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En Centrafrique, c'était «le trou noir de l'information»

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08/09/14 (RFI)

 

Visa pour l’image, le festival international de photojournalisme réserve cette année une large place à la Centrafrique : pas moins de trois expositions de trois photographes différents sont en effet consacrées au pays. Christophe Paget, a rencontré Michaël Zumstein, qui effectue des reportages photo en Afrique depuis de nombreuses années, et qui s’est rendu en RCA en septembre 2013.

 

RFI : Sur deux de vos photos on voit un jeune garçon et une jeune fille sourire largement, on sent qu’ils sont heureux et en fait ce sont des sourires de haine ?

 

C’était une période extrêmement étrange où les musulmans de la ville finissaient d’être chassés. Et immédiatement après qu’ils aient quitté la ville, les populations civiles chrétiennes partaient sur les biens des musulmans, que ce soit les maisons ou les mosquées. Et en effet sur deux images on voit des jeunes filles et des jeunes gens heureux de piller. C’est un peu l’image de la Centrafrique que j’ai retenue, il y avait énormément de haine et en même temps il y avait des gens qui s’en réjouissait. Cela montre à quel point le pays est aujourd’hui divisé.

Vous étiez là-bas quand Bangui a été attaquée par les anti-balaka, le 5 décembre. Comment s’est passée cette journée pour vous qui deviez prendre des photos ?

Dans un premier temps c’était une grande confusion, on ne savait pas qui attaquait. Très très vite on a reçu les informations de la population civile, et on a compris que les anti-balaka attaquaient la ville. Et surtout peu de temps après, dans l’après-midi, on a compris qu’il y avait une sévère répression de militaires Seleka, qui s’en sont pris à la population chrétienne et évidemment aux miliciens anti-balaka qui avaient attaqué la ville. Il faut savoir que la Centrafrique c’était quand même un trou noir dans l’information l’année dernière, personne ne savait ce qui se passait. Moi-même j’avais été dans tous les pays limitrophes, pendant les 20 dernières années de ma carrière de journaliste, mais jamais en Centrafrique. Mais les deux camps, que ce soit du côté de la Seleka ou des anti-balaka, nous laissaient travailler. Ils avaient besoin même des journalistes, ils avaient des revendications à faire passer, c’est à ce moment là qu’il faut faire attention en effet à ne pas être manipulé.

 

Je reviens à ma question, comment s’est passée la journée de l’attaque, précisément, qu’est-ce que vous avez fait en tant que photographe ?

 

La première chose c’était de pouvoir se déplacer dans la ville de Bangui, puisqu’il n’y avait plus de véhicules. On est monté dans un véhicule qui amenait des blessés à l’hôpital, on est montés à l’arrière du pick-up et en arrivant on a pu mesurer l’ampleur de l’attaque et surtout de la répression, puisqu’il y avait déjà des dizaines de corps qui arrivaient au fur et à mesure dans la morgue de l’hôpital. Et ensuite petit à petit on a élargi notre cercle de recherche pour aller voir ce qui se passait dans les quartiers chrétiens, dans les quartiers musulmans. Et là, on s’est aperçu que c’était une journée sanglante, mais que c’était surtout le début d’un cycle de violence, de vengeance, et de représailles.

 

Par rapport à la violence dans les photos, elle est bien présente mais pas forcément avec des personnes blessées. Il y a ces images d’abandon, par exemple cette vieille femme recroquevillée sur elle-même dans sa maison. Comment vous avez rencontré cette femme ?

 

En Centrafrique, les structures de l’Etat se sont effondrées il y a maintenant plus de 20 ans. Il n’y a plus d’armée pour protéger les populations, il n’y a évidemment personne à appeler en cas de danger. Sur cette image on est arrivé avec le journaliste dans un village qui était complètement abandonné et on a vu un tout petit peu de fumée qui s’échappait d’une petite hutte. On est rentré et on a vu une femme complètement isolée, on a compris en la questionnant qu’elle n’avait plus la force de fuir. Ses voisins, sa famille l’avaient abandonnée, on abandonnait les personnes qui n’étaient pas capables de marcher. On a trouvé une femme aveugle et complètement prostrée dans sa maison. On a tout fait évidemment pour pouvoir l’évacuer et l’amener à l’hôpital de Médecins sans frontières.

 

Il y a une image qui est particulièrement forte, là encore c’est de la violence indirecte. Deux enfants sur une paillasse, il y en a un qui est très jeune et qui a un énorme bandage autour de la tête et ils sont tous les deux reliés à des gouttes à gouttes qui paraissent gigantesques à côté d’eux.

 

Les premiers mois il y avait une guerre de l’information, des systèmes d’intimidation. S’attaquer aux enfants c’était aussi une façon d’intimider l’ennemi. Ce qu’on voit sur cette image c’est en effet deux petits enfants peuls qui ont été pris à parti par des milices anti-balaka. Qui n’ont pas été tués mais qui ont été blessés volontairement pour faire peur aux populations musulmanes, afin qu’elles fuient le pays. C’est le début des grands exodes des musulmans de Centrafrique.

 

Comment s’est passé votre rapport à la population dans cette ambiance de guerre civile ?

 

En septembre 2013 il n’y avait pas beaucoup de journalistes, les populations avaient besoin de témoigner, de dire leur souffrance, en espérant évidemment que les choses changent. Nous on a fait notre travail de journalistes très tôt. On est arrivés en septembre, on a alerté, on a informé pour que les massacres cessent. Ça n’a pas cessé. Aujourd’hui, il y a 12 000 hommes de l’ONU qui vont se déployer en Centrafrique. On espère qu’il va y avoir un changement et que ces populations civiles, qui souffrent maintenant depuis pratiquement plus d’un an, vont enfin pouvoir se mettre à l’abri et essayer d’avoir une vie meilleure.

 

Il y a beaucoup d’armes dans ces photos mais la plus surprenante c’est celle d’une recrue Séléka avec fusil en bois ?

 

Quelques semaines après le 5 décembre, on a pu élargir notre façon de travailler et aller à Berengo, où se trouve l’ancien palais de Bokassa. On a retrouvé des jeunes qui attendaient là d’être enrôlés dans une armée régulière, qui bien sûr n’existe plus depuis très longtemps. On est arrivé, ils se sont mis au garde-à-vous pensant qu’on était des mercenaires. Et finalement on s’est aperçu que ces jeunes-là erraient dans le palais et un peu à l’image du pays, ils attendaient des jours meilleurs. Finalement, tous ces jeunes de Centrafrique ont été déscolarisés très tôt, suite aux différents coups d’Etat, ils n’ont plus que l’armée comme seul espoir. Peu importe d’ailleurs dans quel coin ils vont se battre, c’est la seule marque d’identité valable aujourd’hui en Centrafrique, la force et la guerre.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140908-michael-zumstein-photojou...

 

En Centrafrique, c'était «le trou noir de l'information»

Centrafrique : Campagne de sensibilisation pour les contribuables

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http://www.afrique7.com/    septembre 8, 2014 

 

La Douane centrafricaine interpelle ses contribuables sur la nécessité de s’acquitter de leurs obligations vis-à-vis de la Douane. C’est la recommandation principale qui est sortie de la conférence de presse tenue vendredi dernier à Bangui,  par Mme Rachel Ngakola, Directrice de la Douane, portant sur la campagne de sensibilisation des contribuables.

 

Dans un pays où l’économie est complètement en déliquescence et les caisses de l’Etat exsangues, la remise en ordre des Services douaniers rentre parmi les priorités de la reconstruction du gouvernement de transition.  Pour  Mme Rachel Ngakola, « l’un des piliers de la feuille de route du gouvernement de transition est le recouvrement des ressources qui s’inscrit parmi les obligations de la Douane”. Elle a tenu a préciser que les ressources douanières constituent la principale source de revenu du gouvernement pour faire face à ses charges lourdes comme le paiement des salaires.

 

La sensibilisation reste donc le leitmotiv du slogan de responsabilisation : « Je paie mes droits et taxes, je participe au développement de mon pays ; Je paie mes droits et taxes, je suis un bon citoyen ; Je paie mes droits et taxes, je fais preuve de civisme, je sécurise mes affaires et j’évite les litiges ».

 

Aussi, en interne, la Direction de la Douane entreprend une cure des mesures pour assainir la machine et la rendre plus performante. En dehors de la modernisation des services, elle compte aussi cultiver, au sein du personnel, les bonnes pratiques requises à la profession à travers une formation adaptée.

 

Avec ces temps de crise où l’Etat est moins visible, et où les tentations sont bien grandes pour les citoyens de se soustraire de leurs devoirs de citoyenneté, les impôts et autres taxes sont les premiers à en pâtir. Une telle campagne de sensibilisation est un autre moyen de contribuer à la reconstruction de ce pays qui est en proie à la guerre civile.

