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Lu pour vous : Centrafrique : la peur règne sur le PK5, quartier des derniers musulmans de Bangui

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Le Monde.fr | 10.10.2014 à 12h20 • Mis à jour le 10.10.2014 à 12h31 |Par Cyril Bensimon

 

La nouvelle Mission des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) vient de connaître son baptême du feu à Bangui et de subir sa première perte. Jeudi 9 octobre, un officier pakistanais a été tué et huit autres casques bleus blessés dans une embuscade. Depuis mercredi, la capitale de la Centrafrique est en ébullition, secouée par des rafales d’armes automatiques et parsemée de barricades qui interdisent toute circulation. Pour échapper à ce regain de violence, certains habitants ont repris le chemin du camp de déplacés jouxtant l’aéroport ou celui des églises qui, au plus fort de la crise, abritaient des dizaines de milliers de malheureux.

 

Tout a commencé mardi, lorsqu’un combattant de l’ex-Séléka a été lynché par des miliciens anti-balaka dans le quartier de Gobongo. Sa dépouille a été ramenée le lendemain dans le quartier du PK5, où sont concentrés les derniers musulmans de Bangui. Un vent de colère a aussitôt traversé la communauté islamique. Un chauffeur de taxi et son passager ont été tués en représailles. Une manifestation a pris la direction du siège de la Minusca. Des boutiques ont été saccagées, des maisons brûlées.

 

Sur le chemin du retour, les protestataires, qui pour certains étaient armés, se sont affrontés à d’autres hommes en arme. Les tirs ont retenti jusque dans la soirée avant de reprendre jeudi matin et de se poursuivre avec des degrés d’intensité variables tout au long de la journée. Plusieurs témoins disent avoir vu des anti-balaka circuler à moto l’arme au poing, imposant à tous une journée ville morte. Jeudi soir, la peur régnait sur le PK5. « Nous craignons de subir une offensive. Il y a des rumeurs d’arrivées d’anti-balaka venant de la province », s’inquiète Abdouramane Saoudi, dont les propos sont ponctués par des tirs d’intimidation des miliciens du quartier.

 

DÉPLOIEMENT DES FORCES INTERNATIONALES

 

Plusieurs sources évoquent un bilan des affrontements allant de sept à douze morts, mais la Croix-Rouge centrafricaine se disait, jeudi soir, dans l’impossibilité de donner le moindre chiffre. « Nos équipes ont été prises à partie. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas circuler et ramasser les corps des victimes et les blessés », déplore son président, Antoine Mbao Bogo. Parmi les victimes, un commerçant sénégalais a été affreusement mutilé.

 

Pour contenir cette flambée de violence, les forces internationales (casques bleus, soldats européens de l’Eufor et militaires français de Sangaris) ont été déployées dans Bangui, avec pour stratégie, selon une source militaire étrangère, d’« empêcher une jonction des différents groupes anti-balaka et des actions de représailles lancées depuis le PK5 ». Les forces de police de l’ONU ont fait usage de gaz lacrymogènes, mais les militaires n’ont pas hésité à user de leurs armes.

 

Ces nouveaux affrontements interviennent dans un contexte politique délétère, marqué par la polémique de l’« Angolagate », un don de 10 millions de dollars (7,9 millions d’euros) offert par Luanda, dont le quart du montant n’a jamais rejoint les caisses de l’Etat. La présidente de transition, Catherine Samba-Panza, s’est défendue de toute malversation et a menacé de révéler « la longue liste des bénéficiaires », mais le mal est fait. Le venin de la suspicion s’est répandu dans les esprits et profite à tous ceux qui espèrent un changement de régime. 

 

En début de semaine, le coordonnateur des anti-balaka, Patrice-Edouard Ngaïssona, a réclamé la démission de Mme Samba-Panza. Jeudi soir, son meilleur ennemi, le général Joseph Zoundeïko, le chef d’état-major des ex-Séléka, a repris cette demande en estimant que « depuis dix mois, la  dame” s’est montrée incapable de ramener la paix ». Désavouée par les groupes armés, Mme Samba-Panza est également en conflit ouvert avec le deuxième personnage de l’Etat, le président du Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif intérimaire. Sous pression de milices qui ne veulent pas perdre leur influence et leurs prébendes, de politiques aux intérêts convergents, le pouvoir a dénoncé, jeudi, par la voix du premier ministre, Mahamat Kamoun, un  « grand complot contre le peuple centrafricain ».

 

Cyril Bensimon 


Journaliste au Monde

Lu pour vous : Centrafrique : la peur règne sur le PK5, quartier des derniers musulmans de Bangui

DECLARATION DE LA SOCIETE CIVILE RELATIVE A LA SITUATION ACTUELLE

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Après une longue observation de la situation politique de notre pays et la reprise des hostilités par les groupes armés et les partisans de la violence, le groupe de travail de la société civile tient à faire la mise au point suivant :

 

Concernant le don angolais, le groupe de travail estime que seule une commission d’enquête parlementaire pourra faire la lumière sur la gestion de ce don. La politisation à outrance de la question n’est pas la solution et perd inutilement du temps à la RCA.

 

Concernant la demande de la Chef d’Etat de Transition de se faire garder par l’armée tchadienne, après vérification, la Chef d’Etat, ni aucune autorité centrafricaine n’a fait cette demande. C’est plutôt les Nations Unies qui ont demandé au Tchad de fournir des troupes à la MINUSCA. Demande que fort heureusement le Tchad a rejeté. Nous cherchons en ce moment à savoir quelles ont été les motivations des Nations Unies en faisant cette démarche qui reste une véritable provocation pour le peuple centrafricain.

 

En ce qui concerne la demande des Anti Balaka et de la Séléka à la Chef d’Etat de Transition de démissionner, nous pensons que ces deux groupes armés sont très mal placés pour exiger la démission de la Chef d’Etat de transition alors que tous les faits qui lui sont reprochés ne sont pas définitivement établit. Aussi, ce sont eux qui sèment la désolation dans le pays, en dépit de la signature de l'Accord de cessation des hostilités qu’ils ont conclu à Brazzaville.

 

Concernant l’inaction de la MINUSCA et le jeu flou de la Sangaris, nous croyons fermement que la solution de cette crise doit être centrafricaine à tous les niveaux.

 

Fort de tous ces constats, nous formulons les suggestions ci- après :

 

• La mise en place d’une médiation nationale pour trouver une solution politique entre Centrafricains afin de débloquer la situation et accélérer le retour à la légalité  constitutionnelle ;

 

• La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur la gestion du don angolais ;

 

• Le respect des Résolutions des Nations Unies par les SANGARIS, la MINUSCA et l'EUFOR ; 2

 

• La reprise et le redéploiement sans conditions et sans délais des forces Armées Centrafricaines pour mettre l’ordre dans le pays et assurer l’intégrité du territoire;

 

• La tenue d'une réunion de haut niveau avec les partenaires de la RCA, pour une clarification de la collaboration MINUSCA, SANGARIS, EUFOR et les Forces de Défense de Sécurité de la RCA.;

 

• La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire le point sur l’efficacité de l’intervention des ONG internationales en Centrafrique depuis le début de la crise ;

 

Pour finir, le groupe de travail exhorte les Centrafricains au calme et les invite à faire preuve de patriotisme et d’unité pour résoudre ensemble cette crise qui fait honte à notre nationalité.

 

Fait à Bangui, le 10 octobre 2014

 

Pour le Groupe de Travail,

 

Le Coordonnateur

 

Gervais LAKOSSO

 

BP. 3114 Bangui RCA Tél. 00236 75 50 02 95/ 75 50 72 27 / Mail gtsc.rca@gmail.com / lakgg9@yahoo.fr

DECLARATION DE LA SOCIETE CIVILE RELATIVE A LA SITUATION ACTUELLE

RCA: malgré la fin des combats, la tension reste palpable à Bangui (RFI)

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Par RFI 10-10-2014 à 15:43

 

Jeudi, pour la première fois depuis son arrivée le 15 septembre, la mission de l'ONU en Centrafrique a été visée par une attaque. Un officier pakistanais a été tué lors d'une embuscade contre un convoi dans la soirée près de Bangui. Neuf autres casques bleus ont été blessés. Cette attaque a eu lieu au terme d'une nouvelle journée de violences et sur fond d'un début de crise politique.

 

Bangui s'est réveillée dans un silence de plomb. Les tirs ont cessé, mais les barrages dressés aux principaux carrefours de la ville par de jeunes miliciens anti-balaka sont toujours en place, malgré le déploiement des forces internationales. La plupart des Banguissois ont décidé encore de rester chez eux.

