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La Centrafrique en quête d'une levée de la sanction imposée sur son diamant

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APA Bangui (Centrafrique) - 2014-11-06 19:37:21 - Une délégation de la République centrafricaine conduite par le ministre des mines et de la géologie, M Joseph Agbo, prendra part du 10 au 15 novembre prochain à Ganzhou en Chine à la prochaine plénière du processus de Kimberley.

 

La délégation aura comme objectif d'obtenir la levée totale ou partielle de la sanction temporaire sur la certification et la vente du diamant centrafricain sur le marché international, en vigueur depuis près de deux ans.


Le comité de suivi-évaluation de la feuille de route du processus de Kimberley formé depuis un mois et demi en va ainsi présenter sur place des arguments solides appuyés par des photos.


Selon le directeur général des mines, M Georges Hyacinthe Ouaboua , à défaut de la levée totale de cette sanction, la délégation pourra arracher un allègement partiel de cette mesure lui permettant de créer progressivement des zones vertes en tenant compte de l'évolution de la situation sécuritaire dans les zones d'exploitations. 

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=808985#sthash.CZ7f62CV.dpuf

 

 

NDLR : Avec l’interdiction du Processus de Kimberley ou pas, une grande quantité du diamant centrafricain quitte toujours frauduleusement et illicitement le territoire comme vient de le prouver l’équipe d’experts des Nations Unies dont l’édifiant rapport vient de montrer que la filière du diamant et de l’or est solidement entre les mains des bandes armées Séléka et anti-balakas à travers le territoire national. Avant d’œuvrer pour la levée de l’interdiction du Processus de Kimberley contre l’exportation du diamant centrafricain, il conviendrait que le gouvernement reprenne le contrôle de toutes les zones minières par le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. 

La Centrafrique en quête d'une levée de la sanction imposée sur son diamant

Aurélien Llorca, expert des Nations unies pour la Centrafrique

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INVITÉ AFRIQUE

 

Par Olivier Rogez:RFI   samedi 5 juillet 2014

 

L'ONU a publié son rapport d'étape sur la situation en Centrafrique. Celui-ci documente un certain nombre d'exactions commises par les groupes armés depuis le 5 décembre, ainsi que le pillage des ressources naturelles. Le groupe d'experts des Nations unies s'inquiète de la persistance d'une situation d'anarchie dans le pays. Pour l'ONU, les autorités centrafricaines doivent être plus fermes envers les groupes armés, et notamment veiller à ce que les membres de ces groupes n'aient plus de fonctions dans les forces de défense et de sécurité. Ce rapport pourrait ouvrir la voie à un nouveau train de sanctions. Une liste de noms sera soumise dans quelques semaines à l'appréciation du Comité de sanctions.

 

RFI : Quatre mois après l’installation d’une nouvelle transition menée par Catherine Samba-Panza, l’ONU s’inquiète de la persistance des violences. Est-ce que les autorités de la Transition sont suffisamment fermes avec les groupes armés qui perpétuent ces violences ?

 

Aurélien Llorca : Effectivement la plupart du pays est toujours sous contrôle de groupes armés. Les ressources qui sont liées à l’activité, notamment des ressources naturelles produites dans ces différentes régions, sont sous le contrôle de ces groupes armés qui de fait se renforcent et constituent évidemment une menace à l’autorité du gouvernement de Transition. Parmi les deux principales recommandations qui ont été faites par le groupe d’experts au Comité de sanctions du Conseil de sécurité sur la Centrafrique, il y a notamment cette nécessité de clarifier d’une part, compte tenu de l’appartenance d’une partie de l’encadrement des milices anti-balaka soit aux forces armées centrafricaines, soit à la gendarmerie, et d’un autre côté, également, au niveau des Seleka, puisque la plupart des décrets qui ont été pris par l’ancien président Michel Djotodia sont encore en vigueur. Ce qui fait qu’aujourd’hui on a encore officiellement presque 3 500 ex-Seleka qui sont officiellement membres de l’armée centrafricaine. Donc cette ambiguïté devrait être clarifiée par les autorités de la Transition.

 

Selon vous, les autorités de la Transition devraient exclure de la future armée ou de l’état-major actuel, les membres des groupes armés qui soient Seleka ou anti-balaka ?

 

Effectivement, notre recommandation porte sur la clarification de leurs statuts. On sous entend bien évidemment qu’on ne peut pas être à la fois leader d’un groupe anti-balaka et officiellement sous-officier ou officier des forces armées centrafricaines.

 

De même pour la Seleka ?

 

Egalement du côté Seleka, c’est quelque chose qui devrait être clarifié.

 

Vous recommandez aux autorités de la Transition de faire preuve de plus de fermeté vis-à-vis des fauteurs de trouble et des groupes armés qui commettent des crimes. Comment le gouvernement, comment les autorités peuvent-elles faire preuve de fermeté alors qu’elles n’ont pas d’instrument de coercition, qu’elles n’ont pas d’armées, qu’elles n’ont pas de gendarmerie, ni de police fonctionnelle à l’heure où l’on parle ?

 

On espère que la mise en place le 15 septembre de la Minusca, en tant que force de maintien de la paix, donne justement une plus ample capacité aux autorités de transition pour mettre en œuvre les mesures nécessaires à cette clarification notamment. Et on espère que d’ici le 5 novembre, on puisse voir les prémisses d’un rétablissement de l’autorité de l’Etat.

 

Et pourquoi vous ne recommandez pas aux Nations unies de lever l’embargo sur les armes afin de permettre aux autorités de reconstituer leurs forces de défense et de sécurité ?

 

On estime qu’il y a suffisamment d’armes en circulation dans le pays pour qu’il n’y ait pas un besoin d’introduire de nouvelles armes. D’une part, il y a des armes qui ont été saisies, d’autre part il y aurait une possibilité de saisir un nombre supérieur d’armes, qui sont en ce moment dans les mains des groupes armés, et qui permettraient dans ce cas-là affectivement un réarmement des forces de sécurité. Mais il faudrait tout d’abord une réforme des services de sécurité avant un réarmement qui de plus, pourrait être fait via des armes saisies et non pas par des importations de nouvelles armes.

 

Vous insistez aussi sur l’un des aspects importants de ce conflit, l’exploitation illégale des ressources –diamant, or, bois, faune sauvage. Pensez-vous que la Seleka d’un côté et les anti-Balaka de l’autre contrôlent désormais le trafic illégal d’or et de diamant ?

 

On a pu observer nous-mêmes le contrôle de la production d’or dans la région de Bambari par un groupe Seleka. On a pu constater également le contrôle d’une partie des hommes de production de diamant dans la région de Carnot, par des milices réputées proches des anti-Balaka. On n’a pas établi ce lien dans la région de Bria jusqu’à présent mais malgré tout, il y a un certain nombre d’indicateurs qui pourrait démontrer l’existence de ce lien également. Oui, on a vraiment une inquiétude par rapport à la prise de contrôle des principales ressources du pays par des groupes armés.

 

Comment faire pour empêcher que ces groupes armés ne captent ces richesses ?

 

La plupart de l’or centrafricain est exporté de façon illégale sans que cela ne génère de ressources pour le gouvernement et les autorités de Transition à Bangui. Nous espérons qu’un effort sera également apporté sur la structuration de la filière or en Centrafrique. Et dans la mesure où le diamant, lui, est toujours interdit par le processus de Kimberley sur le diamant centrafricain, on espère juste que des filières illégales ne puissent pas trouver des moyens de contourner ce processus. Et malheureusement on a des indications comme quoi des faux certificats ou des diamants centrafricains sont insérés dans des lots avec des vrais certificats, mais ne mentionnent pas la provenance de Centrafrique. C’est évidemment l’une des inquiétudes du groupe d’experts également.

Aurélien Llorca, expert des Nations unies pour la Centrafrique

Le fugitif Kony dans l'enclave contrôlée par le Soudan

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New York 5 novembre 2014 16h08 (AFP) - Un nouveau rapport affirme qu'il a une nouvelle preuve que Joseph Kony, suspect en fuite  et recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, a trouvé refuge dans une enclave contrôlée par le Soudan.

 

Kony, commandant de l'Armée de résistance du Seigneur et originaire de l'Ouganda, a été accusé de crimes pendant des décennies et a échappé à un mandat d'arrêt délivré par la CPI en Octobre 2005.

 

Il a été inculpé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, accusé de mener une campagne de viols, de mutilations et meurtres et enlèvements de garçons enrôlés comme enfants soldats et les filles comme esclaves sexuelles.

 

Les groupes de campagne américains « Resolve LRA Crisis Initiative » et « Invisible Children » disent dans leur rapport, publié cette semaine et publient le dossier le plus complet des mouvements de Kony depuis 2005.

 

Les groupes veulent que les décideurs internationaux redoublent d'efforts pour capturer Kony et le Congrès américain pour financer les activités de surveillance qui permettraient de situer Kony et permettre sa capture.

 

Les révélations des déserteurs de la LRA, corroborées par des images satellitaires et des témoignages de civils, fournissent des «preuves solides» que Kony a souvent campé dans l’enclave de Kafia Kingi, à la frontière du Soudan et du Sud Soudan et dans les zones de la République centrafricaine voisine depuis 2010, selon le rapport.

 

Les troupes soudanaises basées dans le Kafia Kingi, qui est contrôlé par le Soudan mais revendiquée par le Soudan du Sud, auraient fourni aux groupes de la LRA des quantités limitées de fournitures et de munitions ce qui a permis aux rebelles d'accéder aux marchés locaux, a-t-il ajouté.

 

"Il ne fait aucun doute plus que Kony utilise fréquemment Kafia Kingi comme un havre de paix», a déclaré Paul Ronan, directeur de l'Initiative de crise LRA Resolve.

 

«Il est temps pour la communauté internationale et le gouvernement soudanais de cesser de regarder dans l'autre sens."

 

"Nier que Kony s’est réfugié dans Kafia Kingi et le traduire en justice ne sont que la première étape du long chemin de soulagement pour les communautés affectées par la LRA», a déclaré Ronan.

