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RCA : entretien sur RFI avec la présidente de transition Catherine Samba-Panza

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Par Pierre Pinto RFI  24-03-2015 à 09:16

 

En Centrafrique, les consultations à la base sont terminées. Elles doivent nourrir le Forum de Bangui prévu fin avril, mais dont l'organisation a déjà pris beaucoup de retard. Ces retards hypothèquent la tenue des élections dans les délais espérés, c'est-à-dire avant le mois d'août. Le calendrier est-il tenable ? Que ressort-il des consultations ? Comment réorganiser l'armée centrafricaine moribonde ? Interrogée par Pierre Pinto et Bertrand Haeckler, la présidente de transition Catherine Samba-Panza répond à toutes ces questions.

 

RFI : Les consultations populaires à la base se sont achevées. Que retenez-vous des doléances que les Centrafricains ont exprimées ?

 

Catherine Samba-Panza : Ce processus de consultation populaire, à la base, est une véritable innovation, car j’ai voulu sortir des sentiers battus en me disant que le processus de réconciliation ne concerne pas que l’élite et qu’il fallait, pour une fois, obtenir leur ressenti de la situation véritable, leurs préoccupations et surtout leurs solutions de sortie de crise.

 

Cela a été un véritable succès, car toute la population a adhéré. Et dans les 16 préfectures, ce qu’il en est ressorti concerne vraiment leur vécu. C'est-à-dire les problèmes de sécurité, les problèmes humanitaires, les problèmes de justice, de développement, de pauvreté et surtout les problèmes de réconciliation. Cela est très important parce que c’est en fait la base nourricière de ce qui va être dit au Forum national de Bangui.

 

Tout le monde attend ici, en Centrafrique, ce Forum, mais dans l’esprit de beaucoup c’est assez flou. Comment concevez-vous ce Forum ?

 

D’abord, le Forum ne sera pas une occasion pour remettre en cause les institutions de la transition. Au cours de ce Forum, les Centrafricains vont ensemble regarder derrière eux pour savoir comment ils ont fait pour arriver à cette difficile cohabitation, mais surtout avoir une vision pour l’avenir. Qu’est-ce que nous voulons faire de notre pays ? Comment voyons-nous notre pays dans les 20-25 ans qui vont venir ? Comment allons-nous faire pour réapprendre à vivre ensemble ? Comment éviter les erreurs du passé en terme de gouvernance et en terme politique ?

 

Les Centrafricains attendent beaucoup de ce Forum parce que ce sera l’occasion, pour eux, de se dire la vérité, de donner des explications de ce qui les a amenés où ils sont arrivés aujourd’hui, les raisons qui les ont poussés à commettre des exactions. Mais par-dessus tout, il sera question de la justice et de la réparation pour pouvoir faire le deuil de tout ce qui s’est passé.

 

Le groupe international de contact (GIC) s’est réuni la semaine dernière et a donné globalement un « satisfecit » à la transition, mais il a aussi plaidé pour une accélération de la feuille de route.

 

Le groupe de contact a raison. Effectivement, beaucoup reste encore à faire. Ensemble, nous avons surtout relevé qu’il était important d’accélérer le rythme de mise en œuvre de la transition, notamment en ce qui concerne le Forum de Bangui qui aurait dû se tenir déjà depuis fin janvier, début février. Cela a pris du retard. Ensuite, il y a avait les élections qui devaient être organisées, au plus tard, au mois de février puisque la fin de la transition était prévue pour le 15 février 2015.

 

Nous avons eu la possibilité d’obtenir une prolongation de six mois de cette transition avec un chronogramme précis. Il nous faut absolument tenir ce chronogramme. Le groupe international de contact a fort opportunément attiré notre attention sur l’obligation de tenir le pari des élections en juin et juillet et surtout la fin de la transition au mois d’août 2015. Est-ce que ce chronogramme est tenable ? Pour le moment, nous avons l’obligation de tout faire et de tout mettre en œuvre. C’est un pari. Il nous faut absolument tenir ce pari.


Et si le pari n’est pas tenu, une nouvelle prorogation de la transition est-elle envisageable ?

 

Il nous faut, ensemble, voir avec les partenaires techniques et financiers, la communauté internationale et les forces vives de la nation, quelles solutions envisager.

Parmi les grands chantiers de la transition, il y a la restauration de l’autorité de l’Etat et notamment sur le plan sécuritaire, ce qui passe par la montée en puissance des forces de sécurité intérieure (police et gendarmerie) et par la réhabilitation des forces armées centrafricaines (FACA). Sur ce point des FACA, dans quelle mesure la communauté internationale vous soutient-elle ?

 

En fait, quand on regarde les diverses résolutions des Nations unies, tout l’accent est mis sur la police et la gendarmerie. Quand on voit les mesures de confiance signées avec Sangaris, il faut absolument appuyer et renforcer la police et la gendarmerie. Pourquoi cela ? Simplement parce qu’on a estimé que les FACA ne répondaient pas aux standards professionnels, que c’était une armée très ethnicisée qui ne répondait pas aux critères de compétence, qu’elle n’était pas républicaine, qu’elle a vécu beaucoup de chocs et qu’il fallait la restructurer. Seulement, nous avons 7 500 hommes, en attendant, qui sont là, qui ne sont pas utilisés et qui sont prêts à apporter leur contribution à la pacification du pays.

 

Nous avons ensemble convenu, avec la communauté internationale, qu’il ne fallait peut-être pas réhabiliter ces FACA avec ses insuffisances, qu’il fallait, certes restructurer dorénavant une nouvelle armée républicaine professionnelle, mais en attendant, utiliser quand même ces hommes qui sont payés et qui ne demandent qu’à travailler.

 

La population centrafricaine a fortement demandé le retour des FACA mais nous, nous avons des engagements. Nous sommes tenus par les résolutions des Nations unies. Alors, nous avons demandé de commencer progressivement à reconstituer une nouvelle armée. Nous sommes arrivés à ce qu’on a appelé un Bataillon d’intervention territoriale (450 éléments) en attendant qu’au Forum de Bangui, on définisse la vision, le format que nous voulons de notre armée et les critères pour le recrutement dans la nouvelle armée.

 

Vous plaidez, régulièrement, pour la levée de l’embargo sur les armes qui pèse sur la Centrafrique. Que vous ont dit les ambassadeurs du Conseil de sécurité qui sont venus vous rendre visite, il y a quinze jours ?

 

Je me suis tout d’abord réjouie que vingt-cinq ambassadeurs du Conseil de sécurité soient venus en République centrafricaine. Pour nous, cela a été un honneur parce que d’abord cela a attiré l’attention du monde. Cela veut dire qu’il y a un intérêt manifesté par la communauté internationale pour ce pays-là. Cela a été l’occasion pour nous, d’expliquer les avancées et les efforts déployés. Nous avons également profité de leur séjour pour attirer leur attention sur nos attentes et notamment sur l’embargo.

 

Il n’y a pas que l’embargo sur les armes, il y a l’embargo économique, il y a également le processus de Kimberley (les diamants) qui nous crée quelques préoccupations. Et sans une levée, au moins partielle, de l’embargo sur ce processus, nous avons des ressources qui seraient difficilement mobilisables pour nous permettre de faire face à nos obligations régaliennes.

 

S’agissant de l’embargo sur les armes, nous avons expliqué qu’il est inadmissible de renforcer nos forces de défense et de sécurité intérieure sans leur donner un armement. En les envoyant ainsi sans armes, ils constituent, en fait, de la chair à canon. Nous pensons qu’il n’est pas indiqué, si nous voulons restaurer l’autorité de l’Etat sur le terrain, de les envoyer sans armement. Je pense que la dernière résolution 2196 a laissé une porte ouverte pour obtenir un allègement de cet embargo puisque dans les zones où nous avons pu dégager les groupes armés dans les bâtiments administratifs, nous avons ensemble convenu de donner quelques moyens en armes aux forces de défense et de sécurité.


Parmi les défis de la transition, il y a également la lutte contre l’impunité et l’arme choisie notamment, c’est une Cour pénale spéciale, une juridiction mixte composée de juges internationaux et centrafricains. Pourquoi avoir choisi cette formule ?

 

C’est une formule qui vient seulement après. Notre volonté de lutter contre l’impunité s’est manifestée d’abord par la réhabilitation des commissariats, des brigades de gendarmerie, des prisons, des palais de justice... C’était très important, car pour respecter la loi, il faut commencer par avoir peur du gendarme. Ainsi, avec l’appui de la communauté internationale, nous avons vraiment équipé la police et la gendarmerie en moyens de travail, en moyens mobiles pour leur permettre d’être davantage présents sur le terrain pour lutter efficacement contre le banditisme.

 

Cela dit, nous avons également des crimes graves commis à grande échelle et qui relèvent du droit international humanitaire. Dans le cadre des accords avec les Nations unies, nous avions signé un mémorandum pour que, en cas d’insuffisance des capacités des autorités centrafricaines à faire face à la lutte contre l’impunité, la communauté internationale devait être à ses côtés, en appui. Nous avons pensé que la mise en place d’une structure pénale mixte était importante pour connaître les crimes les plus graves qui se commettraient en République centrafricaine puisque la mise en place d’un tribunal pénal spécial pour la République centrafricaine était compliquée.

Est-ce que les amnisties sont totalement à exclure ?

 

A chaque processus de réconciliation, nous avons toujours commencé par prendre des mesures d’amnistie générale. Cela fait vingt ans que le cycle de violence ne s’est pas arrêté. Ce sont des initiatives, en fait, qui ne payent pas, mais, par contre, qui frustrent les victimes. C’est vrai, nous voulons aller vers le dialogue, nous voulons aller vers la réconciliation, mais pas au prix de l’impunité.

 

Au sein des groupes armés, beaucoup attendent un programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) avant de déposer les armes. Quand aura-t-il lieu ?

 

L’ancienne stratégie DDR qui avait été mise en place n’a pas atteint ses objectifs. Nous avons pensé qu’il fallait repenser la nouvelle stratégie DDR qui a d’ailleurs déjà bien avancé. Nous l’avons élaborée. Il nous appartient maintenant de voir ensemble, avec les groupes armés et avec la communauté internationale, si la nouvelle stratégie élaborée correspond bien aux attentes et à la nouvelle situation sécuritaire. Vous avez raison de dire que les groupes armés attendent cela impatiemment. Il faut leur donner des opportunités. Il faut que ces groupes armés se rendent compte qu’il y a un avenir, après avoir déposé les armes. Donc, je pense que dans les jours à venir, nous allons réfléchir sur cette nouvelle stratégie DDR en amont du Forum.

 

Comment la transition peut-elle aider à relancer la machine économique ?

