Quantcast
Channel: centrafrique-presse
Viewing all 13408 articles
Browse latest View live

Lu pour vous : Samba Panza veut la tête de Nguendet

$
0
0

 

 

 

 

 

 

03/09/14 (Centrafrique Libre)

 

Au lieu de s’illustrer à travers le travail, l’excellence et le patriotisme, Catherine Samba-Panza et ses partisans viennent de mettre l’ancien chef d’Etat de la transition et président du Conseil National de la Transition M. Alexandre N’Guendet dans leur ligne de mire après Karim Meckassoua. Après avoir déclenché une série d’actions visant à ternir l’image voire à attenter à la vie de karim Meckassoua ,un des rescapés hommes politiques centrafricains intègres et compétents plébiscité pour amorcer le redressement de la RCA, le pouvoir aux abois s’est retourné sur le jeune président du parlement provisoire.

 

Non content de la dénonciation jugée légitime du jeune président du CNT vis à vis de la nomination de son beau frère Mahamat Kamoun qui ne fait pas consensus même au sein de ses amis, les diables impunis de la Séléka, la présidente Samba-Panza et ses partisans ont déclaré une guerre à Alexandre N’Guendet.

 

Il ne se passe plus une semaine sans que la campagne du PM et DG des douanes envoie sur les ordres de sa cousine CSP des jeunes démunis payés au lance-pierre devant le palais de l’assemblée nationale.

 

Le dernier mouvement de ces partisans du pouvoir qui peinent à recruter à cause de l’impopularité de la présidente Samba-Panza date du lundi où un sitting a encore été organisé à cet endroit. Allons nous diriger vers une guerre si jamais Alexandre N’Guendet envoyait ses partisans devant le palais présidentiel?

 

Cette question est en tout cas sur les lèvres de nombreux observateurs avertis de la politique centrafricaine. Ces derniers craignent en effet que l’attitude belliqueuse du pouvoir en place ne déclenche une guerre civile dont les victimes seront encore la majorité des centrafricains qui vivent déjà avec moins d’un centime d’euro par jour.

 

Selon des sources bien informées, Samba-Panza et ses partisans ont décidé d’en découdre avec M. N’Guendet. Le pouvoir des retraités en place en est capable. On se rappelle de la marche pompeusement baptisée «Marche pour la paix» organisée par dame Cathy Nzapayèkè et Montaigne M au mois de juillet dernier. Cet évènement était diligenté contre l’homme d’Etat Karim Meckassoua et le principal bailleur de la RCA, la communauté internationale qui l’avait plébiscité pour stopper l’hémorragie de la prédation qui règne au sommet du pouvoir depuis l’arrivée de la Séléka et ses affidés.

 

La dictateure et ses partisans, une centaine de personnes établie au sein de toutes les institutions et surtout à la présidence et la primature qui peuvent se contenter des maigres ressources de l’Etat pour vivre comme des princes saoudiens, ont imposé le TSM( Tout sauf Meckassoua) au mépris de la communauté internationale.

 

Selon nos informations la vie de Nguendet est en danger après que l’ancien ministre de la défense Théophile Timangoa eut tenté sur instruction de la présidence de rappeler les éléments des Forces Armées centrafricaines mis à sa disposition par l’Etat. L’exécutif aurait proposé à Nguendet des gendarmes et des policiers pour suppléer leurs frères d’armes plus aguerris.

 

Le pouvoir impopulaire utilise même les agents de l’Etat en quête de survie pour parvenir à ses basses manœuvres. En effet pour des raisons que nous ignorons M. Julien Ngoï et M. Wambongo respectivement directeur général de la presse présidentielle et journaliste reporter d’images ont été aperçus en train de couvrir la manifestation des partisans de Samba-Panza il y’a trois semaines.

 

La presse présidentielle qui manque de tout, qui est malmenée et négligée davantage depuis l’arrivée de CSP a-t-elle enfin retrouvé du travail ?

 

A Douala, Wilfried Maurice SEBIRO

Lu pour vous : Samba Panza veut la tête de Nguendet

Lu pour vous : France - Congo : Yamina Benguigui médiatrice pour la Centrafrique

$
0
0

 

 

 

 

 

04/09/14 (Jeune Afrique)

 

Proche de Catherine Samba-Panza, Yamina Benguigui a été invitée par Denis Sassou Nguesso à lui donner un coup de main dans les négociations sur la crise centrafricaine.

 

Lors de son passage au ministère français de la Francophonie, Yamina Benguigui s'est fait de précieux amis, parmi lesquels Denis Sassou Nguesso, le président congolais. Fin juillet, ce dernier l'a donc invitée à participer, quatre jours durant, au Forum de Brazzaville sur la crise centrafricaine.

 

À l'époque, il tentait de convaincre Catherine Samba-Panza de changer de gouvernement et de nommer Karim Meckassoua au poste de Premier ministre en remplacement d'André Nzapayéké. Or Benguigui est proche de la présidente centrafricaine...

 

Invité d'honneur

 

Cette dernière n'a pas oublié que Benguigui lui avait demandé d'être l'invitée d'honneur de son Forum des femmes francophones, à Kinshasa", en mars, commente une source proche de l'ancienne ministre. Les deux femmes se sont entretenues trois fois en deux jours.

 

La suite de l'histoire est connue : Samba-Panza a bien débarqué Nzapayéké, mais elle a nommé à sa place Mahamat Kamoun. Il faut croire que DSN a été malgré tout satisfait, puisqu'il aurait demandé à Benguigui d'organiser à Brazzaville une prochaine édition de son Forum des femmes francophones.

 

http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2799p006.xml9/diplomat...

 

Lu pour vous : France - Congo : Yamina Benguigui médiatrice pour la Centrafrique

Centrafrique : Bangui redécouvre les plaisirs de la nuit

$
0
0

 

 

 

 

 

04/09/14 (AFP)

 

Au "Songo Night", aux "Zammours" ou dans le "quartier des péchés", Bangui vibre de nouveau la nuit dans les bars, dancings et autres discothèques qui rouvrent dans les quartiers, signe de la progressive normalisation en cours dans la capitale centrafricaine.

 

"Ici, c'est 24h/24!", lance Yvon Sanga, étudiant. Ici, c'est au "Kadam Kadam", l'un des nombreux "bar-dancing" du 2e arrondissement de Bangui.

 

Les clients devisent autour de poissons et de poulets braisés arrosés de bières. On s'y déhanche jusqu'à l'aube, au rythme des ndombolo congolais, coupé-décalé ivoirien et R'n'b américains. Dans les effluves d'alcool et les braillements des fêtards, la crise semble bien loin.

 

Après des mois de terribles exactions, de lynchages et de pillages, sur fond de traque des habitants musulmans assimilés à l'ex-rébellion Séléka, Bangui va visiblement mieux.

 

Après la reprise générale de l'activité, la renaissance d'une vie nocturne témoigne de cette lente amélioration de la sécurité ces trois derniers mois. Les Banguissois redécouvrent la nuit et ses plaisirs, ses amours passagères et ses lieux de perdition.

 

Le couvre-feu, qui reste en vigueur sur toute l'étendue du territoire de minuit à 5H00 du matin, n'est plus respecté que dans les quartiers les plus touchés par les violences.

 

-Sur le 'terrain de tir'-

 

"Nous avons le privilège d'être proches du centre ville. C'est un secteur qui n'a pas été tellement perturbé par les évènements", se réjouit Hélène Mballa, belle et jeune Camerounaise, sous les néons rouges du "Kadam Kadam".

 

"Ici, on est à l'aise si les gendarmes et policiers centrafricains ne nous indisposent pas avec leurs patrouilles intempestives", explique Yvon l'étudiant. Ceux-là, "ils n'ont pas perdu les bonnes habitudes" de racket.

 

"Ils s'étaient tous terrés quand la Séléka (ex-rébellion) avait envahi Bangui. C'est bien de les tenir à l'oeil avec les patrouilles mixtes", poursuit-il, alors que des militaires burundais de la force africaine et quelques policiers centrafricains font leur apparition au bout de la rue.

 

Le "Songo Night" et "La Plantation" sont les deux principales boites de nuit. Il y a aussi les bars-dancings "Mbi Yé", "Plus ou moins", "Cave de la Paix", "Bisso na Bisso" ou encore "Sélection" dans le quartier Bruxelles (2e arrondissement), où l'explosion d'une grenade en juin avait semé la panique.

