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La NSA peut enregistrer tous les appels téléphoniques d'un pays

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L'agence américaine de renseignement NSA a la capacité technique d'enregistrer l'ensemble des appels téléphoniques passés d'un pays. Elle peut décrypter ces conversations un mois après qu'elles ont eu lieu, selon des nouvelles révélations d'Edward Snowden, dont se fait l'écho le "Washington Post" mardi.

 

Le "Washington Post", qui s'appuie sur des documents transmis par l'ancien employé de la NSA réfugié en Russie, explique que ce programme, surnommé MYSTIC, a été lancé en 2009 et a atteint ses pleines capacités en 2011 contre un pays cible.

 

Le quotidien précise qu'à la demande des autorités américaines, il n'a pas révélé un certain nombre de détails permettant d'identifier le pays où ce système était actuellement utilisé ou les pays qui auraient pu être visés.

 

L'un des outils du programme, qui fonctionne comme une machine à remonter le temps, permet de "récupérer des enregistrements qui ne paraissaient pas dignes d'intérêt au moment de l'appel original", expliquent des documents officiels cités par le journal.

 

Programme le plus puissant

 

Le projet initial du programme prévoyait l'enregistrement de "toutes les conversations" à travers un pays et leur stockage durant un mois, précisent les documents.

 

S'il s'avérait exact, ce programme serait le plus puissant de toute l'agence car il permettrait à la NSA de mettre sur écoute le réseau téléphonique entier d'un pays.



(ats / 18.03.2014 21h22) 

 

 

(Edward Snowden)

La NSA peut enregistrer tous les appels téléphoniques d'un pays

Catherine Samba-Panza reçue en audience par Ali Bongo Ondimba à Libreville

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http://www.gaboneco.com/   19-03-2014 | 07:48:57

 

La présidente de transition de la République centrafricaine a été reçue en audience hier, mardi 17 mars à Libreville au palais présidentiel par le chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba. L'ordre du jour portait essentiellement sur la situation sécuritaire, économique et politique de la Centrafrique.

 

La situation en Centrafrique était au coeur de la visite de la présidente de transition de cet Etat, Catherine Samba-Panza à Libreville, hier, mardi 18 mars à Libreville. 

 

Reçue en audience par le Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, la présidente centrafricaine a tenu à faire le point sur la crise que traverse son pays et remercier le président  gabonais de son implication dans l’effort de maintien de la paix en Centrafrique.

 

"Cette visite fraternelle est un symbole de remerciement car le Gabon s'est toujours impliqué dans la crise centrafricaine, depuis l'époque d'Omar Bongo Ondimba, à son successeur Ali Bongo Ondimba, le Gabon a toujours su donner son coup de main pour aider à une sortie de crise. C'est une visite consultative aussi, car je viens prendre des conseils auprès de mon frère" a déclaré Catherine Samba-Panza à sa sortie d'audience.

 

 Pour Ali Bongo Ondimba, la présence à Libreville de son homologue de la Centrafrique est un signal encourageant dans l'action à mener.

 

" Nous sommes impliqués car il s'agit de nos frères et nos soeurs. Il faut tirer des leçons du passé et agir de manière pragmatique.  Personne ne gagnera ce conflit par les armes. Il faut bien voir que ceux qui ont voulu régner par les armes n'ont jamais atteint un objectif positif.  Il faut s'asseoir pour faire taire cette énième crise. La communication est le seul moyen de sortie de crise, il faut donc discuter et mettre en place des fondements pour une paix durable. A l’heure actuelle il faut chercher à mettre en place une administration pour que la Centrafrique se réveille", a souligné à son tour Ali Bongo Ondimba.

 

Les échanges entre les deux chefs d'Etats se sont déroulés en présence d'une délégation centrafricaine, du Premier ministre gabonais Daniel Ona Ondo, d’Etienne Massard, secrétaire général de la présidence et du ministre de la Défense Ernest Mpouoh.

Catherine Samba-Panza reçue en audience par Ali Bongo Ondimba à Libreville

Centrafrique : Les femmes musulmanes menacent de quitter Bangui

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BANGUI Mercredi 19 mars 2014 | 02:56 UTC (Xinhua) - Plus d'une centaine de femmes musulmanes du grand centre commercial de Bangui ont manifesté mardi et menacé de quitter la ville, suite à la tension persistante entre les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) et les musulmans accusés de complicité avec les ex- rebelles de la Séléka, a déclaré à Xinhua Hadja Aïssatou, porte- parole des "femmes musulmanes en danger".

 

"Les musulmans sont coincés juste à la mosquée centrale de Bangui, au marché de Km 5. Nous n'avons plus de liberté de circuler, c'est pourquoi nous demandons notre transfert en dehors du pays", a déclaré Hadja Aïssatou.

 

Le marché de km 5 sombre dans l'insécurité depuis le 5 décembre 2013, date à laquelle les milices anti-Balakas ont lancé une offensive contre les positions des ex-rebelles de la coalition Séléka à dominance musulmane qui avait porté au pouvoir après la chute du régime de François Bozizé le 24 mars 2013, son leader Michel Djotodia.

 

Djotodia, contraint à la démission le 10 janvier par les dirigeants d'Afrique centrale et la France à cause de la persistance des violences dans le pays, est le premier musulman à diriger la République centrafricaine (RCA) depuis l'indépendance en 1960.

 

Dans la ville de Boda (Sud-Ouest), malgré l'engagement de non agression conclu entre le chef des milices anti-Balakas Aimé Jérémie Kotte et le capitaine Benoît de la force française Sangaris qui intervient sous mandat des Nations Unies pour aider à restaurer la sécurité dans ce pays pauvre et enclavé, des incertitudes demeurent surtout de la part de la population musulmane qui menace elle aussi de quitter la ville.

 

"Nous prenons l'engagement de ne plus utiliser nos armes et de ne plus attaquer les musulmans de la ville de Boda", précise l'accord dont Xinhua a obtenu copie.

 

     Selon Moussa Adam, un musulman de la ville joint mardi au téléphone par Xinhua, la situation sécuritaire reste volatile et les conditions de vie des musulmans précaires.

 

     "Nous sommes toujours menacés. Nous devons quitter la ville", a- t-il déclaré.

 

     "Les membres de cette communauté se sont dit prêts à rencontrer leurs frères chrétiens afin de négocier une paix durable pour Boda. Mais, l'ambiance est encore électrique", a laissé entendre pour sa part Joachim Kokate, ancien coordonnateur des milices anti- Balakas, initiateur de cet accord.

 

     Selon les données officielles, les musulmans en Centrafrique représentent 10% de la population contre 80% de chrétiens et 10% d'animistes.

Centrafrique : Les femmes musulmanes menacent de quitter Bangui

Centrafrique: le gouvernement appelle à remettre les armes illégales

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Bangui (AFP) - 19.03.2014 09:23

 

Le gouvernement centrafricain a appelé les habitants de Bangui à remettre les armes illégalement détenues, sous peine de considérer les contrevenants comme des "cibles militaires", a-t-on appris de source officielle.

 

Dans un communiqué lu à la radio nationale mardi soir, le ministre la Défense Thomas Théophile Timangoa a "demandé" à la population de la capitale, "notamment à toutes les personnes détentrices d'armes de guerre (...), de déposer les armes sans condition et d'attendre le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR)".

 

"L'armée, dans sa mission de protection des personnes et des biens, traitera tous les contrevenants comme des cibles militaires", a mis en garde le ministre.

 

Le ministère de la Défense a "appelé à une collaboration entre les forces française de Sangaris, africaine de la Misca et les forces armées centrafricaines", pour désarmer la population.

 

Le communiqué déplore également la mort d'un sous-officier de l'armée, un caporal-chef, "froidement assassiné par des individus armés" le 18 mars dans le 3e arrondissement de Bangui.

 

De fortes tensions règnent depuis plusieurs jours dans ce quartier, au PK5, où des tirs nourris ont été entendus mardi, faisant fuir les habitants des quartiers voisins.

 

Selon sa famille, le sous-officier a été égorgé, mais des musulmans du quartier ont rejeté ces accusations, affirmant qu'il a dégoupillé une grenade qu'il se préparait à jeter sur la mosquée centrale et a été soufflé dans l'explosion.

 

La Centrafrique s'est enfoncée dans un cycle infernal de tueries interreligieuses après des mois d'exactions contre les chrétiens, perpétrées en toute impunité par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013.