Centrafrique : Campagne de sensibilisation pour les contribuables

RCA: Bangui se dote d’un nouveau transformateur électrique

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09/09/14 (RFI)

 

Les habitants de Bangui vont vivre une semaine au rythme des délestages. La compagnie d'électricité Energie centrafricaine (Enerca) remplace l'un de ses transformateurs vieillissants et de faible capacité. Des travaux qui vont entraîner d'importantes perturbations dans les quartiers sud de la ville. Des techniciens égyptiens sont à pied d'oeuvre à Bangui pour les travaux.

 

Il faut parfois couper le courant pour ramener la lumière. Et c'est ce que va faire cette semaine Enerca. La compagnie d'électricité centrafricaine remplace le transformateur A, situé au centre-ville de Bangui, par un appareil neuf et plus puissant. Pendant une semaine durant la journée les quartiers sud de la capitale seront privés d'électricité.

 

« Nous allons changer le transformateur. Le premier transformateur était de 5 MVA selon le terme technique. Et aujourd’hui, on nous a dotés d’un transformateur de 10 MVA, c’est-à-dire le double de ce qu’on avait avant. La capacité du premier transformateur est réduite au point où le transformateur ne peut pas supporter l’augmentation de la demande », explique Elisabeth Kofio, directrice générale d'Enerca.

 

Les hôpitaux assurés de fonctionner

 

La directrice a pris ses précautions et a envoyé ses équipes s'assurer que les hôpitaux notamment pourront continuer à travailler pendant les coupures de courant. « Ces hôpitaux ont quand même des groupes thermiques et nous avons visité ces groupes pour voir l’état de fonctionnement de ces groupes de secours. Et nous prenons sur nous d’approvisionner ces hôpitaux en carburant pour permettre leur fonctionnement », assure Elisabeth Kofio.

 

C'est l'Agence française de développement (AFD) qui a financé le nouveau transformateur que la RCA a acheté à une société égyptienne. Une fois les travaux achevés, les habitants des quartiers sud et du centre-ville devraient connaître beaucoup moins de coupures de courant, promet la compagnie d'électricité.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140908-rca-bangui-dote-nouveau-t...

 

 

Centrafrique : Nouveau transformateur électrique pour Bangui

 

http://www.legriot.info/   par Corinna Leblanc-Justin  Energie sept 9, 2014

 

En vue de remédier au problème des délestages intempestifs à Bangui, la compagnie d’électricité centrafricaine Enerca (Energie Centrafricaine) va  doter cette ville d’un nouveau transformateur électrique.

 

Ce nouvel appareil va ainsi remplacer l’un des nombreux autres installés dans la capitale centrafricaine,  mais   qui sont  de moins  en  moins  performants en raison de leur vétusté. Les manœuvres d’installation du  nouveau  transformateur ont commencé et devront entraîner de fréquentes coupures  d’électricité tout le long  de cette semaine. Mais à terme, les habitants  des quartiers  du  sud et  du centre  de Bangui  pourront  se  réjouir.

 

En effet, le nouveau transformateur sera doté d’une capacité de 10 Méga-volt-ampère (MVA), soit le double du précédent.  Selon  Elisabeth Kofio, directrice générale de l’Enerca, « la capacité de l’ancien transformateur  était réduite au point  de ne  plus supporter l’augmentation de la demande ».

 

Si l’alimentation électrique des  quartiers concernés va  être  fortement perturbée, il n’en sera  pas de même  pour les hôpitaux du fait que l’Enerca  a pris les mesures nécessaires pour s’assurer que les équipements électriques des hôpitaux continueront à fonctionner normalement pendant les délestages. Ces hôpitaux disposent notamment de groupes thermiques dont le bon fonctionnement a été vérifié par les techniciens de l’Enerca. De même, la compagnie se  charge  « d’approvisionner  ces hôpitaux en carburant pour permettre leur fonctionnement », a indiqué Mme Kofio.

 

L’installation de ce transformateur électrique a été financée par l’Agence Française de Développement (AFD). L’appareil a  été fabriqué  par une entreprise égyptienne, et ce sont des techniciens du pays des pharaons qui  œuvrent actuellement  à son installation à Bangui.

 

Ce transformateur permettra à des milliers de personnes d’avoir le courant électrique de façon permanente.

 

La République centrafricaine, d’une population  4,5 millions d’habitants, est l’un des pays les plus pauvres de la planète et  traverse depuis plus d’un an une grave crise socio-politique.

RCA: Bangui se dote d’un nouveau transformateur électrique

Centrafrique : le Burundi participera à la nouvelle MINUSCA

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09/09/14 (Xinhua)

 

Le Burundi est choisi pour faire partie de la nouvelle Mission Intégrée Multidimensionnelle des Nations Unies en République Centrafricaine (MINUSCA), qui va remplacer à partir du 15 septembre la Mission Internationale de Soutien en République Centrafricaine (MISCA), selon le porte- parole de l'armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza.

 

"Le Burundi a eu la chance d' être retenu au moment où certains autres pays qui avaient contribué à la MISCA n'ont pas eu cette chance. Il y a certains pays qui, à partir du 15 septembre, vont mettre fin à leur mission et d'autres qui vont terminer leur mandat avec la date d'une année correspondant à celle de leurs déploiements dans la MISCA", a-t-il indiqué à la presse. Selon lui, il s'agit d'un contingent de 850 militaires, qui avait été déployé sous les casques de l'Union Africaine.

Centrafrique : le Burundi participera à la nouvelle MINUSCA

L’experte indépendante sur la situation des droits de l’homme attendue en Centrafrique

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09/09/14 (Xinhua)

 

L’experte indépendante sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine (RCA), Marie-Thérèse Keita Bocoum, entamera sa troisième visite dans le pays du 10 au 20 septembre.

 

Cette nouvelle visite se déroule à une période particulièrement importante dans la mise en œuvre de la résolution 2149 du Conseil de sécurité, qui prévoit le transfert effectif de pouvoir de la Mission Internationale de Soutien à la République centrafricaine (MISCA) à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) le 15 septembre prochain.

 

"Les conflits qui se déroulent dans d’autres parties du monde ne sauraient nous faire oublier les souffrances endurées par les populations centrafricaines et les violations massives dont elles sont victimes depuis décembre 2012", a déclaré l’experte indépendante.

 

" L’un de mes objectifs est de maintenir l’attention de la communauté internationale et du Conseil des droits de l’homme sur la situation chaotique de RCA jusqu’à ce que des solutions idoines soient trouvées", a-t-elle ajouté. Cette visite permettra à l’Experte indépendante de s’enquérir des progrès effectués dans la mise en œuvre des recommandations formulées dans ses deux derniers rapports au Conseil des droits de l’homme.

 

L’experte onusienne s’entretiendra notamment avec les autorités de la Transition, le corps diplomatique, les dirigeants de la MISCA et de la MINUSCA, des groupes de femmes dirigeantes, des jeunes, des organisations de la société civile, des ONG internationales, des partis politiques, des leaders de groupes armés et des leaders religieux.

 

Les informations recueillies au cours de cette visite lui permettront de préparer et de présenter une mise à jour orale au Conseil des droits de l’homme au cours de sa 27 eme session, le 24 septembre prochain.

L’experte indépendante sur la situation des droits de l’homme attendue en Centrafrique

Participation de Samba Panza à l'AG Onu, Minusca et l'abattage clandestin des bœufs, au menu des quotidiens centrafricains

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APA Bangui (Centrafrique) - 2014-09-09 10:11:45 - La participation de la présidente intérimaire de la Centrafrique à la prochaine Assemblée générale des Nations unies, le prochain déploiement de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine(Minusca) et l'abattage clandestin des bœufs, constituent les principaux titres au menu des tabloïds paru ce mardi en Centrafrique.

Parlant de l'Assemblée générale des Nations unies prévue ce mois en cours, « L'Agora » titre : « Catherine Samba-Panza bientôt attendue à New York pour retrouver son siège lors de la prochaine assemblée générale de l'ONU ».

Sur le même sujet, « Le Démocrate » s'interroge : « Catherine Samba-Panza conviée prochainement à la table de l'ONU, pour quelle cause ? » 


Pour ce journal, c'est une bonne nouvelle pour le peuple centrafricain parce que « après plusieurs mois de suspension, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, vient de mettre un terme à cette sanction » 


Poursuivant son commentaire le même journal explique que « c'est pourquoi il a convié la présidente de la transition Catherine Samba-Panza pour participer à la prochaine assemblée des nations unies qui se tiendra les jours à venir »


Parlant de la Minusca, « l'Agora » écrit : « Occuper les 16 préfectures de la RCA, désarmer, mais…. » 


Exprimant son inquiétude au sujet du prochain déploiement de la force onusienne, ce journal a noté « le doute et l'incertitude poussent aujourd'hui à la réserve dès qu'il est question de pronostiquer les résultats qui seront obtenus par les troupes onusiennes ».


