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Allocution de Me Nicolas Tiangaye lors de la rentrée politique de son parti, la CRPS

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     CONVENTION REPUBLICAINE POUR LE PROGRES SOCIAL

 

(CRPS)

 

 JUSTICE-PAIX-DEVELOPPEMENT

 

 

 

RENTREE POLITIQUE 2014-2015

 

 ALLOCUTION DU PRESIDENT DU DIRECTOIRE POLITIQUE PROVISOIRE

 

 Me NICOLAS TIANGAYE ( 13 décembre 2014 )

 

 

 

            Distingués invités;

 

            Républicaines et républicains;

 

            Mesdames et messieurs

 

            Je souhaite la bienvenue à nos illustres invités dont la présence en ces lieux, malgré leurs multiples occupations, rehausse de manière éclatante cette cérémonie. Qu'ils acceptent ici l'hommage de notre sincère reconnaissance pour leur bienveillante sollicitude.

 

            Je salue ceux des militants de provinces qui, malgré l'insécurité régnante encore dans les différentes contrées de notre pays ont fait le déplacement, témoignant ainsi leur indéfectible attachement aux idéaux de notre formation politique. En mon nom et en celui de tous les membres du Directoire Politique Provisoire, qu'ils reçoivent nos félicitations républicaines.

 

            Comment ne pas évoquer le soutien constant et sans faille de nos frères de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) aux côtés desquels nous menons le même combat pour l'avènement d'une société démocratique débarrassée de tout relent de violences inutiles. Cette rentée politique est aussi la leur.

 

            A vous tous chers républicains, j'adresse mes salutations militantes à l'occasion de cette rencontre qui éclairera d'un jour nouveau notre vision sur l'avenir de notre pays actuellement dans la tourmente et qui fait douter plus d'un.

 

            C'est le moment de porter un regard sur le fonctionnement du parti, de faire notre critique et notre autocritique sans complaisance pour baliser le chemin des luttes à venir. Mais c'est aussi   une opportunité pour nous prononcer sur les défis majeurs que notre pays doit relever ici et maintenant pour sa propre survie.

 

            Distingués invités;

 

            Chers républicaines et républicains;

 

             Mesdames et messieurs;

 

            AU PLAN ORGANISATIONNEL

 

            Si notre parti a vu le jour le 24 mai 2008, il avait participé aux élections législatives de 2011 et n'avait pas présenté de candidat à l'élection présidentielle. Ces élections entachées de fraudes massives et sans précédent  dans l'histoire de notre pays avaient été considérées comme "sujettes à caution" par les observateurs internationaux.

 

            Face à l'ampleur des fraudes, la Convention Républicaine pour le Progrès Social, avec l'Alliance pour la Solidarité et le développement (ASD), le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) et le Candidat indépendant Ange Félix Patassé, avait formé le Front pour l'Annulation et la Reprise des Elections de 2011 (FARE 2011).

 

            Le FARE 2011 avait contesté la légitimité des institutions issues desdites élections et avait fixé comme objectif  stratégique leur annulation.

 

            Face à cette crise institutionnelle, et sur la suggestion de l'Ancien Président Sénégalais Abdou DIOUF, alors Secrétaire Général de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le Président Tchadien Idriss DEBY ITNO avait effectué au mois de mai 2012 une mission de bons offices à Bangui  en compagnie de l'Ancien Président burundais Pierre BUYOYA, Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l'OIF.

 

            Ces hautes personnalité avaient vivement recommandé au Président François BOZIZE  de faire une ouverture politique envers l'opposition démocratique. Son refus avait conduit à l'impasse politique.

 

            Le FARE 2011 dans l'intérêt  de la lutte avait accepté l'élargissement de la base politique de l'opposition démocratique afin d'atteindre une masse critique sans laquelle le combat serait voué à l'échec. C'est dans ces conditions que sera né le Collectif des partis et associations politiques membres de l'opposition démocratique au régime du Président BOZIZE et regroupant 9 formations politiques:

 

- L'Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP)

 

- L'Alliance pour la Solidarité et le Développement (ASD)

 

- La Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS)

 

- L'Association Politique LONDÖ

 

- Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC)

 

- Le Mouvement démocratique pour la Renaissance et l'Evolution de Centrafrique (MDREC)

 

- Le Parti Africain pour une Transformation Radicale et l'Indépendance des Etats (PATRIE)

 

- Le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC)

 

- L'Union Démocratique du Peuple pour le Progrès (UDPP).

 

            C'est dans cette atmosphère politiquement tendue que la coalition SELEKA  avait lancé son offensive contre les Forces Armées Centrafricaines (FACA) le 10 décembre 2012 à N'délé.

 

            En l'espace de quelques jours seulement, cette coalition hétéroclite était arrivée à Damara  après avoir parcouru plus de 600 Km sans rencontrer de résistance et en commettant sur son passage des crimes abominables: massacres à grande échelle, viols, incendies volontaires, pillages, destructions d'édifices publics et privés etc... Cette  progression fut d'une rapidité sans précédent dans l'histoire des rébellions.

 

             Face à la gravité de la situation, les Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) se réunissent le 21 décembre 2012 à N'Djamena au Tchad et tiennent le 1er Sommet Extraordinaire qui décide de fixer une "ligne rouge" à ne pas franchir à DAMARA, d'appeler à la cessation immédiate des hostilités et à l'ouverture de négociations à Libreville entre les belligérants élargie à l'opposition.

 

            Le 11 janvier 2013, se tient le 2ème Sommet Extraordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEEAC à Libreville au Gabon à laquelle l'opposition démocratique était conviée.

 

            Ainsi était signé l'accord politique de Libreville le 11 Janvier 2013 afin de mettre un terme à la crise. C'est cet accord qui avait mis en place un Gouvernement d'Union Nationale  qui devait être dirigé par un Premier Ministre issu de l'opposition démocratique. Celle-ci avait porté son choix sur ma modeste personne. Malheureusement les violations répétées de cet accord par le Président BOZIZE avait servi de prétexte à la coalition SELEKA  pour s'emparer du pouvoir.

 

            Le processus de transition qui avait suivi la prise de pouvoir par la SELEKA n'avait pas laissé indifférent le parti qui, aux côtés de ses partenaires avait décidé de créer le 4 janvier 2014 l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) dont l'objectif principal est de soutenir ledit processus afin d'aller à des élections crédibles et transparentes en 2015.

 

            Pendant cette période, le Directoire Politique Provisoire et les structures du Parti ont vu leurs activités baisser d'intensité. Cette faiblesse doit être rapidement corrigée.

 

            Si la direction du parti a été récemment remaniée dans l'optique de procéder au remplacement de ceux des membres décédés: Pierre NGUISSSABORO, Jean-Christophe N'GREKAMBA, Aimé-Bernard SEREMALET, Francis-Albert OUAKANGA ou des membres défaillants, les organes de base sont en phase de restructuration aussi bien à Bangui que dans les provinces.

 

            C'est ici l'occasion de  saluer la mémoire de nos militants disparus ainsi que de celle de nos milliers de compatriotes arrachés à l'affection de leur famille par la barbarie des SELEKA et ANTI-BALAKA. J'invite respectueusement l'assistance à se lever et à observer une minute de silence en leur souvenir.

 

            Le parti doit œuvrer pour la réconciliation nationale, la paix et l'unité de notre pays. Il doit se préparer aussi aux futures échéances électorales. Les fédérations choisiront les candidats à travers des primaires pour les élections législatives. Le Congrès qui se tiendra en mars 2015 investira son candidat à l'élection présidentielle.

 

            Je  voudrais profiter de cette opportunité pour informer mes compatriotes dont certains se perdent en conjectures inutiles sur la question de mon inéligibilité, que je ne suis plus concerné par cette restriction depuis le 14 janvier 2014, date de la remise de ma démission à Bangui à l'Autorité Nationale compétente, c'est à dire au Président du Conseil National de Transition. Pour leur gouverne, je les renvoie à la lecture de l'article 104 alinéa 2 de la Charte Constitutionnelle de Transition qui dispose:  "Le Premier Ministre reste en place jusqu'à la nomination de son successeur par le futur Président élu démocratiquement".

 

            N'étant plus en fonction depuis le 14 janvier 2014, je suis légalement délié de cette obligation qui ne pèse désormais que sur le Premier Ministre qui assumera cette charge lors des élections de 2015.

 

            Mais il est de mon devoir de lever l'équivoque sur les mensonges et les affabulations répandues sur le Parti ,  sur son Président ainsi que sur nos partenaires de l'AFDT.

 

 On prétend que c'est le Président du MLPC Martin ZIGUELE et moi qui avions amené les SELEKA à Bangui.

 

            Ceux qui colportent ces ragots sont incapables de dire à quel moment, à quel endroit, et comment, c'est à dire par quels moyens nous avons amené les SELEKA à Bangui. Or le peuple veut des réponses claires à ces trois questions pourtant très simples: où? Quand? Comment?

 

            En tout état de cause, le soutien à une rébellion se matérialise sous 3 formes:

 

1/ Le financement;

 

2/ La fourniture d'armes;

 

3/ Le recrutement des combattants.

 

            Nous attendons toujours que nos détracteurs présentent au peuple centrafricain qui n'est pas dupe, les preuves que Martin ZIGUELE et moi, avions financé les SELEKA, fourni des armes et recruté des hommes pour cette coalition rebelle. 

 

            Nous avions vu les responsables de la coalition SELEKA pour la première fois le 11 janvier 2013 à Libreville au sommet de la CEEAC. Personne ne peut prouver le contraire.

 

            Aucune rébellion armée au monde ne demande l'avis ou l'autorisation des partis politiques  dont elle n'a pas le soutien pour déclencher une lutte armée.

 

            L'histoire récente des rébellions antérieures dans notre pays constitue la meilleure illustration.

 

 Nos détracteurs prétendent que nous avions soutenu les SELEKA à leur arrivée à Bangui.

 

            Nous disons que  notre plateforme politique avait condamné cette prise de pouvoir par des voies non constitutionnelles. Au demeurant, à l'arrivée des SELEKA au pouvoir, certains partis politiques avaient organisé au vu et au su de tout le monde une marche de soutien au profit de cette coalition. Nos partis avaient refusé de participer à cette marche. Le problème, c'est que tout le monde aujourd'hui devient amnésique et personne ne parle de ceux qui avaient organisé et participé à cette marche de soutien et qui occupent actuellement des positions de premier plan dans certaines institutions de la Transition. La raison est simple : diaboliser au maximum par le mensonge Nicolas TIANGAYE et Martin  ZIGUELE pour des motifs qui n'ont rien à voir avec les intérêts de nos populations.

 

 Certains affirment que nous avions collaboré avec eux pour diriger le pays

 

             Qu'est-ce qu'on entend par collaboration? Cela traduit une méconnaissance du processus politique de la Transition. La clé de voûte de la transition est sans conteste l'accord politique de Libreville du 11 janvier 2013  qui consacre une gestion consensuelle et inclusive du pouvoir comme schéma de sortie de crise. Après la chute de François BOZIZE, d'autres actes fondateurs de la transition étaient venus renforcer cet accord: la Déclaration de N'Djamena du 18 avril 2013 et la Charte Constitutionnelle de Transition du 18 juillet 2013 ; d'où la mise en place d'un Gouvernement d'Union Nationale de Transition et après la chute de François BOZIZE, d'un Conseil National de Transition regroupant toutes les forces politiques et sociales du pays y compris les partis de l'ancienne majorité présidentielle dont le KNK de François BOZIZE. La diaspora n'avait pas été oubliée.

 

            Outre les injures, invectives et récriminations malveillantes, nos adversaires ne présentent pas d'autres schémas alternatifs de sortie de crise.

 

            Retenez que contrairement aux supputations distillées ça et là, sur les 135 membres que compte le Conseil National de Transition (CNT), mon Parti la CRPS n'a qu'un seul représentant. Il en est de même du MLPC de Martin ZIGUELE. Et le KNK  a  deux conseillers nationaux.

 

            Tous les conseillers nationaux ont participé à l'élection de Michel DJOTODIA comme Chef de l'Etat par acclamation, en violation flagrante de l'article 50 alinéa 4 de la Charte Constitutionnelle de transition qui impose le vote à bulletin secret lorsqu'il s'agit d'élections de personnes.