 

Pour commencer, la moitié des salariés sont des agents et des fonctionnaires de l’Etat. Chaque agent et chaque fonctionnaire de l’Etat nourrit à peu près dix personnes. Quand nous sommes arrivés à la tête de la transition, notre défi était d’assurer le paiement régulier des salaires, pensions et bourses.

 

Cela dit, nous avons également du personnel employé par le secteur privé. Ce dernier a beaucoup souffert. Beaucoup d’entreprises ont perdu leur outil de travail. Maintenant, nous essayons d’accompagner ces entreprises pour reconstituer leur outil de travail. Ce n’est pas facile.

 

Nous essayons également de ramener la sécurité, mais il faut reconnaître qu’il y a une très, très grande pauvreté dans le pays. Et si nous sommes arrivés à ce niveau de crise, c’est parce qu’en fait, la moitié de la population centrafricaine vit dans la détresse, vit dans une grande pauvreté parce qu’il n’y a pas suffisamment d’emplois. Nous nous battons avec la communauté internationale pour essayer de mettre en place des travaux à haute intensité de main d’œuvre.


Plus de 400 000 Centrafricains vivent toujours réfugiés à l’étranger, à peu près autant de déplacés à l’intérieur du pays. Quel message avez-vous pour eux ?

 

A l’occasion des consultations populaires à la base, nous avons envoyé des équipes pour aller auprès de ces populations et leur apporter un message de soutien, d’espoir et leur dire notre compassion, mais aussi notre fierté de les voir résister autant face à cette crise. Et c’est pour cela que sur le plan humanitaire, nous lançons souvent un appel aux humanitaires pour leur dire de dépasser le stade de l’urgence alimentaire pour dorénavant organiser véritablement le retour des personnes déplacées et réfugiées, mais avec un appui pour leur réinstallation. Qu’on essaye plutôt de réfléchir à des kits pour leur permettre de se reconstruire.

 

Est-ce que Michel Djotodia et François Bozizé peuvent revenir en Centrafrique ?

 

Il y a eu des réactions et des positions par rapport à cette question. Une fois qu’on aura vu quelle est la tendance généralement exprimée pour la participation – ou pas – de ces personnalités, nous en tirerons toutes les conséquences. Cela dit, je rappelle simplement que la résolution 2196 et le dernier GIC ont insisté sur la nécessité de respecter le régime des sanctions imposé par le Conseil de sécurité qui a prévu un déplacement limité ou surveillé de certaines personnes, ainsi que la restriction de leurs biens. Nous allons tenir compte de tout cela. Nous sommes en train d’exploiter les résultats de ces consultations populaires qui vont définir les critères de participation. Nous verrons, à ce moment-là, qui participera ou qui ne participera pas au Forum de Bangui.

 

RCA : entretien sur RFI avec la présidente de transition Catherine Samba-Panza

Cameroun: aider les réfugiés centrafricains à surmonter les traumatismes des massacres

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www.huffingtonpost.fr  24/03/15

 

INTERNATIONAL - Deux ans après le coup d'Etat en Centrafrique, près de 450.000 personnes ont fui les combats et les massacres pour se réfugier dans les pays voisins. 138.500 Centrafricains ont rejoint le Cameroun. Beaucoup souffrent de traumatismes liés aux violences dont ils ont été témoins. Les équipes de l'ONG Care ont rencontré Jamila et son fils Paul*, réfugiés dans le site de Timangolo. Ils reçoivent une aide psychosociale de Care.

 

Jamila, professeure, et son fils Paul de 16 ans ont dû fuir leur maison en Centrafrique, abandonner leurs proches et tous leurs biens pour échapper à la mort :

 

"Je venais de perdre mon mari lors d'affrontements lorsque notre maison a été attaquée. Des hommes armés ont tiré sur moi et mes trois fils. Paul a vu son petit frère mourir dans ses bras. Mon autre fils a également été tué. Les hommes armés s'apprêtaient à brûler notre maison quand nous nous sommes échappés sous les balles et les coups de machette."

 

En racontant son histoire, Jamila lance plusieurs regards à sa main gauche et ses trois doigts amputés.

 

"J'ai été touchée d'une balle avant de passer la nuit dehors, cachée, à quelques kilomètres de ma maison. J'ai perdu conscience. Le lendemain, on m'a emmenée à l'hôpital."

 

Paul, lui, a le regard tourné vers le sol. Il a du mal à expliquer les atrocités qu'il a subies.

 

"Nous avons été séparés lors de notre fuite. Mon fils a reçu plusieurs coups de machette à la tête, aux bras et aux mains. Il est tombé dans un trou très profond et nos agresseurs l'ont laissé là pour s'attaquer à d'autres familles. Il est resté dans ce trou pendant 12 heures. C'est une équipe chargée de récupérer les corps des victimes qui l'y a trouvé, pétrifié et ensanglanté", explique Jamila.

 

Cette cache lui a sauvé la vie mais ne l'a pas protégé du traumatisme. Il garde en mémoire l'image de ses frères sans vie ainsi que la douleur physique et les cicatrices.

 

Après s'être retrouvés, Paul et Jamila ont pris part à un convoi humanitaire avant de terminer leur fuite vers leur Cameroun à pied.

 

Ils sont désormais pris en charge par des psychologues de l'ONG Care, qui les aident à réapprendre à vivre et à gérer ces scènes de violences qui les hantent nuit et jour. Jamila est soulagée d'avoir quelqu'un qui l'écoute, qui l'aide à surmonter le deuil de ses fils et à évacuer ce traumatisme qui la ronge.

 

"Je voudrais rejoindre mon frère et les demi-frères et sœurs de Paul, réfugiés dans d'autres sites au Cameroun. Je voudrais retrouver une vie de famille ainsi qu'un travail. Mon fils, lui, souhaiterait juste retourner à l'école."

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* Les prénoms ont été modifiés

Cameroun: aider les réfugiés centrafricains à surmonter les traumatismes des massacres

RCA: les militaires invités à déposer volontairement les armes

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http://afriqueactualite.com  lundi 23 mars 2015 22:16 par Jeff Murphy Barès à Bangui

 

Les autorités invitent les militaires et les anciens soldats à restituer toute arme en leur possession. Ce, dans le cadre de la lutte contre la profération des armes.

 

Les forces de défense et de sécurité sont appelées à déposer leurs armes et munitions de guerre. Dans un communiqué publié le 18 mars, la ministre d'État à la Défense Nationale invite tous les membres et éléments des forces de défense et de Sécurité à signaler, déclarer et réintégrer les armes et munitions de guerre en leurs possessions.

 

« J'invite en premier lieu, les officiers généraux à faire preuve d'exemple en déclarant les armes et munitions en leur possessios ainsi que celles de leurs aides de camp et éléments de sécurité respectifs », précise le communiqué signé de Marie Noëlle Koyara, ministre d'État en charge de la Défense Nationale.


Il s'agit d'une opération de 30 jours qui a démarré ce lundi 23 mars.


« A l'expiration de cet appel, toutes personnes qui seront appréhendées en possession d'armes et munitions de guerre non déclarées et identifiées se verront appliquer les textes conformément à la loi et la réglementation en vigueur », poursuit le communiqué.


Le document précise par ailleurs que toute action de bonne volonté envers la Nation et contribuant à la protection de la population, à la réduction de la violence armée et à la lutte contre la prolifération des armes, ne se périt jamais et sera reconnue et appréciée avec les valeurs de la République.


Un certificat patriotique de déclaration et remise sous contrôle d'armement et munitions de guerre sera délivré pour reconnaissance et suivi en vue des décisions à venir.

Embargo

Trois sites sont retenus pour la facilitation de l'opération. Il s'agit du ministère de la Défense, le ministère de la Sécurité publique et la direction de la Gendarmerie nationale.

L'opération s'inscrit dans le cadre de la célébration du 54e anniversaire des Forces Armées Centrafricaines prévue pour le 4 avril prochain. Une célébration placée sous le sceau de « l'unité Dignité Travail, l'amour de la patrie, la protection de la population, la défense du territoire ».


5.500 hommes contre les 8000 qui composent l'armée centrafricaine, sont dans la nature. Pour les autorités de Transition, ils constituent un véritable danger public car, aujourd'hui, un hors-la-loi sur trois est un ex-militaire.


Les Forces Armées Centrafricaines ne sont plus opérationnelles depuis la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka le 24 mars 2013. La communauté internationale a imposé un embargo pour le réarmement des FACA sous prétexte que c'est une force mono ethnique. Les conflits de 2012 et 2013-2014, ont mis fin à l'arme régulière centrafricaine.


Le nouveau commandement militaire mis en place par la Présidente de Transition Catherine Samba Panza mène plusieurs opérations de contrôle d'effectifs pour débusquer les soldats indélicats.


En attendant, ce sont les forces internationales déployées en RCA qui assurent la sécurité du territoire.

RCA: les militaires invités à déposer volontairement les armes

Les activités au ralenti dans les juridictions de Bangui, après la grève des magistrats

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APA Bangui (Centrafrique) 24/03/15 - Une reprise timide des activités a été observée mardi dans les juridictions de Bangui, après que les magistrats ont mis fin au mouvement de grève déclenché le 4 mars dernier, à l’appel de leur syndicat, pour réclamer le paiement des indemnités de responsabilité, a constaté APA.

 

Les audiences, qui se sont tenues au Conseil d'Etat et au tribunal de grande instance de la capitale centrafricaine, ont confirmé la fin de cette grève qui paralyse la justice depuis une vingtaine de jours.

 

Mais le mouvement a pris fin sans que les grévistes n'obtiennent la satisfaction de leur principale revendication qui est le versement de leurs indemnités de responsabilité.

 

Selon une proche du syndicat des magistrats, la grève a pris fin sous la pression des autorités. En fait, ce sont les responsables des différentes juridictions qui ont appelé les magistrats à reprendre le travail le 16 mars.

 

Les grévistes se sont exécutés même si leurs responsables syndicaux ont refusé de signer, avec le gouvernement, le document matérialisant la fin du mouvement.

 

De nombreux grévistes estiment toutefois que le fait que le gouvernement soit conscient du bien-fondé de leur revendication constitue déjà une avancée significative et une garantie que leurs primes de responsabilité seront bel et bien payées conformément aux instructions de la présidente Catherine Samba Panza .

 

Les responsables des Cours ont fait savoir que les magistrats qui ne reprendraient pas le travail ne seront pas considérés comme des rebelles.


Ils seront plutôt sensibilisés pour revenir à des meilleurs sentiments.

 

Le ministre d'Etat en charge de la justice, Aristide Sokambi, a félicité les magistrats ayant repris du service. Selon lui, poursuivre cette grève, qui n'a que trop duré, équivaudrait à mettre les bâtons dans les roues du gouvernement.