A en croire ce quotidien, le désarmement des groupes armés par les troupes onusiennes est un point qui ne sera pas contourné « car c'est de la que partent toutes les conditions pour la mise en route des autres aspects du mandat de la Minusca ».


Abondant dans le même sens, « le Confident » a mis en relief « La Minusca doit appliquer les conventions 2127 et 2149 ». 


Selon ce quotidien, « le prochain déploiement des casques bleus inquiète les hommes politiques et les chefs des guerres. Ceux qui ne sont pas trompés dans les crimes nourrissent l'espoir que le pays retrouve sa stabilisé d'antan. Par contre ceux qui ont du sang sur la main s'interroge sur leur sort ». 


Dans une autre rubrique, « Le Confident » a exprimé son inquiétude devant l'abattage clandestin des bœufs tout en s'interrogeant « la crise politique sécuritaire ouvre-t-elle la voie à l'abattage clandestin des bœufs ? ».


Pour ce quotidien, « l'abattage clandestin des bœufs refait surface » en effet a-t-il rapporté « les bœufs sont abattus à même le sol et sont transportés par des pousse-pousse à travers la ville jusqu'au point de vente. Ce qui constitue un danger public ». 

Selon ce quotidien, « les bouchers accusent les autorités de ne pas leur créer les conditions d'abattage. Tandis que les autorités de leur côté renvoient les responsabilités aux bouchers qui fuient les taxes pour s'adonner à cette pratique »

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=804114#sthash.1vLeB9py.dpuf  

Participation de Samba Panza à l'AG Onu, Minusca et l'abattage clandestin des bœufs, au menu des quotidiens centrafricains

La Force Sangaris appuie la MISCA dans l’ouverture d’une enquête à Boda

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http://www.defense.gouv.fr/      09/09/2014 11:47

 

Le 2 septembre 2014, un officier de police judiciaire (OPJ) de la MISCA, est venu appuyer la brigade territoriale de gendarmerie de Boda dans le cadre de l’ouverture d’une enquête judiciaire relative aux violences intercommunautaires survenues le 20 août au cours desquelles la MISCA a été prise à partie. Inséré temporairement auprès du détachement de la force Sangaris, l’officier camerounais a supervisé les auditions dans chacune des communautés chrétienne et musulmane.

 

Arrivé de Bangui quelques jours auparavant, l’OPJ de la MISCA a dans un premier temps participé à une opération de sécurisation avec les militaires français.

 

Il est ensuite intervenu en appui des forces de sécurité intérieures (FSI) dans leur enquête sur les événements du 20 août. Il a ainsi supervisé une série d’auditions effectuées par les hommes de la brigade territoriale de Boda. Ce jour là, les familles de victimes et d’autres témoins issus de la communauté chrétienne s’étaient déplacées pour se faire entendre. Trois ateliers d’audition ont donc été mis en place dans la cour de la gendarmerie. Une fois ces plaintes reçues, les gendarmes et l’OPJ se sont rendus dans l’enclave musulmane pour y recevoir d’autres témoignages. C’est en présence du maire de Boda, lui-même entendu peu de temps après les faits, que de nouvelles auditions ont pu avoir lieu.

 

Après les violences intercommunautaires qu’a connues la ville de Boda le 20 août dernier, la force Sangaris a déployé deux sections en renfort pour prévenir tout nouveau débordement. Très vite, le GTIA Magenta a entrepris des rencontres avec les autorités locales afin de permettre le retour au dialogue entre les communautés. La complémentarité des actions de la force internationale permet progressivement à l’Etat centrafricain de restaurer son autorité sur le territoire afin de stabiliser la situation sécuritaire.

 

Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6 000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et à faciliter la mise en place future de la MINUSCA.

La Force Sangaris appuie la MISCA dans l’ouverture d’une enquête à Boda

ALERTES AUX AUTORITES DE TRANSITION par Guillaume HETMAN-ROOSALEM

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SUR LE non respect des bonnes  PRATIQUES et le manque de transparence

 

Dans la GESTION DES REGIES FINANCIERES DE NOTRE PAYS

 

Madame La Présidente de  Transition,

Monsieur Le Président du Comité National de Transition (CNT),

Monsieur Le Premier Ministre,

Monsieur Le Procureur de La République,

Monsieur les Conseillers du CNT,

Monsieur Les Responsables de La Cour  des Comptes,

Monsieur l’Inspecteur Général d’Etat,

Messieurs Les Responsables politiques et Chefs de Partis,

Chers Compatriotes,

 

Le peuple centrafricain et nos opérateurs économiques se plaignent depuis quelques mois d’une relative dégradation des processus de gestion des régies financières de notre pays, notamment la collecte des recettes des douanes aussi bien en Centrafrique  qu’au niveau des guichets aux frontières  et du guichet unique à Douala.

 

A ce jour les recettes des douanes constituent l’une des précieuses et principales ressources générées par notre pays  et permet de compléter les aides des pays amis et des organismes internationaux. C’est le PRINCIPAL GRENIER devant répondre aux besoins vitaux de notre population meurtrie et affamée.

 

Les besoins primaires de cette population sont très loin d’être satisfaits :

 

  • Dans le domaine de la santé, nos hôpitaux manquant  cruellement d’équipement et de médicaments, se transforment en véritables mouroirs.
  • Les populations victimes des hostilités campent dans des abris de fortune, exposés aux intempéries et agressions de toutes sortes.
  • Des nourrissons et enfants en bas âges meurent tous les jours de malnutrition faute de soins primaires.
  • Les orphelinats et centres d’hébergement  n’ont plus les capacités à contenir tous nos malheureux enfants, avenir de notre pays.
  • Les handicapés sont laissés à leur triste sort.
  • Le nombre des enfants de la rue ne cesse d’augmenter, faisant de ces derniers de potentiels délinquants, facilement récupérables pour des basses besognes.
  • Les femmes veuves sont abandonnées et exposées à tous les dangers car elles n’ont plus de soutien de famille.
  • Les interventions de premiers secours sont ainsi réduites à celles des ONG, disposant de faibles moyens et se substituant par la force des choses aux devoirs de l’Etat.
  • Le règlement de la paie de nos fonctionnaires se faisant difficilement, il est quasiment à la charge des aides extérieures.
  • Le règlement de la bourse des étudiants, avenir de notre pays souffre d’irrégularités faute de moyens dont dispose l’Etat.
  •  

 En quelques lignes les conséquences d’un usage peu transparent des deniers publics. Comme vous l’aurez constaté, la population n’en profite pas vraiment.

 

Chers compatriotes voilà l’une des GRANDES QUESTIONS QUE LES RESPONSABLES DE LA REPUBLIQUE doivent résoudre afin de reconquérir la confiance du peuple et de nos partenaires financiers.

 

Le HAUT CONSEIL DES CENTRAFRICAINS, association ayant pour vocation d’alerter les autorités centrafricaines sur toute forme de dérives et de mauvaise gouvernance, défendant les droits des citoyens centrafricains, se sent le devoir d’attirer votre attention sur les processus de gestion de nos régies financières seules ressources honorables de notre PATRIE.

 

Nous nous adressons ainsi à toutes les autorités en mesure d’intervenir sur la question.

 

Nos partenaires financiers ou bailleurs pourront y être impliqués.

 

Nous voulons que soit tenue une comptabilité nationale transparente, définissant et déclarant les grandes dépenses prioritaires et recettes de l’Etat. Ces publications pourront convaincre nos bailleurs afin que ces derniers puissent nous faire confiance et nous aider à financer nos grands chantiers et projets prioritaires de la REPUBLIQUE.

 

Nous voulons que les indicateurs de performances économiques de notre pays soient affichés tous les mois au peuple.

 

Les données statistiques sur les différents domaines économiques de l’Etat, nous permettront d’apprécier les efforts des autorités de Transition, afin d’y apporter des suggestions constructives.

 

La gestion de la Transition doit être une gestion transparente et participative pour tous les Centrafricains. Il suffira de mettre en place les dispositifs de communication adéquats. Telle est l’une des missions du « HAUT CONSEIL DES CENTRAFRICAINS »

 

Le peuple centrafricain en a assez de se faire passer pour des demeurés par ses dirigeants, foulant au pied toute considération humaine alors que ce pays ne manquent pas de cadres et d’experts dans tous les domaines.

 

A l’issue de cette sensibilisation, nous attendons de vous les mesures d’urgence qui s’imposent afin d’arrêter cette hémorragie financière notamment au sein des services des douanes. Le focus devra d’être mis sur toutes les institutions financières de notre pays. Nous attendons des responsables de la Cours des Comptes et de l’Inspection Générale d’Etat un rapport mensuel mis à disposition du peuple. Le « HAUT CONSEIL DES CENTRAFRICAINS » pourra même aider nos institutions à la diffusion sur Internet de ces « reporting » et tableaux de bord.

