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Bangui, un mois plus tard (BBC Afrique)

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BBC Afrique 24 avril, 2013 - 16:36 GMT    Junior Linguangue, à Bangui

 

Il y a exactement un mois, les rebelles de la Séléka en Centrafrique prenaient le contrôle de la capitale Bangui, et renversaient le régime du président François Bozizé.

 

Depuis, les nouvelles autorités peinent à ramener l’ordre et le calme: les pillages et exactions continuent.

 

La population s’en plaint.

 

“Ça ne marche pas dans le pays”, raconte un habitant.

 

“A chaque fois les gens sont en train de tuer. On ne sait pas ce qui se passe. Il faut que le président prenne ses responsabilités”, ajoute-t-il.

 

“Rien n’a changé”, se plaint un autre habitant.

 

“C’est toujours l’état de sauvagerie. Pas de police, pas de gendarmerie. Des enlèvements, des exactions. Vraiment c’est pénible”.

 

“Comment peut-on travailler?”

 

Malgré les multiples appels lancés par les nouvelles autorités pour la reprise du travail, les fonctionnaires et agents de l’Etat demeurent sceptiques, d’autant plus que cela fait plus d’un mois que les fonctionnaires n’ont pas touché leur salaire.

 

“Tous les locaux des administrations ont été pillés. Dans de telles conditions, comment peut-on travailler?”, s’interroge un fonctionnaire.

 

« Nous avons peur d’aller au travail. On n’a pas d’argent, on ne nous paye pas”.

 

Les pillages et braquages se poursuivent à Bangui et dans les provinces, et les autorités ont du mal à maîtriser les troupes.

 

Efforts

 

Au ministère de l’Intérieur on se dit conscient du problème et on affirme que des efforts sont faits pour ramener l’ordre et la sécurité.

 

“On va voir comment on peut faire”, explique le lieutenant Mohamed Saleh, porte-parole du ministre de l’Intérieur.

“Le ministre est d’accord de tout faire pour ramener la sécurité dans le pays, et nous disons à tout le monde que nous ne sommes pas venus pour nous bagarrer entre nous ou détruire notre pays, mais venus pour construire notre chère patrie.”

 

Les conducteurs de taxi et de bus, fatigués des actes crapuleux dont ils sont victimes de la part des porteurs de tenue ont même entamé une grève de deux jours pour réclamer la sécurité des personnes et des biens.

 
 

//centrafrique7.rssing.com/chan-7176994/article82-live.html

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LA COMMUNAUTE CENTRAFRICAINE DU SENEGAL

 

 

COMMUNIQUE



La communauté centrafricaine du Sénégal informe les frères et sœurs de la diaspora ainsi que les ami(e)s de la république centrafricaine que la manifestation pour le retour de la paix et la protection de la population civile est programmée pour le samedi 27 avril 2013 Départ 10H00 précise place de l’Obélisque Dakar.

 

Venez nombreux à cette marche témoigner votre solidarité et votre compassion à l’endroit de nos frères et sœurs qui souffrent au pays. Pour  toute information utile, veuillez nous joindre aux contacts suivants :

 

  • 77 021 6209
  • 77 066 4187
  • 77 718 2717
  • 70 798 8185

 

Centrafrique : grève des taxis de Bangui pour protester contre l'insécurité

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BANGUI AFP / 24 avril 2013 13h53 - Les conducteurs de taxi et taxi-bus de Bangui ont mené mercredi un bref mouvement de grève pour protester contre l'insécurité et les exactions qui se poursuivent dans la capitale centrafricaine, a constaté l'AFP.


Lancé par le Syndicat des conducteurs de taxis et taxis-bus (STB), le mouvement a été très suivi dans la matinée à Bangui, où des centaines de personnes ont dû circuler à pied pour se rendre à leur travail.


La grève a été suspendue à la mi-journée, après l'engagement du gouvernement à mettre en oeuvre des mesures pour rétablir la sécurité dans la ville.


Le secrétaire général du STB, René Sokambi, s'est dit satisfait de ces engagements, et a appelé les taxis à reprendre le travail, dans un message diffusé à la radio nationale.

Tous les propriétaires des taxis et bus peuvent dès l'instant laisser leurs chauffeurs sortir pour transporter nos compatriotes et les amener dans les différents endroits de la place (Bangui), a déclaré M. Sokambi.


Les grévistes se disaient victimes notamment de braquages, d'enlèvements, et de dégâts matériels, dont ils accusent en particulier des combattants de l'ex-rébellion du Séléka.


Nous sommes excédés par les nombreuses exactions des éléments de la Séléka contre les conducteurs des taxis et bus. Nous demandons aux autorités de prendre leurs responsabilités et de procéder au cantonnement et au désarmement des hommes de la Séléka afin de nous laisser travailler en toute quiétude, avait expliqué plus tôt M. Sokambi.


Vendredi soir, un taxi a été braqué sur l'avenue de l'Indépendance, (...) un bébé a été tué et sa maman blessée. Les auteurs ont emporté les recettes. Samedi et dimanche, deux conducteurs de taxis ont été enlevés et leurs recettes emportées, a affirmé le syndicaliste.


D'autres incidents ont été rapportés un peu partout dans la capitale. Selon des conducteurs de taxis et des commerçants du PK5 (point kilométrique 5), mardi, un responsable militaire du Séléka a ordonné à ses hommes de casser les vitres arrière de tous les taxis en stationnement près du marché, après qu'un chauffeur ait frôlé son 4x4.


Des hommes du Séléka, armés jusqu'aux dents, ont ensuite fait irruption à la radio privée Ndéké Luka, où les chauffeurs de taxis s'étaient rassemblés pour relater leur mésaventure. Les ex-rebelles ont menacé de faire sauter la radio, et d'égorger certains de ses salariés si les propos des conducteurs des taxis étaient diffusés, ont affirmé des sources concordantes au sein du STB et de la radio.


La situation en Centrafrique s'est considérablement dégradée ces dernières semaines après la chute du régime du président François Bozizé, renversé le 24 mars par la rébellion Séléka.


Depuis, des accrochages se sont multipliés entre des hommes du Séléka et des habitants excédés par l'insécurité et les pillages, ainsi qu'avec des milices partisanes du président déchu.


(©) 

 

 

 

Journée sans taxis et bus à Bangui

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 24 Avril 2013 14:45

 

 

Difficile pour les usagers de taxis et bus de se déplacer ce matin à Bangui. Les chauffeurs  de taxi et bus ont observé une grève ce 24 avril 2013 dans la capitale centrafricaine pour dénoncer les exactions de Séléka.

 

Dans sa déclaration sur les ondes de Radio Ndeke Luka, le secrétaire général du syndicat des taxis et bus, René Sokambi, explique que «  L’arrêt de travail fait suite à un comportement indélicat hier d’ un colonel de Séléka qui s’est présenté à bord de sa 4x4 Land Cruiser Pajero au KM5, sous prétexte que les conducteurs de taxis lui ont barricadé le chemin, l’empêchant de passer. Il est descendu de son véhicule avec un pistolet automatique dans la main et de l’autre côté un ceinturon et il a commencé à casser les lunettes arrières des taxis».

 

La  grève des conducteurs de taxi et bus a été à la fois une surprise ce matin  pour la pluparts des usagers non informés de la situation. Plusieurs d’entre eux ont dit toute la peine qu’ils ont endurée pour se rendre là où ils voulaient.

 

« C’est difficile pour nous de nous rendre à nos lieux de travail à temps, on va travailler à quelle heure pour finir quand ? » se plaignent certains agents de l’Etat rencontrés ce matin en cours de route par Radio Ndeke Luka.

 

Par ailleurs,  vers 11 heures, le secrétaire général du syndicat des taxis et bus est revenu à Radio Ndeke Luka pour lancer un appel pour la reprise du travail. Un appel qui intervient suite à la rencontre du syndicat avec le ministre d’Etat à la sécurité publique hier mardi 23 avril à Bangui, laquelle réunion s’est poursuivie jusqu’à ce matin.

 

Le Colonel Mahamat Saleh de la Séléka a affirmé,  de la part du ministre de la sécurité, que les conducteurs de taxi et bus ont raison de se mettre en grève et les prie de reprendre le travail.  Par ailleurs, le colonel  Mahamat Saleh a rassuré les conducteurs de taxis et bus que la mesure prise par le ministre d’Etat chargé de la sécurité, celle qui leur donne le droit de ne plus laisser les éléments de Séléka monter avec une arme à la main à bord de leur véhicule, sera suivie et appliquée.

 

Il est à signaler que, depuis le coup de force du 24 mars dernier, les conducteurs de taxi et bus sont victimes presque tous les jours  des exactions de certains éléments de la Séléka.

 

 

 

BANGUI : LES CONDUCTEURS DE TAXI ET BUS PROTESTENT CONTRE LES EXACTIONS DE LA SÉLÉKA

 

 

Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Les conducteurs des taxis et bus ont suspendu les activités ce lundi 24 avril, pour protester contre les exactions perpétrées par  des hommes de la Séléka à leur égard au quotidien. Ce mouvement de grève a handicapé le bon fonctionnement des activités dans la capitale centrafricaine.

 

Depuis la prise de pouvoir par la coalition Séléka, les conducteurs des taxis et bus disent avoir subi quotidiennement toutes sortes d’exactions de la part des hommes en arme.

 

« Nous avons décidé de garer nos véhicules aujourd’hui à cause des exactions que nous subissons chaque jour de la part des éléments de la Séléka. Il ne se passe pas un seul jour sans que l’un de nous puisse être agressé par ces rebelles. Nos recettes ont été pris par la force, nos vies sont en danger à chaque fois que nous sommes sur la route », a déclaré un conducteur de taxi, qui a requis l’anonymat.

 

Selon la même source « Ces hommes en arme nous maltraitent. Quand ils demandent des services, ils ne payent pas les tarifs normaux. Si le conducteur veut réclamer,  ils  le passent à tabac parfois, ils emportent souvent son véhicule », a témoigné un conducteur de taxi sous couvert de l’anonymat.

 

Pour mettre fin aux exactions, les responsables de cette coalition ont mis à la disposition de la population des numéros de téléphone,  afin de les alerter en cas d’exactions commises par les rebelles de la Séléka. « Quand nous sommes victimes d’une agression et que nous appelons ces numéros, ils sont toujours injoignables », a jouté un autre conducteur.

 

Ces derniers ont fait savoir que la seule manière de se faire entendre c’est de cesser le travail, afin d’amener les leaders de la Séléka à trouver une solution à leur revendication. « Nous demandons au gouvernement de garantir notre sécurité. Sinon, nous allons cesser notre activité pour une durée indéterminée, si aucune mesure n’est prise », a-t-il conclu.

 

Cette grève a eu une répercussion négative sur la population. Plusieurs personnes, en majorité les agents de l’Etat se sont déplacés à pied, pour se rendre au travail.

 

« Vraiment la situation est très difficile. J’ai fait cinq kilomètres à pied pour me rendre au travail. Je me demande à quand est ce que tout cela va s’arrêter pour que la paix revienne définitivement dans le pays. Nous ne pouvons pas continuer à vivre de cette manière. Il faut que cela cesse », se plaint un agent de l’Etat.

 

Certaines personnes pensent que l’initiative des conducteurs de taxis et bus est la bonne. Parce que cela peut pousser les nouvelles autorités de Bangui à prendre des dispositions pour que la sécurité et la paix soient garanties dans le pays.

 

Marie-Paule Ndamo a fait savoir que  la grève des conducteurs de taxis et bus est légitime, « je suis tout à fait d’accord avec les conducteurs de taxis et bus pour cette grève. Parce que cela peut amener les leaders de la Séléka, de prendre des mesures contre leurs éléments qui se croient être dans une République bananière ».

 

Le syndicat des conducteurs des taxis et bus a promis de reprendre le travail jeudi, après avoir reçu l’assurance des leaders de la Séléka, d’assurer leur sécurité.

BANGUI : UN CONDUCTEUR DE MOTOTAXI MÊLÉ DANS UN BRAQUAGE ET TUÉ

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Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Un conducteur de taxi-moto a été tué le mardi 23 avril, par des éléments de la Séléka, constitué en police militaire, au quartier Combattant dans le 8èmearrondissement de Bangui. Celui-ci a été réquisitionné par deux éléments de la Séléka  qui allaient  commettre un acte de braquage. 

 

D’après les faits relatés par le délégué des conducteurs de taxi-moto de cette localité, la victime remorquait deux éléments de la Séléka qui allaient faire un braquage. Alertée, l’unité de la police militaire les a poursuivis.  Les meneurs de l’acte ont réussi à s’échapper et le conducteur a quant à lui, reçu des balles devant son refus de s’arrêter sur instruction de la police militaire.

 

Le corps de la victime a été ramené au domicile familial au quartier Damala par la Croix-Rouge centrafricaine pour être inhumé ce mercredi 24 avril. Une situation qui a poussé les jeunes  de la localité de Damala qui se sont organisé pour riposter  contre les exactions des éléments de la Séléka.

 

Ces jeunes munis de machettes et autres armes blanches, ont fait irruption mardi 23 avril, aux environs de 20 heures à la base de l’OCRB de la localité, dans le but de saccager les locaux  de ladite institution et gardé par les éléments de la Séléka, protestant ainsi, contre  les  exactions des rebelles.

 

La tension s’est apaisée ce mercredi 24 avril grâce à l’intervention du chef du groupe et de quartier qui  ont essayé d’amener ces jeunes à la raison.