 

Même le marché combattant, le poumon commercial de Bangui, tourne au ralenti. C'est ce qu'a constaté ce vendredi matin Jean-Jacques Houlzia, le secrétaire général adjoint de l’association des commerçants de ce marché : « Dans les rues de PK12, Gobongo et autres, il n’y a même pas de circulation de taxis et de taxis moto. Je suis venu à pied pour aller au marché. Jeudi, quand il y a eu des détonations d’armes, beaucoup de gens ont pris la fuite. Certains vendeurs ne sont pas venus aujourd’hui. Il y a beaucoup moins d’animation que d’habitude. »

 

Ces barrages paralysent également le travail des équipes humanitaires. Delphine Chedorge, chef de mission Médecins sans frontières en Centrafrique, se plaint de certaines menaces reçues par ses équipes : « Nos ambulances ne parviennent pas à circuler dans Bangui, c’est compliqué. Même s’ils n’ont pas d’arme, les jeunes qui tiennent les barrages nous font signe que si l’on s’approche trop, il peut arriver des problèmes. »

 

Faire le point sur l'aide venue d'Angola

 

L'ONU n'a pas apporté de précisions supplémentaires ce vendredi matin sur les circonstances de l'attaque qui a coûté la vie à un officier pakistanais de la Minusca près de Bangui. La coordination des anti-balaka nie toute implication dans cette attaque, mais continue de réclamer la démission de Catherine Samba Panza, à qui elle reproche notamment sa gestion opaque des fonds angolais. La coordination assure qu'elle continuera d’occuper les rues pacifiquement jusqu'au départ de la présidente de transition.

 

Une réunion entre le gouvernement et le Conseil national de transition devait avoir lieu ce vendredi pour permettre aux autorités de s'expliquer sur les fonds angolais. Mais au vu de la situation sécuritaire, elle a été reportée à lundi prochain.

RCA: malgré la fin des combats, la tension reste palpable à Bangui (RFI)

CENTRAFRIQUE : Retour sur 48 heures de violence à Bangui

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http://observers.france24.com/     09/10/2014 / 

 

Ce sont des scènes que la capitale centrafricaine n’avait pas connu depuis des mois. Un nouveau cycle de violence meurtrier, des barricades et des tirs nocturnes qui ont fait vivre deux jours de cauchemar aux habitants de Bangui.

 

Cela faisait plusieurs semaines que la capitale centrafricaine avait retrouvé un calme relatif. Des travaux étaient en cours sur plusieurs artères de la ville, et la plupart des commerçants des différents quartiers avaient repris leur activité. Mi-septembre, les nombreux déplacés avaient même commencé à revenir habiter dans leurs quartiers, souvent dévastés.

 

Pourtant, mardi 7 octobre, tout s’embrase en quelques heures dans le quartier Gobongo : selon un officier de la force des Nations Unies (Minusca) "un sujet musulman conducteur d'une moto jette une grenade" faisant vingt-quatre blessés. Dans la foulée, un homme dont il n’a pas été dit s’il s’agissait du lanceur de grenade mais présenté comme ayant participé à l’attaque, est lynché et son corps calciné. L’homme est un habitant du PK5, une zone où vivent de nombreux musulmans et où son corps a été ramené mercredi provoquant des émeutes. 

 

"Les humanitaires n’auraient pas dû ramener ce corps calciné au quartier musulman"

 

Dieu-merci Lazare Ndjadder est un habitant du KM5, un quartier voisin du PK5. Il a assisté à la remise du corps à la morgue du quartier par la Croix-Rouge.

 

Auparavant, il y avait un accord entre la Croix-Rouge et les imams pour que les corps de musulmans tués ne soient pas rapatriés dans leur quartier d’origine afin d’éviter les réactions hostiles de musulmans choqués par la mort d’un des leurs. Les corps étaient directement gérés et enterrés par la Croix-Rouge. Pour moi, elle a fait une erreur en ramenant ce corps dans le quartier.

 

Depuis plusieurs semaines, l’activité reprenait à KM5, mais la cruauté avec laquelle cet homme a été tué à tout remis en question en un claquement de doigt.

 

Selon Antoine Mbao Gobo, responsable de la Croix-Rouge centrafricaine, ses équipes ont agi conformément aux règles récemment redéfinies avec les imams en déposant le corps à la morgue du KM5, il estime qu’il "vaudrait mieux ne plus ramener les corps désormais". Victimes de menaces verbales, les membres de la Croix-Rouge ont suspendu temporairement leurs activités de secours à Bangui.

 

Vengeance sur un chauffeur de taxi

 

Des manifestants musulmans en colère ont amené le cadavre, mercredi 8 octobre, au siège de la Minusca. Puis, une partie d’entre eux s’en sont pris à un chauffeur de taxi qui transportait deux personnes. Les trois ont été tués, provoquant immédiatement une mobilisation des chauffeurs de taxis de Bangui qui ont dressé des barricades et bloqué la ville. Eric Ngaba, journaliste pour Radio Ndéké Luka, a couvert cette mobilisation.

 

Avant la crise centrafricaine, taxi était un métier pratiqué par des chrétiens et des musulmans sans distinction. Mais aujourd’hui, c’est devenu très dangereux pour un musulman d’être chauffeur de taxi, donc c’est une profession exclusivement pratiquée par des Centrafricains chrétiens. Ceci explique probablement pourquoi les manifestants musulmans s’en sont pris à un chauffeur de taxi qui a eu le malheur de passer dans un quartier où ils manifestaient. Dans ces situations, un crime en entraîne un autre. On pensait que ce type de comportement était derrière nous, mais on voit qu’à Bangui, tout peut rebasculer.

 

Les taxis sont un indicateur de la situation à Bangui : lorsqu’ils ne circulent pas ou sont en grève, c’est que quelque chose va très mal. Ils ne sont pas spécialement puissants politiquement, mais ils traduisent un malaise répandu dans la population : le sentiment que les autorités centrafricaines sont faibles et impuissantes à réagir face à la violence. Hier, ils ne scandaient pas des slogans hostiles aux musulmans, mais ‘Samba-Panza [présidente de transition de la Centrafrique NDLR] démission’.


En 48 heures, au moins douze personnes ont trouvé la mort selon la Croix-Rouge. Mercredi dans la soirée, des tirs retentissaient dans plusieurs arrondissements de Bangui provoquant des déplacements de population. Le calme semblait revenu jeudi en milieu de journée, malgré quelques tirs sporadiques.


Ces heurts interviennent dans un contexte politique délicat. Lundi, un des leaders d’une branche des anti-balaka, Patrice Edouard Ngaissona, avait lancé un ultimatum à la présidente centrafricaine réclamant son départ avant mercredi soir. D’autres leaders anti-balaka affirment que le groupe d’auto-défense est prêt à prendre d’assaut Bangui d’ici la fin de la semaine pour forcer la présidente à quitter le pouvoir.


La présidente de transition Catherine Samba Panza est dans l’œil du cyclone à cause de sa gestion opaque d’un don de 10 millions de dollars accordés par l’Angola. Selon le quotidien "Jeune Afrique", un quart de cette somme n’est pas rentré dans les caisses de l’État. 

CENTRAFRIQUE : Retour sur 48 heures de violence à Bangui

Dégradation de la situation à Bangui (ministère français de la Défense)

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11/10/14 (AFP)

 

La situation sécuritaire s’est dégradée à Bangui où une dizaine de personnes ont été tuées depuis mardi "pour des raisons encore difficiles à évaluer, mais qui semblent liées à des tensions interconfessionnelles", a souligné vendredi soir le ministère français de la Défense.

 

"Des troubles persistent dans Bangui, où ont été érigées de nombreuses barricades et où des manifestations à visées politiques sont apparues", ajoute le ministère dans une note publiée sur son site internet.

 

Depuis mardi, la force française Sangaris "a réarticulé son dispositif dans Bangui en appui des forces internationales et des forces de sécurité intérieure, afin de contenir les troubles et préserver la liberté de circulation sur l’axe majeur de la capitale".

 

Selon le ministère, les forces françaises et internationales "font face à l’agressivité de plusieurs groupes armés qui cherchent à envenimer la situation". "Les militaires de Sangaris ont ainsi été plusieurs fois pris à partie alors qu’ils cherchaient à démonter les barrages sommaires mis en place par les manifestants ou à l’occasion de leurs patrouilles. Ils ont dû riposter à plusieurs reprises."

 

La tension est restée vive vendredi dans la capitale centrafricaine au lendemain de la mort d'un Casque bleu pakistanais tué dans une embuscade, les violences intercommunautaires se poursuivant pour le quatrième jour dans certains quartiers. Des incidents ont encore fait deux morts, alors que les forces nationales et internationales étaient déployées dans la ville.

 

Des tirs ont été entendus ici et là toute la journée, les accrochages les plus sérieux ayant eu lieu dans le quartier de Boy-rabe (nord), un fief des milices anti-balaka.