 

            Tous les segments de la société centrafricaine ont été représentés dans toutes les institutions de la transition. Si c'est cela la collaboration, alors tout le monde a été collaborateur des SELEKA.

 

 On me reproche de ne pas avoir dénoncé les exactions de la coalition SELEKA

 

             Un proverbe chinois dit que si quelqu'un ne veut pas voir un éléphant, il suffit de ne pas le regarder. Non seulement j'avais condamné les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis par les SELEKA, mais mieux, j'avais encore envisagé des actions contre eux:

 

            1/ J'étais la première personnalité politique à avoir demandé publiquement et officiellement le désarmement forcé de la coalition SELEKA le 15 mai 2013 devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies c'est à dire un mois et vingt deux jours seulement après sa prise de pouvoir. Non seulement cette initiative salvatrice prise pour mettre un terme aux souffrances de notre peuple n'avait pas reçu de soutien, mais j'avais été vilipendé et traité d'irresponsable par certaines personnalités politiques sans que cela n'émeuve personne.

 

Alors que le pays n'avait ni armée, ni gendarmerie, ni police pour protéger nos populations qui étaient massacrées, martyrisées, pillées, humiliées, comment des responsables politiques pouvaient-ils s'opposer à l'intervention des forces internationales comme seule alternative pour porter secours à leurs frères et sœurs égorgés, leurs pères et mères assassinés, leurs femmes et filles violées? C'est à ceux-là que notre peuple doit poser la question suivante: pourquoi étiez-vous contre le désarmement de la coalition SELEKA?

 

            2/ J'avais également demandé aux Nations Unies la création de commissions d'enquête pour que les auteurs des crimes contre nos populations civiles soient poursuivis et jugés. Deux commissions d'enquête onusiennes sont à pied d'œuvre actuellement.  Je me réjouis de ce que tôt ou tard, ces criminels répondront de leurs actes devant la justice.

 

            3/ Les menaces de mort proférées à mon encontre par les " généraux" SELEKA  à la Section des recherches et d'investigations (SRI) où je m'étais rendu le 3 décembre 2013 à la demande de Michel DJOTODIA et dont les images avaient été largement diffusées sur les chaines de télévision françaises, l'attaque et le pillage par eux de ma résidence le 5 décembre 2013 alors que j’étais en mission à Paris ainsi que la torture et l'assassinat de mes gardes de corps au Camp de Roux les 5 et 13 décembre 2013, ôtent toute crédibilité aux accusations fantaisistes sur ma prétendue complicité avec la coalition SELEKA.

 

 Mes adversaires me reprochent de n'avoir pas démissionné

 

            Là-dessus, une mise au point s'impose. D'abord je ne suis pas un aventurier qui cherche un poste ou susceptible de s'y accrocher puisqu'en mai 1996 déjà, j'avais décliné le poste de Premier Ministre que m’avait proposé le Président PATASSE. A l'époque, j'étais Bâtonnier de l'ordre des Avocats et Président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme dont j'étais le fondateur.  Ensuite, je n'étais pas un Premier Ministre nommé discrétionnairement par François BOZIZE et Michel DJOTODIA et donc révocable ad nutum, c'est à dire à tout moment puisque ma nomination tirait sa source et sa légitimité dans l'accord politique du 11 janvier 2013 de Libreville qui avait concédé ce poste à l'opposition démocratique dont j'étais le coordonnateur.

 

            Ceci dit, ma démission n'aurait pas changé le rapport de forces au plan politique puisque ce serait un membre de l'ancienne opposition démocratique qui m'aurait remplacé et qui se heurterait à la même hostilité de la coalition SELEKA.

 

            Enfin, pourquoi mes détracteurs n'avaient pas demandé la démission de Michel DJ0TODIA puisque les exactions sur nos paisibles populations étaient commises par les SELEKA dont il était le chef et non par une milice du Premier Ministre? En réalité l'argument de ma démission faisait objectivement le jeu de la coalition SELEKA en vue de la monopolisation de tout  l'espace politique par cette dernière.

 

            Je ne suis plus Premier Ministre depuis janvier 2014, est-ce que les exactions sont finies et les problèmes du pays réglés?

 

             Je pense que nous devons nous serrer les coudes afin de relever ensemble les défis qui mettent en péril l'existence même de notre pays. Quels sont-ils?

 

 AU PLAN SECURITAIRE

 

            La République Centrafricaine, confrontée à la crise la plus aiguë de son histoire est paradoxalement le seul pays au monde qui n'a pas de force de défense et de sécurité disposant d'une capacité opérationnelle pour faire face aux agressions intérieures et extérieures.

            C'est le lieu ici de saluer les forces internationales sans l'intervention desquelles, le pays aurait connu une implosion. Je veux citer la FOMAC devenue la MISCA et ensuite la MINUSCA, ainsi que la Force SANGARIS et l'EUFOR. Je m'incline devant le sacrifice de leurs soldats tombés pour la paix en Centrafrique. Nous avons à l'égard de ces pays frères et amis une dette éternelle  de reconnaissance, un devoir inoubliable de gratitude. 

 

            Si le défi sécuritaire n'est pas correctement réglé, il est à craindre que les autres aspects de la crise ne puissent  trouver leur épilogue.

 

Le désarmement des forces négatives, à savoir les  SELEKA et les ANTI-BALAKA est un pré requis pour la stabilisation de la situation sécuritaire. C'est pourquoi, tout en louant les efforts de la communauté internationale, nous appelons à une approche et à une lecture plus cohérentes des résolutions des Nations Unies qui placent le mandat des casques bleus sous le chapitre 7 de la Charte. Nous pensons que certaines situations requièrent l'usage de la force par les soldats de la paix.

 

            La CRPS considère que "les mesures de confiances" signées de manière exclusive par les Commandants de la Force SANGARIS et de la FOMAC sont inopposables aux autorités centrafricaines, outre le fait qu'elles sont de surcroit inadaptées à la situation sécuritaire actuelle. Seules les résolutions du Conseil de Sécurité répondent aux exigences de stabilisation du pays.

 

            Nous soutenons l'initiative du Chef de l'Etat de la Transition qui a envisagé la création d'une unité d'intervention rapide dont les contours seront examinés avec l'aide de nos partenaires extérieurs. 

 

 Le forum de réconciliation nationale de Bangui

 

            Nous adhérons à la tenue de ce forum à condition qu'elle soit précédée d'un dialogue à la base dans les 16 préfectures du pays afin que les populations qui ont souffert dans leur chair puissent donner l'orientation qui convient.

 

            Nous pensons qu'il doit être inclusif et impliquer la participation de tous les acteurs de la crise et de toutes les forces politiques et sociales du pays. Autrement dit, il s'agira d'un forum sans exclusive. 

 

            Nous invitons les autorités de la Transition de tout mettre en œuvre avec l'appui de nos partenaires extérieurs afin que la Radio Centrafrique et les autres radios privées aient une couverture nationale avant , pendant et après ce forum pour une meilleure assimilation par nos populations des messages de paix, de pardon et de réconciliation.

 

            La CRPS estime que ce forum ne doit pas porter atteinte à la stabilité et l'intangibilité des institutions de la Transition. Elle ne doit pas non plus déboucher sur une loi l'amnistie au profit des auteurs des crimes abominables dont notre peuple a souffert, lesquels doivent répondre de leurs actes devant la justice nationale et internationale.

 

 Le processus électoral

 

             La prolongation de 06 mois de la Transition jusqu'en Août 2015 est conforme à la Charte Constitutionnelle de Transition, les élections ne pouvant se tenir comme prévu en février 2015. Toutefois cette décision prise par la communauté internationale sans concertation avec la classe politique accrédite la thèse de la marginalisation de cette dernière.

 

            La CRPS opte pour la nécessité de surseoir à la biométrie et au couplage des élections présidentielle et législatives pour les élections de 2015 exclusivement.

 

            La CRPS réitère avec force que sans le désarmement des forces négatives, les élections feront courir à notre pays le risque en amont d'une perturbation du processus électoral et en aval d'une déstabilisation des institutions issues du suffrage universel d'une part et d'autre part de la consécration définitive de la partition.

 

            Ce danger est d'autant plus perceptible aujourd'hui que les forces négatives ont la prétention de se muer en partis politiques tout en gardant leurs armes.   

 

            La CRPS s'étonne du silence des autorités sur la création de partis politiques par des bandes armées. Elle rappelle que l'ordonnance du 02 juin 2005 relative aux partis politiques et au statut de l'opposition en République Centrafricaine dispose en son article 9 qu' " aucun parti  politique ou groupement politique ne doit...-disposer d'une organisation militaire, paramilitaire, d'une milice ou de mercenaires".

 

            La CRPS s'opposera fermement à l'agrément de ces pseudo-partis par l'administration.

 

            Pour terminer, la CRPS considère que deux périls majeurs guettent notre pays: son implosion et sa partition. Au delà de la classe politique, ce sont toutes les forces vives de la nation qui doivent, par un sursaut patriotique former cette union sacrée dictée par l'instinct de survie pour éviter que notre pays ne sombre définitivement dans l'abîme. Au regard des périls qui nous guettent, nous ne devons voir que l'intérêt supérieur de la nation si nous voulons être les dignes héritiers de Barthélémy BOGANDA, d'illustre mémoire.

 

            C'est pourquoi la CRPS place sa rentrée politique sous le tryptique " JUSTICE-PAIX-DEVELOPPEMENT" qui est sa propre devise.

 

            Cette devise est tout un programme. Et sans avoir la prétention d'être une vision prophétique, c'est aussi une source féconde de réflexion au regard du drame que connait notre pays. Quel développement au service des plus démunis sans la paix? Peut-il y avoir de paix quand les injustices sont criardes?

 

            Distingués invités

 

            Républicaines, républicains

 

            Mesdames et messieurs

 

La Convention Républicaine Pour le Progrès Social vous invite très respectueusement et très humblement à partager avec elle cette réflexion.

 

Je vous remercie.

             

Allocution de Me Nicolas Tiangaye lors de la rentrée politique de son parti, la CRPS
Allocution de Me Nicolas Tiangaye lors de la rentrée politique de son parti, la CRPS

Des anti-balakas ouvrent le feu et perturbent la fin de la rentrée politique du parti de Me Tiangaye

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Bangui, 14 décembre (CAP) -  La cérémonie de rentrée politique de la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS) parti de Me Nicolas Tiangaye commencé le samedi matin à l'hôtel Ledger Plaza de Bangui s’est bien déroulée en présence de nombreux invités de marque dont les représentants de la Présidence de la République, du Conseil National de Transition, de Primature, du Président du Haut Conseil de la Communication de la Transition, des Ambassadeurs et représentants des organisations internationales.

 

Alors que le cocktail qui fut ensuite servi à l’honneur des différents invités à la résidence de Me Tiangaye s’est également bien déroulé, en revanche le rafraîchissement offert aux militants de la CRPS au siège de ce parti au quartier Fouh de Bangui dans le 4ème arrondissement a été perturbé par des tirs intempestifs de quelques quatre anti-balakas dont deux formellement ont été identifiés comme étant les soldats Faca de première classe Romaric Bangué et un autre de deuxième classe, Thierry Sana.

 

Présent lui-même sur les lieux, l’ancien Premier Ministre Tiangaye a dû quitter précipitamment les lieux ainsi que la plupart des militants de son parti pour d’évidentes raisons de sécurité. Les anti-balakas en question ont rejoint les derniers militants de la CRPS restés sur les lieux pour faire du rangement qu’ils ont agressé tout en déchirant les t-shirts de la CRPS et aussi en emportant le reste des boissons et des petits fours.

 

Interrogée par la rédaction de Centrafrique-Presse, la direction de la CRPS entend nullement en rester là et compte saisir le ministère de la défense car les auteurs des incidents sont bien identifiés et engager contre eux des poursuites judiciaires  car la gravité des faits n’échappe à personne. La détention par certains soldats des Faca par devers eux d’armes à feu et qui continuent d’en faire un usage abusif dans certains quartiers de Bangui transformés en zones de non droit n’est plus supportable et doit impérativement cesser.

