Quantcast
Channel: centrafrique-presse
Viewing all 13408 articles
Browse latest View live

L’éternelle Pathologie centrafricaine : la conquête du pouvoir public par Godfroy Gondjé Djanayang

$
0
0

 

 

 

D’après la conclusion de Sebastian Dieguez la perte du sens des réalités,  l’intolérance à la contradiction, actions à l'emporte-pièce, l’obsession de sa propre image et abus de pouvoir  tels sont quelques-uns des symptômes d'une maladie mentale récemment répertoriée qui se développerait durant l'exercice du pouvoir. C'est le syndrome d'hubris.

 

Dans ses discours sur la condition des grands, Pascal jugeait utile d’éduquer les futurs puissants en leur rappelant que leur détention du pouvoir tenait avant tout du hasard : « Surtout ne vous méconnaissez pas vous-mêmes en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres Car tous les emportements, toute la violence, et toute la vanité des Grands vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont». Le pouvoir exerce une fascination indéniable, autant sur ceux qui le subissent que sur ceux qui l’exercent.

 

L’œuvre d’une telle analyse ne peut jamais mettre hors débat la République Centrafricaine, qui depuis plus 50ans d’acquisition de l’indépendance souffre d’une même pathologie identique sauf avec une légère différence.

 

Après avoir établi le bilan de santé politique de la RCA, mon analyse révèle que la République Centrafricaine  souffre exactement  d’une pathologie  qui  est celle de la « la folie de la conquête du pouvoir public par les armes»

 

Si aujourd’hui la République ne dispose pas des hommes d’affaires potentiels  et  que  son unique ressource économique  repose exclusivement  sur  les taxes de l’Etat cela  n’est pas étrange.

 

En effet, les hommes politiques centrafricains ont pris le pays en otage et  démontré au peuple que le seul moyen de réussite se résume par l’accession politique pour ;preuve être  Président, Ministre, Député  sont  des solutions facilitatrices  aux politiques de devenir  dans un  délai miracle  les supers riches, du coup la basse classe qui est le citoyen ordinaire revêt chaque minute sur cette terre pour devenir politique à titre d’exemple pour 4500000 millions d’habitants que nous sommes, la République centrafricaine compte plus  de 64 Partis politiques, mais il s’agit exactement de quel genre des partis politiques ?

 

Certainement avoir sa solde en RCA ; sa femme, ses enfants, quelques cousin(e)s, ami(e)s et connaissances permettent largement aux politiques centrafricains de donner naissance à un parti politique, mais dans quel but  les partis naissent de manière abusive sans aucune représentativité digne en RCA ?

 

Depuis le dernier coup de force  en date du 24 mars 2013 que vient de connaître le pays, force est de constater  à l’exception de quelques actes sont qui sont salutaires provenant de la  part des centrafricain (e)s soucieux de leur pays, mon expertise révèle que des pathologies semblables tant au sein de la diaspora et même sur le plan national qui se traduisent par l’affirmation d’une irresponsabilité politique et la bataille du butin de guerre. D’où vient  ce  grand vent des calculs politiciens ?

 

De manière traditionnelle disposer en République Centrafricaine, un Parti Politique, une Association, où une ONG à des fins politiques  sont  des  fonds de commerces rationnels qui permettent souvent à ceux qui hier ont mis le pays a genoux depuis son existence de refaire surface sur la scène politique pour preuve la mise en place des membres du Conseil National de Transition ( CNT) est une jurisprudence confirmative.

 

« C’est le pouvoir qui change mais les hommes ne changent pas »  

 

Centrafricain(es) posent toi la question où sont les biens mals acquis de nos hommes politiques et leurs  membres de familles ?

 

 En amont, le citoyen Centrafricain doit savoir que les politiques Centrafricains disposent  souvent  des fortunes immenses logées la plus part de temps en Europe où ailleurs   que leurs propres membres de  familles.

 

Alors, si les politiques sont conscients de l’avenir de la république, pour quelles raisons leurs biens mals acquis et leurs membres de familles sont au delà de la frontière centrafricaine à l’abri de tous les dangers ?

 

Peuple centrafricain retiens bien que d’ici 18 mois, pour le bien être de  nos hommes politiques ils reviendront vers toi  sans doute avec une forte démagogie.

 

«Il est temps que toi le peuple Centrafricain, tu te réveilles de ton sommeil pour faire la part des choses ».

 

 

Godfroy – Luther  GONDJE- DJANAYANG.

 

Expert -Analyste en gestion des Crises politico- militaires.


COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA PLATE FORME POUR LA PARTICIPATION DE LA FEMME A LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE « G23 »

$
0
0

 

 

Plateforme pour la Participation Politique de la Femme Centrafricaine à la Consolidation de la Paix

*********

Solidarité - Action – Persévérance

« G23 »

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA PLATE FORME POUR LA PARTICIPATION DE LA FEMME A LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

« G23 »

 

********

 

 

Le « G23 », groupe de plaidoyer pour la promotion des femmes dans les sphères de prise des décisions,

 

- Considérant le sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la CEEAC tenu à NDJAMENA le 18 avril 2013 ;

 

- Considérant la décision des Chefs d’Etats d’ajouter 30 sièges aux 105 sièges du Conseil National de Transition ;

 

- Considérant les agitations de certaines entités déjà suffisamment représentées au Conseil National de Transition ;

 

Informe et tient à préciser que ce sont les femmes de la société civile qui ont pris leur courage pour dénoncer à haute voix devant les diplomates les irrégularités intervenues dans la finalisation de la liste des membres du CNT;

 

Les femmes de la société civile ont poussé jusqu’à demander aux femmes politiques qui ont jeté précipitamment leur flambeau politique de démissionner du CNT ;

Et c’est pour éviter des frustrations à ces personnalités déjà investies, que les Chefs d’Etats de la CEEAC ont révisé le nombre des sièges à la hausse pour permettre à ceux et celles de la société civile dont les noms ont été déjà retenus d’aller siéger sans bousculer les autres.

 

Seulement une dizaine de sièges reste à pourvoir et quelles que soient les entités qui vont bénéficier de ces sièges, ce sont des femmes qui doivent être désignées car les hommes sont plus que majoritaires au Conseil National de Transition.

 

Au nom de l’unité et la dignité du peuple centrafricain, le « G23 » prie tout un chacun d’éviter d’amener nos partenaires à nous abandonner à notre triste sort.

 

Fait à Bangui le 30 avril 2013

 

La Présidente du « G23 »

 

Me Lucille MAZANGUE

 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA PLATE FORME POUR LA PARTICIPATION

DE LA FEMME A LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

« G23 »

 

********

 

Le « G23 », groupe de plaidoyer pour la promotion des femmes dans les sphères de prise des décisions,

 

- Considérant le sommet extraordinaire des Chefs de l’Etat de la CEEAC tenu à NDJAMENA le 18 avril 2013 ;

 

- Considérant le communiqué final du 18 avril 2013 qui demande au Premier Ministre de réaménager le gouvernement ;

 

- Considérant la faible représentativité des femmes dans le gouvernement ;

 

- Considérant la Résolution 1325 adoptée par les Nations Unies le 8 mars 2000 ratifiée par la RCA et qui, je cite : « demande instamment aux Etats-membres de faire en sorte que les femmes soient davantage représentées à tous les niveaux de prise de décisions dans les institutions et mécanismes nationaux et internationaux pour la prévention, la gestion et le règlement des différends».

 

- Considérant que les femmes constituent plus de 52% de la population centrafricaine ;

 

- Demande au Premier Ministre, Chef du Gouvernement de constituer un gouvernement composé de 30% de femmes.

 

Après plus de 50 ans d’indépendance et face au chaos où nous a mené la domination masculine, les centrafricaines exigent des hommes en général et de nos dirigeants en particulier un changement de mentalité, une reconsidération de leurs compatriotes femmes.

 

L’heure n’est plus à l’exclusion basée sur le sexe mais à celle de la reconstruction de notre pays et la préparation de l’avenir de nos enfants.

 

La République centrafricaine faisant partie intégrante du système des Nations Unies, le respect de nos engagements en ce qui concerne la promotion de la femme, sera une grande démonstration à nos partenaires d’un réel et profond changement dans la gestion de notre pays.

 

Fait à Bangui le 30 avril 2013

 

La Présidente du « G23 »

 

Me Lucille MAZANGUE

Concertation Washington consulte Yaoundé sur la RCA

$
0
0

 

 

 

 

 

© Jean Baptiste KETCHATENG | Cameroon Tribune Yaoundé, 02 Mai 2013

 

L'Ambassadeur des Etats-Unis a rencontré le Ministre Joseph Dion Ngute mardi à cet effet.

 

Robert P. Jackson, l'Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, a rencontré le Ministre délégué auprès du Ministre des Relations extérieures, chargé des Relations avec le Commonwealth, Joseph Dion Ngute, mardi à Yaoundé. Au sortir d'une demi-heure d'entretien, le Diplomate américain a confié que la situation en République Centrafricaine (RCA) était l'objet de sa visite au Ministère des Relations extérieures. Washington, a expliqué M. Jackson à la presse, s'intéresse à la crise centrafricaine dans laquelle, le Cameroun a joué un rôle «remarquable et important», en accueillant des réfugiés dont le Président déchu François Bozizé, après avoir fourni des troupes pour s'interposer entre les belligérants et rétablir la paix. 


Dès lors, le point de vue de Yaoundé, sur ce qu'il y a lieu de faire pour ramener la stabilité et le calme à Bangui et à travers toute la RCA, a été sollicité par le plénipotentiaire américain. La sécurité du territoire et le financement de l'Etat centrafricain, seront d'ailleurs les sujets de la réunion convoquée à Brazzaville jeudi et vendredi prochains par le Président congolais Denis Sassou Nguesso, a-t-il encore révélé. Bien que les Etats-Unis regrettent le non-respect des accords de Libreville qui devaient permettre aux parties en conflit (le régime renversé de François Bozizé et l'ancienne rébellion de la Séléka) d'éviter la confrontation finale, un émissaire américain prendra part à cette rencontre, a assuré l'Ambassadeur Jackson.

 

Congo: l'Afrique centrale au chevet de la Centrafrique

$
0
0

 

 

 

 

 

 

 

De Laudes Martial Mbon (AFP)

 

 

BRAZZAVILLE — Des ministres des Affaires étrangères d'Afrique centrale se sont réunis jeudi à Brazzaville pour évoquer, à huis clos, la crise en Centrafrique où l'instabilité demeure, un peu plus d'un mois après la prise de pouvoir par la coalition Séléka.

 

Le président congolais Denis Sassou Nguesso - médiateur de la crise - n'a pas présidé cette première réunion régionale de suivi qui s'est tenue au ministère des Affaires étrangères jusqu'en début d'après-midi.

 

Les chefs de la diplomatie de la Centrafrique, du Tchad et du Gabon ont participé à cette rencontre qui doit durer deux jours. Le ministre de la Défense du Tchad et le ministre de l'Intérieur de la République démocratique du Congo étaient également présents, rejoints par la ministre des Affaires étrangères du Rwanda en fin d'après-midi.

 

Seul chef d'Etat étranger à participer à la réunion, le sud-africain Jacob Zuma était accompagné à Brazzaville de trois de ses ministres dont celui des Affaires étrangères. L'Afrique du sud avait déployé, dans le cadre d'un accord de défense aux contours obscurs, des soldats en Centrafrique pour défendre le régime du président François Bozizé. Quatorze soldats sud-africains avaient trouvé la mort dans des combats, le 23 mars, contre les rebelles centrafricains à Bangui.

 

Vendredi, les ministres et les chefs d'Etat congolais et sud-africain vont poursuivre les discussions, qui doivent reprendre à 10H00 (09h00 GMT).

 

Aucun ordre du jour précis n'a pas été dévoilé. Cependant, lorsque le principe de la réunion de suivi avait été décidé le 18 avril - au cours d'un sommet des présidents d'Afrique centrale au Tchad - il était question, sans plus de précision, d'accompagner la transition.

 

Il devrait notamment être question de l'accompagnement financier du pays, qui est l'un des plus pauvres de la planète malgré la richesse de son sous-sol (uranium, diamants, or, pétrole...) encore inexploitée.

 

La Centrafrique sollicite par ailleurs le déploiement de 2.000 soldats pour rétablir l'ordre. Le principe en semble acquis mais la mise en application apparaît plus difficile.

 

Lors du précédent sommet sur la Centrafrique à N'Djamena, les dirigeants d'Afrique centrale avaient promis de quadrupler les effectifs de la Fomac (force multinationale de l'Afrique centrale), qui peine à mettre fin à l'anarchie. La Fomac serait alors forte de 2.000 hommes. Mais, pour l'heure, le calendrier de leur déploiement n'a pas été fixé.

 

Appels à contributions

 

A plusieurs reprises, depuis sa prise de pouvoir en mars, le nouveau dirigeant centrafricain Michel Djotodia a appelé "tous" les partenaires du pays à se mobiliser, et en particulier l'Union européenne.

 

"L'organe de transition en place n'a pas un sou dans sa caisse pour fonctionner", avait de son côté déclaré le président tchadien, Idriss Déby, au sommet sur la Centrafrique d'avril. "Il est urgent que les partenaires et les pays amis apportent leur contribution financière aux organes de la transition pour remplir sa mission", avait-il lancé.

 

Michel Djotodia avait lui aussi prédit, fin avril, de grandes difficultés économiques pour la Centrafrique. "Les caisses de l'Etat sont vides", avait-il prévenu.

 

Le nouveau pouvoir peine à remettre en route un appareil de production détruit par les évènements, alors que Bangui reste en proie à l'insécurité et aux pillages ayant donné lieu à des accrochages entre civils et membres du Séléka. Quant aux fonctionnaires, ils ne perçoivent toujours aucun salaire

 

Mi-avril à Bangui, une vingtaine de personnes sont mortes dans les violences. "Les armes doivent se taire, avait plaidé le 1er mai M. Djotodia, insistant: "Je veux que l'ordre soit rétabli sur tout le territoire national"

 

M. Djotodia s'était autoproclamé président après la prise de Bangui, le 24 mars, par les rebelles et la fuite du président Bozizé. Puis, le 13 avril, il avait reçu le "vernis" institutionnel qui lui manquait en étant élu, par acclamations, président de la République, lors de la première session du Conseil national de transition, formé par toutes les composantes politiques du pays. Il était l'unique candidat.

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits réservés

 

 

 

Centrafrique: Sassou Nguesso réclame un "soutien international vigoureux"

 

De Laudes Martial Mbon (AFP) – 

 

BRAZZAVILLE — Le président congolais Denis Sassou Nguesso a ouvert, vendredi à Brazzaville, un sommet régional consacré à la Centrafrique en réclamant un "soutien international vigoureux" pour le processus de transition à Bangui, six semaines après la prise du pouvoir par les rebelles.

 

"La tragédie actuelle (en Centrafrique, ndlr) n'est pas une fatalité. Aujourd'hui, les partenaires multilatéraux sont soucieux d'adopter un plan pour une transition inclusive. Ce processus ne peut aboutir sans un soutien international vigoureux", a déclaré le chef de l'Etat congolais, médiateur de la crise centrafricaine, à l'ouverture du sommet des pays d'Afrique centrale.

 

Le chef rebelle Michel Djotodia s'était autoproclamé président après la prise de Bangui, le 24 mars, par la coalition Séléka et la fuite du président François Bozizé. Puis, le 13 avril, il s'était fait élire chef de l'Etat, par acclamations, lors de la première session du Conseil national de transition formé par toutes les composantes politiques du pays, lui qui était l'unique candidat. Il a cependant promis de quitter le pouvoir à la fin d'une période de transition de 18 mois.