 

Ouverts dès 9h du matin, certains établissements ne ferment que tard dans la nuit et sont très fréquentés. Les clients se disent rassurés par la présence des forces internationales, Misca, Sangaris, et Eufor-RCA.

 

"Vous voyez ces 4X4 aux couleurs de l'Union européenne et avec des mitrailleuses lourdes? Ce sont les Géorgiens (de l'Eufor). Les Français viennent (de Sangaris) à peine de passer. Tous, ils sécurisent le 5è arrondissement et la vie a repris la nuit ici à Miskine", explique Josée Penguélé, un commerçant.

 

"On peut rester à la +Cave des amis+ jusqu'à 21h, voire 22h", sourit-il.

 

Miskine fut pourtant l'un des quartiers les plus touchés par les violences intercommunautaires, qui y ont fait des dizaines de morts, et ont provoqué l'exode des musulmans, comme en témoignent les maisons détruites.

 

Les herbes folles ont envahi ces ruines et leurs murs calcinés. "C'est devenu le terrain de tir", plaisante d'un air goguenard Guy, rabatteur pour les prostituées du quartier. "Ceux qui n'ont pas la possibilité d'aller dans des lieux appropriés font les arrangements avec leurs partenaires pour que tout se joue à cet endroit".

 

- 'Le couloir de la mort' -

 

Un seul quartier reste plongé dans le silence et la peur à la nuit tombée: le PK5, dernière enclave musulmane de la capitale, où les habitants vivent toujours sous la menace des assassinats et lynchages des miliciens anti-balaka.

 

"C'est ici qu'il y avait l'ambiance autrefois", raconte Aubin Bangué, cadre de la santé, qui ne cache pas sa nostalgie pour "les mamas koloutous (aux larges hanches), les sèpèlè (jeunes filles minces et élancées), les femmes capables (femmes d'affaires) et les pirates (réputées pour dépouiller les hommes jusqu'à leur dernier sou)".

 

"Au KM5, nous avions les meilleurs méchouis de Bangui. Il y en avait pour toutes les bourses, chacun y trouvait son compte", regrette Alain Kossingou, mécanicien.

 

"C'est le couloir de la mort désormais", avertit Alain. S'aventurer de nuit au PK5, c'est prendre le risque d'être "kidnappé, tué, charcuté, et de disparaitre définitivement".

 

Centrafrique : Bangui redécouvre les plaisirs de la nuit

Politique, attentat et Ebola en vedette dans la presse en RCA

$
0
0

 

 

 

 

   

APA-Bangui (RCA) - 2014-09-04 11:22:01 - La crise de leadership au sein de la coalition séléka, l’attaque du domicile de l’ancien ministre d’Etat Karim Meckassoua au KM5, la fausse alerte du virus Ebola, le déploiement des casques bleus en Centrafrique et le report des élections de février 2015 sont jeudi à la Une de la presse centrafricaine.

 

S'interrogeant sur le rôle du président de la république démissionnaire, Michel Djotodia, président de la coalition séléka, Le Démocrate titre ‘'La séléka divisée mais où se situe Djotodia ?'', là où Le Citoyen affiche : ‘Qui de Michel Djotodia et Nourredine Adam dirige réellement la séléka ?''.


Selon ces quotidiens, la suspension des trois ministres séléka au sein du gouvernement Kamoun et l'exclusion de Mohamed Moussa Daffhane par le vice-président de cette entité Nourredine Adam au moment où les autorités de transition s'inscrivent dans la démarche de rapprochement avec l'ex-président Djotodia, remet sur la table la problématique du leadership au sein de cette entité hétérogène.

Parlant du déploiement des casques bleus en Centrafrique, le quotidien le Confident titre ‘'La MINUSCA : le compte à rebours a commencé''. Abordant le même sujet, L'Agora'', sous le titre : Casques bleus : dernier espoir ou dernière illusion des Centrafricains'', écrit ceci : ‘' Ils arrivent ! Ils arrivent ! S'exclament les Centrafricains qui voient débarquer depuis quelques temps des équipements qui donnent parfois l'espoir qu'on va créer un énorme chantier. Des machines, des outils de tout genre et bientôt les hommes''.


‘'Qui croit aux miracles des troupes onusiennes qui vont bientôt parader en Centrafrique ? Le monde y croit Peut-être mais les centrafricains attendent des résultats'', conclut ce quotidien.


Centrafric Matin s'est, pour sa part, interrogé sur le report des élections de février 2015. ‘'A qui profitera le report des élections législatives et présidentielle du 15 février 2015 ?'', a-t-il lancé.


‘'Qui en veut à l'ancien ministre d'état Karim Meckassoua ?'', titre sur un autre plan Le Démocrate. Cette interrogation fait suite à l'attaque dans la nuit du 2 au 3 septembre au KM5 du domicile de Karim Meckassoua par un groupe d'individus armés. 

Selon ce quotidien, ‘'on ignore encore si cette attaque est liée au combat virtuel qui l'a opposé à son frère coreligionnaire Mahamat Kamoun qui a été préféré par la présidente de la transition. Toutefois, les auteurs de cet acte barbare ne sont pas identifiés et aucune victime n'a été déplorée. Sauf une voiture endommagée''.


‘'Panique au complexe pédiatrique à cause d'un patient présentant les signes Ebola'', s'émeut L'Hirondelle.


‘'Le Complexe Pédiatrique a connu un début de matinée pas comme les autres hier, mercredi 3 jeudi'', écrit ce journal, soulignant que ‘'les mamans leurs enfants malades sous leurs mains ont quitté ce complexe en cascade pour regagner leurs maisons pour cause, un patient transféré depuis l'Hôpital Domitien à Bimbo, présentait des symptômes de la fièvre hémorragique du type Ebola''.

 

http://www.apanews.net/article_read-803744-politique-attentat-et-ebola-en-vedette-dans-la-presse-en-rca.html#sthash.2T3bgRVz.dpuf  

Politique, attentat et Ebola en vedette dans la presse en RCA

Deux morts dans des affrontements entre anti-balaka et forces Sangaris

$
0
0

 

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-09-04 13:40:54 - Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans des affrontements qui ont eu lieu jeudi matin à Bossagoa entre des miliciens du mouvement patriotique anti-balaka et des troupes de l’opération Sangaris déployées dans cette localité, située au nord-est de la Centrafrique.


Selon une source locale, le marché s'est vidé de ses occupants, les commerces sont fermés et la circulation est interrompue. Une partie de la population a fui dans la brousse et l'autre partie est terrée dans les maisons, d'où on entend le crépitement des armes légères et lourdes.


Selon cette même source, tout est parti de l'arrestation d'un des chefs du mouvement anti-balaka, par les troupes de l'opération Sangaris sur dénonciation du maire de la ville, Cyriaque Bria.


‘'Ce matin, les anti-balaka ont barricadé la circulation exigeant la libération d'un des leurs. N'appréciant pas ce geste, les troupes Sangaris ont réagi'', a expliqué un habitant joint dans sa cachette. 


Il a ajouté que ‘'la maison du premier citoyen a été pillée, et incendiée en guise de protestation contre la duplicité du maire de la ville''.


‘'Des hélicoptères français ont survolé la ville pour ramener le calme'', a conclu cet habitant.

 

http://www.apanews.net/article_read-803772-deux-morts-dans-des-affrontements-entre-anti-balaka-et-forces-sangaris.html#sthash.CxMUM1PL.dpuf

Deux morts dans des affrontements entre anti-balaka et forces Sangaris

Communiqué de presse du MLPC

$
0
0

 

 

 

 

M.L.P.C

 

Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain

 

Justice – Liberté – Travail

 

Membre de l’Internationale Socialiste

 

Bureau Politique

      Secrétariat Général

     N°______MLPC/BP/SG/014

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

 Le Bureau Politique du Mouvement de Libération du Peuple centrafricain (MLPC) a le plaisir de porter à la connaissance des militantes, militants et sympathisants, tant en République centrafricaine que dans les fédérations à l’extérieur de notre pays, ce qui suit :

 

Réuni en séance extraordinaire le 26 Août 2014, le Bureau Politique a décidé de la convocation du Conseil Politique National et du Congrès Extraordinaire du Parti selon le calendrier suivant :

 

  •  Conseil Politique National (CPN) : les 20 et 21 Novembre 2014 à Bangui;
  •  
  •  Congrès Extraordinaire : le 22 Novembre 2014 à Bangui

 

Tous unis, nous vaincrons !