 

La fin de la grève des magistrats a été accueillie avec soulagement par les justiciables que le retard accusé par le traitement de leurs dossiers commençait à inquiéter.

Les activités au ralenti dans les juridictions de Bangui, après la grève des magistrats

Samba Panza promet de tout faire pour tenir "le pari" des élections cet été en RCA

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24/03/15 (AFP)

 

La présidente de transition de Centrafrique, Catherine Samba Panza, a estimé sur RFI qu'il fallait "absolument tenir le pari" des élections législatives et présidentielle prévues cet été dans son pays, où un laborieux processus de réconciliation a été engagé après des mois de violences et de chaos.

 

"Nous avons l'obligation de tout faire et de tout mettre en oeuvre" pour tenir le calendrier imposé par la feuille de route établie avec la communauté internationale, prévoyant des élections cet été et la fin de la transition au mois d'août, a souligné Mme Samba Panza.

 

"C'est un pari. Il nous faut absolument tenir ce pari", a-t-elle dit, sans cependant exclure totalement une nouvelle prorogation de la transition.

 

Le processus de transition "a pris du retard", a reconnu Mme Samba Panza, au pouvoir depuis janvier 2014, après que la communauté internationale eut évincé l'ex-président Michel Djotodia, incapable de faire cesser les exactions et le chaos dans lequel avait plongé la Centrafrique après sa prise de pouvoir en mars 2013.

 

"Les Centrafricains attendent beaucoup du Forum" national de réconciliation qui, initialement prévu en février, devrait s'ouvrir fin avril à Bangui, selon Mme Samba Panza.

 

"Au cours de ce Forum, les Centrafricains vont ensemble regarder derrière eux (...) mais surtout avoir une vision pour l'avenir. Qu'est ce que nous voulons faire de notre pays ? Comment allons-nous faire pour réapprendre à vivre ensemble?", a-t-elle déclaré.

 

"Ce sera l'occasion pour eux de se dire la vérité, de donner des explications de ce qui les a amenés où ils sont arrivés aujourd'hui, les raisons qui les ont poussés à commettre des exactions', a-t-elle poursuivi.

 

La Centrafrique a plongé dans le chaos après que Michel Djotodia, à la tête d'une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, eut renversé l'ancien président François Bozizé en mars 2013.

 

Les exactions commises par la Séléka à son arrivée au pouvoir contre les populations majoritairement chrétiennes du pays avaient débouché sur la création des milices d'autodéfense anti-balaka, qui s'en sont alors pris aux civils musulmans, plongeant la Centrafrique dans une crise sans précédent.

 

"Nous voulons aller vers le dialogue, nous voulons aller vers la réconciliation, mais pas au prix de l'impunité", a souligné la présidente centrafricaine, interrogée sur d'éventuelles amnisties.

Questionnée sur la possibilité pour MM. Djotodia et Bozizé de revenir en Centrafrique, elle a rappelé que le Conseil de sécurité de l'Onu avait imposé des sanctions sur plusieurs personnalités centrafricaines, dont M. Bozizé, mais sans exclure une éventuelle participation de ces personnalités au Forum de Bangui.

 

"Nous sommes en train de (...) définir les critères de participation. Nous verrons, à ce moment là, qui participera ou qui ne participera pas au Forum de Bangui", a-t-elle dit

Samba Panza promet de tout faire pour tenir "le pari" des élections cet été en RCA

Ils arrivent à Bangui... par BAMBOTÉ MAKOMBO

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Ils arrivent à Bangui avec le cinéma,

la comédie des dents, des pillages

des vols des viscères l’argent après

l’Embargo imposer la Tutelle à la

Centrafrique

libre aux champs dès l’Avril

 

                   1

 

Unité Dignité Travail

Centrafricains aujourd’hui 

nous sommes maîtres

chez nous en Centrafrique

 

                   2

 

c’est fini le partage de

l’Afrique en 1881 à Berlin

c’est fini l’esclavage

les macaques les travaux forcés

 

                   3

 

c’est fini les vieux crocodiles

dans la colonne de notre dos

avec des maquereaux du

monde entier qui accourent

 

                   4

 

c’est fini le mépris des voleurs

des assassins de 1881 à 2015

ce Pays de Centrafrique tes

accouchés sont devenus plus

pauvres

 

                   5

 

C’est fini Centrafricains

nous avons trouvé au

fond de nous la Résistance nous

sommes debout secouant tous

les maquereaux du corps de Centrafrique

 

                   6

 

c’est fini depuis 1881

en mars 2012 cette déchirure

se soigne s’éteint entre frères

mais en 2015 les colonialistes

ne se mettent pas debout

à notre hauteur d’homme

 

                   7

 

car voici bientôt l’avril

du Peuple Centrafricain disparu

aux champs florissants

aux gardiens de mouton noir

de Ouadda Djalé

c’est fini les déchirures

au travail c’est la guérison du Pays

car voici son gouvernement

 

                   8

 

unité Dignité Travail

le Drapeau du Peuple entier

c’est fini l’esclavage

les macaques les travaux forées

les pancartes des organisations

des Femmes mères de Centrafrique disent!

levez l’embargo sur nos diamants

levez l’embargo sur les armes

des FACA Forces Armées Centrafricaines

pour la défense de notre Patrie

nous avons demandé aux

États-Unis comme le Rwanda, l’Algérie

des armes modernes et la

Formation de notre Armée FACA

nous sommes les soldats

de la République de Centrafrique

 

                   9

 

ces gens-là n’ont donc pas

de cœur ! depuis 1881 sans cesse

les voici les voilà derrière

nous leur chose nous forçant

nous tuant nous mentant

nous détruisant tout autour de nous

 

                   10

 

ces gens-là n’ont donc pas

de cœur ! depuis 1881 sans cesse

les voici les voilà derrière

nous leur chose leurs macaques

notre identité dans leur trou du

cul nos Autorités morales

 

                   11

 

ces gens-là n’ont donc pas

de cœur ! depuis 1881 sans cesse

ils mangent dans le cœur de

notre pays emportant les fibres

de son corps Centrafrique démantelé

 

                   12

 

ces gens-là n’ont donc pas

que des dents qui s’en prennent

à la moindre résistance du Peuple

debout En 1944 leur longue

aiguille pique des poisons dans

l’échine droite de Krebedjé

en 2013 ils arrêtent nos flèches

en 2015 ils élargissent une déchirure

entre des frères ils en font une plaie large

au cœur de Centrafrique

 

                   13

 

ces gens-là n’ont donc pas

de cœur que des dents des vols

des pillages en compagnie des

maquereaux du monde accourez

il y a à manger à affaiblir

le sang de Centrafrique disent-ils

depuis 1881 ils vomissent

sur les Droits des Peuples

à disposer d’eux-mêmes

ça n’est pas là leur affaire

 

                   14

 

Unité Dignité Travail

derrière les pancartes du Peuple

entier les Étudiants des Paysans

aux champs en avril 2015

ils ne sont pas au travail

à cause des manigances colonialistes

le Sangho c’est notre Patrie

 

                   15

 

Le Sangho c’est notre Pays

Nous l’avons forgé depuis 1881

Le Sangho étudie la Liberté

D’un coup de son poing noir

Il a bousculé votre esclavage

Nous allons étudier ce Pays

Notre Langue en paix

 

                   16

 

Unité Dignité Travail

ces gens-là dépassés depuis 1881

ont-ils de l’entendement arrogants

ils se placent d’eux-mêmes

en ennemi du Peuple nous !

devant nous n’êtes-vous plus à la

hauteur de la Résistance du Peuple ?

Tous vos prétextes sont bons

pour nous écrouler par terre

toujours recommencer nous lancer

des pierres dans les pierres de bâtir

à notre manière ce Pays ?

 

                   17

 

Unité Dignité Travail

en 2015 secouons tous Centrafricains

les haleines des crocodiles logés

depuis 1881 dormant dans notre dos

Nous ne voulons pas haïr

ce Peuple de France frère au loin

nous demandons des armes une

armée forte FACA aux États-Unis

pour soutenir notre Résistance

voilà la base de travailler

étudier accoucher en paix

 

                   18

 

le 12 mars le gouverneur général

Delattre ne fait pas mention

pourquoi donc de l’assassinat

de trois jeunes gendarmes désarmés

les Centrafricains sont-ils des gens ?

l’ambassadeur gouverneur

avec une part de complaisance

du mépris des Droits de l’Homme

du Conseil de Sécurité sans

les États-Unis sans la Puissante Russie

toute fois

avec les affairistes aux plaies

des bouches pour briser les os

encore et encore la moelle les restants

les os de Centrafriques turcs soudanais

marocains pour élargir la plaie

d’une déchirure au cœur de cette Terre

avec des confréries étrangères

cachées au Soleil regard du Peuple

avec des élections domestiquées asservies

pour fournir des tirailleurs cravatés

mimiques de leur identité colonialiste

aux frais exangues, réfugiés en

elle-même Centrafrique

ils disent = après l’embargo

nous voulons la Tutelle

pour briser ses os à midi

 

                   19

 

Unité Dignité Travail

Centrafricains aujourd’hui

nous somme maîtres

chez nous en Centrafrique laïque !

 

                   20

 

Mettons nos barrières

autour de nos mines

de nos terres de nos

rivières de nos forêts

Aujourd’hui

Centrafrique libre !

c’est fini ! devant Nous

contre Nous ! leur Tyrannie

à tous étrangère depuis 1881.

 

 

                            BAMBOTÉ MAKOMBO

                            20 mars 2015

24 mars 2013 : une date inoubliable en Centrafrique

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http://www.radiondekeluka.org   mardi 24 mars 2015 14:11

 

La République Centrafricaine est plongée dans une crise sans précédent depuis le 24 mars 2013 avec l'arrivée des hommes armés de l'anciennne coalition Séléka avec à leur tête, Michel Djotodia Am Nondroko, installé au pouvoir à l'issu du coup de force. Deux ans après le renversement du général François Bozizé Yangouvonda, les Centrafricains subissent encore aujourd'hui les conséquences de ce coup de force, surtout que la situation a poussé des miliciens dits « Antibalaka », d'entrer dans la danse. Même si aujourd’hui le pouvoir n’est plus entre les mains de cette coalition rebelle, la Centrafrique a connu les moments les plus sombres de son histoire.
 
La traversée de ''la ligne rouge'' le 24 mars 2013 a ouvert la voie à de graves violations de droits humains. Le peuple centrafricain a commencé à compter ses morts par millier, à vivre des atrocités inimaginables, des actes inhumains. La personne humaine a été chosifiée : décapitation, mutilation, torture, viol, bref. Des biens matériels ont été détruits, pillés et volés. Le Centrafricain lambda se souvient encore négativement de cette date fatidique.