 

En Mars, Washington a envoyé des commandos supplémentaires et tilt-rotor avion Osprey en Ouganda pour aider les forces de l'Union africaine pour la chasse Kony.

 

Mais les perspectives de dégager Kony de Kafia Kingi sont éloignées.

 

Les relations entre le Soudan et les Etats-Unis sont tendues. Le président soudanais Omar al-Bashir, qui a dirigé le pays pendant 25 ans, est recherché par la CPI pour crimes de guerre au Darfour.

 

 

Le chef de la LRA Joseph Kony se trouverait entre la RCA et le Soudan

 

Par RFI 07-11-2014 à 00:33

 

Où se trouve le rebelle ougandais Joseph Kony ? En dépit de la mobilisation de la communauté internationale, le chef de la LRA, l'armée de résistance du Seigneur, est en fuite depuis une décennie. D’après l'ONG américaine Resolve LRA Crisis, Joseph Kony semble avoir voyagé ces dernières années entre l'est de la RCA et l'enclave de Kafia Kingi, au Soudan.

 

L'ONG américaine Resolve LRA Crisis, qui effectue une surveillance régulière des actions des rebelles de la LRA, vient de publier un rapport (en anglais) dans lequel elle tente de retracer les mouvements de Joseph Kony depuis que la Cour pénale internationale le recherche, en 2005.

 

Le rapport de Resolve LRA Crisis explique que les forces armées soudanaises ont longtemps soutenu Joseph Kony, lui permettant d'opérer au Sud-Soudan et fournissant à ses troupes des abris, de l'entraînement, des armes, des munitions et de la nourriture. Après l'accord de paix signé entre le Nord et le Sud-Soudan en 2005, ce soutien est devenu plus difficile, et Joseph Kony a donc dû partir s'installer dans le parc national de Garamba, au nord de la République démocratique du Congo. Selon Resolve LRA Crisis, il y est resté deux ans, entre 2006 et 2008.

 

Raids

 

Puis, la pression des forces ougandaises le force à se déplacer à nouveau, cette fois-ci vers la République centrafricaine, le Soudan, et à nouveau le Congo. Les informations qui filtrent depuis décembre 2012 situent Joseph Kony entre l'est de la Centrafrique et l'enclave de Kafia Kingi – une zone située à la frontière entre les deux Soudan. En mars 2013, un raid a même été lancé par les forces ougandaises et américaines sur l'enclave, mais le fugitif a une fois de plus réussi à s'échapper.

 

Selon Resolve LRA Crisis, depuis cet épisode, des éléments de la LRA ayant fait défection et des sources militaires indiquent régulièrement que Joseph Kony se trouve à Kafia Kingi, ou juste de l'autre côté de la frontière, côté centrafricain. L'ONG estime que les raids ayant eu lieu depuis 2013 près de la localité centrafricaine de Sam-Ouandja, dans l'extrême Est, visaient probablement à fournir de l'approvisionnement au groupe de Kony.

Le fugitif Kony dans l'enclave contrôlée par le Soudan

Commémoration ce jeudi des 32 ans de Paul Biya au pouvoir

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APA – Douala (Cameroun) - 2014-11-06 13:50:13 L’actualité politique est marquée ce jeudi au Cameroun, par les manifestations marquant la célébration des trente-deux ans de l’arrivée de Paul Biya à la magistrature suprême.


La journée est ponctuée par les meetings politiques à travers le pays, sous les auspices du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, parti au pouvoir) dont Paul Biya reste et demeure le président national depuis la création du parti en 1985.


Les manifestations qui se déroulent cette année sous le thème central ‘'Tous derrière Paul Biya pour lutter contre l'insécurité'', notamment la secte nigériane Boko Haram coupable des attaques terroristes au Cameroun, sont également l'occasion pour les ‘'Camerounais, de réitérer leur indéfectible soutien au Président de la République pour sa politiques des grandes réalisations", a indiqué le secrétariat général du Comité central dans un communiqué.


Ancien Premier ministre de 1975 à 1982, Paul Biya alors ‘'successeur constitutionnel'' a remplacé Ahmadou Ahidjo qui a démissionné après avoir assumé les fonctions de chef de l'exécutif depuis l'accession du Cameroun à l'indépendance le 1er janvier 1960.


Avec la restauration du multipartisme au début des années 1990, Paul Biya a été plusieurs fois réélu à la tête du pays et la dernière qui lui octroie un mandat de sept ans remonte en 2011.


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Commémoration ce jeudi des 32 ans de Paul Biya au pouvoir

Centrafrique: les troubles persistants font flamber les prix

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Bangui (AFP) - 07.11.2014 10:00 - Par Christian PANIKA

 

Les troubles persistants en Centrafrique ont provoqué une nouvelle flambée des prix à Bangui sur fond d'effondrement de la production agricole, aggravant encore les difficultés au quotidien d'une population épuisée.

 

La dernière vague de violences dans la capitale, en octobre, s'est traduite par une paralysie du quartier du PK-5, poumon commercial de la ville et épicentre des affrontements intercommunautaires depuis le déclenchement de la crise centrafricaine, en 2013.

 

Le centre commercial a depuis repris ses activités mais la peur continue de hanter les esprits. "Bon, si c'est calme on revient vendre. Si ce n'est pas le cas, on se terre c'est tout", explique à l'AFP Assan Aoudou Mahamat, jeune quincailler.

 

Au PK-5, on trouve un peu de tout sur les étalages, dans les échoppes et sur les marchés.

 

Mais les taxis refusent de desservir le secteur, redoutant de nouvelles violences dans le quartier, dont presque tous les commerçants sont musulmans et qui a été assiégé pendant des mois par des miliciens anti-balaka à majorité chrétienne, hostiles à la minorité musulmane, et des bandes de pillards.

 

Ils s'arrêtent à plus d'un kilomètre, déposent les passagers et repartent vers le centre-ville dans un concert de klaxons.

 

- Manioc 'pas à la portée de tous' -

 

L'accès difficile aux commerces, ajouté à l'insécurité dans le pays, alimente l'inflation des produits de base: farine de manioc - aliment de base des Centrafricains -, viande de bœuf, lait en poudre, huile, sucre, ciment...

 

"On ne peut pas circuler librement pour atteindre l'arrière-pays ou bien la frontière camerounaise et ramener assez de denrées et de produits pouvant changer la donne. Partout il y a l'insécurité", déplore Albert Yonga, commerçant.

 

"Le sac de manioc est passé de 13.000 francs (CFA, près de 20 euros) à 16.000 francs, voire 18.000 francs. Ce n'est pas à la portée de tous les ménages", constate, dépitée, Marie Yassé, mère au foyer.

 

"Avant la crise, on pouvait bien manger avec 3.000 CFA par jour. Désormais ce n'est plus le cas. Il faut au moins 6.000 CFA ou 9.000 pour qu'une famille nombreuse puisse s'alimenter normalement", soupire Agnès Nguiba, fonctionnaire.

 

Car la crise s'est aussi traduite par un effondrement de la production agricole, aggravé par la présence de groupes armés éparpillés dans le pays qui pillent les camions de marchandises, malgré le déploiement de forces internationales.

 

"On ne peut pas circuler librement pour atteindre l'arrière-pays ou bien la frontière camerounaise et ramener assez de denrées et de produits pouvant changer la donne. Partout il y a l'insécurité", s'insurge Albert Yonga, commerçant.

 

- "Razzias récurrentes" -

 

Cette semaine, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) ont redit leur forte préoccupation sur la situation alimentaire des 4,8 millions de Centrafricains.

 

Dans un rapport, elles soulignent que "le secteur primaire, pilier de l'économie centrafricaine, a régressé de 46% par rapport au niveau d'avant la crise. On note une fuite importante de la production agricole à la suite de la crise qui a provoqué des déplacements massifs des populations".

 

Même si en 2014, les productions de céréales et de manioc ont augmenté par rapport à 2013 - année particulièrement calamiteuse -, elles restent "inférieures de 58% à la moyenne de la période 2008-2012", selon les deux agences.

 

"Les chiffres de l'élevage sont également en baisse. Ils ont régressé de 77% par rapport au niveau d'avant la crise du fait des razzias et des vols de bétails. Les stocks des réserves alimentaires dans les zones rurales sont actuellement inférieurs d'environ 40 à 50% à leur niveau antérieur du fait des razzias récurrentes", indique le rapport.

 

"Le PAM est particulièrement préoccupé par la situation des communautés isolées et des personnes déplacées à l'intérieur du pays (...) Les niveaux de consommation alimentaire de la moitié de ces ménages sont très bas. Ce qui aggrave le risque de malnutrition et rend les familles largement dépendant de l'aide alimentaire", dans un pays qui figure parmi les plus pauvres de la planète malgré son potentiel agricole et minier, s'inquiète Arif Hussein économiste en chef du PAM.

 

© 2014 AFP

Centrafrique: les troubles persistants font flamber les prix

RCA: les chefs de la Seleka prêts à participer au dialogue national

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Par RFI 07-11-2014 à 04:54

 

En République centrafricaine, une délégation gouvernementale accompagnée de représentants de la communauté internationale s’est rendue, durant trois jours, à la rencontre des principaux chefs de la Seleka à Kaga-Bandoro, Bambari et Bria. À l'issue de cette tournée, un constat : les échanges ont été constructifs. Les groupes rencontrés se sont engagés à participer au dialogue national qui devrait avoir lieu à Bangui en janvier 2015.

 

Le ministre centrafricain de la Défense Aristide Sokambi, qui dirigeait la délégation gouvernementale, est satisfait. À Kaga-Bandoro, Bambari et Bria, il a transmis aux principaux chefs de tendance de la Seleka l'invitation de la présidente de transition au forum de réconciliation de Bangui, prévu pour janvier. Le ministre dit avoir obtenu l'accord des chefs de tendance pour une participation à la rencontre. « Le ton de nos échanges a beaucoup changé par rapport aux premiers contacts que j'avais eus avec la Seleka, a-t-il indiqué à RFI. Nos interlocuteurs n'ont posé aucune condition ».