 

Par ailleurs, dans l’est de la Centrafrique, à Dékoa, "en fin de matinée, des éléments français sont venus se positionner en protection de la population après que des tirs d’armes légères ont été entendus". "La situation est stabilisée mais reste fragile. Sangaris est toujours déployée dans la ville, maintenant le contact avec les autorités locales", précise le ministère.

 

Environ 2.000 militaires français sont déployés dans le cadre de l'opération Sangaris, aux côtés des 6.700 hommes de la Minusca, la Mission de l'ONU en République centrafricaine.

 

Lancée le 5 décembre 2013, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission onusienne.

Dégradation de la situation à Bangui (ministère français de la Défense)

RCA: retour au calme précaire à Bangui après la mort d’un casque bleu

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Par RFI  11-10-2014 à 06:44

 

 

La situation est revenue à un calme précaire, vendredi 10 octobre au soir, à Bangui après 48 heures de violences qui ont à nouveau fragilisé la capitale centrafricaine. Jeudi un casque bleu a été tué dans une embuscade contre un convoi de la toute nouvelle mission de l'ONU en RCA déployée le 15 septembre dernier.

 

Un gendarme centrafricain a également été tué. Vendredi soir toutes les forces internationales Sangaris, EUFOR et Minusca étaient déployées sur les principaux axes de la ville, avec le soutien des forces nationales. La plupart des barricades érigées par les anti-balaka ont été démontées et les chefs de ces milices assurent qu'elles n'y sont pour rien.

 

En l'espace de trois jours, près de 6 000 personnes ont à nouveau fui leur domicile à Bangui pour rejoindre des sites de déplacés. Parmi eux, certains venaient tout juste de rentrer chez eux. Aimé-Mickaël, habite à Ramandji, un quartier dévasté par la crise. Depuis des semaines, au sein d'une association, il aide les candidats au retour à reconstruire leur vie au milieu des ruines. Aujourd'hui, il ne cache pas sa frustration.

 

« On avait tout fait de notre mieux pour que les gens reviennent, que nous puissions cohabiter ensemble comme auparavant, explique Aimé-Mickaël. Mais les choses ont vraiment dégénéré. Nous sommes vraiment très tristes pour le sort de notre pays. »

 

Au PK5, l'enclave musulmane de Bangui la vie reprenait peu à peu. Mais depuis mardi, le temps semble s'être arrêté. La présence de barrages de jeunes anti-balaka aux portes du quartier a réveillé de tristes souvenirs. Saoudi Adourahman Dodo, est l'un des porte-paroles de la communauté musulmane du quartier : « La situation est très tendue au kilomètre 5. Nous nous sommes beaucoup battus car on a cru que les actes et les engagements que les anti-balaka ont signés pour la paix avec nous étaient réels. Ca allait mieux mais malheureusement ça ne fait que revenir. »

 

De source sécuritaire, la plupart des barrages qui paralysaient Bangui avaient été levés vendredi soir grâce à l'intervention des forces internationales mais aussi, par endroits, de la population. Le directeur général de la gendarmerie nationale, Guy Bertrand Damongo, confirme que « certains habitants n'ont pas hésité à prêter main-forte », bien décidés à ne pas laisser la peur à nouveau l'emporter. « Désormais, nous sommes repartis dans toute la ville pour assurer la sécurité. »

RCA: retour au calme précaire à Bangui après la mort d’un casque bleu

Vive tension à Bangui, l'aéroport fermé

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Bangui - AFP / 11 octobre 2014 12h35 - La tension restait vive samedi matin à Bangui où l'aéroport était fermé, alors que des tirs d'armes lourdes et légères ont été entendus dans les quartiers nord jusqu'à tard dans la nuit et que la ville était toujours paralysée par une grève des taxis.


Le bilan des affrontements de la nuit n'était pas connu en fin de matinée. Les violences - les plus fortes dans la capitale depuis fin août - qui ont agité la capitale centrafricaine depuis mardi soir ont fait au moins 10 morts, dont un Casque bleu pakistanais, et de nombreux blessés. 


Le calme semblait revenu samedi matin mais la ville était toujours paralysée par la grève des chauffeurs de taxis qui protestent contre la mort d'un des leurs, tué mercredi par des musulmans. 


Le syndicat des conducteurs des taxis et de bus a appelé ses adhérents à une assemblée générale plus tard dans la journée, pour décider de la reprise ou non du travail lundi. 


L'aéroport de la capitale, proche des quartiers les plus touchés par les affrontements, a été fermé. Les vols à destination de Bangui sont provisoirement suspendus en raison de la situation, a-t-on appris de source aéroportuaire. 


Depuis le début de la crise en décembre 2013, l'aéroport M'poko a régulièrement été fermé au trafic civil lorsque des tirs étaient signalés dans les quartiers jouxtant la piste.

L'avion ramenant l'équipe nationale centrafricaine de football, qui disputait un match amical jeudi à Marrakech contre le Maroc --et qu'elle a perdu 4 à 0-- n'a ainsi pas pu rentrer au pays. 


Des individus ont été signalés vendredi soir sur le tarmac de l'aéroport. Ils ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogène tirés par les forces internationales.


- Accrochages près de l'aéroport –


Les échanges de tirs, tantôt nourris, tantôt sporadiques, de la nuit dans les quartiers nord feraient suite à des accrochages dans le quartier de Boy-Rabe, près de l'aéroport, entre des anti-balaka --ces miliciens majoritairement chrétiens qui avaient lancé la chasse aux musulmans au début de l'année-- et des soldats onusiens et français.

Les anti-balaka, qui réclament toujours la démission de la présidente de transition Catherine Samba Panza, ont indiqué avoir suspendu la participation au gouvernement de leurs deux ministres, chargés de l'Environnement et du Tourisme, comme ils l'avaient annoncé au début de la semaine. 


Le ministre de la Défense Aristide Sokambi a exhorté les militaires à regagner leurs casernes, où ils sont censés être consignés depuis vendredi.


Il a été constaté avec amertume que des hommes en armes et arborant la tenue militaire se livrent à de actes de barbarie sur la paisible population de Bangui, a déclaré le ministre à la radio. 


A cet effet, le chef d'état-major des armées, les autorités militaires et moi-même, adressons une sévère mise en garde à l'endroit de tous ceux des éléments des FACA (Forces armées centrafricaines, ndlr) qui se révéleraient comme étant les auteurs des actions constatées, a-t-il souligné, les menaçant de sanctions. Outre d'anciens soldats, des hommes appartenant à des groupes armés portent également des treillis.


La justice a parallèlement annoncé l'ouverture d'une enquête sur ces violences.

Les événements de ces derniers jours ont entraîné des pertes en vies humaines. (...) Toutes ces graves violations des droits humains ne sauraient rester impunies, a déclaré dans un communiqué Ghislain Grézenguet, le procureur de Bangui.


Le parquet de la République rappelle qu'une enquête judiciaire est d'ores et déjà ouverte et que les présumés auteurs seront recherchés partout où ils se trouveraient pour répondre de leurs actes, a-t-il ajouté, appelant la population à coopérer avec la justice. 


(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=526268 

Vive tension à Bangui, l'aéroport fermé

Annonce nécrologique

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Ses enfants et sa famille ont la profonde douleur de faire part du décès dans sa 80ème année de M. Gaston BANDA-BAFIOT survenu le 10 octobre 2014 à Strasbourg (France) des suites d’une brève maladie. Ses funérailles auront lieu à Bischeim le vendredi 17 octobre 2014 selon un programme qui sera communiqué ultérieurement.

 

 

 

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Centrafrique: la présidente Samba Panza rencontre les anti-balaka

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Bangui - AFP / 11 octobre 2014 19h35 - La présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba Panza a reçu samedi des responsables des miliciens anti-balaka qui avaient réclamé sa démission, laissant espérer une décrispation après plusieurs jours de violences à Bangui qui ont fait une dizaine de morts, a déclaré sa porte-parole. 

Il est apparu lors de la rencontre de la présidente avec les anti-balaka qu'il y a eu des malentendus. Aujourd'hui, on peut dire que sa rencontre avec les anti-balaka a permis de commencer à lever ces malentendus, a relevé la porte-parole Marie Antoinette Montaigne Moussa à la radio nationale. 


De ce qu'ils ont pu lui dire ce matin, on peut s'attendre à ce que la décrispation arrive progressivement dans les prochains jours. Et que le pays retrouve un peu de répit, pour que le peuple commence à vivre et à vaquer à ses occupations, a ajouté la porte-parole. 


Elle a espéré que anti-balaka obtiendraient de leur base la levée des barricades érigées à Bangui afin que les activités reprennent ce week-end et que lundi, on puisse rouvrir les administrations, que les activités économiques reprennent dans le pays.

De source proche des anti-balaka, ces derniers ont été bien reçus par la présidente à qui ils ont transmis cinq revendications majeures.