 

Fait à Bangui, le 02 Septembre 2014

 

     Le Président

 

Martin  ZIGUELE

 

 

 

Communiqué de presse du MLPC
Communiqué de presse du MLPC

Centrafrique: Un accident de la route fait 12 morts et une cinquantaine de blessés

$
0
0

 

 

 

 

 

Centrafrique le 04 Septembre 2014 © koaci.com - Un accident de la route a coûté la vie à 12 personnes et fait une cinquantaine de blessés ce jeudi dans le sud-ouest de la Centrafrique.


L'accident a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dans la région de Mbaiki, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Bangui.


Un camion transportant une centaine de personnes ainsi que des produits alimentaires (manioc, du riz et de la farine de blé) a fait plusieurs tonneaux alors qu'il amorçait une descente. 


La plupart des victimes sont mortes écrasées par les sacs de marchandises ou encore sous le poids du véhicule.


Certains blessés ont été évacués à Bangui par des hélicoptères des forces françaises" Sangaris déployées en Centrafrique.


De nombreux voyageurs s'entassent régulièrement dans des camions surchargés faute de moyens. 


Rappelons que depuis plus d'un an, la Centrafrique connaît des violences intercommunautaires meurtrières opposant principalement l'ex-rébellionSSéléka aux milices anti-balaka. 

Centrafrique: Un accident de la route fait 12 morts et une cinquantaine de blessés

Catherine Samba Panza "impatiente'' de l'arrivée des Casques bleus

$
0
0

 

 

 

 

 

APA Bangui (Centrafrique) - 2014-09-04 17:33:11 - La présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba Panza, a déclaré attendre avec ‘’impatience’’ le déploiement des Casques bleus, reconnaissant que ‘‘leur présence sera ‘’dissuasive’’.

 

Au cours d'un entretien avec la presse étrangère mercredi à Bangui, Mme Samba Panza a dit que l'arrivée de Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en RCA (Minusca) en Centrafrique ‘'ne va pas résoudre tous les problèmes du pays''. 


Le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé, le déploiement en septembre de 12 000 casques bleus en Centrafrique. 


La mission onusienne - 10 000 soldats et 1 800 policiers - sera commandée par un Africain et prendra pleinement ses fonctions à l'issue d'un transfert d'autorité avec la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), force militaire africaine de maintien de la paix, prévu le 15 septembre. 


Outre la protection des populations et des convois humanitaires, la Minusca aura pour tâche le maintien de l'ordre ou encore l'arrestation des criminels de guerre présumés. 

Elle devra aussi contribuer à préparer les élections qui mettront un terme à la transition l'année prochaine. La Minusca sera, en termes d'effectifs, la troisième opération onusienne de maintien de la paix, pour un budget évalué entre 500 et 800 millions de dollars. 


Une force européenne, l'Eufor-RCA, est également présente depuis février 2014 à Bangui, où elle tente de rétablir la sécurité. 

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=803791#sthash.lGzIvRSg.dpuf

Catherine Samba Panza "impatiente'' de l'arrivée des Casques bleus

Centrafrique : Samba-Panza se félicite du soutien constant de la Chine à l'égard de son pays

$
0
0

 

 

 

 

 

05/09/14 (Xinhua)

 

Engagée dans une action de repositionnement son pays sur la scène diplomatique mondiale avec un discours annoncé lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies à la fin du mois, la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba-Panza s'est félicitée dans une interview exclusive avec Xinhua mercredi soir à Bangui du soutien constant de la Chine.

 

"La Chine est un pays ami qui a toujours été aux côtés de la République centrafricaine. Au plus fort de la crise, quand les armes tonnaient partout, l'ambassade de Chine est restée. Ça veut dire que la République populaire de Chine est restée à nos côtés. Dès que la situation l'a permis, son pays qui nous a apporté des appuis matériels", a déclaré l'ex-maire de Bangui, première femme portée à la tête de l'Etat.

 

Elue en janvier par le Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire) après la démission forcée de Michel Djotodia, porté au pouvoir par un coup de force de son ex-alliance rebelle de la Séléka contre le régime de François Bozizé le 24 mars 2013, Samba-Panza prépare une étape cruciale du processus de transition concernant des assises de réconciliation nationale avant la fin de l'année.

 

Pour elle, la coopération avec la Chine fournit des résultats convaincants face aux importants défis de développement socio- économiques que tente de relever avec peine la République centrafricaine (RCA), pays le plus pauvre d'Afrique meurtri par des crises politiques et rébellions à répétition depuis son indépendance en 1960.

 

"La Chine est là dans le domaine de l'énergie, a-t-elle précisé, ils vont continuer à nous aider. Dans le domaine des infrastructures également, la Chine est à nos côtés pour nous accompagner. Nous avons de très très bonnes relations. D'ailleurs à ce sujet, le jour où j'aurai l'opportunité d'aller en Chine, ce sera avec un très très grand plaisir que j'irai rendre une visite officielle au président chinois".

 

Par exemple, "dans le domaine énergétique d'abord, c'est très important parce que c'est que la Chine qui nous aidait à réhabiliter nos centrales de production d'électricité, Boali 1, Boali 2, Boali 3. Dans le domaine médical, la Chine est également très présente, avec la présence des médecins chinois et la construction de l'hôpital de l'amitié entre la Chine et la République centrafricaine. La Chine a également réhabilité un autre centre hospitalier très important."

 

En matière d'infrastructures, la construction des routes et des ponts vient renforcer ce partenariat. Un témoignage personnel : " je travaillais avec deux sociétés chinoises qui se sont occupées de construire les voies de désenclavement entre la République centrafricaine et le Cameroun. Je pense que nous espérons pouvoir continuer à développer cette coopération dans ce secteur-là".

 

La même satisfaction est exprimée pour les réalisations également accomplies dans le domaine agricole, où "nous avons toujours eu une coopération très soutenue avec la coopération agricole chinoise qui aidait les populations à développer certaines cultures vivrières".

 

"Et comme vous le savez, nous avons quelques problèmes de sécurité alimentaire. Donc, mettre un accent particulier dans le domaine agricole, notamment pour les cultures vivrières serait également très très important", souhaite la présidente de transition qui a annoncé inscrire son voyage aux Etats-Unis comme une occasion de faire du plaidoyer et du lobbying pour défendre la cause de son pays.

 

Centrafrique : Samba-Panza se félicite du soutien constant de la Chine à l'égard de son pays

INTERVIEW DE Martin ZIGUELE Président du MLPC

$
0
0

 

 

 

 

                            

 

AU JOURNAL LE CONFIDENT N°3516 DU 03 SEPTEMBRE 2014

 

 

 

Monsieur Martin Ziguélé bonjour. Vous avez pris part à la concertation de Brazzaville. Entre le forum et la concertation qu’est ce qui a fondamentalement fait avancer la transition ?

 

 

Je vous remercie de me donner la parole pour clarifier nos positions aussi bien au MLPC qu’à l’AFDT dont je suis depuis peu le porte-parole. Le Forum de Brazzaville, ainsi que la concertation ont chacun fait avancer de son côté la transition. Le Forum de Brazzaville a abouti à un accord de cessation des hostilités tandis que la concertation qui s’en est suivie a permis d’identifier des préoccupations dont la résolution permettra à la transition d’être plus inclusive et plus apaisée. Cependant dans un cas comme dans l’autre notre propre volonté à nous centrafricains de transcender nos propres contradictions pour ouvrer au retour à la paix est primordiale.

 

Au lendemain de ces assises, le gouvernement Kamoun est contesté par une partie de la classe politique et des groupes armés. Pour preuve, votre camarade Jeannette Déthoua siège au sein de ce gouvernement en violation de la décision de l’AFDT de la retirer. Après la sanction infligée à Mme Jeannette Déthoua par son parti, l’AFDT continuera-t-elle à soutenir la transition ?