 

À Kaga Bandoro, la délégation a rencontré Noureddine Adam entouré de ses généraux. À Bambari, elle s'est entretenue avec Ali Darassa et Joseph Zoundéko. À Bria, elle a pu rencontrer Zacharia Damane avec ses principaux conseillers et lieutenants. Les discussions ont eu lieu à chaque fois sur les sites de la mission des Nations unies, la MINUSCA.

 

Souhait de paix

 

Les membres du gouvernement ont été accompagnés, tout au long du parcours, par des représentants de la communauté internationale, au travers du G8. « Les trois groupes de la Seleka nous ont tenu un discours comparable de souhait de paix, de souhait d'arrêter les combats, de volonté de déposer les armes après le forum de Bangui » a indiqué à RFI Charles Malinas, l'ambassadeur de France, qui participait à ces rencontres.

 

 

NDLR : Les discours seuls  de ces seigneurs de guerre qui ont mis certaines zones minières du pays en coupe réglée ne suffisent pas. Il faut des actes concrets. 

RCA: les chefs de la Seleka prêts à participer au dialogue national
RCA: les chefs de la Seleka prêts à participer au dialogue national

La rentrée scolaire, la question sécuritaire et la pratique du journalisme à la une à Bangui

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-11-07 10:52:03 - Les perturbations de la rentrée scolaire, l’insécurité et la pratique du journalisme en Centrafrique ont fait la Une de la presse centrafricaine de ce vendredi.


Ainsi, Centrafric Matin s'inquiète en faisant remarquer : « quand un gouvernement confond l'accalmie à la sécurité c'est dangereux pour les humanitaires dans nos provinces ». 


Le journal fait remarquer à ce propos que « la sécurité se mesure par le degré de l'emprise de l'Etat sur les localités. Or l'autorité de l'Etat n'existe nulle part et l'administration publique se déploie à compte-goutte. Même à Bangui, l'Etat ne contrôle que le palais de la renaissance ».


« Les ONG internationales en ont vu de toutes les couleurs, à Kaga-bandoro, à Kabo, à Markounda, à Paoua, personnes tuées, véhicules emportés, biens et médicaments, tout est exposé au braquage des malfrats de tout bord » souligne-t-il. 

Dans le domaine de l'éducation « Les fédérations et syndicats des enseignants posent cinq conditions avant la reprise des activités pédagogiques » écrit Le Démocrate, pendant que Le Confident parle de « la rentrée scolaire grippée ».


Selon le journal, les enseignants ne veulent plus végéter comme ils l'ont fait auparavant à force de cumuler des arriérés sous les régimes précédents.


« L'enseignant qui a été le miroir de la société a été réduit à la mendicité et tourné en ridicule », se désole-t-il.


De son côté Le Démocrate revient sur les cinq revendications, entre autres : le rétablissement de la sécurité, l'apurement total des arriérés de salaire (4 mois), de même que la bonne gestion du département de l'éducation.


Sur un tout autre plan, L'Hirondelle aborde la question du professionnalisme des journalistes en ces termes : « le Haut Conseil de Communication de la Transition (HCCT) demande aux journalistes des organes audiovisuels publics et privés beaucoup plus de professionnalisme ». 


Selon L'Hirondelle, c'était au cours d'une réunion regroupant les responsables des organes audiovisuels privés et publics, mercredi dernier. 


A ce titre, explique le président de cette institution, M. José Richard Pouambi, « les journalistes doivent s'interdire tout commentaire partisan, tout dénigrement ou propos malveillants à l'égard des citoyens de la république. Malheureusement à partir des constats, les réalités de l'heure démontrent que certains organes procèdent à des pratiques non professionnelles diffusant ainsi des informations portant atteintes à la vie privée des citoyens et ne sont mêmes pas vérifiées et provenant souvent des rumeurs». 

 

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La rentrée scolaire, la question sécuritaire et la pratique du journalisme à la une à Bangui

Lu pour vous : MANDATS PRESIDENTIELS ILLIMITES EN AFRIQUE :Des boulevards pour la dictature

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http://lepays.bf/    Vendredi 7 novembre 2014

 

Le récent soulèvement populaire intervenu au Burkina inquiète   de nombreux régimes totalitaires, qui font usage de mandats présidentiels illimités pour se maintenir ad vitam aeternam.

 

Pourquoi donc les dirigeants africains sont-ils parmi les rares en ce monde, à vouloir s’éterniser au pouvoir ? Sans conteste, si l’Afrique ploie aujourd’hui sous le poids des mandats présidentiels illimités, la faute en incombe aux élites corrompues. Les raisons sont multiples. Dans plusieurs pays, elles sont à l’origine de systèmes iniques.   Des prétextes sont avancés : le président travaille fort, il est à l’écoute du peuple, et il est à la base de telles et telles réalisations. Il est salutaire de le reconduire à son poste, non seulement pour qu’il parachève les chantiers en cours, mais aussi afin qu’il en entreprenne de nouveaux. Le comble, c’est lorsqu’on présente le chef de l’Etat comme un homme très dynamique, qui a même rajeuni, alors qu’on le sait pertinemment au bord de la sénilité. Dès lors, les idées convergent. Etant le seul à pouvoir sauver le pays du chaos, et la seule intelligence en service, pourquoi donc hésiter à le reconduire à la tête de l’Etat ? Comme s’il n’existait que lui dans le pays, comme s’il était éternel !

 

 Il est indispensable d’assurer l’éducation politique du citoyen, pour espérer voir la démocratie avancer

 

 Que les textes aient été modifiés bien avant, ou qu’on ait l’intention de le faire pour pérenniser le maintien au pouvoir d’un individu convaincu d’être au-dessus du peuple, il n’est pas vain de souligner que la récente révolution survenue au Burkina Faso a désormais mis la barre très haut pour les apprentis sorciers de la démocratie en république bananière. Nul ne voudra plus voir sur ce continent, un dirigeant s’accrocher indéfiniment au pouvoir. Celui-ci appartient au peuple qui le reprendra le moment venu,  de la manière qui lui conviendra.

 

L’expérience montre que dans nombre de pays africains, l’idée de s’éterniser au pouvoir, outre le monarque qui s’ignore, vient généralement des courtisans parmi lesquels de nombreux intellectuels.   Ils sont d’autant plus aptes à convaincre qu’ils sont parfois membres de réseaux mafieux, prêts à venir en appui à tout moment. Mais, il y a lieu de faire la distinction entre le peuple et ceux qui aiment à parler en son nom. C’est bien connu : en Afrique, la grande majorité de nos populations a un faible niveau d’instruction. Or, du fait de l’opportunisme qui les habite, les élites dirigeantes répugnent à leur assurer l’éducation politique qui convient, dans les langues du milieu. Rédigés le plus souvent dans la langue de l’ancienne puissance coloniale, la plupart des messages relatifs à la vie de l’Etat et à la démocratie, ne sont donc pas accessibles à un nombre considérable de citoyens. Ainsi en est-il des Constitutions et divers documents didactiques sur la bonne gouvernance. Presque rien n’est vraiment traduit dans les langues que maîtrisent les populations. Or, il est indispensable d’assurer l’éducation politique du citoyen, pour espérer voir la démocratie avancer sur ce continent. Mais, maintenu dans son ignorance, le peuple dispose d’une faible capacité d’analyse. A cela s’ajoute la faim qu’on s’acharne à vouloir camoufler par des dons en vivres ou en espèces sonnantes et trébuchantes. L’ignorance dans laquelle on maintient volontairement le peuple, est exploitée à des fins inavouées par une élite corrompue qui préfère de loin parler en son nom. Voilà pourquoi elle est toujours  prompte à organiser des référendums, ou à aller en consultations électorales. La classe dirigeante saura toujours exploiter les pesanteurs socioculturelles à son profit exclusif.

 

 Les lendemains du changement sont toujours amers pour les partisans du prince

 

 Dans la catégorie des partisans où foisonnent de pseudo-cadres ou intellectuels, se recrutent les thuriféraires des régimes dictatoriaux. Très habiles dans l’art de manipuler le verbe et d’interpréter comme bon leur semble les textes de loi, ils savent aussi broder des écrits à usage maléfique. Par mille et une astuces, ils parviennent toujours à faire fabriquer le monstre sur le dos du peuple, et avec le consentement non éclairé de ce dernier. On ne condamnera jamais assez le code électoral et les listes électorales élaborés sur des bases non consensuelles, par ces individus sans foi ni loi.

 

Une fois assuré de tout, le monarque qui s’ignore, ne prend plus la peine de vérifier les faits, ses partisans lui ayant souligné plusieurs fois que tout est sous contrôle ! C’est pourquoi le réveil est toujours brutal, comme on l’a vu du reste avec Blaise Compaoré ! Ceux des dirigeants africains qui se croient toujours à l’abri, doivent se convaincre qu’un jour ou l’autre, le peuple frappera à leur porte. Il leur appartient de se donner des leçons de sagesse, et d’éviter de se laisser entraîner dans des dérives difficiles à contrôler.

 

Déplorable que les élites politiques en viennent à faire montre d’autant de cupidité et d’indifférence à l’égard des peuples qu’elles sont pourtant censées représenter et défendre. Certes, il y a les privilèges rattachés au poste. Les agissements de nos élites politiques sont contraires à l’éthique. Elles hypothèquent gravement l’avancée de la démocratie autant que l’avenir du continent. Triste en effet, que de mandat en mandat, de régime en régime, des individus de l’entourage des chefs d’Etats africains s’acharnent à les faire reconduire, même lorsque l’évidence crève les yeux. L’Afrique a besoin de sang neuf, et donc d’un leadership constamment renouvelé, pour relever les défis qui sont les siens. L’alternance est impérative ! Les lendemains du changement sont toujours amers pour les partisans du prince, adepte du pouvoir absolu.

 

Aussi faut-il s’abstenir de dire que les choses avancent, alors que le pouvoir qu’on prend plaisir à encenser s’obstine à faire reculer la démocratie, et à se détourner de la demande sociale.   C’est pourquoi, dans sa révolte, un peuple longtemps sevré, s’attaquera avec d’autant plus de férocité à ses bourreaux, que ces derniers ne l’auront pas ménagé tout au long du cheminement.  