 

Au moment où on parle de la tenue d’un dialogue national inter-centrafricain de réconciliation, la survenance de tels incidents n’est pas de nature à rassurer les citoyens ni à contribuer à un climat serein favorable à la tenue de ce forum. On voit aussi mal comment des élections pourraient se tenir librement dans le pays aux mois de juin et juillet prochains comme prévu si un minimum de désarmement de tous ces voyous anti-balakas et Séléka n’a pas lieu.  

Des anti-balakas ouvrent le feu et perturbent la fin de la rentrée politique du parti de Me Tiangaye

Lu pour vous : Dîner de gala à Paris : « Centrafrique, un Noël pour un sourire dans leurs Yeux… »

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http://www.adiac-congo.com   Samedi 13 Décembre 2014 - 16:15

 

Pour l’envoi d’un conteneur et la tenue d’un Arbre de Noël à Bangui en faveur des enfants, une levée de fonds a été initiée par le fonds de dotation « Actions Pour la Centrafrique (APCA), sous le haut patronage de Marie-Vincente Latécoère, belle-fille de Pierre-Georges Latécoère »

 

L’approche de la fin d’année est le temps fort de la solidarité par excellence. C’est le 11 décembre, dans  les prestigieux Salons Latécoère à Paris, que les membres de l’APCA ont pris le pari de récolter des fonds pour égayer la jeunesse centrafricaine. « À l’image de Georges Latécoère, nous partons de l’utopie à la réalité… » , a indiqué, en prélude de la soirée, Evy Dally, directrice du projet. Et d’ajouter: « Nous voulons ici, tous ensemble, remplir nos hôtes de dons susceptibles de redonner le sourire aux enfants ».

 

Selon l’APCA, l’objectif est de faire oublier l’année 2014, marquée par une crise socio-politique et interconfessionnelle sans précédent en Centrafrique. Ces troubles ont entraîné de lourdes conséquences humanitaires, notamment au sein des populations les plus fragilisées. À ce jour, le pays compte 12 % de sa population, soit un total de 2,5 millions de personnes déplacées vivant dans des conditions précaires, dont près de 28 000 enfants touchés par la malnutrition aiguë. Cette population a besoin d’une assistance humanitaire.

 

S’indignant face à l’urgence et la précarité des populations centrafricaines, victimes collatérales de la crise, l’APCA a placé les enfants au cœur de son engagement. «Pour nous, le meilleur moyen d’agir, explique Guy-Maurice Limbo, président du fonds de dotation, c’est de toucher la jeunesse ». À la recherche d’une jonction entre la France et la Centrafrique, le président de la plate-forme fédérative des associations de la diaspora centrafricaine a cité Jean Mermoz en ces termes : « Vous êtes responsables de notre pays, ne l’oubliez jamais. Il faudra toujours tendre moralement, intellectuellement, physiologiquement vers un but : servir votre pays, la collectivité de vos semblables et le progrès humain ».

 

Dans les murs de la Fondation Latécoère, la soirée solidaire a vu défiler des personnalités dont Hilde Haneuse Heye, fondatrice de « Femmes Leaders Monaco », mais aussi de Jean Lamy, ambassadeur en charge de la Centrafrique au quai D’orsay et la participation de plusieurs artistes comme le Congolais Gilbert Massala.

 

Une soirée conviviale et festive, ponctuée de témoignages et d’incitations au partage. Pourvu que l’essentiel soit obtenu : récolter l’argent pour illuminer les visages de la jeunesse centrafricaine.

 

L’APCA est un fonds de dotation régi par la loi n°2008-776 du 04 août 2008 sur la modernisation de l’économie, dont le siège est en France. Il a pour mission de travailler sur les problématiques humanitaires et les projets de développement inclusifs en Centrafrique.

 

La Fondation Latécoère a été créée en hommage à Pierre-Georges Latécoère, fondateur de l’Aérospatiale et pionnier de l’aéronautique française de l’entre-deux guerres. Elle a pour objectif de préserver l’esprit de la ligne Latécoère et de l’Aérospatiale.

 

Marie Alfred Ngoma

Lu pour vous : Dîner de gala à Paris : « Centrafrique, un Noël pour un sourire dans leurs Yeux… »

Lu pour vous : La fin de l'opération Sangaris programmée pour juin 2015 : une erreur stratégique

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Les jours sont comptés. En juin 2015, les troupes de l'opération Sangaris devraient se retirer de la Centrafrique. Pourtant, le pays est, aujourd'hui encore, dans une situation catastrophique. Est-ce une bonne stratégie ? L'organisation rapide des élections est-elle souhaitable ? L'analyse de Gregor Mathias, spécialiste des questions de sécurité en Afrique.

 

Si l’intervention française Serval au Mali a été déclenchée au bon moment, l’opération Sangaris est arrivée trop tardivement. François Hollande répugnait à agir pour briser l’offensive des rebelles musulmans de la Séléka en Centrafrique, car il voulait  rompre avec l’interventionnisme de ses prédécesseurs. Il a tenté, en vain, de faire réagir la communauté internationale pour mettre fin aux exactions de la Séléka contre la population chrétienne.

 

Le 5 décembre 2013, lorsque l’armée française arrive à Bangui, elle tente de mettre fin aux massacres ethnico-religieux qui ravagent le pays.

 

Les musulmans, des boucs-émissaires

 

En annonçant la date de son arrivée dans la capitale, la France espérait que la présence de ses barracudas – nom donné à l’armée française par les Centrafricains – calmerait les parties en présence. Or, bien loin de faire tomber les tensions, les milices chrétiennes anti-balakas en profitèrent pour mener une offensive contre les unités de la Séléka relançant la guerre civile.

 

Les musulmans devinrent rapidement les boucs-émissaires des chrétiens après 8 mois d’exactions de la Séléka.

 

L’opération Sangaris, prévue initialement pour 6 mois, dépassera probablement les 18 mois. En annonçant la diminution des effectifs militaires et un retrait pour l’été 2015, la France donne un mauvais signe au pays. En effet, les groupes rebelles de la Séléka, éclatés en trois groupes à l’Est ne sont toujours pas désarmés et les anti-balakas et coupeurs de route sont toujours actifs à l’ouest du pays, ceux-ci peuvent profiter de ce retrait pour reprendre l’initiative.

 

En allégeant son dispositif trop tôt, même en y conservant une force de réaction rapide d’appui aux forces de l’ONU de la MINUSCA, la France risque de se condamner à intervenir à nouveau dans le pays dans quelques années.

 

L’organisation des élections par un État fantôme

 

Quelle urgence y a-t-il à organiser des élections en juin, au milieu de la saison des pluies, quand on compte 423.000 réfugiés dans les pays de la région, 420.000 déplacés et que 2,5 millions d’habitants ont besoin d’une assistance humanitaire, selon le HCR, sur un total de 4,6 millions d’habitants.

 

Comment mettre en place des listes électorales quand l’état-civil des mairies a été détruit ?

Comment organiser sereinement une campagne électorale, alors que l’ouest du pays connaît les coupeurs de route, tandis que l’est du pays est en sécession de fait ? Pourquoi la MINUSCA ne réussit-t-elle pas à désarmer les forces de la Séléka, alors que son mandat l’autorise et que, début décembre, deux préfets nommés dans le nord du pays ont été attaqués par des membres de la Séléka. En l’absence de sécurité, les élections ne seront qu’une mascarade qui contribuera à affaiblir les nouvelles autorités politiques du pays.

 

Enfin, pourquoi les gisements de diamant, moyen de financement des groupes armés, échappent-t-ils toujours au contrôle de l’État, alors que ce dernier manque cruellement de moyens financiers ?

 

Sans sécurisation des routes, sans contrôle de l’exploitation du diamant, sans désarmement des groupes armés, sans une aide humanitaire massive et un retour des réfugiés et des déplacés dans leur foyer, l’organisation des élections ne sera qu’un leurre dans cet État fantôme.

 

La priorité : réformer l’Etat centrafricain

 

La Centrafrique, comme le Mali, ont avant tout un problème d’organisation de l’État : le pouvoir présidentiel a toujours été clanique et trop centralisé.

 

L’argent et l’autorité de l’État ont toujours eu des difficultés à atteindre, voire à dépasser, le douzième kilomètre de la capitale. Il est nécessaire, avant toute élection, de procéder à une réelle décentralisation pour faire émerger de nouvelles élites provinciales et redonner confiance à la population en ses institutions.

 

Confronté à l’urgence de la situation, le père Aurelio Gazzera, missionnaire italien à Bozoum, déclarait au Haut-commissariat des droits de l’homme de l’ONU à Genève qu’en Centrafrique :

 

"Il faut faire vite, il faut faire mieux, il faut faire plus !".

 

Mais c’était en juin 2014, il y a plus de 6 mois…

 

 

Lu pour vous : La fin de l'opération Sangaris programmée pour juin 2015 : une erreur stratégique

RCA : Le mercenaire belgo-congolais François Toussaint a été extradé de Bangui

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Bangui, 14 déc (CAP) – On apprend de source officielle l’extradition hier samedi vers la Belgique du mercenaire belgo-congolais François Toussaint qui oeuvrait aux côtés et pour le compte du chef rebelle Armel Ningatoloum Sayo, aussi paradoxal que cela puisse être, actuellement ministre de la jeunesse et des sports et non moins commandant du mouvement politico-militaire Révolution-Justice.

 

François Toussaint qui est condamné par contumace en Belgique pour « assassinat », avait été arrêté en juillet dernier dans la région de Bouar et détenu à la maison d’arrêt de Ngaragba à Bangui. Il a aussi  pris une part active à la dernière mutinerie des détenus de la prison du mois de novembre, essentiellement due aux anti-balakas pour la plupart et au cours de laquelle plusieurs kalachnikovs (plus d’une dizaine et des grenades) entreposés dans le bureau du régisseur de la prison, ont été récupérés par les insurgés.

 

Rien ne peut justifier la présence dans le gouvernement centrafricain actuel, fût-il de transition, d’un chef rebelle qui a eu officiellement et publiquement recours aux services d’un mercenaire étranger, assassin de surcroît dans son propre pays. Au-delà du fait qu’une telle situation soit politiquement inadmissible, elle est aussi surtout moralement intolérable.

 

On peut aussi étendre ces considérations éthiques à la création de partis politiques dont l’annonce est faite quasiment chaque semaine par certains leaders Séléka et anti-balakas aux mains manifestement souillées de sang, dans le seul but de tenter d’échapper à la justice et pour essayer de prendre part aux élections qui se profilent à l’horizon.  

 

François Toussaint, le mercenaire belge condamné à perpète en Belgique est en prison à... Bangui!

 

http://www.sudinfo.be  Mercredi 26 Novembre 2014 à

 

Le 23 janvier dernier, François Toussaint écopait de la peine de perpétuité pour le meurtre de Manuel Maroquin. Io avait avoué l’avoir tué de deux coups de fusil. Dans la tête. Ce mercenaire n’était pas là pour entendre son jugement. Enfui en Afrique depuis 6 ans, il est aujourd’hui en... prison à Bangui, en République Centrafricaine. Il devrait être extradé en Belgique.

 

François Toussaint (49 ans) a été champion du monde de kung-fu (en Chine) et il a enseigné l’art du tir à de nombreux policiers dans le monde. Il a même suivi une formation au... FBI. Parmi ses professions, il cite encore celle d’instructeur en organisation, planning et stratégies militaire et commerciale. Il a aussi été garde du corps, il prétend avoir été celui de Patrick Bruel.

 

Le 23 janvier, cet homme qui est aussi mercenaire à ses temps perdus faisait défaut lors du procès en cour d’assises de Liège. On y jugeait l’assassinat de Manuel Maroquin en mars 2005. En conflit avec un autre homme, ce dernier avait été tué de deux balles en quittant son domicile de Xhendremael. Toussaint - qui était employé par cet autre homme pour « assurer sa protection » - avait avoué avoir été l’auteur des coups de feu. Il avait été aidé par des complices.

 

Pour ces faits, Toussaint a écopé de la perpétuité... mais il n’était pas là pour entendre la sentence. Sentant que le vent tournait et profitant d’une sortie de prison, l’homme avait pris la poudre d’escampette en 2006.