 

Si à l’AFDT nous avons finalement décidé de ne pas participer au gouvernement, c’est essentiellement parce que notre analyse nous a amené au constat d’une absence d’inclusivité réelle, au sens de l’article 36 alinéa 4 de la Charte Constitutionnelle de Transition qui a consacré ce principe, et à notre connaissance cette Charte n’est pas dénoncée.

 

Mais je puis vous assurer que nous avons déjà tourné cette page. Pour nous, la transition est un processus qui engage tous les centrafricains, car notre pays est comme un véhicule embourbé et nous devons tous unir nos forces pour le pousser afin qu’il sorte de cette passe difficile. Nous restons donc mobilisés pour soutenir le processus de transition, qui ne se résume évidemment pas exclusivement à la participation à un gouvernement.  La transition comporte un très important volet politique qui est celui de la recherche de la paix, de la cohésion nationale perdue et du bien vivre-ensemble qui a disparu entre les filles et les fils de notre patrie. Nous ne ménagerons aucun effort pour nous impliquer à fond dans ces chantiers et je peux même vous faire la confidence que les partis membres de l’AFDT ont déjà commencé à y travailler.

 

La mission de ce gouvernement est d’organiser le dialogue politique inclusif, alors que la priorité de la transition, c’est la sécurité et les élections. L’Autorité Nationale des Elections (ANE) n’est pas encore représentative, les conditions sécuritaires ne sont pas réunies et le nombre de déplacés internes ne fait s’augmenter dans certaines zones. Etes-vous convaincu que la concertation nationale se tiendra dans le trois mois prévus et que le calendrier du processus électoral sera respecté ?

 

Pour ce qui nous concerne, je répète que nous restons disponibles pour contribuer aussi bien au chantier de la sécurité et des élections qu’à celui du dialogue politique qui est prévu pour aller de la base dans nos seize préfectures, jusqu’au sommet à Bangui. Nous souhaitons que ce délai soit  respecté mais je ne perds pas de vue que des contraintes réelles existent dans la situation actuelle de notre pays et peuvent faire bouger les prévisions. Pour finir je pense que nous devons mettre l’accent sur la qualité et l’inclusivité de la préparation, car il ne faut pas confondre vitesse et précipitation surtout dans la gestion des processus politiques.

 

En votre qualité d’ancien premier ministre et de leader d’un ancien parti politique au pouvoir, quelles sont les propositions de sortie de crise que vous pouvez faire aux dirigeants de la transition ?

 

Pour sortir de cette crise existentielle, nous centrafricains devront œuvrer à avoir une même vision de la transition. En effet, je pense qu’il n’y a pas d’un côté les dirigeants de la transition qui auraient le mandat impératif de réussir « coûte que coûte » leur mission, et d’un autre côté des centrafricains spectateurs de la transition qui doivent se contenter de les juger. Cette conception est dangereuse parce qu’au final c’est notre pays qui risque de tout perdre. Je pense que l’entrée de notre pays dans un processus de transition signifie une situation d’échec collectif, et que personne ne sortirait victorieux de cette situation si nous n’unissons pas nos vues pour faire gagner d’abord notre pays. Si cette transition douloureuse permet de faire gagner la RCA et que notre pays se remet debout dans la paix et dans l’unité,  nous aurons tous gagné, sinon nous tous nous aurons perdu.

 

C’est pour cette raison que je pense que nous devons tous nous mobiliser pour la recherche de la paix, et de la cohésion nationale. Si nous y parvenons, par le dialogue et la concertation, nous aurons gagné une victoire importante. Ensuite, nous devons nous atteler à apporter des réponses objectives aux graves manquements qui nous ont conduit à cette faillite collective, je veux parler de la restauration de l’esprit citoyen, de la gestion équilibrée des terroirs et des territoires, de l’égalité des chances, des droits et des devoirs en République , de la citoyenneté, de la gouvernance politique et démocratique et de la lutte réelle contre la pauvreté et la prédation.

 

Ce vaste chantier va loin, au-delà des querelles de clochers, des invectives ad hominem et des positionnements opportunistes. En fait la sortie de crise est fondamentalement fonction de notre maturité civique et politique, et de notre amour pour notre patrie.

INTERVIEW DE Martin ZIGUELE Président du MLPC

MAIS OU DONC EST PASSE LE PRESIDENT DE L’UNION DES DEMOCRATES POUR LE RENOUVEAU PANAFRICAIN (UDRP) ?

$
0
0

 

 

 

 

 

 

Il y’a des acteurs qui ne devraient plus briller par des absences sur la scène politique centrafricaine à l’heure où la mobilisation oblige tous les leaders à se solidariser pour sauver la RCA. Toutes les organisations politiques en activité à Bangui s’organisent et montent au front pour préparer des élections prochaines. Mais l’union des démocrates pour le renouveau panafricain (UDRP) n’est plus visible et son leader est dans la nature.  Il était temps que François Bozizé, Michel Djotodia et Cathérine Samba Panza retrouvent les traces de l’économiste Likiti Benoît.

 

RCA - 19 septembre 2003, en plein atelier pendant le dialogue national, la fièvre montait contre la classe politique vieillissante. Les jeunes délégués centrafricains au Dialogue national de réconciliation, qui se tenait à Bangui, tapaient sans ménagement sur les amortis politiciens dont les guerres de chefs avaient conduit le pays à la banqueroute. On pouvait remarquer, présents parmi la jeune garde centrafricaine qui fustigeaient les mêmes dirigeants qui, depuis des décennies, avaient dévoyé le pouvoir en une "mangeocratie" meurtrière et prédatrice, Azouroute Joseph Cléopas, président de l'Association des chômeurs centrafricains, Crépin Mboli-Goumba, 32 ans au moment fraîchement rentré des Etats-Unis et quelques membres de la diaspora venue de France.

 

Dans la salle de l’hémicycle de l’Assemblée nationale centrafricaine, l’ambiance était électrique ; les choses se divisaient en deux y compris les acteurs. Ceux qui avaient échoué et ceux qui veulent maintenant diriger devraient se réunir et trouver un terrain d’entente si les objectifs recherchés par le dialogue national devraient trouver des solutions pour relancer la République Centrafricaine.

 

L’empêcheur de tourner en rond était quelque part mais silencieux. Benoit Likiti, puisqu’il s’agissait de lui, chef d'un parti centriste, l'UDRP, déjà vieux routier de la politique centrafricaine, à l’occasion n’avait pas ménagé le langage tant l’évidence est claire comme l’eau de source : les éternels rivaux de la vie politique nationale comme Abel Goumba ou les ex-présidents André Kolingba, David Dacko et Patassé – tous vivants à l’époque - n'avaient pas préparé la relève. "Il n'y a pas d'héritage, pas de succession", constatait le loup politique. Ils voulaient manger jusqu'à la mort, et après eux le déluge" avait-il ajouté.

 

Mais de là l’eau a énormément coulé sous le pont. Le temps est passé ; il y’a eu des faits et d’hommes en politique centrafricaine qui ont marqué l’histoire, qui font l’actualité dans ce grand pays riche de ressources naturelles, pauvres de populations et, qui vit un drame humanitaire des plus importants de la sous-région Afrique Centrale faute d’un réel management de l’Etat.

 

« La politique est un spectacle génial à regarder surtout depuis les coulisses. » disait Franz-Olivier Giesbert, journaliste à Le Point. Dans les parvis des lieux où la politique centrafricaine fait et défait ses hommes, la mauvaise surprise est celle de retrouver au même pouvoir un même homme-sans fard-tout le temps. Exactement comme il ne se passe pas ailleurs sur le continent. Dans les coulisses de la politique centrafricaine s’il manque des meurtres et assassinats proprement dits dans le sens des termes, tout le spectacle se passe pour éloigner qui peut être gênant pour le pouvoir. Il faudra bien qu’un jour que l’on se définisse sans usurpation quel qu’il soit, c’est à dire président, ministre, député, simple conseiller municipal ou citoyen lambda.