Les rebelles, dont une présence d'étrangers notamment les Tchadiens et les Soudanais,  s'étaient installés au pouvoir.


Après neuf mois de pouvoir, Michel Djotodia, chef de file de la coalition Séléka, a été contraint à la démission par ses pairs le 10 janvier 2014 à Ndjamena au Tchad. C'était au cours d'un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC). Une nouvelle histoire s'est ouverte avec l'élection de Catherine Samba Panza par les Conseillers nationaux de Transition (parlementaires provisoires) au mois de janvier 2014.


La mauvaise gestion et l'insécurité, perpétrées contre les populations civiles à Bangui notamment dans les quartiers nord considérés comme le fief de l'ancien chef d’État Bozizé, avaient entraîné l'invasion des miliciens Antibalaka, le 5 décembre 2013, conduisant ainsi le pays dans un chaos profond.


Ces miliciens, considérés comme des sauveurs à leur entrée, se sont transformés  en bourreaux des populations. Armes au poing, gâchette facile, les Antibalaka ont également tué, torturé, pillé, violé et volé. Ils se sont spécialisés dans le braquage des véhicules appartenant à des organismes nationaux et internationaux, des organisations non gouvernementales et plus ceux des particuliers. La population a été totalement prise en otage : implantation des barrières illégales, perception des taxes de tous ordres, blocage de l'appareil étatique par l'organisation de journées « villes mortes ». Enfin, ces miliciens ont excellé dans les opérations de kidnapping. Deux humanitaires de l'ONG Codis, dont une française Claudia Priest et un frère de l'église catholique ont été kidnappés et relâchés quelques jours après. Le sommet de ces enlèvements est celui du ministre de la Jeunesse et des Sports, Armel Ningatouloum Sayo, relâché  après des pourparlers avec les bourreaux.


La situation humanitaire et sécuritaire dégradante de la Centrafrique a interpellé la communauté internationale. Selon Amnesty International, en deux jours, environ 1.000 chrétiens et 60 musulmans sont tués dans les combats et les massacres. Le 5 décembre 2013, alors que des violents combats éclatent à Bangui et Bossangoa, une résolution de l'ONU autorise le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), appuyée par la France, afin d'intervenir pour stabiliser la situation. Le 15 septembre 2014, la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation de la République Centrafricaine (Minusca) a pris le relais de la Misca.

Or du 5 au 8 décembre 2013, alors que l'armée française a commencé son déploiement, Bangui, la capitale de la Centrafrique, était le théâtre de violents combats entre les Séléka et les Antibalaka. 

 
Plus tard, le 30 avril 2014, les premiers soldats de l'Union européenne (Eufor-RCA) prennent la relève des forces de l'opération Sangaris à l'aéroport Bangui M'Poko qu'ils sont chargés de sécuriser ainsi que les troisième et cinquième arrondissements de Bangui.


La troisième guerre civile centrafricaine est un conflit inter-communautaire apparu au cours de l'année 2013 République Centrafricaine.


Le conflit se caractérise par de nombreuses exactions contre les civils, musulmans ou chrétiens. Un grand nombre d'entre-eux ont fui les villages pour se réfugier dans la brousse. La situation débouche sur une crise humanitaire importante, aggravée par le chaos sécuritaire.


Le 23 juillet 2014, les belligérants ont signé un accord de cessation des hostilités à Brazzaville.

24 mars 2013 : une date inoubliable en Centrafrique
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Lu pour vous : Centrafrique : mes voisins ont été tués sous mes yeux. Alors j'ai fui, pour sauver ma vie

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Édité par Hélène Decommer 

 

Par Réfugiée centrafricaine

 

LE PLUS. Le 24 mars 2013 avait lieu un coup d’Etat en Centrafrique. Depuis, près de 450.000 personnes ont fui les combats et les massacres pour se réfugier dans les pays voisins, notamment au Cameroun. C'est le cas de Kathy (prénom d'emprunt), 43 ans. Elle raconte.

 

J’ai fui mon village pour sauver ma vie. Quand ma maison a été attaquée par des hommes armés, je me suis cachée à quelques mètres de chez moi.

 

 Mes voisins tués à coups de machettes

 

 J’ai assisté au meurtre de mes voisins, qui ont été tués à coups de machettes. Ma maison a été détruite par ces hommes venus piller, terroriser et massacrer la population. La seule solution pour survivre était de fuir.

 

 Dans la confusion du moment, j’ai été séparée de mes enfants et de mon mari.

 

 J’étais seule et j’avais peur. J’ai marché de longues journées sans eau, sans nourriture et sans abri. Je dormais toutes les nuits dehors. Je me cachais et sursautais à chaque bruit.

 

 Je savais que je ne serais pas en sécurité tant que je n’aurais pas traversé la frontière camerounaise. J’avais peur d'être attaquée et tuée sur le chemin, mais je ne pouvais pas abandonner.

 J'ai retrouvé mon frère, pas mes enfants

 

 J’ai marché pendant plusieurs semaines. Parfois, un véhicule s'arrêtait pour me prendre à son bord. Le chemin était plus rapide, mais je ne me sentais toujours pas en sécurité. Nous étions entassés avec d'autres passagers.

 

 Un jour, les deux personnes assises en face de moi se sont fait tuer par balle.

 

 J’étais à bout de force quand je suis arrivée dans le site de réfugiés de Timangolo, dans l’Est du Cameroun. J’y ai retrouvé mon frère, mais je sursautais encore à chaque mouvement. Je n’arrivais pas à dormir, les cauchemars me hantaient.

 

Il y a quatre mois, j’ai rencontré les équipes psychosociales de l’ONG CARE. Les premiers échanges avec le psychologue étaient difficiles. Je n’arrivais pas à parler de ce que j’avais vécu.

 

 Aujourd’hui, j’ai retrouvé le sommeil et l'envie de communiquer avec les autres, mais je voudrais savoir où sont mes enfants et mon mari. Ne pas savoir ce qu’ils sont devenus est insupportable.

 

Propos recueillis par une équipe de l'ONG CARE.

 

 

Les équipes de l’ONG CARE soutiennent les réfugiés centrafricains installés dans l'Est du Cameroun. CARE mène des activités de soutien psychosocial, ainsi que des programmes d'assainissement et d'accès à l'eau. CARE aide également les populations camerounaises dont les ressources limitées sont confrontées à une pression supplémentaire.

Lu pour vous : Centrafrique : mes voisins ont été tués sous mes yeux. Alors j'ai fui, pour sauver ma vie

La présidente de la RCA réservée sur des mesures d'amnistie

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PARIS, 24/03/201516:13 (Reuters) - La présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, a émis des réserves mardi sur l'adoption éventuelle de mesures d'amnistie dans le cadre du processus de réconciliation deux ans après le coup d'Etat de la Séléka. 

 

    Les exactions commises par cette mouvance rebelle à majorité musulmane contre la population chrétienne ont provoqué une réplique des anti-balaka, des miliciens chrétiens qui se sont mis à traquer la communauté musulmane. 

 

    Plusieurs milliers de personnes ont été tuées et près d'un million ont été déplacées. 

 

    "A chaque processus de réconciliation, nous avons toujours commencé par prendre des mesures d'amnistie générale", souligne Catherine Samba-Panza dans une interview à RFI. "Cela fait vingt ans que le cycle de violence ne s'est pas arrêté". 

 

    "Ce sont des initiatives, en fait, qui ne payent pas, mais, par contre, qui frustrent les victimes", estime-t-elle. "C'est vrai, nous voulons aller vers le dialogue, nous voulons aller vers la réconciliation, mais pas au prix de l'impunité."

 

    La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé fin septembre avoir ouvert une enquête sur les crimes commis par les milices armées depuis août 2012. 

 

    En février, une vingtaine d'ONG ont appelé le Parlement centrafricain à adopter le projet de loi créant une Cour pénale spéciale - réunissant des magistrats centrafricains et internationaux - chargée d'enquêter et de juger les crimes commis depuis 2012 dans le pays. 

 

 (Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)

La présidente de la RCA réservée sur des mesures d'amnistie

Centrafrique/Bangui : Après avoir été accusé de viol, le ministre anti-balaka Romaric Vomitiadé a été arrêté

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Bangui, 24 mars 2015(RJDH) --  Le ministre du Tourisme, des Arts, de la Culture et de l’Artisanat Romaric Vomitiadé a été mis en garde à vue sur ordre du  Procureur,  dans la soirée du lundi 23 mars. Le membre du gouvernement avait été accusé de viol de mineure, à Yaloké lors d'une mission des consultations à la base ; mission qu’il a conduite dans cette localité.

 

Joint par le RJDH, le Procureur général se réserve de tout commentaire, évoquant la présomption d'innocence du prévenu.

 

Lors d'un entretien accordé au RJDH avant son arrestation, Romaric Vomitiadé, clame son innocence et affirme être surpris d'écouter sur les ondes d'une station nationale les informations selon lesquelles, il a violé une mineure. "Je laisse l’opportunité aux hommes de droit de faire leur travail", a-t-il dit. 

 

 Etant  ministre résident de la préfecture de  l’Ombella M'Poko, le ministre du Tourisme s’est rendu dans cette localité du 21 au 26 janvier pour les consultations populaires à la base. Il est mis aux arrêts malgré la non abrogation du décret de sa nomination comme ministre./

 

Marina Moulougnatho

Centrafrique/Bangui : Après avoir été accusé de viol, le ministre anti-balaka Romaric Vomitiadé a été arrêté

Burkina Faso : saisine d'un juge d'instruction dans le dossier de l'ex-président assassiné Thomas Sankara

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Ouagadougou AFP / 24 mars 2015 23h04 - Un juge d'instruction a été saisi dans l'affaire Thomas Sankara, président du Burkina Faso assassiné en 1987 lors d'un coup d'Etat, dont les proches demandaient depuis des années la réouverture du dossier, a annoncé mardi l'avocat de la famille à l'AFP.

Le commissaire du gouvernement du tribunal militaire nous a confirmé samedi que le dossier a effectivement été transféré à leur niveau et que l'ordre de poursuite a enfin été donné, a déclaré Me Bénéwendé Sankara, qui n'a pas de lien de parenté avec l'ex-président.

Un haut responsable judiciaire burkinabè a confirmé cette procédure, sous couvert d'anonymat. Le dossier est arrivé. L'ordre de poursuite a été signé, un juge d'instruction a été saisi, a-t-il indiqué.

Le capitaine Thomas Sankara, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1983, a été tué quatre ans plus tard lors du putsch qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir. Le régime de M. Compaoré, balayé fin octobre par des manifesations de rue après 27 ans de règne, avait toujours refusé de rouvrir son dossier.