 

Les violences ont fait près d'un million de déplacés et réfugiés, sur une population totale de 4,6 millions d'habitants, et provoqué une crise humanitaire sans précédent.

 

© 2014 AFP

Centrafrique: le gouvernement appelle à remettre les armes illégales

Les leaders religieux centrafricains s’inquiètent de la prochaine saison des pluies

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http://www.lavoixdelamerique.com/   mercredi, mars 19, 2014 Heure locale: 11:08

 

Mardi, les trois hommes ont répété devant des diplomates américains la nécessité d'agir vite en Centrafrique.

 

Devant l'auditoire de la Brookings Institution, un think-tank, les religieux ont fortement insisté sur l'urgence de la situation humanitaire dans leur pays. 

 

"Nous sommes ici pour lancer les cris de cœur du peuple centrafricain qui connait les heures les plus sombres de son histoire. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire", a dit Dieudonné Nzapalainga.

 

L'archevêque de Bangui s'est déclaré "insatisfait de la réponse des forces Sangaris et Misca. Il est temps d'organiser une opération onusienne de maintien de la paix."

 

Autre crainte à venir pour les Centrafricains déplacées : la saison des pluies qui s'annonce. Nicolas Gbangou explique que les populations fragilisées n’auront rien pour se protéger, notamment dans les camps, ce qui va aggraver leur situation.

 

Les trois religieux centrafricains ont ensuite été reçus au Département d’Etat. Au cours de cet échange avec les diplomates américains, ils ont réclamé une aide financière substantielle et des actes concrets envers le pays dans les domaines de la justice, la lutte contre l'impunité et l'éducation.

 

La question du calendrier électoral demeure bien aléatoire alors que les Centrafricains sont censés aller aux urnes d'ici février 2015.

 

Pour David Brown, il ne faut rien exclure même si "ni la présidente (Samba-Panza), ni les partenaires internationaux ne veulent lâcher cette date de février 2015."

 

Selon le diplomate, ce calendrier est utile car les élections marqueront la fin de la transition et le début d’une nouvelle ère politique.

 

Néanmoins, M.Bown souligne que "si la situation sécuritaire reste difficile, il sera impossible de tenir les élections présidentielle et législatives. Il sera nécessaire d’établir une nouvelle date mais nous n'en sommes pas encore là."

 

Après cet entretien, Dieudonné Nzapalainga, Nicolas Guérékoyame Gbangou et Omar Kobine Layama ont été reçus au Conseil National de Sécurité et au Congres.

Ils rencontreront mercredi des représentants de l'USAID et de la Banque mondiale.

Les leaders religieux centrafricains s’inquiètent de la prochaine saison des pluies

Lu pour vous : « Les liens entre les Tchadiens et les Centrafricains sont puissants, ils renaîtront » : Annette Laokolé

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http://www.opinion-internationale.com/   Mardi 18 mars 2014 - 22H31

 

Née au Tchad, Annette Laokolé a grandi sur les rives des deux Congo et en Ethiopie. Militante panafricaine et coordinatrice du Conseil National pour le Changement et la Démocratie (CNCD), plate-forme de l’opposition plurielle tchadienne en exil, elle souligne la responsabilité des responsables tchadiens dans la crise centrafricaine et appelle les Africains à reprendre leur destin en main, en se défaisant aussi bien d’une classe politique africaine inepte que de l’emprise symbolique, politique et économique des pays occidentaux.

 

Que représentent pour vous les relations centrafricano-tchadiennes ?

 

Ce sont des relations séculaires de fraternité, de partage, de complicité. Nous sommes centrafricains et tchadiens, unis par de nombreux liens de mariage, c’est une famille au sens profond du terme. La langue sango est largement parlée par les Tchadiens. Pour les Tchadiens, aller vivre en RCA, c’est comme quitter la demeure paternelle pour se rendre chez l’oncle et vice versa. Je pense que nous sommes – peut être aujourd’hui devrais-je douloureusement dire, nous étions – une part du rêve du président Boganda (NDLR : premier Président de la RCA lors de son indépendance en 1960, il est considéré comme le père fondateur de la Nation centrafricaine), l’union sacrée qu’il souhaitait tant pour l’Afrique.

 

Quel regard portez-vous en tant que Tchadienne sur la situation en RCA ainsi que sur le retour des Tchadiens de la RCA au Tchad ?

 

Je suis meurtrie, écorchée vive et je souffre devant la tragédie en RCA, comme je le suis chaque fois que l’Afrique saigne, la RDC, le Soudan du Sud… pour ne citer que ceux qui occupent la scène médiatique en ce moment. Je suis sans doute davantage heurtée par la situation en Centrafrique sachant l’implication meurtrière des autorités tchadiennes dans ce drame. Les calculs politiciens, la rapacité, le manque de vision et du sens des responsabilités, l’absence totale de dignité, l’ignorance d’une classe politique centrafricano-tchadienne, nous ont plongé dans les ténèbres.

 

Aujourd’hui, Centrafricains et Tchadiens s’entretuent au nom des religions étrangères bien souvent imposées aux prix d’exactions et de brimades innommables par le colonisateur, l’envahisseur marchand d’esclaves. Nous avons transgressé tous les codes de notre culture, de nos propres religions, toutes les valeurs de l’Ubuntu. C’est terrifiant. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment nous préserver de l’horreur ? Comment la neutraliser avant qu’elle ne finisse par nous engloutir définitivement dans les profondeurs du néant ? Au Tchad, nous avons connu « la bête » en 1978, puis elle s’est saisie des Rwandais, des Burundais, des Congolais, des Ivoiriens… Et aujourd’hui des Centrafricains. Il nous faut trouver l’antidote et vite, car l’hydre rôde toujours. C’est ma quête constante.

 

Parmi ces Tchadiens, « les retournés » comme on les appelle, nombreux avaient fui les guerres successives au Tchad, les exactions des différentes dictatures dont celle en place d’Idriss Déby (Président de la République tchadienne), pour trouver abris auprès de leurs frères centrafricains. Aujourd’hui, l’incurie de ce même régime d’Idriss Déby qui, depuis une dizaine d’années, fait et défait les pouvoirs en RCA, les expose à la vindicte des anti-balakas de l’ex-président Bozizé, son ancien protégé. C’est d’une violence inouïe. Les « retournés » quant à eux, sont au Tchad des laissés-pour-compte, comme la grande majorité des Tchadiens. C’est bien ça notre tragédie centrafricano-tchadienne. Nos populations sont instrumentalisées, proies et otages de dirigeants prédateurs à la tête d’Etats voyous.

 

Pensez-vous que la fracture entre le peuple tchadien et le peuple centrafricain est consumée ?

 

Non et j’en suis convaincue. Nos liens sont puissants, enracinés, ils renaîtront. Mais il faut y travailler profondément. C’est de cette quête à l’antidote dont je parle. Il y a des raisons d’espérer, l’Afrique du Sud, le Rwanda, le Libéria… Même si, à bien des égards, la fragilité de l’édifice est perceptible. D’autant plus que les pourfendeurs de notre continent sont inlassablement aux aguets, bien décidés à saborder chaque once de liberté acquise, car c’est bien de ça qu’il s’agit. Liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et des richesses de leurs pays. Nous devons à notre tour, inlassablement les combattre, aussi bien ceux qui de l’intérieur, serviles captifs, « petits rois nègres », au garde-à-vous servent les intérêts de leurs maîtres, que ces derniers tapis dans l’ombre.

 

Quel message adressez-vous au peuple centrafricain ?

 

Je lance un appel à l’unité de nos deux peuples et des peuples africains en général. Nous sommes les victimes d’un même système d’oppression et de destruction massive. Il nous faut trouver le socle sur lequel nous arc-bouter pour aborder la résilience. Ce socle est, à mon sens, d’abord culturel. Ce n’est pas un hasard si le colonisateur s’est appliqué, en premier lieu, à saccager méthodiquement notre patrimoine culturel, à dévaloriser nos croyances et falsifier, voire à nier, notre histoire. La démolition mentale qui a précédé l’anéantissement physique a été la plus dévastatrice. En faisant cela, il a violé notre identité, et porté atteinte à notre estime de soi. La conséquence est que nous n’avons plus foi en notre génie créateur, pourtant à l’égale mesure de celui de tous les humains de la terre.

