bhé DOGONENDJI
  • Ange Félix PATASSE
  • Jean Luc MANDABA
  • Simon BEDAYA NGARO
  • DAMILI MAKONDJI Bhé

et  autres.

 

Le MLPC reconnaissant et conscient du rôle historique  que tu as joué et de ton engagement  politique  pour la défense des idéaux  du Parti, prie l’Eternel Dieu Tout Puissant de t’accorder toute sa grâce.

 

Et de là où tu te trouveras, renvoie au MLPC  la clairvoyance, la témérité et la lumière pour la poursuite de la lutte de libération effective du Peuple Centrafricain et de ton pays, la RCA, qui t’a tout donné.

 

Reposes en paix !

 

Que la terre de tes ancêtres te soit légère

 

A Dieu VERMOND !

Témoignage  du Bureau Politique du MLPC  A l’occasion des obsèques du camarade  Joseph Vermond TCHENDO, Ancien Secrétaire Général  Administratif  du Parti
Témoignage  du Bureau Politique du MLPC  A l’occasion des obsèques du camarade  Joseph Vermond TCHENDO, Ancien Secrétaire Général  Administratif  du Parti

Des soldats tirent sur la foule en Centrafrique

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21 mars 2014 | 16:19

 

Par Steve Niko The Associated Press

 

BANGUI, République centrafricaine – Les soldats de maintien de la paix en République centrafricaine ont ouvert le feu sur une foule vendredi pour faire cesser les violences visant les musulmans, blessant six personnes, dont quatre adolescents, ont déclaré des témoins et des responsables.

 

L’incident a commencé quand un homme musulman a tenté d’effectuer une transaction dans une banque, avant d’être attaqué par une foule en colère.

 

Un responsable de la banque, qui a réclamé l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à s’adresser aux médias, a affirmé que l’homme tentait de transférer de l’argent vers le Cameroun voisin, où des centaines de milliers de Centrafricains ont trouvé refuge depuis un an.

 

Les soldats burundais de maintien de la paix ont répliqué pour mettre fin à l’attaque, ont déclaré des témoins.

 

Un journaliste de l’Associated Press a vu l’un des blessés, Frédéric Tadje, 19 ans, à l’hôpital. Sa mère, Thérèse Feikouma, a expliqué que son fils vendait des cartes de téléphone près du lieu où les violences sont survenues.

 

«Nous avons été avertis par ceux qui ont trouvé mon fils inconscient», a-t-elle expliqué. «Ils ont pris son téléphone pour nous appeler et nous ont dit qu’il était à l’hôpital et qu’il avait été touché par des tirs.»

 

La République centrafricaine a plongé dans le chaos il y a un an, quand une coalition de rebelles majoritairement musulmans a renversé le président et commis des atrocités à grande échelle. Depuis que le chef des rebelles, Michel Djotodia, a quitté le pouvoir sous la pression internationale, en janvier, la minorité musulmane du pays a été visée par des actes de représailles.

 

Jeudi, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a prévenu que la haine entre chrétiens et musulmans en Centrafrique avait atteint des «niveaux terrifiants» et que le pays se trouvait dans un état de quasi anarchie, les responsables des violences n’étant pas arrêtés et encore moins traduits en justice.

Des soldats tirent sur la foule en Centrafrique

Allocution de l’Ambassadeur Smaïl Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité lors de la 4ème Réunion du Groupe International de Contact sur la République Centrafricaine

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- Brazzaville, 21 Mars 2014

 

Monsieur le Président de la République du Congo,

 

-              Mesdames et Messieurs les représentants des membres du Groupe international de contact

 

                sur la République centrafricaine,

 

-              Mesdames et Messieurs,

 

Nous voilà à nouveau réunis à Brazzaville pour délibérer sur la situation en République centrafricaine (RCA). Il vous souviendra que c'est ici même, le 3 mai 2013, et sous les auspices du Président Denis Sassou Nguesso, que nous avions tenu la rencontre inaugurale de notre Groupe et, à travers l’adoption de l’«Appel de Brazzaville», posé les fondements de notre action commune, pour aider les acteurs centrafricains à relever les multiples et graves défis auxquels leur pays est confronté. 

 

Je voudrais réitérer ici notre gratitude au symbole de la République du Congo, le Président Sassou Nguesso, ainsi qu’au Gouvernement et au peuple frère de ce grand pays pour l’accueil chaleureux et toutes les marques d’amitié dont nous sommes l’objet depuis notre arrivée à Brazzaville, ainsi que pour l’organisation parfaite de notre réunion. C’est une capitale sans cesse en mouvement, en construction, qui illustre l’effort entrepris dans tout le pays pour promouvoir le développement économique et social au profit de tous les Congolais.

 

À l'occasion de sa deuxième réunion, tenue à Addis Abéba, en juillet 2013, notre Groupe a souhaité amplifier l'engagement de la communauté internationale en faveur de la RCA, en apportant son appui au processus, alors envisagé, de transformation de la Mission du Conseil de paix et de sécurité de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale en RCA (MICOPAX) en une Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA).

 

 En novembre 2013, la troisième réunion du Groupe, que nous avons symboliquement décidé d’organiser à Bangui, pour contribuer à la restauration de la confiance des Centrafricains dans leur pays et leur témoigner notre solidarité, a marqué notre volonté de bâtir un véritable partenariat avec les autorités de la transition, sur la base d'engagements mutuels dont le respect conditionne l'aboutissement de notre entreprise commune. Ce faisant, nous avons voulu clairement signifier que notre rôle vise à accompagner et non à se substituer aux acteurs centrafricains.

 

La présente rencontre doit être l'occasion d’une évaluation des efforts - tant ceux des autorités de la transition que de leurs partenaires - déployés au cours des quatre mois écoulés pour s'attaquer aux multiples facettes de la crise centrafricaine. Au-delà de ce bilan, il s'agira aussi, sur la base des nouveaux développements intervenus dans le pays et de notre analyse de la situation, de convenir des modalités du renforcement de l'efficacité des actions entreprises et de les inscrire dans un calendrier aussi précis que possible, avec en perspective les élections qui couronneront la fin de la transition.