 

Non seulement le peuple centrafricain est saigné tous les jours par des violences physiques mais cette fois on s’emploie à le saigner financièrement.

 

Les criminels financiers qui portent sur leur conscience toutes les peines et souffrances que subit notre peuple, le sang versé pour sauver notre pays, devront être traduits devant la justice et purger leur peine. Ils n’y échapperont pas car le peuple les aura déjà identifiés. La justice populaire leur demandera des comptes. A chaque fois qu’un centrafricain meurt dans les hôpitaux faute de soin, qu’un nourrisson meurt faute de malnutrition, qu’une veuve se retrouve dans la rue faute de soutien de famille, ces malheurs pèseront sur leur conscience.

 

Pourquoi les collectes de fonds publics ne suivent t elle pas les circuits bancaires, comme dans un pays digne de ce nom et ainsi avoir une traçabilité en toute transparence comme instauré par le régime précédent ? 

 

Pourquoi avoir supprimé la bancarisation des recettes des douanes, en la remplaçant par des méthodes d’un autre siècle ?

 

Sommes-nous dans un village pour se passer des services des banques de la place ?

 

A l’heure des hautes technologies nous avons tous les moyens de mettre en œuvre des outils de gestion permettant une bonne gouvernance financière  et un contrôle rigoureux des flux financiers.

 

Chers compatriotes, nous vous invitons à dénoncer publiquement toutes les dérives dans les bonnes pratiques de gestion de nos régies financières. Ce sont ces recettes qui permettront à notre peuple d’être soigné, à nos enfants d’être nourris, à nos étudiants de percevoir leur bourse et à nos fonctionnaires d’être payés.

 

Cela relève naturellement d’une volonté et d’une stratégie politique de nos dirigeants.

Nous souhaiterions que l’inspection Générale d’Etat dresse un rapport sur tous les processus de collecte des fonds au sein des régies financières, au moins ceux qui sont encore sous le contrôle de l’administration centrafricaine  pour respecter le devoir de transparence.

 

                Que les processus de collecte des taxes soient informatisés et bancarisés. Il existe à ce jours des progiciels en mesure de gérer de manière efficace ce type de processus.

 

Le Peuple centrafricain doit bénéficier du DROIT DE SAVOIR sur le fonctionnement des régies financières.

 

Veuillez agréer Madame La Présidente, Monsieur Le Président du Comité National de Transition, Monsieur Le Premier Ministre, Monsieur Le Procureur de La République, Messieurs les Conseillers du CNT, Messieurs Les Responsables de La Cour  des Comptes, Monsieur l’Inspecteur Général d’Etat, Messieurs Les Responsables politiques, Chefs de Partis et chers Compatriotes à l’expression de notre très grande considération.

 

Le Président du « HAUT CONSEIL DES CENTRAFRICAINS »

 

M. Guillaume HETMAN-ROOSALEM

Email : hcc_rca@yahoo.fr

Site : http://www.hautconseildescentrafricains.fr

 

 


Lancement des travaux d'entretien de routes à Bangui

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-09-09 17:24:00 Le Premier ministre Mahamat Kamoun a procédé mardi au lancement des travaux d’entretien routier dans le 6è arrondissement de Bangui qui seront effectués par la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).


Ces travaux civilo-militaires s'inscrivent dans le cadre des préparatifs des infrastructures de base avant le déploiement des casques bleus en Centrafrique.

La maire du 6è arrondissement, Francette Makaké s'est réjouie du choix porté sur sa localité par la MINUSCA pour entretenir l'avenue Amadou Toumani Touré (ATT), 
soulignant l'importance de cette avenue dans la desserte de la capitale. 

‘'Cette avenue est le trait d'union entre les zones économiques du sud de Bangui, notamment le port pétrolier de Kolongo, où sont stockés les lubrifiants et les carburants ainsi que les sociétés forestières de l'Ombella Mpoko et de la Lobaye'', a-t-elle dit. 


Pour Félicien Koninguet, Directeur général des travaux publics au ministère des Travaux public, Equipements et Aménagement du territoire, c'est une opportunité pour le gouvernement confronté à des difficultés financières de voir son programme être exécuté par la MINUSCA. 


‘'C'est très important pour sécuriser les quartiers du 6è afin de faciliter la libre circulation à travers ces travaux d'entretien'', a-t-il affirmé.


Il a par ailleurs révélé que d'autres travaux similaires sont programmés avec l'Eufor-RCA dans le 5è arrondissement de Bangui dont l'avenue ‘'Omar Bongo'' sera entretenue. 
 

http://www.apanews.net/article_read-804196-lancement-des-travaux-d--entretien-de-routes-eangui.html#sthash.YTFLegRl.dpuf

Lancement des travaux d'entretien de routes à Bangui

Transition et Tutelle par Bambote Makombo

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                                                                 1

 

Transition tutelle le front national

Soutient le Président socialiste en place

L’intervention des troupes françaises

En Centrafrique aboutit à cela

 

                                                                  2

 

On se souvient de l’appel aux

Troupes de l’Europe disons blanche.

Ces centrafricains noirs sont à contrôler.

 

                                                                    3

 

Finalement c’est l’appel au Conseil

De sécurité de l’ONU. Les troupes sont là

 

                                                                      4

 

J’avais écrit au Président français

À deux reprises. L’exemple de De Gaulle

Et de la résistance contre les nazis! En ces temps

Des djihadistes pourquoi pas une armée

Centrafricaine FACA Anti- balaka

De résistants patriotes

                                                                     

                                                                        5

 

La tutelle humiliante! Le peuple de

La grande Centrafrique ne la mérite pas

La tutelle pour changer les Africains!

 

                                                                          6

 

C’est la France l’image de nos

Dirigeants africains francophones et de la

Gestion francophone de la République

 Centrafricaine depuis l’indépendance colonie

 

                                                                         7

 

Des médias racistes d’habitude

Africanistes de tous bords! Leur supériorité c’est

De gérer le médiocre après De Gaulle

 

                                                                      8

 

Et de retomber dans les pillages les affaires

( les mines d’uranium de Bakouma)

Du bon temps des colonies

                                                                        9

 

C’est dit. Les centrafricains ces Bantous

Rejettent la copie qu’on leur impose

Avec des jacasseries incessantes des

Couples mal assortis

                                                                       

 

                                                                          10

 

Des millénaires entiers sur nos terres

La Centrafrique. Nous vivons en communautés

Étatiques enracinées dans un patrimoine respecté

(nous enseigne l’Animisme de nos Pères)

 

                                                                        11

 

Ni la tutelle française  ni les asiatiques

Ventres précipités aussitôt sur notre pays

N’ont pas la compréhension ni le respect

Qui s’imposent face à un grand peuple!

La République centrafricaine!

 

Bamboté Makombo

 

Écrivain

 

Le 9 septembre 2014

Lu pour vous : Centrafrique : Samba-Panza décourage ses alliés

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AFRICA CONFIDENTIAL N° 697 Lundi 1er septembre 2014

 

Les partenaires étrangers du pays s'inquiètent de plus en plus quant à la probité et à l'efficacité du gouvernement intérimaire. Mais ils semblent désemparés.

 

La décision surprise de la présidente centrafricaine par intérim, Catherine Samba-Panza de nommer Mahamat Kamoun premier ministre à la tête d’un gouvernement de 31 membres, a laissé sans voix ses alliés étrangers. Ceux-ci jugent que tous dans la nouvelle équipe, n’ont pas pour priorité l’intérêt du pays mais n’osent pas réagir de peur d’être accusés de harcèlement. Par ailleurs, des fonds accordés au gouvernement ont disparu et le FMI est si inquiet de la situation qu’il a suspendu toutes ses opérations à Bangui. 

 

Lors d'une allocution radiodiffusée le 2l août, Samba-Panza a mis en garde l'opinion publique contre des «manœuvres quotidiennes destinées à déstabiliser les autorités transitoires et à mettre en danger la souveraineté du pays ». Assurant avoir choisi le premier ministre après de larges consultations et estimant qu’il était, elle a ajouté : « Contrairement à certaines personnes arrogantes qui n’ont pas leur place dans ce pays en temps de crise, M. Kamoun est un modèle d’humilité ce qui à mon sens est un grand atout ». Selon elle, il était le meilleur candidat.  

 

Ce n'est pas l'opinion qui prévaut à l'étranger. Les voisins de la Centrafrique, le Tchad et le Congo-B, sont déçus, tout comme l'Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), l'Union européenne (UE), l’Organisation des nations unies (ONU) et la France. Leur inquiétude se focalise sur le choix du premier ministre et la présence de nombreux amis et relations de la présidente au sein du gouvernement.