Ils n'exigent plus directement la démission de la présidente mais ils réclament celle du gouvernement, la libération de leurs responsables actuellement sous les verrous, l'arrêt de la traque de leurs hommes, la réintégration de leurs membres qui ont été révoqués de la fonction publique et l'application de l'accord de fin des hostilités signé à Brazzaville en juillet.


Mme Montaigne a qualifié ces revendications de demandes difficiles pour la transition, l'exécutif provisoire chargé de sortir la Centrafrique de la crise.


Les anti-balaka, des milices majoritairement chrétiennes qui avaient mené une macabre chasse aux musulmans au début de l'année, avaient demandé au début de la semaine le départ de la présidente Samba Panza, lui reprochant de n'avoir pas su répondre aux attentes des Centrafricains et évoquant le détournement présumé de plusieurs millions de dollars donnés en liquide par le gouvernement angolais.

Des violences ont éclaté mardi soir à Bangui, faisant au moins 10 morts en quatre jours -- dont un Casque bleu pakistanais-- et des dizaines de blessés, notamment dans des accrochages entre anti-balaka et forces étrangères (françaises, européennes et onusiennes). Le calme était dans l'ensemble revenu samedi, mais des échanges de tirs étaient encore signalés à une dizaine de kilomètres au nord de la capitale.



(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=526335 

Centrafrique: la présidente Samba Panza rencontre les anti-balaka
Centrafrique: la présidente Samba Panza rencontre les anti-balaka

La recherche contre le virus Ebola progresse

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Face à Ebola, "le temps joue contre nous", a mis en garde samedi l'ONU. Les mesures de lutte se multiplient face à un virus qui inquiète jusqu'en Amérique latine. En Espagne, l'aide-soignante contaminée a montré des signes d'amélioration après qu'on lui a administré un traitement expérimental.


Teresa Romero "va mieux qu'hier. Son état s'est amélioré dans la nuit. Elle est consciente, elle parle de temps en temps quand elle est de bonne humeur", a déclaré une source hospitalière sous le couvert de l'anonymat. Son état "s'améliore mais reste grave", a-t-elle ajouté.


L'aide-soignante de 44 ans a reçu vendredi soir une dose de Zmapp. Il n'existe pas encore de traitement contre Ebola mais le Zmapp, développé par une compagnie californienne, est l'un des médicaments expérimentaux essayés pour enrayer l'épidémie.

La recherche avance

 

Samedi, la ministre russe de la Santé Veronika Skvortsova a assuré que son pays pourrait fournir trois vaccins contre le virus d'ici à six mois. "L'un est déjà prêt pour un essai clinique", a-t-elle ajouté, précisant que l'un des vaccins avait été créé à partir d'une souche inactive du virus.


L'OMS a pour sa part fait état de deux vaccins "prometteurs": l'un développé par la firme britannique GSK (GlaxoSmithKline), dont les essais cliniques ont déjà débuté au Mali, et l'autre par l'agence de santé publique du Canada à Winnipeg, dont la licence de commercialisation est détenue par la société américaine NewLink Genetics.

"Une bataille de retard"

 

Aux Nations unies à New York, le chef de la mission de l'ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER) créée il y a deux semaines a souligné l'urgence de la crise. "Le temps joue contre nous. Le virus est plus rapide que nous et la situation empire de jour en jour", a déclaré vendredi Anthony Banbury.

 

"Nous avons un temps de retard mais il est encore temps pour nous battre et gagner la bataille", a-t-il cependant ajouté. Il a insisté sur la prévention et la préparation dans les pays qui ne sont pas encore touchés par l'épidémie.


L'épidémie, partie de Guinée fin décembre 2013, a fait 4033 morts au 8 octobre, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Au total, 8399 personnes ont été infectées dans sept pays.


En Europe comme sur le continent américain, les Etats annoncent les uns après les autres un renforcement des contrôles aux frontières pour les voyageurs provenant des pays les plus touchés par l'épidémie: Guinée, Libéria et Sierra Leone.



(ats / 11.10.2014 18h52) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=526327

La recherche contre le virus Ebola progresse

De l’inefficience intellectuelle et politique ou encore de l’incompétence doublée de la malhonnêteté ! par Aubin-Roger KOMOTO

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L’inefficience intellectuelle et politique qu’avait démontrée la classe politique centrafricaine, aussi bien que tous ceux qui se vautraient dans la marre des pseudo-intellectuels centrafricains, suite à la gestion de la crise, après la démission des deux têtes de l’exécutive de  la Transition, devient criarde aujourd’hui, par un dysfonctionnement paralysant les Institutions de la Transition.

 

En effet, dans la logique des choses, le Conseil National de Transition (CNT), après avoir conduit la mise en place de la nouvelle exécutive de la transition (la désignation de la Présidence de la Transition, puis la nomination du Premier Ministre), deux autres institutions de l’époque devraient être dissoutes et renouvelées, en l’occurrence le Conseil National de Transition (CNT) et le Conseil Supérieur de Transition (CST). Ainsi, les Centrafricain-e-s n’auraient pas continué à vivre et à subir cette cacophonie au sommet de l’Etat, car, aucune réaction ferme n’avait suivi cette disparité dysfonctionnelle des Institutions d’Etat.

 

Il ne devrait pas y avoir de la pudeur en politique, surtout, quand il s’agit des décisions qui impactes le destin d’un Peuple et d’un Pays. Or, l’actuel Président du Conseil National de Transition, faisait partie intégralement des trois têtes de l’exécutive dont l’incapacité et l’incompétence avaient conduit le Pays au bord du gouffre. Et, sa responsabilité va de pair et elle est indissociable avec celles du Président et du Premier Ministre démissionnaires. On se souvient encore des différentes qualifications qui leur ont été attribuées, entre autre, d’incompétence notoire, d’inexpérience politique, ou bien de leur manque de maîtrise face à des situations de crises, etc.

 

Et ce n’est pas tout ! Le Président du Conseil National de Transition était aussi un fin perturbateur, d’ailleurs, il continue à l’être aujourd’hui, cette fois-ci, il est devenu, un frein et un accélérateur de négativité de la destinée de notre Pays. Et, Il ne faut pas qu’il y ait deux poids deux mesures dans les exigences de la bonne gouvernance, et de la transparence quant aux dons et crédits attribués par la Communauté Internationale et les Pays Amis pour aider notre Pays, afin qu’il sorte de cette crise aigüe, et infinie.

 

Une crise entretenue de plus en plus par les uns et les autres, par des pseudo-hommes politiques, par certains usurpateurs des titres, se qualifiant comme des hommes de presse (journalistes). La diffamation sans preuve et l’injure publique sont devenues le sport national ! Manque de décernement dans les sentiments, des analyses, réactions disproportionnés et  sélectives dans les opinions. En un mot, nous avons rabaissé le débat public, le débat d’idées, ou le débat politique « au niveau du caniveau » ! Pire ! Cela ne nous grandit pas aux yeux du monde entier, et, encore moins, nous enlevons toute crédibilité à la fonction de chef d’Etat ou aux fonctions ministérielles en République Centrafricaine.

Des procès des intentions peuvent être fondés, justifiés, mais il faut donner les moyens des preuves, et de justifications des uns et des autres. Surtout au moment où notre  Pays est livré dans la main des chefs des guerres. Nous devons être tous, toutes avoir le sens patriotique, en ayant un seul but, de sortir notre Pays aux mains des prédateurs, chefs de guerres qui ont aucune légitimité, légalité de parler au nom de peuple Centrafricain, et de prendre notre Pays en otage indéfiniment.

 

Par ailleurs, le CNT, l’Institution supposée représenter actuellement le Peuple Centrafricain, brille et continue de briller par son incompétence, car, la personne qui est censée la présider, excelle dans l’art de manipulation de certaines franges de la Population Centrafricaine. Ainsi, au niveau du CNT, le compte n’y ait pas du tout à sa tête ! Pour preuve, la démarche contreproductive, suite aux assises de Brazzaville, une deuxième délégation à la tête de laquelle se trouve le Président du CNT, est allée voir en catimini le Président Denis Sassou Nguesso, pour des revendications plus ou moins invraisemblables. Et, même si à cette occasion, il y aurait eu des dons, la transparence dans la gouvernance et la gestion des dons ou des fonds de cette transition doit être totale sans filtrage, n’y sélective ou orientée.

 

Le président de CNT serait-il en possession des preuves ou des documents (virements sur des comptes privés, ou des achats de biens) qui montrent que les dons de l’Angola ont été détournés et à quels profits ? Qu’il les sorte et les montre publiquement ! En effet, les Institutions sont violées dans leur fonctionnement d’Etat par l’absence d’exemplarité des uns et des autres. On ne peut vraiment qu’être outré par le fait que notre Pays est devenu un vaste champ ou tous les coups bas et pourris son permis. Et, le Peuple Centrafricain dans tout ça ?