 

  -              Monsieur le Président,

 

  -              Mesdames et Messieurs,

 

Depuis notre dernière réunion, à Bangui, la situation en RCA a connu des développements sérieux, tant sur les plans sécuritaire et humanitaire que politique. Comme vous le savez, au début du mois de décembre 2013, et à la suite de l'attaque lancée par le groupe dit des anti-Balaka, la situation sécuritaire a connu une très forte dégradation. De très nombreux crimes ont été commis, et la crise a alors pris une dimension communautaire plus marquée, qui a sérieusement entamé le tissu social dans le pays et conduit au quasi effondrement de l'État centrafricain. La haine et la monstruosité qui ont accompagné ces crimes heurtent notre humanisme et soulignent les défis qui se posent en ce qui concerne la reconstruction et la réconciliation.

 

Dans le même temps, les conséquences régionales de la crise, notamment en termes de flux de réfugiés et d’autres mouvements forcés de populations, ont parfois pris des proportions de tragédie. C'est dans ce contexte on ne peut plus difficile que la MISCA a pris la relève de la MICOPAX le 19 décembre 2013.

 

Je voudrais ici saluer l'action des pays de la région, qui, de concert avec l'UA et les partenaires internationaux, n'ont ménagé aucun effort pour faire face à la détérioration de la situation sur le terrain. Deux éléments méritent d'être rappelés à cet égard. D'une part, l'engagement pris de contribuer au relèvement des effectifs de la MISCA, qui est passée à 6000 personnels militaires et de police. De l'autre, le Sommet extraordinaire de la CEEAC de Ndjamena, début janvier 2014, qui a pris acte de la démission du chef de l’État de la transition et du Premier ministre du Gouvernement, et adopté des décisions qui ont permis de relancer une transition totalement paralysée.

 

À travers ces mesures et d’autres, les dirigeants de la région ont, encore une fois, réaffirmé leur détermination à assumer tant leur devoir de solidarité envers un pays voisin que leur responsabilité dans la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l'espace CEEAC. Dans la phase qui s'ouvre, le rôle de la région, notamment à travers le Président en exercice de la CEEAC et le Président de son Comité de suivi sur la RCA, les Présidents Idriss Deby Itno et Denis Sassou Nguesso, continuera d'être crucial, et il est impératif que la communauté internationale reste résolument mobilisée en appui à ses initiatives.

 

En m’adressant à vous, il me plait de souligner qu'en dépit de la complexité des défis auxquels elle a eu à faire face, la MISCA a pu significativement améliorer la situation, ainsi qu'en témoignent la reprise des activités quotidiennes à Bangui et ailleurs dans la pays. La décision récente des autorités centrafricaines de réduire le couvre-feu instauré après les événements tragiques du début du mois de décembre 2013 est particulièrement éloquente à cet égard. Le bilan qui est celui de la MISCA, en moins de trois mois de déploiement, est une source de légitime fierté pour l'Afrique. La Mission a accompli un travail remarquable sur chacun des volets de son mandat tel que déterminé par la résolution 2127 (2013) du Conseil de sécurité des Nations unies. Les succès de la MISCA méritent d’être d'autant plus mis en relief que la Mission fait face à de sérieuses contraintes logistiques. Je me dois également de relever la contribution de Sangaris.

 

Qu'il me soit permis de saisir cette opportunité pour rendre un hommage mérité au Représentant spécial et chef de la MISCA, Jean Marie-Michel Mokoko, aux chefs des composantes militaire et police, le Général Martin Tumenta Chomu et le Colonel Patrice Ostaga Bengone, ainsi qu'aux personnels de la Mission, pour leur courage, leur abnégation et leur sens du devoir. Je m’incline devant la mémoire des vingt soldats et policiers de la MISCA qui sont tombés sur le champ d'honneur, et souhaite un prompt rétablissement aux éléments de la Mission qui ont subi des blessures dans l'accomplissement de leur devoir. Je voudrais aussi exprimer à nouveau la reconnaissance de l'UA à tous les pays contributeurs de troupes et de personnels de police pour leur engagement panafricaniste en faveur de la paix et de la réconciliation en RCA. Évidemment, je ne saurais passer sous silence la contribution déterminante de nos partenaires internationaux, sans l'appui financier et logistique desquels la mission de la MISCA aurait été des plus compliquées.

 

-              Monsieur le Président,

-              Mesdames et Messieurs,

 

Les avancées enregistrées ne sauraient toutefois masquer le long chemin qui reste encore à parcourir pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. La situation sécuritaire reste volatile, en dépit des améliorations notables dûment constatées. Le sort des populations affectées par la crise est des plus préoccupants, et les besoins humanitaires immenses et pressants. Les tensions intercommunautaires demeurent encore vives, attisées par ceux-là mêmes qui s'emploient à faire obstacle à la nécessaire réconciliation entre les Centrafricains. L'appareil d'État est réduit à sa plus simple expression, incapable de remplir les fonctions régaliennes qui sont les siennes.

 

Dans ce contexte, notre réunion se doit de favoriser l'articulation d’un plan d’action indiquant clairement ce qui est attendu des différents acteurs concernés avec un échéancier précis qui permettra, lors de la prochaine réunion du Groupe, d’évaluer les progrès accomplis et, si besoin, de relever les responsabilités des uns et des autres.  

 

Notre démarche doit être fondée sur un esprit de responsabilité partagée et de partenariat entre les autorités centrafricaines et les autres acteurs politiques et sociaux du pays, d’une part, et la communauté internationale, de l’autre. A cet égard, et tout en me félicitant des progrès accomplis depuis janvier 2014, je voudrais souligner la nécessité d’efforts encore plus soutenus de leur part, pour consolider les acquis obtenus de haute lutte par la MISCA, avec le soutien de Sangaris. Leur forte implication dans les efforts en cours est un impératif, car, sans elle, aucune assistance internationale, qu'elle qu'en soit l'ampleur, ne peut venir à bout des difficultés qui assaillent leur pays. Le Gouvernement doit pleinement assumer les responsabilités qui sont les siennes dans la mise en œuvre de tous les volets de la Feuille de route de la transition. D’une façon plus générale, les acteurs centrafricains doivent aller les uns vers les autres, occuper le terrain médiatique, sillonner le pays, apaiser les esprits, mettre en garde, sans hésitation, ceux qui prônent la terreur et le désordre, et faire montre de volontarisme dans la promotion de la réconciliation et de la paix.