 

L’Afrique a une capacité de régénérescence qui défie les projections les plus catastrophistes et déroute nos ennemis de toujours. Je lance un appel à la réappropriation de nos destins en nous libérant de nos tourments intérieurs. Steve Biko disait « l’arme la plus puissante dans les mains de l’oppresseur est l’esprit de l’opprimé ».

 

Cheick Anta Diop, Théophile Obenga, Steve Biko, Frantz Fanon, Joseph Kizerbo et tant d’autres encore, nous ont façonné les outils de cette libération. Faisons en sorte que leurs écrits deviennent Bibles, Corans, Torahs… entre les mains de chaque Africain et nous aurons accompli la mission.

 

Je finis cette interview en disant simplement mais du fond du cœur au peuple centrafricain « A Ita ti Centrafrique mbi yé ala » (Frères et sœurs de Centrafrique, je vous aime !).

 

Lydie Nzengou

 

Journaliste, chef de la rubrique Centrafrique

 

Lu pour vous : « Les liens entre les Tchadiens et les Centrafricains sont puissants, ils renaîtront » : Annette Laokolé

RCA : l'envoyé spécial de l’Organisation de la conférence islamique est à Bangui

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Par Babakr Dioné – AA - 19/03/2014

 

L’envoyé spécial de l’Organisation de la conférence islamique à la RCA, Cheikh Tidiane Gadio, a entamé depuis dimanche, 16 mars 2014, une tournée en Afrique centrale qui le conduira à Bangui, en vue de relancer le dialogue entre musulmans et chrétiens «pour sauver la Centrafrique». Dans un entretien à l'agence Anadolu, Cheikh Tidiane Gadio a précisé qu'il entend aller à la rencontre de «tous les acteurs locaux et régionaux concernés par le conflit centrafricain». Une mission qui a suscité, selon l'ancien ministre des affaires étrangères sénégalais, «l'espoir» de tous les protagonistes.

 

«J’ai eu la chance d’être appelé par tous les leaders et tous les grands acteurs du conflit. Ils me connaissaient déjà. Il y a eu une réaction internationale favorable. Les pays de Communauté des Etats d’Afrique centrale sont très heureux que l’OCI apporte ses capacités pour sauver la Centrafrique», a expliqué Cheikh Tidiane Gadio à Anadolu. Le représentant de l'OCI entend, dans le cadre de cette mission, «aider les musulmans, les chrétiens et les autres communautés spirituelles à se retrouver pour sauver leur pays.» «Tant que le dialogue politique n’est pas renoué entre les différents acteurs de la vie politique centrafricaine. Tant que la médiation entre les communautés n’aura pas réussi les problèmes sécuritaires vont demeurer», a ajouté Dr. Gadio.

 

Cheikh Tidiane Gadio fut ministre des Affaires étrangères du Sénégal de 2000 à 2009. Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2012 au Sénégal, il est actuellement le président de l’Institut pour les stratégies panafricaines, un groupe de réflexion indépendant basé à Dakar qui regroupe d’éminents intellectuels du continent.

RCA : l'envoyé spécial de l’Organisation de la conférence islamique est à Bangui

Lu pour vous : A l'hôpital de Bangui, "on se débrouille"

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(Le JDD 19/03/14)

 

Le JDD a visité l'hôpital communautaire de Bangui, en Centrafrique, confronté à la crise que vit le pays depuis de longs mois. Un établissement indispensable, mais obsolète, selon son directeur, Pierre-Alfred Issa Mapouka. C'est l'établissement "de référence" de la capitale centrafricaine. A Bangui, l'hôpital communautaire doit faire face au flot de victimes du conflit et de la crise humanitaires qui agitent le pays. Il y a certes un léger mieux, selon son directeur Pierre-Alfred Issa Mapouka.

 

Le service chirurgie opère chaque jour entre 15 à 30 patients, contre 60 "au plus fort de la crise", lors du déclenchement de l'intervention militaire française en décembre. Mais les difficultés persistent. L'hôpital est vétuste et manque d'équipements pourtant indispensables pour bien soigner les patients. Le chirurgien évoque la situation pour le JDD.

 

L'accès aux soins pose un grave problème partout en Centrafrique, malgré l'aide humanitaire. Le pays ne compte que sept chirurgiens. Selon les Nations unies, 2,5 millions de Centrafricains sur 4,6 que compte la population auront besoin d'une aide d'urgence en 2014.

 

Arnaud Focraud - leJDD.fr

 

http://www.lejdd.fr/International/Afrique/A-l-hopital-de-Ban...

 

Lu pour vous : A l'hôpital de Bangui, "on se débrouille"

Disparition de Joseph Vermond TCHENDO : Message de la famille PATASSE

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A

la Famille  de l’illustre Disparu

Joseph Vermond TCHENDO

Bangui (RCA)

 

Objet :        Lettre de condoléances.

 

Les enfants PATASSE et leur famille, 

 

Valentina, Patrice,  Valérie, Sylvain-Eugène, Jean-Christian, Serge, Marie-Angèle,  Marie-Christiane, Adeline,  Abraham, Sarah,  Providence  et  Salomon.

 

ADRESSENT

 

A la Famille LANGADY, à Madame TCHENDO et ses enfants, leurs condoléances     les plus attristées pour le décès tragique et prématuré de leur fils, de son mari et de leur père, Monsieur Joseph Vermond TCHENDO, décès survenu à BANGUI (République  Centrafricaine) à la suite d’une courte maladie.

 

Ancien Compagnon de lutte pour la Démocratie avec Notre Père, Feu Ange Félix PATASSE, reconnaissant envers cet homme jovial  et animé d’un sens  aigüe  du patriotisme  et  du devoir et surtout pour les nombreux services rendus à la Nation lorsqu’il était Ministre de Communication,  à la tête du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (M.L.P.C.), à la tête de l’Autorité de l’audio-visuelle centrafricaine mais également de garder des liens étroits avec la Famille PATASSE, nous  réitérons notre attachement indéfectible avec ses enfants et son épouse et à toute la famille éprouvée.

 

Que le Seigneur Tout Puissant, Dieu de compassion vous console, vous fortifie,  qu’Il l’accompagne dans sa dernière demeure et l’accepte parmi ses élus dans la paix et la concorde dans cette terre centrafricaine pour laquelle, il s’est battu pour la conquête de la liberté tout le long de ta vie.

 

Fait à Paris,  le 18 Mars 2014

RCA: pour le patron de la force européenne, le compte n’y est pas

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(RFI 19/03/14)

 

En RCA, l'Europe peine à mobiliser des effectifs pour la mission Eufor-RCA. Le général français Philippe Pontiès, qui commande cette opération, analyse une crise qui reste autant humanitaire que sécuritaire. Il décrit ici ses besoins.

 

Bonjour général Philippe Pontiès… Quels les moyens humains et matériels dont vous disposez d’ores et déjà pour l’Eufor-RCA ?

 

D’un point de vue général, les contributions en matière de forces sont déjà très substantielles puisqu’elles permettent d’atteindre une capacité opérationnelle initiale sans difficultés. Elles se résument à un peu plus de deux compagnies d’infanterie, soit à peu près 300 soldats, des forces spéciales – une section de forces spéciales – et une compagnie de gendarmerie fournie par la force de gendarmerie européenne. Et bien sûr tout ceci est renforcé par un certain nombre de micro-fonctions comme des actions civilo-militaires, des équipes de lutte anti-éléments explosifs improvisés...

 

Quels sont les pays contributeurs qui, justement, vous ont permis d’avoir toutes ces forces à disposition ?

 

Nous avons actuellement sept nations contributrices en matière de force sur le terrain. Sans évoquer évidemment ceux qui arment le poste de commandement (PC) de l’opération à Larissa [Grèce] et ceux qui armeront le PC de la force sur Bangui. Nous avons actuellement la France, la Géorgie, l’Estonie, la Lettonie, l’Espagne, la Pologne et le Portugal.

 

Quels sont les plus gros contributeurs ?

 

Je ne sais pas si on peut parler de gros contributeurs, parce qu’il y a effectivement des pays qui offrent des effectifs importants. Je pense notamment aux Géorgiens qui offrent une compagnie d’infanterie de l’ordre de 150 soldats. Et vous avez des nations qui apportent des effectifs moindres, mais des capacités qui sont extrêmement rares et précieuses. Je pense notamment aux forces spéciales espagnoles.