 

 

 

BANGUI : 1172 CAS DE PALUDISME ENREGISTRÉS EN 3 MOIS AU CENTRE DE SANTÉ DE MALIMAKA

 

 

Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Le centre de santé de Malimaka dans le 5ème arrondissement de Bangui a enregistré plus de  1000 cas de paludisme entre le mois de janvier à mars dernier. Une situation liée à l’insécurité qui a fait plusieurs déplacés et que certaines personnes ont passé la nuit exposées aux piqûres des moustiques, a fait observer Etienne Godénaha, major et spécialiste de suivi des surveillances épidémiologiques du centre de santé de Malimaka.

 

« Nous avons enregistré 1172 cas de paludisme chez les enfants de moins de cinq ans. Ce chiffre est considérable, car il concerne les mois allant de janvier à mars », a fait savoir Etienne Godénaha.

 

Le spécialiste a souligné que ce taux est en hausse parce qu’il y’a des déplacés internes, des provinces vers la capitale. « Ceux qui ont quitté leur domicile pour se trouver ailleurs pour échapper aux exactions des rebelles de la Séléka ont passé la nuit dans la brousse, d’autres ont dormi sans moustiquaires dans des conditions déplorables», a-t-il  indiqué.

 

La même source craint que cette situation s’empire car « il ne reste que deux boites d’anti paludisme au centre de santé de Malimaka, ce qui n’est pas suffisant pour répondre aux besoins de toutes les victimes, voire la situation actuelle dans laquelle le pays est confronté ».

 

 

 

BANGUI : LA SÉLÉKA TERRORISE TOUJOURS LA POPULATION À L’INTÉRIEUR DU PAYS

 

Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Les populations des villes de Yaloké,  de Bayanga (Sud) et de Rafaï (Sud-est), se plaint toujours des exactions commises par des éléments de la Séléka et des braconniers venus de Soudan. Plusieurs cas de pillage ont été également signalés dans ces localités.

 

D’après un habitant de la ville de Yaloké joint ce matin par le RJDH, ces braconniers  qui ont affirmé avoir appartenu à la coalition Séléka sont basés dans cette localité depuis le  24 mars et commettent des exactions.

 

«  Le maire  de la commune  de Guézelie qui a été enlevé par ces derniers a été libéré le mardi 23 avril, après avoir remis une somme d’un millions de franc CFA à ces ravisseurs. Ces hommes armés ont pillé le centre de santé  privé évangélique de la ville, érigé des barrières et exigé aux passants de payer une somme forfaitaire avant de traverser »,  a-t-il témoigné.

 

Pendant ce temps, deux jeunes hommes de la ville de Rafai fuyant les exactions des éléments de la Séléka ont témoigné que ces hommes armés qui voulaient se rendre à Obo ont été interceptés par les forces  ougandaises au village de Démbia, situé à 80 Kilomètres  de la ville de Zémio.

 

A Bayanga (sud-ouest),  le personnel du projet WWF a fui cette ville pour trouver refuge à Libongo, une ville camerounaise, située à 37 kilomètres à la frontière avec la RCA à cause de l’insécurité.

 

Cinq éléphants ont été abattus le lundi 22 avril au village de SCED à 85 kilomètres de la ville de Bayanga, par des Braconniers soudanais. Selon la population, ces braconniers se revendiquent de la coalition Séléka.

 

« Depuis un certain temps,  la localité  de Bayanga est devenue le passage des éléments de la Séléka.  Le samedi 21 avril, la population a commencé à quitter la ville pour trouver refuge dans la forêt. La ville est complètement pillé par ces hommes » a témoigné un habitant de cette ville.

Centrafrique : les éléphants menacés par la situation politique

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Par RFI   mercredi 24 avril 2013 à 07:56

 

60% des éléphants d’Afrique centrale ont disparu durant ces dix dernières années. Et le phénomène pourrait s'amplifier à cause de la situation politique en République centrafricaine. La réserve de Dzanga Sangha, située dans le sud-ouest de la RCA, regorge de gorilles, d'éléphants et d'une biodiversité extrêmement riche, à tel point que le WWF l'avait classée comme « écorégion prioritaire ». Aujourd’hui, les salariés du WWF se sont réfugiés à Yaoundé. D'après le maire de Bayanga, ville de 16 000 habitants située à une dizaine de kilomètres de la réserve, la biodiversité serait aujourd’hui menacée par les rebelles de la Seleka, qui auraient pillé à plusieurs reprises les locaux des écogardes ces derniers jours.

 

 

Ghislain Dieudonné Mobanza   Maire de Bayanga

 

« Il y a même des personnes qui ont été abattre des éléphants. Dans les villages environnants, on s’est aperçu qu’il y avait de la viande d’éléphant. (…) Nous sommes inquiets car il y avait une très bonne politique de conservation ».

LES MALADIES CONGENITALES DE SELEKA OU CHRONIQUE D’EXACTIONS ANNONCEES par Me ZARAMBAUD Assingambi

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            La République Centrafricaine a connu beaucoup de crises militaro-politiques, du coup d’Etat du Colonel Jean-Bedel BOKASSA à la rébellion du Général François BOZIZE-YANGOUVOUNDA, en passant par l’opération Barracuda, les mutineries de 1996 – 1997, la tentative de Coup d’Etat du 28 Mai 2001, et l’intervention des Banyamulenge de 2001 à 2003, mais aucune de ces crises n’a approché en horreurs et en étendues les exactions de SELEKA, pas même les exactions des Banyamulenge, pour lesquelles l’accusé Jean-Pierre BEMBA-GOMBO croupit en prison, à la Cour Pénale Internationale (CPI), à La Haye en Hollande.

 

            Les rebelles de BOZIZE n’avaient commis des exactions « que » sur leur route du Tchad à Bangui, et ces exactions s’étaient limitées pour l’essentiel aux bâtiments administratifs en provinces et à des magasins, ainsi qu’aux stations d’essence le long de leur route et qu’aux domiciles des dignitaires du régime déchu. Quant aux rebelles de Jean-Pierre BEMBA, ils avaient certes tué, pillé et violé, mais c’était limité à Bangui, à ses environs et aux quelques villes dans lesquelles ils avaient sévi.

 

            Par contre, les exactions des rebelles de SELEKA se sont étendues à l’ensemble des 76 Sous - Préfectures du pays et aux 8 arrondissements de Bangui. Ni les hôpitaux, ni les Eglises, surtout les Eglises Catholiques, ni les écoles, ni les Ministères et les Institutions n’ont été épargnés, à part les mosquées, les domiciles et les commerces des musulmans. Les assassinats et les viols se comptent par centaines, si ce n’est par milliers. Dans ses discours le sieur NDJOTODIA couvre ses éléments en attribuant leurs forfaits aux prétendues forces de BOZIZE.

 

            Dès lors, l’on est contraint de se demander pourquoi un tel désastre s’est abattu sur la RCA, brûlant tout sur son passage comme les laves incandescentes d’un volcan.

 

            La première maladie congénitale de SELEKA réside dans le fait qu’en son sein, contrairement à l’adage « arma cedant togae » (les armes doivent céder à la toge, autrement dit c’est le pouvoir politique qui doit commander le pouvoir militaire), ce sont les armes qui ont commandé et qui continuent à commander le pouvoir politique, si tant est qu’il y ait jamais eu un pouvoir politique dans cette coalition. D’ailleurs, si SELEKA avait eu dès l’origine pour but de libérer la RCA de la « dictamolle » du Général BOZIZE, elle aurait pris le nom de mouvement de libération au lieu de celui de rébellion.

 

            Or l’histoire nous enseigne que dans les mouvements de libération qui ont atteint leur but, il y avait toujours eu un parti politique dirigeant qui s’était doté d’une branche armée, dont chaque unité était dotée d’un « commissaire » politique (Chine, Viêt-Nam, Laos, Cuba, Afrique du Sud, Rhodésie, Mozambique, l’Algérie, notamment). Ces mouvements de libération avaient un principe fondamental, à savoir que, dans chaque « zone libérée », la population devait concrètement se rendre compte que sa situation économique, financière et sociale s’était améliorée, de sorte que les libérateurs puissent être acceptés et défendus par le peuple et évoluer en son sein comme un poisson dans l’eau. Avec SELEKA c’est tout le contraire. La situation du peuple qui était déjà mauvaise, a empiré.

 

            La preuve du renversement de la pyramide « cul par dessus tête » par SELEKA a été administrée par le sieur NDJOTODIA en personne. L’on se souviendra en effet qu’après les Accords de Libreville et la formation du Gouvernement TIANGAYE I, Gouvernement où ledit NDJOTODIA occupait le poste inconstitutionnel mais stratégique du Premier Vice-Premier Ministre chargé de la Défense Nationale, SELEKA avait repris les hostilités. Ses 5 Ministres s’étant rendus à Sibut pour ramener les chefs militaires à la raison (le Ministre GAZAM BETTY avait déclaré que reprendre les hostilités était une folie), lesdits Ministres avaient été « retenus ». Le sieur NDJOTODJIA avait expliqué benoîtement que les militaires leur avaient déclaré qu’ils avaient échoué, leur avaient retiré leurs téléphones, les avaient expédiés manu militari à Bambari, afin d’avoir les mains libres pour agir plus efficacement.

 

            En d’autres termes, la branche militaire avait retiré le commandement des mains de la branche politique.

 

            De même, le sieur NDJOTODIA a lui-même rendu compte à la radio d’un fait surprenant pour quelqu’un qui se dit Président de la République : A une mère qui était allée dans une base de SELEKA demander la libération de son fils, il avait été demandé le versement préalable de la somme de 70.000F, qu’il faut bien appeler rançon. Prenant son courage à deux mains, cette mère était allée se plaindre auprès du sieur NDJOTODIA. Que croyez – vous qu’il fit ? En Président de la République, chef suprême des armées, au lieu d’ordonner la libération immédiate et inconditionnelle du garçon qui avait été enlevé et séquestré, puisque rien ne lui était reproché, il avait remis les 70.000F à la mère pour aller payer la rançon.

 

            N’est – ce pas une preuve supplémentaire que le sieur NDJOTODIA n’a aucune autorité sur ses troupes, outre le fait que ses ordres de désarmement sont demeurés lettre morte ?

 

            De toutes les façons, le sieur NDJOTODIA ne peut et n’a aucune autorité sur ses troupes, d’une part parcequ’ une partie de ces troupes est commandée par des Tchadiens, d’autre part parcequ’ une bonne partie des troupes est constituée de Tchadiens, de Soudanais et autres, et enfin parceque ces troupes ne perçoivent ni prime générale d’alimentation (PGA), ni salaires, de sorte qu’implicitement, elles ont été et sont autorisées à « se nourrir sur la bête », en pillant, y compris les Ministres et le sieur NDJOTODIA lui-même (sa maison du 8ème arrondissement). Le terme « éléments incontrôlés de SELEKA » n’est donc qu’un écran de fumée. Ces éléments ne sont nullement incontrôlés. Ils ont été programmés pour faire ce qu’ils font.

 

            A tout cela s’ajoute la lettre du sieur NDJOTODIA à l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), lettre qu’il n’a pas démentie à ce jour, par laquelle il se propose d’instituer la charia en Centrafrique, ce qui explique qu’à ce jour ni mosquées, ni commerces et domiciles de musulmans n’aient été pillés. Sans compter que les hordes de SELEKA n’ont aucune idée de la « grandeur (et des) servitudes militaires », comme disait Alfred Vigny.

 

            En d’autres termes, c’est la chronique d’exactions annoncées ; les péchés originels de SELEKA ne pouvaient aboutir nécessairement qu’aux exactions que le peuple a subies et continue de subir.

 

            Le sieur NDJITODIA devrait savoir qu’aux termes des dispositions pertinentes du Statut de Rome qui a créé la Cour Pénale Internationale, un chef militaire ou politique peut aussi être poursuivi quand « il aurait dû savoir » que, compte tenu des circonstances, ses troupes se rendraient nécessairement coupables de crimes relevant de la compétence de la CPI. Tel est le cas.

 

            Pour mettre un terme aux exactions de SELEKA, il faut, sans que la liste ne soit limitative :

 

  1. Que ces exactions soient courageusement dénoncées, à commencer par le Gouvernement, qui ne doit pas seulement énumérer les faits, mais dire ouvertement, clairement et sans ambiguïté que ces faits sont l’œuvre diabolique de SELEKA.

 

  1. Que les populations tapent sur des casseroles et utilisent des sifflets lorsque les tueurs de SELEKA font irruptions dans leurs quartiers et villages, comme les sœurs de Pie XXII avaient fait sonner les cloches et avaient fait fuir les hordes de SELEKA, et que les chefs adressent au Procureur de la Cour Pénale Internationale les listes des victimes avec les détails des faits et les dates.

 

  1. Que les patriotes vivant à l’Etranger s’organisent dans des fronts les plus larges possibles partout où ils se trouvent, relaient la lutte du peuple centrafricain, en privilégiant ce qui les unit et non ce qui les divise, et qu’ils saisissent eux aussi le Procureur de la CPI des faits dont ils ont connaissance, sans se préoccuper de question de procédure.

 

  1. Que les éléments étrangers de SELEKA soient immédiatement renvoyés dans leurs pays, ce qui ne doit en rien préjudicier à l’amitié et à la fraternité multi -séculaires qui unissent les peuples centrafricains, tchadien et soudanais.