 

Depuis, le nouveau pouvoir peine à remettre en route un appareil de production détruit par les évènements, alors que Bangui reste en proie à l'insécurité et aux pillages, et les fonctionnaires ne perçoivent toujours aucun salaire.

 

Déjà, en avril, le président tchadien, Idriss Déby, avait appelé "les partenaires et pays amis" de la Centrafrique à apporter "leur contribution financière aux organes de la transition", en assurant qu'il n'avait "pas un sou dans sa caisse pour fonctionner".

 

Le Premier ministre du gouvernement de transition, Nicolas Tiangaye, participe à la réunion de Brazzaville qui se tient à huis clos. La plupart des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) y ont dépêché des ministres.

 

Ce sommet vient "mettre en évidence la nécessité de conjuguer nos efforts pour trouver les voies et moyens de sortie de crise (...) Il y a urgence en RCA (Centrafrique) à mettre un terme à la violence, aux viols, à restaurer la paix et la sécurité, remettre l'économie sur les rails", a dit jeudi le commissaire pour la paix et la sécurité de l'Union Africaine (UA), Ramtane Lamamra, qui participe à la réunion, de même que le sous-secrétaire de l'ONU pour les questions politiques, Taye-Brook Zerihoun.

 

Faire cesser "les souffrances inutiles"

 

Le chef de l'Etat sud-africain Jacob Zuma, seul président étranger présent au sommet au côté de M. Sassou Nguesso, a invité les hauts responsables centrafricains à "tout mettre en oeuvre pour que cessent les souffrances inutiles que subissent les populations".

 

L'Afrique du Sud avait déployé, dans le cadre d'un accord de défense aux contours obscurs, des soldats en Centrafrique pour défendre le régime de François Bozizé. Quatorze militaires sud-africains avaient trouvé la mort dans des combats contre les rebelles.

 

Il devrait notamment être question de la situation sécuritaire et de l'accompagnement financier de la Centrafrique, l'un des pays plus pauvres de la planète malgré la richesse de son sous-sol (uranium, diamants, or, pétrole...) encore inexploitée.

 

Convaincre pays voisins et bailleurs de fonds occidentaux de redonner de l'argent à ce pays qui va de crise en crise, alors que la situation économique mondiale n'est pas favorable, "ne sera pas facile", soulignait récemment un diplomate.

 

La Centrafrique sollicite par ailleurs le déploiement de 2.000 soldats pour rétablir l'ordre, alors qu'à la mi-avril à Bangui, une vingtaine de personnes étaient mortes dans les violences. Les dirigeants d'Afrique centrale avaient promis, en avril, de quadrupler les effectifs de la Fomac (force multinationale de l'Afrique centrale) en Centrafrique mais le calendrier de déploiement n'a pas été fixé.

 

Par ailleurs, le président sud-africain a jugé "très préoccupante" la tentative de déstabilisation du pouvoir mercredi au Tchad, "juste de l'autre côté de la frontière". Au moins trois personnes ont été tuées à N'Djamena quand les forces de l'ordre sont intervenues pour déjouer un présumé "complot" contre le régime d'Idriss Déby.

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits réservés. 

 

 

Centrafrique: Les pays d'Afrique centrale se réunissent pour un nouveau sommet extraordinaire

 

le 03.05.13 à 12h10

 

Les pays d'Afrique centrale tenaient vendredi à Brazzaville un nouveau sommet extraordinaire sur la crise centrafricaine avec comme objectif de trouver des solutions pour un pays qui reste très instable plus d'un mois après la prise du pouvoir par les rebelles du Séléka.

Seul deux chefs d'Etat assistent aux discussions, l'hôte et médiateur régional, le Congolais Denis Sassou Nguesso, et son homologue sud-africain Jacob Zuma, alors que les autres pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) ont dépêché des ministres pour cette réunion de suivi du sommet de N'Djamena du 18 avril.

 

Aider la transition

 

L'Afrique du Sud avait déployé, dans le cadre d'un accord de défense aux contours obscurs, des soldats en Centrafrique pour défendre le régime du président François Bozizé. Quatorze soldats sud-africains avaient trouvé la mort dans des combats contre les rebelles qui ont accompagné sa chute, fin mars, à Bangui.

 

Aucun ordre du jour des réunions qui doivent commencer à 10h n'a été dévoilé. Cependant, lorsque le principe de la réunion de suivi avait été décidé le 18 avril - au cours d'un sommet des présidents d'Afrique centrale dans la capitale du Tchad - il était question, sans plus de précision, d'aider la transition.

 

L'anarchie toujours présente

 

Il devrait notamment être question de l'accompagnement financier du pays, qui est l'un des plus pauvres de la planète malgré la richesse de son sous-sol (uranium, diamants, or, pétrole...) encore inexploitée. Convaincre pays voisins et bailleurs de fonds occidentaux de redonner de l'argent à un pays qui va de crise en crise et alors que la situation économique mondiale n'est pas favorable «ne sera pas facile», soulignait récemment un diplomate.

 

La Centrafrique sollicite par ailleurs le déploiement de 2.000 soldats pour rétablir l'ordre. Le principe en est acquis mais la mise en application apparaît plus difficile. Lors du sommet du Tchad, les dirigeants d'Afrique centrale avaient promis de quadrupler les effectifs de la Fomac, la force multinationale de l'Afrique centrale, qui peine à mettre fin à l'anarchie. Mais, pour l'heure, le calendrier de déploiement n'a toujours pas été fixé.

 

«Les caisses de l'Etat sont vides»

 

A plusieurs reprises, depuis sa prise de pouvoir en mars, le nouveau dirigeant centrafricain Michel Djotodia a appelé «tous» les partenaires du pays à se mobiliser, et en particulier l'Union européenne. «L'organe de transition en place n'a pas un sou dans sa caisse pour fonctionner», avait de son côté déclaré le président tchadien, Idriss Déby, au sommet d'avril.

 

«Il est urgent que les partenaires et les pays amis apportent leur contribution financière aux organes de la transition pour remplir sa mission», avait-il lancé. Michel Djotodia avait lui aussi prédit, fin avril, de grandes difficultés économiques pour la Centrafrique. «Les caisses de l'Etat sont vides», avait-il prévenu.

 

Aucun salaire pour les fonctionnaires

 

Le nouveau pouvoir peine à remettre en route un appareil de production détruit par les évènements, alors que Bangui reste en proie à l'insécurité et aux pillages ayant donné lieu à des accrochages entre civils et membres du Séléka. Quant aux fonctionnaires, ils ne perçoivent toujours aucun salaire.

Mi-avril à Bangui, une vingtaine de personnes sont mortes dans les violences. «Les armes doivent se taire, avait plaidé le 1er mai Michel Djotodia, insistant: «Je veux que l'ordre soit rétabli sur tout le territoire national» Michel Djotodia s'était autoproclamé président après la prise de Bangui, le 24 mars, par les rebelles et la fuite du président Bozizé. Puis, le 13 avril, il avait reçu le «vernis» institutionnel qui lui manquait en étant élu, par acclamations, président de la République, lors de la première session du Conseil national de transition, formé par toutes les composantes politiques du pays. Il était l'unique candidat.

© 2013 AFP

 

 

 

RCA : sécurité et transition au centre de la réunion de Brazzaville

 

RFI  vendredi 03 mai 2013 à 07:33

 

Les chefs de la diplomatie de la Centrafrique, du Gabon, du Rwanda et du Tchad sont réunis depuis le 2 mai au Congo Brazzaville. Le ministre tchadien de la Défense et celui de l'Intérieur du Congo Kinshasa étaient également présents à ce sommet consacré à la crise en Centrafrique. Le président congolais Denis Sassou Nguesso et son homologue sud-africain, Jacob Zuma, devraient poursuivre les discussions aujourd'hui. Aucun ordre du jour précis n'a été fixé, mais il sera inévitablement question des moyens de ramener la sécurité en Centrafrique et de la feuille de route politique du pays.

 

Le Premier ministre Nicolas Tiangaye explique ne pas être venu à Brazzaville pour faire des demandes spécifiques. Une mission de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale, (CEEAC), est à Bangui pour évaluer l'ensemble des besoins, mais pour mettre en oeuvre un plan commun conçu avec tous les partenaires étrangers.

 

Pour rétablir la sécurité, la priorité numéro 1, les autorités centrafricaines comptent sur un renforcement en urgence de la force d'Afrique centrale, la Fomac. Le principe d'un passage des effectifs à 2 000 hommes a été acté à Ndjamena, mais reste à déterminer leur mandat, le poids de chaque contingent, le coût de cette nouvelle mission et trouver des financiers.

 

Sur le plan politique, les recommandations faites par la région, il y a deux semaines, se font encore attendre. Le Conseil national de transition n'est toujours pas passé de 105 à 135 membres et le remaniement gouvernemental, qui doit notamment permettre une meilleure représentation de l'ex-mouvance présidentielle, est encore au stade de projet. « Si je n'étais pas en voyage ces derniers jours, cela aurait déjà été fait », assure Nicolas Tiangaye.

 

Les enjeux de cette nouvelle rencontre ne manquent pas. Prudent, un diplomate considère que si cette réunion accouche d'un véritable comité de suivi, un pas aura déjà été franchi. « Le manque de suivi, explique cette source, c'est justement l'une des raisons pour lesquelles les précédentes solutions proposées ont échoué ».

 

 

 

ALLOCUTION DE L’AMBASSADEUR RAMTANE LAMAMRA, COMMISSAIRE À LA PAIX ET À LA SÉCURITÉ DE L’UA À L’OUVERTURE DE LA REUNION INAUGURALE DU GROUPE INTERNATIONAL DE CONTACT SUR LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (GIC-RCA)


- Excellence Monsieur le Président Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo, Président du Comité de Suivi de l’Accord de Libreville du 11 janvier 2013 sur la RCA

- Excellence Monsieur le Président Jacob Zuma, Président de la République sud-africaine

- Me Nicolas Tiangaye, Premier Ministre du Gouvernement d’Union nationale de la République centrafricaine,

- Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement de la République du Congo

- Mesdames et Messieurs les Ministres, Chefs de Délégation,

- M. Tayé Zerihoun, Sous-Secrétaire Général des Nations unies pour les Affaires politiques,

- Monsieur le Secrétaire général de la CEEAC,

- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

- Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et Chefs de délégations membres du GIC-RCA,

- Distingués invites,

- Mesdames et Messieurs,

C’est un honneur pour moi de prendre la parole à l’ouverture de cette réunion inaugurale du Groupe international de contact sur la République centrafricaine (GIC-RCA). C’est pourquoi, je tiens à ce que mes premiers mots, au nom de la Commission de l’UA et de sa Présidente, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, soient pour exprimer la gratitude de l’UA au Président Denis Sassou Nguesso, pour la grande disponibilité et le grand engagement dont il fait preuve s’agissant du règlement de la crise centrafricaine. Avec lui, je voudrais saluer le Président Idriss Déby Itno, Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), et l’ensemble des Chefs d’Etat de l’Afrique centrale pour leurs efforts méritoires tendant à aider la RCA.

C’est également le lieu, pour moi, de dire la haute appréciation de l’UA au Président Jacob Zuma, pour s’être investi dans le développement des capacités de l’Afrique en faveur de la prévention et de la résolution des conflits, tout particulièrement en RCA. Je tiens à le remercier, en notre nom à tous, pour avoir rehaussé de sa présence cette réunion inaugurale du Groupe international de contact sur la RCA.

 

Messieurs les Présidents

 

Mesdames et Messieurs les Ministres

 

Distingués invités

 

La première réunion du GIC-RCA, à laquelle nous prenons part aujourd’hui, vient mettre en évidence la nécessité d’une conjugaison accrue de nos efforts, ceux de la région de l’Afrique centrale, de l’UA, ceux des partenaires de l’Afrique et ceux de la Communauté internationale dans son ensemble, pour trouver des voies de sortie effective de la crise que traverse la RCA et relever les défis qui y interpellent puissamment nos valeurs partagées.

 

En effet, il y a urgence en RCA.

 

Urgence à mettre un terme aux violences, aux viols, aux meurtres, aux pillages, aux destructions, aux violations graves et répétées des droits de l’homme, au désordre, à l’impunité.

Urgence à organiser une assistance humanitaire à grande échelle aux populations se trouvant dans le dénuement et le besoin.

 

Urgence à restaurer la paix sociale, la sérénité et à nourrir l’espérance des populations.

 

Urgence à remettre l’administration publique et les services publics, ainsi que l’économie, sur les rails, en redonnant confiance aux opérateurs nationaux et internationaux.

 

Urgence à lancer la Transition inclusive et à la faire conduire par des Institutions consensuellement formées jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel au moyen d’élections libres, régulières et transparentes.

 

A ce stade de mon propos, permettez-moi de rappeler les mises en garde du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, dès décembre dernier, contre les risques d’une détérioration de la situation politique et sécuritaire en RCA. Le Conseil a anticipé l’ampleur des difficultés à résoudre une crise en RCA quand on ne parvient pas à la prévenir. La fermeté du Conseil avait surpris plus d’un. En fait, l’avertissement lancé par le Conseil va bien au-delà du cas de la RCA et tend à tirer les leçons des raccourcis trop souvent empruntés pour parvenir à une sorte de fausse alternance au pouvoir à travers des coups d’Etat militaires et des rébellions armées. L’Afrique ne peut avoir d’autre attitude alors qu’elle célèbre le cinquantenaire de l’OUA-UA sous le double signe du Panafricanisme et de la Renaissance africaine.

 

La tâche en RCA s’annonce longue, complexe et ardue. Elle exigera de la patience et de la persévérance, tant les obstacles à franchir sont multiples et les causes de la crise profondes.

 

De fait, les attentes du peuple centrafricain sont légitimement élevées tant il est vrai que tout reste à faire dans le pays, à commencer par la préservation de l’intégrité physique des personnes. C’est pourquoi, les résultats des travaux de cette première réunion du GIC-RCA doivent pouvoir les rassurer quant aux mesures envisagées sur le plan sécuritaire, sur l’avenir politique immédiat du pays et sur la gestion de cette période de transition. La même assurance est requise s’agissant des besoins et du sort de milliers de leurs compatriotes déplacés à l’intérieur ou réfugiés dans les pays voisins.

 

Sur toutes ces questions, les éclairages du Premier Ministre Nicolas Tiangaye et l’apport des uns et des autres doivent nous permettre de progresser résolument sur des pistes nouvelles, d’extirper les racines de ce mal récurrent que sont ces crises militaro-politiques qui rongent la RCA depuis des décennies. Ces pistes de solutions nouvelles que nous devrions envisager doivent s’inscrire dans la logique de l’appropriation par les Centrafricains de la sortie de crise et, au-delà, de l’assurance d’un avenir qualitativement meilleur pour le peuple centrafricain et pour tous les peuples de la région qu’affectent les turbulences trop fréquentes qui secouent la RCA.

 

Excellences Messieurs les Présidents,

 

Mesdames et Messieurs les Ministres,

 

Distingués invités,

 

Les Chefs d’Etat de la CEEAC, lors de leur 4ème Sommet extraordinaire à Ndjamena, le 18 avril dernier, ont tracé la voie à suivre, à travers les éléments pour une feuille de route sur la transition qu’ils ont adoptés. Il convient d’y arrimer nos démarches et propositions, afin d’aider les acteurs politiques et la société civile centrafricaine à se doter des outils nécessaires pour restaurer l’ordre constitutionnel, et ouvrir de nouvelles perspectives pour le pays dans la sécurité, l’unité et la réconciliation nationales.

 

Je suis heureux de constater que dans cet élan de solidarité à l’endroit de la RCA, de nombreux partenaires sont déjà mobilisés, et qu’ils ne manqueront pas de contribuer au redressement de la situation.