 

Et vous disposez d’ores et déjà des moyens logistiques qui vous permettront de projeter ces troupes sur le terrain ?

 

C’est un petit peu le problème auquel nous sommes confrontés en ce moment : le lancement reste subordonné à la mise en place d’une structure logistique d’une centaine de soldats couvrant des fonctions à la fois de soutien médical, de transport, de manutention et d’aide au déploiement. Des consultations sont en cours avec les Etats membres et des Etats tiers, en vue de trouver des contributions pour permettre à cette structure logistique de se déployer.

 

Ça veut dire qu’à l’heure actuelle il vous manque encore une centaine d’hommes et certaines compétences pour pouvoir lancer l’Eufor ?

 

Absolument… Mais des consultations sont en cours, avec tous les Etats membres et je ne désespère pas de trouver la solution qui me permettra le moment venu de recommander le lancement au Conseil.

 

Est-ce que vous avez le sentiment que la crise en Ukraine a pu retarder la contribution de certains Etats membres, voire inciter certains Etats à reculer après un premier engagement ?

 

Je crois, en tout cas, que la situation internationale telle que nous la vivons aujourd’hui explique en partie le fait que le processus de génération de forces ne va pas aussi vite que prévu. Ce n’était pas un élément pris en compte au tout début de l’établissement de l’opération. Evidement il s’est imposé à nous et à l’ensemble des Etats membres et je pense qu’il joue un rôle non négligeable effectivement, dans le ralentissement du processus. Mais nous ne sommes pas dans une situation de blocage, contrairement à ce que j’ai pu entendre ou lire ici ou là.

 

Pas de situation de blocage ?

 

Non.

 

Tout de même une situation un peu préoccupante ?

 

Situation préoccupante… Je rappelle que les ministres de la Défense et des Affaires étrangères ont rédigé un communiqué commun vendredi dernier pour exprimer le fait que le compte n’y était pas et appeler effectivement les Etats membres à leurs responsabilités. Donc il y a encore un pas à faire pour que le lancement puisse être recommandé. Ce pas n’est pas grand, mais il est essentiel et nous l’attendons évidemment avec impatience.

L’objectif reste de prononcer la pleine capacité opérationnelle de la force à la fin du mois d’avril. C'était l'objectif initial et il est toujours d'actualité. Cet objectif étant bien sûr soumis à la fois à l’analyse que nous ferons nous-mêmes de la situation sur le terrain à partir des premiers déploiements, mais aussi soumis à la capacité de transport aérien et stratégique qui sera mise à notre disposition pour compléter les premiers déploiements.

 

Quels sont à vos yeux les enjeux de cette force ? Qu’est qui devrait pousser les pays membres de l’Union européenne à contribuer justement, pour le déploiement de cette Eufor ?

 

Compte tenu de la situation en République centrafricaine aujourd’hui, à la fois humanitaire et sécuritaire, je pense qu’il y a une certaine urgence à ce que nous nous déployions pour venir épauler, en quelque sorte, l’action de l’Union africaine à travers la Misca et l’action de la France à travers l’opération Sangaris. Il s’agit bien d’une opération dite de transition qui devrait durer donc six mois, à partir du moment où la pleine capacité opérationnelle aura été prononcée et qui devrait faire le lien entre la situation actuelle et une force multinationale, sans doute renforcée à l’horizon de la fin de l’année 2014.

Et j’ajoute de faciliter aussi la tâche des humanitaires, car les organisations non gouvernementales comme d’ailleurs les organisations gouvernementales, ont énormément de projets en tête pour venir en aide aux populations. Malheureusement la situation sécuritaire étant ce qu’elle est, elles ne sont pas en situation de mettre en œuvre ces projets et je crois que l’un des défis et l’un des apports essentiels d’Eufor-RCA sera aussi de créer les conditions pour les humanitaires de mettre en œuvre ces grands projets.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140319-rca-patron-force-europeen...

 

RCA: pour le patron de la force européenne, le compte n’y est pas

Centrafrique: un an après la prise de Bangui, MSF réclame une aide financière

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(AFP 19/03/14)

 

PARIS, 19 mars 2014 (AFP) - A quelques jours du premier anniversaire de la prise de Bangui par la Séléka, Médecins sans frontières dénonce mercredi "un an d'escalade de la violence" en République centrafricaine et exhorte la communauté internationale à accroître son aide.

 

"C'est une crise humanitaire de très grande ampleur avec des besoins considérables", a souligné Marie-Hélène Rodrigue, directrice des opérations à MSF, de retour de Centrafrique, lors d'un point presse à Paris.

 

Rappelant que l'ONG emploie 300 expatriés et 2.300 personnels locaux dans le pays et réalise beaucoup d'opérations chirurgicales "très coûteuses", Mme Rodrigue explique que l'ONG "a besoin d'une mobilisation financière" des donateurs privés. Mais la situation dans le pays réclame "aussi d'un engagement financier de la part des bailleurs internationaux".

 

Aujourd'hui, celui-ci est "extrêmement faible, pas du tout à la hauteur", estime-t-elle.

 

Présente dans le pays depuis 1997, MSF a vu ces dernières années ce pays déjà exsangue s'enfoncer dans un cycle infernal de tueries. Les violences ont fait près d'un million de déplacés et réfugiés, sur une population totale de 4,6 millions d'habitants, et provoqué une crise humanitaire sans précédent. L'ONG est également présente dans les pays limitrophes, notamment au Tchad où elle vient en aide aux quelque 82.000 réfugiés.

 

Ses équipes sont confrontées à des "blessures extrêmement spectaculaires", commises à l'arme blanche et qui n'épargnent ni femmes ni les enfants.

 

Après des mois d'exactions contre les chrétiens, perpétrées en toute impunité par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui le 24 mars 2013, l'ONG a constaté un pic de violence depuis la fin de l'année 2013, qui a "ciblé une communauté en particulier avec un esprit de revanche et une haine aveugle, la communauté musulmane, accusée d'être pro Séléka", explique Marie-Elisabeth Ingres, chef de mission en RCA.

 

Mais pour cette humanitaire, "le plus choquant c'est de voir la non réaction de la communauté internationale". "Si ça se passait aux portes de l'Europe, on agirait beaucoup plus vite", estime-t-elle.

 

L'Union européenne a annoncé lundi l'envoi de 100 tonnes supplémentaires de médicaments et d'équipements en Centrafrique. Vendredi, une délégation de l'Union européenne à Bangui avait annoncé l'octroi d'une aide de 81 millions à la Centrafrique.

Centrafrique: un an après la prise de Bangui, MSF réclame une aide financière

48 soldats gabonais acheminés en Centrafrique dans le cadre de la MISCA

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Libreville, Mercredi 19 Mars 2014 (Infos Gabon) – Après la remise de  520 paquetages (chaussures, vêtements, sacs de vie en campagne, petits matériels de bivouac et autres) aux 48 soldats gabonais par l’armée française, ceux-ci ont été acheminés le jeudi 13 mars 2014  de l’aéroport Léon Mba de Libreville vers la RCA par un avion C130 belge, dans le cadre de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA) et le programme de renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP). C’était en présence de Ernest Mpouho Epigat, le ministre gabonais de la Défense nationale, Jean François Desmazières, l’Ambassadeur de France au Gabon, et du Général d’armée Jean-Claude Ella Ekogha, chef d’état-major général de l’armée gabonaise.

 

A cette occasion, Ernest Mpouho Epigat a salué la coopération franco-gabonaise avant d’expliquer la mission des militaires gabonais.

 

« Le matin, nous avons assisté à la remise des paquetages aux militaires qui doivent se rendre à Bangui, qui doivent relayer le contingent sur place, qui va rentrer. Vous savez qu’ils y ont une périodicité d’un peu plus de six mois. Le premier contingent est arrivé au terme de sa mission et voici les premiers éléments qui sont en train d’embarquer pour aller les remplacer », a déclaré Ernest Mpouho Epigat.

 

Et de poursuivre : « Cette coopération se manifeste justement par la distribution de paquetages qui rentre dans le cadre du Recamp. Ils sont équipés par cette coopération dont la France est le pays leader. La coopération ne s’arrête pas seulement avec la France, elle est aussi manifestée avec l’Union Européenne d’où la présence d’un avion C130  belge qui va procéder au transport des troupes pour Bangui. Nous saluons cette coopération avec la France ».