 

Les mandats présidentiels illimités constituent en tout état de cause, de véritables boulevards pour la dictature.  A gouverner sans partage, et à écouter sans discernement leurs partisans à la bouche mielleuse, nos princes régnants finiront tous de la même manière : chassés tels des pestiférés par le peuple en colère. Tout simplement pour les avoir trop longtemps supportés.

 

« Le Pays »

 

 

RISQUES DE CONTAGION DE LA REVOLUTION BURKINABE : Peut-on nier l’évidence ?

 

http://lepays.bf/    Vendredi 7 novembre 2014

 

Le soulèvement populaire qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir fait des vagues au-delà  des frontières du pays, voire au-delà de la sous-région ouest-africaine. En effet, l’évolution de la situation politique au pays des Hommes intègres met  certains  chefs d’Etat africains en  alerte maximum, craignant une éventuelle contamination de leurs populations par le syndrome burkinabè. Ainsi, dans les deux Congo (RDC  et Congo Brazzaville), les autorités rivalisent d’ingéniosité pour  empêcher leurs populations de s’informer sur les péripéties ayant conduit le peuple burkinabè à prendre ses responsabilités face à la boulimie du pouvoir du désormais ex-président Blaise Compaoré. Brouillage de signal pour perturber la réception radio- télé, censure  de la presse étrangère, interdiction aux organes de presse publics de relayer les informations sur l’évolution de la situation au Burkina, menaces diverses, bref, rien n’a été épargné par  Denis Sassou Nguesso et Joseph Kabila pour empêcher leurs populations d’apprendre comment un peuple peut  chasser un dictateur. En RDC, les autorités ont même poussé le ridicule jusqu’à confisquer tous les postes téléviseurs et les radios qui étaient dans les cellules des prisonniers, « pour les empêcher de suivre l’évolution de la situation à Ouagadougou. »

 

Ironie du sort, une délégation de la RDC se trouvait au même moment dans la capitale burkinabè, pour étudier la stratégie utilisée par Blaise Compaoré pour faire modifier la Constitution de son pays.

 

 Toute volonté de maintenir un peuple dans l’ignorance est la plus utopique des manœuvres

 

 Ce qu’il faut retenir de cette fébrilité qui s’est emparée des capitales des deux Congo, c’est que les dirigeants de ces deux pays sont très loin d’être en phase avec les aspirations de leur peuple. Et, en bons dictateurs, leurs premiers réflexes  n’ont pas consisté à chercher à comprendre comment faire pour éviter la colère du peuple, mais plutôt comment faire pour le maintenir dans l’obscurantisme et la docilité. L’obscurantisme, c’est, du reste, l’arme de prédilection de tous les dirigeants dont le règne est bâti  sur le mensonge, la manipulation et les intrigues les plus sordides. Il faut dire d’ailleurs que de ce point de vue, tous les dictateurs se ressemblent, en ce sens qu’ils ne retiennent jamais aucune leçon susceptible de les ramener vers les peuples. Ainsi, au lieu de tirer leçon du soulèvement populaire qui a eu raison de « l’homme fort » du Burkina et actionner immédiatement le levier de l’alternance pour éviter que les mêmes causes qui ont conduit au soulèvement populaire au Burkina ne produisent les mêmes effets à Kinshasa et à Brazzaville, ils ont choisi plutôt la répression et la censure, comme s’ils cherchaient à cacher le soleil avec leurs doigts. Ces bidasses mal inspirés semblent toutefois oublier que nous sommes dans un monde de technologie, où toute volonté de maintenir un peuple dans l’ignorance est la plus utopique des manœuvres.

 

Et en cherchant à soustraire leur peuple des informations sur le comportement héroïque du peuple burkinabè, Sassou Nguesso et Kabila sèment eux-mêmes, sans le vouloir, les graines de la révolte dans leurs pays respectifs. Car « on peut tromper une partie du peuple pendant une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». En attendant, plutôt que de ramener des leçons de despotisme, la mission congolaise à Ouagadougou ramènera dans ses valises les images d’un peuple en colère et de dirigeants aux abois, implorant l’indulgence de ceux qui n’étaient pour eux que du bétail électoral, taillable et corvéable à volonté. Demain, quand le soleil de la liberté se lèvera dans le ciel des deux Congo, les dictateurs en place se demanderont, comme leurs prédécesseurs, comment cela a pu arriver.

 

Dieudonné MAKIENI

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Congo Brazzaville - Arrestation de responsables politiques : les autorités doivent garantir les droits fondamentaux

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FIDH – Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme
et son organisation membre en République du Congo


OCDH – Observatoire congolais des droits de l'Homme



Communiqué de presse

 

 


Coalition #MonVoteDoitCompter

 

 

Brazzaville, Paris, le 7 novembre 2014 – Nos organisations expriment leur vive préoccupation après l’attaque par des éléments de la police congolaise du domicile de monsieur Clément Mierassa, les violences à l'encontre de plusieurs membres du Mouvement Citoyen pour le Respect de l’Ordre Constitutionnel, ainsi que l'arrestation d'une trentaine de personnes, le 4 novembre.

 

Alors qu’ils étaient réunis au domicile de M. Mierassa, président du Parti Social Démocrate (PSD), pour une assemblée générale, plusieurs membres du Mouvement Citoyen pour le Respect de l’Ordre Constitutionnel ont été arrêtés le 4 novembre, par des éléments de la police nationale en uniforme et en tenue civile.

 

Violant le domicile de M. Mierassa, ceux-ci ont, selon nos informations, proféré des menaces à l’encontre de la foule avant de lancer des bombes lacrymogènes en direction des participants. A l'intérieur du domicile, les policiers ont porté des coups aux participants et ont détruit des biens mobiliers et immobiliers, jusque dans sa chambre, d'où ils auraient emporté des objets de valeur.

 

« Cette attaque du domicile d'un responsable politique par des éléments de la police est inadmissible, car elle constitue une violation flagrante des libertés fondamentales. Mais plus largement, elle est préoccupante dans le contexte politique congolais déjà tendu autour de l'élection présidentielle de 2016, à laquelle l'actuel président de la République ne peut, en vertu de la Constitution, se présenter » a déclaré M Trésor Nzila, directeur de l'OCDH.

 

Trois jours après les faits, 24 des 35 des militants du Mouvement Citoyen pour le Respect de l’Ordre Constitutionnel sont toujours détenus à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire, tandis que 11 ont été libérés hier, jeudi 6 novembre.

 

Ces arrestations interviennent dans un contexte politique où la question d'une possible révision de la constitution de 2002 occupe une place grandissante. Nos organisations rappellent que la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, signée par le Congo en 2007, sanctionne, en son article 23, «tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique»

 

« Aujourd'hui, beaucoup ont les yeux braqués au Burkina Faso après le départ de M. Compaoré qui avait voulu modifier la constitution. Mais plusieurs pays africains concernés par la limitation constitutionnelle des mandats connaîtront des élections présidentielles au cours des prochains mois ou des prochaine années. La société civile africaine et internationale suivra très attentivement la situation au Congo, tant pour la garantie des droits fondamentaux, que pour le respect de la Charte africaine de la démocratie» a déclaré Dismas Kitenge, vice-président de la FIDH.

 

Nos organisations appellent les autorités congolaises à garantir la libération immédiate des militants politiques arrêtés, à établir les responsabilités dans la commission de ces violations des droits humains et à garantir le libre exercice des libertés fondamentales.

 

« Mon vote doit compter »

 

Entre 2014 et 2016, 52 élections dont 25 élections présidentielles doivent se tenir dans 27 pays africains. Pour éviter les manipulations, fraudes et violences dues aux élections tronquées, la société civile africaine et internationale a décidé de se mobiliser au sein de la coalition « Mon vote doit compter ». Les sociétés civiles exigent des gouvernants qu'ils respectent leur droit légitime à choisir librement leurs représentants à l'occasion d'élections régulières, libres, et transparentes, par une mobilisation publique, des actions de terrains et un plaidoyer politique en amont de chaque scrutin jusqu'en 2016.

 

Organisations congolaises co-signataires :


- Commission Justice et Paix
- Rencontre pour la paix et les droits de l'Homme - RPDH
- Cercle National pour les Droits de l'Homme et la Paix
- Association pour les Droits de l'Homme et l'Univers Carcéral

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Lu pour vous : Centrafrique : la vie de plus en plus chère

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Le Point Afrique - Publié le 07/11/2014 à 13:11 

 

Les conflits font rarement les affaires de la production agricole. En RCA, la violence a tout désorganisé. Conséquence : les prix flambent sur les marchés.

 

Par Alain Aka

 

La ménagère a mal à son panier au pays de Bokassa ! Les salariés arrivent difficilement à boucler les fins du mois. "Avant la crise, on pouvait bien manger avec 3 000 CFA par jour. Désormais, ce n'est plus le cas. Il faut au moins 6 000 CFA ou 9 000 pour qu'une famille nombreuse puisse s'alimenter normalement", soupire Agnès Nguiba, fonctionnaire. Marie Yassé, une mère au foyer, confie, dépitée : "Le sac de manioc est passé de 13 000 francs CFA, soit près de 20 euros, à 16 000 francs, voire 18 000 francs. Ce n'est pas à la portée de tous les ménages." 

 

Le quartier PK-5 est paralysé

 

Début octobre, Bangui a replongé dans la violence. Le quartier du PK-5, poumon commercial de la ville, a été totalement paralysé. L'accès difficile aux commerces et l'insécurité ont fait voler le prix des produits de base : farine de manioc - aliment de base des Centrafricains -, viande de boeuf, lait en poudre, huile, sucre, ciment...

 

"On ne peut pas circuler librement pour atteindre l'arrière-pays ou bien la frontière camerounaise et ramener assez de denrées et de produits pouvant changer la donne. Partout, il y a l'insécurité", déplore un commerçant. Les choses reviennent peu à peu à la normale, mais la peur est là. "Bon, si c'est calme, on revient vendre. Si ce n'est pas le cas, on se terre, c'est tout", explique Assan Aoudou Mahamat, jeune quincaillier. Les taxis, eux, ne prennent aucun risque. Ils refusent de s'aventurer dans la zone, déposent leurs passagers à plus d'un kilomètre et repartent vers le centre-ville dans un concert de klaxons.