 

  1. Que les éléments centrafricains de SELEKA : soient intégrés dans l’Armée Nationale et soient cantonnés. A présent que la coalition SELEKA a pris le pouvoir, il n’est pas concevable que ses troupes continuent à être autonomes et à échapper à l’autorité du Chef d’Etat Major Général des Forces Armées Centrafricaine (FACA). Le Premier Ministre doit l’exiger et l’obtenir.

 

  1. Que les Ministres étrangers soient extirpés du Gouvernement.

 

  1. Que les Ministres patriotes démissionnent si SELEKA persiste à les considérer comme de simples figurants et à les humilier, notamment en pillant leurs véhicules et en les contraignant à se déplacer en taxis ou en ne les associant pas aux décisions. En effet, sans eux, SELEKA serait maintenue au banc de la communauté internationale, qui ferait tout pour la chasser.

 

  1. Que les conseillers nationaux, qui ont été humiliés dès leur première réunion où ils ont prétendument « élu » NDJOTODIA par acclamation (quelle honte !) au moment où Boy – Rabé était mis à feu et à sang fassent de même. Ils ont également été humiliés en « élisant » le Président du CNT sans majorité absolue dans un 2è tour de scrutin.

 

  1. Que les organisations internationales, dont la CPI, et les pays occidentaux et asiatiques amis nous viennent d’urgence en aide.

 

            Quoi qu’il arrive, le peuple centrafricain vaincra !

 

ZARAMBAUD Assingambi

 

La Haye le 22 Avril 2013

Message de Philippe Delmas

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Le pire est derriere, le plus dure devans.

 

 Les 5 valeurs qui font de L'homme le veritable acteur de ses choix de vie, et construire la centrafrique plus équitable et durable est la solidarité, émancipation, independance, autonomie et la democratie.

 

 La vérité dite au peuple, patagée avec le peuple est la clé de tout redressement.

 

 La politique centrafricainne à été corrompue depuis des années par les mensonges, les illusions, les fausses promesses et divisions, c'est pour cela que notre pays  aujourd'hui se trouve dans le mur.

 

  En analysant les causes précises de ces derrives et en proposant des reponses concrétes,  en s'inspirant avec chaleur de ceux qui ont été dans le passé les grandes figures du "parti de la vérité" en donnant la clé de son choix pour l'alternance au peuple centrafricains.

   

   " L'HEURE DE MOBILISATION APPROCHE" 

Centrafrique : Au moins 20 morts et plus de 480 maisons incendiées dans le Centre-nord

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BANGUI Mardi 23 avril 2013 | 19:54 UTC (Xinhua) - Au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 480 maisons incendiées lundi dans la sous- préfecture de Mbrés appartenant à la préfecture de Nana-Gribizi au centre-nord de la République centrafricaine (RCA), un acte attribué aux ex-rebelles de la Séléka, rapportent mardi des sources indépendantes à Bangui, des informations cependant non confirmées par le nouveau pouvoir.

 

Ces incidents survenus dans la nuit entre dimanche soir à 16h00 locales (15h GMT) et lundi matin à 4h00 (3h GMT) font suite à une « opération punitive » d'éléments de l'ex-coalition rebelle qui tiennent aujourd'hui le pouvoir à Bangui après la chute du régime de François Bozizé le 24 mars, décrivent ces sources citées par la radio Ndékéluka, une radio indépendante dans la capitale centrafricaine.

 

Jusqu'ici, les mobiles de cet acte restent inconnus. Sous le choc, la population ne sait à quel saint se vouer, aucune réaction n'ayant été enregistrée de la part des nouvelles autorités. Souffrant depuis « quatre ou cinq jours », le ministre d'Etat en charge de la Communication, Christophe Gazam Betty, joint au téléphone mardi par Xinhua à Bangui, affirme « ne pas avoir d'éléments dessus ».

 

Il avoue tout de même qu'« il y a quelques jours, on me parlait d'un village incendié à Kaga-Bandoro ». Des propos suffisants à rendre compte de la situation de chaos et d'insécurité que connaît à l'heure actuelle la RCA et imputable pour bien des cas aux-rebelles de la Séléka.

 

Dans un entretien récent à Xinhua, Gazam Betty avait d'ailleurs reconnu que des éléments de l'ex-rébellion qui a porté son leader Michel Djotodia au pouvoir sont bel et bien coupables de pillages et de tueries dans la capitale et dans d'autres villes centrafricaines. Il avait pourtant annoncé à l'occasion un début de cantonnement de ces troupes, afin de mettre un terme à la circulation des armes.

 

A deux reprises la semaine dernière, des heurts entre des combattants de la Séléka et des milices jugées proches de l'ex- régime à Bangui avaient respectivement causé plus de 20 morts. Pour l'heure, un calme apparent est annoncé dans cette ville.

 

 

 

 

Centrafrique : La scolarité des enfants est perturbée par le conflit

 

 

NEW YORK Mercredi 24 avril 2013 | 02:28 UTC (Xinhua) - Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) a mis en garde, mardi, contre l'aggravation de la situation en République centrafricaine, où la scolarité des enfants est gravement perturbée par le conflit.

 

Parmi les obstacles majeurs à la réouverture des écoles, figure l'exode de nombreux enseignants, qui ont fui les violences et n'ont pas encore pris le chemin du retour. En outre, l'insécurité empêche la distribution de fournitures scolaires.

 

Le représentant de l'Unicef en Centrafrique, Souleymane Diabaté, a invité les nouvelles autorités de Bangui à "accorder une priorité à la protection des enfants et aux investissements dans le système éducatif afin de respecter leur droit à l'éducation et redonner espoir à toute une génération d'enfants".

 

Plus d'un million d'enfants ne sont pas scolarisés dans ce pays et au moins 250.000 élèves et 30.000 lycéens risquent de perdre toute l'année scolaire si les écoles ne rouvrent pas leurs portes dans les semaines à venir, selon l'Unicef.

 

L'Unicef a fait remarquer que le système éducatif dans le pays était déjà "très faible" avant la crise, avec un taux d'alphabétisation de 27,4% pour les filles et de 51,1% pour les garçons. Près de 65% des enseignants sont des parents volontaires sans formation qualifiante


Centrafrique : La diaspora mobilisée pour participer à la transition

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24 Avril 2013 - 08:21 (Xinhua)

 

Regroupés au sein d'un comité ad hoc créé dès la prise du pouvoir de l'ex-alliance rebelle de la Séléka le 24 mars à Bangui, des représentants de la diaspora de la République centrafricaine (RCA) à Paris en France intensifient leur mobilisation pour la participation à la transition politique amorcée dans leur pays.


Avec parmi ses animateurs Guy Simplice Kodégué, ex-parole du défunt président Ange-Félix Patassé (renversé en 2003 par François Bozizé) , cette entité ouverte « à tous les Centrafricains sans distinction d'origines » affirme suivre de près l'évolution de la situation à Bangui avec notamment la mise en place du Conseil national de transition (CNT) au sein duquel ces citoyens attendent prendre une part active.


Représentée seulement par deux membres, Souroungba Saulet et Marie-Noëlle Andé Koyara, actuelle représentante de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture en Côte d'Ivoire et candidate malheureuse à la présidence de cette Assemblée nationale constituante, la diaspora centrafricaine mise sur l'élargissement décidé de la composition du CNT de 105 à 135 membres.


« Pour aller à la paix et la réconciliation nationale, la République centrafricaine a besoin de tous ses fils et filles », plaide Kodégué, soulignant la nécessité pour les nouveaux maîtres de Bangui doivent tendre la main y compris aux responsables du régime déchu de François Bozizé.

Selon lui, la mutualisation des forces est d'autant nécessaire que les caisses de l'Etat centrafricain sont aujourd'hui vides. Victimes de destructions et de pillages, les entreprises locales sont incapables de payer de leurs impôts. Or, les recettes fiscalo- douanières sont la principale des revenus de l'Etat. « Ils (le nouveau pouvoir, NDLR) a besoin d'argent frais. Sinon, il y aura un soulèvement », s'inquiète-t-il.


Comme la société civile, un appel est lancé pour la tenue d'une « conférence nationale souveraine » en vue de conjurer le mauvais sort qui hante la RCA depuis des décennies.
 

Lettre de remerciements de Venant Serge MAGNA, rescapé du "Guantanamo" de BOZIZE de Bossembélé

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Mr. Venant Serge MAGNA,

Ancien Président de l’ANECA,

Secrétaire Général du Conseil

 National de la Jeunesse,

 (00236).72.22.22.88/ 77.39.97.91

 

 

Bangui le 20 mars  2013

 

   

 

 

 

A Monsieur Prosper  NDOUBA, Fondateur de Site Centrafrique-Presse
 

 

Le mardi 14 août 2012, vers 12heures, j’ai été enlevé (kidnappé) pour être  déporté automatiquement à la prison spéciale de BOZIZE du centre d’instruction militaire de la garde présidentielle (Bérets verts) de Bossembélé

 

Arrivé à Bossembélé vers les 16heures 30 mn, j’ai connu ce jour ce qu’on appelle TORTURES, TRAITEMENTS INHUMAINS, HUMILIANTS et DEGRADANTS sans que mes parents, mes amis ainsi que tous ceux qui militent pour le respect des Droits Humains puissent avoir de mes nouvelles ni savoir les motifs de mon arrestation.

 

Durant les huit (8) mois que j’ai passés dans ce lieu sinistre digne d’une époque médiévale et dont les pratiques à l’intérieur de la base militaire manquent de qualificatifs, j’ai vécu les moments les plus difficiles de ma vie.

 

Le point culminant de ces chocs est le décès à Dakar (Sénégal) de mon épouse qui était aussi ma confidente, ma sœur, mon encadreuse spirituelle, la mère de mon fils, Nelly Annita Fernande NDAMO.

 

Mon enlèvement, ma déportation et ma séquestration à Bossembele ont été pour beaucoup un motif valable de leur lutte pour le respect des droits humains en faisant connaitre au monde entier l’existence de ce lieu horrible de BOZIZE et ses proches n’ont jamais voulu reconnaitre.

 

Certes, j’ai souffert dans ma chair mes dans ces épreuves je sentais la chaleur de vos combats, de vos luttes et de vos engagement pour obtenir ma libération. Je voudrais tout simplement saisir cette occasion pour incliner ma face devant le Dieu Tout Puissantle Lion de la Tribu de Juda d’avoir protéger mon âme tout en ayant la foi et  la conviction qu’il a un plan pour  moi.

 

Grand merci à vous et à toute l'équipe des rédacteurs de Centrafrique-Presse car vous vous êtes battus aux risques de tous les dangers pour que je sois aujourd’hui libéré, que le Dieu Tout Puissant puisse vous les rendre au centuple.

 

J’ai promis pardonner à tous ceux qui sont à l’origine et qui ont contribué à mon arrestation, ma détention et les tortures que j’ai subies, je le fais déjà au nom du Seigneur, je demande au Dieu Tout Puissant qui m’a protégé de les bénir et de les protéger aussi de tout mal afin qu’ils puissent assistés à ce qu’il fera dans ma vie.

 

Encore une fois merci à tous et à très bientôt.

 

Venant Serge MAGNA

 

Le Développement Durable en RCA : La méthode prospective par Christian Dominique DARLAN

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A nous, Centrafricains, qui manifestons le désir d’amorcer le développement de notre pays, s’impose donc la nécessité de chausser de nouvelles lunettes, de trouver des méthodes plus adaptées à une situation qui s’est fortement complexifiée.

 

La complexité croissante des sociétés humaines, leur interdépendance encore plus rapidement croissante, l’accumulation fantastique des connaissances scientifiques, l’évolution accélérée et souvent déroutante des techniques (bien peu d’experts avaient prévu le développement fulgurant de la micro-informatique et, plus récemment, celui d’Internet), augmentent encore les difficultés de la prévision. - Le problème est que, tous les jours, en dépit de l’imprévisibilité croissante, nous agissons tous, individuellement ou collectivement en fonction de l’avenir, en fonction de l’image que nous nous en faisons. Nous subissons certes des contraintes : -celle de l’environnement dans lequel nous sommes plongés et aussi celle de notre passé. Notre environnement, notre histoire personnelle et celle de la collectivité à laquelle nous appartenons pèsent, parfois lourdement, sur nos actes, mais ces contraintes étant prises en compte, ce sont ce que nous attendons de l’avenir qui nous pousse à agir aujourd’hui et qui façonne notre action. Certes, dans cette attente, nous donnons naturellement plus de poids à l’avenir à court et à moyen terme qu’au futur lointain. Qui ne pense pas à l’avenir de ses enfants, voire de ses petits-enfants ?

 

En République Centrafricaine, il nous faut lancer cette réflexion prospective sur l’avenir de notre pays, non pour prévoir l’avenir mais pour aider à construire un avenir qui réponde aux aspirations de notre peuple afin de préparer de meilleures décisions qui auront plus de chances de conduire au futur souhaité. C’est une réflexion difficile et le choix d’une méthode pour la guider est crucial.

 

En optant pour cette analyse prospective, nous ferons donc des choix, orientant ainsi l’avenir. Ces choix résultent d’une lecture de la réalité, telle que nous la voyons et, d’un compromis entre des lectures différentes. Ils comportent une part de subjectivité car une réflexion prospective ne saurait être entièrement objective.