 

Il est aujourd’hui détenu à la prison de Ngaragba à Bangui qui, lundi, essuyait une mutinerie ! Il devrait être extradé vers la Belgique. Mais rien n’est moins sûr !

 

 

 

CENTRAFRIQUE : UN MERCENAIRE BELGE, CHEF DES MUTINS A LA PRISON DE NGARAGBA.

 

Pendant la mutinerie à la prison de Ngaragba, un homme blanc tres dangereux était à la manœuvre.Il s’agit de François Toussaint (aussi connu sous les noms de David Ngoy et de Kalonda Omanyama), né à Lodja, dans la province du Kasaï-Oriental (centre de la RD Congo) en 1965, est un parfait inconnu de la barbouzerie.

 

Entre novembre 2013 et février 2014, cet homme était conseiller militaire de Révolution et Justice, un éphémère mouvement armé fondé en octobre 2013 par un capitaine des Forces armées centrafricaines (Faca), Armel Sayo aujourd’hui ministre de la République.

 

Né au Congo, François Toussaint est un mercenaire belge qui a fini par refaire surface à Bangui. Un parcours improbable qui lui a valu d’être épinglé par l’ONU.


Condamné le 23 janvier à la prison à perpétuité́ pour homicide par la justice belge, François Toussaint, qui se targue d’avoir été cham- pion du monde de kung-fu et l’ex-garde du corps du chanteur français Patrick Bruel, a été arrété par la force africaine Misca, le 7 juillet, à Bouar.Il croupissait à la prison de Ngaragba en attente de son extradition vers la Belgique, où il doit purger sa peine.

 

Parmi les mutins de la prison de Ngaragba ce mercenaire belge François Toussaint, alias « General Ngoy » a joué un rôle stratégique dans la résistance et les plans d’évasion.


L’histoire de ce mercenaire est atypique. Depuis les faits qui lui sont reprochés dans son pays, Toussaint prend la poudre d’escampette. Il séjourne dans plusieurs pays d’Afrique (Gabon, Burundi et RD Congo). À chaque fois, il s’y rend en tant que travailleur humanitaire. Une couverture. Au Congo, il dit travailler avec une association de lutte contre les viols dans l’Est, mais Kinshasa l’accuse d’avoir entraîné des Maï-Maï dans le Sud-Kivu. Toussaint est arrêté en janvier 2009 avant d’être libéré grâce à la mobilisation d’organisations de défense des droits de l’homme…


Il disparaît ensuite des radars. Dans une vidéo de propagande de Révolution et Justice publiée en décembre 2013, on découvre un homme légèrement bedonnant tout de noir vêtu, talkie-walkie à la main. Toussaint y écoute religieusement le discours prononcé par Armel Sayo devant plusieurs centaines de recrues.


Sa première rencontre avec le militaire centrafricain a lieu au Gabon, en marge de la signature de l’accord de Libreville. Nous sommes en janvier 2013, les rebelles de la Séléka viennent de forcer François Bozizé à s’asseoir à la table des négociations après une offensive éclaire. Ils prendront le pouvoir deux mois plus tard.


Toussaint rejoint alors Sayo au Cameroun avant de pénétrer en territoire centrafricain en novembre de la même année et de mettre en place un camp d’entraînement dans la région de Paoua (Nord-Ouest). Les deux hommes partagent la même conviction : la Centrafrique est désormais sous la coupe de jihadistes. S’ils n’interviennent pas, le pays sera bientôt menacé par Boko Haram. Leurs ennemis : les Peuls et la Séléka.

 

Le discours fait mouche, Révolution et Justice parvenant à recruter plus d’un millier d’hommes, principalement des jeunes du coin. Sous la houlette du charismatique Sayo, autant gourou que chef de guerre, et grâce à la tactique militaire de Toussaint, le groupe prend possession de quelques localités du Nord-Ouest. Mais cela ne suffit pas. Sans source de revenu ni moyen de financement, le groupe se divise et bat en retraite en janvier 2014. La collaboration entre les deux hommes s’arrêtera un peu plus tard, après un énième désaccord. Entre-temps, 

 

L’homme est depuis détenu dans la très perméable prison de Ngaragba, à Bangui, et devrait bientôt être extradé vers la Belgique. Signataire de l’accord de Brazzaville, Sayo a, lui, été nommé ministre de la Jeunesse et des Sports le 22 août.


Les mauvaises langues rapportent que cette mutinerie a été un scenario monté par le Ministre Armel Sayo pour aider son célèbre ami à s’évader. Selon nos informations, des complices dépêchés à Zongo (localité de Rdc en face de la prison) l’attendaient déjà depuis des jours afin de le conduire vers une planque sure.

 

Pourquoi les autorités ont-elles caché l’existence de Toussaint dans cette prison ? Pourquoi ne pas remettre ce dangereux personnage à la justice belge ? Qui a intérêt à ce que Toussaint ne soit pas extradé ? L’enquête ouverte par le parquet pourra t-elle aboutir un jour?


QUI VIVRA ENCORE VERRA


Bangui, le 03 Décembre 2014


Par Joseph LARABO

 

 

(Armel Sayo et François Toussaint, ici en noir sur la seconde photo, passant en revue les éléments de la rébellion Révolution-Justice dans le maquis vers Paoua)

RCA : Le mercenaire belgo-congolais François Toussaint a été extradé de Bangui
RCA : Le mercenaire belgo-congolais François Toussaint a été extradé de Bangui

Lu pour vous : Hommage à Camille Lepage

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http://www.marianne.net  Dimanche 14 Décembre 2014 à 16:00

 

Une exposition présentée au Grand Théâtre d'Angers, depuis le 29 novembre, rend hommage au travail de Camille Lepage, photoreporter tuée en République centrafricaine en mai dernier.


Le 12 mai dernier, Camille Lepage, jeune photoreporter de 26 ans, était tuée d'une balle dans la tête en République centrafricaine, alors qu'elle s'apprêtait à réaliser des clichés sur le travail des enfants dans les exploitations diamantifères à la frontière du Cameroun. La ville d'Angers - d'où la jeune fille était originaire -, en partenariat avec l'agence Hans Lucas et l'association Tisseurs d'images, présente à partir du 29 novembre une exposition d'envergure consacrée à ses principales œuvres, réalisées durant les conflits armés de Centrafrique et du Sud-Soudan.

 

Après s'être immergée en 2011 dans l'ambiance électrique des manifestations de la place Tahrir au Caire, Camille Lepage avait été l'une des très rares reporters à s'intéresser au conflit du Sud-Soudan, se rendant notamment auprès des populations bombardées des monts Nouba. Soutenue par l'agence Hans Lucas, elle y développera une conception exigeante de l'art photographique, privilégiant des immersions longues et éprouvantes dans des régions oubliées par les médias occidentaux. En septembre 2013, elle s'installe en République centrafricaine alors qu'une nouvelle guerre civile embrase le pays. C'est dans la région de Bouar, tandis qu'elle est escortée par des miliciens anti-balaka, qu'elle trouvera la mort, dans des circonstances qui n'ont toujours pas été clairement établies. La rétrospective présentée au Grand Théâtre d'Angers permet de prendre la mesure d'une œuvre qui va bien au-delà du simple reportage photographique, ses clichés - pourtant pris dans des conditions très inconfortables - offrant des compositions et des cadres d'une beauté saisissante et quasi picturale.


L'exposition est aussi l'occasion de découvrir des œuvres inédites, ainsi cette étonnante série réalisée à l'occasion d'un défilé de mode à Djouba, capitale du Sud-Soudan. Parallèlement à cet événement, un livre hommage, République centrafricaine : on est ensemble, a été publié, présentant les plus beaux clichés d'une jeune artiste disparue trop tôt, mais dont le courage exemplaire nous aura gratifiés de pépites lumineuses arrachées aux enfers oubliés de notre monde.

Exposition du 29 novembre au 28 décembre, Grand Théâtre d'Angers.

Lu pour vous : Hommage à Camille Lepage

RCA : un ancien candidat à la présidentielle offre des cadeaux à 200 enfants malnutris

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-14 12:37:20 Plus de deux-cents enfants, pensionnaires du Centre des enfants malnutris, ont reçu des jouets offerts par Sylvain Patassé, ancien candidat à l’élection présidentielle de la transition de 2014 et par ailleurs fils du défunt président, Ange Félix Patassé.


‘'La Noël est une grande fête des enfants. C'est pour cela que je suis venu aujourd'hui donner des jouets à ces enfants malnutris qui ont aussi droit à s'amuser comme les autres'', a lancé Sylvain Patassé, au cours de la cérémonie de remise des cadeaux tenue au Complexe pédiatrique de Bangui, en présence du staff dirigeant de l'Hôpital.


Placé sous le signe de ‘'Centrafrique nouvel élan'', ce don selon les initiateurs a pour objectif d'attirer l'attention du gouvernement et des partenaires non seulement sur les souffrances de ces enfants malnutris, vivant dans des conditions déplorables mais également sur l'état de dénuement quasi-total de leurs parents.


Le don de jouets vient après celui de lait thérapeutique offert au mois de février 2014 aux enfants malnutris.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=812119#sthash.hoOKyhLZ.dpuf

RCA : un ancien candidat à la présidentielle offre des cadeaux à 200 enfants malnutris

Ouverture lundi à Bangui de la conférence des maires de Centrafrique

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-14 12:12:44 La conférence des maires de Centrafrique, réunis au sein de l’Association des maires de Centrafrique (AMCA), s’ouvre lundi au siège du Conseil national de transition (CNT) à Bangui sous le patronage de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza.


Placée sous le signe de la paix, de la réconciliation nationale et le retour des déplacés internes, la manifestation qui jouit de l'appui de l'Association internationale des maires francophones (AIMF), verra la participation des quelques maires africains ainsi qu'une délégation de l'AIMF.


‘'Cette conférence est une occasion pour les maires centrafricains de partager leurs vécus, de dresser l'état des lieux de leurs communes respectives mais également de regarder résolument en avant par rapport à ce qu'il y a lieu de faire'', a indiqué la maire de Bangui, Hyacinthe Wodobode.


Trois jours durant, les participants à cette conférence aborderont plusieurs thématiques telles que la paix, le rôle des autorités locales, la reconstruction pour le développement local et le retour des déplacés internes.


L'agenda de la délégation de l'AIMF conduite par le député-maire de Brazzaville, Hugues Ngouelendelé, prévoit en marge des travaux, des visites de terrain et des remises des kits à des familles de personnes déplacées internes de la capitale.

La conférence des maires de Centrafrique a été reportée à deux reprises et le denier rendez-vous reculé était celui du 17 au 20 octobre derniers.

 

 http://apanews.net/news/fr/article.php?id=812116#sthash.yObakY8u.dpuf

 

 

Centrafrique : « les maires sont les acteurs clés de la réconciliation »

 

http://afrikarabia.com   14 déc 2014 par Christophe RIGAUD

 

Ce lundi s’ouvrira à Bangui la première Conférence des maires de Centrafrique. Yacinthe Wodobodé, la maire de Bangui, estime que ses collègues « peuvent influencer positivement le processus de réconciliation ». Tout en reconnaissant « qu’il y a des zones du pays dont nous ignorons pratiquement tout ». Interview.

 

Afrikarabia – Entre le 7 et le 17 octobre 2014, un regain de violence à Bangui faisant 6 morts et plus de 240 blessés vous poussait à reporter la tenue de la Conférence des maires de Centrafrique. Deux mois plus tard, quelle est la situation dans la capitale centrafricaine ?

 

Yacinthe Wodobodé – Bangui est beaucoup plus calme qu’au début du mois d’octobre. Nous avons pris des dispositions avec les éléments de la Minusca, de Sangaris et d’Eufor pour sécuriser la capitale. Tout devrait bien se passer.

 

Afrikarabia – Vous êtes à l’initiative de cette Conférence des maires de Centrafrique. Pourquoi une telle réunion et quelles sont ses objectifs ?