 

Les décennies d’instabilité chronique qu’a connues la RCA ont créé un effet d’accoutumance à la récurrence des crises dont les causes structurelles n’ont pas encore été dûment traitées. Le GIC-RCA que nous mettons aujourd’hui en place doit nous permettre de démontrer que la RCA reçoit enfin l’attention internationale qu’elle mérite. Les conséquences négatives de l’inaction, au triple plan national, régional et international, seraient trop lourdes si l’occasion d’agir ensemble qui s’ouvre aujourd’hui à nous n’était pas saisie. Je veux croire qu’elle le sera.

 

Je vous remercie de votre attention.

 

 

(Fin)

 

 

DISCOURS DE SON EXCELLENCE MONSlEUR DENIS SASSOU-N'GUESSO PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU CONGO A L'OUVERTURE DES TRAVAUX DU GROUPE INTERNATlONAL DE CONTACT SUR LA SITUATION EN REPUBLIQUE CENTRAFRlCAlNE

 

- Monsieur le Président Jacob ZUMA et Cher Frère,

- Monsieur le Premier Ministre TIANGAYE et Cher Frère,

- Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de délégations,

- Monsieur le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union Africaine,

- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et

Chefs de missions diplomatiques,

- Mesdames et Messieurs les délégués,

- Mesdames et Messieurs.

 

Depuis la résurgence des violences en République Centrafricaine en décembre 2012, les dirigeants de l‘Afrique Centrale, qui n'ont ménagé aucun effort, aucun sacrifice, pour se tenir aux côtés de leurs frères et sœur pendant près de deux décennies, ont multiplié rencontres au Sommet, pour rechercher les voies d'une sortie de crise durable.

 

Ainsi, à Ndjamena trois (3) fois, à Libreville, et aujourd'hui à Brazzaville, en étroite collaboration avec les partenaires traditionnels de la République Centrafricaine, nous nous retrouvons régulièrement pour envoyer un message de solidarité, arrêter les grandes lignes d'une action internationale à la hauteur des défis lancés.

 

 Les défis sont immenses, comme le démontre le projet d'ordre du jour qui nous est soumis. Des problèmes de politique et de gouvernance aux questions humanitaires, des préoccupations de sécurité des personnes et des biens à la nécessaire assistance économique et financière d'urgence à apporter, tout indique que nous devons, en urgence, agir ensemble pour accompagner la transition qui s'ouvre et nous assurer que les engagements seront pris, que les acteurs centrafricains auront pris toute la mesure du péril qui guette leur pays.

 

 Une fois de plus, nous interpellons leur conscience patriotique, pour qu'ils s'oublient, au profit du destin de leur nation aujourd'hui gravement menacée. C'est l'heure d'un ultime sursaut national, pour engager la République Centrafricaine sur la trajectoire de la renaissance africaine. La tragédie actuelle ne l’est pas une fatalité !

 

 Je salue l'engagement de la communauté internationale aujourd'hui mobilisée au chevet de la République Centrafricaine.

 

 Les partenaires bilatéraux, comme l’Afrique du Sud, dont j'apprécie hautement la participation, à travers la présence remarquée de mon Frère le Président Jacob ZUMA, les partenaires multilatéraux, tous ici représentées sont soucieux d'adopter aujourd'hui une feuille de route pour une transition inclusive, apaisée, qui permette au terme des délais retenus, un retour à l'ordre démocratique au moyen d’élections libres, transparentes, crédibles.

 

Mais, comme j'ai déjà eu l’occasion de le souligner en d'autres circonstances, ce processus ne peut aboutir sans un accompagnement  international vigoureux, sans un minimum d'assistance économique et financière d'urgence, puisque cette crise se déroule sur fond de misère et de pauvreté. L'urgence est de plusieurs ordres, mais avant tout sécuritaire, humanitaire et économique.

 

Au regard des enjeux, nous avons voulu ne considérer que l‘urgence de voler au secours d'un peuple en danger.

 

Je me réjouis que vous ayez tous répondu à l'appel de la CEEAC et de la Commission de l'Union Africaine, dont je salue la forte implication, pour tracer le cadre de travail qui renforce les accords de Libreville et qui fixe les règles du partenariat entre la République Centrafricaine et toutes les bonnes volontés ici regroupées.

 

 Je déclare ouverts les travaux du Groupe international de contact sur la situation en République Centrafricaine.

 

 Je vous remercie.

Les évêques écrivent au président Michel Djotodia

$
0
0

 

 

 

Archidiocèse de Bangui
BP 798 BANGUI
République Centrafricaine
Tél. +236 75042029

Son Excellence Michel Djotodia Am Nondroko
Président de la République et Chef de l’Etat
Présidence de la République centrafricaine
BANGUI


PLUS JAMAIS ÇA… NON À L’IMPUNITE !

Excellence Monsieur le Président,


Nous, Evêques, dans la proximité avec le peuple en souffrance et portés par le souci pastoral, sommes préoccupés par les événements de ces derniers temps qui ont meurtri notre pays. Après avoir relevé certaines exactions à l’endroit de la population, dans l’humilité, nous vous faisons quelques propositions quant à la sortie de la crise et à la reconstruction de notre pays.


Dans la Sainte Bible, l’Apôtre Pierre, s’avançant, dit à Jésus : « Seigneur, combien de fois mon frère pourra-t-il pécher contre moi et devrai-je lui pardonner ? Irai-je jusqu’à sept fois ? » Jésus lui dit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix-sept fois ». (Mt 18, 21-22)


Il n’y a pas d’ambiguïté dans la réponse que Jésus donne à Pierre. Au-delà de la loi du talion qui consistait à rendre coup pour coup, Jésus exhorte non seulement Pierre, mais tout homme, au pardon inconditionnel, sans limite, à la mesure de la bonté que Dieu manifeste aux pécheurs que nous sommes (Mt 5, 38-42). Le pardon se manifeste ainsi dans la disposition de l’homme à rendre le bien pour le mal. Toutefois la résistance de l’homme est immense. Comment pardonner à ceux qui nous ont offensés ? L’homme veut imposer à ce pardon une limite. C’est ainsi qu’en faisant le commentaire du passage biblique dans lequel Jésus exhorte ses disciples au pardon, un catéchiste fit observer à son curé avec qui il était en froid : « Je n’ai que deux joues. Après avoir tendu la gauche et la droite, je me réserve le droit de me défendre ».


L’anecdote comporte néanmoins un fond de vérité. Il ne faut pas profiter du principe du pardon pour abuser impunément des autres. D’ailleurs Jésus n’est pas resté bouche bée devant le garde du grand-prêtre qui lui donna une gifle : « Si j’ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jn 18, 23). Il ne demande rien d’autre que de faire la vérité sur les faits. C’est au nom de ce principe que nous vous interpellons ainsi que le Premier Ministre au sujet du drame dans lequel le paisible peuple centrafricain est plongé depuis le 10 décembre 2012.

 

L’avancée fulgurante de la coalition SELEKA a abouti le 24 mars 2013 à la conquête rapide de la ville de Bangui, à la fuite du Président déchu et au changement de régime. La légitimation du coup de force s’appuie sur les sentiments de libération du peuple des jougs de l’oppression imposée par BOZIZE et son régime et la volonté de rétablir la justice en faveur de tout le peuple. Ces intentions sont donc louables. Toutefois les arguments avancés par certains ténors de la coalition en justification de leur projet de libération que nous citons de mémoire posent question :


C’est la pauvreté qui nous a poussés à prendre les armes.


Je n’ai pas réussi à me faire entendre du Président. J’étais las de faire le pied de grue. C’est pourquoi j’ai pris les armes.

 

Ce n’est pas de gaieté de cœur. Nous sommes tous des responsables. La prise d’armes était plutôt une nécessité.

 

Nous voulons rectifier une injustice. Dans notre région, nous manquons d’eau, de routes, d’électricité.


Si chaque région de la RCA tenait un tel langage, le pays serait tout le temps en feu et en sang. Néanmoins ne nous trompons pas de débat. Ce n’est pas par les armes que nous répondrons aux besoins de nos concitoyennes et concitoyens. Malheureusement la logique de la guerre a été privilégiée aux dépens du dialogue. Le constat est sans appel. Partout où les éléments de SELEKA sont passés, la population est en pleurs et en deuil :


1. Menaces, terreur et tortures psychologiques ;


2. Viols de jeunes filles et femmes, dont certaines se sont suicidées ;


3. Enrôlement d’enfants soldats ;


4. Humiliation publique de quelques militaires des FACA, gendarmes et policiers, s’ils ne sont pas froidement abattus comme des chiens galeux ;


5. Déplacement de personnes pour se réfugier en brousse ou en forêt ;


6. Elévation du taux de mortalité infantile et néo-natale à cause du non fonctionnement des services hospitaliers ;


7. Rupture d’approvisionnement de beaucoup de villes en médicaments et produits médicaux de première nécessité, surtout pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA ;


8. Evacuation du personnel des Médecins Sans Frontière de Bantagafo et de Kabo à cause des exactions commises par les éléments de SELEKA ;


9. Pénurie et inflation ;


10. Rupture de réseaux de communication avec certaines villes en dehors de Bangui ;


11. Pillage et saccage des édifices publics, des hôpitaux, des écoles ;


12. Vols et confiscation de véhicules d’Etat et de particuliers.


13. Anéantissement de l’administration ;


14. Foulage au sol de l’autorité de l’Etat ;


15. Saccage des unités de production économique.


La République centrafricaine est ainsi devenue un pays fantôme dont les valeurs éthiques ont été remplacées par le gain du pouvoir, l’injustice, la loi du plus fort, les règlements de compte et la chasse aux sorcières. La Centrafricaine et le Centrafricain sont désormais considérés comme des bêtes de somme qu’il faut traquer et abattre impunément. Que faisons-nous donc de la dignité qui constitue pourtant un des mots clés de notre devise nationale (‘Unité – Dignité- Travail’)?


Monsieur le Président,


L’heure est grave. Les populations des villes de Centrafrique sont soumises aux viols, pillages, extorsions, braquages, vandalismes et autres méfaits orchestrés par les éléments de SELEKA. Pourquoi ne les condamnez-vous pas ? Jusqu’à quand garderez-vous le silence ? Les cris et les larmes de ces populations nous percent le cœur. Les défis à relever sont énormes ; les vrais combats sont ailleurs :


1. Sécurisation du pays ;


2. Protection de l’intégrité territoriale contre les attaques de la LRA, des braconniers, des “mbarara”, ces éleveurs fougueux venus du Tchad qui font paître leur bétail dans les champs des paysans, détruisant ainsi le fruit de toute une année de travail, des coupeurs de route et d’autres petits malfrats. Les frontières de Centrafrique sont poreuses et laissent passer tout bandit qui s’y sent en sécurité au détriment de la population locale.


3. Bon fonctionnement des organes de transition ;
4. Etablissement d’une administration forte et garante de la justice ;
5. Désarmement et cantonnement des combattants ;
6. Rapatriement sans délai des mercenaires tchadiens et soudanais ;
7. Rapatriement de tous les biens volés et convoyés au Tchad et au Soudan;
8. Reprise effective du travail et des activités scolaires ;
9. Formation des enseignants, construction des écoles et leur dotation en matériels didactiques.
10. Renforcement des structures de santé et leur dotation en médicaments essentiels.
11. Redéploiement des agents de l’Etat, en l’occurrence les fonctionnaires, les gendarmes et les policiers sur toute l’étendue du territoire ;
12. Paiement de salaires des agents de l’Etat.


Telles sont les tâches auxquelles il faut s’atteler de toute urgence. Par ailleurs, cette crise a mis en évidence un malaise social dont personne ne veut parler et dont les conséquences à long terme risquent d’être explosives pour la cohésion nationale en ce qui concerne notamment la cohabitation entre les Centrafricains de confession chrétienne et leurs pairs de confession musulmane. C'est un mal dont il faut parler avant que les frustrations et les rancœurs ne deviennent ingérables. Un peu partout dans les zones occupées c’est presque le même témoignage. Les éléments de SELEKA sur le terrain sont constitués en grande partie de musulmans étrangers et de quelques nationaux. La population musulmane a été grandement épargnée des pillages. Quelles sont les intentions réelles de ce mouvement contre nos institutions chrétiennes ? Seriez-vous effectivement l’auteur de la Lettre à L’organisation de la Conférence Islamique d’Arabie Saoudite du 17 avril 2012 (cf. Pièce jointe) ? Comment expliquer l’acharnement avec lequel les éléments de SELEKA se sont pris à nos institutions ? Les résultats sont effarants :


1. Vol systématique de nos moyens roulants : plus d’une centaine de véhicules et de motos volés ;


2. Profanation des édifices et des objets religieux. On peut citer l’exemple de la paroisse Saint Joseph de Mobaye, Notre Dame de l’Immaculée Conception de Batangafo l’oratoire des sœurs de Markounda ;


3. Pillage et saccage des Radios catholiques à Bambari et à Bossangoa ;


4. Perturbation des célébrations liturgiques ;


5. Coups de feu tirés dans la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception de Bangui à la fin de la célébration du dimanche des Rameaux;


6. Agression physique des prêtres, religieux et religieuses. Citons en exemple les cas des sœurs de Mbrés, des prêtres d’Alindao, de Bangui, Bossangoa et même de l’évêque de Bambari ;


7. Entrave aux déplacements des agents pastoraux (3 évêques, des prêtres et des religieuses) bloqués à Bangui depuis la Semaine Sainte.


Nous exigeons de votre part réparation pour tous les biens de l’Eglise volés, pillés, saccagés ou vandalisés. A cet effet, nous vous annonçons d’ores et déjà que la Commission Episcopale Justice et Paix vous remettra en temps opportun un dossier complet. Tout en reconnaissant les défis auxquels est confronté notre pays, nous vous exhortons à tout mettre en œuvre pour :


1. Garantir la sécurité et la protection de tout citoyen centrafricain,


2. Obtenir le déploiement des forces onusiennes ;


3. Assurer le bon fonctionnement des organes de transition ;


4. Veiller au respect des accords de Libreville (la non-représentativité du Président et des membres du gouvernement aux prochaines élections) ;


5. Apaiser la situation dans le pays en favorisant une cohabitation pacifique et fraternelle entre tous les Centrafricains, quelles que soient leurs convictions politiques et religieuses,
6. Asseoir l’autorité de l’Etat et faire prévaloir le respect des institutions étatiques sur toute l’étendue du territoire,


7. Garantir la justice à toutes les victimes de cette crise ;


8. Faire cesser immédiatement la chasse aux sorcières,


9. Créer une Commission Justice, Vérité et Réconciliation ;


10. Rapatrier sans délai les mercenaires tchadiens et soudanais


11. Procéder à la Démobilisation, au Désarmement et à la Réinsertion (DDR) des combattants centrafricains.

Veuillez agréer, Excellence, l’expression de nos salutations distinguées.