 

Derrière les factures retenues, il y a des hommes, il y a des acteurs et l’avenir dépendra en grande partie de leur action. On ne peut concevoir une approche prospective sans prise en considération des hommes, des différentes catégories d’acteurs qui composent la communauté étudiée et son environnement. Cette prise en considération de la situation centrafricaine comporte deux aspects :

 

  • Le premier aspect est que l’avenir dépendra de ce que les hommes sont, de ce que l’histoire a fait de nous, non seulement l’histoire récente car ce que nous sommes aujourd’hui s’enracine dans un passé lointain.  Mon approche prospective considère que l’avenir dépendra, non seulement du capital matériel que nous avons accumulé et de nos savoirs, mais aussi de notre culture, de la façon dont nous avons organisé notre société et des relations que nous avons entretenues entre eux. Mon approche prospective s’appuie donc sur une analyse du passé et du présent.

 

  • Le second aspect est que la construction de notre avenir dépendra du projet que les facteurs forment, implicitement ou explicitement, de la vision de l’avenir à laquelle nous adhérons. Une approche prospective comporte donc aussi la prise en compte du  projet d’avenir des acteurs, et en l’occurrence ici c’est le « Projet de société que nous devons mettre en chantier afin d’amorcer les bases de notre développement à l’horizon 2025/2030».

 

Bien sûr, l’importance relative donnée au poids du passé et à la vision de l’avenir vont dépendre à la fois de l’un et de l’autre.

 

J’ajouterais un troisième aspect à prendre en considération, à savoir que nous sommes plongés dans un environnement, au sens plus large du terme, et qu’il existe des facteurs qui ne dépendent ni du passé de nous qui réfléchissons à notre avenir, ni de la vision que nous avons de cet avenir, mais des facteurs extérieurs que nous ne pouvons maîtriser. Ce sont des facteurs naturels (le climat, par exemple) ou des facteurs dépendant d’autres communautés humaines (la stratégies des producteurs concurrents ou la demande des consommateurs des produits exportés par exemple), voire de l’ensemble des certitudes irréductibles. Il faudra donc faire des hypothèses quand à leur évolution, voire attribuer une probabilité à différentes évolutions possibles et cela introduira généralement un élément supplémentaire de subjectivité dans notre réflexion prospective.

 

Dans mon approche, il existe un aspect anticipation qui consiste à défricher le champ des possibles, c’est à dire chercher non pas à répondre à la question : - Que sera l’avenir ? - mais chercher à répondre aux questions :

 

Que peut être l’avenir ?  - Qu’est-ce qui sera possible demain ?

 

J’ai aussi pris en compte un aspect préparation de l’action qui consiste à explorer dans le champ des possibles, de ce qui paraît souhaitable et de répondre aux questions :

 

Quel avenir voulons-nous bâtir ? - Et comment faire pour qu’un futur souhaitable et possible devienne réalité ?

 

A mon humble avis, la réunion de ces deux aspects est une condition nécessaire à l’utilité de la réflexion sur notre avenir. C’est déjà vrai pour les actions à court terme que nous entreprenons quotidiennement ; cela est certainement encore plus vrai lorsque nous envisageons les actions à long terme.

 

En ce début de nouveau millénaire, la République Centrafricaine se trouve dans une situation singulière. Suffisamment bien pourvue en ressources naturelles que d’autres pays en voie de développement en Afrique subsaharienne, mais handicapée par des facteurs qui tiennent à sa géographie et à son histoire, elle est restée largement à l’écart du développement que d’autres pays similaires ont connu au cours des dernières décennies. Notre population, et en particulier les jeunes générations, souhaitent accéder à une vie meilleure. Les modèles de développement proposés jusqu’à maintenant n’ont pas donné les résultats attendus. La voie, ou plutôt les voies suivies par les nouveaux pays industrialisés peuvent certes procurer des enseignements très utiles pour élaborer de futures stratégies, mais empruntés par d’autres peuples dans d’autres conditions et dans d’autres temps, elles ne constituent pas, à notre avis, des modèles reproductibles. - Aussi sommes-nous conscient qu’il n’y a pas de modèle à copier et que la République Centrafricaine doit chercher sa propre voie de développement.

 

Sans modèle à copier, comment une voie, avec des yeux habitués à être rivés sur le court terme, peut-elle émerger ? - Seule une réflexion collective peut faire un état des lieux et donner les lignes directrices ; - le dialogue national de 2003, le Dialogue Politique Inclusif de 2008 et les différents états généraux de l’administration nous ont permis de faire ce travail.

 

La présente réflexion sur le cas Centrafrique démontre qu’il est possible de donner aux exercices futurs la rigueur nécessaire pour dessiner une voie crédible vers un avenir meilleur dans un monde incertain, et donc d’éclairer les dirigeants, souvent en proie à d’innombrables problèmes à court terme, sur la stratégie à adopter pour emprunter cette voie.

 

J’ai opté pour l’analyse rétrospective comme point de départ car elle consiste à dresser un état des lieux (du système et de son environnement), puis à analyser les processus qui ont conduit à cet état. Comme la réflexion prospective a un caractère global, l’analyse rétrospective doit avoir le même caractère global et embrasser tous les aspects de la vie de notre communauté, aussi bien le milieu naturel dans lequel elle est plongée que les divers  aspects de la vie en société. Elle doit donc avoir recours aux apports des différentes sciences humaines : histoire, économie, sociologie, démographie, etc.., qui peuvent apporter un éclairage sur les processus qui ont été à l’œuvre.

 

L’analyse rétrospective va nous permettre de nous enfoncer profondément dans notre passé et de rechercher, dans ce lointain passé, des éléments explicatifs pertinents à la compréhension d’attitudes, de comportements, d’évènements qui informent notre vécu contemporain. S’agissant des études au niveau national, il recommande de pousser la recherche aux époques pré-coloniales et coloniales.

 

L’expérience a démontré que, faute de vision de l’avenir, la société centrafricaine n’a pas su tirer parti des circonstances favorables qui se sont présentées au cours de ces dernières décennies, circonstances dont d’autres sociétés du Sud qui, il y a seulement quelques dizaines d’années présentaient les mêmes handicaps, ont su profiter. – Nous ajouterons que lorsqu’une vision plus ou moins explicitée d’un avenir souhaitable a inspiré les politiques mises en œuvre, cette vision n’a concerné qu’une petite fraction de la société, celle proche du pouvoir en place, et que cette vision n’était pas nécessairement partagée par la majorité. Cela a été le cas des politiques de planification pratiquées dans les années 60, 70 et encore plus le cas des politiques d’ajustement structurel mises en œuvre plus récemment.

 

Il est à noter que, pour être utile à notre réflexion stratégique, notre scénario, sur un horizon de 20 à 25 ans, comporte deux aspects :

 

  • une image plausible du futur de notre communauté à une date déterminée ;
  • la description du cheminement qui conduit de la situation actuelle à l’image du futur, ce cheminement étant aussi important sinon plus que l’image future elle-même, car c’est lui qui est le garant du caractère plausible du futur et c’est au cours de ce cheminement qu’il nous sera possible d’agir pour réaliser un Projet National de société.

 

Dans cette lutte contre le sous-développement, il est de mon devoir de Moléngué ti kodro de prendre ma plume, mon micro, mon bâton de pèlerin et de faire comprendre au peuple tout entier que cette guerre ne peut-être gagnée en prenant une attitude statique comme nous le faisons depuis les années 1970. – Celui qui n’a plus l’initiative perd généralement ; - celui qui la conserve gagne habituellement. – En Centrafrique, cela fait des décennies que nous avons perdu l’initiative ; … voyez où nous en sommes aujourd’hui. – Le pilotage à vue et nos experts, hors hiérarchie de l’intérêt personnel, nous ont mis dans le ‘’Pourôu’’ !.....Excusez moi d’être aussi direct. – Nous nous sommes laissés enfoncer, doucement mais sûrement,  dedans jusqu’à la poitrine, même le menton est impacté ; l’indigestion, l’asphyxie et la mort lente dans la souffrance ne sont pas loin ; seuls nos bras et notre tête sont encore à l’air libre. - Alors retroussons nos manches, agrippons nous à l’espoir possible d’un mieux vivre ensemble qui nous tend la main, avec ce champ des possibles qui viennent de voir le jour depuis les évènements du 24 Mars et, surtout, depuis les différents Sommets de la CEEAC à N’Djaména, où nos Frères et Amis balisent le terrain, mettent des gardes fous afin de nous remettre les pieds à l’étrier dans les meilleures conditions potentielles. – A nous Centrafricains d’utiliser, désormais, notre matière grise pour trouver des solutions adaptées à nos besoins et manquements. Rebombons le torse et mettons nous résolument au travail avec pour objectif la croissance, le développement et la prospérité. – Il nous faut vite sortir de là et laver notre Dignité, notre Honneur et regagner le Respect des autres Nations.

 

Cher Internaute, merci d’avoir pris le temps de me lire. Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé pour favoriser le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? ».

 

Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ». – La construction de notre Pays est l’affaire de TOUS.

 

Fin de la Réflexion N°02

 

Si vous souhaitez lire ou relire la Réflexion N°01, merci de CLIQUER  ICI sur CE LIEN

 

CD. DARLAN

Consultant en Stratégies de Développement

 

E-mail : batir.rca@gmail.com

 

Il est compté 33.127 Centrafricains accueillis dans les provinces Orientale et de l’Equateur au 15 avril

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Kinshasa, 24/04/2013 - Le nombre des ressortissants de Centrafrique fuyant les troubles dans leur pays et accueillis dans les provinces Orientale et de l’Equateur en RDC a été évalué à la date du 15 avril dernier à un total de 33.127 réfugiés que le pays hôte et le HCR sont appelés à secourir.

 

Trente trois mille cent vingt sept (33.127) centrafricains ont été accueillis en refuge dans les provinces de l’Equateur et Orientale, en RDC, au 15 avril 2013, à la suite des troubles ayant entraîné la chute du régime de Bozizé, annonce mardi un communiqué du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Kinshasa, parvenu à l’ACP.

 

De  ceux-ci, Vingt -sept mille cinquante un (27.051) vivent dans la province de l’Equateur, contre six mille soixante seize (6.076) dans la province Orientale, précise le document. Par ailleurs, s’agissant des réfugiés congolais, le HCR révèle que de 2004 au 31 mars 2013, trois cents trente trois mille neuf cents soixante dix neuf (333.979) sont revenus au pays. 

 

La province de l’Equateur en a accueillis cent vingt neuf mille huit cent vingt sept (129.827), suivie du Sud Kivu, du Katanga et du Nord Kivu avec, respectivement, quatre vingt un mille huit cent soixante onze (81.871), soixante seize mille cent cinquante (76.150)  et trente quatre mille six cent quatre vingt (34.680) personnes. En outre, neuf mille neuf cent dix neuf (9.919) personnes sont rentrées dans la province Orientale et mille cinq cent trente deux (1.532) dans la ville de Kinshasa.


ACP

RCA : Pour la protection des populations civiles et l'envoi d'aide humanitaire (ACARCT)

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Dar Es Salaam le 25 Avril 2013

 

 

PETITION DE L’ASSOCIATION DES CENTRAFRICAINS RESIDANT EN TANZANIE ET EN AFRIQUE DE L’EST (ACARCT),  POUR LA PROTECTION DES POPULATIONS CIVILES, L'ENVOI D’AIDES HUMANITAIRES, AINSI QUE POUR UNE INTERVENTION DES FORCES AFRICAINES ET FRANCAISES, SOUS MANDAT DES NATIONS UNIES, EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE,

 

Nous, membres de l’Association des Centrafricains Résidant en Tanzanie et en Afrique de l’Est (ACARCT), avions suivi le changement de régime dans notre pays la Centrafrique avec l’arrivée au pouvoir, par force, du Chef de la Coalition SELEKA (Alliance), Monsieur Michel DJOTODIA, le 24 Mars 2013.

 

En  Cinquante Trois ans (53) d’Indépendance, Notre Pays, la République Centrafricaine, a connu Sept (07) Présidents, Six (06) coups d’Etat et Une (01) seule élection démocratique et transparente, sous le régime de Feu le Président André KOLINGBA en 1993, qui a vu l’accession à la Magistrature Suprême de Feu le Président Ange Félix PATASSE.

 

Mais une instabilité chronique s’est installée dans cette ancienne colonie française. Avec la Prise de Pouvoir par la Coalition de la SELEKA, l’ACARCT constate, avec désolation, un accroissement des actes de pillages, des exactions en tous genres, des viols et des tueries à l'encontre du peuple centrafricain.

 

L’ACARCT ne souhaite plus que des centrafricains s'opposent les uns aux autres pour des motifs politiques, tribaux, confessionnels ou autres. Aussi, elle condamne, avec la dernière rigueur, tous les comportements irresponsables et criminels de toutes ces personnes, quels que soient leurs bords, et qui commettent de tels actes de violences. Elles répondront, en temps opportun, devant le Peuple centrafricain, de tous ces actes de barbarie.

 

La démarche de l’ACARCT aujourd’hui ne s’inscrit que dans une logique de PAIX ! Elle ne veut et ne souhaite que la PAIX en République Centrafricaine.

 

Par ailleurs, elle souhaite que les Droits des Centrafricaines et Centrafricains, ainsi que ceux de tous ceux qui nous font l’amitié de vivre en République Centrafricaine soient respectés !

 

Elle appelle, enfin, à un rapide retour à l’Ordre Constitutionnel.