 

L’Ambassadeur de France, Jean François Desmazières pour sa part, a souligné qu’il est normal que les Etats de la sous région soient en première ligne dans ce conflit interne qui mine leur voisin centrafricain et  que les forces française s’attèleront à sa coordination et la planification des opérations aériennes. Il a félicité ces pays, ceux d’Afrique et d’Europe impliqués dans le processus de résolution de ce conflit.

 

« On applique aujourd’hui les concepts de l’Union Africaine : le concept Recamp. La mobilisation pour venir en aide à la République centrafricaine se fait d’abord autour des Etats de l’Afrique centrale, le ministre a cité la CEEAC et la Cemac. La CEEAC qui est le premier échelon de responsabilité de l’UA en matière de sécurité », a indiqué Jean François Desmazières.

 

Signalons que c’est au total 520 soldats gabonais qui devront rallier Bangui, la capitale centrafricaine par plusieurs vagues.

 

Copyright Infos Gabon

 

48 soldats gabonais acheminés en Centrafrique dans le cadre de la MISCA

Lu pour vous : Opération Sangaris: le retour de Centrafrique : des Rapaces du 1er RCP dignement salué

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http://www.ariegenews.com/ 

 

Sylvain Sastre | 19/03/2014 - 19:02 

 

Alors que la 1ère Cie du 1er régiment de chasseurs parachutistes part en Nouvelle Calédonie pour quatre mois, la 3ème Cie du 1er RCP, déployée dans le cadre de l'opération Sangaris, avec les renforts d’autres compagnies depuis le 6 décembre vient de rentrer au quartier Beaumont avec tous les honneurs.

Une mission complexe pour les militaires français à Bangui où ils sont intervenus pour stopper les violences inter confessionnelles entre musulmans et chrétiens et créer les conditions d'un retour à la normale mais également permettre l'action humanitaire.

Du haut de ses 29 ans le Capitaine Arnaud (il s’agit de son prénom car seuls les très haut gradés sont appelés par leur nom), commandant la 3ème compagnie de combat du 1er RCP, passé déjà par l’Afghanistan, parle déjà d’une mission «qui le marquera à vie»

 

De fait après presque 4 mois passés en République Centrafricaine dans le cadre d’une alerte Guépard, les 196 parachutistes du 1er RCP ont réalisé une mission délicate et variée menant des opérations de patrouilles et de sécurisation de la population centrafricaine, tout d’abord à Bangui puis dans le Nord du pays. Ce retour sur les terres ariégeoises s’est ponctué d’une cérémonie des couleurs au quartier Beaumont, en présence de Mme le préfet de l’Ariège sous le commandement du Colonel Bruno Helluy, 39ème chef de corps du 1er RCP qui ne manquera pas de rappeler les faits d’armes de sa compagnie sur le théâtre des opérations.

 

«La 3ème Compagnie rentre cette semaine d’une mission exceptionnelle dite de courte durée à Bangui où elle sera finalement restée plus de trois mois dans un climat particulièrement difficile pour remplir des missions aussi variées que complexes et dangereuses» Et le colonel de revenir sur ses missions en premier lieu «pour sécuriser l’aéroport et contenir le flot de réfugiés, ses interventions en ville au contact d’une foule souvent amicale, parfois hostile mais toujours incontrôlable, où elle assiste à des scènes d’une rare violence qu’elle saura contrôler et maîtriser»

 

Des missions successives qui conduiront la 3ème Cie jusqu’à la frontière camerounaise où sa «mission est alors de séparer les belligérants, de contrôler les routes et les villes principales et surtout d’éviter massacres, exactions et pillages et ce dans un territoire bien plus grand que l’Ariège, où l’anarchie est totale»


Vous pouvez être assurés de la reconnaissance du régiment et de la Nation. Fiers de ses hommes et de leur attitude faite de maîtrise de la force et de dissuasion, le Colonel insistera «sur le  nombre très important de vies humaines sauvées grâce à cette intervention» Même si le chemin de la paix en Centrafrique semble encore long de l’aveu du colonel, c’est sous l’oreille attentive de Nathalie Marthien qu’il honorera ces soldats de retour.

 

«Vous pouvez être assurés de l’utilité de votre mission et de la reconnaissance du régiment et de la Nation» Car d’autres eux «n’ont pas eu cette chance» dira-t-il encore avec une pensée pour ceux du 8 et du RICM.


«Les parachutistes vont partir entre 3 et 4 semaines pour une permission bien méritée dans leurs foyers, eux qui ont passé les fêtes de fin d’année loin de leur famille,» relate à l’issue de la cérémonie le jeune capitaine des anecdotes encore plein la tête: «le soir de Noël un de mes soldats a pris une balle perdue dans son casque au moment où il montait la garde»

 

Sur place pour mettre en application les mesures de confiance et protéger les populations menacées, le Capitaine Arnaud s’épanche encore davantage sur cette expérience avant tout humaine «on a vécu de moments très forts, notamment dans les liens avec les populations dont l’accueil a toujours été chaleureux. Pour moi ça été une expérience très forte. Ça m’a réappris ce côté de l’Afrique où tout est plus clair mais aussi plus violent. C’est une riche expérience humaine tant avec mes hommes qu’avec les africains, la population. Ça restera gravé dans ma mémoire»

 

Assurément pour le Capitaine comme tous ses rapaces une permission loin du théâtre des évènements, comme un retour dans le nid, salvateur et bien mérité.

Lu pour vous : Opération Sangaris: le retour de Centrafrique : des Rapaces du 1er RCP dignement salué

LA CRISE OUBLIEE EN CENTRAFRIQUE SE TRANSFORME RAPIDEMENT EN UNE CRISE NEGLIGEE, AVERTIT LA DIRECTRICE DU PAM

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BANGUI, République Centrafricaine, 19 mars 2014/African Press Organization (APO)/ -- La Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM), Ertharin Cousin, en visite à Bossangoa dans le nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), a constaté une insécurité alimentaire et un niveau de malnutrition alarmants, dus à la combinaison de violences sporadiques persistantes et de ressources financières insuffisantes.

 

« Aujourd'hui, j'ai entendu des témoignages déchirants de femmes et d'enfants ordinaires qui ont perdu des membres de leur famille dans les violences et attaques traumatisantes qui les ont contraints à fuir », a déclaré Ertharin Cousin. « Leur force dans ces épreuves m'impressionne. Nous ne pouvons simplement pas leur dénier l'assistance dont ils ont besoin, après tout ce qu'ils ont enduré ». 

 

« Toute la population est affectée, pas seulement les personnes déplacées. Les Centrafricains, en particulier les femmes et les enfants, ont besoin de notre aide maintenant. Nous devons agir vite avant que les pluies ne viennent encore aggraver cette situation dramatique », a-t-elle ajouté. « Nous ne pouvons pas attendre que des images d'enfants squelettiques viennent démontrer notre échec et notre négligence ».

 

La Directrice exécutive du PAM a participé à une distribution de vivres et de semences avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. « Si nous laissons passer la saison agricole, qui commence en avril, les familles n'auront aucune récolte, car d'ici peu ils auront épuisé leurs maigres réserves. Nous devons fournir les semences et les protéger ». 

 

Les donateurs apportent de l'assistance à des millions de Syriens qui entrent dans leur quatrième année de conflit. Les besoins augmentent également au Soudan du Sud, selon Mme Cousin. « Mais on ne peut pas dire à un enfant de Bossangoa que nous ne pouvons pas l'aider parce qu'il n'est pas aussi important que les autres ». 

 

Malgré les défis logistiques et sécuritaires, le PAM a pu distribuer de l'aide alimentaire à plus de 250 000 personnes par mois en Centrafrique depuis le début de l'année, et notamment des produits nutritionnels pour prévenir la malnutrition infantile. 

 

Cependant, l'ampleur du désastre nécessite plus d'engagement de la part de la communauté internationale. Dans les semaines à venir, la plupart des routes centrafricaines seront impraticables du fait de la saison des pluies. Avec les pluies vont aussi augmenter les risques de diarrhées et de maladies parmi les dizaines de milliers de personnes déplacées qui vivent dans des camps de fortune insalubres. 

 

« Nous devons nous assurer que cette crise, largement oubliée, ne devienne pas une tragédie négligée », a dit Mme Cousin. 