Fait à Bangui, le 23 avril 2013



S. E. Mgr Dieudonné NZAPALAINGA, Archevêque de Bangui



S. E. Mgr Nestor Désiré NONGO AZIAGBIA, Evêque de Bossangoa



S. E. Mgr Cyr Nestor YAPAUPA, Evêque coadjuteur d’Alindao



Ampliation:


1. Premier Ministre
2. Président du Conseil National de Transition
3. Nonce Apostolique en Centrafrique et au Tchad
4. Ambassadeur de France et Haut Représentant de la France en Centrafrique
5. Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique
6. Représentante de la Commission de l’Union Africaine en Centrafrique
7. Médiateur de la CEEAC pour la crise centrafricaine
8. FOMAC

Crimes de la bozizie : Le ministre de la justice instruit le Procureur Général au sujet des crimes de sang et crimes économiques de Bozizé et ses acolytes

$
0
0

 

 

 

MINISTERE DE LA JUSTICE                                 REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 CHARGE DE LA REFORME                                           Unité-Dignité-Travail

JUDICIAIRE                                                                           *******

             ********

CABINET

*******

N°________/MJRJ.13                                           

 

LE MINISTRE DE LA JUSTICE CHARGE     DE LA REFORME JUDICIAIRE, GARDE DES SCEAUX

                                                                      

                                    A

                                                          

 Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel de  -Bangui-

 

 

 

Objet : Crime graves commis sous le règne de l’ex-Président BOZIZE François       

 

 

 

Des  crimes  et  autres graves violations des  droits humains  ont été commis et continuent de l’être  par  l’ex-président François BOZIZE,  les éléments de sa garde rapprochée et certains de ses proches.  

 

Ces  actes qui ont été perpétrés aussi bien à Bangui que dans les provinces, continuent de l'être et se traduisent par :

 

  • des assassinats ;
  • des arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures ;
  • des destructions et incendies des maisons d’habitation ;
  • des enlèvements, exécutions sommaires et extrajudiciaires ;
  • des incitations à la haine et au génocide ;
  • des crimes économiques ;
  • des actes de nature à compromettre la paix publique.

 

 

1.Des assassinats

 

Dès sa prise de pouvoir en Mars 2003, le régime de François BOZIZE a commencé par  s’illustrer par des assassinats ciblés qui sont restés impunis jusqu’à  son renversement  comme peuvent l’attester les cas ci-dessous :

 

  • Le Capitaine KOYANGAO a été abattu au PK 12 à Bangui en 2004 ;
  • Le Lieutenant ASSOMBELE a été assassiné dans son bar à Bangui en 2005;
  • Le Lieutenant MAMADOU NGAÏSSONA Alfred, assassiné en 2005;
  • Le Lieutenant MARZANE Apollinaire a été assassiné, et son corps jeté dans la rivière M’poko en 2006;
  •  
  • Le Sergent-chef  SANZE qui s'était réfugié au Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA) suite à une rixe mortelle avec le Lieutenant YANGO KAPITA, a été livré à la gendarmerie. Il sera torturé, puis exécuté dans les locaux de la Section de Recherches et d'Investigation de la Gendarmerie, et BOZIZE lui-même déclarera plus tard sur les ondes  de la  radio nationale «ce n'est que justice », preuve qu’il a lui-même commandité cet assassinat;
  •  
  • Maître Ignace BANDASSA Avocat  a trouvé la mort suite aux bastonnades des éléments de la Sécurité Présidentielle le 12 Février 2006 à l’Aéroport Bangui-M’poko ;
  •  Les commissaires de Police Daniel SAMA et Hervé SETHE TREPASSE ont été assassinés en 2009 ;
  •  
  • Charles MASSI,   Colonel de l’armée et Ancien Ministre, en désaccord avec le Général François BOZIZE,  a été arrêté au Tchad en 2009 et remis aux autorités centrafricaines qui, sans autre forme de procès, l’ont exécuté ;
  •  
  • Le Lieutenant  HASSAN ALKAL, l’Adjudant KAMIS  et plus d’une dizaine de personnes ont été froidement abattus par le lieutenant DOKABONA au cimetière de N’DRES le 23 Mars 2013 ;

 

  1. Des arrestations, séquestrations,  détentions arbitraires et tortures

 

            Les cas d’arrestation, séquestration, détentions arbitraires et tortures étaient très fréquents :

 

  • Après l’incendie du magasin appartenant à son ami libanais El AKRAS BASSAM, le Général François BOZIZE s’est personnellement déplacé sur les lieux du sinistre avant de passer par le Parquet où il a ordonné le ''charcutage'' de Me Symphorien BALEMBY alors Bâtonnier en exercice de l'Ordre des Avocats, et de Monsieur NDENGOU Jean Daniel, alors Premier Vice Président du Conseil Economique et Social, dénoncés par le commerçant libanais en l’absence de toute enquête judiciaire. Ces derniers étant contraints à l’exil, leurs familles et leurs employés ont été pris en otage et emprisonnés pendant deux ans à la prison militaire de BOSSEMBELE, sur instructions du Général François BOZIZE avant d’être libérés par la Cour de Cassation ;
  •  
  • Une dizaine de douaniers et autres personnes étaient maintenus au Camp de Roux sur instruction de François BOZIZE pendant plusieurs mois en dépit d’une décision définitive de relaxe de la Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel. Ces personnes  n’ont recouvré la liberté qu’à la faveur du renversement du régime de BOZIZE ;
  •  
  • Le capitaine David NGAÏTOUA son pilote d’hélicoptère est devenu son prisonnier personnel depuis le 14 Mai 2012, sans aucune inculpation;
  •  
  • Sous le fallacieux  prétexte  d’atteinte à la sureté de l’Etat certains expatriés ont été arrêtés, dépouillés de leurs biens, avant d’être expulsés manu militari à l’exemple du français COHEN;
  •  
  • Les  douaniers  BESSARANGAÏ Gilbert, HOPO GRENGBO Elie, BANDATIA Alain  et autres ont été arrêtés  à Bouar et déportés à Bossembélé sans aucune procédure par le Commandant  Aimé Vincent BOZIZE alias Papy ;
  •  
  • Des prisons spéciales  ont vu le jour  au Camp militaire le Roux à Bangui et à la garnison militaire de Bossembélé, ville située à 155 kms de Bangui.  Ces deux  prisons n'ont aucune existence légale et judiciaire dans le sens où elles existent en dehors de tout contrôle judiciaire. Elles dépendent directement et uniquement de l'autorité de l’Ex-président  BOZIZE ;
  •  
  • C’est dans  cette prison de BOSSEMBELE  qu’avait été détenu Serge MAGNAN, ancien collaborateur de l’ex-ministre d’Etat aux finances Sylvain NDOUTINGAÏ. Ce dernier avait été enlevé  et séquestré  pendant plusieurs mois sans que ses proches aient des nouvelles de lui au point que son épouse Anita Fernande Nelly née Ndamo étudiante au Sénégal, soit morte de soucis en laissant orphelin un bébé de 5 mois ; 
  • D’autres compatriotes, Serge BIANGA, Crépin MOUSSA, Hassan OUSMAN, Abdel Kani DJIME, Brice Quentin GOUHOUTOU, et plus récemment Abdoulaye SENTENE, Nouhtou, Yaya Idriss, Amadou Tidjiane, Abdoulaye Hamat, Dido Hamat, Chaïbou Abraham, Théophile Malembo, Marcel Nzelou, Onun Egibe, Arthur Humé, Goni Mandja, Junior Ogrembé, Tano Max,  les proches et familles des membres de la coalition  SELEKA et des opposants  étaient également détenus dans cette sinistre prison destinée à recevoir les prisonniers personnels de BOZIZE et de sa famille. Prisonniers personnels, car kidnappés par les militaires à la solde du clan Bozizé, sans aucun motif connu de la justice centrafricaine, ni mandat d'arrêt ;
  •  
  • Aimé Vincent Bozize alias papy, Joseph François Bozize alias Jojo,  Rodrigue Bozize et le capitaine GBANGOUMA arrêtaient, torturaient et séquestraient impunément des dizaines d’innocents à Bangui et en provinces où ils régnaient en maîtres absolus;
  • Son fils Joseph François BOZIZE  avait procéder à l’érection du Centre National de Basket-ball en un lieu de détention où il incarcérait les personnes qui le contrariaient ;
  •  
  • Monsieur Joseph BENDOUNGA, Président d'un parti politique de l'opposition démocratique, le MDREC a été violemment passé à tabac sur ordre du Président de la République, après qu'il eut donné l'ordre à sa garde de l'expulser manu militari de la salle où se trouvaient également des diplomates. Il fut grièvement blessé à la tête ;
  • DEDE SOMBO a été enlevé et torturé au cimetière de N’DRES par Teddy BOZIZE.

 

 

  1. Des destructions et incendies des maisons d’habitation

 

ü  Depuis décembre 2005, les forces gouvernementales, en particulier la Garde Présidentielle, ont été pratiquement les seules responsables de l’incendie de plus de 10.000 habitations dans le nord-ouest de la RCA. Des centaines de villages ont été détruits à travers de vastes étendues du nord-ouest du pays. Les troupes arrivent dans les villages et tirent au hasard sur la population civile, forçant les habitants à fuir avant de réduire en cendres leurs maisons, les pillant parfois au préalable. En décembre 2005, les forces de la GP ont incendié de 500 à 900 maisons dans la région de MARKOUNDA. Dans la région de BATANGAFO-KABO-OUANDAGO-KAGA BANDORO,  il  a été  recensé  2923 habitations incendiées, dont plus de 1000 rien que dans la circonscription de  OUANDAGO. A certains endroits, toutes les maisons de chaque village avaient été incendiées, sans exception.

 

ü  De même, des destructions à grande échelle peuvent être constatées tout autour de la ville de PAOUA, sur  toute la route vers l’est menant à NANA BARYA soit des centaines de kilomètres de villages détruits par les forces de sécurité gouvernementales.

 

ü  Les forces gouvernementales ont commis des violations graves des droits humains, notamment  des incendies d’habitations, lorsqu’elles ont repris le contrôle de villes et de villages fin 2006, ce qui s’est répété en mars 2007.

 

  • Dans le conflit  de l’Eglise Protestante de Kina où le Général François BOZIZE a pris fait et cause pour son frère TOUANGAYE  en faisant arrêter par les éléments de sa Garde Présidentielle des diacres de cette Eglise et en ordonnant l’incendie de leurs maisons en guise de vengeance ;

 

  1. Des exécutions sommaires et extrajudiciaires

 

  • Des informations recueillies, il ressort que 119 exécutions sommaires imputables aux éléments de la garde présidentielle dans le nord-ouest et le nord-est dont 51 au moins commises depuis fin 2005 par une seule et même unité militaire, l’unité de la Garde Présidentielle basée à Bossangoa et commandée à l’époque par le lieutenant Eugène NGAIKOISSE alias « le boucher de Paoua », assisté du Lieutenant Eric Danboy, et du soldat  NGANAWARA, tireur d' armes lourdes qui s'est illustré par des meurtres de femmes et d'enfants abattus à la mitrailleuse sur l'axe Nan-Barya et Bémal en 2005 et 2006.  On estime  que les décès sur lesquels des informations ont été recueillies ne représentent qu’une infime partie des crimes imputables à cette unité ;
  •  
  • Certains militaires ont également perpétré des exécutions sommaires de civils assimilés aux insurgés courant Décembre 2012;
  •  
  • Des squelettes humains ont été découverts dans une fosse à la résidence privée de BOZIZE à Sassara, après sa fuite.

 

5.De l’incitation à la haine et au génocide

     

  • A l’instigation de l’ancien président François BOZIZE, les nommés YAKETE Levy et Stève YAMBETE ont mis en place deux organisations criminelles dénommées (COCORA et COAC) qui ont distribué des armes à la population civile, et ont incité celle-ci à agresser une communauté ciblée ; de même son fils Socrate BOZIZE a distribué des milliers de machettes, don de la Chine aux paysans centrafricains afin de commettre un génocide;  à cet effet, un communiqué de protestation contre l’usage de ces machettes a été publié par l’Ambassade de Chine à Bangui ;
  •  
  • Des appels au crime  courant Janvier 2013 contre certaines personnalités et communautés ciblées ont été lancés sur la voix de la radio nationale par certains griots  du régime (ZAMA Javon Papa, Aurélien Simplice  ZINGHAS, David GBANGA, FLAMINDJI, etc…)  et  lors des meetings organisés  et présidés par le Général François BOZIZE. Ces appels étaient relayés aussi bien par les associations COCORA et COAC déjà citées, que par d'autres associations suscités par l'ancien pouvoir comme le Mouvement Citoyen pour la Défense de la Patrie, en abrégé MCDP, avec Marcel MOKWAPI les anciens ministres Fidèle OGBAMI et Vincent SAKANGA.

 

6.Des crimes économiques

 

Le régime défunt se caractérisait par la prédation des deniers publics :

 

  • Les différents rapports de l’Inspection Générale d’Etat ont mis en évidence des cas de détournement de deniers publics imputables à des proches parents de l’ancien président BOZIZE François. Mais ces préventions sont restées impunies comme le prouve le cas de  la Mairie de la ville de Bangui.
  •  
  • François BOZIZE, ses maîtresses, ses fils et certains de ses proches se sont adjugés des marchés publics qu’ils n’ont pas  réalisés bien que les prix ont été perçus à l’instar du marché de réhabilitation du building administratif et celui de la construction du siège de l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART) par Edouard NGAISSONA,  qui s'est  par ailleurs illustré par le  siphonage du Trésor Public par le biais des faux marchés d'Etat, de surcroit surfacturés. Le préjudice au détriment du Trésor Public qui peut s'estimer à plusieurs en milliards de francs CFA reste à évaluer.
  •  
  • La construction de l’immeuble abritant le Ministère  des Mines a été confié  par un marché de gré à gré par l’ancien Ministre des Mines Sylvain NDOUTINGAI à une entreprise dont ce dernier et son épouse étaient les actionnaires;
  • BOZIZE et ses proches dont Fidèle NGOUANDJIKA se targuent de détenir plusieurs milliards à titre de fortune personnelle sans en justifier l’origine ;
  •  
  • La boulimie du défunt régime s’est également traduite par une opacité dans la passation des contrats miniers et pétroliers, et dans l'octroi des licences d'importation des produits de première nécessité. La même pratique  a fait rage dans le secteur des télécommunications, notamment dans le cadre de l'octroi et de la gestion des licences de téléphonie mobile, et du système de contrôle des appels internationaux dit Gateway.
  •  
  • Des détournements importants dument documentés par des rapports tant des services nationaux de contrôle que par la coopération internationale, ont été opérés dans les régies financières (Trésor Public, Douanes, Impôts, Budget)  et les sociétés du secteur parapublic (Socatel, ART, ENERCA, SODECA, SOCAPS, ARSP, COMIGEM, Fonds Minier, etc.). Ces rapports doivent être désormais exploités et une suite judiciaire donnée.
  •  
  • Les prêts souscrits auprès de l'Inde pour la construction d'une cimenterie et la constitution de la Société Nationale de Transport Urbain (SONATU), avec ses installations techniques d'exploitation, a fait l'objet d'importants détournements. Le préjudice pour l'Etat centrafricain, qui doit rembourser ce prêt alors même que l'investissement prévu n'est pas réalisé, est important et les responsabilités rélles doivent être situées .
  •  
  • D'importantes quantités de diamants et autres pierres précieuses ont été illégalement saisis dans des bureaux d'achat à travers le pays sur ordre de François BOZIZE et de son ancien Ministre des Mines Sylvain NDOUTINGAI courant 2008 et 2009. Le préjudice reste à évaluer ainsi que la destination des valeurs saisies.
  •  
  • Le rapport de l'Inspection Générale des Finances sur les fonds publics alloués à la Commission Electorale Indépendante mise en place fin 2009 pour les élections de janvier  2011, a mis à jour des détournements importants de deniers publics. L'ex-président François BOZIZE, de son propre aveu, a délibérément mis sous le boisseau ce rapport. Il doit être exhumé et mis a la disposition de la justice.  
  •  
  • En violation des lois de la République, François BOZIZE a créé en association avec son ami Armand IANARELLI une société censée lutter contre la fraude douanière, la  SODIF, qui s'est plutôt érigée en administration parallèle des douanes en prélevant illégalement à son profit 33% des produits des saisies en douanes et revendues. De même des pratiques de fraudes à la Taxe à la Valeur Ajoutée ont été pratiquées à large échelle par cette société au profit de la famille BOZIZE.
  •  
  • D'importants détournements de fonds ont été opérés au détriment du Bureau d'Affrètements Routiers Centrafricain (BARC) par l'ancien Ministre Parfait Anicet MBAY, et ont donné lieu à des procédures judicaires dont l'exécution des décisions ont été bloquées par l'ancien président François Bozizé.
  •  
  • De même d'importants détournements de deniers publics ont été opérés sur ordre de l'ancien président François Bozizé dans le cadre de la gestion du Guichet Unique de Douala. Le préjudice exact reste à évaluer.
  •  
  • Des prélèvements importants ont été opérés en toute illégalité par l'ancien président François Bozizé dans les caisses du Trésor Public et des sociétés du secteur para public pour des dépenses injustifiées, en sa qualité de Président du Comité de trésorerie et de  Président du Conseil de surveillance des entreprises et offices du secteur parapublic. Comptable de fait, il doit justifier des dépenses non causées.