 

Des risques évidents de génocide pèsent sur la République Centrafricaine, avec la prolifération de ces Groupes Rebellions armés qui sillonnent le pays. L’insécurité est totale et persistante, car les Forces de Police et de Gendarmerie Nationales sont inopérantes.

 

Faille t-il le rappeler ? La République Centrafricaine, avec cette situation sécuritaire très volatile, est le ‘‘ventre mou’’ du système sécuritaire en Afrique Centrale. Sa déstabilisation provoquera inéluctablement un ‘‘effet domino’’ dans toute la sous-région et engendrerait, par voie de conséquence, une déstabilisation d’une bonne partie de cette Afrique qui n’a que trop souffert.

 

L’ACARCT ne souhaite donc pas une ‘‘somalisation’’ de la République Centrafricaine.

A ce jour, les populations ne peuvent même plus accéder à des Droits et Libertés les plus élémentaires, à savoir :

  • S’exprimer,
  • Se vêtir,
  • Se soigner,
  • Se loger,
  • Se nourrir,
  • S’instruire,
  • Se déplacer, pour ne citer que celles là !
  •  

Elles ne peuvent même pas espérer ni rêver d’un avenir meilleur, pour elles mêmes, ni pour les générations futures.

 

Aussi, un nombre inconsidéré de ces populations sont des personnes déplacées ou refugiées dans des pays frères, par crainte des actes de sauvageries primaires que commettent ces éléments incontrôlés. Ces compatriotes, en situation de détresse, meurent de faim, maladie ou, tout simplement, par manque d’assistance humanitaire, de la part de Communauté Internationale.

 

A cet effet, l’ACARCT ;

 

  1. Exprime toute sa Gratitude et sa Reconnaissance à la Communauté Economique  des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), en particulier, à Son Président en exercice, Son Excellence Monsieur Idriss DEBY ITNO, pour tous les appuis fraternels, spontanés et durables, qu’ils n’ont de cesse d’apporter à la stabilité de la République Centrafricaine.

 

  1. Exprime également toute sa Gratitude et sa Reconnaissance à Son Excellence Monsieur Dénis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, et Médiateur de la crise en République Centrafricaine, qui ne ménage aucun effort, pour que le Peuple Centrafricain puisse vivre, en Paix, à l’intérieur de ses frontières nationales.

 

  1. Lance un appel à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (E.A.C), à l’Union  Africaine et à la Communauté Internationale pour une intervention rapide en République Centrafricaine, sous mandat onusien, dans le but de protéger les populations civiles et d’apporter une assistance humanitaire aux personnes âgées et vulnérables, malades, handicapées, aux enfants et  femmes. Elle est persuadée de ce que l’Afrique ne peut pas se développer sans une forte Solidarité entre les Africains eux mêmes.

 

  1. Souhaite qu’une aide humanitaire urgente soit apportée aux Populations centrafricaines qui manquent de TOUT : les commerces ont été saccagés ; les hôpitaux, déjà en manque de personnel et d’équipements, sont saturés ; les Institutions Financières et Bancaires fonctionnent au ralenti ou sont fermées. Autrement dit, toutes les structures nécessaires au quotidien du Peuple centrafricain ne sont guère fonctionnelles.

 

 

  1. Invite tous les pays d’Afrique à donner des preuves de la légendaire Solidarité Africaine envers le Peuple centrafricain meurtri, qui n’aspire qu’à une Paix durable à l’intérieur de ses frontières, au lieu de tout attendre de l’Europe ou d’autres continents.

 

  1. Interpelle l’Union Africaine à peser de  tout son poids politique dans la gestion de la crise centrafricaine afin d’éradiquer définitivement la prise de Pouvoir par la force et l’enrôlement d’enfants soldats.

 

 

 

RECOMANDATIONS AU GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE

  •  

 

  1. Prend acte de l’élection, par acclamation du Président Michel DJOTODIA comme ‘‘Président de Transition de la République’’ et lui réitère tout son soutien, ainsi que ses vœux de réussite, dans cette Noble et Délicate Mission ;

 

  1. Recommande que le Conseil National de Transition accorde une place prépondérante aux rôles que peuvent jouer les Femmes centrafricaines ainsi que les Centrafricains de la Diaspora, dans leur entièreté, dans la gestion de la problématique de la crise en République Centrafricaine : Le choix que l’ACARCT a porté sur la personne de Madame Marie Noëlle KOYARA procède de cette logique (Présidente du conseil National de Transition); pour une équilibre dans le concept genre.

 

 

  1. Demande au Peuple centrafricain ainsi qu’aux Centrafricains de l’Etranger et de la Diaspora, de saisir l’opportunité qu’offre la crise actuelle, pour jeter les fondements d’une profonde Refondation de la République Centrafricaine ;

 

  1. Sollicite des Autorités actuelles, l’Organisation d’une Conférence Nationale Inclusive, destinée à jeter les bases de cette nécessaire Refondation, que les véritables Patriotes centrafricains appellent de tous leurs vœux.

 

 

  1. Demande la mise en place d’un Organe statutaire, destiné à rassembler tous les Centrafricains de l’Etranger et de la Diaspora : L’Assemblée Générale Constitutive y relative se tiendrait à BANGUI et serait supervisée par le Ministère des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger.

Que Dieu Bénisse la République Centrafricaine.

 

  • PAYS MEMBRES DE LA COMMUNAUTE DES ETATS DE L’AFRIQUE DE L’EST.
  • AMBASSADE DE FRANCE EN REPUBLIQUE UNIE DE TANZANIE.
  • LARGE DIFFUSION.

 

 

 

Le Président de l’ACARCT

 

 

 

Eddy KPAREKOUTI

 
 

BOZIZE à la CPI : Appel à témoins

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APPEL A TEMOIN

 

 

 

L’équipe de lutte contre l’impunité en République Centrafricaine de l’association HUMANIPLUS, informe qu’elle a déposée plainte à la Cour Pénale Internationale, pour les crimes et les exactions que BOZIZE et ses proches se sont  rendus coupables. Par conséquent, elle invite toute personne victime ou témoin de ces crimes et exactions de se manifester le plus rapidement possible. Cette annonce s’adresse également à toute personne qui détient des documents  concernant les faits imputables au suspect et ses complices, notamment : des Photos, des courriers, des coupures de presse, des copies des plaintes,  ou des enregistrements  audio et vidéo

 

Cette  plainte qui couvre la période du 24 octobre 2002 au 24 mars 2013 doit être accompagnée d’un dossier solide. Sa recevabilité par la chambre préliminaire de la Cour Pénale Internationale en dépend.

 

Toute personne désirant communiquer toute information capitale pour cette noble  action,   est invitée à  s’identifier et à prendre rapidement contact  avec  le coordonnateur de l’équipe, et le président de l’association,  à l’adresse suivante :

 

Adresse de l’association : 17, Rue d’Ormesson – 93800 Epinay sur seine

 

 

Adresse mail de l’association : humaniplus@yahoo.fr

 

Numéros de téléphone : 0676275582 / 0698763336

Coordonnateur : 0663452501

 

                       Fait à Epinay sur seine, le 22 Avril 2013

 

 

 

                                                     Le Président 

 

 

 

                                         M. Octave NGAKOUTOU YAPENDE

Le défi sécuritaire sans précédent des nouveaux maîtres de Bangui par Wilfried Willy ROOSALEM

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Un mois jour pour jour-le 24 mars- après avoir défait (brisé) la résistance de l’armée loyaliste représentée à l’époque par l’armée centrafricaine ou ce qu’il en restait et le corps expéditionnaire sud-africain dépêché à la rescousse du gouvernement centrafricain en vertu d’accords de coopération militaire, les éléments armés de l’ancienne coalition rebelle de la Séléka faisaient leur entrée triomphale dans la ville de Bangui, suscitant les vivats d’une partie non négligeable de la population et sonnant ainsi définitivement le glas du pouvoir « légal » mais pas moins clanique, népotique et autoritaire du Général-président qui a, entretemps, achevé d’agacer et fini par être lâché par ses pairs de l’Afrique centrale en raison de son obstination, dit-on, et subsidiairement faiseurs de roi au moment de sa prise du pouvoir inaugurée par « l’ère de la libération du 03 mars 2003 » et principaux soutiens durant ses dix années de règne .

 

Comme tout changement, après un exercice décennal d’un pouvoir sans partage, cette victoire opérée par la force des armes a plutôt été diversement appréciée par les segments de notre société ; les uns euphoriques et convaincus que cette alternance militaire pourrait apporter un mieux-être dans leur vie ; les autres favorables au régime défunt regrettant de perdre ainsi brutalement les leviers du pouvoir avec son corollaire de lucratifs avantages matériels, de contrôle des ressources publiques et de prébendes.

 

Ainsi, vont malheureusement les vicissitudes de la vie politique sous les tropiques et notamment en RCA.

 

Ce changement, du moins pour l’instant- loin de garantir le bonheur tant rêvé- est venu accroître la misère déjà indescriptible et le désarroi du peuple centrafricain. C’est le moins que l’on puisse dire.

 

Depuis cette date mémorable du 24 mars 2013 à ce jour, les populations centrafricaines sont soumises à un phénomène de pillage d’anthologie et aux violences de toutes sortes. Même si, depuis, leur intensité tend à s’amenuiser.

 

On parle même aujourd’hui de cas d’assassinats et de viols massifs sur la personne de nos filles et de nos femmes.

 

Ce qui est d’une extrême gravité.

 

Si tel est le cas- ce qui semble se confirmer selon divers témoignages recueillis- des mesures urgentes doivent être impérativement prises pour faire cesser ces violences inqualifiables et leur réserver, le cas échéant, les conséquences judiciaires qui s’imposent.

Car, de tels faits ne peuvent être tolérables sous aucun prétexte.

 

Il ne saurait y avoir, en l’état actuel des choses, une justice des vainqueurs et une justice des vaincus.

 

L’Etat doit être rétabli dans ses fonctions régaliennes de l’Etat de droit dans un régime dit libéral au sens politique du terme.

 

Une chose est de prendre le pouvoir par les armes ; une autre est de savoir le gérer au nom de l’impératif d’intérêt général et de l’égalité de tous les citoyens devant la loi.

Nul ne peut se faire justice à soi-même. Faute de quoi, l’on assistera à la loi de la jungle dans un Etat voyou. Je ne souhaite pas ce sort à mon pays d’autant plus qu’il est déjà très exsangue.

 

L’Etat ne peut, ne doit continuer à consacrer l’impunité à une catégorie de citoyens privilégiés au détriment des autres.

 

On juge le maçon au pied du mur, dit-on.

 

C’est le lieu de demander instamment aux autorités en place de prendre toutes les dispositions qui s’imposent et nécessitées par les circonstances exceptionnelles pour pacifier le pays.

 

C’est aussi, à juste titre, que nous saluons la dernière décision prise lors du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) tenu à N’djamena de porter à plus de 2000 hommes, et ce au-delà de toute espérance, le contingent multinational africain (la FOMAC) déjà présent sur notre sol afin d’aider à la sécurisation du pays non seulement à Bangui mais également à l’intérieur de nos frontières.

 

Il faut rappeler que les populations de l’intérieur n’échappent pas aux affres des violences en cours sur l’ensemble du territoire.

 

C’est aussi l’occasion de réitérer solennellement notre demande à la France, en sa qualité d’ancienne puissance tutélaire de la RCA, notre partenaire privilégié et de toujours d’aider nos forces de défense et de sécurité à ramener l’ordre et la paix sur l’étendue du territoire national.

 

La France en a les moyens ; elle en a l’expertise ; elle a les capacités opérationnelles d’intervention afin de faire face à la situation très préoccupante que vivent stoïquement nos populations.

La vie humaine n’a pas de prix et la nécessité de préserver les vies humaines passe avant toute exigence d’impératifs de considérations d’ordre démocratique. Je veux, ici, faire allusion aux derniers propos du ministre français des affaires étrangères interpelé sur le sujet et qui exige, au préalable, la mise en place d’autorités légitimes.

 

Certes, les institutions centrafricaines actuelles ne répondent pas aux standards et critères démocratiques internationaux. N’empêche, la France ne doit abandonner le peuple centrafricain au milieu du gué.

 

Quand la maison de ton voisin brûle, tu l’aides à éteindre le feu avant de t’interroger sur les causes et les circonstances de la survenue du sinistre ou avant de chercher à savoir si l’incendie résulte de son propre fait.

C’est en période de difficulté, que l’on reconnaît ses vrais amis.

 

Si, au nom de l’enjeu de lutte contre le terrorisme international, la France, La Grande France est intervenue immédiatement et comme un seul Homme pour porter secours au pays frère du Mali et le sauver de ce péril menaçant à la demande des autorités maliennes issues tout autant d’un coup de force, cette même grande France que nous aimons doit, sans sourciller, agir pour préserver la paix et surtout les vies humaines en RCA.

 

Nous demandons à la France de renoncer à pratiquer la doctrine du deux poids deux mesures en s’investissant dans la résolution de la crise centrafricaine pour protéger les populations afin de ne pas être taxée demain de non-assistance à peuple en danger.

 

La France pourrait, par exemple, agir dans le cadre d’une résolution du conseil de sécurité des Nations Unies en vertu du chapitre 7 de la charte des Nations Unies qui impose, au besoin, le recours à la force.

 

Dans ce cas, elle interviendrait comme une force d’imposition de la paix.