 

La longue saga qui a abouti à la nomination de Kamoun le 10 août, a marqué une rupture en Samba-Panza et les alliés internationaux du pays. Le 1er août, la présidente par intérim a appelé le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius qu’elle allait nommer premier ministre Abdou Karim Meckassoua pour succéder à André Nzapayéké. Selon nos informations et contrairement à ce que la présidente a déclaré publiquement la semaine suivante, c’est elle qui avait annoncé le nom de Meckassoua et non Fabius ou le médiateur officiel Denis Sassou Nguesso président du Congo-B.

 

Né dans une famille centrafricaine de commerçants musulmans, il n’a aucun lien avec la milice musulmane Séléka et ses relations avec le président déchu François Bozizé Yangouvonda étaient tendues après 2005.  Meckassoua possède une grande expérience politique  et entretient de bonnes relations avec  toutes les communautés religieuses. Après avoir été haut fonctionnaire, ministre et parlementaire dans son pays, il a connu de beaux succès en tant qu’homme d’affaire au Congo-B. Après son retour en Centrafrique, il est devenu ministre des télécommunications puis ministre de la planification par intérim durant les deux dernières années du régime de Bozizé. Il bénéficie d’excellents contacts dans la région ainsi qu’en France et en Belgique et n’a jamais été accusé de détournement de fonds publics.

 

Toutefois, le 4 août, Samba-Panza a de nouveau rencontré les représentants internationaux y compris ceux de I'ONU, de I'UA, de la CEEAC, de l'UE et de la France. Elle a déclaré qu'elle n'obéirait pas à la France en nommant Meckassoua mais qu’il figurait sur une liste de candidats potentiels qu’elle étudiait.

 

Meilleure note

Comme prévu, la présidence a annoncé le lendemain la démission de Nzapayéké. Des consultations avec les partis politiques devaient suivre pour désigner son successeur et former le nouveau gouvernement. Le 9 août, la présidence a organisé une « marche pour la paix » au cours de laquelle Samba-Panza a prononcé un discours très provocateur. Elle a déclaré qu’elle ne cèderait pas à la pression extérieure, réaffirmerait la souveraineté nationale et ne serait pas « présidente à moitié », avec des fonctions purement honorifiques.

 

Dans la soirée, elle a de nouveau rencontré les représentants internationaux  et annoncé qu'elle nommait premier ministre l'un de ses conseillers, en l'occurrence Kamoun, expliquant que c'est lui qui avait reçu la meilleure note (27 sur 33) selon le système d'évaluation mis au point par son équipe - dont il faisait partie.

 

Lorsque le représentant de I'UA chargé de la médiation, l'ancien premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maiga, s'est enquis du score des autres candidats, dont Meckassoua et l’ex-ambassadeur auprès de l’ONU Charles-Armel Doubane, Samba-Panza a botté en touche, déclarant que la décision était prise.

 

Le 10 août, un décret présidentiel nommait Kamoun premier ministre du gouvernement transitoire.

 

Haut fonctionnaire au ministère des finances et au Trésor jusqu'en 2007, Kamoun a ensuite demandé l'asile politique aux Etats-Unis. Il est rentré en 2013 pour devenir chef de cabinet du leader de la Séléka, Michel Djotodia, qui avait renversé Bozizé. Les combattants de la Séléka ont pillé la résidence de Kamoun lorsque Djotodia a quitté la présidence et est parti pour Cotonou (Benin) en janvier dernier.

 

Au cours du même mois, Kamoun a rejoint l'entourage de Samba Panza  dont il est devenu l'un des conseillers les plus influents. Toutefois c'est à sa compagne, Rachel Ngakola, que Kamoun doit sa promotion. Celle-ci a été nommée chef adjointe de la direction générale des douanes et des droits indirects peu après l'arrivée de Kamoun au cabinet présidentiel, et en est devenue directrice générale en février. Ngakola est une amie proche de Samba-Panza – et même sa cousine, selon l’AFP. Elle a largement financé la campagne de cette dernière lors du choix du président par le Conseil national de transition (CNT) et a même payé sa caution. Du coup, Kamoun est surnommé "le beau-frère" dans les bars de Bangui  Localement, sa nomination n'a guère suscité l’enthousiasme.

 

Fonctionnaire sans aucune expérience politique, comme Nzapayéké, il a en outre été accusé de détournement de fonds publics en 2006-2007, avant d'être blanchi par  la justice locale, Le passé de sa compagne n'est guère plus reluisant. Une délégation de diplomates aurait demandé à la présidente par intérim de la démettre de ses fonctions au motif qu'elle se montrait « trop gourmande ».

 

Pour les représentants étrangers, cette nomination est une véritable claque. « Menteuse », « manipulatrice », « de mauvaise foi » sont les termes qui reviennent à propos de Samba-Panza.

 

Pouvoir temporaire

 

Les grandes questions de gouvernance qui se posent aujourd'hui ne sont pas nouvelles. Elue par le CNT, un organisme sans grande légitimité, Catherine Samba-Panza ne devait rester au pouvoir que de façon temporaire. Ses pouvoirs sont encadrés par plusieurs textes, qui remontent à l'accord de Libreville de janvier 2013. Mars, aucun responsable international n'étant venu lui rappeler la différence entre son titre intérimaire et celui d'un chef d’état de plein droit. Cette différence a semblé s'amenuiser jour après jour dans son esprit.  Ses alliés internationaux n'ont pas non plus réagi lorsqu'elle a formé son gouvernement et place Nzapayéké à sa tête.

 

Selon la charte transitoire, le premier ministre dirige le gouvernement. Mais ce dernier n'a été autorisé à nommer que le ministre des affaires étrangères, la présidente et son entourage choisissant tous les autres.

 

Résultat : l’autorité de Nzapayéké sur le gouvernement n’était que de façade. La plupart des membres étaient issus que de Bangui et ses environs. Certains faisaient même partie de l'entourage proche de Samba-Panza. D'autres étaient issus de la diaspora et n'avaient qu’une compréhension superficielle de la situation sur le terrain, surtout en dehors de la capitale. On a ainsi dit que Nzapayéké ne s'était jamais aventuré plus loin que le quartier PK12 de Bangui. Samba-Panza, elle, n'a effectué que deux brèves visites hors de la capitale en plus de sept mois, à Mbaiki et Bouar, sous forte protection des troupes françaises.

 

Si la communauté internationale a vite soupçonné les amis et relations de la présidente de vouloir capter les fonds publics, ces inquiétudes n'ont pas déclenché de mobilisation. Le silence est devenu assourdissant lorsque l'Angola a décidé de faire don de 10 millions de dollars au gouvernement, en avril. A la demande de la délégation centrafricaine à Luanda (dont Kamoun faisait partie), un premier versement a été effectué en liquide et changé en francs CFA à Douala (Cameroun), à un taux exorbitant. Environ 400 millions de F CFA (810.000 dollars) ont été perdus dans cette transaction, selon nos informations. Un second versement d’un montant d’environ 3 milliards de F CFA a été déposé sur un compte à Bangui avant de s’évanouir. C’est cet incident qui a conduit le FMI à geler ses opérations. D’autres décisions comptables qui se sont révélées totalement ineptes ont ébranlé la confiance de l’institution dans le gouvernement, selon une source financière à Bangui.  

 

Bangui bruisse de rumeurs de corruption. Des politiciens haut placés auraient ainsi acquis des appartements à Neuilly sur Seine près de Paris, à Cotonou et à Lomé (Togo). Les fonctionnaires ne sont plus payés depuis des mois. Les bailleurs de fonds n’ont pas ouvert d’enquête alors même que la défense de l’éthique faisait partie de leur priorité. Lors de la conférence de Brazzaville qui a abouti à un cessez le feu provisoire le 23 juillet, il est apparu évident qu’il fallait changer de gouvernement. Samba-Panza a promis de procéder à un remaniement comme elle l’avait fait en mai.  Le premier ministre n’a toutefois accepté de quitter son poste qu’après avoir obtenu le rang et (le salaire d’ambassadeur). Dans sa lettre de démission il remercie Denis Sassou Nguesso mais aussi le président angolais Jose Eduardo dos Santos, geste inhabituel en Centrafrique. Selon des membres du CNT et d’autres politiciens, il aurait reçu environs 300 millions de F CFA.

 

Faute d’avoir agi plus tôt, les membres de la communauté internationale ont de plus en plus de mal à se faire entendre. D’autant que les gouvernements et institutions de la communauté internationale ne sont pas tous sur la même longueur d’onde. L’ONU semble divisée. Selon nos informations, le Sénégalais Abdoulaye Bathily le représentant spécial du secrétaire Général pour l’Afrique centrale a adressé un rapport très critique au Conseil de sécurité, le 13 août, concernant le gouvernement intérimaire. C’est lui qui avait empêché la réunion de Brazzaville de capoter et qui, avec Maiga, a maintenu le contact entre les délégations. Le général Babacar Gaye représentant spécial chargé de la Centrafrique, lui aussi Sénégalais, qui a joué un rôle important dans le choix de Samba-Panza, s’était rendu à New York la veille pour briefer le Conseil de sécurité, après avoir dit à Bathily de se montrer moins dur dans son rapport.   