 

Yacinthe Wodobodé – L’idée vient de Catherine Samba-Panza lorsqu’elle était maire de Bangui et j’ai poursuivi le projet. Les maires sont plus proches des populations et sont les mieux informés de tout ce qui se passe sur le territoire national. L’objectif est de faire un état des lieux de la situation. Les médias parlent beaucoup de ce qui se passe à Bangui, mais le plus important c’est l’intérieur du pays. Il y a des zones reculées dont nous ignorons pratiquement tout du drame que vivent les populations. Nous allons donc faire le point avec tous ces maires pour préparer l’avenir et reconstruire notre pays. Des décisions seront prises afin d’anticiper le Forum de Bangui de janvier 2015. Nous allons voir comment les maires peuvent contribuer au mieux dans la préparation des futures élections. Les maires sont également en lien avec les acteurs économiques, les notables, les chefs coutumiers, les familles, les autorités religieuses, la société civile… Ce sont donc des atouts considérables pour organiser la réconciliation et la cohésion sociale. Les maires sont des acteurs clés dans leurs localités. Ils peuvent influencer positivement le processus de réconciliation.

 

Afrikarabia – Il y a des fortes disparités entre les villes de l’Ouest du pays qui sont encore sous la coupe des anti-Balakas et celles de l’Est où les ex-Séléka sont encore très présents. Que sait-on de ces zones ?

 

Yacinthe Wodobodé – Fin septembre par exemple, le maire de Ngakobo a été lâchement assassiné par un membre de l’ex-Séléka. Vous évoquez les anti-Balakas, vous évoquez les ex-Séléka, mais il y a aussi la LRA (Lord Résistance Army de Joseph Kony, ndlr) qui sévit encore dans l’extrême Sud-Est de la Centrafrique. D’une manière générale, l’arrière-pays n’est pas suffisamment sécurisée par rapport au dispositif des Nations unies qui est en train de se mettre en place. Notre voeu, c’est que ces contingents se déploient rapidement pour pouvoir redonner confiance aux populations rurales.

 

Afrikarabia – Est-ce que vous craignez comme certains, un risque de partition de la Centrafrique ?

 

Yacinthe Wodobodé – Je ne le crains pas, tout simplement parce que je ne veux pas de partition de mon pays. C’est un projet funeste. Je ne veux même pas y penser. Ceux qui veulent la partition ont trouvé un pays entier en arrivant, pourquoi maintenant veulent-ils des morceaux de pays ?

 

Afrikarabia – Des élections présidentielle et législatives sont prévues pour juin 2015. Au regard de la situation actuelle, ce délai est-il tenable ?

 

Yacinthe Wodobodé -  Une chose est d’organiser des élections, une autre chose est de savoir ce que l’on veut obtenir de ces élections ? Est-ce que le Centrafricain qui ne mange pas suffisamment à sa faim, qui dort à la belle étoile, dont l’enfant ne peut pas aller à l’école… est-ce que l’expression de son suffrage peut lui ouvrir un horizon meilleur ? C’est la question que l’on peut se poser.

 

Afrikarabia – Qu’attendez-vous de la montée en puissance de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) qui se met progressivement en place depuis septembre ?

 

Yacinthe Wodobodé – Je suis de ceux qui fondent un grand espoir sur la mission des casques bleus en République centrafricaine. Mais il y a une forte impatience de la population. Le drame que vivent les Centrafricains aujourd’hui appelle une méthodologie des opérations beaucoup plus efficace pour soulager les souffrances du peuple.

 

Propos recueillis par Christophe RIGAUD – Afrikarabia

Ouverture lundi à Bangui de la conférence des maires de Centrafrique

Un semi-marathon pour la paix en Centrafrique

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15/12/14 (Afrique Actualité)

 

La Fédération centrafricaine d'athlétisme a organisé dimanche à Bangui un semi-marathon dont le but principal est d'appuyer les efforts du gouvernement dans le processus de réconciliation nationale, du retour de la paix et du vivre-ensemble en Centrafrique.

 

«La manifestation était ouverte à toutes les catégories de femmes et d'hommes, sans distinction d'ethnie et de religion venus des différents arrondissements de la capitale. Au sortir des situations difficiles que connaît la RCA, il est question de promouvoir le sport et de le laisser jouer son rôle », a indiqué Bruno Konga, président de la Fédération centrafricaine d'Athlétisme.

 

Les participants qui sont un mélange d'athlètes et de volontaires ont couru sur une distance de 16 km dans les catégories vétérans, séniors et juniors. C'est une première grande rencontre sportive qui vient briser la persistance des violences intercommunautaires qui fragilise ce pays depuis un long moment déjà.

 

«Pour cette 1ère édition, nous avons décidé de retenir une distance de 16 km compte tenu des ponts qui sont cassés dans la ville suite aux événements douloureux intervenus dans le pays. A la seconde édition, nous pourrons organiser la course sur 42 km», explique Bruno Konga.

 

C'est au rond-point PK0 en plein centre-ville de Bangui que le top a été donné par le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, le commandant Armel Mingatoloum Sayo. «Le peuple centrafricain n'attend qu'une chose : retrouver le vivre-ensemble. Seul le sport est le socle de tout», a-t-il déclaré devant des milliers de personnes venus de tous les coins de Bangui pour vivre cet évènement.

 

Kétura Ndoyétinzapa, âgée de 16 ans, a battu le record en catégorie junior femme. Elle a fait le parcours en 1h03 mn. « J'invite mes pairs jeunes à s'adonner au sport. C'est bien pour leur santé et ça leur permet de s'unir, de sortir du pays et de ramener des médailles », confie-t-elle.

 

L'évènement a mobilisé diverses couches sociales. L'imam Kobine Layama, président du Comité islamique de Centrafrique (CICA) faisait partie des invités. Il croit à la force du sport pour restaurer l'unité dans une Centrafrique déchirée. «Notre pays a été déchiré par les crises militaro-politiques. Seule par la voie du sport, nous pouvons refaire le brassage, la cohésion sociale et renouer avec le vivre-ensemble», a-t-il indiqué.

 

Les trois premiers de chacune des 3 catégories de la course, ont reçu des enveloppes de la part de la fédération d'Athlétisme.

Un semi-marathon pour la paix en Centrafrique

Lu pour vous : En RCA, les factions se disputent Bria et ses diamants

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LE MONDE | • Mis à jour le | Par Cyril Bensimon (Bria, envoyé spécial)

 

« Ben Laden » est installé chez le préfet de Bria. Le général Tom Adam a rasé la barbe qui lui a valu ce surnom, mais son arrivée mi-novembre avec quatre autres chefs militaires de lex-Séléka (la rébellion majoritairement musulmane venue du Nord) a fait naître la psychose dans la préfecture de la Haute-Kotto, située à 600 kilomètres au nord-est de Bangui.

 

Après avoir tergiversé sur l’opportunité de laisser ou non passer ces officiers de l’ex-rébellion venus de Kaga-Bandoro, une localité plus au nord, les forces internationales, casques bleus de la Minusca et militaires français de l’opération « Sangaris », ne se sont finalement pas opposées à l’entrée de ces nouveaux venus, lourdement armés.

 

Depuis, la ville retient son souffle dans la crainte d’affrontements fratricides entre les hommes de la bande des cinq généraux et ceux du commandant de la zone, le colonel Adoum Moctar. « On sent que la pression monte et que cela peut très vite dégénérer », constate le capitaine Ulrich, le chef du détachement de « Sangaris ». « Il y a l’apparence que tout va bien mais les braquages se multiplient le soir. C’est encore vivable mais la peur est là. Nous sommes sur un volcan », s’alarme Josué, un habitant de la ville. Par précaution, des citadins sont partis se réfugier dans les champs bien que la campagne environnante ne soit plus un abri sûr. Avec le début de la période de transhumance, des éleveurs peuls, en armes, circulent dans la zone avec leurs troupeaux et la crainte d’affrontements avec les agriculteurs augmente.

 

Bria n’a pas explosé comme sa voisine Bambari, où les tueries se succèdent depuis plusieurs mois, mais elle concentre nombre des problèmes actuels de la République centrafricaine (RCA) : les divisions entre ex-Sélékas, les conflits entre pasteurs et cultivateurs et la course aux diamants, alors que le pays, sous embargo, ne peut exporter ses pierres précieuses.

 

Des divisions politiques et économiques

 

Depuis qu’elle a lâché le pouvoir en janvier 2014, l’alliance formée par les anciens rebelles a volé en éclats mais les tensions ne se fondent plus sur des ressorts ethniques. Pendant des années, les communautés goula et rounga se sont affrontées, mais aujourd’hui les divisions portent principalement sur des considérations politiques et économiques.

 

Désormais, deux camps s’opposent : d’un côté, ceux qui sont restés fidèles à l’ex-chef de l’Etat Michel Djotodia, exilé au Bénin, et à son chef militaire Nourredine Adam et de l’autre, ceux qui se sont placés sous l’autorité de Herbert Djono Ahaba, le neveu de M. Djotodia, et du général Zakaria Damane, le père fondateur des rébellions du nord de la Centrafrique. Si les portes de la réconciliation ne sont pas fermées, la guerre intestine au sein de l’ex-Séléka a des allures de querelle familiale où les différends peuvent se régler dans le sang.

 

Les cinq généraux appartiennent à la première tendance, celle des durs, renommée Front populaire pour la renaissance centrafricaine (FPRC), et le moment choisi de leur arrivée à Bria n’a rien d’innocent. Ceux-ci ont pénétré dans la ville quelques jours avant que le second groupe, le Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique (RPRC), tienne son assemblée générale. Ses conclusions ont été aussitôt rejetées par les tenants d’une ligne sans concession avec les autorités de transition.

 

« La paix à rude épreuve »

 

A 35 ans, le général Arda Hakouma a déjà une solide carrière de rebelle derrière lui. Engagé depuis 2006 dans les rébellions centrafricaines, il a conduit la colonne qui en mars 2013 a pris Bangui et fait le coup de feu avec les insurgés tchadiens qui en 2008 furent tout près de renverser Idriss Déby. Le chef d’état-major du FPRC semble avoir abandonné l’idée d’une partition de la RCA sur des critères religieux mais il ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit de qualifier ses anciens partenaires. « Djono, c’est un égoïste qui veut manger l’argent de Samba-Panza [la présidente de transition]. Il prend l’argent mais ne redistribue rien. » « Lors de cette assemblée générale sans valeur, ils ont manipulé Damane qui est analphabète et n’a rien dans la tête. » Le général Damane a depuis quitté la ville.

 

L’autre branche, le RPRC, ne dispose pas des mêmes moyens militaires mais elle bénéficie de la bienveillance de la communauté internationale. « Michel [Djotodia] ne reviendra plus et Nourredine [Adam] n’a pas le visage clair. Il faut se mettre derrière celui qui nous conduira à bon port », estime le général Issa Issaka, qui après s’être rangé derrière M. Djono Ahaba, est arrivé, dimanche 14 décembre, à Bria dans un avion des Nations unies pour conduire une mission de bons offices.

 

Aujourd’hui, les deux camps disent attendre le « forum de réconciliation » qui doit se tenir début 2015 à Bangui pour faire valoir leurs volontés. Cependant, ils partagent, avec des méthodes différentes, une même position : le retour de l’Etat centrafricain n’est pas encore le bienvenu dans les zones qu’ils contrôlent. A Ndélé, un préfet, un commissaire et un administrateur ont été blessés par balles par les hommes du FPRC. A Kaga-Bandoro, les mêmes ont interrompu brusquement une cérémonie de levée des couleurs. A Bria, le colonel Adoum Moctar se présente comme un fonctionnaire apolitique et s’inquiète de « l’arrivée de ces forces non conventionnelles qui mettent la paix à rude épreuve », mais il tient encore une bonne partie de l’administration et considère que « si la présidente envoie de nouveaux agents, cela pourrait créer un soulèvement ». La menace est à peine voilée.

 

Embargo

 

Pour les ex-Séléka, tenir Bria « la scintillante » est stratégique. Les eaux fangeuses en périphérie de la ville regorgent de diamants. Les ex-rebelles n’ont pas imposé un contrôle strict de la filière mais bon nombre d’entre eux sont d’anciens exploitants miniers. Les gemmes n’ont jusque-là apporté aucun développement à la localité mais ici tout tourne autour de ce commerce. Depuis mai 2013 et l’interdiction faite à la RCA d’exporter ses diamants, même si des pierres continuent de sortir illégalement, selon les experts de l’ONU, l’économie de Bria n’en est pas moins sinistrée.