 

Au nom du concept internationaliste du devoir d’ingérence humanitaire, la France doit agir pour arrêter la casse.

 

Un véritable drame humain et une catastrophe humanitaire sont entrain de se dérouler en RCA faisant inopportunément et malencontreusement fuir, pour des raisons d’insécurité, les ONG humanitaire dont la mission principale est justement d’assister les populations démunies en temps de conflit.

 

La RCA est, aujourd’hui, menacée de somalisation. Nul ne peut souhaiter un tel destin funeste à son pays ou à son voisin.

 

Cet appel à la solidarité et à l’ingérence militaire internationale ne saurait exonérer de leurs responsabilités nos propres autorités qui doivent être, dans ces circonstances, en première ligne dans ce combat contre l’insécurité et prendre leurs responsabilités mais toutes leurs responsabilités devant les Hommes et devant l’Histoire.

Le monde les regarde, l’Afrique les regarde, les peuples de Centrafrique les observent.

 

Dans cette perspective, le gouvernement du Premier ministre Nicolas Tiangaye doit, sans tarder, procéder à l’encasernement et surtout au désarmement des éléments incontrôlés de la Séléka et des autres miliciens de l’ancien régime qui continuent d’écumer les quartiers de Bangui commettant pillages systématiques et semant, au pasage, la désolation.

 

Le nouveau gouvernement serait bien avisé de prendre très au sérieux les récentes menaces proférées par la Procureure générale près la Cour pénale internationale (CPI), madame Fatoumata Bensouda d’ouvrir, le moment venu, une information judiciaire sur les exactions commises en Centrafrique sur les populations civiles.

Dixit les termes d’un communiqué publié par le bureau de la Procureure.

 

Sans paix, sans sécurité, rien de viable ne peut se faire en Centrafrique. Aucune activité économique ne peut être entreprise. Tout investisseur étranger, quelle que soit sa bonne volonté, serait très frileux quant à la destination Centrafrique alors que tout est à faire chez nous. Et, que nos populations sont dans le dénuement le plus complet.

 

Le défi sécuritaire relevé, la RCA peut alors se consacrer à ses énormes tâches de développement, ci-devant le cœur de toute politique crédible et marquée du sceau de la dignité et de la responsabilité.

 

Le service de l’Etat est exercé pour satisfaire les besoins vitaux de l’humanité. Et, en la matière, les défis sont colossaux, voire titanesques en RCA. Mais quand on veut, on peut.

 

Du coup, les problèmes sécuritaires que connaît aujourd’hui la RCA bloque le fonctionnement de ses administrations. Pas d’école. Les activités tournent au ralenti en attendant-espérons le- des lendemains meilleurs.

 

En rédigeant ces lignes, j’ai présent à l’esprit les paris à tenir dans les domaines très variés de l’éducation, de la santé, de la culture, du civisme, des infrastructures (routes, ponts, aéroport, aménagement du territoire, urbanisme, habitat social, logement, télécommunications), des services de base (eau, électricité), des ressources minières, de l’agriculture et de l’élevage, de l’assainissement et du redressement des services financiers de l’Etat (impôts, douanes, trésor), de la justice et, bien sûr, dans le domaine du chantier phare de la restructuration du secteur de la sécurité (police, gendarmerie et forces armées), objet de cette étude.

 

Autant de thèmes qui intéressent la vie et l’avenir de notre nation et auxquels j’ai déjà consacré une analyse en présentant les aspects protéiformes des reformes structurelles à mettre urgemment en œuvre.

 

Que Dieu Eternel des Armées n’oublie pas la RCA.

 

 

 

                                                                                    Wilfried Willy ROOSALEM  


LA CEEAC ET LA CEMAC NE SE CONSTRUIRONT PAS SUR LES RUINES DU CENTRAFRIQUE par Adolphe Pakoua

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« Les corps des filles en lambeaux sont transportés vers la maison de leur papa. La gorge serrée, je reprends la direction de chez moi. A distance, je vois des militaires enturbannés à un carrefour. Prétextant faire un contrôle des engins, ils arrachent sans gêne les biens des autres... Je comprends par la suite qu'ils ne savent ni lire, ni 
écrire. Ils ne savent pas non plus tenir le papier. »


Ce passage, tiré de La Guerre de N'Djamena, Tchad, 1979-2006 , un livre à la fois autobiographique et historique de l'écrivain tchadien Oumar NADJI publié en 2009, mêmesi le théâtre de ces événements est le TCHAD, jette une lumière éclatante sur la prise du pouvoir à BANGUI par les éléments de la SELEKA et les actions qui s'en suivront. 

Loin de prendre parti pour un camp ou pour l'autre, à savoir le pouvoir déchu de BOZIZE et la nouvelle équipe au pouvoir à BANGUI, nous écrivons cet article pour montrer, à partir d'un simple passage, la réalité de ce que vit le peuple CENTRAFRICAIN aujourd'hui, surtout après le coup de force de la SELEKA. Cela, pour montrer que si la SELEKA voulait chasser BOZIZE du pouvoir, il l'a déjà fait. Mais que des exactions continuent à jeter leur voile de sauvagerie et de brutalité animales sur l'innocent peuple de CENTRAFRIQUE, est une suite d'actions qui ne peuvent se justifier en aucune manière. Le peu qui est dit à travers l'extrait de La Guerre de N'Djamena, Tchad, 1979-2006 est l'illustration de ce que subit le peuple CENTRAFRICAIN aujourd'hui, à la différence que ces exactions sont en grandeur-nature sur le terrain, car personne n'est épargné en 
province.

BOGANDA ne s'était pas trompé quand il voulait unir le peuple aéfien. Il avait vu loin, plus loin que ses contemporains. Sa vision était celle qui évitait à ce peuple de connaître les misères de la solitude, de la faiblesse générale. Combien de fois se retournerait-il dans sa tombe de savoir que des fils de l'A.E.F. qu'il avait connue et qu'il voulait réunifier, acceptent aujourd'hui de prendre les armes pour dépouiller, de leurs biens, leurs propres frères tout simplement à cause d'une certaine idée cachée derrière la conquête du pouvoir ? Combien de fois se retournerait-il dans sa tombe de savoir que la chicote d'hier s'est transformée aujourd'hui en kalachnikov, pour faciliter les pillages, les tueries, les viols d'enfants et de femmes innocentes ? Ces femmes qui ne sont rien d'autre que nos cousines, nos filles, nos sœurs, nos mères et nos épouses ?

Les leaders d'AFRIQUE CENTRALE devraient bien se pencher sur ce qui arrive dans leur 
sous-région pour ne pas cautionner de tels comportements et les sanctionner avec la plus 
ferme vigueur. Ce qui arrive en CENTRAFRIQUE est arrivé au TCHAD, arrivera peut-être au CONGO, au GABON ou en GUINEE EQUATORIALE, ce que nous ne souhaitons pas. Les dirigeants d'AFRIQUE CENTRALE doivent tout mettre en œuvre pour instaurer une politique nouvelle, où il ne sera plus question de soutenir un « collègue » parce qu'il est PRESIDENT, en dépit de toutes les extravagances dont il peut faire preuve. Cela en va de leur propre honneur, de l'honneur même de leurs populations, de l'honneur même de la sous-région toute entière et des INSTITUTIONS que cette sous- région abrite et qui l'organisent.

Au moment où ces pays venaient de tourner la page de leur cinquantaine d'années d'indépendance, il serait honorable qu'une autre politique se mette en place, qui se démarque nettement de ce qui avait été fait pendant les cinquante premières années,pour ouvrir la voie à un système de développement réel qui inclurait la participation de tout le monde, pour un bien-être véritable des populations concernées. 


Il faut mettre un terme aux politiques à base de manœuvres intéressées, qui nuisent à la majorité. Les institutions d'AFRIQUE CENTRALE ne pourront continuer à vivre que si le CENTRAFRIQUE respire, et respire convenablement, respire en étant un maillon indispensable à cette AFRIQUE CENTRALE.



Adolphe PAKOUA


Docteur en Études Nord-Américaines et des pays anglophones. Écrivain.

 

Interview d’Emile Gros Raymond NAKOMBO à Afrikaweekly

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Source : www.afrikaweekly.com.

 

Bangui 25 avril 2014

 

AW : Monsieur Nakombo, Candidat du Rassemblement Démocratique Centrafricain à la présidentielle de 2011, vous venez de rentrer au pays après un long moment d'absence et de silence. Votre retour a été marqué par une visite aux hôpitaux débordés et par un communiqué condamnant ces actes de violences envers la population et les édifices privés et publics ! Qu’est ce qui motive ce retour?

 

EGRN : Il n’y a pas lieu de me comparer à l’enfant prodigue. Je n'ai jamais été et je ne suis pas loin du peuple centrafricain. Je suis physiquement ici pour prendre ma part de malheur et donner ma part de travail pour le bien-être de mon peuple.

 

AW : Quelle lecture faites-vous de la situation ?

 

EGRN : Au plan conjoncturel le problème numéro 1 est celui de la sûreté des personnes et des biens. Au plan structurel, il y a nécessité de construire les bases de l’État, de reconstruire le lien national.

 

AW : Au vu de la situation, selon vous quelle issue à cette crise ?

 

EGRN : Relativement à la sûreté des personnes et des biens, j’ai dénoncé et condamné leurs violations inadmissibles par certaines composantes de la Séléka. Afin de rétablir l’ordre, j’ai proposé et recommandé :

 

la cessation immédiate des actes de brigandage et autres barbaries;

 

la démilitarisation immédiate de tous les centres urbains de Centrafrique vidés des Forces Armées combattantes ;

 

le cantonnement immédiat des forces de la Séléka à proximité de Bangui et non dans les quinze préfectures tel que récemment préconisé. Le site de Berengo semble indiqué pour une telle opération ;

 

le désarmement sans délai desdites forces;

 

le rapatriement des composantes non-centrafricaines dans leurs pays d’origine connus ;

 

L'augmentation des forces de la Fomac et le retour des forces Sud-Africaines.

 

À propos de l'augmentation du contingent de ces dernières(troupes Fomac et sud africaines ,NDLR), C’est une urgence quand on connaît la dimension de la tâche à accomplir. La disponibilité de l'Afrique du Sud pour participer à la pacification de la RCA est un effort louable quand on sait les pertes humaines qui furent les leurs tout récemment. Nous avons aussi besoin de l’appui des forces françaises.

 

Il conviendra de bien définir la mission de cet ensemble : désarmer, cantonner, renvoyer dans leurs pays respectifs les Séléka non-centrafricains, effectuer des missions de police tout ceci dans un délai raisonnable.

 

La contribution centrafricaine doit être définie et mobilisée dans les meilleurs délais. En effet, il n’est pas question de laisser à d’autres le soin d’assainir la situation à nos lieux et places. Nous devons contribuer activement à cela.

 

Cette action mise en œuvre, le droit doit primer la force. Tout délinquant pris en flagrance devra être mis aux arrêts et traduit en justice.

 

La question des responsabilités au niveau de la Séléka doit également être poser sans complaisance. A quel niveau la machine a failli car il n’est pas concevable qu’une prise de pouvoir par la force ne soit pas suivi d’une opération de maintien de l’ordre et de signes réparateurs pour conserver la cohésion nationale !

 

Par ailleurs, il est capital de procéder au dédommagement des victimes des exactions. Ceci doit faire partie du carnet de route de la transition qui doit instruire la mise en place d'une commission nationale d'enquête ouverte aux instances judiciaires internationales afin de faire la lumière non seulement sur les atteintes aux droits de l'homme observées ces dix dernières années mais aussi et surtout celles intervenues entre le 10 décembre 2012 et le 24 mars 2013 puis les jours qui suivirent la conquête de Bangui.

 

AW : comment avez-vous accueilli les décisions ayant abouti à la mise  en place du CNT et à l’élection de Djotodia ainsi que les dernières recommandations des chefs d’états de la CEEAC ?

 

EGRN : La perfection n’est pas de ce monde. Il fallait bien commencer quelque part. C’est fait. Maintenant il y a lieu de parfaire la démarche afin d’arriver au plus large consensus possible. Et le minimum d'entente entre les parties prenantes.

 

Quant aux recommandations des chefs d’état de la CEEAC, l’état centrafricain se doit d’harmoniser ses positions avec celles des états voisins. L’objectif final est de construire la paix dans notre pays, la stabilité dans la sous région puis l’unité du continent.

 

Nous ne pouvons pas, dès lors, nous offrir le luxe de refuser la concertation avec les chefs d’état de la sous-région. Cela va dans les intérêts bien compris de nos peuples respectifs.

 

Puisque vous m'interrogez sur ces recommandations, permettez que je vous dise qu'il y en a une disposition dont je ne vois pas l'utilité. Même si le renversement par la force des institutions de la République justifie la suspension de la constitution, il faut dire qu'un nouveau référendum constitutionnel est un luxe dont nous pouvons en faire l'économie. En effet, la crise qui a abouti au 24 mars 2013 n'est pas une crise constitutionnelle. Elle est une crise d'hommes. La constitution du 27 décembre 2004 est sans doute la meilleure que nous ayons eu en RCA et certainement l'une des plus complètes d'Afrique. Il est donc utile de se consacrer à la pacification, à la sécurisation, à la prise en charge des victimes, à la relance de l'administration et de l'économie et quand le calendrier électoral sera déterminé, prévoir la réactivation de la constitution du 27 décembre 2004 sur la base de laquelle les nouvelles institutions seront mises en place.