 

La FAO et le PAM sont préoccupés

 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) sonnent l'alerte. Dans un rapport, ils soulignent que "le secteur primaire, pilier de l'économie centrafricaine, a régressé de 46 % par rapport au niveau d'avant la crise. On note une fuite importante de la production agricole à la suite de la crise qui a provoqué des déplacements massifs des populations." La Centrafrique compte 4,8 millions d'habitants.

 

Arif Hussein, économiste en chef du PAM, note : "Le PAM est particulièrement préoccupé par la situation des communautés isolées et des personnes déplacées à l'intérieur du pays. [...] Les niveaux de consommation alimentaire de la moitié de ces ménages sont très bas. Ce qui aggrave le risque de malnutrition et rend les familles largement dépendantes de l'aide alimentaire."

 

La RCA parmi les pays les plus pauvres

 

La Centrafrique, malgré son potentiel agricole et minier, figure parmi les plus pauvres de la planète. Et même si, en 2014, les productions de céréales et de manioc ont augmenté par rapport à 2013 - année particulièrement calamiteuse -, elles restent "inférieures de 58 % à la moyenne de la période 2008-2012", selon les deux agences. L'élevage ne fait pas mieux. Et ses chiffres sont fortement en baisse. Toujours selon le rapport du PAM et de la FAO, "ils ont régressé de 77 % par rapport au niveau d'avant la crise du fait des razzias et des vols de bétail. Les stocks des réserves alimentaires dans les zones rurales sont actuellement inférieurs d'environ 40 à 50 % à leur niveau antérieur du fait des razzias récurrentes."

Lu pour vous : Centrafrique : la vie de plus en plus chère

L'UIT offre des terminaux satellitaires au gouvernement centrafricain

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Bangui (Centrafrique) 07/11/14  (APA) - Le représentant de l’Union Internationale des Télécom (IUT) pour l’Afrique Centrale et Madagascar, Jean Jacques Massima, a remis, vendredi à Bangui, vingt terminaux satellitaires communément appelés téléphones thuraya et dix autres téléphones fixes satellitaire au ministre centrafricain des Postes et Télécommunications chargé des nouvelles technologies, Abdallah Kadre Assane.

 

Destinés au gouvernement et aux forces vives de la nation, les téléphones, estimés à plus de vingt millions de FCFA, permettront selon l'UIT aux bénéficiaires de s'affranchir ‘'des aléas ou de la rupture du service de communication de tout opérateur de GSM'' dans le pays.

 

‘'Ce geste n'est pas que symbolique. Il traduit l'attachement du bureau de l'UIT pour l'Afrique Centrale et le Madagascar d'assurer un développement serein du secteur des télécommunications quels que soient les aléas politiques, les troubles sociaux, les catastrophes naturelles qui peuvent survenir sur cette partie de ma zone de juridiction'', a indiqué Jean Jacques Massima.

 

Pour le ministre Abdallah Kadre Assane, le don fait suite à la demande du gouvernement centrafricain, sollicitant l'inscription de la RCA en télécommunication d'urgence par l'UIT.

 

‘'Cette remise est la preuve d'une coopération agissante entre l'IUT et la RCA. Car cette réponse immédiate est à la hauteur de l'espoir du gouvernement de transition'', a dit le ministre.

 

La zone de juridiction de Jean Jacques Massima couvre onze pays africains dont dix en Afrique Centrale et le Madagascar.

 

Basé à Yaoundé, M. Massima est en visite de travail à Bangui depuis lundi.

L'UIT offre des terminaux satellitaires au gouvernement centrafricain

RCA : départ de l'ambassadeur de Chine, Sun Haichao

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Bangui (Centrafrique) 07/11/14 (APA) - L’ambassadeur de Chine en Centrafrique, Sun Haichao, en fin de mandat, a fait ses adieux, ce vendredi à la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, lors d’une audience au palais de la renaissance à Bangui.

 

Au terme de cet entretien axé surtout sur les questions sécuritaires, économiques et agricoles sans oublier la coopération bilatérale, le diplomate chinois Sun Haichao a indiqué à la presse qu'il lançait un appel aux Centrafricains pour un travail dans la dignité.

 

''Je lance un appel au peuple centrafricain à travailler sur cette terre, donnée par Dieu. Cette terre fertile qui possède beaucoup de richesses et gisements. Et si on travaille bien cette terre va vous rembourser'', a-t-il dit.

 

A en croire Sun Haichao, le seul bémol dans la mise en œuvre des projets chinois en Centrafrique est la situation sécuritaire, d'où il a promis de continuer le plaidoyer auprès de son gouvernement.

 

‘'Si la sécurité le permet, les coopérants chinois vont revenir en Centrafrique pour rouvrir des projets suspendus du fait de la crise'', a-t-il assuré.
Sun Haichao a pris fonction à Bangui en 2011.

RCA : départ de l'ambassadeur de Chine, Sun Haichao

L'UE prolonge sa présence militaire en Centrafrique

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French.china.org.cn | Mis à jour le 07-11-2014

 

Le Conseil de l'Union européenne (UE) a approuvé vendredi la prolongation du mandat de l'opération militaire de l'UE en République centrafricaine (EUFOR RCA) jusqu'au 15 mars 2015.

 

Cette décision fait suite à une demande des autorités de Bangui et à l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies d'un mandat renouvelé. La prolongation de la présence militaire de l'UE doit permettre d'assurer une transition efficace à l'opération de maintien de la paix menée par les Nations Unies, la MINUSCA.

 

Lancée le 1er avril dernier, l'EUFOR RCA avait atteint sa pleine capacité opérationnelle en juin dernier avec le déploiement d'un millier de militaires européens pour protéger la sécurité de l'aéroport de Bangui ainsi que celle des civils et des opérations humanitaiers. La nouvelle prolongation du mandat du 16 décembre 2014 au 15 mars 2015 coûtera 5,7 millions d'euros.

 

L'EUFOR RCA s'inscrit dans le cadre de l'approche globale de l'UE à l'égard des nombreux défis auxquels est confrontée la République centrafricaine, et son état-major est situé à Larissa en Grèce. Depuis 2013, l'UE a engagé de nouveaux financements pour plus de 360 millions d'euros en vue de faire face à la crise en Centrafrique. Fin

 

Source: Agence de presse Xinhua

L'UE prolonge sa présence militaire en Centrafrique

Centrafrique: la crédibilité de l'ONU en jeu

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07/11/14 (PANA)

 

L'organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres, Amnesty International (AI), s'est inquiétée de la situation en République centrafricaine (Rca), en indiquant que la crédibilité des Nations unies était en jeu dans ce pays où l'on assiste à une recrudescence des attaques contre les civils. Ces préoccupations ont été exprimées dans un communiqué d'Amnesty obtenu par la PANA à Dakar.

 

'La Mission de maintien de la paix des Nations unies en République centrafricaine doit prendre des mesures audacieuses pour protéger les civils dans le contexte d'une escalade des attaques motivées par l'intolérance religieuse dans les régions du centre du pays', a déclaré AI après avoir visité certaines des régions les plus touchées.

 

Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, malgré le déploiement d'une nouvelle Mission de maintien de la paix de l'ONU le 15 septembre, des dizaines de civils, dont de nombreux enfants, ont été tués et des milliers déplacés ces dernières semaines.

 

Le communiqué note que si la capitale, Bangui, a été ébranlée par un regain des violences depuis le début du mois d'octobre, les populations qui vivent dans les régions centrales de la Rca ont été particulièrement touchées par une recrudescence des conflits entre les différents groupes armés.

 

'Si la Mission de maintien de la paix de l'ONU veut rester crédible, elle doit prendre des mesures fermes pour protéger les civils de la série d'abus auxquels ils sont exposés', a fait remarquer Stephen Cockburn, directeur régional-adjoint d'AI pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.

 

'Avec les Seleka, les anti-Balaka et les combattants peuls armés qui mènent des attaques dans les régions centrales de la République centrafricaine, la situation est extrêmement explosive et dangereuse. A moins que des mesures urgentes ne soient prises, elle pourrait déboucher sur le genre de violences interreligieuses débridées dont nous avons été témoins au début de cette année à l'ouest'.

 

Dans une visite dans les régions du centre de la Rca, Amnesty a déclaré avoir recensé des attaques récentes contre les civils dans les villes de Dekoa et de Bambari et dans plusieurs villages près de Bambari, dont ceux de Yamalé, Batobadja, Matchika, Tchimangueré, Gbakomalékpa et Baguela.

 

Le communiqué a également révélé que les forces Séléka, à majorité musulmanes, désormais divisées en au moins deux groupes armés, se battent avec les milices chrétiennes et animistes anti-Balaka dans la région depuis ces derniers mois.

 

'Toutes les parties, les Séléka, les anti-Balaka et les Peuls armés (qui appartiennent pour la plupart à un groupe dissident Séléka), ciblent systématiquement les civils dont ils croient qu'ils soutiennent leurs adversaires', a-t-il noté.

 

'Bambari et Dekoa sont désormais des villes fantômes, pleines de maisons vides, de boutiques fermées et de bâtiments abandonnés. Les forces internationales présentes dans le pays doivent intensifier leurs efforts pour protéger les civils et s'assurer qu'ils puissent retourner chez eux et vivre en toute sécurité', a déclaré Stephen Cokburn.

 

L'organisation de défense des droits de l'Homme révèle que la Mission de stabilisation intégrée multidimensionnelle des Nations unies en République centrafricaine (Minusca), déployée le 15 septembre, n'a pas été en mesure d'empêcher ces abus ou d'y mettre fin.

 

' Les forces internationales sont trop sollicitées - en partie parce qu'il manque toujours à la Minusca plusieurs milliers de soldats par rapport à sa taille prévue - et n'ont pas été en mesure de prévenir l'escalade de la violence dans la région centrale de ce pays', a ajouté le communiqué.

 

 

 

 

Monsieur Doctrouvé Euloge KOÏ                             Bangui, le 06 novembre 2014

Membre de la COSAB

Tél : 00236 75 45 62 30

@ :beafrika.dek@gmail.com

 

NOTE

 

A  L’Attention des Membres de la

Commission de Suivi de l’Accord de Brazzaville – COSAB.