Le président Michel Kafando, qui a succédé en novembre à Blaise Compaoré, avait à l'inverse promis que justice serait rendue dans ce dossier très symbolique au Burkina Faso.

Nous sommes allés féliciter le président (Kafando) pour avoir tenu ses engagements, a déclaré Me Bénéwendé Sankara.

- Réformer la justice -

Les chefs d'inculpation ne sont pas encore connus, selon l'avocat de la famille Sankara : remettre la procédure à plat suppose refaire une instruction très sérieuse dans le cadre de ce dossier, donc c'est un véritable combat titanesque qui commence.

La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment revendiquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute du président Compaoré.

Début mars, le gouvernement avait déjà autorisé l'exhumation du corps de Thomas Sankara, dans le but de l'identifier formellement.

Le Che africain avait été inhumé au cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou), mais sa famille et ses nombreux partisans doutent qu'il s'agisse vraiment de sa dépouille.

Après avoir échoué auprès des tribunaux burkinabè, sous le régime Compaoré, à faire effectuer des tests ADN pour trancher cette question, la famille avait saisi la Cour africaine des droits de l'Homme, qui avait ordonné en 2008 au gouvernement du Burkina Faso d'autoriser les expertises nécessaires, en vain.

Le Burkina Faso a entamé mardi des états généraux de la justice en vue de réformer ce pilier républicain très critiqué sous le régime Compaoré.

Citoyens, presse, ONG et même gouvernants dénonçaient constamment la corruption rampante et l'impunité érigée en système de gouvernance alors que des membres du gouvernement Compaoré avaient reconnu publiquement que des juges étaient acquis au pouvoir.

Des réflexions sont actuellement menées sur des réformes qui permettront à la Haute Cour de Justice de juger des dirigeants pour des crimes de haute trahison et attentat à la Constitution commis dans l'exercice de leurs fonctions, a annoncé mardi la ministre de la Justice Joséphine Ouédraogo lors des états généraux. Elle n'a pas précisé si ces réformes auraient un effet rétroactif.

Une trentaine d'organisations de la société civile avaient réclamé fin février des poursuites judiciaires pour attentat à la Constitution contre les membres du dernier gouvernement de Compaoré, des hauts dirigeants de son parti et des partis alliés qui avaient soutenu un projet de révision constitutionnelle visant à le maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son dernier mandat.


(©)

Burkina Faso : saisine d'un juge d'instruction dans le dossier de l'ex-président assassiné Thomas Sankara

Tchad : sept condamnations à la perpétuité au procès de complices de l'ex-président Habré

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N'Djamena AFP / 25 mars 2015 11h59 - La cour criminelle spéciale de N'Djamena a condamné mercredi à la réclusion à perpétuité, pour assassinats et tortures, sept responsables des services de sécurité de l'ex-président tchadien Hissène Habré, renversé en 1990, inculpé de crimes contre l'humanité et détenu à Dakar, a constaté un correspondant de l'AFP.


Trois autres des 28 accusés ont été condamnés à 20 ans de réclusion par la cour, qui a relaxé quatre personnes et infligé des peines allant de sept à quinze ans de prison aux autres prévenus.


La plupart faisait partie de la sinistre et redoutée Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS, police politique).


Parmi les sept condamnés à la réclusion à perpétuité figure le principal accusé du procès, l'ancien patron de la DDS, Saleh Younous, ainsi que Mahamat Djibrine, présenté par la Commission nationale d'enquête tchadienne comme l'un des tortionnaires les plus redoutés du Tchad lors de ces années noires.


Cinq des accusés ont été jugés par contumace, dont deux ont écopé de la perpétuité.

Ils étaient jugés depuis le 14 novembre pour assassinats, tortures, séquestrations, détention arbitraire, coups et blessures et actes de barbarie.


Hissène Habré, né en 1942, au pouvoir de 1982 jusqu'à son renversement en 1990 par l'actuel chef de l'État, Idriss Déby Itno, s'était ensuite réfugié au Sénégal, où il bénéficia pendant plus de 20 ans de la bienveillance des autorités sénégalaises avant d'être finalement arrêté.


Le tribunal spécial, créé par le Sénégal et l'Union africaine (UA) pour juger M. Habré, a rendu le 13 février une ordonnance le renvoyant devant une cour d'assises spéciale pour y être jugé pour crime contre l'humanité, crimes de guerre et crime de torture.

Hissène Habré est accusé par l'organisation de défense de droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) de milliers d'assassinats politiques et de l'usage systématique de la torture pendant son régime.



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Tchad : sept condamnations à la perpétuité au procès de complices de l'ex-président Habré

Arrestation d'un ministre centrafricain accusé de viol

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http://www.lavoixdelamerique.com  mercredi, mars 25, 2015. 11:53 TU

 

Le ministre du Tourisme, des Arts et de la Culture, Romaric Vomitiade a été placé lundi sous mandat de dépôt, suite à une affaire de viol sur une mineure de 16 ans à Yaloké, dans le nord-ouest de Bangui.

 

L’affaire remonte début février lors des opérations de consultations populaires à Yaloké, localité située à 222 Km au nord ouest de Bangui.

 

Après le retour sur Bangui de la délégation dirigée par le ministre Romaric Vomitiade, une radio locale diffuse le témoigne d’une adolescente de 16 ans affirmant avoir été violée par le ministre lors de ces opérations.

 

L’affaire a fait un véritable buzz dans le pays, mais le membre du gouvernement de transition nie les faits.

 

Depuis ce jour, les relations entre l’exécutif et le ministre présumé violeur ne sont pas au beau fixe.

 

Finalement, lundi, Romaric Vomitiade est arrêté et placé sous mandat de dépôt.

 

Selon Maurice Dibert Dollet, procureur général près la Cour d’appel de Bangui, l’enquête suit son cours et le chef du département du tourisme sera présenté très prochainement à un juge.

 

Joint par VOA Afrique, le ministre de l’Administration du Territoire et Porte-parole du Gouvernement, Modibo Bachir Walidou, "cette arrestation d’un membre du gouvernement en fonction, répond à la volonté de la presidente de la transition, Catherine Samba Panza, de lutter contre l’impunité".

 

Modibo Bachir Walidou joint par Félix Yépassis-Zembrou.

Arrestation d'un ministre centrafricain accusé de viol

Lu pour vous : Centrafrique : « l’élection de la dernière chance » : Interview de Jean Jacques Demafouth

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Entretien

 

Propos recueillis par Joan Tilouine Le Monde.fr Le 25.03.2015 à 09h41 • Mis à jour le 25.03.2015 à 09h57


À Bangui, les autorités centrafricaines de la transition ont le regard porté vers la tenue, encore incertaine, de l’élection présidentielle prévue à la fin de cette année. Une soixantaine de candidats sont en lice pour cette échéance qui mettra un terme à cette transition menée par la présidente Catherine Samba-Panza.

 

D’ici là, nombreux sont les défis à relever et tout est à faire ou presque, selon Jean-Jacques Demafouth, le conseiller à la présidence en charge de la sécurité et des relations avec Sangaris et la Minusca (Mission des Nations Unies en République centrafricaine). À commencer par la réconciliation. C’est ainsi que le Forum de Bangui réunira, courant avril, des représentants de la société civile, des groupes armés, des religieux, et des partis politiques pour débattre de l’avenir du pays.

 

De passage à Paris, Jean-Jacques Demafouth a plaidé auprès des autorités françaises le maintien de l’opération Sangaris qui a prévu une réduction de ses effectifs, et un soutien renforcé de la France. Entretien.

 

Pourquoi souhaitez-vous le maintien de l’opération Sangaris ?

 

Nous sommes bien conscients que l’opération Sangaris lancée le 5 décembre 2013 ne devait durer que six mois. Or, cela fait plus d’un an que les militaires français de Sangaris sont en République centrafricaine (RCA). Nous avions espéré que Sangaris puisse résoudre les maux du pays, mais la crise se révèle plus profonde.

 

Si aujourd’hui nous traversons une accalmie que je comparerai à de la braise sous de la cendre, le pays est exsangue et nous avons toujours plus besoin de sécurité pour mener à bien cette transition. Le président François Hollande a indiqué que Sangaris restera en RCA jusqu’à l’automne. Ce que nous saluons, mais nous souhaitons un retrait progressif, à un rythme d’escargot.

 

Quelle autre forme d’aide réclamez-vous à la France ?

 

Nous avons besoin d’un soutien financier clair de la France. Nous voulons que Paris soutienne le budget de la RCA et incite d’autres bailleurs à faire de même. Nous avons encore besoin de près de 10 milliards de FCFA pour boucler notre budget. Et ce, sans compter l’organisation de l’élection présidentielle ainsi que le Forum de Bangui. L’Union européenne qui nous aide financièrement compte d’ailleurs la France parmi ses contributeurs, toutefois cela n’est malheureusement pas suffisant. J’ai demandé aux autorités françaises une aide supplémentaire modeste pour l’organisation du Forum de Bangui ainsi que pour le processus électoral.

 

Où en sont les préparatifs du Forum de Bangui ?

 

Nous avons fini le 11 mars la phase des « consultations populaires ». Celles-ci se sont déroulées, depuis le 19 janvier, dans tout le pays et ont réuni toutes les composantes de la société centrafricaine, y compris des groupes politico-militaires, pour dialoguer, échanger. Une première dans le pays ! Chaque région a ainsi pu exprimer ses besoins, ses craintes, ses préoccupations. De la sécurité à la scolarité des jeunes, en passant par la sécurité, nous avons tout noté et nous sommes actuellement en train d’analyser ces comptes rendus pour en dégager des grands thèmes qui seront abordés lors du Forum de Bangui prévu en avril.

 

Près de 500 délégués sont attendus, à raison d’une quinzaine par région, mais aussi des leaders de la diaspora et de partis politiques ainsi que des dignitaires religieux. Là encore, les forces françaises nous ont aidés à organiser ces consultations notamment dans des zones reculées. Et nous avons un besoin patent de Sangaris pour sécuriser ce Forum que d’aucuns veulent empêcher.

 

Cette étape de la réconciliation précède la tenue de l’élection présidentielle. En l’état, la Centrafrique est-elle capable d’organiser des élections ?

 

À la suite du Forum de Bangui, nous allons démarrer la phase de préparation électorale. Selon l’Agence nationale des élections, trois mois au minimum sont nécessaires pour faire ce recensement en vue de la constitution du fichier électoral.