 

Pour sa part, la communauté internationale se doit de fournir un appui plus soutenu, plus diligent et plus efficace. La situation de la RCA est telle que nous devons repenser nos modes d’action et de les ajuster aux réalités du terrain. Cette mobilisation est requise pour faire face aux énormes besoins humanitaires, notamment à travers la concrétisation des engagements pris lors de la conférence d’appel de fonds tenue à Bruxelles, en janvier 2014, mais aussi pour faciliter la relance de la machine étatique. Il s’agit aussi de soutenir le processus de cantonnement des éléments des groupes armés, le DDR et la réforme du secteur de la sécurité.

 

L’action de la communauté internationale doit également tendre vers le renforcement de la MISCA, dont l’action est déterminante pour la réussite de la transition. La Mission manque de moyens essentiels au parachèvement de la mise en œuvre de son mandat, notamment en termes de mobilité. Des ressources financières supplémentaires sont requises pour couvrir les dépenses induites par l’accroissement des effectifs de la composante police de la MISCA et le déploiement de capacités spécialisées, récemment autorisés par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, ainsi que le remboursement des équipements appartenant aux contingents.

 

Ce point m’amène à aborder la question de la transition vers une opération des Nations unies, tel que recommandé par le Secrétaire général des Nations unies dans le rapport qu’il a soumis au Conseil de sécurité au début de ce mois. Je voudrais ici d’emblée souligner que l’UA a toujours envisagé le déploiement de la MISCA comme visant à créer les conditions d’un engagement international plus soutenu, y compris à travers la mise en place d’une opération onusienne. La réussite de la MISCA est une condition sine qua non pour le succès de l’opération envisagée des Nations unies. Aussi, il importe que les Nations unies soutiennent fortement la MISCA, pour lui permettre de mener à bien la phase initiale de stabilisation de la situation, sans laquelle aucune action à long terme ne peut être envisagée. 

 

Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a favorablement accueilli la perspective de la transformation de la MISCA en une opération des Nations unies, prenant note de la date recommandée à cet effet, à savoir le 15 septembre 2014. Dans le même temps, le CPS a énoncé les paramètres qui doivent sous-tendre cette transition, de manière à ce qu’elle constitue une plus-value pour les efforts de paix et de réconciliation en RCA et la promotion de la sécurité et de la stabilité régionales. Je voudrais, ici, relever la nécessité d’un rôle continu de la région et de l’Afrique dans son ensemble dans la phase post-MISCA ; la promotion de l’appropriation nationale et du leadership des acteurs centrafricains ; la mobilisation d’un soutien qui couvre les différentes facettes de la crise multidimensionnelles que connait la RCA ; la désignation d’Africains pour assurer la direction de l’Opération envisagée ; et la mise à la disposition de la MISCA des ressources requises pour le bon accomplissement de son mandat, y compris à travers un module d’appui financé par les contributions mises à recouvrement des Nations unies. Il importe que l’UA et les Nations unies travaillent étroitement ensemble, dans un esprit de transparence et de partenariat, tout au long du processus de transition envisagée. Nous formons l’espoir que la résolution que le Conseil de sécurité devrait adopter prendra dument en compte les préoccupations africaines et que les Africains seront adéquatement consultés dans sa rédaction.

 

-              Monsieur le Président,

-              Mesdames et Messieurs,

 

Je ne saurais conclure mon propos sans renouveler la gratitude de l’UA aux dirigeants de la région, singulièrement les Présidents Denis Sassou Nguesso et Idriss Déby Itno, pour leur engagement jamais démenti en faveur de la RCA et de son peuple. Ils n’ont ménagé ni leur temps, ni leur énergie, pour venir en aide à la RCA.  Malgré les ressources limitées qui sont celles de leurs pays et leurs impératifs propres de développement, ils n’ont pas lésiné sur les moyens à chaque fois qu’il s’est agi de faire avancer la cause de la paix, de la sécurité et de la stabilité en RCA. Ils ont, par leur action, donné une traduction concrète à l’esprit de solidarité africaine. Je suis convaincu que nous pouvons continuer à compter sur leur engagement.

 

Qu’il me soit, enfin, permis d’exprimer notre appréciation à tous les pays et institutions ici représentés. Votre présence est une illustration de la volonté collective des partenaires de la RCA d’accompagner ce pays dans le long et difficile chemin de restauration de la paix, de promotion de la réconciliation et de la cohésion nationales, ainsi que de relèvement socio-économique. 

 

Je vous remercie pour votre aimable attention.

 

 

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Allocution de l’Ambassadeur Smaïl Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité lors de la 4ème Réunion du Groupe International de Contact sur la République Centrafricaine

4ème Réunion du Groupe International de Contact sur la République Centrafricaine - Brazzaville, République du Congo 21 Mars 2014

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CONCLUSIONS

 

1.            Le Groupe international de contact sur la République centrafricaine (GIC-RCA) a tenu sa quatrième réunion, à Brazzaville, le vendredi 21 mars 2014, sous la coprésidence de M. Basile Ikouebe, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du  Congo, et de l’Ambassadeur Smaïl Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA). La liste des pays et organisations qui ont pris part à la réunion figure en bas de page .  

 

2.            La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence de S.E.M. Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo, qui a prononcé l’allocution d’ouverture de la réunion. Celle-ci a été précédée par les discours prononcés par le Premier ministre du Gouvernement de Transition de la RCA, M. André Nzapayéké; le Commissaire à la Paix et à la Sécurité, l’Ambassadeur Smaïl Chergui; le Secrétaire général de la CEEAC, l’Ambassadeur Amad Allam-Mi; la Secrétaire d’État aux Affaires étrangères de la République du Tchad, Mme Kassiré Isabelle Housnan; ainsi que par le message du Secrétaire général des Nations unies lu par son Représentant spécial en RCA, le Général Babacar Gaye.   

 

3.            Les participants ont passé en revue l’évolution de la situation en RCA, depuis la 3ème réunion du GIC-RCA tenue à Bangui, le 8 novembre 2013, et ce sur la base de la communication faite par le Premier ministre de la RCA, ainsi que des interventions des différents acteurs internationaux impliqués dans la gestion de la situation dans ce pays et des échanges qui s’en sont suivis.