 

Al Hadji Mahamat Wada, le plus gros collecteur de la ville, a fait construire une grande mosquée et finance plus de trois cents « creuseurs ». Derrière son comptoir, le vieil homme étale ses doléances : « A cause de l’embargo, nous n’avons plus les moyens de financer des chantiers. Le prix de vente a baissé de plus de 15 % car les acheteurs ne peuvent plus revendre à l’étranger. » Le discours est le même avec José Ferreira, un Portugais représentant à Bria de Badica, l’un des principaux bureaux d’achat. « Avant l’embargo, j’achetais facilement 2 500 carats par mois. Aujourd’hui, pas plus de 150. C’est la catastrophe », dit-il. Sa société s’est retrouvée accusée d’exporter frauduleusement des pierres en Belgique mais lui considère qu’il s’agit d’« un complot parce que mon patron est musulman ».

 

En moins de deux ans, les ex-rebelles auront affiché une somme d’incapacités : gérer le pouvoir, provoquer par leurs exactions la vengeance de miliciens sur les communautés musulmanes qu’ils étaient censés protéger, maintenir la cohésion dans leurs rangs et désormais offrir des perspectives aux zones qu’ils contrôlent encore malgré leurs déchirures.

 

Cyril Bensimon (Bria, envoyé spécial)

 
Journaliste au Monde

 

 


NDLR : Après le dossier sur le diamant centrafricain publié fin novembre dernier dans l'Express sous la plume de Vincent Hugeux suite à un excellent reportage sur le terrain en Centrafrique, cet article du journaliste du Monde vient dédouaner en quelque sorte la société Badica. A l'évidence, l'effondrement du chiffre d'affaire et la baisse substantielle d'activités de cette société, notamment à Bria, dont les propos du représentant, José Ferreira, déjà rapportés dans le reportage de l'Express et encore répétés ici, plaident en faveur de Badica et fragilisent plutôt quelque peu les accusations proférées par le groupe d'experts des Nations Unies dans leur rapport de fin octobre dernier. El Hadj Mahamat Danzoumi, le PDG de Badica y est pas moins mis en cause comme un des soutiens financiers de la Séléka. Ce fils du pays qui a débuté très jeune et bâti toute sa vie dans la filière diamantifère n'avait nullement besoin de la coalition rebelle Séléka pour faire prospérer son entreprise. Bien au contraire, sa société n'a nullement été épargnée par l'ouragan des razzias Séléka car les preuves sont là qui montrent que les bureaux d'achat de Badica à Boda, Carnot, Berbérati, Nola, Bria et autre Sam Ouandja, ont aussi été pillés et mis à sac sur presque toute l'étendue du territoire national. Les sanctions du Processus de Kimberley sur le diamant centrafricain sont venues aggraver les choses. Comment peut-on sérieusement être motivé à faire preuve de générosité avec de telles personnes qui sont la cause de vos malheurs ! S'il est vrai que certains responsables Séléka ont pu emprunter quelques fois les aéronefs de la compagnie aérienne de Badica pour se rendre dans certaines villes et dans les zones minières, il n'est pas moins vrai que tous les régimes qui se sont succédé au pouvoir à Bangui depuis le président David Dacko en passant par André Kolingba, Ange-Félix Patassé et François Bozizé, ont travaillé avec El Hadj Mahamat Danzoumi et ses sociétés Badica et Minair.

La société Sodiam à qui le rapport des experts des Nations Unies a pourtant décerné un satisfécit en quelque sorte, a été récemment prise la main dans le sac à l'aéroport Bangui Mpoko en train de tenter de vouloir sortir frauduleusement plusieurs carats de diamants et une forte somme d'argent vers l'Afrique du Sud. Tout cela doit conduire à relativiser certaines situations dans cette filière diamantifère fort complexe et où la vérité ne se trouve pas forcément du côté qu'on croît.

 

 

Lu pour vous : En RCA, les factions se disputent Bria et ses diamants

Nicolas Tiangaye sur RFI :«les élections dépendent du retour de la sécurité» en RCA

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Invité Afrique

 

 

Par Christophe Boisbouvier   RFI  lundi 15 décembre 2014

 

En Centrafrique, la présidentielle est prévue au mois d'août prochain. Et Nicolas Tiangaye est un probable candidat. Le célèbre avocat au barreau de Bangui a été successivement le Premier ministre de François Bozizé et de Michel Djotodia. C'est lui qui a dirigé le gouvernement pendant l'année la plus tragique de l'histoire de la Centrafrique, l'année 2013. Après un an de silence, le président de la Convention républicaine pour le Progrès social, la CRPS, est au micro de RFI.

 

RFI : Est-ce que vous croyez à des élections présidentielle et législatives transparentes au mois d’août prochain ?

 

Nicolas Tiangaye : Pour que ces élections puissent avoir lieu en août, il faut absolument que la sécurité revienne, mais la sécurité implique, à mon avis, le désarmement des forces négatives c'est-à-dire les anti-balaka et les Seleka. Si nous allons aux élections sans que la question principale du désarmement ne soit réglée, et bien, il y aura une perturbation du processus électoral. C'est-à-dire que les campagnes seront perturbées par les forces négatives et même si les élections avaient lieu, ses forces négatives qui sont les seules à posséder les armes peuvent déstabiliser les institutions qui seront issues du suffrage universel. D’autre part, elles pourraient aussi consacrer la partition, de facto, du pays.

 

Et vous n’êtes pas sûr que l’on pourra voter en août prochain ?

 

Notre préoccupation est que nous sortions le plus rapidement possible de cette parenthèse qui commence à trop durer.

 

Justement qu’est-ce que vous pensez de la façon dont la présidente, Catherine Samba-Panza, gère cette parenthèse ?

 

Je n’ai pas de jugement de valeur à apporter sur la gestion de madame Samba-Panza, puisque vous savez qu’elle gère une situation excellemment difficile, j’en sais quelque chose. C’est pour ça que mon parti, ainsi que les autres partis de l’AFDT (alliance des forces démocratiques pour la transition), soutiennent le processus de transition pour que nous puissions sortir de cette période le plus rapidement possible.

 

Mais vous qui avez toujours lutté contre la corruption, qu’est-ce que vous pensez de la disparition du quart d’un prêt angolais de quelque 10 millions de dollars ?

 

Bien entendu, cette somme devrait transiter par le Trésor, ça, c’est les règles élémentaires de comptabilité publique, ça n’a pas été fait. Nous avons dénoncé cette situation. Aujourd’hui, il y a la Cour des comptes qui se penche sur cette question, nous pensons que le rapport sera déposé et puis on avisera.

 

Avant ces élections du mois d’août prochain est prévu un grand forum de réconciliation en février, est-ce que vous en attendez beaucoup ou est-ce que vous êtes septique ?

 

Ce forum de réconciliation est une nécessité, la première phase était le forum de Brazzaville. Je pense que la deuxième phase, c’est le dialogue à la base, au niveau de cette préfecture de la République centrafricaine, pour apaiser les cœurs. Après quoi nous pouvons nous retrouver pour le forum national à Bangui, pour la réconciliation nationale dans le pays.

 

Justement, Nicolas Tiangaye, on ne sait pas encore s’il y aura un forum par préfecture.

 

C’est la position unanime des forces politiques et sociales du pays. Nous avons estimé que l’on ne peut pas sauter cette phase, la deuxième phase, qui nous semble la plus importante. Il faut absolument qu’il y ait un dialogue à la base parce qu’il faut tenir compte des aspirations des populations qui ont connu le drame dans leur chair pour nous permettre de tirer les conclusions au forum des réconciliations nationales à Bangui.

 

Quand vous êtes devenu Premier ministre en janvier 2013, les chrétiens et les musulmans vivaient encore en paix, un an plus tard quand vous avez quitté ce poste, chrétiens et musulmans se massacraient. A qui la faute ?

 

A nous tous ! Vous savez c’est un drame et le président Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville) parlait d’un « naufrage collectif », que la responsabilité des uns et des autres est engagée. C’est pour ça aussi qu’il faut aussi que la solution aussi soit collective, nous devons chacun assumer sa part de responsabilité pour que ce genre de drame ne se reproduise plus.

 

Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent d’être resté pendant neuf mois le Premier ministre d’un régime qui faisait régner la terreur ?

 

Je n’étais pas le Premier ministre ni de Bozizé, ni de Djotodia, j’étais un Premier ministre issu de l’accord politique du 11 janvier 2013, qui a bien indiqué que le poste de Premier ministre revenait à l’opposition démocratique. Mais je n’étais pas un Premier ministre nommé discrétionnairement, ni par monsieur Bozizé, ni par monsieur Djotodia, je n’étais pas révocable à tout moment, mais j’ai été Premier ministre sur la base d’un accord politique.

 

Et du coup, est-ce que vous n’avez pas servi de caution démocratique à Michel Djotodia et au chef de la milice Seleka ?

 

J’étais la première personnalité politique de mon pays à avoir demandé le 15 mai 2013, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le désarmement forcé de la coalition Seleka. Je ne vois pas en quoi je devrais être la caution de ce régime, j’ai été même la victime, je ne veux pas beaucoup en parler parce qu’il y a des gens qui ont vécu des situations plus dramatiques, mais tout le monde savait très bien que, entre Djotodia et Tiangaye, l’entente n’était pas au beau fixe.

 

Vous avez été menacé ?

 

Non seulement menacé, mais mon domicile a été attaqué par la Seleka, mes gardes du corps ont été assassinés au Camp de Roux par les éléments de la Seleka. Je ne comprends pas comment on peut dire que je suis quelqu’un qui serait de connivence avec la Seleka.

 

Pourquoi n’avez vous pas démissionné ?

 

Ca n’aurait réglé aucun problème parce qu’en cas de démission, le poste de Premier ministre reviendrait toujours à l’ancienne opposition démocratique et cela n’aurait rien réglé du tout, parce que mon remplaçant se serait heurté à la même austérité du régime de Djotodia.

 

Aujourd’hui, Michel Djotodia vit en exil au Bénin. A New York, les experts du Comité de sanctions des Nations unies recommandent de le mettre sous sanction, qu’est-ce que vous en pensez ?

 

Mais, il l’aurait mérité c’est tout, il faut aller plus loin, il faut que les auteurs des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité fassent l’objet de poursuites pénales devant la juridiction nationale ou internationale. Je suis pour les sanctions contre tous ceux qui ont été les auteurs des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, dont le peuple centrafricain a souffert.

 

Y compris Michel Djotodia ?

 

Y compris Michel Djotodia.

 

Est-ce que vous serez candidat à la présidentielle du mois d’août prochain ?

 

Cette question sera évoquée au congrès de mon parti en mars 2015.

 

Et si la CRPS vous demande d’être candidat ?

 

Je ne me déroberai pas à mes responsabilités.

Nicolas Tiangaye sur RFI :«les élections dépendent du retour de la sécurité» en RCA

Les agitations sociales, l’arrestation de l’ex-chef de guerre Baba Ladé et la Minusca à la Une à Bangui

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Bangui 15/12/2014 à 10:21 (APA ) - Les mouvements de grève, l’arrestation de l’ex-chef de guerre Baba Ladé et ses conséquences, et le souhait de la société civile de voir le représentant du Secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, le général Babacar Gaye, quitter le pays, sont les sujets développés ce lundi par la presse centrafricaine.


« La transition politique perturbée par des mouvements de grève ou d’agitation sociale » titre Le Confident se posant cette question : « Pourquoi cette série actuelle de mouvements de grève ou agitation sociale tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays ?

 

Le journal fait remarquer que « ces derniers temps, « ce sont les retraités de l’Etat (…) qui manifestent devant le bâtiment du Trésor Public érigeant des barricades sur les intersections des voies pour réclamer le versement de leur pension de retraite. A l’intérieur du pays, c’est le personnel de la société Centrapalm qui manifeste, eux aussi ».

 

En tout état de cause avertit ce journal, ces mouvements persistants de grève ou d’agitation sociale qui perturbent la transition politique ne sont pas de bon signe pour une fin apaisée de cette période.

 

« Les Centrafricains partagés entre l’extradition ou le jugement sur place de Baba ladé » affiche Centrafric Matin, là où Le Démocrate met en exergue l’inquiétude des Centrafricains suite à l’arrestation de Baba Ladé.