 

LA COMPETENCE EN POLITIQUE. ‘’L’homme politique doit vivre dans le réel, c’est à dire qu’il doit connaître et se soucier vraiment de tous les problèmes majeurs de toutes les classes sociales. Il doit régler les problèmes présents rapidement tout en se projetant dans le futur pour éviter leur retour.’’ Ecrivait Desmond Tutu à un certain Jacob Zuma suite aux massacres de Maricana en août 2012. Le standard d’homme politique ne change nulle part dans aucun pays au monde. Un homme politique idéal va être celui que le peuple voudra maintenir au pouvoir – quand bien même que c’est contraire à la Constitution. Mais un homme politique est celui-là même qui doit conserver et développer la cité pour le bien de tous. Il doit être capable de gérer, d’organiser les affaires publiques avec l’aide d’autres personnes d’avis différents. La compétence en politique est la capacité à gouverner, à déployer la bonne pratique dans les affaires de la cité. L’homme politique doit, pour cela, se tenir au courant des besoins de la population. Les idées afin de rendre la cité meilleure ne suffisent pas. Il doit être capable de les mettre en pratique.

 

L’homme politique, s’il est compétent doit être sage, prudent et réaliste car il est chargé de mettre en accord des personnes d’avis différents. Il doit faire preuve d’intelligence afin de gérer convenablement les affaires publiques, d’où la sagesse et la prudence. Les politiciens sont chargés de mettre en place le meilleur régime possible pour la population concernée. Pour cela des lois sont remises en cause et d’autres sont créées dans le but d’améliorer le quotidien des citoyens. Ils discutent également sur les désaccords au sein du parlement, du conseil municipal. Chacun doit savoir tenir compte de l’avis de l’autre pour ne pas léser toutes les personnes qui pensent comme ce dernier. La connaissance de l’avis de chacun est primordiale dans les discussions politiques puisqu’il faut savoir trouver les arguments qui vont convaincre les autres, tenir compte des objections, trouver un compromis.

 

Enfin, il doit faire preuve de justice. Le droit, la justice et la république sont imbriqués. L’un ne va pas sans l’autre. Ajoutons à cela la légitimité car, sans celle-ci, le pouvoir ne pourrait être appliqué dans de bonnes conditions. Les discussions aboutissent à des lois et ces dernières doivent être appliquées et surtout acceptées : c’est la légitimité. Au final, l’homme politique tient son mandat de ses réussites. S’il échoue, il est écarté.

 

Benoît Likitié, il s’agit toujours de lui, est bel et bien absent de la République Centrafricaine pour des raisons que l’opinion publique ignore. Le pouvoir de Bangui qui l’a éloigné de sa terre natale pour des raisons professionnelles ne semble plus contrôler l’existence de l’homme politique, économiste de profession. La question qui mérite d’être posée est celle de savoir, Benoît Likiti s’il est encore en vie, comment pourra-t-il s’occuper du développement de son pays à travers ses activités politiques s’il continue de séjourner contre son gré hors de son pays ? Il faudra bien qu’un jour l’actuel pouvoir de Bangui se prononce sur son cas.

 

Hounsou Philémon 

Analyse : encore l’ONU en RCA, et après ?

$
0
0

 

 

 

 

 

05/09/14 (Agence Centrafrique Presse)

 

Officiellement, le 2 septembre 2014 à Bangui, au Ministère des Affaires étrangères, en présence des Ambassadeurs accrédités en Centrafrique et du Représentant du médiateur de la crise centrafricaine, le congolais Noël Léonard Essongo, les Nations Unies et la République Centrafricaine ont signé un Accord dit de siège.

 

Que cela signifie ?

 

Un accord de siège est une entente entre deux entités, en l’espèce un organisme international, l’ONU et un pays la Centrafrique, pour que l’un, l’ONU puisse exercer un certain type d’activités dans le dit pays.

 

Par cet Accord, selon les termes du document, la Centrafrique autorise l’ONU à agir sur son territoire.

 

La mission ONU en RCA est dénommée MINUSCA, acronyme de Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine, et dans le pays, est représenté par le général sénégalais Babacar Gaye, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RCA.


C’est lui qui au nom de la MINUSCA a signé le document, avec le ministre des Affaires étrangères centrafricain, Toussaint Kongo Doudou pour la Centrafrique.

 

L’Accord est la mise en application de la résolution 2149 des Nations Unies concernant la RCA, en date du 10 avril 2014, et donnant le cadre juridique de la mission onusienne.

 

(voir le détail de la résolution dans le déroulant)

 

OBJECTIFS

 

Face à la dérégulation totale en Centrafrique, et la faillite complète de l’Etat, la mission de la MINUSCA se veut être la mise en application de ces objectifs :

 

- a) Protection des civils


- b) Appui à la mise en oeuvre de la transition, y compris action en faveur de 1’extension de l’autorité de l’Etat et du maintien de 1’intégrité territoriale


- c) Faciliter l’acheminement immédiat, en toute sécurité et sans entrave, de toute l’aide humanitaire


- d) Protection du personnel et des biens des Nations Unies


- e) Promotion et protection des droits de l’homme


- f) Action en faveur de la justice nationale et internationale et de l’état de droit


- g) Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR)

 

En théorie, la MINUSCA comprendra environ 12 000 casques bleus (10 000 soldats et 1 800 policiers), et commencera à être opérationnelle le 15 septembre prochain.


En réalité, seuls 7.600 hommes seront en place le 15 septembre, dont 5.800 prélevés dans l’actuelle MISCA, la force internationale africaine déjà en place.


S’ajouteront aux troupes de la MISCA 1.800 soldats et policiers supplémentaires, dont trois bataillons d’infanterie fournis par le Maroc, le Bangladesh et le Pakistan, et des policiers rwandais et sénégalais.

 

MISE SOUS TUTELLE ….LES MESURES TEMPORAIRES

 

Perte de l’indépendance militaire et policier


Suivant les documents officiels, la MINUSCA se déploiera en RCA sur 45 sites, avec 24 bases militaires dans 24 localités.

 

Ces troupes auront toutes autorités militaires et policières.

 

Ce qui signifie qu’elles peuvent contrôler les citoyens, en arrêter, en détenir, comme le ferait toute force policière.

 

Ce qui pousse à dire que cela mettra la Centrafrique sous tutelle tient dans des « mesures temporaires d’urgence » énoncées par le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, le français Hervé Ladsous.

 

Et ces mesures temporaires donnent à la MINUSCA pratiquement tous les pouvoirs régaliens en Centrafrique.

 

Car outre le pouvoir militaro-policier, la MINUSCA disposera des pouvoirs judiciaires. Elle pourra juger, condamner et mettre en prison.

 

Ces mesures encadrent également le pouvoir politique en le figeant.

 

Le pouvoir de transition à Bangui aura obligation de consulter la MINUSCA pour des décisions politiques importantes susceptibles de remettre en cause le travail de l’ONU dans le pays.

 

EFFICACITE ?

 

Sur le papier, tout semble parfait.

 

MAIS…

..
Depuis 1997, toutes les missions de l’ONU en RCA ont échoué.

MISAB, MINURCA, BONUCA, FOMUC, MICOPAX, etc…Nulle n’a été efficace.
La MINUSCA sera la 10ème mission de l’ONU dans le pays.

Fera-t-elle mieux que ses précédentes ?

 

Jocelyn Coulon

 

Elle n’en prend pas le chemin, car d’ores et déjà, “La MINUSCA cherche ses troupes” comme le titrait RFI le 15 août dernier.

 

« Trouver des contributeurs est toujours très difficile », témoignait Jocelyn Coulon, directeur du réseau de recherche sur les opérations de paix.

 

La MINUSCA peine à faire le plein de ses 12.000 hommes prévus, les pays éventuellement contributeurs ne se précipitent pas, et la France n’en sera pas, n’attendant que la première occasion pour ce qui sera devenue pour la Sangaris une vraie pétaudière dans laquelle elle s’est engluée, au point de devenir très impopulaire dans le pays.

 

L’ONU n’a pas d’armée, elle dépend de pays contributeurs.

 

Et en Centrafrique, comme souvent en Afrique, ses missions souffrent de paupérisation. Capacités humaines, logistiques et financières limitées.

 

En outre, généralement, ces types d’opérations comme le précisait encore Jocelyn Coulon “ne reposent sur aucune cohérence politique et stratégique.”

 

Les manifestes absences de volonté politique des leaders centrafricains ont ouvert bien grand le chemin aux autres pour des calculs géopolitiques intéressés et à courte vue.