 

Avec seulement 35% des financements assurés pour ses opérations d'urgence en RCA jusqu'en août, le PAM n'a pas pu pré-positionner suffisamment de vivres pour répondre aux besoins vitaux qui s'annoncent en période de soudure.

 

L'insécurité le long de la route entre le Cameroun et la capitale centrafricaine Bangui a contraint le PAM à organiser un pont aérien pour transporter 1 800 tonnes de riz. Les camions ont à présent repris leurs livraisons depuis le Cameroun, escortés par la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine, la MISCA, mais celles-ci pourraient être à nouveau interrompues du fait de l'insécurité. 

 

« L'insécurité est une de nos principales sources d'inquiétude », a déclaré Mme Cousin. « Et la communauté internationale doit augmenter ses efforts pour aider le gouvernement centrafricain à mettre fin aux violences. L'accès humanitaire doit être une priorité ». 

 

La situation désastreuse de la RCA a également des conséquences majeures sur les pays voisins. Plus de 290 000 Centrafricains ont fui vers le Tchad, la République démocratique du Congo, le Cameroun et la République du Congo. Le PAM et les autres agences humanitaires manquent de fonds et l'aide alimentaire pourrait être interrompue au Tchad et en RDC si de nouvelles contributions ne sont pas reçues rapidement.

 

Source : APO

LA CRISE OUBLIEE EN CENTRAFRIQUE SE TRANSFORME RAPIDEMENT EN UNE CRISE NEGLIGEE, AVERTIT LA DIRECTRICE DU PAM

Centrafrique : une précarité qui dure

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La Haut Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU qualifie de « désastreuse » la situation Centrafrique. Les violences continuent de provoquer des mouvements de population à Bangui et dans le reste du pays.

 

Navi Pillay est actuellement à Bangui. La Haut Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU qualifie de « désastreuse » la situation des droits de l’Homme en République centrafricaine. Malgré certains moments d'accalmie, les attaques et les braquages ne sont pas rares, y compris à Bangui, la capitale. Cette insécurité qui perdure, dans la capitale comme dans le reste du pays, continue de provoquer de larges mouvements de populations.

 

Il faut se méfier des chiffres


La nouvelle d’un « retour timide » des déplacés de Bangui chez eux circulait hier, suite à la publication de chiffres plutôt encourageants, d’un nombre de déplacés en baisse dans les camps d’accueil de la capitale. Celui de Mpoko, près de l’aéroport, n’accueillerait par exemple « plus que » 60 000 déplacés contre plus de 100 000 il y a quelques semaines encore. En réalité, renseignements pris sur place, cette information est à prendre avec de gigantesques pincettes. C’est ce que confirme Mathieu Fourtoul, responsable de la communication de Médecins Sans Frontières à Bangui :

« En réalité, les gens reviennent dans les camps au moindre coup de feu. De plus, à Bangui, on a une dynamique qui fait que les gens sortent des camps la journée pour aller travailler et reviennent le soir au coucher du soleil pour passer la nuit dans les camps. Donc, premièrement, ce sont des estimations. Et deuxièmement, les gens reviennent dans les camps au moindre coup de feu. »

 

Dans les provinces, c'est encore pire

 

Dans la capitale, tous les quartiers ne sont pas sécurisés, malgré la présence des soldats des forces Sangaris et Misca. Dans le reste du pays, où les soldats étrangers sont encore moins visibles, faute d’effectifs suffisants, les violences continuent. Et elles incitent toujours de nombreux civils à fuir. Roger Charles Evina, représentant de l’Organisation internationale des migrations, nous expliquait qu’aujourd’hui même, l’OIM encadrait l’évacuation vers le camp d’accueil de Moundou, au Tchad, de 1300 personnes.

« On procède par nationalité. Il y a deux semaines et demi, nous avons commencé avec les Maliens. Ensuite nous avons évacué les Nigériens, et maintenant nous sommes en train d’organiser l’évacuation des Tchadiens qui représentent ici 10 000 personnes à faire évacuer. Ce sont des personnes qui étaient installées depuis trois ou quatre générations là-bas. Elles ont tout perdu. Elles arrivent démunies, vulnérables, elles n’ont vraiment rien. Il n’y a pas de suivi pour ces personnes.

 

Les capacités d’accueil des camps à Moundou sont d'au moins 5000 personnes, mais quand les gens arrivent, on fait un screening et on se dépêche de les renvoyer dans leur communauté d’origine. On essaie de les évacuer très vite, pour que les camps ne soient pas pleins. »


Les civils affluent toujours


Plusieurs milliers de personnes déjà enregistrées doivent être évacuées par l’OIM d’ici la fin du mois. Et les civils continuent d’affluer. Les organisations humanitaires ont débloqué leurs fonds d’urgence mais craignent d’être sous peu à cours de moyens pour mettre en place de nouveaux camps de transit et assurer l’assistance médicale ou le transport des réfugiés vers leur région d’origine. Les bailleurs de fonds, eux, n’ont toujours pas versé l’argent promis.

 

DW.DE

 

Centrafrique : une précarité qui dure

Centrafrique: les médecins témoignent d'une crise hors norme

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Par , publié le   http://www.lexpress.fr

 

Les humanitaires de Médecins Sans Frontières sont témoins de la crise en Centrafrique depuis plusieurs années. Pour de nombreuses personnes, l'accès aux soins n'est pas assuré et la situation ne fait qu'empirer. 

 

Les tensions sont toujours vives en Centrafrique. Si Paris assure que la situation s'est calmée à Bangui, les observateurs, journalistes ou humanitaires sur place sont toujours témoins de violences dans la capitale et en province. Les médecins témoignent de blessures "spectaculaires", dans un pays qui a la deuxième espérance de vie la plus faible au monde, selon l'OMS. 

 

Depuis la flambée de violence à l'arrivée des forces Sangaris le 5 décembre dernier, Médecins Sans Frontières a soigné quelque 2000 patients en urgence à Bangui, 1000 par mois. "C'est la preuve que la violence était toujours très présente au bout de deux mois" a souligné Marie-Elisabeth Ingres, chef de mission en Centrafrique pour Médecins sans frontières, lors d'une conférence de presse. "Il y a eu un changement dans la nature des blessures. En décembre, il s'agissait de blessures par balles sur des hommes, surtout des combattants. En janvier, on a eu du mal à faire la distinction entre groupes armés et civils, les victimes étaient blessées à l'arme blanche, à la machette". La violence, résultant d'abord des affrontements entre ex-Séléka -le mouvement armé dit "musulman"- et milices anti-balakas -souvent décrites comme "chrétiennes"-, s'est centrée contre la population musulmane ou assimilée comme telle. Une spirale de vengeance dans laquelle les blessures montraient l'envie de tuer, selon les médecins. 


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/centrafrique-les-medecins-temoignent-d-une-crise-hors-norme_1501331.html#6uTveFuZZyFD2t5w.99

Claude Guibal @ClaudeGuibal

 

Sentiment d'insécurité intense ds plusieurs quartiers de Bangui. Les habitants n'osent plus dormir chez eux... #CARcrisis

 

La violence change de visage

 

Au fil des mois, l'insécurité demeure. Pour les médecins de MSF, qui relatent une situation et des blessures "jamais vues", l'accès aux blessés est particulièrement compliqué. Des centaines de milliers de personnes ont fui dans la brousse et sont difficiles à localiser. A Bangui ou en province, le transfert des patients musulmans vers les hôpitaux est rendu quasiment impossible par les milices anti-balakas. Les médecins musulmans, à la fois victimes et acteurs de l'aide, ont quitté le pays. 

 

En février et mars, l'ONG a constaté une diminution du nombre des prises en charge. Pas de quoi souffler pour autant. "A Bangui, il y a aujourd'hui moins de ciblage des musulmans parce qu'il y a moins de musulmans" constate Marie-Noëlle Rodrigue, directrice des opérations pour MSF, "mais la violence devient criminelle, on est dans de la prédation des ressources". Et les musulmans, à Bangui ou dans d'autres villes à l'ouest du pays comme Bossangoa, Carnot ou Bouar, restent retranchés dans des enclaves et toujours harcelés. "S'ils sortent, ils sont tués" lâche Marie-Elisabeth Ingres. 