 

Pour Le Démocrate, les populations du Nord sont partagées entre un sentiment de joie et de crainte. Car si Baba ladé est arrêté, ses hommes sont encore dans la nature. A l’image de ce qui s’est passé avec l’arrestation d’Abdoulaye Miskine et l’épisode qui s’en est suivi.

 

« L’essentiel n’est pas seulement d’arrêter Baba Ladé. Il faut et surtout que la Minusca assure la protection des populations qui sont encore dans le secteur. Que les erreurs d’Abdoulaye Miskine avec le Cameroun ne se répètent plus (…). Car avec des séries de prises d’otages, les éléments d’Abdoulaye Miskine ont fini par avoir satisfaction », a averti Le Démocrate.

 

Dans L’Agora « La société civile demande le départ sans condition du général Babacar Gaye ».

 

Alors qu’ils clôturaient ce 9 décembre un atelier sur la crise en Centrafrique, les membres du groupe de travail de la société civile ont demandé le départ sans condition du général Babacar Gaye pour les raisons suivantes : « d’abord il renie sa mission quand il dit publiquement qu’il n’a aucun mandat pour désarmer en Centrafrique, ensuite lorsque le représentant du Secrétaire général des Nations unies veut donner un coup à un jeune Centrafricain, c’est du jamais vu. Pire encore quand Babacar Gaye tient des propos désobligeants à l’endroit des membres du gouvernement centrafricain ».

 

Catherine Samba-Panza et la communauté internationale si vous ne pouvez pas, sachez que la société civile centrafricaine peut, indique-t-il.

 

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Les agitations sociales, l’arrestation de l’ex-chef de guerre Baba Ladé et la Minusca à la Une à Bangui

Catherine Samba-Panza appelle les Centrafricains à inventer ''un nouvel art de vivre ensemble''

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APA-Bangui (Centrafrique) 15/12/14 - La présidente intérimaire de la République centrafricaine, Catherine Samba-Panza, a lancé lundi à Bangui un appel à la paix, demandant à ce propos à ses compatriotes de s’’’inventer un nouvel art de vivre ensemble’’.


« La paix étant un travail de tous les jours et de longue à haleine dans les esprits et les mentalités il faudrait donc inventer un nouvel art de vivre ensemble. Et dans ce processus, les préfets, les maires, les autorités coutumières et religieuses, la jeunesse, les femmes doivent en être le fer de lance'' a affirmé la cheffe de l'Etat de transition Catherine Samba-Panza.

 

Elle s'exprimait à l'ouverture des travaux de la Conférence des maires de Centrafrique, axé sur le thème : « La paix réconciliation nationale et du retour des déplacés internes''.

 

D'une durée de deux jours, les travaux se tiennent sous le parrainage de l'Association internationale des maires francophones (AIMF).

 

Pour la présidente Catherine Samba-panza, c'est à travers « une nouvelle manière d'être et de faire'' que les autorités centrales et déconcentrées pourront obtenir la confiance et l'adhésion totale de la population dans toutes les actions qu'elles entreprennent.

 

« Il n'y a pas mieux que nous maires, pour mesurer la profondeur de la plaie infligée à nos populations, à nos concitoyens privés du minimum vital et contraints à l'errance du fait des différentes guerres à répétition'', a déclaré, pour sa part, le député maire de Brazzaville et vice-président de l'AIMF, Hugues Ngouelondélé.

 

Il a ajouté : « Il n'y a pas mieux que nous maires, pour apprécier comment ce qui a été construit patiemment soit réduit à néant par les destructions et les pillages aveugles et inciviques »

En parrainant cette conférence, a indiqué, Hugues Ngouelondélé, l'AIMF n'a pu échapper à une hantise à savoir apporter au peuple centrafricain tout entier une note d'espérance et de solidarité dont la bêtise humaine l'a tant privé pendant des années durant.

 

A en croire le parrain de cette conférence, la rencontre internationale est une thérapie de proximité, de solidarité et de fraternité que « nos villes ont tenu à apporter ici et maintenant ».

 

Pour le diplomate français, Charles Malinas, l'enjeu de cette rencontre est important car elle est « la manifestation de l'implication des collectivités locales dans le processus politique nationale de réconciliation''.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=812210#sthash.xxrGiHiV.dpuf

 

 

Catherine Samba-Panza appelle les Centrafricains à inventer ''un nouvel art de vivre ensemble''

Pose de la première pierre d'un Centre sportif et culturel à Bangui

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-12-15 15:12:03 La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, arrivée la veille à Bangui pour une visite de travail de quarante heures , a co-présidé ce lundi la pose de la première pierre du Centre culturel et sportif du Boy-Rabe, situé dans le 4è arrondissement de la capitale centrafricaine.


D'un coût de deux-cents millions de FCFA entièrement supportés par les agences du système des Nations unies (Minusca, Pnud, Unfpa, et Unesco) ce centre culturel sportif comprend deux aires de jeux : une pour le football et l'autre pour basketball. Il comprend également un théâtre de 600 places.


L'érection du centre va contribuer à la création d'emplois d'urgence axés sur les travaux de construction d'infrastructures de base ciblant les communautés vulnérables impliquant 500 jeunes, à travers la mise en œuvre du processus de la réconciliation nationale et la cohésion sociale .


‘'Les guerres prennent naissance dans l'esprit des hommes et c'est dans l'esprit des hommes qu'il faut ériger les défenses de la défense de la paix'', a souligné le représentant résident du PNUD, Aurélien Agbonency.


‘'Ce que nous faisons aujourd'hui, c'est construire une Centrafrique nouvelle fondée sur l'éducation et la participation inclusive des jeunes. La construction d'un centre de formation est en elle-même un élément fondateur. Puisque le centre est un instrument de culture'', a affirmé, pour sa part, la directrice de l'Unesco, Mme Bokova.


‘'A partir de ce centre, nous espérons que vous montrerez à tous les jeunes centrafricains que vous avez su bannir le désespoir et qu'une autre manière de vivre sa jeunesse est possible'', a lancé la ministre de l'Education nationale, Gisèle Bédan, à la jeunesse de Boy-Rabe, dans le 4è arrondissent de Bangui.


Dimanche, la directrice générale de l'Unesco a visité le Musée Boganda.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=812204#sthash.hdKCktd2.dpuf

Pose de la première pierre d'un Centre sportif et culturel à Bangui

L'UE appuie l'extension de la période de transition centrafricaine jusqu'en août 2015

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French.china.org.cn  16-12-2014

 

Le Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne (UE) a exprimé lundi son soutien à l'extension de la période de transition en République centrafricaine jusqu'en août 2015.

 

La tenue d'élections les plus inclusives possibles est une étape cruciale, il faut donc que le scrutin soit bien préparé et l'UE appuie l'extension de la période de transition jusqu'en août 2015, ont estimé les ministres des Affaires étrangères des 28 dans une conclusion.

 

Pour une sortie de crise durable, ils ont encouragé les autorités de transition centrafricaines à "s'investir, dans la plus grande cohésion, pour mettre en œuvre les réformes nécessaires", tout en préconisant l'importance de l'attachement des Centrafricains à la cohabitation pacifique entre les différentes communautés et religions.

 

Les ministres des Affaires étrangères ont aussi appelé la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) à son déploiement complet dans les plus brefs délais. Le soutien de la communauté internationale est primordial pour aider les autorités de transition à renforcer leurs capacités et pour maintenir une dynamique de changement, ont-ils indiqué.

 

Le Forum de Bangui sur le dialogue politique et la réconciliation nationale "doit être large, inclusif et conduit par des acteurs locaux afin d'être durable et apporter une vraie valeur ajoutée. Il doit permettre aux acteurs centrafricains d'aboutir eux-mêmes à des solutions durables aux défis interdépendants de sécurité, de gouvernance et de développement auxquels le pays est confronté", ont déclaré les ministres des Affaires étrangères.

 

Ils ont insisté sur la nécessité d'une stratégie claire sur la façon de traiter les groupes armés. Comme la crise actuelle est largement alimentée par l'impunité persistante, les auteurs des violations des droits humains et du droit international humanitaire doivent être tenus responsables, ont déclaré les ministres des Affaires étrangères, invitant les autorités de transition centrafricaines à contribuer activement au rétablissement de la chaîne pénale, à accélérer l'adoption de la législation pour la Cour criminelle spéciale et à coopérer avec la Cour pénale internationale dans le cadre de la lutte contre l'impunité.

 

"En vue d'une stabilisation du pays à long terme, les réflexions sur un programme de désarmement, démobilisation et réintégration et la réforme du secteur de sécurité doivent se poursuivre dans le cadre du processus politique en cours. Dans ce contexte, l'UE souligne l'importance d'une coordination étroite des efforts internationaux et de la poursuite de la médiation internationale, menée sous l'égide du Congo-Brazzaville et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), de l'Union africaine et des Nations Unies, en associant pleinement les autorités de transition", ont indiqué les ministres des Affaires étrangères, après avoir salué les contributions de la MINUSCA, de la force française Sangaris et de l'opération EUFOR RCA.

 

Ils ont réitéré l'engagement de l'UE à déployer une mission militaire PSDC, d'une durée d'une année, basée à Bangui et avant la fin du mandat de l'EUFOR RCA, pour fournir aux autorités de transition centrafricaines des conseils d'experts dans la perspective de la réforme des forces armées centrafricaines en une force armée républicaine, professionnelle et multi-ethnique.

 

Source: Agence de presse Xinhua

L'UE appuie l'extension de la période de transition centrafricaine jusqu'en août 2015

Biens mal acquis: enquête ouverte après la plainte de la Centrafrique contre Bozizé

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15/12/14 (AFP) Le parquet national financier en France a ouvert une enquête préliminaire après une plainte de la Centrafrique, qui accuse son ancien président François Bozizé de s'être constitué un riche patrimoine au préjudice de son pays, a appris l'AFP lundi de source judiciaire.

 

La plainte, déposée à la mi-novembre, vise notamment un ensemble de propriétés immobilières en France appartenant à François Bozizé, à son entourage ou à d'anciens alliés politiques, ainsi que des véhicules de luxe et des avoirs bancaires.

 

Elle rappelle de précédentes affaires dites de "biens mal acquis" où des juges enquêtent sur les riches patrimoines en France de chefs d’États africains, comme Denis Sassou Nguesso (Congo), Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) ou le défunt président gabonais Omar Bongo.

 

L'enquête est ouverte pour détournements de fonds publics, corruption d'agents publics étrangers et blanchiment de ces délits, a précisé la source judiciaire.

 

"On se réjouit de cette première décision, rapide, d'ouvrir une enquête", s'est félicité l'avocat de la Centrafrique dans ce dossier, Me William Bourdon.

 

Arrivé au pouvoir en 2003 après avoir renversé Ange-Félix Patassé, François Bozizé avait été lui-même chassé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, à dominante musulmane dans un pays très majoritairement chrétien.

 

Après des mois de violences communautaires et interreligieuses, qui ont vu la France intervenir sous mandat de l'Onu, le chef des rebelles Michel Djotodia avait démissionné en janvier 2014, remplacé par une présidente de transition, la maire de Bangui Catherine Samba Panza.

 

Selon une source proche du dossier, les autorités centrafricaines jugent, dans leur plainte, "fort probable (...) que ce patrimoine (de Bozizé) a été financé par des moyens illicites" et que les comptes bancaires ont "été alimentés par des revenus frauduleux".

 

Selon cette source, la plainte évoque des pots-de-vin qui auraient pu être versés dans le cadre de contrats miniers et de cession de droits d'exploitation, dont l'un concerne Areva et la société minière Uramin.

 

La plainte évoque aussi une commission qui aurait été versée au député-maire de Levallois-Perret (banlieue parisienne), en rétribution d'une médiation dans un conflit entre Areva et les autorités centrafricaines, a expliqué la source. Sollicité lors du dépôt de plainte, Patrick Balkany, membre du parti de droite UMP dirigé par l'ancien président Nicolas Sarkozy, n'avait pas donné suite.