 

AW : Selon vous les soupçons de velléités islamistes de la Séléka sont ils fondés ?

 

EGRN : La Séléka se présente comme une coalition de groupes rebelles, hostiles à l'ex Président Bozizé. Il ne vous a pas échappé que la Centrafrique n'est pas une coalition mais une REPUBLIQUE. C’est dire que les valeurs républicaines, liberté, égalité, laïcité, respect de la personne, de la propriété individuelle sous-tendent l’État et la société.

 

La laïcité ? C’est avant tout la liberté de conscience et de croyance. Tout citoyen centrafricain, toute personne résidant en Centrafrique choisi librement sa confession religieuse. Elle pratique également sa religion dans le cadre déterminé par la Loi.

 

Pour prendre un exemple, dans le RDC, parti dont je suis membre, il y a toutes les confessions religieuses. Ce qui nous réunit c’est une plate-forme politique et nos différences nous servent, nous enrichissent et non le contraire.

 

Il doit en être de même pour la Séléka. Il s’agit là d’un impératif catégorique.

 

C'est vrai que durant son offensive, de nombreuses profanations sélectives d'édifices religieux furent constatées. Profanations injustifiées et à condamner et nous les condamnons. Si après cette guerre, il y a une tentative pour légitimer la suprématie d'un culte sur les autres, l'ensemble du peuple centrafricain qui a toujours vécu librement et en harmonie avec ses différences religieuses, se lèvera comme un seul homme pour barrer la route à cette atteinte à la LOI fondamentale de notre Nation unitaire. Je n'en doute pas un seul instant. Le peuple centrafricain est le rempart de sécurité pour que l'esprit laïc de notre République demeure.

 

Je vais vous faire une confidence. Moi même, je suis un ancien séminariste et catholique. Or dans ma famille biologique et politique, il y a de nombreuses personnes qui pratiquent l'islam et d'autres cultes. Nous avons toujours vécu en harmonie. Et l'on retrouve cela dans quasiment toutes les familles centrafricaines. Je vous en fais le serment, il en sera toujours ainsi car nous n'accepterons plus une nouvelle forme de tyrannie.

 

AW : Au vu de la situation, selon vous quelle issue à cette crise ? Ces dernières années les troubles politico militaires ont rythmé la vie de la République Centrafricaine. Les conséquences de ces crises sur la société et la population est déplorable et a conduit le pays au plus bas de divers classements mondiaux ! Selon vous comment peut-on durablement éradiquer ces phénomènes ?

 

EGRN : Une réponse exhaustive nécessiterait une thèse de science politique ! Pour faire court, il y a eu une perversion de l’action politique par certains leaders politiques, qui, faute de donner un contenu à leurs actions politiques, ont cru devoir s’enferrer à la tête de l’état. L’exercice solitaire du pouvoir mène à la dérive.

 

En son temps, il avait été dénoncé « l’État MLPC » pour emprunter cette expression à Enoch Dérant-Lakoué ; plus près de nous, c’est le tout KNK qui a occupé toutes les institutions sans partage.

 

Ce qu’il s’agit de faire, c’est d’abord donner du contenu à l’action politique, programme consistant, innovateur et cohérent, loin des slogans et des postures démagogiques que nous avons connu et qui semblent revenir en force depuis quelques jours.

 

C’est par là que l’État recouvrera son autorité car elle remplira sa mission : être au service du bien-être du peuple.

 

C’est ensuite accepter l’existence de contre-pouvoirs, syndicats, ordres professionnels, associations etc. bref, une société civile active.

 

Vous savez, du temps du président Kolingba, l’opposition disposait d’un temps d’antenne sur les médias nationaux. Ce droit lui a été retiré par le président Patassé. Inutile de vous dire que la question n’a même pas été évoquée sous le président Bozizé.

 

Dans cet ordre d’idée, il est indispensable d’avoir des organes administratifs indépendants exercer pleinement leurs missions et rôles. J’entends par là toute l’institution judiciaire et les autres organes tels le Haut Conseil de la Communication, les Chambres Consulaires, etc. Car un état fort est celui dont les institutions sont fortes et où la justice est juste.

 

Sous Kolingba, Me Tiangaye avait été poursuivi, régulièrement jugé et relaxé. Bokassa et Bozize le furent aussi dans les règles de l'art judiciaire. Comprenons-nous. En disant cela, je ne tente pas d'occulter la part des dérives que notre régime a fait subir aux Centrafricains ou dire que le ciel fut bleu en permanence. Je mets en lumière les exemples où la force du droit, donc des institutions a primé sur le droit de la force. Au delà de cette affirmation, je m'aligne dans la même dynamique que celle du Président Kolingba en 2008 lors du DPI pour demander pardon aux Centrafricains, victimes de nos erreurs comme dirigeant de la RCA entre 1987 et 1993.

 

Sous Patassé, Me Zarambaud a été embastillé sans autre forme de procès. Sous Bozizé, Me Balemby est en fuite, son épouse privé arbitrairement de sa liberté . C’est vous dire que quand les libertés sont à l’abandon, quand les institutions de l’État sont sous la coupelle d’un homme ou d'un clan, l’histoire avance par soubresauts.

 

Enfin, quand ce sinistre ensemble s’accompagne d’une économie stagnante, peu compétitive, il n’est rien d’étonnant que la société entière convulse.

 

Continuer à faire comme nous avons procédé jusqu'à maintenant est la voie royale à l'impunité et à la perpétuation des actions néfastes à l'économie et à l'épanouissement du Centrafricain: des exactions non punies, des détournements cautionnés, des poursuites non conclues.....Et quand le régime tombe, il faut se réconcilier et pardonner aux uns et aux autres au nom de la cohésion nationale : véritable opium du peuple.

 

Pour moi la réconciliation ou le pardon doit susciter une repentance stratégique qui fait appel à l'état des lieux, à une sanction méritée et à un engagement personnel des mis en cause de ne plus jamais refaire les mêmes fautes. Ensuite ne pas les reconduire de sitôt dans les affaires, le temps de constater le changement qualitatif en eux. Nous devrons désormais finir avec la réconciliation et le pardon en occultant tous ceux qui sont la cause du retard de notre pays. Elle doit intégrer des valeurs et faire place au plus méritant qui sont pour la majorité au garage au bénéfice des partisans moins doués des arcanes politiques et autres confréries.

 

AW : On vous reproche d'avoir abandonné le pays et de retrouver la voix à la faveur de la chute de Bozizé ! qu’en dites-vous ?

 

EGRN : Qui ON ? Je viens de vous dire que je n’ai jamais été loin du peuple centrafricain. Je n'ai jamais été dans une sorte de course au brevet de l'antibozizisme. C'est pour servir la RCA et les Centrafricains que je suis entré en politique. En vingt-six ans, j'ai fait mes preuves dans le secteur socio-économique en RCA et dans notre sous-région. La distance géographique, si tant qu’elle existe, n’a pas de sens. De Douala, d'Abuja ou d'ailleurs où je me trouvais, je travaillais avec et pour le peuple centrafricain tout en m’adonnant à mes activités professionnelles. Avant de regagner Bangui, j'ai d'abord œuvré avec les autorités camerounaises pour organiser l'accueil des réfugiés centrafricains dans la zone frontalière entre nos deux pays. Ensuite mis en place avec les mêmes autorités la récupération et la sécurisation des biens de l'état centrafricain introduits par les compatriotes qui ont quitté le pays à la faveur de ce changement et enfin organisé le retour en RCA de ceux qui le souhaitaient. Permettez donc que je puisse ici, exprimer toute ma gratitude aux autorités camerounaises.

 

AW : La transition est censée se conclure dans dix-huit mois par des élections présidentielles et législatives. En 2011, vous avez représenté le Rassemblement Démocratique Centrafricain aux présidentielles, serez-vous encore à nouveau candidat et sous la bannière du RDC ?

 

EGRN : Notre priorité en ce moment c'est la paix, la cessation des pillages, des meurtres, des viols. Notre priorité, c'est l'ouverture et la sécurisation des couloirs de circulation dans les plus brefs délais avant que la saison des pluies ne s'installe durablement pour aller vers nos compatriotes à l'intérieur du pays afin de leur porter secours. Notre priorité, c'est de porter assistance aux Centrafricains. Lorsque le temps viendra où il faudra aller à la rencontre du peuple, je ne doute pas un seul instant que le RDC procédera au choix de son candidat. À chaque jour suffit sa peine !

 

AW : Vous n’êtes ni au gouvernement, ni au CNT ; quel est votre avenir immédiat ? Quel rôle sera le vôtre durant cette transition ?

 

EGRN : Parlons de l’avenir du pays ; du sort des Centrafricains au regard duquel ma petite personne compte peu. Mon rôle, si rôle il y a, est celui d’un homme au service de ceux qui sont dans l’épreuve ; et ils sont légions. Cela remplit amplement mon « avenir immédiat » comme vous le dites.

 

Ainsi je voudrais lancer un SOS à la Diaspora centrafricaine pour venir en aide à nos compatriotes meurtris : 5, 10 EUROS, une paire de chaussures, des habits, des médicaments et autres feront rejaillir dans leur cœur la lumière du sourire et de la joie d'être Centrafricains.

 

AW : Pour conclure comment voyez vous l’avenir de la République Centrafricaine à l’issu de cette crise ?

 

EGRN : Je suis et demeure optimiste pour peu que le peuple soit uni et motivé. Il faut reconstruire les Hommes, reconstruire le pays. Pour cela, les principaux acteurs de cette transition doivent faire des sacrifices car ce que nous vivons aujourd'hui est la conséquence d'une série de mauvaises options politiques. Maintenant qu'il nous faut reconstruire sur des décombres, nous devons poser des actes forts. Alors je demande à mes frères et sœurs du Conseil National de Transition de renoncer à percevoir une indemnité durant l'exercice transitoire. À mes frères et sœurs du gouvernement, je demande aussi de faire pareil. Vu l'état de notre pays et de notre population, le sacrifice à faire doit venir de nous dont les décisions politiques sont à l'origine de l'actuelle tragédie. Les indemnités et les salaires économisés permettront de soulager le peuple, même partiellement. Cet acte constitue un verre d'eau appréciable dans la marre de nos souffrances, c'est un geste qui sauve.

 

Je voudrais aussi saluer les honorables actes patriotiques posés par les Centrafricains et les amis de notre pays depuis quelques jours de par le monde et cet immense élan de solidarité qui s'organise. Sachez chers compatriotes et amis de la RCA que la patrie vous en sera éternellement reconnaissante et qu'ici à Bangui, nous prenons toutes les dispositions pour faciliter l'expression de cette solidarité.

 

Notre pays n'est pas maudit. Nous devons nous instruire du passé. De ce qui est la cause de cette tragédie qui dure 53 ans. Refonder la République, Procéder aux bons choix et la RCA se relèvera et les Centrafricains deviendront un peuple fort.

Centrafrique: le braconnage des éléphants favorisé par l'insécurité

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LIBREVILLE AFP / 25 avril 2013 20h50- L'insécurité en Centrafrique, un mois après la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka, a favorisé le braconnage des éléphants dans le sud-ouest du pays, selon le World Wildlife Fund (WWF).


L'instabilité politique qui affecte l'ensemble du pays a aggravé la situation (...) le braconnage des éléphants est en augmentation dans le sud-ouest de la Centrafrique, a affirmé mardi à l'AFP Bas Huijbregts, le chef de la campagne WWF contre le braconnage en Afrique centrale.

Dans cette région frontalière du Cameroun et du Congo Brazzaville, la réserve forestière Dzanga-Sangha, classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 2012, abrite une forte concentration de pachydermes selon M. Huijbregts, joint au téléphone depuis Libreville.

Mais depuis la chute du président Bozizé le 24 mars, la situation en Centrafrique s'est considérablement dégradée ces dernières semaines, et les locaux du WWF à Bayanga, ville située aux abords de la réserve, ont été pillés à plusieurs reprises par des groupes qui se disent du Séléka, a-t-il affirmé.


C'était trop dangereux (...) Nous avons décidé de sursoir nos activités et d'évacuer notre personnel, a expliqué le représentant de l'ONG, présente à Dzanga-Sangha depuis plus de 30 ans.

A Bayanga, il n'y a plus d'autorités locales, plus de gouvernance et la viande d'éléphant circule désormais librement, a-t-il ajouté.


Nous ne pouvons pas dire combien d'éléphants ont été abattus, mais les éco-gardes sont submergés par la situation (...) ils sont très peu nombreux et essayent de sécuriser les sites clés.

La réserve, où l'ONG Wildlife Conservation Society (WCS) a dénombré quelque plus de 1.000 individus l'an dernier, est l'un des derniers sanctuaires d'éléphants en Centrafrique, qui ont quasiment été exterminés dans le nord et l'est, selon M. Huijbregts.


Nous avons peur que les braconniers de la région profitent de l'insécurité pour converger vers Dzanga-Sangha, a-t-il affirmé.


Selon une étude du WCS parue en mars, plus de 60% des éléphants de forêt d'Afrique ont disparu en l'espace de dix ans à cause du braconnage, qui pourrait mener à l'extinction totale de l'espèce d'ici 2025.


Il faut arrêter ce massacre qui sert au commerce d'ivoire sur le marché noir asiatique, où sa valeur a fortement augmenté ces dernières années, selon M. Huijbregts.