 

« S’il faut attendre que tout le pays soit apaisé et sous contrôle, nous ne ferons jamais d’élection »

 

Alors oui, en effet, nous ne contrôlons pas tout le territoire et cette élection sera sans doute partielle. Mais dans chacune des grandes villes des seize préfectures, il y aura des bureaux de vote sécurisés. S’il faut attendre que tout le pays soit apaisé et sous contrôle, nous ne ferons jamais d’élection. Notre devoir, c’est que tous les candidats – une soixantaine actuellement – puissent faire campagne dans la paix. Nous tenons à ce que cette élection se déroule vite, si possible avant décembre, pour que la transition s’achève et qu’on transmette le pouvoir à un président élu, donc légitime.

 

Comment faire un recensement alors que certaines zones du pays échappent au contrôle de l’Etat ?

 

Je pense que si nous sommes parvenus à mener à bien les « consultations populaires », nous pouvons faire un recensement. Il est vrai que de nombreux Centrafricains sont des déplacés et qu’il sera complexe de tous les identifier. Mais nous avons déjà commencé. Et nous ferons ce que nous pouvons pour qu’ils puissent avoir leur carte d’électeur.

 

Pour ce qui est du fichier électoral, nous partons de zéro ou presque. Nous comptons récupérer l’ancien fichier électoral qui servira de base. C’est indéniablement un défi. Mais il faut le relever, et avancer quitte à faire une élection imparfaite. C’est l’élection de la dernière chance.

 

Dans quel état se trouvent les forces armées centrafricaines ?

 

Nous n’avons ni armée, ni gendarmerie, ni police. Nous disposons d’environ 3 500 gendarmes et 2 800 policiers à Bangui. Mais le problème, c’est qu’ils ne sont pas armés. Tous les stocks d’armes laissés par l’ancien régime ont été pillés par les groups armés. Donc nous hommes en uniforme utilisent parfois des armes récupérées sur les marchés locaux. J’ai plaidé auprès des autorités françaises pour que l’armement saisi par les troupes internationales soit remis à nos forces armées en reconstitution. Et nous souhaitons une levée de l’embargo au moins sur les formations afin de pouvoir entraîner nos militaires et policiers.

 

Redoutez-vous une montée de l’islamisme et de l’influence de Boko Haram en Centrafrique ?

 

« Nous constatons actuellement l’arrivée en Centrafrique de prédicateurs radicaux venus de pays voisins »

Nous ne savons rien ou si peu de ce qui se passe à nos frontières avec le Soudan et le Tchad sous contrôle de l’ex-Séléka. Boko Haram peut opérer dans ces zones, ce qui nous préoccupe d’autant plus que nous savons que des liens existent.

 

Le numéro 2 de l’ex-Séléka, Noureddine Adam, est ou a été en contact avec des éléments de Boko Haram et d’Al-Qaida. Nous constatons actuellement l’arrivée en Centrafrique de prédicateurs radicaux venus de pays voisins. La jeunesse désœuvrée centrafricaine constitue une proie facile pour les mouvements djihadistes. Autant d’éléments d’inquiétude.

 

C’est pour cela que nous sommes allés en février au sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), pour lancer un appel afin que la RCA ne soit pas oubliée dans la lutte contre Boko Haram.

 

Quid du rôle de François Bozizé, actuellement à Kampala, et de la déstabilisation orchestrée par certains de ses fils ?

 

Bozizé, c’est le mal de la politique centrafricaine. Je l’ai bien connu, d’abord comme officier général puis comme chef d’Etat-major lorsque j’étais ministre de la défense. Sa gestion du pouvoir a été honteuse, et il doit des excuses aux Centrafricains. Il ne faut pas oublier que lorsque les rebelles de la Séléka se sont emparés de Bangui en mars 2013, Bozizé a abandonné son pays qu’il a confié, par un décret, à la France.

 

« Les autorités de transition présidées par Catherine Samba-Panza collaborent avec le bureau du procureur de la CPI pour que les enquêtes aboutissent vite »

 

Sa manipulation des groupes armés tels que les milices anti-balaka ont aggravé le désordre et ont précipité le pays dans le chaos. Il ose ensuite se rendre en février à Nairobi pour négocier la paix avec son tombeur et successeur, Michel Djotodia. Les autorités de transition présidées par Catherine Samba-Panza soutiennent la Cour pénale internationale et collaborent avec le bureau du procureur pour que les enquêtes aboutissent vite.

 

Cette rencontre à Nairobi entre Bozizé et Djotodia a été orchestrée par le président congolais Denis Sassou Nguesso, comment percevez-vous l’évolution de sa médiation ?

 

Nous avons été surpris de ne pas avoir été ni associé ni informé de cette rencontre à Nairobi. Or, nous aurions souhaité être présents. D’autant que le processus de Brazzaville, où a été signé en juillet un accord de cessation des hostilités, a été salué par la communauté internationale qui a par ailleurs condamné cette rencontre de Nairobi entre Bozizé et Djotodia.

 

Nous sommes reconnaissants au président Denis Sassou Nguesso, médiateur de la crise centrafricaine, pour son implication et ses efforts pour parvenir à une réconciliation. Mais il est important que ce travail de dialogue implique le gouvernement.

 

La neutralité du président Denis Sassou Nguesso, dont la proximité avec l’ancien ministre centrafricain Karim Méckassoua est publique, n’est-elle pas contestable ?

 

Il a probablement un penchant pour un candidat. Personnellement, je n’ai jamais entendu le président congolais faire état d’un soutien affiché. On sait bien, en effet, que Karim Méckassoua fait les va-et-vient entre Bangui et Brazzaville. Entre proximité et soutien politique, il y a un pas qui, je l’espère, ne sera pas franchi.

 

Joan Tilouine


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/03/25/centrafrique-l-election-de-la-derniere-chance_4600603_3212.html#DBPRhLVQ3iaMuG8p.99

Lu pour vous : Centrafrique : « l’élection de la dernière chance » : Interview de Jean Jacques Demafouth

Nouvelles nationales sur RJDH

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Centrafrique/Bangui : Deux ans après l’ex-Séléka, la lutte contre l’impunité se poursuit
 

Bangui, 24 mars 2015 (RJDH)—Le 24 mars rappelle la prise du pouvoir par la coalition Séléka en 2013. Après avoir franchi la ligne rouge tracée par la Misca à l’époque, les troupes de cette rébellion ont marché sur Bangui. D’après certains observateurs de l’actualité centrafricaine, le cycle infernal de violence est né de l’impunité qui a toujours caractérisé les différents régimes centrafricains. Ils ont vu en la coalition Séléka l’apothéose de cette situation dramatique.

 

Du coup, après la démission de Michel Djotodia et de son Premier ministre Nicolas Tiangaye mettant un terme au règne de la Séléka, les projecteurs se sont braqués sur la lutte contre l’impunité. Arrêter, juger et condamner les auteurs des crimes de violation des droits humains équivaudrait à ramener la paix en Centrafrique, proclame-t-on.

 

Ainsi, dans les différentes résolutions prises dans le cadre de la résolution de la crise centrafricaine, la lutte contre l’impunité est devenue le cheval de bataille de la communauté internationale et des autorités de la transition. Cela s’est traduit tout au long de l’histoire du pays par des arrestations médiatisés et commentées de par tout le pays.

 

Les plus importantes sont celles du général des Anti-Balaka, Rodrigue Ngaibona alias Andjilo, Ousmane Mahamat Ousmane, Vice-président du Front Populaire pour le Redressement de Centrafrique (FPRC), faction de l’ex-Séléka favorable à l’ancien président Michel Djotodia et pas plus tard qu’hier de Romaric Vomitiadé, ministre du tourisme pour viol de mineure. En plus de cela, la Minusca a affirmé avoir arrêté plus de 15 00 personnes pour des faits divers. D’après une source proche de la maison carcérale de Ngaragba, 700 personnes y sont logées présentement.

 

Du côté de la présidence centrafricaine, l’on affirme ne pas être en marge de cette dynamique. D’après la présidente de la transition Catherine Samba-Panza. D’abord « notre volonté de lutter contre l’impunité s’est manifestée par la réhabilitation des Commissariats, de la Gendarmerie, des Prisons, du palais de la justice etc. Nous avons mis à la disposition des forces de sécurité intérieure des moyens mobiles afin qu’elles puissent barrer la route au banditisme », a-t-elle répondu sur les ondes de la RFI.

 

 Ensuite, elle a indiqué que parmi les crimes commis en République Centrafricaine, il y en a qui relèvent de la compétence des juridictions internationales. « Dans les crimes commis en Centrafrique, il y en a de grave et de grande échelle et qui relèvent du Droit International Humanitaire. Notre volonté de lutter contre l’impunité se fait également remarquer dans le mémorandum signé avec la communauté internationale qui prévoit que des appuis soient apportés aux autorités centrafricaines au cas où des insuffisances se seraient constatées dans le système judiciaire ».

 

Entre temps, la coalition Séléka n’a pas pour autant disparu définitivement. Elle s’est morcelée en trois coordinations politiques et militaires.  le FPRC, faction de Michel Djotodia, l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darass et le PRC de Joseph Zoundéiko. Ils ont des hommes armés disséminés à travers le pays dont certains dans trois bases de la capitale./

 

Naim-Kaélin ZAMANE


 

 

Centrafrique/Bossangoa : L’eau potable devient rare dans la ville après l'interruption du générateur de la SODECA

 

Bossangoa, 25 mars 2015(RJDH)-- Le générateur de la Société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA) de Bossangoa est tombé en panne depuis une  semaine. La population doit parcourir de trois à cinq kilomètres pour s’approvisionner en eau mais non potable.

 

Pendant cette saison sèche, la population de la  ville de Bossangoa s’est confrontée à de sérieux problèmes pour s’approvisionner en eau potable dans la ville. « Les femmes quittent entre trois à cinq heures du matin et parcourent parfois cinq kilomètres pour s’approvisionner en eau potable dans la ville. Les habitants de la ville de Bossangoa sont obligés de consommer de l’eau non potable », a rapporté une autorité communale. 

 

Bernadette Denam, une habitante de la ville de Bossangoa s’interroge que les conséquences de la consommation d’eau potable dans la ville. Elle se dit très  inquiète du manque d’eau potable dans la ville, et demande au gouvernement et aux ONG œuvrant dans la ville de leur venir en aide,  car « l’eau c’est la vie », rappelle –telle. 

 

Cette pénurie d’eau potable dans la ville de Bossangoa s’explique par l’absence du générateur de la SODECA de Bossangoa qui est tombé en panne depuis une semaine.