 

La France trahie

 

En privé, les autorités françaises ont le sentiment d’avoir été humiliées. Fabius qui voyait en Samba-Panza une amie se sent trahi. Peu populaire dans l’Hexagone, l’opération Sangaris coûte plus de 800.000 euros par jour sans véritable enjeu à la clé pour la France. Le président François Hollande a bien expliqué que son pays pouvait assurer l’ordre mais qu’il revenait à d’autres de résoudre la crise. A Paris, beaucoup estiment désormais qu’il faut retirer les troupes le plus vite possible mais les autorités ne veulent pas être tenues pour responsables d’une éventuelle reprise des violences.

 

L’attitude de Samba-Panza pourrait toutefois conduire le Parlement français à refuser de prolonger le mandat de Sangaris, en décembre ou à exiger une forte réduction de ses effectifs. Sassou Nguesso va aussi lui aussi se retrouver en position de faiblesse s’il ne réagit pas. Lors du sommet de Luanda en juin, le président tchadien, Idriss Déby Itno, lui a franchement dit que sa médiation avait échoué, selon une source présente.

 

En tant que médiateur, le président congolais était censé superviser le processus politique et s’assurer que les accords conclus étaient respectés. Cela s’est révélé difficile, parce que d’une part, il n’assure pas un suivi constant, se montrant tantôt pointilleux tantôt distrait, et d’autre part, parce que son représentant à Bangui, Essongo semble souvent jouer son propre jeu et n’a pas toujours fidèlement reflété les opinions du médiateur. 

Lu pour vous : Centrafrique : Samba-Panza décourage ses alliés

La prolongation du mandat d’EUFOR-Rca posée sur la table

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Exclusif

 

(BRUXELLES2 à Milan –) SEPT 10, 2014 -  Jusqu’à présent le mot d’ordre était : la mission européenne en Centrafrique est prévue pour 6 mois (à compter de la pleine capacité opérationnelle). Et il n’y aura pas de prolongation !

 

Mais la réalité de la situation en république Centrafricaine est telle que cette prolongation devient inéluctable aujourd’hui. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en a parlé à ses homologues européens lors de la réunion informelle des ministres de la Défense de l’Union européenne qui vient de se terminer à Milan (Italie). Il « serait souhaitable de prolonger de trois mois » le mandat d’EUFOR Rca, a souligné le ministre.

 

Les forces de l’ONU ne seront pas prêtes mi-décembre

 

Les casques bleus de l’ONU ne devraient « pas arriver en effet avant octobre. Et leur déploiement pourrait prendre plusieurs mois » souligne-t-on dans l’entourage du ministre. NB : En général, on compte un délai de 6 mois pour un déploiement (et encore). Si « on veut que la transition – le tuilage en termes militaire – s’effectue bien entre les forces européennes et de l’ONU, « cette prolongation se justifie parfaitement ».

 

Une mission qui a prouvé son utilité

 

Après une mise en place, un peu longue et chaotique, la mission européenne « fonctionne bien » de l’avis de tous, et « a prouvé son efficacité ». On voit « un apaisement net à Bangui, Il reste des éruptions de violence. Mais il y a des signes nets d’apaisement. La vie nocturne reprend. Les taxis circulent. Le nombre de déplacés à M’Poko a décru de 60-70.000 personnes à 15-20.000 personnes » selon les derniers rapports remis par la mission européenne EUFOR RCA.

 

Soulager Sangaris

 

La mission européenne a aussi « un grand avantage », estime-t-on dans côté français : «soulager l’opération Sangaris, qui peut être ainsi plus mobile, aller en province, là où il y a eu récemment des affrontements entre bandes rivales il y a quelques mois ». Sur les 750 militaires qu’elle compte, environ 2/3 sont des Européens (UE + Géorgie), les Français fournissant environ 200-250 militaires + des officiers dans les deux Etat-Majors à Larissa et Bangui.

 

Commentaire : Cette option de prolongation devra être débattue rapidement si on veut obtenir. Il restera aussi l’épreuve de la génération de forces. Les Etats membres participants (+ la Géorgie) devront indiquer s’ils entendent prolonger le mandat de leurs militaires (ou les renouveler). Et d’autres Etats devraient se joindre. Après le départ des Estoniens, fin août, et malgré l’arrivée des Italiens, les effectifs restent, en effet, au plus juste. A suivre…

 

Nicolas Gros-Verheyde

 

© B2.  "B2" ou "Bruxelles2" en cas de reprise Journaliste. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Ouest-France et Lettre de l'expansion. Editeur du blog. Auditeur de la 65e session de l'IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la Défense nationale).

 

 

La prolongation du mandat d’EUFOR-Rca posée sur la table

Centrafrique : le gouvernement pour l'assouplissement de l'embargo sur les armes en remobilisant 7.500 ex-soldats

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French.china.org.cn  10-09-2014

 

Environ 7.500 membres des ex- Forces armées centrafricaines (FACA) devront être remobilisés en marge de la restructuration des forces de défense et de sécurité nationales envisagée pour le redressement du pays après la crise, un chantier pour lequel les autorités de Bangui plaident pour l'assouplissement de l'embargo sur les armes imposé depuis 2013 par les Nations Unies.

 

La présidente de transition centrafricaine Catherine Samba- Panza, qui prendra part à la prochaine Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois, a déclaré vouloir profiter de ce voyage pour faire du plaidoyer et du lobbying en faveur de son pays en quête de normalisation.

 

"S'agissant des Forces armées centrafricaines, nous évoluons dans un cadre juridique international, avec des résolutions du Conseil de sécurité (des Nations Unies) qui nous imposent certains engagements. Nous avons l'embargo sur les armes, nous avons le désarmement des populations comme des ex-combattants également", a- t-elle déclaré dans une récente interview accordée à l'agence Xinhua.

 

"Je pense que je peux expliquer à la communauté internationale que nous avons sur les bras 7.500 FACA qui ne sont pas utilisées. C'est un danger d'avoir des militaires frustrés qui ne sont pas utilisés. C'est vrai qu'il faut refonder l'armée. La refondation de l'armée est un processus, parce que pour rendre notre armée républicaine, il faut se mettre aux standards habituels des armées partout dans le monde", a-t-elle ajouté.

 

Après plusieurs mois de violences nourries à cause principalement des affrontements entre les ex-rebelles de la Séléka et les milices anti-Balakas, la capitale centrafricaine retrouve peu à peu le calme. Les coups de feu se font rares et les Banguissois ont repris goût à la vie. Boîtes de nuit et bar- dancings ont rallumé le show, qui attire jusqu'à des soldats des forces internationales en quête de défoulement.

 

Sur les principaux axes de la ville, les patrouilles de ces unités de maintien de la paix à bord de blindés et d'autres engins de dissuasion sont permanentes. Policiers et gendarmes centrafricains s'associent à la tâche, avec à charge de régler la circulation et de procéder à la vérification des pièces d'identification de quelques automobilistes.

 

Hors de service, des hommes des ex-Forces armées centrafricaines (FACA) en uniforme et sans arme végètent quant à elles dans l'errance d'un coin à l'autre de la capitale. "Comme vous dites, ça peut représenter un danger que de mettre 7.000 hommes formés au métier des armes à ne rien faire, les laisser errer, pour employer votre terme. C'est quand même 7.000 hommes qui émargent sur le budget centrafricain", admet le ministre d'Etat en charge de la Défense nationale, Aristide Sokambi.

 

L'ex-ministre de l'Administration territoriale a été nommé à ce nouveau poste dans le nouveau gouvernement d'union nationale formé le 22 août sous la direction de Mahamat Kamoun. En plus aussi de la prise en charge des anciens combattants et victimes de guerre, cette fonction est en outre dévolue à la restructuration des armées, d'après son intitulé.

 

"J'hérite d'un ministère assez délicat, mais d'un ministère aussi en ce moment inactif. Parce que vous pensez bien qu'avec tout ce qui s'est passé aujourd'hui il y a des résolutions des Nations Unies qui gèrent la sécurité et la défense en République centrafricaine et je peux dire que ce volet défense est quelque peu mis en veilleuse, parce qu'il faut la restructurer", a-t-il souligné dans un entretien avec Xinhua.