 

Sur l’évolution de la situation en RCA

 

4.            Les participants, après avoir relevé les blocages qui ont gravement entravé la conduite de la transition vers la fin de l’année 2013, se sont félicités de l’élection à la tête de l’État de Mme Catherine Samba-Panza et de la nomination de M. André Nzapayéké comme Premier ministre, ainsi que de la formation subséquente d’un nouveau Gouvernement, et ce dans le prolongement des conclusions du 6ème Sommet extraordinaire de la CEEAC, tenu à N’Djamena les 9 et 10 janvier 2014. Ils ont noté que les changements intervenus à la tête de l’exécutif de la transition créent un environnement propice à des efforts nationaux plus soutenus et cohérents en vue d’une sortie de crise rapide, ainsi qu’à une plus grande mobilisation de la communauté internationale en faveur de la RCA.

 

5.            Rappelant les graves incidents survenus à Bangui au début du mois de décembre 2013, avec l’attaque lancée par le groupe anti-balaka, les exactions et tensions intercommunautaires qui s’en sont suivis, les participants ont reconnu que la situation sécuritaire s’est sensiblement améliorée, grâce à l’action de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et de l’Opération Sangaris. Ils ont relevé, à cet égard, la réduction continue des actes de violence, le retour progressif à une vie normale à Bangui et ailleurs dans le pays et l’amorce d’un mouvement de retour des populations déplacées. Les participants ont souligné la nécessité d’efforts continus pour renforcer la tendance à l’amélioration de la situation sécuritaire et étendre l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. Ils ont fermement condamné les groupes et éléments armés qui continuent de perpétrer des actes criminels et de chercher à saper les efforts des autorités de la transition.

 

6.            Les participants ont noté qu’en dépit de l’amélioration de l’environnement sécuritaire,  la situation humanitaire continue d’être préoccupante. Ils ont, à cet égard, relevé les déplacements massifs de populations civiles tant à l’intérieur de la RCA qu’en direction des pays voisins, ainsi que la nécessité d’une mobilisation internationale beaucoup plus grande pour répondre aux besoins des populations affectées.

 

7.            Les participants se sont félicités de la nomination des 7 membres de l’Autorité nationale des Élections (ANE). Ils ont noté que les membres de l’ANE, avec le soutien des Nations unies, de l’UE, de la France et la MISCA, avaient déjà effectué plusieurs visites en province, et qu’ils avaient élaboré le chronogramme du processus électoral qui s’étale sur 12 mois. Ils ont, dans le même temps, reconnu l’ampleur des défis qui restent à relever pour la bonne conduite du processus électoral dans les délais impartis.

 

Sur la mise en œuvre de la Feuille de route de la transition

 

8.            Les participants ont pris note des informations fournies par le Premier ministre centrafricain sur l’état de mise en œuvre de la Feuille de route de la transition. Ils ont pris note de l’annonce faite par le Premier ministre sur la présentation, au Conseil national de transition (CNT), au début du mois d’avril 2014, d’un programme de mise en œuvre de la Feuille de route révisée de la transition.

 

9.            Les participants ont souligné la nécessité d’un engagement politique encore plus soutenu de la part des acteurs centrafricains pour aider à consolider les acquis enregistrés sur le plan sécuritaire grâce à l’action conduite par la MISCA, avec le soutien de l’opération Sangaris. Ils ont rappelé la responsabilité première qui incombe aux acteurs centrafricains dans le règlement de la grave crise que connaît le pays, soulignant que le rôle de la communauté internationale est d’accompagner les efforts nationaux et non de s’y substituer. Dans ce cadre, les participants ont exhorté les autorités centrafricaines à renforcer les mesures prises pour isoler et sanctionner les fauteurs de troubles, en particulier les anti-balaka et promouvoir la réconciliation nationale, exhortant les pays ayant connu des processus similaires à partager leurs expériences avec la RCA. Les participants ont fortement recommandé au Gouvernement centrafricain d’initier un dialogue inclusif entre les différents acteurs politiques et sociaux centrafricains. Ils ont exhorté le Gouvernement à tenir les membres du GIC-RCA régulièrement informés de l’évolution de ses efforts, de manière à faciliter l’accompagnement international.

 

10.          Les participants ont aussi souligné la nécessité et l’urgence d’efforts plus soutenus en ce qui concerne la réforme du secteur de la défense et de la sécurité, le programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR). Dans ce cadre, ils ont exhorté le Gouvernement à mettre en œuvre rapidement, et en conformité avec les dispositions de la résolution 2134 (2014) du Conseil de sécurité des Nations unies, la stratégie DDR qu’il a adoptée, en prenant en compte tous les groupes armés. Ils ont souligné l’importance que revêt l’élaboration d’une vision nationale de la réforme du secteur de la défense et de la sécurité et du DDR qui soit en lien avec les capacités actuelles de l’État et qui tienne compte de l’urgence de la stabilisation de la situation. Les participants ont convenu que le Gouvernement tiendrait les partenaires internationaux régulièrement informés des dispositions prises à cet égard.

 

11.          Les participants ont accueilli avec satisfaction le pardon présenté, au nom de la nation centrafricaine, par le Premier ministre de la RCA à l’endroit des pays voisins dont les ressortissants ont souffert des atrocités et d’autres violations des droits de l’homme sur le territoire centrafricain. Le Premier ministre a noté qu’en dépit de ces violations, ces pays ont continué à remplir leur devoir d’hospitalité à l’égard des citoyens centrafricains.

 

Sur les efforts régionaux et internationaux

 

12.          Les participants ont salué les efforts constants des dirigeants de la CEEAC et reconnu le rôle crucial de la région dans le règlement de la crise centrafricaine. Ils ont salué les décisions prises par le 6ème Sommet extraordinaire de la CEEAC et l’assistance financière que la région apporte à la RCA pour permettre à ce pays de faire face à certains de ses besoins les plus urgents. Ils ont renouvelé leur gratitude et confiance aux Présidents Denis Sassou Nguesso, Médiateur de la CEEAC, et Idriss Deby Itno, Président en exercice de la CEEAC, les exhortant à poursuivre et à intensifier l’action qui est la leur, en appui à la paix, la sécurité et la stabilité en RCA. Ils ont engagé la communauté internationale, y compris le Conseil de sécurité des Nations unies, à soutenir effectivement le rôle continu de la région et à s’assurer que toute initiative internationale sur la RCA s’inscrive dans cette perspective.