 

Nous, Peuple basique (Diaspora), Communs de Mortels, ne comprenons pas toujours le maintien à la tête du CNT de son Président. Car, il  reste un appendice et une excroissance de la Séléka et cela à double titre, puisque l’Institution qu’il dirige aujourd’hui, le CNT, est à 80% dominée par les membres de la SELEKA et du FARE2011 ou encore ses apparentés. Et, c’est cette caste-là qui mène une guérilla larvée et des coups d’états permanents vis-à-vis des autres Institutions, surtout des peuples Centrafricains qui ne demandent de vivres paisiblement.

 

C’est pourquoi, pour les « n raisons » suggérées, aussi, pour une question de cohérence dans la conduite de la Transition, il faudrait dissoudre le CNT, le purger toute proportion gardée des Selekas et apparentés, et, le restructurer afin que par la suite, la Transition puisse se dérouler dans les meilleures conditions, et surtout dans un climat de respect et de confiance réciproque entre les différentes Institutions !

 

On ne peut pas parler au nom d’un peuple avec les armes à la main, les prendre en otage, les affamés, les tués au nom de quel Dieu, quel Droit, pour quel Pouvoir.  Il faut nous ayons une vision moderne de la politique et observer le monde autre de nous. Ce qui se passe en Centrafrique ne s’explique, mais de la pure bêtise des hommes.

 

Que dieu bénisse le peuple Centrafricain

 

Fait à Lyon 10/10/2014

 

Diaspora

Mr. Aubin-Roger KOMOTO

De l’inefficience intellectuelle et politique ou encore de  l’incompétence doublée de la malhonnêteté ! par Aubin-Roger KOMOTO

Centrafrique: relative accalmie à Bangui, les anti-balaka appellent à la trêve

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Bangui - AFP / 12 octobre 2014 11h12 - Un calme relatif régnait dimanche matin à Bangui, au lendemain de la rencontre entre la présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba Panza et des responsables des miliciens anti-balaka, ces derniers ayant lancé un appel à la trêve.


Les deux parties ont convenu de la mise en place d'un groupe de travail et de contact en vue de réfléchir sur les moyens pouvant permettre de désamorcer la crise, a-t-on indiqué de source proche des anti-balaka, les milices majoritairement chrétiennes qui avaient mené une macabre chasse aux musulmans au début de l'année.

Du côté des anti-balaka, un appel à la trêve a donc été donc lancé. Des consignes ont été données pour la levée des barricades dans les quartiers en vue de faciliter la reprise des activités, a-t-on ajouté de même source.


En réaction à des meurtres attribués à des musulmans, des barricades avaient été érigées par des individus se réclamant des anti-balaka, mardi et mercredi dans les quartiers nord de la capitale centrafricaine, puis jeudi dans le centre-ville. Des affrontements violents ont opposé ces hommes aux troupes étrangères (françaises, européennes et onusiennes) déployées à Bangui.


Les violences ont fait au moins dix morts, dont un casque bleu pakistanais. Elles ont très nettement diminué en intensité depuis samedi. Mais quelques tirs ont été encore entendus dans les quartiers nord dans la nuit de samedi à dimanche. 


La porte-parole de la présidence Marie Antoinette Montaigne Moussa avait indiqué samedi espérer une décrispation entre Mme Samba Panza et les représentants des anti-balaka.

On peut s'attendre à ce que la décrispation arrive progressivement dans les prochains jours, et que le pays retrouve un peu de répit, pour que le peuple commence à vivre et à vaquer à ses occupations, avait-elle relevé.


De source proche des anti-balaka, ces derniers ont été bien reçus par la présidente à laquelle ils ont transmis cinq revendications majeures, souvent très éloignées des position de Mme Samba Panza.


S'ils n'exigent plus directement la démission de la présidente, ils réclament celle du gouvernement, la libération de leurs responsables actuellement sous les verrous, l'arrêt de la traque de leurs hommes, la réintégration de leurs membres qui ont été révoqués de la fonction publique et l'application de l'accord de fin des hostilités signé à Brazzaville en juillet.


Mme Montaigne a qualifié ces revendications de demandes difficiles pour la transition, l'exécutif provisoire chargé de sortir la Centrafrique de la crise.


Les anti-balaka avaient demandé le départ de la présidente Samba Panza, lui reprochant de n'avoir pas su répondre aux attentes des Centrafricains et évoquant le détournement présumé de 2,5 millions de dollars donnés en liquide par le gouvernement angolais.


Le gouvernement centrafricain doit d'ailleurs être interpellé lundi devant par le Conseil national de transition (Parlement provisoire) pour se justifier sur la gestion de cet argent venu de Luanda.


Catherine Samba Panza a nié toute malversation, promettant de donner des détails le moment venu. Elle a prévenu que ses adversaires qui crient au voleur en avaient bénéficié.


(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=526412 

 

 

NDLR : Les anti-balakas auront ainsi fait la démonstration qu'ils sont d'incontournables interlocuteurs pour l'exécutif de la transition et que sans eux, pas de paix en RCA aujourd'hui. Les Centrafricains attendent en revanche avec impatience la liste des bénéficiaires et les détails des largesses de la présidence prises sur le don angolais pour les besoins de la "réconciliation nationales" comme l'a déclaré le dircab de la présidente par intérim. 

Centrafrique: relative accalmie à Bangui, les anti-balaka appellent à la trêve

APPEL A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DE Faustin ZAMETO, PRESIDENT DE L'UDECA

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OBJET : PROPOSITION DE SORTIE DE CRISE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

Destinataires :

 

  • LA FRANCE
  • LES ETATS-UNIS D’AMERIQUE
  • LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE ET MONETAIRE EN AFRIQUE CENTRALE (CEMAC)
  • LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE (CEEAC)
  • L’UNION AFRICAINE
  • L’UNION EUROPEENNE
  • LES AUTORITES DE TRANSITION CENTRAFRICAINE (PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE, CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION ET GOUVERNEMENT DE TRANSITION)
  • LES PARTIS ET ASSOCIATIONS POLITIQUES ET LA SOCIETE CIVILE CENTRAFRICAINS
  • LES REPRESENTATIONS DIPLOMATIQUES EN CENTRAFRIQUE

                Mesdames et Messieurs,

 

                Nous, Hommes politiques et Responsables d’opinion, seuls habilités à exprimer la volonté du Peuple Centrafricain, sommes en face d’un immense défi, celui de rétablir la Paix en République Centrafricaine, un pays où l’État n’existe plus ; une Nation qui s’enfonce inexorablement dans le chaos malgré la désignation d’un nouveau Président de la Transition et la constitution d’un énième gouvernement.

 

                Madame La Présidente, Catherine SAMBA-PANZA, a été perçue au départ comme un challenge porteur de choix novateurs pour une sortie rapide de crise attendue par le peuple Centrafricain. Cependant, le peuple observe avec effarement une curieuse attitude attentiste d’elle-même, du Gouvernement, du Conseil National de Transition, des Responsables politiques face aux tueries abominables perpétrées quotidiennement partout par les « ANTI-BALAKA et la SELEKA ».

 

Devant cette situation qui menace les intérêts vitaux de la République car les conflits ont fait coulé beaucoup de sang, provoqué beaucoup de destructions, engendré beaucoup de souffrances,  d'horreurs et de haines ; la cohésion nationale unie autour d’une même langue “le Sango”, une valeur culturelle unique constituant le socle de la Nation et qui est en même temps un atout de l’avenir, des voix des femmes, des hommes et des enfants s’élèvent de plus en plus dans nos campagnes, dans nos villages partout en République Centrafricaine :

 

                - Pour demander le changement, le véritable changement,

                - Pour demander de faire cesser la violence dans tout le pays,

                - Pour dire non à l’indifférence qui plonge de millions de citoyens dans la précarité, dans la misère.

 

                C’est pour éviter une situation de blocage en République Centrafricaine et répondre à cet appel des femmes, des hommes et des enfants car les intérêts vitaux de la République sont en jeu que nous vous adressons cette proposition de sortie de crise qui porte sur :

 

                L’engagement d’une opération militaire à Bangui et sur toute l’étendue du territoire pour protéger la population plutôt qu’une présence militaire dans une sorte de retraite préventive, dissuasive. Cela signifie :

 

                1 - La mise en place d’une nouvelle équipe restreinte de 10 à 15 personnes que nous prendrons la direction politique, constituée de femmes et d'hommes d’État ayant une prospective pour la République. Une nouvelle équipe soudée, compétente, expérimentée, déterminée, intègre, charismatique et conscientisée politiquement, qui ne se laissera pas faire, et luttera de toutes ses forces pour une société qui rassemble ses fils, pour une République qui réconcilie.