 

"Compte tenu de l'imbrication de plusieurs dossiers, d'autres décisions devront être prises", a estimé William Bourdon. Des juges sont en effet déjà saisis à Paris d'une enquête sur le patrimoine de Patrick Balkany et des investigations sont en cours sur le rachat par Areva de la société Uramin.

 

 

Lu pour vous :

 

Anti-Balaka et ex-Séléka réservés face au retour possible de l’ex-président Bozizé

 

Par AA, Sylvestre Krock et Constantin Ngoutendji - 15/12/2014

 

François Bozizé a affirmé dans "une lettre à la nation" que sa présence politique était nécessaire pour sortir la Centrafrique du chaos

 

La lettre de l’ex-président centrafricain François Bozizé, à l’attention de la nation diffusée, mercredi, et qui laisse entendre la possibilité d’un retour sur la scène politique de ce dernier, a suscité des divergences au sein des anti-Balaka (milices chrétiennes) et le rejet des ex-Séléka (milices musulmanes), selon des propos recueillis jeudi par Anadolu.


Bozizé, président de la RCA à la suite du coup d'État du 15 mars 2003 qui l'a porté au pouvoir, mais renversé le 24 mars 2013, par la coalition Seleka présidée par Michel Djotodia, est actuellement exilé au Cameroun d’où il a envoyé sa lecture de la situation socio-politico-économique de la Centrafrique, selon la lettre dont Anadolu a reçu copie.


Cette sortie de l’ombre de l’ex-président a laissé perplexe certaines entités politiques, surtout que Bozizé a laissé entendre, à plusieurs reprises dans cette déclaration, que son retour sur la scène politique était envisageable, en vue, notamment, de se présenter aux élections de 2015.


«Il faudra bien passer par un dialogue avec moi, en présence de tous ceux qui sont responsables du chaos centrafricain, à commencer par Michel Djotodia; Sinon, je ne vois pas comment la RCA pourra en sortir », a-t-il également avertit.

Pour, Igor Lamaka porte-parole des Anti-Balaka, les éléments de la milice chrétienne «ne se reconnaissent pas dans la déclaration de Bozizé» et ne le soutiendront pas.

«Nous sommes une émanation du peuple Centrafricain et non pas de l’ex-président. Nous sommes pour le développement, c’est pourquoi notre mouvement est devenu un parti politique», a-t-il ajouté à Anadolu.

 

Par contre, le capitaine Joachim Kokaté, également élément anti-Balaka, a estimé dans une déclaration à Anadolu, que le retour de Bozizé sur la scène politique ne pose «aucun problème».


«Bozizé est un centrafricain qui jouit de tous ses droits civiques et politiques, en ce sens et jusqu’à preuve du contraire, il ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire. Donc, quoi qu’on dise, il y a la présomption d’innocence. Si la Présidente de la transition (Catherine Samba-Panza) envoie des émissaires vers Djotodia et vers Bozizé cela veut dire qu’ils ont leur place dans le jeu politique en RCA. Par conséquent, si au sommet de l’Etat, la place de ces personnalités est reconnue, plus rien ne s’oppose à ce qu’elles jouent leur partition. C’est pourquoi, nous ne voyons pas d’inconvénient au retour de Bozizé sur la scène politique », a-t-il ainsi déclaré.


En revanche, du côté de la milice à majorité musulmane, Seleka, « le régime de l’ancien président, et sa période de gouvernance constituent l’ère la plus sombre de toute l’histoire du pays », selon Gotran Djono Aba vice-président, contacté par Anadolu.


«Le peuple centrafricain a été piégé. C’était lui, et ses parents qui jouissaient des ressources du pays et jamais autant de centrafricains n’ont été tués, massacrés, mutilés, traités de manière inhumaine ou forcés à fuir à l’étranger comme l’on voyait sous le régime de Bozizé», a-t-il ajouté.


Le gouvernement centrafricain, n’a pas officiellement commenté cette adresse à la nation jusqu’à jeudi après-midi.

Biens mal acquis: enquête ouverte après la plainte de la Centrafrique contre Bozizé

Info RFI : le mercenaire François Toussaint extradé en Belgique

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Par RFI 14-12-2014 à 22:04

 

Les autorités judiciaires centrafricaines affirment que le mercenaire belgo-congolais François Toussaint a été extradé ce week-end vers la Belgique, où il a été condamné en janvier dernier pour meurtre. François Toussaint était en détention à la prison centrale de Ngaragba à Bangui depuis son arrestation en juillet dernier pour sa participation aux activités d'un groupe armé.

 

Les experts de l'ONU le décrivent comme « le premier mercenaire occidental connu » dans le conflit en République centrafricaine. Quand ils l'avaient rencontré sur le terrain, François Toussaint leur avait expliqué qu'il avait formé et conseillé les combattants d'un groupe armé du nord-ouest, Révolution et justice entre novembre 2013 et février 2014. Puis il avait quitté le mouvement en raison d'un différend avec son chef, Armel Sayo.

 

La vie de François Toussaint est entourée d'un certain mystère. D'autant plus épais que l'homme est un menteur expérimenté. Mais il a laissé derrière lui des indices. Il avait raconté à ses compagnons avoir fait de la prison en République démocratique du Congo. Et révélé ses deux autres noms : Kalonda Omanyama.

 

Lors du procès qui a eu lieu en Belgique en janvier 2014 en son absence, pour une affaire de meurtre, la cour d'assises de Liège a tenté de reconstituer son parcours. Elle a exhumé le nom d'un mouvement congolais, le R11, qu'il aurait contribué à mettre en place. Et évoqué son arrestation, en janvier 2009, dans l'est de la RDC, dans le Sud-Kivu, alors qu'il était suspecté de chercher à organiser différentes factions Maï-Maï.

 

La justice belge l'a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Mais c'est pour sa participation à un groupe armé qu'il avait été arrêté par la force africaine Misca en juillet dernier à Bouar avant d'être transféré à Bangui.

 

Selon le procureur de la République centrafricain, trois enquêteurs belges sont venus préparer la procédure d'extradition qui a conduit au départ ce samedi vers la Belgique de François Toussaint.

 

 

NDLR : « …c'est pour sa participation à un groupe armé qu'il avait été arrêté par la force africaine Misca en juillet dernier à Bouar avant d'être transféré à Bangui. » Le groupe armé en question est le mouvement « Révolution-Justice » d’Armel Sayo qui lui n’est pas arrêté mais plus grave, est devenu ministre dans le gouvernement de transition ! Il n’y a qu’en Centrafrique que de telles aberrations sont possibles.

Info RFI : le mercenaire François Toussaint extradé en Belgique
Info RFI : le mercenaire François Toussaint extradé en Belgique

Tchad : la Banque mondiale accorde 18 millions USD en faveur des retournés et refugiés de la Centrafrique

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French.china.org.cn 16-12-2014

 

Le gouvernement du Tchad et la Banque mondiale ont signé, lundi à N'Djamena, un accord pour le financement d'un projet d'urgence en réponse à la crise alimentaire et de l'élevage que subissent les retournés et refugiés de la République centrafricaine (RCA).

 

D'un montant de 18 millions USD, cet accord vise à accroître l' offre des denrées alimentaires et améliorer l'accès à ces produits afin de renforcer les capacités de production dans le secteur de l' élevage au profit des cibles touchés par les conflits en RCA voisine qui se sont retrouvés sur le territoire tchadien.

 

"Ce plan développe une intervention urgente afin de fournir une assistance rapide et coordonnée aux retournés et refugiés de la RCA, aux populations hôtes, ainsi qu'aux ressortissants de pays tiers", a déclaré Mme Mariam Mahamat Nour, ministre tchadien du Plan et de la Coopération internationale.

 

Selon Paul Numba Um, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad, le Mali, le Niger et la RCA, la signature de l'accord de financement s'inscrit dans la droite ligne des engagements pris par son institution, le 20 juin 2014 à Paris, pour soutenir les efforts du gouvernement tchadien afin d' améliorer les conditions de vie des couches sociales les plus vulnérables.

 

Depuis décembre 2013, le Tchad a accueilli sur son territoire près de 150.000 personnes de nationalité tchadienne et étrangère. Ces personnes, pour la plupart des éleveurs, sont arrivées avec leur bétail estimé à plus de 2 millions de têtes qui sont aujourd'hui exposées aux risques d'épizootie et de conflits liés à la gestion des ressources naturelles que sont l'eau et les pâturages.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Tchad : la Banque mondiale accorde 18 millions USD en faveur des retournés et refugiés de la Centrafrique

Invité de "Internationales" sur RFI, TV5 et Le Monde : Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense

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Par RFI, TV5 et le Monde dimanche 14 décembre 2014

 

Jean-Yves Le Drian répond aux questions de Philippe Dessaint de TV5 Monde, de Sophie Malibeaux de RFI et de Nathalie Guibert du journal Le Monde.

 

Extraits des principales réponses du ministre Jean Yves Le Drian à propos de la RCA

 

« Si nous n’étions pas intervenus, il y aurait eu une grave catastrophe humanitaire et Boko Haram allait faire la jonction entre les différentes composantes terroristes. Le Centrafrique serait devenu un hub pour le terrorisme. Je suis allé huit fois en un an à Bangui. La transition politique va maintenant se dérouler dans un cadre nouveau. L’UE va rapidement annoncer un dispositif de reformation de l’armée centrafricaine."

 

Il y a processus qui est en cours là aussi, il y a le forum de Bangui qui doit se tenir au mois de février et je souhaite qu’il se tienne dans ce calendrier-là, et puis par ailleurs je constate que les groupes sont en train de s’organiser dans la perspective de l’élection présidentielle qui doit se tenir au mieux à l’été 2015. Donc il faut maintenant rentrer dans ce processus. La France a fait son travail. Les Nations Unies ont fait leur travail. Maintenant ce sont les Centrafricains qui doivent faire leur travail ».

 

Il y a maintenant 8500 militaires des Nations Unies à l’heure où je vous parle. Ils vont être bientôt 12000. Ils vont faire leur travail de sécurisation. Du coup la force Sangaris n’a plus ce travail à faire donc on va la réduire de 500 soldats. La mission de la force Sangaris va changer. Elle n’a plus à faire le travail de sécurisation mais elle servira pour une mission d’appui et une force d’intervention rapide. »

Invité de "Internationales" sur RFI, TV5 et Le Monde : Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense

Le parti de Me Nicolas Tiangaye condamne l'attaque armée des anti-balakas contre la CRPS et saisit la justice

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COMMUNIQUE DE PRESSE

                                                          

La « Convention Républicaine pour le Progrès Social » (CRPS) porte à la connaissance de la communauté nationale et internationale qu’elle avait organisé le 13 décembre 2014 sa rentrée politique à l’hôtel Ledger et ensuite à son siège au quartier Fouh, avenue de l’indépendance.

 

            Pendant la cérémonie audit quartier, des militaires des Forces Armées Centrafricaines (FACA) notoirement connus comme étant des anti-balaka avaient cerné le siège et avaient commencé à tirer à l’arme automatique, obligeant les militants à quitter les lieux. Ils avaient fait irruption dans le siège pour se livrer au pillage des biens s’y trouvant. Ils avaient commis des sévices sur les militants en les rouant de coups, en déchirant les tee-shirts du parti qu’ils portaient et en emportant leurs téléphones portables, leur argent et leurs chaussures. Certaines militantes se sont retrouvées avec leurs soutien-gorge exposées pour rentrer à la maison.

 

            Ces militaires étant identifiés, la hiérarchie militaire a été saisie pour les mesures administratives qui s’imposent en pareilles circonstances.

 

            Le parti  a également déposé plainte afin que les auteurs de ces faits pénalement répréhensibles répondent de leurs actes devant la justice.

 

            La CRPS condamne avec la dernière vigueur ces actes de barbarie qui ne sauraient restés impunis.

 

            Elle reste plus que déterminée à poursuivre sa lutte pour le retour de la paix dans notre pays et pour la sauvegarde des valeurs de justice et de démocratie

 

                                                                       Bangui le 15 décembre 2014

 

                                                                       Le Président du Directoire Politique Provisoire

 

 

                                                                       Me Nicolas TIANGAYE

Le parti de Me Nicolas Tiangaye condamne l'attaque armée des anti-balakas contre la CRPS et saisit la justice
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