 

Des années de crise

 

MSF s'inquiète particulièrement pour l'avenir, notamment parce que la situation n'est pas passagère. "La crise en Centrafrique est là depuis plusieurs années, mais elle est restée silencieuse. Il n'y a jamais eu de politique de médiation et de prévention des conflits" estime Marie-Elisabeth Ingres. En 2011 déjà, MSF alertait sur un taux de mortalité au-delà du "seuil d'urgence" à partir duquel on parle de crise humanitaire. L'accès aux soins contre le paludisme, première cause de mortalité, n'est pas assuré. 

 

Selon des chiffres de l'ONU publiés en janvier, 935 000 personnes étaient déplacées et 245 000 réfugiés ont quitté le pays. "En Centrafrique, les humanitaires comblent des solutions qui devraient venir du politique. Le pays fait face à une crise politique, économique et sociale profonde et ce n'est pas prêt de s'arrêter" estime Delphine Chedorge, coordinatrice d'urgence pour MSF en Centrafrique, "sur le terrain, on se sent un peu impuissants, car nous sommes limités humainement et financièrement dans notre déploiement". Beaucoup de Centrafricains restent éloignés des soins. Pour l'heure, la population vit dans la peur et cherche à subvenir à des besoins primaires. Mais c'est une population mutilée et traumatisée qui survivra à cette crise. 

 

Pour soutenir l'important dispositif médical mis en place en Centrafrique, Médecins Sans Frontières lance un appel aux dons sur msf.fr. 

Centrafrique: les médecins témoignent d'une crise hors norme

RCA : « nous savons que des atrocités et des tueries ont été commises aussi bien par les ex-seleka que les anti-balaka», dit Navi Pillay

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Communiqué de presse 012/2014 
 

Droits de l’homme : « nous savons que des atrocités et des tueries ont été commises aussi bien par les ex-seleka que les anti-balaka», dit Navi Pillay

 

Bangui, le 19 mars 2014  – La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay, est arrivée le 18 mars à Bangui, pour une visite de trois jours en République centrafricaine, au cours de laquelle elle passera en revue la situation désastreuse des droits de l'homme avec le Gouvernement de la Transition, les institutions internationales clef et les forces de maintien de la paix.

 

« Nous sentons tous l’urgence de la situation, et voulons agir, aussi bien individuellement que  de manière collective, en faisant de notre mieux afin que des solutions soient trouvées à la crise. Je suis de près les violations des droits de l’homme mais aussi les besoins humanitaires », a souligné la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.

 

« Mon équipe a parcouru tout le pays, et nous savons que de réels cas d’atrocités et de tueries ont été commis, premièrement par les ex-seleka, ensuite par des anti-balaka. Nous les avons enregistrés et soumis un rapport au Conseil des droits de l’homme. Et, bien entendu, Je suis profondément préoccupée par les incitations interreligieuses, des propos incitatifs et haineux du genre : ‘nous devons faire un nettoyage, ou encore nous devons effacer toute trace de musulmans’ car ce genre d’incitation pourrait conduire à un conflit de plus grande envergure », a fait observer Mme Navi Pillay. 

 

 Et de souligner : « je suis donc venue ici pour joindre ma voix au plaidoyer en faveur des ressources pour l'équipe pays des Nations Unies, pour la Misca et pour la population centrafricaine. Comme l'a dit la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et de Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valerie Amos, les fonds promis ne sont pas décaissés à la mesure de nos attentes, et il est extrêmement urgent que certains d'entre nous joignent leur voix à cet appel afin que ces fonds soient urgemment mis à disposition de la RCA ».

 

A l’agenda de Mme Pillay dans le pays, figurent la rencontre avec la chef de l'Etat de la Transition, Mme Catherine Samba - Panza, le Premier ministre et les ministres de la Justice, et de la Communication et la Réconciliation, ainsi que des échanges avec des représentants de l'Union africaine, de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale et de l'Union européenne. Mme Pillay rencontrera aussi l'Ambassadeur de France, le Représentant spécial de la Présidente de la Commission de l'Union africaine et chef de la MISCA, ainsi que les commandants des deux forces militaires, MISCA et Sangaris, et visitera des sites de destruction et de déplacés pour y rencontrer une partie des quelque 650.000 déplacés internes de la RCA.

RCA : « nous savons que des atrocités et des tueries ont été commises aussi bien par les ex-seleka que les anti-balaka», dit Navi Pillay

MSF : "La haine envers les musulmans s’est généralisée en Centrafrique"

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(France 24 20/03/14)

 

Un an après le début de la crise en Centrafrique, la situation humanitaire est alarmante dans le pays. L’ONG Médecins sans frontières tire la sonnette d’alarme sur le sort réservé à des "groupes de population indésirables" dans le pays.

 

À quelques jours du premier anniversaire de la crise, la situation humanitaire en Centrafrique a atteint son "paroxysme", a alerté, mercredi 19 mars, l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Exode massif, tueries : "la peur s’est installée partout", commente Marie-Noëlle Rodrigue, directrice des opérations. Si MSF indique que l’ensemble de la population est touchée par les violences, la minorité musulmane, "dévenue indésirable dans son propre pays", inquiète tout particulièrement les humanitaires.

 

"Des curés aux propos haineux"

 

"Les musulmans ont payé le prix très fort de leur assimilation à la Séléka", rappelle Mme Rodrigue. L’ex-Séléka, rébellion à majorité musulmane à l’origine du putsch mené en mars 2013 contre le président François Bozizé, s’est livrée à de nombreuses exactions dans le pays. En réaction, des milices d’auto-défense, les anti-Balakas, ont entrepris, dès décembre, de prendre leur revanche.

 

"Toute la population a développé un discours de haine envers les musulmans. Aujourd’hui, même des curés centrafricains véhiculent des propos haineux", rapporte, à FRANCE 24, Delphine Chedorge, coordinatrice des activités d’urgence.

 

Si une baisse des violences est observée depuis janvier dans la capitale, Bangui, MSF assure que la violence n’a pas pour autant disparu. "S’il y a moins d’attaques contre les musulmans, c’est tout simplement qu’il y a moins de musulmans dans la ville", déclare Marie-Noëlle Rodrigue. Face aux violences, beaucoup de musulmans ont en effet fui vers d’autres régions ou vers le Tchad et le Cameroun voisins. Par mesure de sécurité, les employés musulmans de MSF ont, pour leur part, tous quitté le pays, dans lequel l’ONG est active depuis 1997.

 

"Dès qu’un homme sort de la zone protégée, il se fait tuer"

 

Parmi les musulmans restés dans le pays, certains ont trouvé refuge dans des quartiers, des églises ou encore des mosquées, qui sont devenus des "enclaves". Malgré les efforts de protection de la force française Sangaris ou des soldats africains de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique), ces individus sont "pris au piège". À Bangui, environ 5 000 musulmans vivraient ainsi enclavés. Dans l’ouest du pays, même schéma : "À Carnot, dès qu’un homme sort de la zone protégée, il se fait tuer", explique Marie-Elisabeth Ingres, chef de mission.

 

Au-delà des musulmans, MSF précise que tout individu est potentiellement une cible en Centrafrique, où les violences ont fait près d'un million de déplacés et réfugiés, sur une population totale de 4,6 millions d'habitants. Face à cette crise humanitaire, l'ONG a lancé un appel aux dons afin de mener à bien les "coûteuses opérations chirurgicales" auprès des blessés. L’organisation a également dénoncé un "désintérêt manifeste" de la part des autorités locales et de la communauté internationale. "Le plus choquant, c’est de voir l’absence de réactions, s’insurge Marie-Elisabeth Ingres. Si ça se passait aux portes de l'Europe, on agirait beaucoup plus vite".

 

http://www.france24.com/fr/20140319-msf-haine-envers-musulma...

 

 

Des milliers de musulmans toujours pris au piège centrafricain

 

(Libération 20/03/14)

 

Médecins sans frontières appelle la communauté internationale à se mobiliser pour leur venir en aide. Des milliers de Centrafricains musulmans sont pris au piège dans des enclaves à l’intérieur du pays, protégés tant bien que mal par la force française Sangaris ou les soldats africains de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) de la vindicte des milices anti-balakas. C’est le constat alarmant dressé par la section française de Médecins sans frontières (MSF) lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi à son siège parisien.