 

                2 - La mise en place d’un Conseil Consultatif Provisoire constitué des représentants de chacune des sept Régions Centrafricaines avec comme objectif de mettre en place des processus participatifs et démocratiques en commençant par les élections municipale, régionale, législative et présidentielle.

 

                Cette opération militaire permettra de réinstaurer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire et contribuera à faire tomber définitivement les velléités de ceux qui alimentent les foyers de tension entre concurrents ethniques ou sectaires, créant ainsi des conditions idéales pour l'émergence et la prolifération de futurs chefs de guerre en République Centrafricaine.

 

                L’enjeu de cette requête de sortie de crise va bien au-delà de nos intérêts personnels, c’est celui de la République, une République une et indivisible, c’est d’arriver à un consensus national et nous tourner définitivement vers l’avenir pour relever le gigantesque défi de la pauvreté et de la misère dans cette sous-région de l’Afrique centrale.

 

        Mesdames et Messieurs,

 

                Toutes les conditions sont réunies au jour d'aujourd’hui avec la présence des casques bleus, des forces de l'opération Sangaris et les Forces Armées Centrafricaines (FACA) pour justifier cette opération militaire afin de défendre les intérêts vitaux de la République Centrafricaine par un réel changement. Conscients du lien historique entre la France et la République Centrafricaine, entre la Communauté internationale et la République Centrafricaine, nous nous tournons vers la France et la Communauté internationale. Sûrs et certains, nous savons que la France et la Communauté internationale n’abandonneront jamais la République Centrafricaine. Sûrs et certains, un vent d'espoir est doucement entrain de se lever : un vent de Vérité, de Justice, de Travail et aucune, je dis bien aucune volonté fut-elle contraire à la Renaissance  de la Républicaine Centrafricaine ne  saurait l'arrêter ni triompher.

 

                Vive la République Centrafricaine

 

                Vive l'Oubangui-Chari

 

                Vive l'Union des Démocrates Centrafricains (UDECA).

 

Fait à Douala (Cameroun), le dimanche 12 octobre 2014

APPEL A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DE Faustin ZAMETO, PRESIDENT DE L'UDECA

RCA: reprise du dialogue entre les anti-balaka et la présidente

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Par RFI 12-10-2014 à 04:00

 

Les anti-balaka et la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, se sont parlé samedi 11 octobre à Bangui. Les anti-balaka ne réclament plus la démission de la présidente, ni celle de son gouvernement. Ils ont exposé cinq revendications. La présidente a promis d'en satisfaire certaines notamment la libération prochaine des cadres anti-balaka qui n'ont pas commis de crime.

 

Alfred le Grand Ngaya, le conseiller politique des anti-balaka était samedi 11 octobre de bien meilleure humeur. Le dialogue avec Catherine Samba-Panza est renoué. Une délégation a rencontré la présidente et un compromis s'est ébauché.

 

Les anti-balaka posaient cinq revendications. Catherine Samba-Panza a promis d'en satisfaire certaines. La libération des cadres du mouvement dont le porte-parole Emotion Brice Namsio serait en bonne voie, d'après Alfred Le Grand Nagaya. Le cabinet de la présidence apporte cependant un bémol. Seuls ceux qui n'ont aucun dossier en justice pourraient être libérés.

 

Négociations

 

« Catherine Samba-Panza nous a recommandé de persuader nos éléments de ne pas causer de scandale »

 

Alfred Le Grand Ngaya Conseiller politique des anti-balaka   12/10/2014

 

Les anti-balaka ont aussi obtenu une commission chargée de réfléchir à l'entrée d'une composante anti-balaka au sein du CNT, le parlement de transition. Ce parlement qui a été formé sous la présidence Djotodia est jugé par les anti-balaka comme déséquilibré. Ils ont aussi obtenu la garantie de postes en compensation après le limogeage de deux cadres anti-balaka, l'un à la présidence, l'autre au ministère de la Défense.

 

En revanche, Catherine Samba-Panza a refusé leur demande de limogeage du gouvernement Kamoun. Désormais, le mouvement ne réclame plus la démission de la présidente de transition et s'engage à observer une trêve et à demander à leurs partisans de ne plus descendre dans la rue. La coordination va réunir ses membres dès ce dimanche pour leur exposer les détails des accords passés avec le pouvoir.

 

 

RCA : les anti-balaka s'engagent à cesser toute violence 

 

APA--Bangui (Centrafrique) - 2014-10-12 13:25:42 - Les leaders du mouvement des anti-balaka ont, au terme d’une rencontre avec la présidente de la république centrafricaine, Catherine Samba-Panza, déclaré être revenus à de meilleurs sentiments en cessant toute violence susceptible de mettre en péril la sécurité du pays.


"Nous sommes revenus à un bon sentiment. Et nous n'allons pas continuer dans cette voie des faits pour prendre le pays en otage ainsi que sa population'', a confié à la presse le conseiller en communication des leaders des anti-balaka, Jacob Mokpem Gbianli.


Il s'exprimait samedi soir au sortir d'une audience entre Catherine Samba-Panza et une délégation des anti-balaka, conduite par son coordonnateur général, Edouard Patrice Ngaissona.


Au sujet de la dégradation de la sécurité à Bangui, Monseigneur Nestor Azagbia, l'un des religieux présent à l'audience a déclaré : ‘'Ce sont des questions qui relèvent de la compétence de la présidente de transition. Nous sommes venus nous enquérir auprès de la cheffe de l'Etat de transition des dispositions qui sont prises en vue de rétablissement de l'ordre''.


‘'Il faudrait que chacun prenne ses responsabilités, il n'est pas question de tout laisser à la présidente de transition, moins encore à la communauté internationale qui est aux côtés de la RCA", a ajouté le prélat appelant la nation centrafricaine à avoir le sens du patriotisme.


La conseillère et porte-parole de la présidente, Antoinette Montaigne, qui prenait part à cette rencontre, a lancé un appel à la population centrafricaine en ces termes " l'amour de notre pays nous interpelle aujourd'hui pour que nous le sauvions une bonne fois pour toute et que nous développions notre pays pour être à la dimension des autres pays qui ont pris de l'avance sur nous".


La ville de Bangui était toujours paralysée samedi, malgré la levée du mot d'ordre d'arrêt de travail observé par les conducteurs des taxis et bus.


Les forces étrangères continuent de démonter les barricades sur les grandes artères de la capitale centrafricaine, précisément à Pétévo dans le 6è, à Ouango dans le 7è et Gobongo dans le 4è et Combattant dans le 8è.

 

http://www.apanews.net/article_read-806766-rca-les-anti-balaka-s--engagent-eesser-toute-violence.html#sthash.6FaLtogn.dpuf

 

 

NDLR : Pourquoi s’obstiner à engraisser les anti-balakas et poursuivre cette politique de compromission qui n’a jamais permis que ceux-ci déposent les armes et cessent les exactions sur les populations et autres actes de banditisme ? Il est vain de continuer à leur offrir des postes à la primature, à la présidence et dans le gouvernement car ils en veulent toujours plus et sans contrepartie. Quoi d’étonnant s’ils veulent maintenant entrer aussi au CNT !

RCA: reprise du dialogue entre les anti-balaka et la présidente

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http://lepays.bf/   Lundi 13 octobre 2014

 

La mallette de dollars remise à Catherine Samba-Panza par le président angolais Edouardo Santos et révélée par le magazine panafricain Jeune Afrique, continuait jusqu’au week-end dernier, à faire des gorges chaudes à Bangui.  Première tentation, première chute, pourrait-on dire.  Catherine de Bangui, comme dans du sable mouvant, s’est enfoncée inexorablement face à la faiblesse d’un argumentaire qui laissait très peu de place à la bonne foi. La fameuse théorie du fonds public ne tenait visiblement pas la route car, quelles qu’aient pu être son urgence et son utilité, il devait passer nécessairement par le trésor public pour être ensuite décaissé. Or, c’est tout à fait le chemin inverse que l’on a observé.

 

 On a des raisons de s’inquiéter de l’avenir de la Centrafrique

 

 Il n’en a pas fallu plus pour que les anti-balaka demandent la démission de Catherine. Ils n’ont pas tort, car c’est elle-même qui leur a offert sa tête sur un plateau d’argent, en tentant d’escamoter une partie de la manne venue de Luanda. L’incident est simplement grave sur le plan de l’éthique politique et de la morale. D’autant plus grave que dans le contexte actuel de la RCA, marqué par la violence endémique, l’insécurité, la précarité, la pauvreté et la méfiance, la présidente de ce pays devait avoir l’esprit plutôt ailleurs qu’ à l’argent pour sa tirelire personnelle.