 

Objet : Inefficacité de la MINUSCA

 

Mesdames et Messieurs les Membres de la COSAB,

 

« Ce qui ne se mesure pas n’existe pas », a-t-on coutume de dire dans les milieux scientifiques. De fait, la situation sécuritaire du pays, depuis le déploiement des Forces onusiennes placées sous l’autorité du Général Babacar GAYE avec mission prioritaire d’assurer la protection des populations civiles, a fait l’objet de plusieurs analyses des uns et des autres.

 

Un éventail d’indicateurs permet, après ces analyses, de noter que la MINUSCA ne remplit pas pleinement  et efficacement sa mission. Car on continue d’assister, malgré la présence des casques bleus, aux exécutions sommaires, lynchages, crimes crapuleux, violences sexuelles, pillages et destructions des biens publics et privés au vu et au su de ceux-ci sans que le Chef de la MINUSCA ne bronche ; ce qui autorise à croire à la thèse d’un complot contre la République Centrafricaine et sa population.

 

Avec l’arrivée de la MINUSCA et la mise en place de la COSAB, on croyait que des moyens accrus devaient être mobilisés et destinés à :

 

  • La prévention de nouvelles crises, par l’appui institutionnel sincère au processus politique ;
  •  
  • La gestion des crises, par la facilitation du dialogue entre forces et communautés antagonistes ;
  •  
  • La résolution des conflits, par le financement de la mise en œuvre des initiatives de pacification et de sécurisation dans le cadre de l’application de l’Accord de cessation des hostilités signé à Brazzaville le 23 juillet 2014.
  •  

Malheureusement, le Chef de la MINUSCA, se prenant pour un Chef traditionnel, ne cesse de pécher et au lieu de faire son aggiornamento, il enchaîne déraillement sur déraillement en affichant des comportements hautains et méprisants ; ce qui est inadmissible.

 

Je rappelle que la crise qui secoue la République Centrafricaine ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’hommes et de femmes valeureux. L’histoire renseigne que de vaillants centrafricains militaires, magistrats, universitaires et intellectuels ont fait leur preuve dans la gestion et la résolution des crises dans d’autres pays.

 

Les centrafricains ne sont pas dupes : tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il y a une volonté manifeste de la part du Chef de la MINUSCA à faire perdurer la crise. Il doit savoir que les centrafricains en général et les intellectuels en particulier sont suffisamment éclairés et outillés sur les mécanismes et stratégies pour rétablir la paix ou raviver un conflit à des fins occultes !

 

Depuis la mise en place de la COSAB, le G7 SIRIRI (Groupe des sept forces politico-militaires, mis en place au lendemain du Forum de Brazzaville pour appuyer le processus) a fait un diagnostic des causes des conflits accompagné des solutions prescrites, formulées dans le double souci d’arrêter les hostilités et les violences et d’éliminer leurs effets pour éviter tout risque de récidives. Ces solutions ne peuvent être confondues avec les simulacres de solutions et stratégies que le Chef de la MINUSCA a tendance à servir comme si les enjeux étaient seulement de façade.

 

On constate malheureusement que le Chef de la MINUSCA, animé par le cynisme et le machiavélisme, ne fait que torpiller le processus par :

 

  • L’usage des méthodes dilatoires et de contournement pour ne pas faciliter la mise en œuvre de l’Accord de cessation des hostilités obtenu après d’âpres négociations ;
  •  
  • L’atteinte à la fierté nationale ;
  •  
  • La non pro activité et la passivité à agir promptement.

 

Dès lors, j’estime que le Général GAYE,  Chef de la MINUSCA constitue désormais la principale menace contre la paix, la cohésion nationale et l’intégrité du  Territoire national. Ses comportements, déclarations, faits et gestes, contraires aux idéaux et principes des Nations Unies, constituent des facteurs de blocage qui vont indubitablement enfiévrer la MINUSCA et conduire à l’échec de l’opération des Nations Unies en Centrafrique.

 

Il ne fait plus aucun doute que le Chef de la MINUSCA inspire au peuple centrafricain la méfiance au lieu de la confiance, le rejet au lieu de l’estime.

 

Il ne bénéficie d’aucune confiance de toutes les forces vives de la Nation qui l’avaient d’ailleurs hué longuement et refusé qu’il prenne la parole lors de la rencontre des participants au Forum de Brazzaville avec la mission dépêchée par la médiation internationale à l’Hôtel Ledger le 18 octobre 2014.

 

Donc, son maintien occasionnerait l’échec du processus politique en cours.

 

Fort de ces raisons il me semble opportun et urgent de saisir le Secrétaire Général des Nations Unies, à l’effet de procéder au remplacement du Général Babacar GAYE, Représentant Spécial, Chef de la MINUSCA. Cette mesure palliative permettra de réaliser les opérations de sécurisation et de pacification de la République Centrafricaine, afin de garantir une transition apaisée, un mieux vivre ensemble, la libre circulation des personnes et des biens et des élections libres, démocratiques, et transparentes, pour une nouvelle Centrafrique réconciliée et engagée sur la voie de la modernisation et de l’émergence.

 

 Doctrouvé Euloge KOÏ

Docteur en Science Politique

Master en Etudes de paix, sécurité et gestion des conflits

Membre de la COSAB

Ampliations :

 

  •  Présidence de la République
  • CNT
  • Primature
  • Médiation Internationale
  • SGNU
  • CEEAC
  • COSAB
  • Presse
Centrafrique: la crédibilité de l'ONU en jeu

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 04/11/14 de l'ex-Séléka

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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

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Ex coalition Séléka

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 04/11/14

 

Relatif aux réunions organisées à Kaga Bandoro visant à perpétuer la division entre communautés en utilisant le chagrin et la souffrance des musulmans en vue de peser sur le forum de Bangui

 

L’Ex-Coalition Séléka SIGNATAIRE de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville a suivi de bout en bout les réunions de certaines de ses tendances tenues à Kaga Bandoro le 02 novembre 2014, et qui ont abouti à la mise en place de deux structures, politique et militaire, sans surprise en accord avec les velléités non seulement sécessionnistes mais aussi et surtout divisionnistes sur fond d’un tribalisme dangereux et écœurant.

 

L’Ex-Coalition Séléka, en tant que mouvement patriote, solidement attachée aux principes républicains de l’unité, de l’indivisibilité et de la laïcité de notre pays, ne saura cautionner des comportements et méthodes consistant à déstabiliser indéfiniment la République et à maintenir le peuple dans la souffrance. Elle condamne et rejette en bloc les conclusions irraisonnables et irréalistes de ces assises. Elle demande au Gouvernement centrafricain et à la Communauté internationale d’en faire autant pour ne pas que la voix du désordre et de la partition porte sur celle de la réconciliation et de la paix, car la partition ne doit pas servir de monnaie politique. Le cas du Soudan du Sud doit demeurer une interpellation continuelle.

 

L’Ex-Coalition Séléka précise qu’après la sombre période de cendres et de sang que le pays a connu, toute démarche qui s’inscrirait en dehors du cadre de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville du 23 juillet 2014 n’est que ruine, péril et suicide pour le pays. Car la solution aux revendications légitimes qu’elles puissent paraître n’est plus militaire mais plutôt politique. Elle considère donc que la priorité des priorités est et demeure LA SECURITE. Ainsi, loin d’être la partition ou la réorganisation militaire des groupes armés, la solution de la crise est plutôt politique, économique et rien d’autres. C’est pourquoi :

 

Sur le plan sécuritaire :

 

La sécurité constitue la condition essentielle sans laquelle il ne saurait y avoir ni normalisation ni développement durable. De ce fait, trois urgences s’imposent à savoir le déploiement des Forces internationales sur toute l’étendue du Territoire national, le lancement du programme DDR et la poursuite de la RSS dans la refonte systématique des Forces de Défense et de Sécurité afin de les rendre plus représentatives des différentes communautés et régions de la République Centrafricaine. Puisque la RSS vise à restaurer la confiance, à permettre l’instauration d’un climat favorable à la reconstruction et au développement économique, elle aura ainsi pour vocation de répondre à l’éventail des besoins de sécurité de l’Etat et des populations civiles dans le respect de l’État de droit, de la démocratie et des droits de l’Homme, grâce à la promotion d’une gouvernance responsable, transparente et efficace.

 

Sur le plan politique :

 

Seul le forum national du dialogue inter-centrafricain sera l’occasion de donner des orientations à la nouvelle Constitution pour la prise en compte du recadrage consolidé et du rééquilibrage géopolitique du pouvoir et des intérêts communautaires et régionaux à l’image de certains pays africains comme le Burundi, le Sénégal, le Tchad ou le Cameroun etc. Ainsi seulement, nous aurons résolu les problèmes de partage du pouvoir que nous avons loupé en n’appliquant pas l’Accord de N’djamena du 10 janvier 2014 qui aurait pu nous éviter toutes les complications résultantes de la démission de Michel Djotodia.

 

Sur le plan économique :

 

Des programmes à la hauteur des urgences doivent être mis en place pour ces populations déplacées ou réfugiées afin de favoriser leur réinsertion dans la vie socio- économique. Le déploiement de la MINUSCA va engendrer des retombées socioéconomiques, d’où l’obligation d’aider les commerçants et opérateurs économiques nationaux à accéder à ce marché fructueux. Il est surtout question d’aider à la recherche de financements pour des projets et micro-projets dans des domaines très divers.

 

L’Ex-Coalition Séléka, au regard de ce qui précède, pense qu’il importe aux différents acteurs de la crise de s’inscrire sans condition dans la logique de franche collaboration avec les Autorités de la Transition ainsi que la Communauté internationale pour créer des conditions favorables au retour, à la réinstallation et à l’aide aux déplacés et réfugiés meurtris dans un pays déstructuré par la sottise et l’immaturité politique de certains individus égoïstes, manipulateurs et experts en double langage pensant pouvoir tout le temps tromper tout le monde. Mais le peuple est fatigué, et la Communauté internationale devient de plus en plus très exigeante et ferme.