 

13.          Les participants ont noté avec satisfaction la transformation de la MICOPAX en MISCA et les mesures prises par l’UA pour permettre à cette Mission d’atteindre rapidement son effectif autorisé de 6 000 personnels en uniforme. Ils ont rendu hommage à la MICOPAX pour le travail accompli dans des conditions particulièrement difficiles.

 

14.          Se référant à la tenue de la Conférence d’appel de fonds au profit de la MISCA organisée par la Commission de l’UA, à Addis Abéba, le 1er février 2014, ils ont exprimé leur gratitude aux États membres de l’UA qui ont annoncé ou déjà apporté des contributions en appui à la MISCA (États membres de la CEEAC, Algérie, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Gambie, Namibie et Nigeria). De même ont-ils exprimé leur profonde appréciation aux partenaires internationaux qui apportent un soutien financier, logistique et technique au déploiement et aux opérations de la MISCA, notamment les États Unis, l’UE et ses États membres (France, Luxembourg et Royaume Uni), Canada, Japon et Norvège. Ils ont remercié les Nations unies et la France pour leur appui en expertise à la MISCA. Ils ont félicité la MISCA pour le travail remarquable accompli sur le terrain, en coordination avec Sangaris, dont les effectifs viennent d’être renforcés, travail qui a permis d’améliorer significativement la situation sécuritaire en RCA. Ils ont rendu hommage aux soldats et policiers qui sont tombés sur le champ d’honneur et souhaité un prompt rétablissement aux personnels blessés.

 

15.          Les participants se sont félicités de la décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA d’autoriser le déploiement de personnels de police supplémentaire et celui des capacités spécialisées, pour renforcer l’efficacité de la MISCA. Dans ce cadre, ils ont lancé un appel pressant à tous les partenaires internationaux pour qu’ils apportent un soutien accru à la MISCA, notamment en termes de mobilité, d’équipements et de ressources financières. Ils sont convenus que l’UA soumettra, dans un délai d’une semaine, une liste actualisée des besoins de la MISCA pour faciliter la mobilisation accélérée des ressources requises. De même, ils ont exprimé l’espoir que le Conseil de sécurité des Nations unies, dans la perspective d’un passage de témoin harmonieux et efficace entre la MISCA et une opération onusienne, tel que recommandé par le Secrétaire général dans son rapport du 5 mars 2014, autorisera la mise en place d’un dispositif spécifique et approprié à cet effet. Les participants ont salué la décision de l’UE de lancer l’opération «EUFOR-RCA», en vue de contribuer à la consolidation des acquis enregistrés par la MISCA avec le soutien de l’opération Sangaris. Ils se sont félicités des efforts en cours pour renforcer la coordination entre la MISCA et l’Initiative de coopération régionale pour l’élimination de l’Armée de résistance du seigneur (ICR-LRA).

 

16.          Après avoir rappelé que l’objectif de la MISCA, avec l’appui de Sangaris, est de créer les conditions d’un engagement international plus soutenu et plus durable en faveur de la RCA et pris note du fait que la MISCA envisage de parachever la phase initiale de stabilisation de la situation dans les prochains six à neuf mois, les participants se sont félicités de la perspective de déploiement d’une opération de maintien de la paix des Nations unies. Ils ont souligné la nécessité pour l’UA et les Nations unies de tout faire pour réussir cette transition, en tirant pleinement les leçons d’expériences antérieures. À cet égard, ils ont pris note des dispositions pertinentes du communiqué adopté par le CPS de l’UA lors de sa 422ème réunion tenue à Addis Abéba, le 7 mars 2014, soulignant que le succès de la MISCA est une condition essentielle à la réussite de l’opération envisagée des Nations unies.

 

17.          Les participants se sont réjouis de la tenue à Bruxelles, le 20 janvier 2014, de la Conférence internationale de haut niveau sur la situation humanitaire. Réitérant leur profonde préoccupation face à l’ampleur de la crise humanitaire en RCA et notant que seuls 21 pour cent des montants requis ont été mobilisés à ce jour, ils ont fortement exhorté tous les donateurs concernés à honorer leurs engagements dans les meilleurs délais possibles. Ils ont exprimé leur reconnaissance aux pays de la région qui accueillent des réfugiés centrafricains. Ils ont félicité la MISCA pour le soutien apporté aux opérations humanitaires, y compris l’escorte de convois de la frontière camerounaise à Bangui, la protection de sites de déplacés et celle d’acteurs humanitaires. 

 

18.          Les participants ont reconnu la gravité des problèmes économiques et sociaux auxquels la RCA est confrontée, soulignant que la situation appelle une action urgente de la part des partenaires internationaux et une adaptation des procédures d’aide internationale à la situation particulière de la RCA. À cet égard, ils ont insisté sur l’importance que revêt le paiement régulier des salaires des agents de la fonction publique et des pensions des retraités et du soutien au redémarrage du fonctionnement de la machine étatique et administrative. Ils ont salué la décision de la CEEAC de consacrer 50 des 100 millions de dollars américains annoncés lors de la Conférence de donateurs tenue à Addis Abéba à l’appui économique et budgétaire à la RCA. Ils se sont félicités de la réactivation, par la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD), de leurs bureaux à Bangui. Ils ont encouragé les institutions financières internationales, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, ainsi que la Banque africaine de développement, à accélérer la reprise de leur assistance à la RCA et à décaisser effectivement et rapidement les fonds promis.

 

19.          Dans le cadre des efforts de stabilisation de la situation en RCA, les participants ont souligné la nécessité de la prise de sanctions contre tous les individus et entités qui, en RCA, s’emploient à entraver la transition et le processus de paix et de réconciliation. Ils ont exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies, dans le cadre de sa résolution 2127 (2013), à désigner rapidement les individus et entités à sanctionner, de manière à envoyer un message clair aux fauteurs de troubles quant à sa détermination à les tenir comptables de leurs actes. Dans le même esprit, les participants se sont félicités du commencement de travail de la Commission internationale d’enquête sur la situation des droits de l’homme en RCA depuis le 1er janvier 2013. Ils attendent avec intérêt la révision prévue par l’UA de sa liste des individus sanctionnés pour actes de nature à saper les efforts de paix en RCA.