 

 

  1. Des actes de nature à compromettre la paix publique

 

  • Depuis la chute de l’ancien régime, des informations concordantes et récurrentes font état des réunions tenues par certains membres du personnel de l’Ambassade de la République Centrafricaine au Cameroun  avec les militaires déserteurs, en particulier NGAIKOUMON  OGUERE,  Pascal KOYAGBELE, Lévy YAKITE, Joachim KOKATE,   Stève TANGOA et autres  qui se sont réfugiés au Cameroun dans le but de mener des actions terroristes ou de déstabilisation de la République Centrafricaine. Des actions de même nature sont entreprises depuis le territoire de la République Démocratique du Congo.
  •  
  •  Leurs complices à Bangui  qui entreprennent des actions de désobéissance civile, déjà identifiés et suivis par les services de renseignements, qui communiquent chaque jour avec eux à l’effet de coordonner les actions de transfert d’argent et  autres moyens  seront bientôt  arrêtés les mains dans le sac ;
  •  

Vu l’ampleur  et la gravité des crimes et violations des droits humains, je vous demande de faire ouvrir immédiatement  une procédure judiciaire par le parquet du Tribunal de Grande Instance de Bangui afin d’en fixer les éléments probatoires ainsi que les différentes responsabilités et de prendre toutes les mesures qui s’imposent.

 

 

                                                           Fait à Bangui, le 30 Avril 2013

 

LE MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX, CHARGE DE LA REFORME JUDICIAIRE

 

 

                                                                              Arsène SENDE.-

Centrafrique : Djotodia promet qu'aucun journaliste ne sera inquiété

$
0
0

 

 

 

 

BANGUI, 03 mai 2013 (AFP) - Le dirigeant centrafricain Michel Djotodia a promis qu'aucun journaliste ne serait inquiété pour ses propos ou ses opinions durant son mandat, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, vendredi à Bangui.

 

"Sous notre mandat, il n'y aura pas de prisonniers d'opinion. Aucun journaliste dans l'exercice de ses fonctions ne sera mis sous les verrous, ni inquiété pour avoir exprimé tel ou tel propos, telle ou telle opinion", a-t-il assuré, lors d'une rencontre avec les journalistes dans le grand hôtel de Bangui où siège actuellement le nouveau pouvoir.

 

"C'est un engagement que nous prenons et que nous entendons faire respecter", a-t-il dit, en promettant que la démocratie en sortirait "renforcée". "L'Etat veillera à la sécurité des acteurs de la presse et créera les conditions d'un environnement sûr et favorable, qui permettront aux journalistes de faire leur travail de manière indépendante et en toute quiétude", a encore assuré M. Djotodia.

 

Lundi, les journalistes centrafricains avaient observé une journée "sans médias", visant à protester contre les pressions, menaces et pillages à l'encontre des médias depuis la prise du pouvoir par la rébellion Séléka le 24 mars à Bangui.

 

Le nouveau dirigeant a par ailleurs exhorté les médias d'Etat et privés "à soutenir les actions du gouvernement, à travers les émissions sur la paix, l'unité nationale, la réconciliation nationale, et la reprise des activités socio-économiques en vue de la reconstruction du pays". Il a également promis des aides à la presse privée dès que les conditions financières du pays se seraient améliorées.

 

"La presse est le quatrième pouvoir en Centrafrique. Ce n'est pas le Conseil national de transition (CNT, organe législatif) qui assoira le pouvoir de la presse. C'est l'organe de régulation (de la presse)", a-t-il ajouté. Un Haut conseil de la communication de transition aura, selon lui, "pour mission, de garantir la liberté d'expression, de veiller à l'accès aux médias publics des citoyens, des syndicats, des partis politiques, en tout temps et lors des campagnes électorales".

 

Le chef rebelle Michel Djotodia s'était autoproclamé président après la prise de Bangui, le 24 mars, par la coalition Séléka et la fuite du président François Bozizé. Puis, le 13 avril, il s'était fait élire chef de l'Etat, par acclamations, lors de la première session du Conseil national de transition formé par toutes les composantes politiques du pays. Il a cependant promis de quitter le pouvoir à la fin d'une période de transition de 18 mois.

Pour la paix en Centrafrique : Appel à manifester à Paris


Centrafrique : Sassou Nguesso réclame un "soutien international vigoureux"

$
0
0

 

 

 

 

BRAZZAVILLE Vendredi 3 mai 2013 | 15:45 UTC (© 2013 AFP) - Le président congolais Denis Sassou Nguesso a ouvert, vendredi à Brazzaville, un sommet régional consacré à la Centrafrique en réclamant un "soutien international vigoureux" pour le processus de transition à Bangui, six semaines après la prise du pouvoir par les rebelles.

 

"La tragédie actuelle (en Centrafrique, ndlr) n'est pas une fatalité. Aujourd'hui, les partenaires multilatéraux sont soucieux d'adopter un plan pour une transition inclusive. Ce processus ne peut aboutir sans un soutien international vigoureux", a déclaré le chef de l'Etat congolais, médiateur de la crise centrafricaine, à l'ouverture du sommet des pays d'Afrique centrale.

 

Le chef rebelle Michel Djotodia s'était autoproclamé président après la prise de Bangui, le 24 mars, par la coalition Séléka et la fuite du président François Bozizé. Puis, le 13 avril, il s'était fait élire chef de l'Etat, par acclamations, lors de la première session du Conseil national de transition formé par toutes les composantes politiques du pays, lui qui était l'unique candidat. Il a cependant promis de quitter le pouvoir à la fin d'une période de transition de 18 mois.

 

Depuis, le nouveau pouvoir peine à remettre en route un appareil de production détruit par les évènements, alors que Bangui reste en proie à l'insécurité et aux pillages, et les fonctionnaires ne perçoivent toujours aucun salaire.

 

Déjà, en avril, le président tchadien, Idriss Déby, avait appelé "les partenaires et pays amis" de la Centrafrique à apporter "leur contribution financière aux organes de la transition", en assurant qu'il n'avait "pas un sou dans sa caisse pour fonctionner".

 

Le Premier ministre du gouvernement de transition, Nicolas Tiangaye, participe à la réunion de Brazzaville qui se tient à huis clos. La plupart des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) y ont dépêché des ministres.

 

Ce sommet vient "mettre en évidence la nécessité de conjuguer nos efforts pour trouver les voies et moyens de sortie de crise (...) Il y a urgence en RCA (Centrafrique) à mettre un terme à la violence, aux viols, à restaurer la paix et la sécurité, remettre l'économie sur les rails", a dit jeudi le commissaire pour la paix et la sécurité de l'Union Africaine (UA), Ramtane Lamamra, qui participe à la réunion, de même que le sous-secrétaire de l'ONU pour les questions politiques, Taye-Brook Zerihoun.

 

Faire cesser "les souffrances inutiles"

 

Le chef de l'Etat sud-africain Jacob Zuma, seul président étranger présent au sommet au côté de M. Sassou Nguesso, a invité les hauts responsables centrafricains à "tout mettre en oeuvre pour que cessent les souffrances inutiles que subissent les populations".

 

L'Afrique du Sud avait déployé, dans le cadre d'un accord de défense aux contours obscurs, des soldats en Centrafrique pour défendre le régime de François Bozizé. Quatorze militaires sud-africains avaient trouvé la mort dans des combats contre les rebelles.

 

Il devrait notamment être question de la situation sécuritaire et de l'accompagnement financier de la Centrafrique, l'un des pays plus pauvres de la planète malgré la richesse de son sous-sol (uranium, diamants, or, pétrole...) encore inexploitée.

 

Convaincre pays voisins et bailleurs de fonds occidentaux de redonner de l'argent à ce pays qui va de crise en crise, alors que la situation économique mondiale n'est pas favorable, "ne sera pas facile", soulignait récemment un diplomate.

 

La Centrafrique sollicite par ailleurs le déploiement de 2.000 soldats pour rétablir l'ordre, alors qu'à la mi-avril à Bangui, une vingtaine de personnes étaient mortes dans les violences. Les dirigeants d'Afrique centrale avaient promis, en avril, de quadrupler les effectifs de la Fomac (force multinationale de l'Afrique centrale) en Centrafrique mais le calendrier de déploiement n'a pas été fixé.

 

Par ailleurs, le président sud-africain a jugé "très préoccupante" la tentative de déstabilisation du pouvoir mercredi au Tchad, "juste de l'autre côté de la frontière". Au moins trois personnes ont été tuées à N'Djamena quand les forces de l'ordre sont intervenues pour déjouer un présumé "complot" contre le régime d'Idriss Déby.

CENTRAFRIQUE : CAIN TUA ABEL par Adolphe Pakoua

$
0
0

 

 

 

 

 

Un adage de « nos cousins » Français avise quiconque du fait que celui qui « sème le vent récolte la tempête ».

 

Si d'une part un grand nombre d'hommes instruits de CENTRAFRIQUE ont contribué, comme beaucoup s'accordent à le dire, à la catastrophe que traverse le pays en ces moments douloureux, en étant corps et âme liés à des politiques désastreuses qui ont conduit le pays dans l'abîme, il convient de souligner d'autre part que la participation extérieure du chef de l’État du Tchad , a été d'un appui déterminant dans la réussite des coups d’État de mars 2003 et de mars 2013 dernier.

 

Cette promptitude à intervenir dans les changements de régime en CENTRAFRIQUE, qui semble être l'une des qualités premières du chef d’État tchadien, doit interpeller la clairvoyance de l'élite intellectuelle et politique du CENTRAFRIQUE.

 

En aidant BOZIZE à s'emparer du pouvoir à BANGUI, on a aujourd'hui les résultats de la politique que le Président du Tchad a soutenue à bouts de bras.

 

En apportant un soutien massif et stratégique aux rebelles à la politique de BOZIZE, on n'a pas attendu longtemps pour voir ces derniers passer à l'action, en faisant souffler sur le pays un ouragan de pillages, de viols et de massacres que les chefs de ces rebelles, aujourd'hui lavés de cette étiquette parce que le vent du pouvoir est passé dans leur camp, n'ont pas l'autorité nécessaire pour calmer les exactions de leurs poulains.

 

Aujourd'hui le chef de l’État du Tchad doit, avec l'aide de ses pairs de la sous région, faire des pieds et des mains pour tenter d'éteindre le feu qu'il a contribué à allumer. Ce n'est donc pas pour rien que de multiples réunions sont tenues de manière rapprochée çà et là à LIBREVILLE, NDJAMENA et BRAZZAVILLE, pour lancer des appels au secours du CENTRAFRIQUE, appels que la communauté internationale a beaucoup de mal à entendre, vu l'état des difficultés économiques que connaissent les pays occidentaux.

 

Ainsi, le CENTRAFRIQUE est devenu cette espèce de ballon crevé dans lequel les joueurs donnent des coups de pied, pour le faire rouler, pour ne pas dire le faire rebondir. L'expression peut prêter à sourire, mais le drame que vit le peuple centrafricain ces jours-ci, ne permet pas la plaisanterie. L'image du ballon crevé ne traduit que les difficultés très énormes dans lesquelles le pays est plongé.

 

Et vu la stratégie qui est en train de se mettre en place avec l'appui du pouvoir tchadien, on est en mesure de croire que le pire est à venir. La Congo-démocratisation du CENTRAFRIQUE est en marche, avec comme corollaires la non maîtrise de l'exploitation des ressources du pays par le pouvoir central, la main-mise des forces extérieures sur l'appareil d’État.

 

Ce n'est donc pas surprenant si l'on peut voir des « officiers » rebelles non centrafricains occupés des postes de responsabilité aussi bien dans l'armée que dans l'administration, des civils qui ne sont ni centrafricains, ni congolais, ni camerounais, ni gabonais chercher à rentrer en CENTRAFRIQUE pour se prétendre centrafricains et postuler à des postes de responsabilité, voir devenir un jour Président de ce pays. Des rumeurs, puisque nous considérons cela comme telles, courent, qui font état d'une concurrence farouche entre l'homme fort de BANGUI et un officier tchadien qui serait soutenu par le Président Tchadien pour savoir qui des deux doit ou devra gouverner le pays.

 

En tous cas, la question qui se pose est celle de savoir s'il n'y a plus de vrais centrafricains dans ce pays. Peut-on imaginer un instant qu'on largue un CENTRAFRICAIN au CAMEROUN pour en faire le chef de l’Etat ? Est-il admissible qu'on débarque un TCHADIEN au CONGO pour en faire le chef de l’État congolais ? Les TCHADIENS seraient-ils heureux qu'on leur parachute un CONGOLAIS comme Président de la République ? Et les GABONAIS ? Applaudiraient-ils comme un seul homme un CAMEROUNAIS qu'on imposerait à la tête du GABON ? La réponse est évidemment NON.

 

Nous sommes tous africains. Nous sommes tous d'Afrique Centrale. Nous sommes tous frères. Il y a des choses que nous pouvons accepter entre nous, et d'autres qui sont et qui seraient inadmissibles, exactement comme dans un couple, une famille.

 

De grâce, les hommes politiques ne doivent pas se livrer à ce jeu de massacres et de division. Les peuples africains ont tant souffert pour qu'encore ce soient les fils mêmes de cette Afrique qui arment leurs propres frères pour tuer et violer d'autres frères et d'autres sœurs. Que nous ont appris les images du Biafra ou de la Côte d'Ivoire? Qu'avons-nous tiré comme leçons de la Somalie, du Soudan et du Rwanda ? Que faire pour éviter que cela se reproduise ailleurs sur le continent ?

 

Le CENTRAFRIQUE est au bord du gouffre. Ceux qui ont participé et qui participent à son enlisement doivent prendre un instant leur tête entre leurs mains pour revenir à la raison.

 

Si le CENTRAFRIQUE s'effondre aujourd'hui, ce ne sera pas la fin d'un cycle.

 

Adolphe PAKOUA

Centrafrique : la feuille de route de la transition validée par les pays de la sous-région

$
0
0

 

 

 

 

RFI  samedi 04 mai 2013 à 09:15

 

 

Les Etats d'Afrique centrale étaient encore au chevet de la Centrafrique, ce vendredi 3 mai. Au terme d'un sommet auquel a participé le président sud-africain Jacob Zuma, ils ont plaidé pour la création d'un fonds spécial pour permettre le « financement de la préparation et le déroulement des opérations électorales » prévues après la période de transition de 18 mois. L'arrivée de renforts pour la Fomac, la Force des Etats d'Afrique centrale, dont le quadruplement a été annoncé à Ndjamena le mois dernier, est prévue pour la fin mai.