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Un universitaire dresse un état des lieux catastrophique de la gouvernance en Centrafrique

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Paris, France  22avr2013 (PANA) – L’ancien doyen de la Faculté de médecine de Bangui, le professeur Raymond Max Siopathis, a dressé lundi à Paris un vif réquisitoire contre la gouvernance en Centrafrique et accusé la classe politique d’avoir failli à sa mission de servir les intérêts du peuple centrafricain.


"Je ne pense pas que l’instabilité en Centrafrique soit une fatalité. Le problème de mon pays, la Centrafrique, est une question d’hommes. Un problème d’hommes avec un égo porté vers leurs seuls intérêts ; c’est un problème de conscience et d’éthique politiques", a-t-il martelé dans un entretien accordé à la PANA.


Après dix années au pouvoir, le président centrafricain François Bozizé a été chassé du palais présidentiel en mars dernier par une coalition rebelle dite "Séléka" (changement en langue nationale sango).


"Le changement de régime à Bangui était désiré de tous. Les Centrafricains n’en pouvaient plus d’être confrontés à la pauvreté, à l’insécurité à la maladie. Séléka est donc venue répondre à ce désir de changement", a expliqué l’ancien doyen, qui exerce désormais comme professeur de pédiatrie dans une structure hospitalo-universitaire du 19ème arrondissement de Paris.


Le professeur Siopathis, qui dirige par ailleurs le Rassemblement démocratique du peuple centrafricain (RDC), a dénoncé le décalage entre les richesses nationales de son pays et la misère dans laquelle végètent ses compatriotes.


"Le paradoxe centrafricain, c’est celui d’un pays avec d’énormes richesses dans son sous-sol mais dont les quelque  cinq millions d’habitants vivent dans une misère extrême. Nous devons en sortir parce que les Centrafricains veulent la paix, la sécurité, ils veulent manger à leur faim ", a estimé l’ancien doyen de la Faculté de médecine de Bangui,  contraint à l'exil en 1997.


Il s’est en outre montré relativement prudent sur les chances de succès de la transition en cours en Centrafrique, soulignant que de nombreux cadres de la Séléka actuellement aux commandes de l’Etat n’ont pas l’expérience du pouvoir.


"En sango, Séléka veut dire engagement. Pour moi, les animateurs de la Séléka ont pris l’engagement de se mettre ensemble pour faire partir le président Bozizé du pouvoir.  A présent, le défi pour eux, c’est de donner l’espérance aux Centrafricains ; ils doivent assurer le redémarrage du pays dans de bonnes conditions", a ajouté M. Siopathis.


Pour lui, tous les Centrafricains doivent, à leur manière, apporter leur concours pour que le pays reparte sur de nouvelles bases après les expériences de gouvernances erratiques sous les régimes des anciens présidents feu Ange-Félix Patassé et François Bozizé.


"La Centrafrique travers une période difficile ; elle n’en est pas sortie malgré l’éviction du président Bozizé du pouvoir. J’estime que chaque Centrafricain a le devoir d’apporter sa contribution à l’ouverture d’un nouveau chapitre de la vie politique du pays. En ce qui me concerne, je n’hésiterai pas à me mettre au service du pays", a soutenu le président de RDC.

"Le moment est venu de mettre définitivement fin à ce mal qui veut qu’une poignée d’hommes se serve sur la terre centrafricaine alors que la majorité croupit sous la maladie, la faim, l’insécurité et la pauvreté", a-t-il encore dit.


Selon la feuille de route définie à Libreville, la capitale gabonaise, des élections générales (présidentielle et législatives) seront  organisées à la fin de la transition.


Les autorités de transition devront d’ici là relever le défi de l’insécurité à Bangui et dans les principales villes du pays toujours en proie à des pillages et à des exactions.

Dépêches du réseau d'information des journalistes centrafricains des droits de l'homme

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BANGUI : LES COMMERÇANTS SE PLAIGNENT DE LA BAISSE DE CLIENTÈLE

 

Bangui, 25 avril 2013 (RJDH) – Les activités économiques  tardent à se remettre après la prise du pouvoir par la coalition Séléka le 24 mars dernier. Le secteur du commerce connait une baisse au niveau des recettes. Les commerçants parlent d’une situation chaotique.

 

D’après le constat fait par le RJDH, dans certains marchés de Bangui, la situation commerciale s’est progressivement régresse. Certains  commerçants n’ont pas encore ouvert leurs commerces, par peur d’être pillés. D’autres par contre affirment que les activités tournent en ce moment au ralenti.

 

« Entre temps, il y avait de l’ambiance chaque jour, devant mon magasin.  Les gens viennent à n’importe qu’elle heure, faire leurs provisions. Mais depuis le putsch du 24 mars, les choses se régressent de jour en jour », a témoigné un commerçant au marché de Miskine.

 

La même source poursuit en disant que la  recette qu’elle faisait auparavant est de 1 000 000 FCFA. Mais maintenant, «  je ne fais que 200 à 350 000 FCFA. Ce qui ne peut même pas  me permettre de faire face à mes dépenses y compris le salaire des mes employés ».

 

Marguerite Yamalet, vendeur de manioc au marché combattant, dans le 8ème arrondissement de Bangui, a de son côté souligné que  « les clients se font rares, depuis que cette crise a surgie dans le pays. Les gens ne viennent plus  au marché comme avant, parce que les salaires ne sont pas payés. Je reçois au maximum dix clients par jour,  au lieu de  vingt à 30 par jour avant la crise ».

 

Par ailleurs, elle mentionne qu’il est difficile en ce moment de se  rendre à l’intérieur du pays,  afin d’acheter  les marchandises. « Pour aller à Mbaïki, par exemple, il faut traverser au moins dix barrières. Et chaque à barrière, nous devons payer 1000 FCFA, aux éléments de la Séléka. Le prix du transport également a  augmenté », a ajouté Marguerite Yamalet.

 

Cette situation a poussé la plupart des commerçants à cesser leurs activités. Yves Bataka, boucher au marché de Miskine, témoigne que les activités commerciales connaissent une crise actuellement à cause de l’insécurité qui domine encore le pays. « Beaucoup de commerçants  ont cessé leurs activités. Par ce que les clients ne se manifestent  pas comme d’habitude au marché. Ce qui décourage les vendeurs. Et  certains éléments de la Séléka viennent prendre parfois nos marchandises par la force, sans verser de l’argent », a-t-il déploré.

 

Dans la crise qu’a traversée la Centrafrique avec le renversement du pouvoir de François Bozizé par la coalition Séléka le 24 mars, plusieurs secteurs socio-économiques ont été affectés et tardent à reprendre à cause de l’insécurité qui perdure sur l’ensemble du territoire.

 

 

BANGUI : UN BILAN CATASTROPHIQUE UN MOIS APRÈS LA PRISE DE POUVOIR PAR LA SÉLÉKA

 

Bangui, 25 avril 2013 (RJDH) – Un mois après la prise de pouvoir par les rebelles de la coalition Séléka, les centrafricains interrogés par le RJDH jugent le bilan catastrophique. L’insécurité déjà pendante dans le pays devient grandissante. Les actes de pillage, d’assassinat, d’enlèvement et autres exactions deviennent récurrents et plusieurs personnes continuent de fuir le pays.

 

L’une des raisons qui ont poussé les rebelles de la Séléka à prendre le pouvoir à Bangui était l’incapacité de l’ex-président François Bozizé à instaurer un climat de sécurité dans le pays. C’est du moins ce que prétendait le nouvel homme fort de la Centrafrique, Michel Djotodia.

 

Seulement, un mois après ce coup d’Etat contre François Bozizé, la situation sécuritaire s’est empirée. « Je ne suis pas d’accord pour que François Bozizé revienne au pouvoir, mais je ne suis pas du tout d’accord de voir Michel Djotodia rester au pouvoir alors que ses éléments martyrisent la population centrafricaine. Je déduis finalement que son coup d’Etat n’a pas sa raison d’être, car la souffrance de la population ne fait qu’empirer », a lancé Nicolas, un agent de l’Etat centrafricain.

 

Les activités socioéconomiques peinent à se relancer, malgré l’appelle à la reprise, les nouvelles autorités. Sur les marchés, les commerçants hésitent encore à exposer les marchandises. La plupart des sociétés privées, publiques et les bureaux administratifs.

 

Plusieurs raisons sont évoquées par les centrafricains. « Les nouvelles autorités nous demandent de reprendre nos activités alors que les tirs de sommations continuent dans la ville. Je suis hypertendue. Je me demande comment je peux reprendre le travail dans cet état où les coups de feu nous surprennent à chaque instant », s’est inquiétée Marguerite Zan, un cadre de l’administration nationale, dans un entretien avec le RJDH.

 

Sur le plan social, la situation est aussi inquiétante. Les fonctionnaires accusent déjà presque deux mois d’arriéré de salaire. Michel Djotodia, le président de la transition a affirmé que les caisses de l’Etat sont vides. Tout l’espoir se focalise sur une mission internationale de plaidoyer faite par le Premier ministre de transition, Nicolas Tiangaye.

Dans le domaine sécuritaire, la quasi-totalité des centrafricains souhaitent que les éléments de la force multinationale promis par les états de l’Afrique centrale puissent arriver vite afin de passer rapidement au cantonnement et au désarmement des rebelles.

 

Nombreux sont aussi les centrafricains qui ne croient pas à la bonne volonté de Michel Djotodia de ramener la paix dans le pays et de concrétiser son autorité sur ces éléments. Un exemple qui fait le tour des journaux à Bangui, est celui d’une mère qui était allée dans une base des rebelles de la Séléka pour demander la libération de son fils. Il lui avait été demandé le versement préalable d’une somme de 70.000FCFA.

 

Cette mère était allée se plaindre auprès de Michel Djotodia. Mais celui-ci, au lieu d’ordonner la libération immédiate et inconditionnelle du garçon qui avait été enlevé et séquestré, avait remis les 70.000F à la mère pour aller payer la rançon.

 

Tout ceci conforte la thèse de ceux qui ont toujours considéré, depuis le début de l’offensive des ex-rebelles de le Séléka, en décembre 2012, qu’il n’avait aucune vision pour le pays, que l’obsession de renverser François Bozizé et de le bouter hors du pays.

 

Les 18 mois de moi de la transition promet une suite longue et sans fin de période de calvaire pour le peuple centrafricain.

 

 

BRIA : LA POPULATION REND LA SÉLÉKA RESPONSABLE DE PLUSIEURS EXACTIONS

 

Bria, 25 avril 2013 (RJDH) – Les éléments rebelles de la coalition Séléka ont rendu responsables de plusieurs actes d’exactions dans la ville de Bria (centre est). La population affirme être victime de plusieurs abus, de la part de ces rebelles. Assassinats, enlèvements, tortures, pillages et des tirs de sommations continuent toujours dans cette ville minière.

 

La communication qui était coupée par les rebelles depuis la prise de cette ville en décembre dernier, s’est rétablie ce mercredi 24 avril. Des habitants de Bria font état de pillage systématique des commerces, maisons des particuliers et locaux administratifs par les rebelles.

 

Certains témoins joints par le RJDH ont affirmé que les rebelles de la Séléka se livrent également à la chasse aux sorcières. « Les fonctionnaires et agents de l’état et autres personnes supposées proches de l’ancien régime sont systématiquement pourchassés par les rebelles. Ce qui fait tout le monde a peur », a fait savoir un habitant, lui aussi victime de pillage des rebelles.

 

La population fait également savoir que les rebelles, pour manifester leur sentiment de joie ou de tristesse, tirent en l’air, traumatisant ainsi la population. « Il ne se passe jamais une seule heure, sans qu’on entend des tirs d’arme. Pour cueillir un mangue par exemple, les rebelles sont obligés de tirer sur la branche, contenant les fruits », a témoigné une autorité locale.

 

La ville de Bria fait partie des sites où les rebelles de la Séléka devraient être cantonnés, avant leur prise de pouvoir. Cette ville est également le fief des deux grands groupes rebelles, composant la coalition Séléka.

 

BANGUI : LA RADIO TÉLÉVISION TROPIC CONTINUE D’ÊTRE PILLÉE PAR LES HOMMES DE LA SÉLÉKA

 

Bangui, 25 avril 2013 (RJDH) – Le siège de  la Radio Télévision Tropic (RTV)  situé au Pk 12, à la sortie  nord  de la ville de Bangui  continue de faire l’objet de pillage orchestré par des éléments de la coalition Séléka. Cette institution a été déjà victime des actes de vandalisme pendant l’occupation de la ville de Bangui, le dimanche 24 mars.

 

D’après le témoignage du fondateur de cette structure, l’ancien ministre de la communication, Alfred Poloko, les locaux qui ont été déjà  pillés  continuent de recevoir la visite des hommes de la Séléka. Ces derniers ont même réquisitionné les locaux et transformé en leur résidence.  En plus ils continuent de piller.

 

 

« La RTV  a été entièrement pillée par des éléments de  Séléka  ainsi que ma résidence  à 50 mètres derrière la radio. Le comble c’est que depuis le 24 mars jusqu’au  24 avril, ces hommes en arme  s’y sont purement et simplement installés », a déploré le fondateur de cette structure.

 

Pendant l’occupation de la ville de Bangui par la coalition Séléka, plusieurs médias ont été victimes d’actes de vandalisme. Jusqu’ici ces médias sont abandonnés à eux-mêmes, car  aucune initiative de dommages-intérêts n’est engagée à leur faveur.

 

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