 Sur le renforcement du GIC-RCA et le suivi de ses conclusions

 20.          Les participants sont convenus de la nécessité de renforcer l’efficacité du GIC-RCA et son accompagnement de la transition. Dans cette perspective, ils ont demandé aux co-Présidents du GIC-RCA, à savoir la Commission de l’UA et la République du Congo, à mettre en place, sous leur direction, une structure restreinte informelle comprenant la CEEAC et les principaux partenaires internationaux concernés et la RCA, pour assurer le suivi des conclusions des réunions régulières du GIC-RCA, faciliter l’implication d’experts couvrant des domaines thématiques et favoriser la mobilisation de ressources additionnelles. Les modalités de fonctionnement de cette structure, qui se réunira au moins un mois avant chaque session régulière du GIC-RCA, seront déterminées par les co-présidents en consultation avec les partenaires concernés.

 

21.          Les participants ont demandé que les engagements pris par le Gouvernement centrafricain et les membres du GIC-RCA, ainsi que les recommandations faites à leur intention, soient reprises par la Commission de l’UA sous la forme d’une matrice et distribuée à tous les membres du Groupe. Ceux-ci doivent, à leur tour, informer les co-présidents des mesures par eux prises en termes de suivi avant chaque réunion du Groupe. Les participants se sont réjouis de la participation, pour la première fois, en qualité de membre, de l’OCI aux travaux du GIC-RCA, ainsi que de sa volonté de contribuer à la réconciliation nationale, à l’assistance humanitaire aux déplacés et aux réfugiés, et à la reconstruction de la RCA. 

 

Prochaine réunion du GIC-RCA

 

22.          Les participants sont convenus que la prochaine réunion du GIC-RCA se tiendra à Addis Abéba, en juin 2014, à une date qui sera déterminée par voie de consultations.

 

Motion de remerciement

 

23.          Les participants ont exprimé leur gratitude aux autorités congolaises pour l’hospitalité généreuse dont les délégations ayant pris part à la réunion ont été entourées, ainsi que pour les excellentes dispositions prises pour le succès de la réunion.  

 

http://www.peaceau.org/fr/article/4eme-reunion-du-groupe-international-de-contact-sur-la-republique-centrafricaine-brazzaville-republique-du-congo-21-mars-2014#sthash.hNZghP0c.dpuf

4ème Réunion du Groupe International de Contact sur la République Centrafricaine - Brazzaville, République du Congo 21 Mars 2014

Centrafrique : Le 1er RCP sur le retour et le 92e RI sur le départ

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la rédaction  20 mars 2014

 

 

Alors que les effectifs de l’opération Sangaris se maintiennent désormais autour de 2000 hommes, la 3e compagnie du 1er RCP vient de rentrer de Bangui. Les Rapaces avaient été déployés dans l’urgence sur place le 5 décembre dernier.

 

Parallèlement, ce sont les hommes du 92e RI qui prennent la relève à Bangui. La compagnie d’éclairage et d’appui du régiment est renforcée pour l’occasion par des éléments de la 1ere compagnie de combat du régiment. Il s’agit des premiers soldats du régiment déployés en Centrafrique depuis le début de l’opération Sangaris. Le régiment d’Auvergne s’était particulièrement illustré l’année dernière au Mali.

 

Le ministre de la défense a déclaré ce matin que la question de la prolongation de l’opération Sangaris se posera à l’automne prochain. Jean-Yves Le Drian a souligné que « les anti-Balaka empêchaient la bonne circulation des convois d’aide humanitaire venant du Cameroun ». Les militaires français et les soldats africains de la MISCA font régulièrement face à des actions sporadiques de coupeurs de route en dehors de la capitale Bangui d’où l’idée d’appuyer des opérations héliportées dans l’ouest du pays pour sécuriser l’acheminement de l’aide humanitaire.

 

 

Source : http://www.infosdefense.com/centrafrique-le-1er-rcp-sur-le-retour-et-le-92e-ri-sur-le-depart-80717/

 

 

 

La France seule au front

 

http://www.centre-presse.fr/  22/03/2014 05:00

 

Au Mali, en Centrafrique, la France est bien seule pour mener ses combats humanitaires, déplore Sylvain Foulquier, de Niort.

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Actuellement, la plupart des médias semblent hypnotisés par les événements relatifs à l'Ukraine, pourtant la situation chaotique qui persiste en Centrafrique dans l'indifférence générale est infiniment plus dramatique. Si l'opération Serval au Mali et l'intervention française en Centrafrique ont démontré le courage de François Hollande sur la scène internationale, on ne peut que s'étonner de l'absence presque totale d'aide militaire ou financière venant de la part des Européens. Pourquoi la France est-elle toujours la seule à prendre ses responsabilités, pendant que les autres pays restent les bras croisés et se contentent de compter les morts? 

 

L'époque où l'on pouvait ignorer ce qui se passe sur les autres continents est révolue et les troubles intercommunautaires qui ensanglantent la Centrafrique concernent l'ensemble de la communauté internationale, car un embrasement général de l'Afrique aurait inévitablement de graves conséquences pour l'Europe et pour le reste du monde: c'est ce qu'apparemment n'ont pas compris les chefs de gouvernements européens, qui se conduisent comme des pleutres et dont l'inertie est assez lamentable. 

 

Quant à la diplomatie de la Commission de Bruxelles, tout ce qu'on peut en dire est qu'elle brille par son peu d'allant et son inefficacité. L'absence de soutien de nos « partenaires » européens (si tant est qu'on puisse les considérer comme des partenaires) prouve une fois de plus que la solidarité européenne n'est qu'une expression vide de sens. L'Union européenne avait réellement l'occasion d'apporter son aide à la France et de servir concrètement à quelque chose... Elle ne l'a pas fait et elle a perdu une grande partie de sa crédibilité.