 

L’Ex-Coalition Séléka note qu’il est inutile de s’en prendre à un gouvernement de transition dont la mission principale est de respecter une feuille de route validée par la Communauté internationale en vue d’organiser des élections crédibles ;  un tel gouvernement ne saurait répondre aux énormes attentes de la Nation au même titre qu’un gouvernement de développement sorti des urnes. Il appartiendra à ce dernier de traiter toutes les revendications jugées légitimes liées aux questions de développement intégré et équitable dont les jalons seront immanquablement posés lors du grand forum national de dialogue inter-centrafricain prévu en décembre 2014 ou janvier 2015.

 

L’Ex-Coalition Séléka estime que les efforts des partisans de la paix et de l’unicité du pays doivent être soutenus sans ambiguïté tant par les Autorités de la Transition que par la Communauté internationale. Le danger serait de les ignorer pour traiter avec les irréductibles ennemis de la paix - qu’il faut d’ailleurs combattre ouvertement - qui n’ont rien compris dans la marche solidaire vers la réalisation du destin National commun aux antipodes de tout intérêt égoïste. Elle en appelle au patriotisme des compatriotes centrafricains ayant conquis militairement le pouvoir de l’Etat en mars 2013 et l’ayant perdu diplomatiquement le 20 janvier 2014, de comprendre que l’ancienne coalition a lamentablement échoué pour avoir été incapable de gérer la transition. A ce titre, elle est de très loin mal placée pour donner des leçons à qui que ce soit. Une vieille dame, pour exprimer sa colère devant cette immaturité, a dit : « vous avez pris le pouvoir par les armes, vos adversaires vous l’ont repris par leurs stylos (politiquement) ».

 

L’Ex-Coalition Séléka, en définitive, continue sa réflexion et sa quête à trouver un endroit susceptible d’abriter un dialogue inter-Séléka afin d’amener les différentes tendances à conclure entre elles un accord crédible aux fins d’aplanir les divergences par le dialogue et rester attachées au processus politique en cours dans l’intérêt bien compris de la Nation et de la Sous-région.

 

L’Ex-Coalition Séléka SIGNATAIRE de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville tient à témoigner à l’endroit du Gouvernement centrafricain, du Médiateur international, du Président de la CEEAC et de toute la Communauté internationale toute sa gratitude pour tous les efforts immenses consentis afin de ramener la paix dans notre cher et beau pays.

 

Fait à Bangui, le 04 novembre 2014  

 

 

 

Gal Mohamed-M. DHAFFANE,                     

2ème Vice Président, Chef de Délégation,     Ancien Ministre d’Etat

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 04/11/14 de l'ex-Séléka

L'Europe prolonge son mandat en Centrafrique

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http://www.7sur7.be/  7/11/14 - 17h44  Source: Belga

 

L'Union européenne a formellement prolongé vendredi de trois mois, jusqu'au 15 mars 2015, le mandat de sa force en Centrafrique (Eufor RCA), a annoncé le Conseil européen.

 

Cette décision fait suite à une demande des autorités centrafricaines et à l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d'un mandat renouvelé. La prorogation doit permettre d'assurer une transition efficace à l'opération de maintien de la paix menée par les Nations unies, la Minusca, a souligné le Conseil dans un communiqué. Cette mission, forte de quelque 750 soldats et gendarmes, assure le maintien de l'ordre à l'aéroport de Bangui et dans le camp de réfugiés de M'Poko, contigu à l'aérodrome, ainsi que dans les 3ème et 5ème arrondissements de la capitale centrafricaine.

 

Opération de transition

 

L'EUFOR RCA s'inscrit dans le cadre de l'approche globale de l'UE à l'égard des nombreux défis auxquels est confrontée la République centrafricaine. En tant qu'opération de transition, facilitant la montée en puissance progressive de la Minusca, elle contribue à améliorer la sécurité en RCA, selon l'UE. "L'opération continuera d'exercer la plupart de ces activités dans les deux arrondissements précités pendant la durée de prolongation de son mandat, tandis que la responsabilité de la sécurité de l'aéroport de M'Poko sera transférée à la Minusca à la fin de cette année", ajoute le texte. 

 

Commandement

 

Depuis sa création en février dernier, l'opération est placée sous le commandement du général de division français Philippe Pontiès. Son état-major est situé à Larissa (Grèce). Les coûts communs de l'opération sont estimés à 5,7 millions d'euros pour la période allant du 16 décembre 2014 au 15 mars 2015. Il s'agit de la première opération militaire sans la moindre participation belge, en raison des restrictions budgétaires qui frappent la Défense. 

 

Action

 

L'approche globale de l'UE à l'égard de la République centrafricaine prévoit une action axée sur la sécurité, l'aide humanitaire, la stabilisation et la coopération au développement. Depuis 2013, l'UE a engagé de nouveaux financements pour plus de 360 millions d'euros en vue de faire face à la crise en RCA.

 

Chaos

 

La Centrafrique avait sombré dans le chaos avec le renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par les Séléka, plongeant le pays dans une spirale de violences intercommunautaires ayant entraîné l'envoi de forces française, européenne et onusienne dans le pays. Les tueries de masse ont cessé depuis quelques mois, même si la capitale centrafricaine reste régulièrement secouée par des affrontements armés et une forte criminalité.

L'Europe prolonge son mandat en Centrafrique

Lu pour vous : Mgr Marc Stenger Les régimes successifs ont contribué au pourrissement de cette société

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Penser la violence en Centrafrique

 

http://www.la-croix.com/ 7/11/14 - 10 H 04

 

Du 22 au 25 octobre, la sociologue Françoise Parmentier, le pasteur Jean-Arnold de Clermont, l’évêque Marc Stenger, l’imam Tareq Oubrou, le magistrat Antoine Garapon et l’historien Jacques Sémelin se sont rendus en Centrafrique pour rencontrer des intellectuels de l’université de Bangui, du centre catholique, de la faculté protestante, du monde musulman et ceux qui gravitent autour de l’Alliance française. Au cœur des rencontres : le thème de la violence extrême qui se déchaîne dans ce pays depuis deux ans. Une démarche originale – encadrée par l’Observatoire Pharos et impulsée par l’association Liberté pour l’esprit – qui vise à comprendre l’histoire en marche, aussi douloureuse soit-elle.

 

LAURENT LARCHER

 

 

Mgr Marc Stenger Les régimes successifs ont contribué au pourrissement de cette société

 

http://www.la-croix.com/  7/11/14 - 09 H 56 - Mis à jour le 7/11/14 - 10 H 07

 

Mgr Marc Stenger, président de Pax Christi-France

 

On a beaucoup mis en exergue le conflit entre islam et christianisme, présentant le drame centrafricain comme un nouvel avatar de cette confrontation sanglante universelle dans laquelle les minorités chrétiennes sont devenues un peu partout les victimes. En Centrafrique à proprement parler, on ne peut parler de minorités chrétiennes, puisque les chrétiens représentent 80 % de la population, mais si l’on situe ce conflit dans un contexte régional très agité, les proportions seraient probablement inversées. Or, les raisons de la déchirure sont plus profondes et plus complexes que cette interprétation primaire.

 

Il nous est apparu que l’explosion de violence de ces deux dernières années pourrait être le fruit de haines et de frustrations que beaucoup de Centrafricains portent en eux. Celles-ci s’enracinent déjà dans l’avant de la colonisation, une époque où des sultanats en place pratiquaient l’esclavage intensif sur une partie de la population ; elles s’enracinent dans les pratiques de la colonisation française profondément discriminante. Elles sont liées à la soif de prendre et de garder le pouvoir de la part d’un certain nombre d’hommes politiques, instrumentalisant les populations en jouant sur les registres aussi bien religieux que sociaux pour y parvenir.

 

Les régimes successifs ont contribué au pourrissement de cette société, en manipulant les groupes et les ethnies, à partir des situations de pauvreté de certains par rapport aux autres, en exacerbant des clivages qui ont conduit à des ruptures radicales entre des catégories de population traditionnellement proches les unes des autres, tels les chrétiens et les musulmans. Le sentiment d’humiliation et d’exclusion sociale éprouvé par un certain nombre de musulmans a pu contribuer à rapprocher les musulmans centrafricains avec les « envahisseurs » musulmans venus du Nord (Tchad, Soudan) et faire grandir chez les chrétiens le sentiment d’être trahis par ceux avec qui ils vivaient pacifiquement, de faire face à une alliance de possesseurs de biens, les musulmans étant les commerçants de la société centrafricaine.

 

Certains de ceux que nous avons rencontrés plaçaient leurs perspectives d’avenir dans la nostalgie d’une époque révolue, celle de l’empereur Bokassa. Par ailleurs, on pouvait constater que les seuls leaders jouissant d’une vraie crédibilité ne sont pas les responsables politiques ni les décideurs économiques, mais des hommes de religion, l’archevêque de Bangui, le président de l’Alliance évangélique et le grand imam de Centrafrique.

 

Si nous avons pu entendre des analyses d’une extrême pertinence sur les causes proches et lointaines, endogènes et exogènes du drame centrafricain et des violences qui ont mis le pays à terre, dans notre échange, il est apparu combien il est difficile de parler par-delà les causes de la violence, de la violence elle-même, de ce qu’elle signifie, de la manière dont chacun se situe par rapport à elle.

 

Pour cela il faut aller jusque dans les ressorts les plus profonds de la psychologie humaine. Ce qui apparaît, c’est que les agissements des responsables politiques successifs prétendant s’emparer du pouvoir et le garder ont créé des ruptures dans des traditions culturelles et dans une pratique traditionnelle de cohabitation pacifique entre les groupes et les ethnies et ont ainsi contribué à créer une désagrégation sociale majeure.