 

"Pendant bien longtemps, notre armée a été détruite par les dirigeants de ce pays, par ceux-là mêmes qui étaient en charge de l'encadrement et du fonctionnement de l'armée nationale. Donc aujourd'hui, la mission que j'ai, c'est d'essayer de faire un état des lieux afin d'aller vers cette restructuration que nous avons déjà commencé à préparer pour que demain il y ait une armée républicaine", a-t-il poursuivi.

 

Pour la présidente de transition cependant, "en attendant ce processus de refondation, il faut utiliser les hommes que nous avons. Il faut les utiliser pour les travaux de développement, il faut réhabiliter leurs casernes, il faut s'occuper de leur formation, il faut s'occuper d'un certain nombre de choses. Nous avons commencé à mettre en place un programme de formation des FACA pour les mettre à un certain niveau".

 

Avec l'appui des partenaires internationaux, les autorités de Bangui tentent de réaliser un Programme d'urgence pour la relance durable sur trois ans, 2014-2016. Parmi les axes d'intervention prioritaires identifiés, un montant de 291,04 milliards de francs CFA (582,08 millions de dollars) a été évalué pour la restauration de la sécurité,de la paix et le renforcement de la gouvernance et de l'Etat de droit. Une bonne partie de ces fonds est consacrée au rétablissement des forces de défense et de sécurité conventionnelles (FACA, police nationale, gendarmerie nationale), pour un total de 206,24 milliards de francs CFA (412,48 millions USD).

 

Ce projet devra tenir compte de l'incorporation au sein de l' armée centrafricaine d'ex-rebelles de la Séléka et de miliciens anti-Balakas retenus au terme du programme DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) confié à un organisme autonome en voie de création. Pour l'heure déjà, quelque 20 généraux et plus de 50 colonels de l'ex-coalition rebelle sont mentionnés pour cette mesure.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

Centrafrique : le gouvernement pour l'assouplissement de l'embargo sur les armes en remobilisant 7.500 ex-soldats

Lu pour vous : Bangui droit dans les yeux

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MARIA MALAGARDIS ENVOYÉE SPÉCIALE À PERPIGNAN 

 

Libération 9 SEPTEMBRE 2014 À 17:06

 

GRAND ANGLE

 

Pillages, lynchages, mutilations de cadavres… le déchaînement de violences qui a balayé la Centrafrique est au cœur des images de Michael Zumstein, Pierre Terdjman et William Daniels, présentés à Perpignan.

 

L’air presque espiègle, la jolie Nelly sourit devant des ruines. Elle «se repose après avoir détruit des maisons de musulmans», nous apprend la légende de cette photo prise par Michael Zumstein à Bangui, capitale de la Centrafrique, fin janvier. Le photographe, qui a effectué plusieurs séjours dans ce pays depuis un an, expose pour la première fois son travail au festival Visa pour l’image à Perpignan. Cette année, trois expositions y sont consacrées à la descente aux enfers de la Centrafrique. On découvre ainsi les photos de Pierre Terdjman, et notamment celle qui illustre une affiche de Visa, vision saisissante d’un commerçant musulman poursuivant avec une machette un pilleur. Des scènes violentes ou désespérées que l’on retrouve aussi chez William Daniels, le troisième photographe qui évoque la Centrafrique à Perpignan.

 

«TÉMOIGNER POUR L’HISTOIRE»

 

Amorcée en mars 2013 par un coup d’Etat mené par une rébellion à dominante musulmane, la dérive du pays s’accélère à partir de septembre, lorsque, après plusieurs mois d’exactions commises par les nouveaux maîtres du pays, le rapport de force s’inverse sous la pression notamment de la France. La population chrétienne s’arme et se venge alors sur la minorité musulmane, accusée d’avoir fait cause commune avec les rebelles. Michael Zumstein, 44 ans, William Daniels, 37 ans, Pierre Terdjman, 35 ans, ont été les témoins de cette escalade meurtrière. Ils se sont croisés sur le terrain, partageant souvent la même voiture, logés dans le même hôtel, le pittoresque Relais des chasses tenu par Freddy. Ce vieux Français expatrié offrait chaque soir de généreuses tournées de «Baron de Valls», une piquette bien utile pour décompresser après des journées tendues, passées à «documenter l’actu, mais aussi à témoigner pour l’Histoire», souligne Zumstein. Alors que le couvre-feu plongeait Bangui dans une obscurité pleine d’incertitudes, ils se retrouvaient autour de la même table, les yeux rivés sur leurs écrans d’ordinateur, regardant défiler les images de la journée.

 

Comme les trois mousquetaires, ils étaient en réalité quatre : Jérôme Delay, correspondant de l’agence Associated Press pour l’Afrique, venant compléter le trio qui chaque matin «partait à la pêche aux infos, circulant dans la ville d’un massacre à un lynchage», explique Delay, le quinquagénaire de l’équipe. Daniels était peut-être plus réticent à travailler en bande, connaissant moins ses camarades qui, eux, se fréquentent depuis de longues années. «C’est Jérôme qui le premier, en 2002, m’a mis un appareil photo entre les mains», raconte Terdjman. «On se voit sur le terrain, mais aussi à Paris», ajoute Delay. Ses excellentes photos sur la Centrafrique auraient mérité une exposition supplémentaire, elles ont cependant été projetées lors d’une des soirées organisées à Perpignan.

 

Le festival offre à ces photojournalistes chevronnés une vitrine exceptionnelle. Mais alerter, rendre compte d’un drame au cœur de l’Afrique est rarement aisé. «Le public se lasse vite, n’a pas d’intérêt réel pour ces gens qui souffrent et qu’on a contribué à bousiller avec la domination coloniale et notre ingérence», constate Terdjman, dont les images ont été publiées par Paris-Match et le Figaro. «Le défi, c’est aussi de ne pas renforcer les clichés d’Africains condamnés à se massacrer en permanence», souligne de son côté Zumstein. Voilà près de vingt ans qu’il sillonne l’Afrique : «Avec l’expérience, quand une crise s’amorce, on a des antennes qui frétillent. Quand je suis parti pour la première fois à Bangui en septembre, les ONG tiraient déjà la sonnette d’alarme. Je sentais que la situation était en train de déraper et c’était d’autant plus stimulant qu’il y avait encore peu de couverture médiatique.»

 

Partir, revenir, repartir : pendant près d’un an, ils ont vécu cet aller-retour permanent, la plupart du temps à leurs propres frais, avec l’obsession de «rendre compte de la progression du conflit», rappelle Terdjman, et d’«aboutir à un travail complet», renchérit Zumstein, dont les images ont été publiées dans le Monde. «Quand on suit de cette façon le destin d’un pays, on finit par s’y attacher», observe Daniels. Il y retournera en octobre, grâce à la bourse Getty qu’il a reçue pendant le festival.

 

LA MORT COMME UNE OMBRE

 

Chaque conflit a ses particularités. La crise en Centrafrique a été marquée par une extrême violence mais aussi, paradoxalement, par une très grande facilité d’accès pour ces photographes qui pouvaient passer d’un camp à l’autre sans être inquiétés. «On avait parfois l’impression d’être invisibles au milieu des pillages et des lynchages», dit Delay. «J’ai eu beaucoup plus peur pour ma vie lors de la crise de 2011 en Côte-d’Ivoire et pourtant je n’avais jamais vu un tel déchaînement de haine», explique Zumstein, qui a toutefois renoncé à publier les photos les plus violentes «de peur de provoquer des réactions de rejet».

 

Le pic des violences est atteint en décembre et en janvier avec des pillages massifs, des cadavres émasculés ou décapités au milieu de foules en liesse, ivres de vengeance. Parfois, la petite équipe est amenée à lâcher l’appareil pour tenter de sauver des gens menacés. Ce n’était hélas pas toujours possible. «Quand les agresseurs sont deux ou trois, tu peux intervenir, mais quand c’est une foule de 400 personnes, il n’y a rien à faire et tu te contentes de photographier», explique Delay. Même si les menaces contre les journalistes étaient rares, Daniels se souvient avoir eu un couteau pointé sur lui à un barrage, en avril. Surtout, comme ses camarades, il n’oublie pas la mort de Camille Lepage, jeune photojournaliste venue s’installer en free-lance à Bangui et tuée dans des conditions encore obscures en mai. «Je la considérais un peu comme ma petite sœur», confesse Daniels. La mort de Camille plane toujours comme une ombre. Mais aucun d’eux n’a renoncé à repartir. «Le photojournalisme, c’est une passion, une conviction», explique Terdjman.

 

Lu pour vous : Bangui droit dans les yeux
Lu pour vous : Bangui droit dans les yeux
Lu pour vous : Bangui droit dans les yeux

Bangui: compte à rebours enclenché pour le déploiement des casques bleus

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Par Thierry Brésillon/AA - 09/09/2014

 

Un convoi de 344 véhicules de l'ONU, entre autres équipements logisitiques, a été déchargé, lundi, à Bangui, d'un cargo en provenance du port de Douala, au Cameroun, en préparation du déploiement des casques bleus en République Centrafricaine, prévu pour le 15 septembre. Une cérémonie officielle devrait en principe se tenir à la mi-septembre au camp Mpoko, à Bangui, qui scellera la présence de 7800 casques bleus sur le sol centrafricain, en attendant le déploiement progressif de nouveaux contingents, jusqu'au 30 avril, date à laquelle le nombre global des forces onusiennes sera ramené à 11 800.