 

Certes, à partir de cet incident qui est révélateur de  l’incivisme et de l’absence de patriotisme au plus haut niveau de l’Etat, on ne peut jeter l’anathème sur la Première Centrafricaine, mais d’une certaine façon,  ce qui est arrivé est loin de l’honorer en tant que femme. On est tout simplement surpris et on a envie de dire : Catherine comme Bozizé et Djotodia ! Le pouvoir et l’argent semblent désormais être le dénominateur commun et la première motivation des dirigeants centrafricains. Toute chose qui doit faire se retourner dans sa tombe, Barthélémy Boganda.

 

 Avec un tel esprit républicain, on a des raisons de s’inquiéter de l’avenir de la Centrafrique. En plus des actes de violences qui n’en finissent guère, il faut désormais se poser des questions sur l’esprit de sacrifice, la sincérité et la motivation des dirigeants. Dans un tel contexte, on peut comprendre que les anti-balaka continuent d’avoir un comportement de défiance vis-à-vis de l’autorité politique.

 

‘’Le Pays’’

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http://www.lanouvellerepublique.fr/   13/10/2014 05:38

 

Mobilisée pour l’aide aux organisations paysannes de son pays, Marie-Madeleine Touakouzou vient témoigner. Pour donner de la force à ses actions.

 

Titulaire d'un master 2 en droit privé, greffière en chef principale et secrétaire en chef du procureur de la République du tribunal de grande instance de Bangui, Marie-Madeleine Touakouzou fait vivre sa famille en vendant des galettes maison dans les couloirs du palais de justice…

 

« Je suis fonctionnaire et ça fait six mois que les fonctionnaires n'ont pas touché le moindre salaire, explique cette dynamique mère de cinq enfants, grand-mère de dix petits-enfants, heureusement que j'ai cette petite activité génératrice de revenus. »

 

Cette anecdote parmi d'autres, Marie-Madeleine Touakouzou est venue la partager en France, dans un périple d'un mois qui la mènera du Loir-et-Cher aux Landes, avec un objectif précis : « Je viens faire connaître la situation catastrophique que je vis dans mon pays, mais aussi ce que je fais, parce que mon association, le Bureau d'appui centrafricain, a besoin de reconnaissance, pour faire avancer les projets que nous portons. Et la Centrafrique est vraiment très méconnue en France. »

 
En quelques mots, Marie-Madeleine Touakouzou raconte la fuite de sa maison, « avec les 28 personnes sous ma responsabilité, enfants, cousins, nièces », sous les balles des rebelles de la Seleka en janvier dernier, les deux mois de survie sur le terrain de l'aéroport de Bangui, les milliers de mouches empêchant de préparer le moindre repas, le retour à la maison malgré l'insécurité permanente « parce qu'à choisir, entre une balle et le choléra… »

 

Mais la présidente du Bureau d'appui centrafricain ne s'apitoie pas sur son sort. A Bangui, elle représente au sein de plusieurs instances nationales et africaines, les intérêts d'organisations paysannes (OP), dont elle défend les projets de développement et de professionnalisation. 

 

En France, l'Association française de soutien aux ONG centrafricaines (AFSOC), créée à Blois par Yves Verré, un ancien cadre commercial de Tecalemit, relaie et appuie les dossiers de ces OP, pour l'obtention de financements institutionnels.


« On a pu, avec le soutien de l'ambassade de France à Bangui, obtenir des fonds pour la réhabilitation d'une ferme-pilote gravement endommagée par les bandes armées de tout bord, au profit d'une OP qui rassemble une centaine de groupements paysans de l'ouest du pays », détaille par exemple Yves Verré.


La présence sur le terrain des deux associations (Yves Verré s'y rend deux fois par an) fait leur crédibilité. Reste à construire en France la notoriété indispensable à la reconnaissance de leur action, et de l'urgence à aider les paysans de Centrafrique. C'est le sens du séjour français de Marie-Madeleine Touakouzou.

 

Conférence de Marie-Madeleine Touakouzou, ce lundi 13 octobre, à 18 h, à l'espace Quinière, à Blois, avec Peuples solidaires.

 

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Centrafrique: le Premier ministre appelle à un retour à la normale dès lundi

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13/10/14 (AFP)

 

Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun a appelé dimanche ses concitoyens a reprendre leurs activités normales dès lundi, en attendant des consultations avec "les forces vives de la Nation", alors que la capitale Bangui est depuis cinq jours le théâtre de violences intercommunautaires.

 

"Je lance un appel aux travailleurs du secteur tant public que privé, à reprendre le chemin du travail dès le lundi 13 octobre 2014. Cet appel s'adresse également aux banques, aux commerces, aux entreprises et à l'administration à ouvrir leurs portes dès demain", a-t-il déclaré à la radio d'Etat.

 

"Le gouvernement (...) a d'ores et déjà pris toutes les dispositions afin que cette reprise se fasse dans les conditions de quiétude et de sécurité nécessaires", a-t-il assuré alors que de nombreuses artères de la capitale sont toujours obstruées par des barricades.

 

"Tous les acteurs impliqués dans le processus de transition sont également exhortés à gérer les divergences politiques en privilégiant l'intérêt de la Nation conformément à l'esprit de l'accord de paix de Brazzaville du 23 juillet 2014 où tous nous avons librement signé", a ajouté le chef du gouvernement provisoire.

 

La présidente Catherine Samba Panza "doit engager une série de rencontres avec l'ensemble des forces vives de la Nation afin de réaffirmer sa volonté de conduire la transition dans un climat apaisé et sa détermination à conclure dans les meilleurs délais cette parenthèse de l'histoire politique de notre pays par l'organisation d'élections", a-t-il ajouté.

 

En réaction à des meurtres attribués à des musulmans, des barricades ont été érigées par des individus se réclamant des milices chrétiennes anti-balaka, mardi et mercredi dans les quartiers nord de la capitale centrafricaine, puis jeudi dans le centre-ville. Des affrontements violents ont opposé ces hommes aux troupes étrangères (françaises, européennes et onusiennes) déployées à Bangui.

 

Les violences ont fait au moins dix morts, dont un Casque bleu pakistanais, et de nombreux blessés, tandis que plusieurs milliers de Banguissois ont dû fuir leurs foyers.

 

Elles ont nettement baissé en intensité ce week-end, mais des anti-balaka ont refusé de suivre l'appel à une trêve lancé par leurs responsables après une rencontre avec la présidente Catherine Samba Panza, dont ils réclament la démission.

 

"Plusieurs renseignements recoupés nous indiquent que certaines personnalités politiques et militaires sont bien impliquées dans les distributions d'armes et d'argent qui ont alimenté ces violences", a accusé le Premier ministre dimanche, sans nommer personne.

 

"Je veillerai à ce que justice soit rendue", a-t-il assuré.

Centrafrique: le Premier ministre appelle à un retour à la normale dès lundi

Centrafrique: incertitude à Bangui où des anti-balaka refusent la trêve

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13/10/14 (AFP)

 

L'incertitude régnait dimanche à Bangui après deux jours de calme relatif, des miliciens anti-balaka refusant la trêve à laquelle ont appelé leurs responsables après avoir renoué le dialogue avec la présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba Panza.

 

Après cette rencontre qui s'est déroulée samedi, une source proche des anti-balaka a expliqué que "les deux parties ont convenu de la mise en place d'un groupe de travail et de contact en vue de réfléchir sur les moyens pouvant permettre de désamorcer la crise", et mettre fin aux violences intercommunautaires qui ont fait une dizaine de morts depuis mardi.

 

"Du côté des anti-balaka, un appel à la trêve a donc été donc lancé. Des consignes ont été données pour la levée des barricades dans les quartiers en vue de faciliter la reprise des activités", a-t-on ajouté de même source.

 

Mais tous ne sont pas d'accord chez les anti-balaka, ces milices majoritairement chrétiennes qui avaient mené une macabre chasse aux musulmans au début de l'année.

 

"Nous ne nous reconnaissons pas dans les négociations qui ont été engagées hier (samedi) par les responsables anti-balaka et la présidente de transition dont nous demandons toujours le départ", a déclaré à l'AFP un responsable anti-balaka opérant dans le sud de la capitale, sous couvert d'anonymat.

 

Selon une source à la Minusca, la force de l'ONU sur place, des affrontements ont opposé dimanche des anti-balaka à des soldats centrafricains au sud de Bangui.

 

Les premiers ont érigé des barricades, avant d'en être délogés par les seconds puis ont pillé des maisons et saccagé un commissariat. Ils ont ensuite repris leurs places sur les barricades, selon la Minusca.

 

"Nos positions ont été attaquées aujourd'hui dans le 6ème arrondissement par des hommes des forces armées centrafricaines montés par les autorités", a noté Igor Lamaka, un anti-balaka affirmant être leur nouveau porte-parole.