 

Exemple de la France – qui fort de son autorité sur la pays en tant qu’ancienne puissance coloniale, et s’étant battue à l’ONU pour que des forces internationales interviennent dans le pays, et qui par ailleurs a des troupes sur place – avait unilatéralement décidé de la date de février 2015 pour des élections en RCA, sans aucune considérations des réalités catastrophiques du terrain.

 

Cette date fut reprise par les Etats Unis et pratiquement toute la communauté internationale.

 

Ce ne sera pas possible. Il n’y aura pas d’élections en Centrafrique en février 2015.


Conséquence, cela repousse la fin de la transition politique aux calendes grecques.


Personne en l’état actuel des choses n’est capable de prédire le retour de la paix dans le pays, condition sine qua non pour la tenue des élections.

 

Et c’est dans ce flou que va se mettre en place cette énième mission de l’ONU.

Analyse : encore l’ONU en RCA, et après ?

Le renfort du 3e RIMa de Vannes

$
0
0

 

 

 

 

 

06/09/14 (Le Télégramme)

 

Le 3e RIMa de retour en Centrafrique... Le régiment d'infanterie de Marine, basé à Vannes, y enverra fin octobre - début novembre une compagnie de combat (la 3e compagnie baptisée Les chats maigres), un groupe logistique et son état-major, soit 250 hommes. Le 3e RIMa intégrera un groupement tactique interarmes de 600 hommes également composé d'éléments d'autres régiments français (cavalerie, génie...). Ce groupement tactique, qui portera le nom de Korrigan sera placé sous les ordres du colonel Hervé Pierre, qui commande le 3e RIMa depuis juillet 2013.

 

« Le nom du groupement, Korrigan, nous inscrit dans la continuité des engagements précédents, notamment en Afghanistan et au Mali », dit le colonel Pierre. Les militaires vannetais seront basés dans le centre-est du pays, entre Sibut et Bambari. La mission du 3e RIMa devrait durer quatre à cinq mois, selon l'évolution des événements. Elle s'intègre à une mission plus globale, la mission « Sangaris », du nom d'un papillon de la région.

 

Le 3e RIMa travaillera avec la Minusca (*) qui doit prendre le relais de la Misca (*) à la mi-septembre. « Puis le dispositif français va fondre pour laisser à l'Onu la pleine gestion de la mission », indique le Colonel Pierre. Dispositif Guépard à Vannes Le régiment sera également concerné par le dispositif Guépard : une compagnie sera placée en état d'alerte de la fin du mois de septembre jusqu'à la fin du mois de mars 2015. Cet échelon national d'urgence implique la possibilité pour le « 3 » d'être projeté en 48 heures dans un rayon de 3.000 km. Le 3e RIMa et la guerre de 14 - 18

 

Le 3e RIMa participe à l'opération « 100 villes - 100 héros - 100 drapeaux » organisée dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Ces 100 sites ont été choisis parmi 400 casernes à partir desquelles les armées sont parties vers le front... Le 3e RIMa honorera ce matin, à 11 h, à Pontivy, le 2e régiment de chasseur à cheval et le commandant Eugène Keiser, héros de la grande guerre. Il se rend également à Rochefort-en-Mer, où était stationné le 3e Régiment d'infanterie coloniale, ancêtre du 3e RIMa. Il rendra hommage aux 4.617 morts du RIC pendant la Première Guerre mondiale et au lieutenant-colonel Condamy, héros de la Grande guerre.

 

* Minusca : mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine ; Misca : mission internationale de soutien à la Centrafrique, sous conduite Africaine

 

http://www.letelegramme.fr/bretagne/vannes-250-hommes-du-3e-...

Le renfort du 3e RIMa de Vannes

Centrafrique: « Il faut désarmer »

$
0
0

 

 

 

 

 

(Le Télégramme 06/09/14)

 

Alain Mokopamé et Jérôme Dansona, prêtres centrafricains, sont actuellement à Brest. Ces derniers mois, ils étaient au coeur du conflit qui déchire leur pays. Selon eux, le retour à la paix passera par un désarmement des milices. Et par plus de fermeté de la part des forces internationales. Alain Mokopamé et Jérôme Dansona, venus en France cet été pour remplacer des confrères à Lesneven (29) et à Beauvais (Oise), marchent tranquillement dans les rues de Brest au côté de Roger Le Roch, un prêtre de la Société des missions africaine qui les héberge pendant leur séjour.

 

« On souffle un peu ici. Loin des violences qui éclatent encore dans notre pays ». Ces derniers mois, les deux hommes étaient au coeur de la guerre civile qui ravage leur pays depuis le coup d'état des Séléka, en mars 2013. Un groupe composé principalement de milices musulmanes. « Nous avons dû faire face à une situation de crise majeure. À Bossangoa, à six heures de Bangui où je dirige le petit séminaire, nous avons accueilli des dizaines de milliers de personnes pourchassées par les miliciens. Il a fallu les nourrir, les soigner, faire face à l'urgence médicale et sanitaire. Sans presque aucune aide. Car tout était concentré sur Bangui », souligne Jérôme Dansona.

 

« Les églises ont été pillées systématiquement. Nous avons dû exfiltrer les jeunes du séminaire. Ils craignaient pour leur vie ou d'être enrôlés de force comme enfant soldat ». Puis la soif de revanche a attisé la haine. « Certaines personnes ont vu tant d'horreurs qu'elles en perdaient tout discernement. Et ne voulaient qu'une chose : faire couler le sang. Il a fallu calmer les esprits. Chez les non-musulmans aussi ». Plus de fermeté À ce titre, les deux prêtres concèdent que les milices d'autodéfense anti-balaka, constituées principalement de paysans qui n'ont que leurs machettes pour se défendre, ne sont pas irréprochables.

 

Loin de là. « On les craint aussi. Actuellement, certains groupes rançonnent les gens sur les routes et les maltraitent ». Pour les deux prêtres, la population attendait beaucoup de l'opération Sangaris, menée par l'armée française. Elle a été déçue. « On a laissé repartir les agresseurs avec leurs armes. Des fusils et des kalachnikov. Ils se trouvent à présent dans le Nord et sont prêts à repasser à l'action. Aidés par des mercenaires tchadiens et soudanais. Ces groupes ont été infiltrés par des hommes de Boko Haram. Ce n'est pas une vue de l'esprit. Je les ai vus », tient à préciser Jérôme.

 

12.000 casques bleus mi-septembre Tous deux critiquent aussi le comportement de la force africaine présente sur place. Selon eux, à plusieurs reprises, des meurtres ont été commis à proximité des casernements, sans que les soldats interviennent. À partir du 15 septembre, 12.000 casques bleus vont arriver en Centrafrique pour tenter d'y rétablir l'ordre. « Les garanties d'un retour à la paix ne seront réunies que quand les milices seront totalement désarmées. On ne pourra désarmer les esprits qu'après avoir désarmé les mains. Sans la force, cette opération ne servira à rien ». Les deux prêtres n'ont qu'une crainte, que leur pays sombre dans l'oubli. La Centrafrique a longtemps fait la Une de l'actualité mais ces derniers mois, d'autres conflits (Ukraine, Syrie, Irak) l'ont reléguée au second plan de l'information. Prochainement, ils reprendront l'avion pour Bangui. « Sur place, malgré le chaos, nous continuerons à lancer des messages de paix et de réconciliation. Nous ne perdons pas espoir ».

 

 * Alain Mokopamé et Jérôme Dansona animeront, ce soir, une conférence, salle Saint-Louis, rue Jean-Macé, à Brest, à 20 h. Entrée gratuite.

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/centrafrique-il-faut-de...

Centrafrique: « Il faut désarmer »

Amnesty ne veut pas qu'on oublie la Centrafrique

$
0
0

 

 

 

 

 

06/09/14 (Le Nouvel Observateur)

 

L'organisation internationale consacre un sujet interactif sur la Centrafrique pour mieux comprendre la situation sur place. Longtemps la Centrafrique a été un pays oublié de tous. Ce n'est qu'en mars 2013 que ce pays d'Afrique centrale se rappelle à la communauté internationale à la faveur d'un énième coup d'Etat mené par les rebelles de la Seleka, majoritairement musulmans et originaires du nord-est du pays, un territoire toujours déconsidéré par les régimes successifs. Le cycle de violence est en marche. Et avec, l'intérêt de la communauté internationale.