 

C’est, par exemple, le cas à Carnot, une localité de l’ouest, où les civils sont encerclés par des miliciens anti-balakas. «Dès qu’un homme tente de sortir de l’enclave, il risque de se faire tuer», dénonce Marie-Elisabeth Ingres, qui dirigeait jusqu’à ces derniers jours la mission de MSF en Centrafrique. «Le transfert des blessés ou malades hors de ces enclaves est impossible, car ils risquent de se faire exécuter à tout moment, s’indigne Delphine Chedorge, l’une des responsables des Urgences au sein de l’ONG. Nos équipes sont bloquées.» D’autres communautés musulmanes vivent le même calvaire dans la moitié ouest du pays: à Bossangoa, à Boda, à Bouar…

 

L’ONG, présente depuis de nombreuses années en Centrafrique, pointe l’inertie des autorités locales mais aussi celle de la communauté internationale face à cette situation dramatique. «Faut-il maintenir coûte que coûte les populations musulmanes assiégées dans ces localités ou doit-on les transférer ailleurs? Ce n’est pas à nous de décider et de redessiner la carte ethnique du pays», confie-t-on chez MSF. D’après l’ONG, les Nations unies seraient toutefois en train d’élaborer un plan pour transférer les communautés musulmanes toujours encerclées, y compris à Bangui.

 

Sentiment anti-français

Les équipes de MSF ont certes noté une baisse récente de la violence à Bangui, désertée par une grande partie des musulmans, ainsi que dans l’ouest du pays, grâce au déploiement des soldats français de l’opération Sangaris. «Mais il suffirait qu’ils s’en aillent pour que les tueries reprennent de plus belle», s’alarme l’ONG.

 

«On est en train d’assister à un changement de nature de la violence, notamment à Bangui, indique par ailleurs Marie-Noëlle Rodrigue, responsable des opérations à MSF-France. Parallèlement au ciblage persistant des dernières populations musulmanes encore présentes, les anti-balaka sont devenus une franchise utilisée par de véritables gangs qui écument les quartiers ou les routes.» Face à ce phénomène, l’ONG estime que le mandat confié aux forces internationales et les moyens dont elles disposent sont inadaptés. «Elles sont censées protéger les populations en appuyant les structures d’un Etat qui n’existe pas», souligne Marie-Noëlle Rodrigue.

 

La moitié orientale de cette ancienne colonie française reste quant à elle contrôlée par les ex-rebelles de la Séléka, chassés de Bangui. Ces derniers sont notamment présents à Bria, une zone diamantifère stratégique. «La force Sangaris est en train de s’y implanter mais pour ce faire, elle doit négocier durement avec la Séléka [ex-rébellion]», confie une source proche du dossier. Les soldats tricolores ne sont pas les bienvenus dans cette zone, ajoute-t-elle, pointant aussi la montée d’un sentiment anti-français du côté des anti-balakas. Ces derniers, qui s’érigent en libérateurs de leur pays, se sentent «trahis» par la force Sangaris, qui tente de protéger les civils musulmans autant que faire se peut.

 

«Que vont devenir les musulmans qui sont partis dans d’autres zones du pays ou à l’étranger, ou ceux qui sont sur le point de le faire ? Certains ne reviendront sans doute pas chez eux, mais d’autres le feront, animés d’un esprit de revanche. La spirale de la violence n’est pas près de se calmer en Centrafrique», s’inquiète MSF.

 

Thomas HOFNUNG

 

http://www.liberation.fr/monde/2014/03/19/des-milliers-de-mu...

MSF : "La haine envers les musulmans s’est généralisée en Centrafrique"

Les leaders religieux centrafricains prônent la paix sur la Voix de l'Amérique

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(La Voix de l'Amérique 20/03/14)

 

Dieudonné Nzapalainga, Nicolas Guérékoyame Gbangou et Omar Kobine Layama sont revenus sur leur visite dans la capitale américaine. Alors que la Centrafrique reste en proie aux violences, les trois hommes espèrent que très vite un opération onusienne de maintien de la paix se déploiera en RCA.

 

Avant de retourner en Europe, pour poursuivre leur sensibilisation sur la situation en Centrafrique, les leaders religieux centrafricains ont expliqué avoir reçu "des promesses et engagements pour accompagner le processus de pacification du pays", selon l'imam Layama.

 

"Le conflit n'est pas religieux mais militaro-politique", explique le révérend Gbangou."La situation dans notre pays mérite une attention particulière comme la Syrie et l'Ukraine. Nous devons être au centre de l’attention américaine."

 

Alors que l'Onu estime que près de 2,5 millions de Centrafricains ont besoin d'assistance, les religieux affirme que le vivre ensemble est toujours possible à Bangui. "Actuellement en Centrafrique, l'Etat est impuissant, inexistant. L'Etat n'a pas les moyens pour assurer ses obligations", selon Mgr Nzapalainga.

 

http://www.lavoixdelamerique.com/content/les-leaders-religie...

 

Les leaders religieux centrafricains prônent la paix sur la Voix de l'Amérique

Lu pour vous : Centrafrique : Au marché central de Bangui, musulmans et anti-balaka trouvent des terrains d'entente

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19/03/2014 à 17:07 Par Pierre Boisselet, à Bangui    jeune afrique.com

 

Les miliciens centrafricains anti-balaka qui ont pris le pouvoir au marché du centre de Bangui tolèrent les commerçants musulmans qui font le choix de rester... et de payer pour leur protection.

 

Après des mois de "nettoyage ethnique" dans la capitale centrafricaine, la présence des musulmans s'est réduites à peau de chagrin, principalement autour de la grande mosquée du quartier dit PK5, et dans celui du PK12. Mais au marché central de la capitale, une poignée de musulmans sont aussi restés. Ceux sont pourtant des anti-balaka, ces miliciens largement responsables de l'épuration antimusulmane, créés en réaction aux exactions de la rébellion Séléka, qui ont pris le pouvoir dans cette zone.

 

"Mais tous les anti-balaka ne sont pas les mêmes", assure Ngom Cheikh Tidiane, commerçant sénégalais qui tient toujours sa petite échoppe de textile - malgré les violences qui ont poussé la plupart de ses coreligionnaires sur le chemin de l'exil - après avoir renvoyé au pays sa femme et ses enfants. "Je suis menacé régulièrement, explique-t-il. Mais j'ai encore des biens ici, que je ne peux pas liquider comme ça. Et puis, rien de grave ne m'est arrivé pour l'instant. Je connais bien le chef anti-balaka, Douze puissance."

 

Ndiaye Kane, un commerçant sénégalais de 49 ans, dont 16 en Centrafrique, vient tous les jours de sa maison du PK5 jusqu'à sa boutique, traversant au passage un no man's land où peu osent s'aventurer. "Bien sûr, j'ai peur. Comme tout le monde. Mais jusqu'à maintenant, je n'ai pas eu de problèmes, explique-t-il. Et pourtant je fais mes ablutions devant ma boutique et je prie au vu de tout le monde".

 

Quand des gens viennent prendre nos biens, ils nous protègent. En échange, nous leur donnons quelque chose.

 

Les musulmans ouest-africains, moins assimilés aux rebelles Séléka que ceux originaires du Tchad ou du Soudan, sont mieux tolérés. Mais cela n'explique pas tout. Ainsi Abdel Nassir, dont le ton clair équivaut condamnation à mort dans certains quartiers, continue de tenir sa boutique électronique avec son associé tchadien. Il se dit protégé par les anti-balaka qui gèrent désormais le quartier. "Ils font la différence entre les civils musulmans et les Séléka, explique-t-il de sa voix hésitante. Quand des gens viennent prendre nos biens, ils nous protègent, explique-t-il. En échange, nous leur donnons quelque chose chaque semaine."

 

"Si des bandits viennent ici, on les chicotte et on les chasse, confirme Innocent, un membre de ces anti-balakas. S'il y a de plus gros problèmes, alors on appelle les soldats de la Misca (Force de l'Union africaine)."

 

Cet après-midi là, c'est lui qui occupe le bureau du chef, dans un marché couvert où flottent de fortes odeurs de poisson fumé. Du haut de ses 28 ans, ce jeune homme qui a intégré sa milice "en brousse" il y a huit mois, gère le marché en l'absence de son chef, dont il préfère taire le nom. "Ce ne sont pas seulement les musulmans qui payent mais tous les commerçants du marché, tient-il à préciser dans son français hésitant. Et ils le font par leur propre volonté", ajoute-t-il sans rire.

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Pierre Boisselet 



 

Lu pour vous : Centrafrique : Au marché central de Bangui, musulmans et anti-balaka trouvent des terrains d'entente
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