 

"Nous disons qu'il n'y a plus de trêve. Nos positions sont maintenues dans la ville. Nous ne bougerons plus. Nous demandons le départ de la présidente de transition et de son Premier ministre. C'est l'unique condition pour un retour à la paix", a-t-il déclaré à l'AFP.

 

Rencontrer les forces vives

 

Avant que leurs responsables ne renouent le dialogue avec Mme Samba Panza, les anti-balaka avaient demandé son départ il y a quelques jours, lui reprochant de n'avoir pas su répondre aux attentes des Centrafricains et évoquant le détournement présumé de 2,5 millions de dollars donnés en liquide par le gouvernement angolais.

 

Pour compliquer la situation, des membres de la minorité musulmane ont érigé des barricades dans le 3ème arrondissement de la capitale, pour réclamer notamment la libération de coreligionnaires.

 

D'après l'un de leurs représentants ayant requis l'anonymat, "nous avons appris que la présidente est en train de vouloir libérer des responsables anti-balaka qui pourtant font partie des groupes armés qui terrorisent les populations centrafricaines, musulmanes et chrétiennes. C'est pourquoi nous exigeons que les musulmans détenus depuis huit mois soient aussi libérés".

 

Parmi les cinq revendications transmises par les anti-balaka à la présidente figure la libération de leurs responsables actuellement sous les verrous

 

Sur le terrain, les violences ont très nettement diminué en intensité depuis samedi.

 

L'activité est restée très réduite dimanche dans la capitale, survolée en permanence par des hélicoptères des forces internationales, faute notamment de transports en commun, bus et taxis. Les stations-service n'ont en effet rouvert qu'au compte-goutte et les chauffeurs demandent aussi que leur sécurité soit assurée, alors que de nombreuses barricades sont toujours en place.

 

Dimanche soir, le Premier ministre Mahamat Kamoun a appelé la population à reprendre une vie normale dès lundi.

 

"Le gouvernement (...) a d'ores et déjà pris toutes les dispositions afin que cette reprise se fasse dans les conditions de quiétude et de sécurité nécessaires", a-t-il assuré dans une allocution radiodiffusée.

 

Il a également annoncé que la présidente Samba Panza allait bientôt rencontrer "l'ensemble des forces vives de la Nation" pour tenter d'aplanir les divergences.

 

En réaction à des meurtres attribués à des musulmans mardi et mercredi, des barricades avaient été érigées par des individus se réclamant des anti-balaka. Des affrontements violents ont opposé ces hommes aux troupes étrangères (françaises, européennes et onusiennes) déployées à Bangui.

 

Les violences ont fait au moins dix morts, et de nombreux blessés. Plusieurs milliers de Banguissois ont dû fuir leur domicile.

 

 

NDLR : "Nos positions ont été attaquées aujourd'hui dans le 6ème arrondissement par des hommes des forces armées centrafricaines montés par les autorités"...! Igor Lamaka, un anti-balaka. 

Voilà des propos qui prouvent clairement, s'il en était encore besoin, qu'avec les anti-balakas on n'a pas à faire à une "guerre asymétrique" mais bel et bien à une guerre classique où les positions des uns et des autres sont bien connues ce qui en principe, devrait pourtant faciliter la résolution de cette énième tentative de prise de pouvoir par les bozizistes déguisés en anti-balakas.   

Centrafrique: incertitude à Bangui où des anti-balaka refusent la trêve
Centrafrique: incertitude à Bangui où des anti-balaka refusent la trêve

L'appel de Mahamat Kamoun (BBC Afrique)

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http://www.bbc.co.uk/  BBC Afrique

 

Le Premier ministre centrafricain appelle ses compatriotes à reprendre leurs activites quotidiennes dès ce lundi matin. Cette requête intervient cinq jours après la reprise d'affrontements intercommunautaires.

 

C'est par un appel lancé à la radio nationale centrafricaine que Mahamat Kamoun, le premier ministre s'est adressé tant aux travailleurs du secteur public que privé, ainsi qu'aux banques, aux commerces, aux entreprises et à l'administration.

 

Il leur a demandé de reprendre le chemin du travail dès ce lundi 13 octobre 2014.

 

Il a affirmé que "le gouvernement a d'ores et déjà pris toutes les dispositions afin que cette reprise se fasse dans les conditions de quiétude et de sécurité nécessaires" alors que de nombreuses rues de Bangui de la capitale sont toujours bouchées par des barricades.

 

Mahamat Kamoun a ajouté que tous les acteurs impliqués dans le processus de transition sont également exhortés à gérer les divergences politiques en privilégiant l'intérêt de la nation conformément à l'esprit de l'accord de paix de Brazzaville du 23 juillet 2014 librement signé par tous.

 

Négociations

 

Il a également donné l'information selon laquelle la présidente Catherine Samba Panza allait entamer une suite de rencontres avec l'ensemble des forces vives afin "de réaffirmer sa volonté de conduire la transition dans un climat apaisé et sa détermination à conclure dans les meilleurs délais cette parenthèse de l'histoire politique de notre pays par l'organisation d'élections".

 

En réaction à des meurtres attribués à des musulmans, des barricades ont été dressées par des individus disant appartenir aux milices chrétiennes anti-balaka, mardi et mercredi dans les quartiers nord de Bangui, puis jeudi dans le centre-ville. Des affrontements violents ont opposé ces miliciens aux forces étrangères déployées à Bangui.

 

Le ton accusateur même s'il n'a nommé personne, le Premier ministre Mahamat Kamoun a indiqué que plusieurs renseignements recoupés indiquent que certaines personnalités politiques et militaires sont bien impliquées dans les distributions d'armes et d'argent qui ont alimenté ces violences.

 

NDLR : Si est vrai que « certaines personnalités politiques et militaires sont bien impliquées dans les distributions d'armes et d'argent qui ont alimenté ces violences » comme l’insinue le PM, il faut donner leurs noms et procéder à leur interpellation pour les confier à la justice afin qu’elle puisse s’occuper de leur cas. Crier sans cesse au complot et s’en tenir seulement aux insinuations revient à céder à la paranoïa et contribue à rendre inutilement  délétère le climat politique dans le pays.

L'appel de Mahamat Kamoun (BBC Afrique)

Centrafrique: nouvelles violences à Bangui, dissensions entre anti-balaka

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13/10/14 (AFP)

 

Des affrontements ont opposé dimanche dans le sud de Bangui des miliciens anti-balaka ne voulant pas de la trêve demandée par leurs responsables et des soldats centrafricains, a indiqué une source de la Minusca, la force de l'ONU sur place.

 

Selon cette source, "des tirs nourris ont été entendus dans la matinée dans les quartiers du 6ème arrondissement au sud de Bangui comme Pétévo et Guitangola, ainsi que dans la sous-préfecture de Bimbo à la sortie sud (de la ville), provoquant une débandade des habitants vers les autres quartiers environnants et les paroisses proches".

 

Après avoir refusé d'enlever leurs barricades, les anti-balaka ont "été délogés de force par des éléments des FACA (Forces armées centrafricaines) habitant ces quartiers", a précisé la source.

 

"Après avoir été délogés, les anti-balaka ont tiré des coups de feu et en ont profité pour piller certains domiciles de particuliers. Ils ont au passage saccagé le commissariat du 6ème arrondissement nouvellement reconstruit, emportant des ordinateurs et des imprimantes", a poursuivi cette source, précisant que l'un d'eux a été arrêté et un autre blessé.

 

"Nous ne nous reconnaissons pas dans les négociations qui ont été engagées hier (samedi) par les responsables anti-balaka et la présidente de transition dont nous demandons toujours le départ", a déclaré un responsable anti-balaka opérant dans le sud de la capitale, sous couvert d'anonymat.

 

La présidente de la transition Catherine Samba Panza avait reçu samedi des responsables des anti-balaka, milices majoritairement chrétiennes qui avaient mené une macabre chasse aux musulmans au début de l'année, et qui ont été en pointe dans les combats ayant secoué Bangui depuis mardi.

 

Tandis que la présidence espère une "décrispation", les responsables anti-balaka ont lancé un appel à la trêve et demandé à leurs hommes de démanteler les barricades encore en place dans plusieurs quartiers de Bangui.

 

En réaction à des meurtres attribués à des musulmans, des barricades avaient été érigées par des individus se réclamant des anti-balaka, mardi et mercredi dans les quartiers nord de la capitale centrafricaine, puis jeudi dans le centre-ville. Des affrontements violents ont opposé ces hommes aux troupes étrangères (françaises, européennes et onusiennes) déployées à Bangui.

 

Les violences ont fait au moins dix morts, dont un Casque bleu pakistanais. Elles ont très nettement diminué en intensité depuis samedi, la ville restant survolée en permanence par des hélicoptères des forces internationales.

 

 

chef anti-balaka Sylvestre Yagouzou au téléphone

Centrafrique: nouvelles violences à Bangui, dissensions entre anti-balaka
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