 

Une source proche de la SODECA de Bossangoa a fait savoir que ce dysfonctionnement  est lié à l'interruption de groupe électrogène. La pièce endommagée a été commandée à l'étranger. Elle avoue ne pas avoir une idée sur la date précise de l'arrivée de cette pièce de rechange. /

 

Hyppolite Feidangai  


 

Centrafrique/Bangui : Le Premier ministre Mahamat Kamoun se réjouit de la visite de la cheffe de l’État à Ndélé

 

Bangui, 25 mars 2015 (RJDH) Le chef du gouvernement de transition, Mahamat Kamoun se dit satisfait de la visite de la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza à Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran. Cette visite effectuée le 21 mars, marque le retour de l’autorité de l’État dans cette zone.

 

Selon les termes d’un communiqué de la Primature, publié le 24 mars, la visite de Catherine Samba-Panza est intervenue après celle de Mahamat Kamoun au mois de décembre 2014 et «marque incontestablement le retour de l’État dans cette partie du pays ».

 

S’inscrivant également dans la logique de la réconciliation nationale et du dialogue entre Centrafricains,  « cette visite du Chef de l’État de la Transition a redonné espoir à la population meurtrie de Ndélé et a permis à la présidente et toute sa délégation de se rendre compte des actions menées par le Premier ministre Mahamat Kamoun et son gouvernement pour redéployer les services de base en province et restaurer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire de la République Centrafricaine ». 

 

Signé de Georges Adrien Poussou, ministre Conseiller spécial du Premier ministre, le communiqué conclut qu’ « en effet, le chef du gouvernement, se félicite de la ferme détermination du chef de l’État de la Transition de remettre le pays sur les rails et de sa volonté de conduire cette Transition consensuelle et apaisée à bon port, dans les délais convenus. Le chef du gouvernement, salue enfin l’engagement sans relâche de la communauté internationale aux côtés de notre pays dans la crise sans précédent qu’il traverse ». 

 

De décembre 2014 en mars 2015, deux importantes visites des autorités de la transition y sont effectuées. Il s’agit de celle de Mahamat Kamoun en décembre 2014 et de la cheffe de l’État le 21 mars 2014./

 

Naim-Kaélin ZAMANE

 

 

Centrafrique/Moyenne-Sido : Difficiles conditions de vie des déplacés
 

Kabo, 25 mars 2015 (RJDH)- -Les déplacés  de Moyenne-Sido (extrême nord), vivent dans des conditions déplorables. Ils ont des difficultés à s’approvisionner en vivres, suite à la fermeture de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique. Deux personnes du site des déplacés de cette localité seraient portées disparues la semaine dernière. Un constat fait par une autorité communale jointe par le RJDH.

 

La frontière entre la Centrafrique et le Tchad a été fermée suite aux conflits armés. Dans la communale de Moyenne Sido, les déplacés qui ont été transférés dans cette localité, éprouvent des difficultés suite à la recrudescence de l’insécurité.

 

Une autorité communale jointe par le RJDH a fait  savoir que deux des personnes vivant sur site des déplacés ont été emportées par des personnes non identifiées. « Nous sommes restés sans nouvelles de ces deux personnes enlevées la semaine dernière», a déploré l’autorité communale.

 

Pour Moussa, un habitant de la commune de Moyenne Sido, le mouvement des habitants de la ville de Kabo, Markounda et de Moyenne Sido vers le Tchad est compromise par les forces tchadiennes. « Nous ne pouvons pas traverser la frontière pour aller nous procurer des vivres, des médicaments et des produits de première nécessité. Les déplacés qui s’entêtent sont passés à tabac », a déploré cette source.

 

Plus de 3000 déplacés vivent dans des conditions déplorables. Ils interpellent le gouvernement à plaider auprès du gouvernement tchadien pour la réouverture de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique. /

 

Japhet Béroféi.


 

Centrafrique/Lambi : Au moins 80 peulhs, sous protection de la communauté, vivent dans la précarité

 

Lambi, 25 mars 2015 (RJDH) Au moins 80 peulhs vivent dans des conditions difficiles dans la commune de Lambi, située à 185 kilomètres dans la sous préfecture de Bossembele. Selon les informations du RJDH, ces peuples pasteurs sont sous la protection des habitants de cette commune depuis plus d’un an.

 

Omer Aristide Tonzi, président du groupement ‘’Demoyongo’’ qui s’occupe de ces peuples autochtones, a indiqué que  80 peulhs vivent dans la précarité, sans assistance humanitaire. « Ils circulent librement et exercent leurs activités pastorales malgré que les ex-Séléka aient emporté 4 troupeaux, leur appartenant. Ils ne reçoivent pas d’assistance humanitaire et leurs enfants ont des difficultés à fréquenter l’école par manque de fourniture scolaire », a-t-il expliqué.

 

« Nous avons perdu la semaine passée deux membres de cette communauté, Ils sont morts des suites du paludisme. C’est regrettable de vivre dans une situation très pénible et de ne pas bénéficier d’aune aide », a fait observé la source.

 

Selon la source, les ONG humanitaires sont passées discuter avec  les peulhs de Lambi mais sans suite favorable. « Il y a de cela 8 mois, l’ONG ACORD leur était venue en aide. La Croix-Rouge aussi avait distribué des moustiquaires,  l’Archevêque et la Caritas avaient soigné ces peulhs à un moment. Mais depuis au moins 10 mois, il me semble que ces peuples sont tombés dans les oubliettes », a regretté ce leader communautaire.

 

« Ces peulhs n’ont même plus envie de vivre dans la commune. Mais, nous avons acheté des bœufs et des moutons pour eux et ils s’occupent de l’élevage dans la commune. C’est encore faible comme notre appui, c’est pourquoi nous sollicitons l’appui des partenaires pour aider ces peuples », a ajouté Omer Aristide Tonzi.

 

Le groupement ‘’Demoyongo’’, crée en 2003,  s’occupe de la protection des veuves, des orphelins, des éleveurs, des personnes vivant avec le VIH et la protection des minorités peulhs./

 

Fridolin Ngoulou


 

Nouvelles nationales sur RJDH

Bangui : une dizaine d'armes de guerre présentées à Mahamat Kamoun

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http://www.radiondekeluka.org   mercredi 25 mars 2015 13:45

 

Plus d'une dizaine d'armes de guerre et de chasse et des munitions de guerre,   déposées par des éléments des Forces de défense et de sécurité et des civils, ont été présentées ce mercredi à Mahamat Kamoun, Premier minsitre de la transition. La cérémonie de présentation officielle de ces armes s'est déroulée au ministère de la Défense à Bangui.


Il s'agit des premiers fruits de l'opération de désarmement volontaire des Forces de défense et de sécurité, lancé lundi 23 mars par le ministère de la Défense nationale.

« L'activité ne s'inscrit pas dans le cadre du Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). C'est un acte patriotique que le gouvernement a bien voulu lancer en ce qui concerne tous les élements des Forces de défense et de sécurité qui sont détenteurs d'armes et munitions de guerre, propriété de l'Etat centrafricain », a précisé Narcise Foukpio, président du comité d'organisation de l'opération de désarmement volontaire.


Le gouvernement a mis en place des mesures d'accompagnement pour toutes les bonnes volontés qui se feront enregistrées. « Ces éléments vont être enregistrés. Il y aura un suivi et dans le cadre de la récompense, le département de tutelle a prévu la mise en position de stage. Il y a l'opportunité d'avoir à titre exceptionnel des galons et des lettres de félicitations pour les militaires qui déposent volontairement les armes », a souligné Narcisse Foukpio.


« C'est un atout important dans la carrière d'un militaire », a-t-il ajouté.


Le Premier ministre de la transition, Mahamat Kamoun, s'est félicité de cette opération. Le chef du gouvernement demande à tous les détenteurs illégaux d'armes et de munitions de guerre d’emboîter leurs pas. « Notre pays a assez souffert des différentes crises. Il était important que le gouvernement, à travers le ministère d'état à la Défense, puisse lancer une telle opération pour ramasser les armes de guerre et autres qui pullulent dans nos quartiers. L'exemple mérite d'être suivi par tous », a indiqué Mahamat Kamoun.


L'appel du gouvernement au désarmement volontaire des Forces de Défense et de sécurité est suivi par certains civils détenteurs illégaux d'armes et munitions de guerre et/ou de chasse. « Il se trouve qu'il y a des civils qui se sont manifestés. On ne va pas faire la différence. S'il y a des civils qui veulent bien ramener les armes qui se trouvent en leur possession, nous ne pouvons que nous en féliciter », a expliqué le chef du gouvernement Kamoun.


L'opération a été lancée à travers un communiqué radio publié le 18 mars dernier par la ministre d’État à la Défense et s'inscrit dans le cadre de la célébration du 54e anniversaire de la naissance l'Armée nationale centrafricaine prévue pour le 4 avril prochain.

Bangui : une dizaine d'armes de guerre présentées à Mahamat Kamoun

Lu pour vous : Centrafrique: L’OCRB débarrasse le centre ville de Bangui des bandits et délinquants

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http://www.diaspora-magazine.com  Mercredi 25 Mars 2015 à 19:38

 

Les éléments de la sécurité publique ont lancé depuis Vendredi dernier une vaste opération contre les bandits et délinquants qui sont à l’origine de nombreux cas de vols au centre ville de la capitale. Au cours de cette opération menée par les éléments de l’Office centrale de répression du banditisme (OCRB), 47 délinquants communément appelés « enfants de la rue » parmi lesquels se trouvent deux mineurs ont été arrêtés et détenus dans les geôles de cet office.


Le directeur général de l’OCRB, le colonel  Robert Yékouakété explique : « Nous vivons ces cas de banditisme dans la ville. Des diplomates et des commerçants  sont inquiets de cette situation, qui inquiète également nos pauvres mamans qui vendent différentes denrées. Car le plus souvent ce sont elles les principales  victimes de vol.


Ces enfants les ont à maintes reprises dépouillées de leur argent. Lorsque les diplomates et ceux de la communauté internationale vont faire leurs courses au niveau du centre ville et garent leurs voitures devant les magasins ou devant les pâtisseries, ces délinquants viennent, selon nos enquêtes, avec des clés à mollettes ou des rayons de vélo pour ouvrir les portières ou faire descendre les vitres de ces voitures et voler. Ce n’est pas du tout normal. ça fait la honte du pays. On ne peut plus tolérer de pareilles choses. C’est pour cela que j’ai pris cette décision  pour que ces délinquants soient arrêtés ».

72 heures plus tard, 15 enfants ont été relaxés et orientés à la fondation « Voix du cœur », un centre qui accueille les enfants de la rue, qui les écoute et fait une réinsertion familiale et socioprofessionnelle. Selon les explications du directeur général de cette fondation, l’abbé Ange Anatole Ngassenemo : «  Ces jours-ci, la police est en train de faire la traque aux enfants de la rue. L’OCRB nous a convoyé 15 enfants de la rue, qui ont été maintenus 72 heures. Il y a eu des rumeurs sur « La voix du cœur ». On nous jette la pierre, alors que nous ne sommes qu’une ONG nationale et une association qui travaille aux côtés du gouvernement pour prendre en charge les enfants de la rue c’est - à - dire des êtres humains àgés de moins de 18 ans qui échappent à toute tutelle parentale et qui vivent et dorment dans la rue. Voilà notre groupe cible.