 

Sylvain Foulquier

de Niort

Centrafrique : Le 1er RCP sur le retour et le 92e RI sur le départ

La BM et la FAO dévoilent un projet d'aide alimentaire en Centrafrique

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NEW YORK (Nations Unies), 22/03/14 (Xinhua) -- La Banque mondiale (BM), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) ont annoncé vendredi un projet conjoint pour éviter une crise alimentaire et nutritionnelle généralisée dans le pays déchiré par un conflit.

 

La Banque mondiale finance un accord de 8 millions de dollars avec la FAO dans le cadre d'un programme de 20 millions de dollars mis en œuvre en coordination avec le Programme alimentaire mondial (PAM) pour fournir une aide alimentaire et un appui à la production agricole.

 

"Le projet d'urgence s'inscrit dans l'engagement qu'a souscrit la Banque mondiale, pour un montant total de 100 millions de dollars, pour contribuer à rétablir les services publics essentiels, fournir des vivres, des soins de santé et faciliter le relèvement du secteur agricole en République centrafricaine", a déclaré le représentant résident de la Banque mondiale en Centrafrique, Midou Ibrahima, dans un communiqué de presse.

 

A court terme, les activités menées au titre de l'accord consisteront principalement à fournir des semences et des outils à 9000 familles d'agriculteurs pour la prochaine campagne des semis, qui débute à la mi-avril.

 

Après l'insécurité qui règne dans l'ensemble du pays et qui a entraîné des déplacements massifs de population durant la campagne agricole de 2013, la plupart des communautés ont indiqué qu'elles n'avaient pas de semences pour planter. Ces déplacements et l'impossibilité de cultiver ont entraîné une forte baisse de la production alimentaire, alors que dans la capitale, Bangui, de graves perturbations des marchés ont fait monter en flèche les prix des denrées.

 

Les 9000 familles recevront 25 kilos de semences chacune, ce qui devrait leur permettre de récolter environ 6 000 tonnes de maïs, d'arachides et de riz d'ici à septembre 2014.

 

Pour améliorer encore le système semencier des cultures vivrières de base, le projet apportera un appui à 70 groupes semenciers spécialisés pour qu'ils produisent et vendent à la FAO et à ses partenaires 175 tonnes supplémentaires qui seront distribuées à 7 000 familles pour la prochaine campagne.

 

"Les agriculteurs ont besoin d'un appui pour pouvoir produire les aliments qu'ils consomment, rétablir leurs moyens d'existence et tirer parti des opportunités économiques locales", a déclaré le Représentant par intérim de la FAO dans ce pays, Alexis Bonte.

 

 

(Président de la Banque Mondiale)

La BM et la FAO dévoilent un projet d'aide alimentaire en Centrafrique

Pillay dénonce l'anarchie en RCA

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(La Voix de l'Amérique 22/03/14)

 

La République centrafricaine est maintenant un pays où les tueurs les plus vicieux opèrent en toute impunité, affirme la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay. Elle s’exprimait jeudi à Bangui au terme de deux jours de discussions avec le chef de l'Etat, le ministre de la Justice, et des organisations locales des droits de humains, entre autre.

 

Mme Pillay a affirmé que la haine entre communautés demeure à un niveau terrifiant. Les personnes, et même des enfants, sont non seulement tuées, mais aussi torturées, mutilées, brûlées et démembrées – parfois par des groupes mobilisés de manière spontanée, tout comme par des groupes organisés de combattants armés, a-t-elle fait valoir, appelant les Centrafricains à réfléchir et la communauté internationale à faire « beaucoup plus » pour aider à rétablir la loi et l'ordre dans le pays.

 

« Bien que les tueries à grande échelle qui ont eu lieu en décembre et janvier paraissent être arrêtées pour le moment, principalement en raison de la présence des Forces de la Mission de maintien de la paix de l'Union africaine (MISCA) et de la Force militaire française, connue sous le nom de Sangaris, dans des zones chaudes, des personnes continuent d'être tuées quotidiennement, notamment par des groupes anti-Balaka », a déclaré Mme Pillay.

 

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme s’est dite « particulièrement consternée » par des actes tels que la décapitation, le dépècement des corps ou la consommation de chair humaine.

 

Les responsables des pires sévices, des gens arrêtés avec du sang sur leurs machettes, ou des morceaux de chair humaine à la main, ne sont pas inquiétés, a déploré Mme Pillay, d’autant que la justice n’existe plus, et qu’il ne reste personne pour les inculper, aucune prison pour les détenir.

 

« En réalité, il n'existe pas d'Etat. Il n'y a pas d'armée nationale cohérente, ni de police, ni de système judiciaire, pratiquement pas de lieux de détention des criminels, ni de moyens de les juger », a indiqué Mme Pillay.

 

« Je suis profondément préoccupé par la lenteur de la communauté internationale », a poursuivi Mme Pillay . Elle « semble avoir oublié quelques-unes des leçons apprises en Bosnie-Herzégovine, au Rwanda, au Kosovo et au Timor oriental - pour n'en citer que quelques-unes », a mis en garde la Haut-Commissaire.

 

http://www.lavoixdelamerique.com/content/pillay-denonce-lana...

Pillay dénonce l'anarchie en RCA

Centrafrique : les milices chrétiennes anti-balaka prêtes à déposer les armes

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(Les Echos 22/03/14)

 

Une année que la Centrafrique est le théâtre d’affrontements armés entre les rebelles majoritairement musulmans de la Seleka et les milices chrétiennes anti-balaka. Ces derniers ont toutefois fait un pas vers l’apaisement lors d’une rencontre, vendredi, avec la ministre centrafricaine de la Communication et de la Réconciliation dans la capitale du pays, Bangui. 

 

« Nous avons opté pour libérer le peuple centrafricain et nous estimons que notre objectif est atteint. Donc nous ne devons plus continuer à perpétrer des actes qui sont contraires à notre but », a annoncé Emotion Brice Namsio, présenté comme l’un des coordinateurs des milices anti-balaka. Et de poursuivre « Nous sommes déterminés à déposer les armes, à aller à la réconciliation avec les musulmans ».

 

Résultant d’un coup d’Etat, d’exactions et de représailles en chaîne, la situation centrafricaine s’est transformée progressivement -et dans le sang-en un affrontement inter-confessionnel. L’intervention des forces françaises et africaines de la Misca a stabilisé la situation dans la capitale Bangui mais n’a pas empêché le déplacement de centaines de milliers de personnes et de nombreux massacres.