 

Les soldats de l’ONU seront déployés sur tout le territoire centrafricain avec trois états-majors : un premier à Bouar dans l’ouest du pays, un deuxième à Kaga-Bandoro, dans le Centre-Ouest, et un troisième à Bria dans le Centre-Est. La Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), déployée en RCA depuis décembre 2013, compte actuellement 6000 militaires africains, opérant aux côtés des 2000 Français de l'opération Sangaris et des 150 hommes de l'opération de l'Union européenne pour la stabilisation en RCA (Eufor).


Mardi 1 septembre, la convention relative au transfert de compétence entre la MISCA et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a été signée au siège du Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) à Bangui.


Votée à l'unanimité le 10 avril dernier, une résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies a créé une nouvelle mission de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA), composée de 10.000 soldats et de 1800 policiers.


La Centrafrique est en proie depuis 2012 à un conflit intercommunautaire opposant milices à majorité chrétienne (les Anti-balaka) à une ancienne milice au pouvoir, à majorité musulmane (Séléka). Ce conflit a plongé le pays dans un cercle infernal de représailles acculant les habitants, notamment ceux de confession musulmane, à fuir leurs quartiers vers le nord du pays ou des contrées limitrophes.

Bangui: compte à rebours enclenché pour le déploiement des casques bleus

Centrafrique : Jubilé d'argent chez les Petites Sœurs du Cœur de Jésus

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http://fr.radiovaticana.va/   10/09/2014

 

Trois religieuses ont célébré  25 ans de vie religieuse dans la Fraternité des Petites Sœurs du Cœur de Jésus (congrégation autochtone de Centrafrique). La cérémonie a eu lieu, le dimanche 7 septembre 2014, dans l’archidiocèse de Bangui.

 

Les sœurs Marie-Catherine SOUROU NOUATIN, Paulette LONGBA et Sidonie Francine KAYA sont les trois religieuses qui ont célébré leur  jubilé d’argent, au cours de la messe d’action de grâce, présidée par l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné  NZAPALAINGA, dimanche 7 septembre, dans la paroisse Saint Pierre de Gobongo.

 

Dans l’homélie, le prélat a insisté sur la fraternité qui doit régner  dans la vie de chaque fidèle laïc et des serviteurs et servantes du Seigneur à l’instar des Trois Petites Sœurs du Cœur de Jésus,  qui totalisent  25 ans de vie religieuse.

 

Selon l’archevêque de Bangui, ces 25 ans de vie religieuse sont vécus avec la présence de Dieu et la force et courage qu’il a donné à chacune d’elle.

 

La cérémonie a été marquée par le renouvellement de l’engagement des trois religieuses. Chacune d'elle tenant chacune une bougie et la bénédiction de Mgr Dieudonné  NZAPALAINGA.

 

Rappelons que ce fut le 8 septembre 1988, que les sœurs Marie Catherine SOUROU NOUANTIN, Paulette LONGBA et Sidonie Francine KAYA avaient fait leur vœu perpétuel dans la Fraternité des Petites Sœurs du Cœur de Jésus, unique congrégation autochtone de la République Centrafricaine.

Centrafrique : Jubilé d'argent chez les Petites Sœurs du Cœur de Jésus

Le Président de la République aborde la situation en RCA avec le commandant des forces de l'ONU

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Luanda - 10.09.2014 - mer. 19'20 - http://www.portalangop.co.ao/ - Le chef de l'Etat angolais, José Eduardo dos Santos, a analysé mercredi, à Luanda, avec le commandant des Forces de la Mission des Nations Unies en République Centrafricaine (RCA), le général Tumenta Martin, la situation politique et humanitaire qui prévaut dans ce pays de la Région des Grands Lacs.

 

Abordé par la presse, à l'issue de la rencontre, le général de nationalité  camerounaise a expliqué qu'il s'agissait de questions relatives à la mission des forces de maintien de la paix en RCA, qui joue depuis décembre 2013 un "rôle important" pour la reposition de l'ordre et la tranquillité dans ce territoire.

 

 "Le rôle de cette mission a permis de résoudre certaines situations dan la ville de Bangui (capitale de la RCA), où actuellement il est possible de circuler librement", a souligné Tumenta Martin, ajoutant que malgré le relatif calme dans cette ville, il y a encore une préoccupante situation du point de vue humanitaire.

 

Par ailleurs, il s'est dit aussi préoccupé du nombre insuffisant d'effectifs  dans cette mission, ayant annoncé l'intégration bientôt de plus de 10 mille troupes de l'ONU sur le terrain et qu'il y a des conditions logistiques pour supporter la présence de ce contingent militaire.

 

Actuellement, des effectifs français et de certains pays de l'Union Européenne sont en RCA pour garantir la sécurité et tranquillité du pays meurtri par une guerre civile interreligieuse.

Le Président de la République aborde la situation en RCA avec le commandant des forces de l'ONU

Les Séléka ne veulent plus être appelés Séléka ni ex-Séléka

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Communiqué de presse de Nouredine Adam 

Les Séléka ne veulent plus être appelés Séléka ni ex-Séléka
Les Séléka ne veulent plus être appelés Séléka ni ex-Séléka

Centrafrique : N'Guendet et son agenda caché

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11/09/14 (AFP)

 

Le président du Parlement de transition centrafricain, Alexandre-Ferdinand N'Guendet, est entré en guerre ouverte avec la présidente de transition, Catherine Samba-Panza Partisan de la nomination de Karim Meckassoua au poste de Premier ministre, Alexandre-Ferdinand N'Guendet, le président du Parlement de transition (CNT), avait un agenda à peine caché : forcer Catherine Samba-Panza à démissionner et assurer l'intérim.

 

C'est en tout cas ce qu'il a expliqué au médiateur congolais, Denis Sassou Nguesso, lorsque ce dernier a convoqué une partie des leaders politiques centrafricains, peu après la nomination de Mahamat Kamoun à la primature. Le plan de N'Guendet n'a pas eu le succès escompté auprès de DSN, même si ce dernier soutenait ouvertement Meckassoua.

 

Quant à Samba-Panza, qui a confirmé Kamoun, le 22 août, elle en a manifestement eu vent. Depuis, la guerre est déclarée entre cette dernière et N'Guendet. Devant plusieurs diplomates, le président du CNT a même expliqué avoir reçu des menaces de mort par SMS. Inquiets de ces tensions, les représentants de la communauté internationale à Bangui ont demandé aux deux protagonistes de "respecter l'esprit de la transition". 

Centrafrique : N'Guendet et son agenda caché

Hollande exprime le ''soutien déterminé'' de Paris à la RCA

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APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-09-11 15:09:01 - Le président François Hollande a fait part à Catherine Samba-Panza du ‘’soutien déterminé’’ de son pays à la République centrafricaine, insistant sur la détermination de Paris à ‘’contribuer’’ sur tous les plans ‘’à la résolution de la crise’’ qui sévit en RCA.


‘'La France continuera à apporter son soutien déterminé à la République Centrafricaine, afin de contribuer à la résolution de la crise, dans les domaines sécuritaires, humanitaires, financiers et de développement'', a notamment le président français, François Hollande dans une lettre adressée le 9 septembre à la Présidente de transition Catherine Samba-Panza et dont APA a reçu copie ce jeudi.

Pour le président français, la réunion que le Secrétaire général des Nations unies prévoit d'organiser en marge de l'assemblée générale de l'ONU, sera ‘'l'occasion pour les principaux partenaires de la RCA, dont la France de réitérer leur soutien à votre pays''.


Il a par ailleurs conseillé à la cheffe de l'état de maintenir le cap pour faire avancer le chantier de la transition qui selon lui est ‘'la mise en œuvre de l'accord de cessation des hostilités et du désarmement des combattants, la lutte contre l'impunité, le dialogue national, la remise sur pied des forces de sécurité, la reconstruction de l'Etat et la préparation des élections libres, régulières et transparentes''.


La correspondance de Hollande fait suite à une note de clarification sur le choix de la nomination du gouvernement Kamoun que lui avait envoyée la présidente centrafricaine au lendemain de la formation de la nouvelle équipe gouvernementale.

 

 http://www.apanews.net/article_read-804351-hollande-exprime-le-----soutien-dermine039---de-paris-ea-rca.html#sthash.1pFO7L3x.dpuf

Hollande exprime le ''soutien déterminé'' de Paris à la RCA
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