 

Pour un tour de force, c’en est un. Les autorités de transition poussent d’ailleurs un ouf de soulagement : la feuille de route d’Etat et de la transition, qu’exigeait la communauté internationale et qu’a présentée Nicolas Tiangaye, a été validée.

 

Mieux, il y a eu plus que des promesses d’argent. Un fonds spécial a été mis en place, et, cerise sur le gâteau, il est déjà alimenté à hauteur de cinq milliards de francs CFA par Brazzaville, qui en devient ainsi le premier contributeur. Et d’autres pays ont immédiatement suivi : République démocratique du Congo, Tchad et Gabon.

 

« Cela n’a rien d’une conférence de donateurs », confie un diplomate, qui se réjouit que ce soient les pays de la sous-région qui les premiers, alimentent ce fonds. Mais le document intitulé « Appel de Brazzaville », invite également les autres pays africains ainsi que les partenaires internationaux, à apporter leur contribution généreuse.

 

Autre défi : la sécurité. Les 2 000 hommes promis pour appuyer la Fomac seront déployés avant la fin de ce mois à Bangui et resteront les dix-huit mois de la transition. Coût de l’opération : 47 milliards de francs CFA qui restent à trouver.

 

 

 

 

Centrafrique : sommet extraordinaire de la CEEAC

 

 

http://www.aps.dz 

 

 

BRAZZAVILLE (APS) vendredi 3 mai 2013 12 : 12 - Un sommet extraordinaire sur la crise en Centrafrique, tenu depuis jeudi à Brazzaville par les pays d’Afrique centrale, se poursuivait vendredi dans l’espoir de trouver des solutions pour le pays où le nouveau pouvoir peine à rétablir la sécurité.

 

Le président congolais Denis Sassou Nguesso - médiateur de la crise- préside cette première réunion régionale de suivi (de deux jours), qui se déroule dans l’enceinte du ministère des Affaires étrangères, selon la télévision congolaise.

 

Les ministres des Affaires étrangères du Tchad, du Gabon, du Rwanda et le ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo avaient auparavant annoncé leur participation.

 

Réunis depuis jeudi, seul deux chefs d’Etat assistent aux discussions, M. Nguesso, et son homologue sud-africain Jacob Zuma, alors que les autres pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) ont dépêché des ministres pour cette réunion de suivi du sommet de N’Djamena du 18 avril dernier.

 

Aucun ordre du jour des réunions n’a été dévoilé. Cependant, lorsque le principe de la réunion de suivi avait été décidé le 18 avril - au cours d’un sommet des présidents d’Afrique centrale dans la capitale du Tchad - il était question, sans plus de précision, d’aider la transition.

 

Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye explique ne pas être venu à Brazzaville pour faire des demandes spécifiques. Une mission de l’Union africaine et de la CEEAC, est à Bangui pour évaluer l’ensemble des besoins, mais pour mettre en oeuvre un plan commun conçu avec tous les partenaires étrangers.

 

Pour rétablir la sécurité, la priorité numéro 1, les autorités centrafricaines comptent sur un renforcement en urgence de la force d’Afrique centrale, la Fomac.

 

Le principe d’un passage des effectifs à 2 000 hommes a été acté à Ndjamena, mais reste à déterminer leur mandat, le poids de chaque contingent, le coût de cette nouvelle mission et trouver des financiers.

RCA: "un fonds" pour mettre fin à la crise

$
0
0

 

 

 

 

http://www.bbc.co.uk   4 mai, 2013 - 04:59 GMT

 

 

Les Etats d'Afrique centrale ont plaidé pour la création d'un fonds spécial consacré au processus de transition en Centrafrique, où la situation s'est aggravée depuis l'arrivée au pouvoir des rebelles de la coalition Séléka.

 

Ce fonds devrait permettre le "financement de la préparation et le déroulement des opérations électorales" prévues après la période de transition de 18 mois.

 

L’appel pour la mise sur pied de ce fonds a été fait au cours de la réunion inaugurale du groupe international de contact sur la République centrafricaine qui s’est tenue à Brazzaville.

 

Elle a réuni le président sud-africain Jacob Zuma, Denis Sassou N'Guesso du Congo, et le Premier ministre de la République centrafricaine Nicolas Tiangaye, ainsi que des ministres des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale.

 

Le Groupe de contact international s'est par ailleurs dit préoccupé par la dégradation continue de la situation politique et sécuritaire.

 

A ce propos, il a mis en garde les auteurs, commanditaires et complices des exactions et autres violations des droits de l’homme en Centrafrique.

 

A la clôture des travaux, le président Sassou Nguesso a déclaré qu’ils allaient ensemble mobiliser toutes les forces pour aider la RCA à sortir de l’impasse dans laquelle elle semble engluée.

Centrafrique : Bozizé visé par une enquête pour violations des droits de l'Homme

$
0
0

 

 

 

 

BANGUI (AFP) - Le parquet de Bangui a ouvert une enquête sur les violations des droits de l'Homme commises par le président déchu François Bozizé et ses proches durant son régime et après le coup d'Etat qui l'a renversé le 24 mars, a annoncé le ministre de la Justice Arsène Sendé à la radio nationale samedi.

 

"J'ai donné des instructions au procureur général près la Cour d'appel de Bangui, parce que des crimes et autres graves violations des droits humains ont été commis, et continuent de l'être, par l'ex-président François Bozizé, les éléments de sa garde rapprochée et certains de ses proches", a déclaré M. Sendé.

 

Le ministre a évoqué "des assassinats, des arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures, des destructions et incendies des maisons d'habitation, des enlèvements, exécutions sommaires et extra-judiciaires, l'incitation à la haine et au génocide, les crimes économiques, et des actes de nature à compromettre la paix civile".

 

Parmi les cas d'assassinats, le ministre a cité ceux de 119 personnes qui auraient été exécutées sommairement par la garde rapprochée de François Bozizé, menée par le capitaine Eugène Ngaïkoisset surnommé "le boucher de Paoua (ville du nord-ouest)".

 

Il a également évoqué la disparition en 2010 du colonel Charles Massi, ancien ministre et chef de la rébellion centrafricaine Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Il a été "arrêté en début 2010 au Tchad et remis aux autorités centrafricaines, puis exécuté par la garde rapprochée du président Bozizé", a déclaré le ministre.

 

Selon lui, une dizaine de personnes, supposées appartenir à la coalition Séléka - rébellion qui a pris le pouvoir et renversé le président Bozizé - ou être proches de ses dirigeants, ont également été exécutées le 23 mars (la veille de la prise de Bangui) par un officier de la garde rapprochée de François Bozizé au cimetière de Ndrès, dans le nord-est de la capitale.

 

L'ancien président Bozizé, 66 ans, lui-même arrivé au pouvoir par les armes en 2003, avait été élu président en 2005 et réélu en 2011 au terme d'un scrutin très critiqué par l'opposition. Après l'entrée des rebelles dans Bangui fin mars, il s'est réfugié au Cameroun.

 

 

 

NDLR : Il est clair que depuis le 24 mars 2013 date de sa fuite précipitée du pouvoir et du pays, François Bozizé Yangouvonda est redevenu un citoyen centrafricain lambda susceptible d’être poursuivi devant les tribunaux centrafricains et internationaux pour tous les crimes qu’il a été amené à commettre avant, pendant et après l’exercice de son pouvoir dictatorial et sanguinaire au cours duquel il a tellement tenu le peuple centrafricain sous sa terreur qu’aucune famille de ses nombreuses victimes à l’intérieur du pays n’a osé porté plainte en justice contre lui et ses multiples bras armés qui ne faisaient qu’exécuter ses ordres. A présent qu’il n’est plus aux commandes, toutes ses victimes n’ont donc plus rien à craindre et doivent immédiatement saisir la justice pour que cesse l’insupportable et inqualifiable impunité dont il a joui jusqu’ici ainsi que ses complices et autres assassins bien connus, actuellement en cavale avec lui.

Droit de réponse de Jules Yanganda à propos d'une tribune sur les médias en RCA

$
0
0

 

 

DROIT DE REPONSE AU DIRECTEUR DE PUBLICATION DE CENTRAFRIQUE-PRESSE

 

A la suite du tract intitulé  « Coup de gueule d’un indigné centrafricain des médias » et sous-titré « Les honteuses et ridicules manœuvres de M. MAKA GBOSSOKOTTO et des journalistes pro-Bozizé pour envahir le Conseil National de Transition (CNT) » publié le 02 mai 2013 dans vos colonnes.

 

Le contenue de cet écrit signé par un certain « indigné du paysage médiatique centrafricain » est manifestement contraire à la vérité. Bien plus, l’auteur de ce tract qui s’invente un pseudonyme s’est permis de dire des choses qui portent gravement atteinte à la réputation des personnalités élues par leurs pairs pour représenter les médias tant publics que privés au sein du Conseil National de Transition (CNT).

 

JE REVIENS SUR LE PARAGRAPHE  ME CONCERNANT :  

 

« Jules YANGANDA, ancien rédacteur au journal L’Hirondelle, exclu pour incompétence et très mauvaise moralité. Entré par effraction au secrétariat général de la Fédération nationale de la Croix-Rouge centrafricaine où il avait occupé le poste de Chargé de Communication, son passé l’a vite rattrapé : il a été limogé après quelques mois seulement pour «incompétence notoire et moralité exécrable», selon les termes du secrétaire général de l’institution, l’ancien ministre Yomba-Eyamo, puis remplacé par une femme. Il avait sorti un éphémère canard, L’Etoile, en 2010, qui a très vite disparu comme l’étoile filante. Grand escroc et séducteur, il a réussi à se faire passer pour un expert en communication alors qu’il ne l’est pas (des doutes subsistent même sur son baccalauréat qui a tout l’air d’être son meilleur diplôme) et a pu décrocher, grâce à des relations louches, le poste de Chargé de communication à la SODECA, la société nationale de distribution d’eau. Il n’est donc pas de la presse privée et on comprend la colère  des vrais journalistes du privé contre MAKA GBOSSOKOTTO et sa bande de bozizistes. Il est l’un des indics de son frère aîné de préfecture, l’ancien ministre d’Etat Parfait-Anicet Mbay ».

 

Ces accusations et qualificatifs rappellent de ma part des observations ci-après :

 

1- Ancien rédacteur au journal L’Hirondelle, exclu pour incompétence et très mauvaise moralité

 

J’ai occupé le poste de rédacteur en chef (le plus jeune des rédacteurs en chef des grands quotidiens de l’époque) de L’Hirondelle entre 2003 et 2008. J’ai volontairement démissionné de ce poste en août 2008 pour celui de ‘’Chef de Département Communication, Documentation et Reporting’’ de la Croix-Rouge Centrafricaine (CRCA). Je n’ai pas été « exclu pour incompétence et très mauvaise moralité » par le Directeur de Publication de L’Hirondelle, Jude ZOSSE, avec qui j’entretiens toujours de très bonnes relations et qui a beaucoup d’admiration pour ma personne. Mes anciens collaborateurs, que sont tous mes aînés, Sylvestre KROCK (l’actuel Rédacteur en Chef de L’Hirondelle), Raphaël KAKPEGNEN (Philosophe et l’actuel Chef de Département des Sciences de l’Education de l’Université de Bangui), Patrick MAMADOU (Journaliste à l’ACAP) etc. peuvent en témoigner. A moins que cet « indigné centrafricain des médias » me définisse ce qu’il entend par « incompétence » et « mauvaise moralité » et produise les preuves de ces allégations.

 

Pour votre information, je suis présentement président du Collectif des enseignants intégrables du supérieur. J’ai mené, avec mes collègues, la lutte qui ayant abouti au paiement des frais des vacations aux ayants droit que sont les ‘’vacataires purs et durs’’. Le Collectif, sous ma houlette, est aujourd’hui en pleine négociation avec les nouvelles autorités du pays pour l’intégration, dans la Fonction publique, de ces enseignants supérieurs dont la plupart éprouvent de sérieuses difficultés financières. Un homme « escroc » et « incompétent » peut-il dirigé une telle organisation (Collectif)  composée des Docteurs, des grands intellectuels, qui lui font confiance et le respectent ?

 

2- Entré par effraction au Secrétariat général de la Fédération nationale de la Croix-Rouge centrafricaine

 

Je fus recruté, le 18 août 2008, par la Croix-Rouge Centrafricaine parmi huit (08) candidats. Le test a été organisé en présence de Dr GBAGBA, du Secrétaire Général de la CRCA, Albert YOMBA-EYAMO, etc. Je faisais partie des diplômés qui ont quitté la CRCA pour des problèmes internes. Pour mémoire, mon prédécesseur, Kevin PANINGNA, n’a fait que 5 mois à la CRCA ; mon successeur, Gabriel MAKAYA  (et non une femme) a quitté la Croix-Rouge Centrafricaine deux mois seulement après son recrutement, etc. Et pourquoi ce complément : « remplacé par une femme » ? Le quotient intellectuel de la femme est-il inférieur à celui de l’homme ? Quelle erreur scientifique ? Dans quel document cet « indigné du paysage médiatique centrafricain » a-t-il tiré ces termes «incompétence notoire et moralité exécrable» qu’il prête volontiers au Secrétaire Général de la CRCA ?

 

3- Grand escroc et séducteur, il a réussi à se faire passer pour un expert en communication alors qu’il ne l’est pas

 

Cet « indigné centrafricain des médias » a-t-il une seule preuve de cette escroquerie ?

 

Pour votre gouverne, je suis enseignant chercheur au Département des Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) où je dispense des cours de journalisme et de la sociologie politique. Je fus consultant auprès de l’Institut Panos Paris et correspondant des grandes Agences de presse internationales dont Syfia International (2003 - 2007). J’ai publié de nombreux articles dont la plupart ont été repris par Centrafrique-presse et plusieurs médias internationaux. J’ai réalisé de nombreuses consultations auprès des Agences des Nations dans le cadre de la communication et de la recherche appliquée au développement.

 

4. Des doutes subsistent même sur son baccalauréat qui a tout l’air d’être son meilleur diplôme

 

J’ai décroché mon Baccalauréat au lycée de Bimbo en 1995 (deuxième de ma promotion et à l’époque Secrétaire Général de l’Association des Elèves du Lycée de Bimbo ‘’ASELBI’’). J’ai eu ma maîtrise en sociologie à l’Université de Bangui en 2001 et mon DEA en sociologie politique à l’Université de Yaoundé I en 2007.  Le Master II en communication en 2011.  Je suis, présentement, en master I à l’Institut Supérieur de Recherche Appliquée en Evangélisation et de Leadership (ISRAEL) à Bangui.

 

Tous mes collègues et connaissances qui sont dans l’Administration publique, à l’Université de Bangui, dans les organismes internationaux, etc. trouveraient de ridicule le contenu de ce tract signé par cet « indigné du paysage médiatique centrafricain ».

 

5. (…) décrocher, grâce à des relations louches, le poste de Chargé de communication à la SODECA

 

Comme à l’accoutumée, je fus recruté pour le compte de la SODECA à l’issue d’un test et non « grâce à des relations louches ». Le test a été organisé par une Institution très respectée du pays et selon les critères objectifs. Pour preuve, les autres candidats n’ont pas contesté mon choix.