 

Par la voix de la ministre de la Réconciliation, Antoinette Montaigne Moussa, le gouvernement par intérim s’est félicité de la « main tendue » des anti-balaka et de cette prise de position allant dans le sens d’une réconciliation. Elle a toutefois indiqué qu’elle espérait que les paroles ne seraient pas contredites par les faits. Les anti-balaka ont exprimé des doléances auprès du gouvernement, sorte de contre-partie à la fin des violences, notamment la prise en charge des «éléments qui travaillent aux champs autour de Bangui pour subvenir aux besoins».


Accrochage avec les troupes françaises

 

Ces déclarations d’un des porte-paroles des anti-balaka interviennent pourtant dans un climat de tensions entre le groupe et les troupes françaises. L’Etat-major de l’opération Sangaris ayant signalé plusieurs accrochages entre les soldats français et les miliciens chrétiens sur l’axe routier entre Bangui et la frontière camerounaise. Dans un point presse, le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’Etat-major, a laissé planer l’idée que les hommes avec lesquels se sont accrochés les troupes françaises ne sont pas des miliciens anti-balaka au sens strict du terme. « Ils se revendiquent anti-balaka, mais nous n’avons pas affaire à une structure organisée », a-t-il expliqué.

 

L’Europe en retard

 

Ce même 21 mars, le président de la République, François Hollande a rappelé l’Europe à ses engagements militaires en Centrafrique. Il demande à ce que la mission de l’Union européenne dans le pays, l’Eufor, soit suffisamment dotée à partir du 24 mars pour intervenir au plus vite. « Il faut 500 personnels, il y en a pour l’instant 375, donc il y a un effort à faire », a expliqué François Hollande au cours du sommet européen consacré essentiellement à trouver une solution à la crise ukrainienne. L’appel français est pour l’instant resté lettre morte. Aucun pays n’a annoncé d’augmentation de sa participation à la mission européenne.

 

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203389...

 

Centrafrique : les milices chrétiennes anti-balaka prêtes à déposer les armes

Situation "insupportable" pour les musulmans en Centrafrique, selon Peter Bouckaert (HRW)

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PARIS, 21 mars 2014 (AFP) - Peter Bouckaert, directeur Urgences de l'ONG Human Rights Watch, a dénoncé vendredi la situation "insupportable" des musulmans en Centrafrique, traqués par les milices anti-balaka, au cours d'une rencontre avec la presse à Paris.

 

Vous avez effectué quatre missions en Centrafrique au cours des trois derniers mois. Quelle est la situation aujourd'hui, alors que la majorité de la population musulmane a fui vers le Tchad et le Cameroun voisins ?

 

"La situation humanitaire et sécuritaire est très grave, insupportable pour les musulmans qui restent dans le sud-ouest et à Bangui. Il y a une vingtaine de poches dans le pays avec 15.000 personnes en danger. On doit réfléchir à les évacuer.

 

C'est difficile pour la communauté humanitaire et (la force française) Sangaris de prendre cette décision, qui participe du nettoyage ethnique. Mais la priorité c'est d'assister des personnes en danger.

 

La solution n'est pas seulement de les évacuer vers le Cameroun ou le Tchad, on peut aussi les déplacer d'une ville à l'autre en Centrafrique car il y a encore des communautés qui veulent vivre ensemble.

 

On ne peut pas accepter le nettoyage ethnique comme un fait accompli. Il faut aussi penser au retour des musulmans, même si ce sera un processus très difficile. Leurs maisons ont été détruites ou sont occupées.

 

Il subsiste cependant des possibilités de réconciliation, notamment dans l'intérieur du pays. Depuis que les éleveurs et les commerçants musulmans sont partis, il n'y a plus de viande ou de produits sur les marchés. Et ça, les gens s'en aperçoivent. L'exode des musulmans n'est pas seulement un désastre humanitaire, c'est aussi un désastre économique pour le pays".

 

Q: La Centrafrique est plongée depuis un an dans un cycle de tueries interreligieuses. Face à la recrudescence des exactions à l'encontre des musulmans, des appels au jihad ont été lancés depuis le Soudan voisin mais aussi sur les réseaux sociaux. Redoutez-vous ce scénario ?

 

R: "On n'a jamais vu de mouvement jihadiste en Centrafrique et la rébellion Séléka n'était pas un mouvement islamiste. Mais le danger existe car ce qui se passe actuellement est une situation parfaite pour les mouvements jihadistes. On a des dizaines de milliers de musulmans qui ont tout perdu, leurs familles, leurs biens.

 

Les jihadistes ont toutes les images dont ils ont besoin pour mobiliser les réseaux: des lynchages horribles, des mosquées détruites, des corans profanés.

 

Par ailleurs, les frontières sont ouvertes".

 

Q: Vous avez, au cours des derniers mois, critiqué à plusieurs reprises l'opération militaire française Sangaris. Pourquoi ?

 

R: "Les Français doivent accepter la réalité du terrain. Cette opération militaire n'est pas un succès puisque les musulmans ont fui...

 

L'image de la France en Centrafrique n'est pas bonne. Les Sangaris ne sont pas appréciés par les musulmans et ne sont pas respectés par les anti-balaka (milices à dominante chrétienne).

 

Les Français semblent aujourd'hui prêts à reconnaître qu'ils sont dans une situation critique. Mais le problème, c'est qu'ils sont seuls: il n'y a pas de vraie réponse humanitaire (seuls 20% des 500 millions de dollars demandés par l'Onu ont été octroyés), il n'y a pas d'assistance européenne, le pouvoir centrafricain est paralysé et Catherine Samba Panza est devenue présidente d'un Etat qui a cessé d'exister.

 

Mais ce n'est pas seulement une question d'effectifs (militaires) mais aussi de comportement. Il faut absolument être plus actifs dans la protection des civils.

 

Si vous êtes là pour stabiliser la situation et arrêter les massacres, il faut agir, il faut intervenir pour sauver les gens !"

 

Situation "insupportable" pour les musulmans en Centrafrique, selon Peter Bouckaert (HRW)
Situation "insupportable" pour les musulmans en Centrafrique, selon Peter Bouckaert (HRW)
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