 

Plus d'un an après le début de la crise, la Centrafrique n'a toujours pas réussi à trouver une issue aux affrontements entre partisans de l'ex-Seleka et "anti-balaka", milices majoritairement chrétiennes mises en place pour faire face à la violence des anciens rebelles.

 

A la veille du déploiement des forces de l'ONU, prévu dans dix jours, Amnesty international consacre un dossier sur la Centrafrique, diffusé sur sa toute nouvelle plate-forme internet "AmnestyStories" et dont laquelle "Le Nouvel Observateur" est partenaire.

 

"Barbarie", "inhumanité"

 

"Ce deuxième numéro d'AmnestyStories articule l’expertise de l'ONG au travail pluriel de journalistes, envoyés spéciaux et correspondants des rédactions partenaires, et de photojournalistes. Les travaux de William Daniels et de Michaël Zumstein, photographes qui se sont régulièrement rendus en RCA depuis le début du conflit, viennent renforcer le récit", explique l'organisation internationale.

 

Interactivité, repères historiques, diaporama, archives de presse, cartes, tout à été pensé pour donner à comprendre ce pays où prédomine la haine et l'incapacité à vivre-ensemble.

 

"Rarement une visite de terrain au cours des huit années de mandat en tant que Haut Commissaire m'a causé une telle angoisse, que mon récent voyage en République centrafricaine. J'ai été profondément choqué par la barbarie, la brutalité et l'inhumanité qui caractérisent la violence présente dans le pays", s'alarmait le 6 mars 2014, Antonio Guterres, Haut Commissaire des nations Unis pour les réfugiés.

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/centrafrique/20140905.OBS8279...

Amnesty ne veut pas qu'on oublie la Centrafrique

Centrafrique : Réaction du PRP aux déclarations de SAMBA PANZA

$
0
0

 

 

 



Lire la suite sur : http://mboaconnect.com/articles/2014/09/06/centrafrique-r%C3%A9action-du-prp-aux-d%C3%A9clarations-de-samba-panza#ixzz3CfNAPNBh 
 

Le jeudi 4 septembre 2014, l’agence de presse chinoise Xinhua publiait une interview exclusive de Madame Catherine Samba-Panza, Présidente de Transition de la République centrafricaine. Dans les déclarations de Madame la Présidente de la Transition, trois points particulièrement ont retenu l’attention du Parti du Renouveau Panafricain (P.R.P.) :

 

·L’affirmation assumée d’une option politique communautariste et confessionnalisante au sommet de l’État ;

 

· La validation d’un schéma d’instabilité gouvernementale ;

 

· La promotion du dogme de l’inclusion à tout prix comme politique à géométrie variable.

 

Interrogée sur les assourdissantes protestations à l’encontre de son cabinet gouvernemental, Madame la Présidente de la Transition répond ceci :

 

«D’abord en ce qui concerne la contestation, c’est normal, nous sommes en démocratie ». Est-ce une boutade ? Mais en pareille situation, est-ce indiqué ? Où est-ce une provocation ? La RCA actuellement est-elle une démocratie ? Vraiment, Madame La Présidente de Transition ? Suffit-il que son gouvernement soit contesté pour affirmer que l’on se trouve dans une démocratie ? C’est donc cela un pays démocratique, Madame la Présidente de Transition ? Comment une telle légèreté de parole est encore possible à un tel niveau de l’Exécutif ?

 

Madame la Présidente de Transition d’ajouter : « Dans ce gouvernement, vous avez les 16 préfectures de la République centrafricaine qui sont représentées, vous avez les grandes tribus (…) ». Cette réponse bafoue le sens même de la politique en tant qu’instrument d’organisation de la vie en société aux fins d’atteindre le bien commun. L’on n’attend pas d’un pouvoir exécutif de représenter en son sein toutes les préfectures d’une Nation, car pour cela il y a l’Assemblée Nationale qui est par excellence le lieu de la Représentation Nationale. En clair, si l’on veut représenter toutes les Préfectures de la RCA au niveau national, il ne faut pas promouvoir un « représentant » de chaque préfecture à un poste ministériel, mais s’assurer que la Représentation Nationale de Transition, en l’espèce, le Conseil National de Transition (CNT) soit effectivement représentative.

 

Le rôle de l’Exécutif de Transition est clairement défini dans l’article 44 la Charte Constitutionnelle du 18 juillet 2013 et nulle part il est fait mention de représentation des seize préfectures de la RCA. Cette confusion est d’un très mauvais genre et n’augure rien de bon. En effet, introduire le « partage » du pouvoir exécutif entre « représentants » de préfectures et les « grandes tribus » (quelle expression malheureuse) va à l’encontre de toute logique d’une politique orientée vers le bien commun. Aussi sommes-nous en droit de nous demander si ces « représentants » des préfectures ont été élus ou choisis par les administrés de cesdites préfectures comme l’exigeraient les principes démocratiques prônés par Madame Catherine Samba-Panza. Quant à ces « grandes tribus » (sic) dont parle Madame la Présidente de Transition, ont-elles procédé à des consultations internes pour établir la liste des « délégués » à proposer aux postes ministériels ? Évidemment non.

 

Et c’est avec effroi que nous sommes dans le regret de constater que l’Exécutif de Transition ne perçoit toujours pas le danger d’une gestion de la chose publique en faisant recours aux clients et aux tribus. C’est que très souvent, cette façon de faire s’est mue très vite en clientélisme et tribalisme, deux maux qui ont tant affligé notre cher Continent. Dans aucune « démocratie » le gouvernement ne cherche à représenter toutes les régions du pays en nommant un représentant par région à chaque poste ministériel.

 

Et d’ailleurs ce n’est pas ce qu’attendent les populations. Elles attendent des solutions de sortie de crise, la fin des exactions, le rétablissement de la sécurité, le retour de la paix et de la justice, le redémarrage de l’appareil économique. Que toutes ces aspirations légitimes soient réalisées par un gouvernement composé de personnes d’un même quartier, d’une même ville ou de préfectures ou de tribus différentes n’a que peu d’intérêt. L’on ne demande pas au Gouvernement de Transition de s’attarder sur les origines géographiques, tribales ou confessionnelles de ses membres, mais sur leurs compétences, leur probité, leur loyauté, leur patriotisme, leur engagement.

 

Donc l’Exécutif de Transition doit cesser ces discours basés sur des fondements divisionnistes, communautaristes, confessionnels. Un tel discours est extrêmement dangereux.

 

Cette conception dangereuse de la politique ne produit qu’instabilité, c’est d’ailleurs ce que reconnait implicitement Madame Catherine Samba-Panza quand elle répond à la question des journalistes qui lui demandent si Monsieur Mahamat Kamoun serait son dernier premier ministre jusqu’à l’échéance de la Transition. La réponse de la Présidente de Transition est cinglante : « Ça ne peut pas être le dernier ». Depuis l’indépendance en 1960, le système politique centrafricain est grevé par une instabilité congénitale à la tête de l’État. Ainsi à un président civil succédait aussitôt un président militaire et vice versa, et ce de David Dacko à Michel Djotodia. Et il semblerait que la Présidente de Transition ait malheureusement renoué avec cette politique qui épelle le nom même de l’instabilité. Nous avons besoin d’institutions fortes, stables, fussent-elles de transition, pour amener vers la sortie de crise. Changer trois ou quatre fois de Premier ministre n’est pas de nature à contribuer à ce but.

 

Madame la Présidente de Transition s’inscrit également dans une doctrine politique assez étrange au regard de la situation chaotique de la RCA. En effet, elle revendique jusqu’au dogme une certaine vision de l’ « inclusion ». « Depuis que je suis arrivée, j’ai fait de l’inclusion un principe », dit-elle. Mais la RCA souffre-t-elle d’avoir trop exclu les ennemis de la Nation, les fossoyeurs du pays ? En d’autres termes souffre-t-elle de ne pas avoir assez ouvert les bras à ces sinistres individus ? Doit-on s’ouvrir davantage à ceux qui ouvertement intentent à l’intégrité de l’État, à ceux qui s’adonnent à la prédation économique via l’extraversion des richesses du pays, ou encore à ceux qui ne s’échinent qu’à faire couler le Précieux Sang des Centrafricains ? Cette logique suicidaire conduira immanquablement la Transition vers l’échec, donc nous peuple centrafricain vers de nouvelles souffrances.