 

7/11/14 - 09 H 56 - Mis à jour le 7/11/14 - 10 H 07

Lu pour vous : Mgr Marc Stenger Les régimes successifs ont contribué au pourrissement de cette société

Lu pour vous : Un paludisme très dangereux émerge en Asie du Sud-Est

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LE MONDE | 06.11.2014 à 14h55 • Mis à jour le 06.11.2014 à 18h55 |Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondance)

 

Une forme émergente de paludisme, la plus mortelle et dangereuse, se propage rapidement en Asie du Sud-Est, et particulièrement en Malaisie, révèle une étude présentée lundi 3 novembre devant la Société américaine de médecine tropicale et d’hygiène (ASTMH), à La Nouvelle-Orléans (Louisiane). Dans la région malaisienne de Bornéo, l’une des plus touchées, le paludisme dû à une forme particulière du parasite qui en est l’agent, le Plasmodium knowlesi, représente 68 % du total des cas diagnostiqués, contre seulement 5 % il y a quatorze ans. Cette variété de parasite était jusque-là connue pour provoquer le paludisme chez les singes. A présent, Plasmodium knowlesi est responsable de formes mortelles et se trouve en cause dans les cas sévères de paludisme à Bornéo (Malaisie) trois fois plus souvent que l’agent le plus commun, Plasmodium falciparum.

 

En Asie du Sud-Est, seul le Laos est encore épargné par la maladie. « Le parasite à l’origine de l’infection se reproduit toutes les vingt-quatre heures dans le sang, beaucoup plus rapidement que ce que l’on observe dans les autres formes de paludisme, ce qui en fait l’un des plus dangereux », explique Balbir Singh, auteur de l’étude et chercheur à l’université de Sarawak en Malaisie. Le parasite se transmet du singe à l’homme par le biais des piqures de moustique. « Mais il se pourrait qu’il se transmette déjà de l’humain à l’humain », redoute le scientifique.

 

« De l’humain à l’humain »

 

La déforestation en Malaisie accélère la propagation du parasite en poussant les singes, en l’occurrence des macaques à longue queue et à queue de cochon, hors de leur habitat naturel, à proximité des villages. Le pays a perdu 14 % de sa surface forestière entre 2000 et 2012, selon une étude parue en 2013 dans la revue Science, pour laisser place, bien souvent, à des plantations d’huile de palme. Ce sont dans les zones en lisière des forêts ou touchées par les déforestations et peuplées des macaques que la progression de l’épidémie est la plus forte : 95 % des patients sont des adultes, un taux extrêmement élevé comparé à d’autres formes de paludisme. Si les enfants sont moins touchés, c’est parce que l’insecte forestier, vecteur de la maladie, ne s’aventure pas à l’intérieur des habitations et pique ses proies à l’extérieur, où travaillent des ouvriers agricoles et les chasseurs.

 

Se protéger des piqûres est difficile. « En Afrique, par exemple, on peut enrayer la progression de l’épidémie avec des moustiquaires dans les maisons, mais il est plus difficile et surtout très coûteux de demander à tous les paysans et villageois de se protéger avec des lotions dès qu’ils sortent de chez eux », estime Balbir Singh. Les traitements médicaux peuvent toutefois venir à bout de la maladie si cette dernière est traitée à temps. La chance de survie du patient dépend de la rapidité à laquelle il est pris en charge, ce qui relève parfois de la gageure dans des endroits isolés et reculés.

 

Face à cette menace, les pays touchés doivent redoubler d’efforts en matière de recherche. Plasmodium knowlesi a été découvert en 1930 et le premier cas de transmission humaine constaté en 1965 en Malaisie. Mais ce n’est qu’en 2004 que la première épidémie apparaît à Bornéo. « Il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas sur ce parasite et son mode de transmission », admet Jonathan Cox, chercheur à la London School of Hygiene and Tropical Medecine.

 

Progression rapide

 

Le Plasmodium knowlesi pose de nouveaux défis en matière de recherche, notamment son approche, qui doit être multidisciplinaire. Le projet Monkeybar, démarré en 2012 pour mieux comprendre la transmission de la maladie dans deux régions de Malaisie et des Philippines, mobilise près de 40 scientifiques, dont des anthropologues, des entomologistes, des épidémiologistes et des vétérinaires de plusieurs nationalités. Les mouvements des habitants et des singes sont suivis par GPS, le comportement des moustiques est étudié et des drones volant à 300 ou 400 m d’altitude mesurent l’ampleur de la déforestation. A chaque endroit étudié, le nombre de cas recensés est comparé aux données sur la déforestation ou au mouvement des singes pour mieux comprendre la progression de l’épidémie. « Nous n’en sommes qu’aux hypothèses. Mais il y a un lien de causalité entre les densités de population des hommes et des singes et la progression de la maladie », explique Jonathan Cox, l’un des coordinateurs du projet.

 

Avec plus de 2 000 patients hospitalisés en 2013 en Malaisie, le paludisme dû à Plasmodium knowlesi infecte moins de patients que la dengue et cause moins de décès. L’épidémie est pour l’instant circonscrite à l’Asie du Sud-Est, où vit le moustique vecteur de la maladie. Mais sa progression rapide inquiète les chercheurs.

 

 Julien Bouissou (New Delhi, correspondance) 

 

Journaliste au Monde

Lu pour vous : Un paludisme très dangereux émerge en Asie du Sud-Est
Lu pour vous : Un paludisme très dangereux émerge en Asie du Sud-Est

Burkina: visite surprise de la sous-secrétaire d'Etat américaine à l'Afrique, qui rencontre Zida

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Ouagadougou AFP / 08 novembre 2014 12h22 - La sous-secrétaire d'Etat adjointe américaine pour l'Afrique, Bisa Williams, rencontrait samedi le lieutenant-colonel Isaac Zida, l'homme fort du Burkina Faso, a annoncé l'armée.

La visite surprise de la diplomate américaine, alors que le pays est en pleines tractations pour un retour du pouvoir aux civils, a été annoncée un peu plus tôt dans la matinée par un officier de protocole de M. Zida, Gilles Séraphin Bayala.

Le reste du programme de Mme Williams et la durée de sa visite au Burkina n'étaient pas connus dans l'immédiat.

Les Etats-Unis, un allié privilégié et important bailleur de fond du Burkina, ont exercé de fortes pressions sur les militaires pour qu'ils rendent rapidement le pouvoir aux civils.

L'armée avait désigné le 1er novembre Zida comme chef de l'Etat intérimaire au lendemain de la chute du président Blaise Compaoré après 27 ans au pouvoir. Dès le lendemain, Washington avait exigé un retour du pouvoir aux civils.


(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=535314 

Burkina: visite surprise de la sous-secrétaire d'Etat américaine à l'Afrique, qui rencontre Zida
Burkina: visite surprise de la sous-secrétaire d'Etat américaine à l'Afrique, qui rencontre Zida

Le soulèvement au Burkina revigore l’opposition congolaise

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Par RFI  08-11-2014 à 13:03

 

Au Congo-Brazzaville, aucun projet de révision constitutionnelle pour permettre à Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016 n’est officiellement sur la table, mais le débat fait rage. A Brazzaville, la chute de Blaise Compaoré a donc été suivie avec attention. Si l’opposition politique menace quiconque tentera de se maintenir au pouvoir tel Compaoré, le parti au pouvoir insiste sur le fait que le Burkina Faso n’est pas le Congo.

 

En République du Congo, 20 des 32 membres de l'opposition et de la société civile arrêtés mardi ont été libérés, selon un porte-parole du Mouvement citoyen pour le respect de l'ordre constitutionnel. C'est au cours d'une réunion de ce mouvement qu'ils avaient été arrêtés, au domicile même de Clément Mierassa, président du parti d'opposition Parti Social-Démocrate Congolais (PSDC). Douze participants sont toujours en prison.

 

La Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) se dit préoccupée par ces événements. Quant au directeur de l’Observatoire congolais des droits de l’homme, l’OCDH ; il estime qu’il s’agit d’une « violation flagrante des libertés fondamentales [...] préoccupante, dans le contexte politique congolais ».

 

Ce contexte, c'est celui d'un débat autour d'une éventuelle réforme de la Constitution pour permettre à Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016. Aucun projet de réforme n'est officiellement sur la table, mais plusieurs ténors de la majorité ont plaidé en faveur d'une révision. A Brazzaville, la chute de Blaise Compaoré a donc été scrutée avec une attention particulière. Quelle influence le scénario burkinabè peut-il avoir sur la République du Congo?

 

L’opposition politique engagera des actions pour l’alternance

 

Pour l’opposant Mathias Dzon, président du parti de l’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD), pas de doute, le scénario burkinabè a semé le trouble dans le clan du président Sassou-Nguesso. En témoignent, selon lui, les arrestations de mardi dernier, 4 novembre 2014 : « Comme le coup d’Etat constitutionnel de Compaoré a échoué au Burkina, alors pour lui l’horizon se ferme. Voilà pourquoi il est paniqué. Il est prêt à taper sur tout ce qui bouge au Congo. Mais ça ne se passera pas toujours comme ça ! Tous les dictateurs qui essaieront de faire comme voulait faire Compaoré, ils rencontreront le peuple devant eux ».

 

Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS), première formation de l’opposition au Congo, est un peu plus prudent. Pour lui, il faut avant toute chose que le pouvoir en place clarifie ses intentions : « à ce moment-là que toutes les forces démocratiques du Congo se retrouveront pour engager des actions. Ce n’est pas par mimétisme que nous allons le faire. Ce n’est pas parce que ça s’est passé au Burkina Faso, mais parce que nous sommes convaincus nous-mêmes que la démocratie dans notre pays a besoin d’une alternance ! ».

 

Le parti au pouvoir promet un consensus national

 

Du côté du parti au pouvoir, on veut jouer l’apaisement. Pour Pierre Ngolo, secrétaire général du Parti Congolais du Travail (PCT), l’exemple burkinabè ne doit pas étouffer le débat au Congo. Il prévient contre toute tentative d’amalgame : « Le président Compaoré a voulu faire un passage en force, en vue de contourner le peuple, ça n’a jamais été l’approche du Congo ! Si on devait aller, eh bien, ce serait le fruit du consensus national. La Constitution a été votée par référendum. Si elle devait être modifiée, ce n’est que par référendum ! ».

 

Pierre Ngolo en appelle à la retenue. Il invite à tirer les leçons du passé, afin de ne pas replonger le Congo dans une situation d’instabilité et de conflit.

Le soulèvement au Burkina revigore l’opposition congolaise
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