 

6- Il est l’un des indics de son frère aîné de préfecture, l’ancien ministre d’Etat Parfait-Anicet Mbay

 

L’« indigné centrafricain des médias » verse, une fois de plus, dans la calomnie. Je n’ai jamais exercé comme agent de renseignement, un métier qui ne reflète pas ma posture intellectuelle. Pour ce qui est de l’amalgame entre mon appartenance ethnique et celle de l’ancien ministre d’Etat Parfait-Anicet Mbay, je suis persuadé qu’il provient de mon nom, YANGANDA.  Tel un commun de mortel centrafricain, l’« indigné centrafricain des médias » prend pour YAKOMA tous les noms qui ont pour l’initial ‘’YA’’; YANGANDA serait YAKOMA donc proche de MBAY ! Ignorance ! Je suis Banda de Grimari. Je ne me suis jamais familiarisé avec cet ancien Ministre d’Etat. Ce dernier serait bien surpris d’apprendre qu’il a un ‘’petit frère’’ et ‘’indic’’ du nom YANGANDA.

 

ANALYSE / CONSEILS

 

Après ce travail de déconstruction, que reste-t-il du contenu de ce tract ? Rien. Comme vous le constater M. le Directeur de Publication de Centrafrique-presse, cet écrit diffamatoire n’est qu’un tissu de mensonges. La particularité de cet « indigné centrafricain des médias », c’est de changer le blanc en noir, de prendre pour faux ce qui est juste ou vice versa.

 

Les erreurs de jugement contenues dans ce tract sont d’autant plus terribles et horribles qu’elles visent à travestir la réalité, à dégrader l’image de certaines personnalités, à susciter la haine tribale et des violences politiques. Je me demande : un homme sérieux peut-il se cacher derrière un pseudonyme pour s’exprimer de cette manière dans l’espace public ? Un homme des médias éclairé  peu-t-il marcher sur code de déontologie de la profession pour s’attaquer, sans vergogne, aux membres de sa corporation ?

 

En jouant sur la fibre ethnico-partisane et en qualifiant les autres des « indics » des barons de l’ancien régime, des « activistes des milices de COKORA », « des Bozézistes », etc. en cette période sensible que traverse notre pays, l’auteur de ce tract n’a qu’un seul objectif : pousser les nouvelles autorités de Bangui à disqualifier voire éliminer, physiquement, Maka Gbossokoto et les personnalités élues démocratiquement par leurs pairs.

 

La démarche de cet ‘’indigné centrafricain des médias’’ est très classique en politique. Elle participe de la ‘’politique du ventre’’ décrite par Jean-François Bayard (L’Etat en Afrique : la politique du ventre). Il s’agit de cette lutte machiavélique consistant essentiellement à user des tous les moyens, même les plus lugubres, pour bâtir sa réputation et asseoir son prestige et son autorité aux dépens des autres.  

 

La saisie de l’intelligibilité de ce tract passe également par la compréhension du phénomène des rumeurs en politique ; les rumeurs, ces pratiques officieuses qui se manifestent à travers la désinformation et qui s’opposent au bien dire et aux  conventions des bonnes mœurs.

 

Décidemment et comme le remarque le peuple ces derniers temps, le mal de notre pays trouve son origine dans le comportement de ces intellectuels centrafricains immoraux qui se laissent toujours dominer par leurs passions. Car lorsque les passions humaines ne s'arrêtent pas devant une puissance morale qu'elles respectent, c’est la loi du plus fort qui règne et « l’état de guerre est nécessairement chronique » (Emile Durkheim (1893). De la division du travail social).  

Pour conclure ce droit de réponse, je vous dis M. le Directeur de Publication, que  je ne me retrouve pas dans l’image que me colle cet « indigné centrafricain des médias ». Son tract  relève du domaine des histoires inventées. Centrafrique-presse qui bénéficie ces derniers temps d’une certaines notoriété au sein de l’opinion nationale, ferait mieux d’exploiter cette caution pour vendre l’image du pays et réconcilier les Centrafricains au lieu de publier des tracts qui risquent d’impacter sa réputation, chèrement acquise. 

 

De ces différentes démonstrations, vous pouvez constater avec moi que cet « indigné centrafricain des médias » ne connait pas Jules YANGANDA. Mieux, il n’a qu’une connaissance erronée de cette personnalité. Jules YANGANDA est issu d’une famille modeste. Il a réussi à construire sa trajectoire et sa personnalité sur la rigueur, le respect des autres, le travail et le sérieux.

 

Comme il s’agit peut-être pour l’auteur de ce tract de prêcher le faux pour savoir le vrai, voilà les vraies informations que je tiens à mettre à la disposition de l’opinion nationale que cet ‘’indigné’’ tente d’infantiliser.

 

Veuillez croire, M. le Directeur de Publication, en l’assurance de ma parfaite considération.

 

         Fait à Bangui, le 05 mai 2013

 

                                                                    Jules YANGANDA,

         Enseignant chercheur et expert en communication

         Doctorant en sociologie politique ;

         Doctorant en communication. Option : journalisme.

         Tel (00236) 75031479

         Email : yangandaj@yahoo.fr

 

 
 

RCA : enquête ouverte contre l'ex-président François Bozizé pour violation des droits de l'homme

$
0
0

 

 


 

 

RFI  dimanche 05 mai 2013 à 01:43

 

Le parquet de Bangui vient d'ouvrir une enquête pour violation des droits de l'homme à l'encontre de l'ancien président centrafricain François Bozizé, renversé le 24 mars par les ex-rebelles de la Seleka. C'est ce qu'a indiqué le ministre centrafricain de la Justice, Arsène Sendé.

 

« J'ai donné des instructions au procureur général près la Cour d'appel de Bangui, parce que des crimes et autres graves violations des droits humains ont été commis, et continuent de l'être, par l'ex-président François Bozizé, les éléments de sa garde rapprochée et certains de ses proches », a déclaré le ministre de la Justice Arsène Sendé.

 

Pour justifier cette procédure, le ministre centrafricain de la Justice a évoqué « des assassinats, des arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures, des destructions et incendies des maisons d'habitation, des enlèvements, exécutions sommaires et extrajudiciaires, l'incitation à la haine et au génocide, les crimes économiques, et des actes de nature à compromettre la paix civile ».

 

Il a également accusé la garde rapprochée de François Bozizé, dirigée par Eugène Ngaïkosset, d’avoir commis 119 assassinats. Garde rapprochée de l’ancien président que le ministre de la Justice a également accusé d’avoir tué une dizaine de personnes pour leur appartenance supposée à la Seleka, le 23 mars dernier, veille de la prise de Bangui par la coalition d’ex-rebelles.

 

Le cas de Charles Massi évoqué

 

Arsène Sendé accuse également la garde rapprochée de François Bozizé de la mort du colonel Charles Massi, chef de la Convention des patriotes pour la justice et la paix, qui a été « arrêté en début 2010 au Tchad et remis aux autorités centrafricaines, puis exécuté par la garde rapprochée du président Bozizé », a affirmé le ministre de la Justice.

 

 

Il y a deux semaines, le nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia avait accusé les partisans de François Bozizé de vouloir « une guerre civile » et d’avoir tué des éléments de la Seleka.

 

Depuis le coup d'Etat du 24 mars, la Seleka peine à rétablir l’ordre dans « Bangui la coquette ». Pillages, exactions, les habitants vivent toujours dans la peur.

 

Interviewé le 6 avril par RFI, alors qu'il avait trouvé refuge à Yaoundé, l'ex-président centrafricain accusait alors le Tchad d'avoir orchestré le coup d'Etat, et exigeait d'être rétabli dans ses fonctions. Il réclamait également des élections dans les plus brefs délais.

 

Lévy Yakété   Porte-parole du président déchu François Bozizé

 

« Le président Bozizé est serein, il considère cette plainte comme un non-événement ».

 


Le Développement Durable en RCA : Etat des lieux de la Maison Centrafrique (2/3) Par Christian Dominique DARLAN

$
0
0

 

 

 

 

A la fin des années 80, on ne pouvait que constater l’échec des tentatives de développement dans la quasi-totalité des pays de l’Afrique du sud du Sahara, dont la Centrafrique. – La plupart des rentrées financières de ces pays sont basées sur des cultures dites de rentes : - café, coton, banane, cacao, arachide, etc.…

.

Des plans de développement avaient été élaborés dans la plupart des Etats au cours des années 60 et 70. Certains n’avaient guère été plus que des incantations. D’autres avaient connu une mise en œuvre au moins partielle et avaient permis des avancées dans un certain cas importantes, mais ils s’étaient avérés impuissants à enrayer la crise provoquée notamment par la baisse durable des prix des matières premières exportées par le continent africain. Quand au programme d’ajustement structurel, conçus pour établir les équilibres financiers engendrés par la crise et créer les conditions d’une croissance durable, ils n’avaient que très partiellement atteint leurs objectifs. S’ils avaient bien contribué à réduire les déséquilibres, ils n’avaient manifestement pas entraîné la croissance soutenue attendue.

 

On pouvait constater aussi que les nombreuses tentatives de promouvoir le développement au niveau des régions ou au niveau du continent, notamment le plan d’action de Lagos pour le développement économique de l’Afrique élaboré en 1980 et sur lequel beaucoup d’Africains avaient fondé de grands espoirs, n’avaient pas non plus donné les résultats escomptés.

 

Il est admis aujourd’hui que le développement de l’Afrique et particulièrement celui de la Centrafrique ne serait pas seulement le fruit de mesures purement économiques comme on semblait l’avoir cru dans le passé, que de bonnes politiques économiques étaient certes nécessaires, mais que des changements dans les comportements et dans les structures sociales, culturelles et politiques devaient leurs être associés. Et il est aussi admis que ces changements n’adviendraient pas sans une vision de l’avenir largement partagée par les populations concernées. – Et pour que ces populations y adhèrent, il faut qu’ils y voient un intérêt, une espérance, une solution réelle à la misère.

 

Le véritable Tiers Monde se trouve chez les mono-exportateurs de matières premières non énergétiques telle que la République Centrafricaine. Notre pays s’est placé sur des marchés peu porteurs et les termes de leurs échanges ont tendance à se dégrader. Nous nous sommes fait piéger par l’exportation de matières premières ou de produits agricoles.

 

Chacun sait que les sociétés africaines sont en plein mutation, que le monde dans lequel elles sont plongées change lui aussi très vite et que les interférences entre toutes les parties du monde sont de plus en plus nombreuses. Aujourd’hui plus que jamais, se remettre sur le métier de la réflexion sur le long terme pour prendre en compte ces changements, pour tirer parti aussi des progrès accompli dans les méthodes d’investigation de l’avenir, est une nécessité pour ne pas dire obligation. - Et, s’il existe une volonté réelle de construire un avenir commun, alors une réflexion prospective peut contribuer à s’interroger ensemble sur le contenu de cet avenir commun et sur les meilleurs moyens de la construire, d’où mon étude prospective, (Voir aussi texte suivant) ici en partie publiée, sur l’amorçage d’un développement durable, équitable et solidaire à l’horizon 2025/2030 en République Centrafricaine.

 

On ne peut pas dire, honnêtement, que nous sommes  « en voie de développement » ; le centrafricain qui croit à cela est peut être extrêmement dangereux  pour le pays, car il a atteint un tel degré d’amnésie, de cécité à l’égard de ses besoins criants, qu’il ne faudrait rien moins que réhabiliter la notion de sous-développement pour lui remettre les pupilles en face des orbites. Cher Compatriote, je t’autorise à utiliser cet article et tous les autres que je publierai comme support afin de faire passer le message. – Si tongana kékéréké, mbénizo a ga a tènè na môn : « La Centrafrique est en voie de développement » ; dô séssé na lo ; yoro mabôko na lè ti lo ; na tènè na lo : « vênè, so vênè, so kota vênè la. – Sigui na mbéti so, na mo dikô na lo ni. Na poko ni, sara photocopie ni, mouna lo titènè lo goué lo gbou litilo na ndouni ». - Il serait, en effet, salutaire de faire coïncider enfin les mots et les choses, de redonner à la situation centrafricaine son exacte dimension, d’éliminer une fois pour toutes, les possibilités de leurre. La République Centrafricaine, on le sait, n’est pas en voie de développement, loin s’en faut. Mais le pouvoir des mots est tel que la notion de « pays en voie de développement » encourage la répétition d’attitudes, de décisions, de comportements sans rapport aucun avec ce que l’indiscutable réalité commande de faire.

 

Le centrafricain de la Diaspora sait aujourd’hui que la vie « en métropole » n’est pas facile, et resterait volontiers au pays si les opportunités d’emploi ne s’étaient singulièrement réduites. Du coup, on rêve donc d’aller crapahuter ailleurs, faute de trouver à s’employer chez soi ou dans un pays voisin : les politiques africaines « d’africanisation » ne sont-elles pas les meilleures garants de la pérennité du discours xénophobe d’un Le Pen et de toute cette jeunesse anti-tiers-mondiste qui maintenant crie : « La Roumanie ou la Grèce avant la Tanzanie, la Somalie ou le Darfour ! » ? - Il faut donc se demander pourquoi les centrafricains préfèrent encore aller subir des vexations policières en France ou dans un autre pays occidental, plutôt que de rester en Afrique ou en Centrafrique. Sommes-nous masochistes ?

 

Après plus de 50 années d’indépendance, nous constatons avec fausse surprise et consternation l’effet dévastateur des politiques de développement conçues et pilotées depuis « la métropole » et approuvées par les gouvernements centrafricains successifs, au mépris des réalités socioculturelles et économiques locales. L’analyse  approfondie de l’état des lieux de la Maison  « Centrafrique » débouche sur ce constat amer :  - ces politiques venues d’ailleurs ont toujours été conçues pour résoudre les problèmes d’ordre idéologique, politique ou économique de l’occident et non ceux de la République Centrafricaine comme on a voulu le faire croire.

 

Jusque là,  les « experts » centrafricains impliqués ou non dans les différents programmes se croient obligés de mettre en veilleuse leurs convictions ou les adaptent aux idéologies de l’occident et peignent les réalités socioéconomiques locales en fonction des objectifs qui leurs sont imposés. A l’évidence, la satisfaction des intérêts particuliers prime car il faut bien mériter sa place dans la sphère où se partage « le gâteau national » ou encore la manne financière internationale, au détriment des populations qu’on est censé servir. – A cet effet, le pays est passé maître dans l’art de la démultiplication des séminaires, colloques, conférences, commissions, etc.…., où nos pseudo-experts viennent déverser leurs formules passe-partout et repartent avec de substantiels perdiem. Ceux qui s’aventurent dans un cheminement critique en osant une lecture froide de la situation désastreuse dans laquelle ces options de développement « importées texto » pourraient nous mener s’exposent au bannissement de la société « bien-pensante ».

 

La question qui s’impose est de savoir si cela constitue une véritable raison de baisser les bras ? - La réponse est NON. – D’ailleurs, cette réflexion sur le développement souhaitable en Centrafrique à l’horizon 2025/2030 a pour but, entre autres, de dire que nous savons ce qu’il nous faut faire et comment le faire afin de mettre les bases et d’amorcer notre modèle développement.

 

Je constate, avec regret, que mes compatriotes ont développé une attitude qui consiste non pas à s’interroger sur les erreurs successives commises pour être aujourd’hui à la traîne dans un monde en pleine évolution, mais à incriminer indifféremment la baisse des cours des matières premières, la traite négrière, la colonisation, la France, les puissances occidentales, les blancs, l’exploitation forcée ou non de notre sol et de notre sous-sol, etc., etc.….  - cette manière de se plaindre est tout simplement de la fuite en avant propre aux fatalistes et aux partisans du moindre effort. – Je me permet de leurs rappeler ceci : « Dans l’existence d’un Homme, rien n’est écrit d’avance, tout se construit au jour le jour. Le développement n’est pas entre les mains d’un destin aveugle ».