Pour être une organisation non gouvernementale, on doit répondre à certains critères et  nous répondons à ces critères et  le gouvernement est au courant de ce que nous faisons. Ici, on bannit la stigmatisation, les coups de poing, la drogue et beaucoup d’autres choses qui sont anti disciplinaires. Ces jours-ci, j’ai écouté à la radio le DG de l’OCRB qui accuse presque dans ses dires la fondation  comme quoi  on spéculerait sur les enfants ou bien on les enverrait  dans la rue, ce qui est faux. Moi qui vous parle, je suis prêtre.  La doctrine sociale de l’église ne permet pas qu’on puisse spéculer sur les enfants ou bien leur envoyer nous chercher de l’argent. C’est nous qui cherchons les voies et moyens pour prendre en charge ces enfants qui sont des filles et fils de l’Etat centrafricain.

 

Les enfants en conflit avec la loi ne sont pas les enfants de la rue. Qu’on se comprenne et qu’on mette les mots à leur place. Nous travaillons avec les enfants de la rue et les enfants dans la rue qui ont besoin de notre assistance, qui viennent volontairement chez nous. Puis on les aide à embrasser une carrière professionnelle c'est-à-dire, qu’ils passent par la formation professionnelle et on passe à leur réinsertion socio professionnelle et familiale. On les aide pour qu’ils puissent s’installer. Mais les enfants qui volent ce sont des enfants en conflit avec la loi.  Ils ont transgressé la loi. Si celle-ci les prend, leur geôle ne se trouve pas à la fondation « Voix du cœur ». Notre ONG n’est pas une maison carcérale pour mineurs ou bien pour enfants de la rue. Je m’étonne que beaucoup de gens ne connaissent pas la définition des enfants de la rue. Si aujourd’hui, on a 6000 enfants de la rue, vous allez penser que notre dortoir qui n’est qu’un hébergement de transit qui ne peut accueillir que 60 enfants va accueillir en un jour les 6000 enfants ? Ici, on envoie un agent qui va dans la rue pour orienter les enfants au centre sans armes, sans bâton ni gourdin. Il leur parle en leur racontant des histoires et les oriente à la fondation. On ne peut pas dire que c’est la fondation qui fait mal son travail ».


Par ailleurs explique Yekoua Kette, cette opération qui a commencé dans la ville de Bangui se poursuivra dans tous les arrondissements de la capitale.

 

Herve Serefio

Lu pour vous : Centrafrique: L’OCRB débarrasse le centre ville de Bangui des bandits et délinquants
Lu pour vous : Centrafrique: L’OCRB débarrasse le centre ville de Bangui des bandits et délinquants

Des combattants de Boko Haram en fuite vers le Tchad, le Soudan et la Centrafrique

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French.china.org.cn  le 25-03-2015

 

En perte de vitesse face à l'offensive de la coalition militaire formée du Tchad, du Cameroun et du Niger, rejointe après un temps d'attentisme par le Nigeria, des hordes de combattants de Boko Haram prennent la fuite vers des pays de la région, tels le Tchad, le Soudan et la République centrafricaine (RCA), rapportent des sources sécuritaires camerounaises.

 

A l'origine composée de ressortissants du pays, le groupe terroriste nigérian considéré comme le plus barbare au monde a réussi à étendre, de par ses actions faites d'attentats-suicides, d'attaques armées, de tueries et d'enlèvements de personnes, ses tentacules hors de ses fiefs du nord-est du Nigeria au point d' attirer des adeptes en provenance de pays voisins comme le Cameroun ou encore le Tchad.

 

Dotée d'un arsenal réputé sophistiqué faisant découvrir des armements de fabrication française, selon des sources militaires, l'organisation compterait aussi, à en croire les mêmes sources, dans ses rangs d'ex-insurgés libyens, des rebelles soudanais et des jihadistes du Mouvement national de libération de l'Azawad ( MNLA) du Nord-Mali.

 

Le déploiement des forces tchadiennes mi-janvier en renfort à l' armée nationale du Cameroun, où plusieurs camps d'entraînement de Boko Haram ont été démantelés et par la suite au Nigeria, a favorisé une réelle avancée dans le combat en vue de l'éradication de ce groupe terroriste, chassé de plusieurs villes du nord-est nigérian et secoué en conséquence par une débandade au sein de ses troupes.

 

Certains parmi ces combattants islamistes en fuite vers le Tchad, le Soudan et la RCA "abandonnent armes et motos" utilisées pour les attaques surprises, d'après les sources sécuritaires camerounaises dans l'Extrême-Nord du Cameroun, centre des opérations menées par le Cameroun et le Tchad, dont le dispositif redéployé lundi vers Waza était annoncé en direction de Mora mercredi.

 

C'est une mission, précisent ces sources, destinée à poursuivre aux côtés de l'armée camerounaise la sécurisation de la frontière avec le Nigeria, autour des localités de Fotokol et d'Amchidé, suite à des menaces de nouvelles attaques de Boko Haram au Cameroun, dont la dernière remonte au 16 février, le jour où a eu lieu à Yaoundé un sommet extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale (COPAX).

 

© Source : Xinhua

Des combattants de Boko Haram en fuite vers le Tchad, le Soudan et la Centrafrique

Lu pour vous : RCA : L’accalmie mais pas la paix

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http://lepays.bf   mercredi 25 mars 2015

 

Depuis deux ans, le peuple centrafricain, soutenu à bout de bras par la communauté internationale, s’efforce tant bien que mal de réussir sa transition. Il aspire à un Etat dont les institutions fonctionnent normalement et dont la cohésion sociale ne subit aucune violation au point de mettre en danger l’existence même de l’Etat. Car,  c’est bien ce qui a le plus manqué à ce pays, depuis  maintenant deux ans. En effet, depuis le débarquement de François Bozizé en mars  2013, violences diverses, dysfonctionnements des organes de l’Etat,  désarticulation des structures de défense, sont désormais une réalité en Centrafrique. Ce pays  a traversé toutes les épreuves, frôlant parfois même la désintégration pure et simple. Deux ans après le départ du pouvoir de celui qui était accusé de tous les maux du pays, le bout du tunnel semble encore lointain pour les Centrafricains. 

 

La présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, à  la tête d’un gouvernement de transition, qui était censée  conduire le pays à la réconciliation et à l’organisation d’élections libres et transparentes, semble, depuis  lors, constituer elle-même une  partie  du problème centrafricain.  Beaucoup d’engagements ont été pris, mais très peu ont vraiment été exécutés.  Tout se passe comme si l’horloge du temps s’était soudainement arrêté aux frontières du pays de Barthélémy Boganda. La paix, condition sine qua non pour tout retour à une vie normale, reste introuvable et tout laisse croire que demain n’est pas la veille où l’horloge de cette vie normale recommencera à marcher. Alors que  la sécurité du pays a été confiée à la  France qui la gère tant bien que mal à travers Sangaris, l’espoir d’un retour à la normalité relève toujours d’une vue de l’esprit. Quel bilan objectif peut-on dresser aujourd’hui sans verser dans le pessimisme et le désespoir ? Difficile ne pas voir de gros nuages noirs dans le ciel de Bangui.  Certes, rebelles de la Séléka et anti-Balaka ne s’affrontent plus directement, mais ils continuent de se regarder en chiens de faïence et on sait que  la moindre étincelle peut remettre le feu aux poudres. 

 

 Le chemin  qui mène à  la paix est parsemé d’embûches

 

 C’est un très mauvais signe pour la paix, d’autant plus que  dans les deux camps, les responsables des massacres  n’ont pas été désarmés.  Dans ces conditions d’insécurité, comment peut-on parler d’organisation d’élections  crédibles et transparentes? Or, l’organisation de ces élections est l’une des principales missions du gouvernement de la transition. Et on sait que sans élections, le pouvoir de Dame Catherine  perdra bientôt sa légitimité, avec le risque  d’un retour à la case départ.  

 

Décidément, la Centrafrique d’après-Bozizé  peine encore à trouver le chemin de la paix et de la réconciliation. Que faire ? La France dont le contingent assure la sécurité à Bangui et dans ses environs, est fortement  sollicitée sur d’autres champs de bataille, notamment  les chantiers de la lutte contre le terrorisme qui la menace directement. C’est dire  que si les autorités de Bangui ont encore la moindre  fibre patriotique, elles devraient taire leurs querelles d’ego et se donner la main pour faire revivre ce pays, avant qu’il ne tombe dans la catégorie des pays qui vivent  une guerre oubliée. Si tel devait être le cas, toute la classe politique en porterait  la responsabilité.  Cela dit, le bilan de la situation politico- sociale de la Centrafrique se révèle plutôt déplorable, mais les Centrafricains ne doivent pas pour autant  tomber dans le désespoir.  Le chemin  qui mène à  la paix est certes parsemé d’embûches, mais l’amour de la patrie et le désir de vivre ensemble peuvent leur permettre de les surmonter.  Pour cela, il ne faut exclure aucun  Centrafricain, quel que soit le rôle  qu’il a joué de par le passé dans ce qui est désormais l’histoire de la République centrafricaine.  Mais, évidemment, toute inclusion doit passer par la case justice.

 

Dieudonné MAKIENI

Lu pour vous : RCA : L’accalmie mais pas la paix

Centrafrique : la douane et les impôts mutualisent leurs efforts pour lutter contre la fraude

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APA Bangui (Centrafrique) 2015-03-26 04:53:26 La direction générale des douanes et celle des impôts se sont engagées à mutualiser leurs efforts pour lutter contre la fraude fiscalo-douanière en Centrafrique, conformément aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI), lors d’un séminaire sur la mobilisation des recettes de l’État, organisé récemment à Douala (Cameroun).

 

Les deux administrations viennent de signer à Bangui un accord de coopération qui leur impose de partager les informations, mener des actions conjointes sur le terrain et renforcer les capacités de leurs personnels, en vue de l’efficacité de la lutte contre la fraudes fiscalo-douanière.

 

La crise militaro-politique qui a déchiré la Centrafrique a entrainé la disparition de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national et la déliquescence des réseaux de collecte des recettes de l’Etat.

 

Certaines recettes sont aujourd’hui collectées par des groupes armés et des individus à la moralité douteuse qui essaiment le pays.

 

Centrafrique : la douane et les impôts mutualisent leurs efforts pour lutter contre la fraude
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