 

Les prétextes énumérés ci-dessus ne résistent pas à l’analyse critique. Il faut savoir que la baisse des cours de quelque produit que ce soit sur le marché international est inhérente à la surproduction ;  - par conséquent, celle des matières premières ne saurait échapper à cette règle. En outre, la colonisation et la traite négrière n’ont été possibles que parce que « l’Afrique était colonisable et vendable ». Enfin, l’exploitation de nos matières premières à notre défaveur s’est faite et continue à se faire jusqu’à ce jour de 2013, avec notre complicité, active ou passive, mais complicité quand même.

 

Il est grand temps que la République Centrafricaine s’embarque dans le train de la révolution du management qui nous conduira tout droit vers la société du savoir, du savoir-faire et du savoir-être (Lire aussi ce texte).

 

Il n’y a pas de raison valable à ce que les autres pays aient réussi leur développement alors qu’en Centrafrique nous sommes encore aujourd’hui incapable d’assumer notre développement, notre sécurité, notre autosuffisance alimentaire. Il n’y a pas de raison que certains pays d’Asie qui dans les années 60, partageaient le même niveau de développement que nous, -et qui de surcroît sont moins nantie que nous en matière de richesses du sol et du sous-sol,- soient entrain de réussir leurs plans de développements au moment où nous peinons à émerger du chaos par nos propres moyens.

 

L’état des lieux de la Maison Centrafrique nous oblige à reconnaître et admettre notre incapacité, jusqu’à ce jour de 2013, à adapter les techniques modernes à notre contexte socioéconomique. Tout cela doit changer, car nous n’acceptons plus, et la jeunesse centrafricaine et la nouvelle génération, arrivées en âge de comprendre et prendre les choses en mains n’acceptent plus d’être et de rester le pays de désolation, le pays de l’agonie qui figure à peine sur la carte géopolitique internationale (Lire aussi ce texte).

 

Dans cette lutte contre le sous-développement, il est de mon devoir de Moléngué ti kodro de prendre ma plume, mon micro, mon bâton de pèlerin et de faire comprendre au peuple tout entier que cette guerre ne peut-être gagnée en prenant une attitude statique comme nous le faisons depuis les années 1970. – Celui qui n’a plus l’initiative perd généralement ; - celui qui la conserve gagne habituellement. – En Centrafrique, cela fait des décennies que nous avons perdu l’initiative ; … voyez où nous en sommes aujourd’hui. – Le pilotage à vue et nos experts, hors hiérarchie de l’intérêt personnel, nous ont mis dans le ‘’Pourôu’’ !..... – Nous nous sommes laissés enfoncer, doucement mais sûrement, dedans jusqu’à la poitrine, même le menton est impacté ; l’indigestion, l’asphyxie et la mort lente dans la souffrance ne sont pas loin ; seuls nos bras et notre tête sont encore à l’air libre. - Alors retroussons nos manches, agrippons nous à l’espoir possible d’un mieux vivre ensemble qui nous tend la main, avec ce champ des possibles qui viennent de voir le jour depuis les évènements du 24 Mars et, surtout, depuis les différents Sommets de la CEEAC à N’Djaména, où nos Frères et Amis balisent le terrain, mettent des gardes fous afin de nous remettre les pieds à l’étrier dans les meilleures conditions potentielles. – A nous Centrafricains d’utiliser, désormais, notre matière grise pour trouver des solutions adaptées à nos besoins et manquements. Rebombons le torse et mettons nous résolument au travail avec pour objectif la croissance, le développement et la prospérité. – Il nous faut vite sortir de là et laver notre Dignité, notre Honneur et regagner le Respect des autres Nations.

 

Nous avons pris du retard, mais ce retard n’est pas irrattrapable. Il existe un certain nombre d’idées préconçues qu’il faut abandonner, certains actes à ne plus poser, des croyances à restaurer et des erreurs à corriger. - Notre devoir patriotique, que dis-je, c’est plus que du patriotisme, notre devoir de KOLI, de ZO so à ihnga ndo, de Moléngué ti Kodro aujourd’hui est de créer les conditions d’introversion de notre économie afin d’éviter la spirale infernale de la misère.

 

Cher Internaute et compatriote, merci d’avoir pris le temps de me lire. Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Gui tênè ti ôkô bozo ti mbi la akè so mbi ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé pour favoriser le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? Wala mbi kê na vourou bê ti moléngué ti kodro, wala mbi kê na kota  bê ti yé ti séssé ???.....».

 

La jeunesse centrafricaine et la nouvelle génération, arrivées en âge de comprendre et prendre les choses en mains, en ont plus qu’assez d’appartenir à un pays complexé où la médiocrité occupe une place considérable;- cette jeunesse semi-lettrée écoute la radio et s’informe via d’autres médias et comprend mal que la Centrafrique reste à la traîne, alors que les autres avancent. Le peuple est mûr et a conscience qu’il faut agir, et que lui aussi devra agir et impulser une dynamique ; - Raison de plus pour que nous remettions maintenant tout sur la table et fassions un tri  (Voir aussi texte suivant).

 

Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ».La construction de notre Pays est l’affaire de TOUS.

 

Fin de la 2ème partie de la Réflexion N°03

 

CD. DARLAN

 

Consultant en Stratégies de Développement

 

E-mail : batir.rca@gmail.com

 

 
 

Centrafrique : des hommes du Séléka arrêtés après la mort d'un camionneur camerounais

$
0
0

 

 

 

 

BANGUI 5 avril (AFP)  Des hommes de la coalition rebelle Séléka, qui a pris le pouvoir en Centrafrique il y a six semaines, ont été arrêtés après le meurtre d'un camionneur camerounais sur la route qui relie Douala (Cameroun) à Bangui, a annoncé dimanche la police centrafricaine.

 

Samedi, les camionneurs camerounais effectuant le trajet Douala - Bangui s'étaient mis en grève pour réclamer de "meilleures conditions de travail et de sécurité".

 

La route qui relie le port de Douala à Bangui est la principale voie d'accès commerciale vers la capitale centrafricaine, par où transitent l'essentiel des marchandises importées en Centrafrique.

 

"Nous condamnons avec la dernière rigueur cet incident, qui a causé la mort d'un ressortissant d'un pays voisin avec lequel nous avons toujours eu des relations fraternelles", a déclaré le directeur général de la police, Henri Wanzet Linguissara, dans un communiqué lu à la radio nationale.

 

"Les présumés auteurs de cet incident sont déjà identifiés et placés en lieu sûr. La police a ouvert une enquête suivant les instructions fermes du parquet", a-t-il ajouté.

 

Selon une source au sein de l'Union syndicale des camionneurs de Centrafrique (USCC), "le camionneur camerounais se trouvait en stationnement à la sortie nord (de Bangui) (...) quand un véhicule transportant des éléments du Séléka a heurté sa roue posée à côté du véhicule. Interpellé par ces éléments qui le conduisaient à leur base, le camionneur a tenté de s'enfuir. Il a été poursuivi par l'un eux qui l'a abattu", criblant son corps de balles.

 

Les hommes du Séléka, "pensant à un piège", ont "ouvert le feu et la balle a ricoché pour atteindre mortellement le chauffeur", a pour sa part expliqué M. Linguissara.

 

Depuis la prise du pouvoir à Bangui par la rébellion Séléka le 24 mars, la situation s'est fortement dégradée en Centrafrique. Hommes du Séléka et bandes armées sont régulièrement accusés de se livrer à des violences et des pillages.

 

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits réservés. 

Lu pour vous : Les évêques de Centrafrique demandent « réparation » au président

$
0
0

 

 

 

 

http://www.la-croix.com  5/5/13

 

Les trois évêques du diocèse de Bangui ont écrit au nouveau président, issu de la rébellion du Séléka.

 

« Plus jamais ça… Non à l’impunité ! » Ainsi s’intitule la longue et ferme lettre envoyée le 23 avril au président Michel Am-Nondroko Djotodia, par les trois évêques du diocèse métropolite de Bangui, capitale de la République Centrafricaine : Mgr Dieudonné Nzapalainga (archevêque de Bangui), Mgr Nestor Désiré Nongo Aziagbia (évêque de Bossangoa) et Mgr Cyr Nestor Yapaupa (évêque coadjuteur d’Alindao). En « proximité avec le peuple en souffrance et portés par (leur) souci pastoral », les évêques lui font, « dans l’humilité », quelques propositions pour sortir de la crise et reconstruire le pays si meurtri depuis cinq mois.

 

« Il ne faut pas profiter du principe du pardon pour abuser impunément des autres », commencent par rappeler les évêques en citant la réponse de Jésus au garde du grand-prêtre qui l’avait giflé (Jn 18,23). Au nom du principe évangélique de vérité, ils interpellent le président (qui s’est autoproclamé président de la République le 24 mars) et le premier ministre, ainsi que divers représentants internationaux, « au sujet du drame dans lequel le paisible peuple centrafricain est plongé depuis le 10 décembre 2012 », date à laquelle la rébellion du Séléka (« alliance » en sango, la langue nationale) a pris les armes.

 

« LE PAYS SERAIT TOUT LE TEMPS À FEU ET À SANG »

 

« L’avancée fulgurante de la coalition de la Séléka a abouti le 24 mars à la conquête de la ville de Bangui, à la fuite du président Bozizé et au changement de régime », rappelle les évêques. Mais selon eux, la légitimation du coup de force par « le sentiment d’oppression imposée par Bozizé et son régime » et les arguments avancés par certains ténors de la coalition (pauvreté, manque d’eau, de routes, d’électricité…) posent question – même si les intentions sont louables. « Si chaque région de la République Centrafricaine tenait un tel langage, le pays serait tout le temps à feu et à sang », expliquent-ils.

 

Et d’énumérer les conséquences désastreuses qui ont découlé de cette « logique de guerre » partout où les troupes du Séléka sont passées : menaces et tortures psychologiques ; viols des jeunes filles et des femmes (dont certaines se sont suicidées) ; enrôlement d’enfants soldats ; déplacement de personnes ; pillage des édifices publics, des hôpitaux, des écoles, des unités de production économique… « La République centrafricaine est ainsi devenue un pays fantôme dont les valeurs éthiques ont été remplacées par le gain du pouvoir, l’injustice, la loi du plus fort, les règlements de compte et la chasse aux sorcières », déplorent encore les hommes d’Église, considérant que les Centrafricains sont désormais considérés « comme des bêtes de somme qu’il faut traquer et abattre impunément ».

 

RÉPARATION POUR TOUS LES BIENS DE L’ÉGLISE VOLÉS

 

Face à tout cela, les évêques demandent au président de condamner les méfaits de la Séléka et de s’atteler « de toute urgence » à relever les vrais défis que sont : la sécurisation du pays ; le désarmement et le cantonnement des combattants ; l’établissement d’une administration forte et garante de la justice ; le bon fonctionnement des organes de transition ; le rapatriement de tous les biens volés et convoyés au Tchad et au Soudan…

 

Par ailleurs, la lettre souligne que cette crise a mis en évidence « un malaise social dont personne ne veut parler et dont les conséquences à long terme risquent d’être explosives » pour la cohabitation entre chrétiens et musulmans. Dans les zones occupées par les troupes de la Séléka (constituées en grande partie de musulmans étrangers), la population chrétienne a subi des pillages tandis que les familles musulmanes ont été épargnées. « Quelles sont les intentions réelles de ce mouvement contre nos institutions chrétiennes ? », interroge les évêques en énumérant les préjudices graves subis par l’Église : vol systématique des véhicules ; profanation des édifices et des objets religieux ; saccage des radios catholiques à Bambari et à Bossangoa ; perturbation des célébrations liturgiques ; agression physique de prêtres, religieux et religieuses et même de l’évêque de Bambari… Les évêques terminent en exigeant du président « réparation pour tous les biens de l’Église volés, pillés, saccagés ou vandalisés ».

 

C. LE.

Lu pour vous : Centrafrique : le président de Médecins sans frontières à Bangui

$
0
0

 

 

 

 

Afrik.com   DIMANCHE 5 MAI 2013 / PAR FRED KROCK

 

 

M. José Antonio Bastos, président de Médecins sans frontières (MSF) Espagne a animé, le 3 mai au restaurant Kanakou à Bangui, une conférence de presse. L’objet de cette rencontre avec les professionnels des médias était de présenter le but de l’évaluation de la situation humanitaire post-crise centrafricaine et le scénario de relèvement.

 

(De notre correspondant)

 

Le président de Médecins sans frontières (MSF) Espagne est arrivé à Bangui. Son objectif est de faire un état des lieux après la crise sécuritaire qui a secoué le pays, et qui n’a pas épargné cette organisation internationale. M. José Antonio Bastos a rencontré les autorités centrafricaines, le 3 mai, et des discussions ont eu lieu au sujet de la collaboration entre MSF et l’Etat. « Je suis venu pour rencontrer les hautes autorités de la République centrafricaine, en vue de discuter sur la situation humanitaire dans le pays, mais plus particulièrement en ce qui concerne MSF », a-t-il déclaré.

 

Il importe de préciser que Médecins sans frontières a beaucoup contribué aux côtés des populations vulnérables en République centrafricaine ce, depuis 1996 quand l’organisation humanitaire s’est implantée dans le pays. Pour plus d’efficacité et d’impact, MSF intervient dans un espace bien limité et ciblé en fonction de la prévalence des besoins humanitaires, ceux relevant de sa compétence. Il s’agit principalement d’apporter de l’aide médicale aux populations vulnérables et par extension l’appui logistique et nutritionnel aux hôpitaux et centres de santé. C’est pour cela que MSF intervient à Kabo, Bantangafo, Ndélé, Kaga-Bandoro, Zémio.

 

La crise sécuritaire en Centrafrique qui a débuté le 10 décembre 2012 dans la partie nord-est du pays a fait perdre à MSF toutes ses structures dans ces localités. La plus importante perte a eu lieu le 24 mars 2013 quand la rébellion de la Séléka s’emparait du pouvoir de Bangui. A ce jour, les trois sections de MSF, de France, d’Espagne et des Pays-Bas ont été mises à sac par les pillards. M. Bastos a estimé à environ 700 millions de francs CFA, la totalité des pertes enregistrées par l’institution entre le 10 décembre 2012 et le 24 mars 2013.

 

La visite du président de MSF à Bangui qui s’inscrit bien dans la dynamique du scénario post-putsch, lui a permis de rencontrer plusieurs autorités du pays. Il a d’abord rencontré le président du Conseil national de transition (CNT), M. Alexandre Nguéndet avec qui est revenu sur la santé de la collaboration entre MSF et la République centrafricaine de manière globale. Ensuite, un entretien a eu lieu avec la ministre de la Santé publique avec qui, les questions d’évaluation rapide des besoins humanitaires d’urgence sur le terrain ont été discutées, en vue de mener des actions d’urgence pour appuyer les personnes en détresse suite à la crise. Enfin, cette tournée a conduit M. Bastos chez le ministre de la Sécurité publique, le Général Noureldine Adam. Lors de leur entrevue, ils ont parlé de la problématique de la sécurisation non seulement des populations vulnérables, mais également des quelques 1600 personnels de l’organisation humanitaire présents en Centrafrique, ainsi que la garantie sécuritaire pour la logistique.

 

M. José Antonio Bastos a par ailleurs lancé un plaidoyer aux partenaires internationaux de MSF pour « respecter leurs engagements initiaux », mais également d’accorder des nouvelles aides, en vue de permettre à l’institution de mieux aider les personnes vulnérables qu’il a estimé à 1 million de personnes. L’appel du président de Médecins sans frontières est à la hauteur de l’enjeu, puisque même si une évaluation, en termes de besoin humanitaire, n’est pas encore exactement établie, le phénomène des personnes déplacées va de pair avec la recrudescence de certaines maladies telles que le paludisme, le choléra, l’hépatite, etc.

Communiqué de presse : L'Afrique à l'heure d'internet et des réseaux :

Viewing all 13408 articles
Browse latest View live