 

Et dans le même temps, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de cette logique de l’ « inclusion à tout prix » ? Pourquoi, alors, s’arrêter en si bon chemin ? Si telle est la ligne directrice, pourquoi ne pas convier MM. François Bozizé et Michel Djotodia à la table du « dialogue inclusif » ?

 

Pourquoi ne pas l’avoir fait dès le départ ? Pourquoi ne pas leur proposer (récompenser de ?) deux postes de vice-premier ministre ou de vice-président ?

 

En vérité, c’est de ne pas avoir suffisamment exclu ceux qui ne se conformaient pas aux règles, aux critères, aux modalités, aux accords et au fonctionnement du jeu politique que souffre la RCA. L’on ne peut se permettre d’hypothéquer les chances de la Transition à cause d’un dogme dont les prémices sont biaisées. L’heure n’est pas à l’inclusion à tout prix, mais à prendre la mesure du prix de l’inclusion, et à identifier celles et ceux qui font honneur aux Centrafricains et ceux qui s’érigent en ennemis déclarés en faisant sans cesse couler le sang des innocents. Se montrer inclusif avec les premiers et exclusif avec les derniers, voilà ce que la population est en droit d’attendre des Autorités de Transition, pas autre chose.

 

Aussi le Parti du Renouveau Panafricain (PRP) en accord avec cette dernière conception de la politique exhorte la Présidence de Transition et le Gouvernement de Transition d’apporter le correctif nécessaire dans la conduite de la Transition afin de nous épargner à tous de futures souffrances largement prévisibles en cas d’échec de l’équipe dirigeante actuelle.

 

Que Dieu bénisse l’Afrique, qu’il bénisse la Centrafrique. Vive la Centrafrique.

 

Fait à Dakar le 6 septembre 2014

 

Maître Tahéruka SHABAZZ, Président du PRP



Lire la suite sur : http://mboaconnect.com/articles/2014/09/06/centrafrique-r%C3%A9action-du-prp-aux-d%C3%A9clarations-de-samba-panza#ixzz3CfMwRpPd

Centrafrique : Réaction du PRP aux déclarations de SAMBA PANZA

Centrafrique : Michel Djotodia pour un retour à la paix

$
0
0

 

 

 

 

 

http://www.afrique7.com/    septembre 5, 2014

 

L’ex-président centrafricain Michel Am-Nondokro Djotodia sort de son silence, dans une interview accordée à un journal béninois et publiée par l’Agence centrafricaine de presse le 04 septembre.  Aujourd’hui en exil au Bénin, l’ancien Chef de l’Etat fait de l’accès au pouvoir par des Musulmans l’exigence pour une solution au conflit politique qui ronge la RCA.

 

Celui qui expliquait, au lendemain de sa prise de pouvoir à Bangui, avoir pris un prénom chrétien de « Michel » pour masquer son identité confessionnelle musulmane afin de ne pas être discriminé dans l’accès à la Fonction publique, déclare que « pour que la paix revienne, il faut qu’il y ait équité. Pour que la paix revienne, il serait souhaitable de remettre encore le pouvoir à l’ex-Séléka. Quitte à l’ex-Séléka de diriger. Il faut bien permettre,  une fois en passant, aux musulmans de diriger ».

 

L’homme politique centrafricain voit sa propre éviction du pouvoir, en janvier dernier, sous la même loupe du fait religieux : « Après 50 ans de gouvernance par les Chrétiens, un Musulman vient au pouvoir, et on en fait un tapage de telle manière que ça a entraîné le chaos ».

 

Michel Djotodia se présente comme un artisan de paix, l’homme de la situation et un rassembleur. Lui qui se vante que ses forces contrôlent aujourd’hui 60 % du territoire centrafricain, n’hésite pas à agiter le spectre de la partition du pays. « La seconde proposition, c’est qu’il y ait partition. Il y a plusieurs manières de séparer les gens à savoir le fédéralisme et autres. Qu’il y ait partition et qu’on sépare les gens définitivement pour qu’il y ait la paix », ajoute-t-il dans cette interview.

 

Et le Chef de l’ex-Séléka de conclure : « Si on ne prend pas en compte l’une des solutions proposées, je crois qu’il n’y aura pas la paix ».

 

De plus en plus revendiquée dans le milieu Séléka, l’évocation de la balkanisation du pays de l’empereur Bokassa fait trembler tous les nationalistes.

Centrafrique : Michel Djotodia pour un retour à la paix

Tribune Libre : « Reconstruire la Centrafrique » – Par Gervais Douba et Orphée Douaclé*

$
0
0

 

 

 

 

 

 http://francislaloupo.wordpress.com/   par Francis Laloupo le 7 septembre 2014

 

L’ouragan de violences qui déchire les communautés humaines du berceau des bantous continue d’opposer une farouche résistance à un prisme unique d’analyse. Ceci est loin de constituer une particularité centrafricaine. Dans l’histoire des déchirements de toute communauté humaine, chaque fois qu’il faut « historiser » les origines d’une crise, on soulève la question de la fenêtre d’entrée pertinente. C’est d’ailleurs ce qui caractérise l’Histoire des hommes racontée par les hommes, et surtout lorsque cette histoire est politique et que cette politique n’a aucun référentiel. Ce qui s’est passé à Brazzaville au début de la quinzaine du mois de juillet illustre à merveille ce constat. Les accords de cessez-le-feu de Brazzaville n’étaient que de l’esbroufe dont l’objectif était le partage de postes ministériels dans une patrie factice. Sans verser dans le procès d’intention, il faut bien constater que les milliers de victimes innocentes centrafricaines de la folie meurtrière, les stigmates et autres polytraumatismes qui marqueront de façon indélébile les survivants n’ont pas semblé préoccuper les plénipotentiaires de l’autoproclamation. Ils ont, dans la précipitation, mis en veilleuse leurs antagonismes mortifères, pour mieux accéder au partage du butin.

 

Brazzaville a réuni les maçons des murs de la séparation et non des bâtisseurs de ponts… Poser la patrie sur des fondations inébranlables doit devenir la force motrice de la nouvelle architecture nationale, à la place des dérivatifs de Brazzaville. Il faut disséquer notamment les champs sémantiques et sémiologiques des interventions des ateliers de la rencontre à Brazzaville et les critères de légitimité requis, pour réaliser le profond mépris affiché à l’égard des suppliciés et des survivants. La nouvelle idylle de ceux qui ont endeuillé et polytraumatisé la patrie a amené ces derniers à sacrifier la paix et l’unité du territoire au profit de décisions cosmétiques. Les interventions à Brazzaville ne se fondaient sur aucun postulat socio-économique, aucun postulat politico-militaire consistant à mettre en perspective le positionnement de ce pays dans le contexte premier de la CEMAC (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale). En Centrafrique, l’action politique se confond avec la haine de l’autre et se réduit à la gestion des intérêts égoïstes des protagonistes. Les différentes tribunes de Brazzaville ont remis en mémoire le tristement célèbre DPI (Dialogue Politique Inclusif) de décembre 2008, et sa principale bénéficiaire, à savoir Catherine Samba Panza, l’actuelle présidente de la Transition. Au regard de la crise politique, qui peut oser, à l’aube de ce 21e siècle prétendre, par sa seule initiative, produire des transformations dans un pays ? Quel groupe ou quel mouvement militaro-politique pourrait prétendre réussir des transformations socio-économiques par la seule force de la baïonnette et du bâillon ?

 

Fallait-il ou pas aller à Brazzaville ? L’effondrement actuel de la patrie est imputable à l’incurie de l’Etat. Face cette réalité, la rencontre de Brazzaville a été utilisée par certains comme un paratonnerre, quand d’autres y ont vu l’occasion d’évaluer les rapports de force et les éventuelles connivences pour le partage du butin. A ceux-là, se sont ajoutés d’autres qui, en désertant ce forum, ont choisi la stratégie de l’embuscade. Au vu des atrocités commises et de la ruine du tissu social, comment expliquer à la génération d’écoliers des « années blanches », qu’il faut déconstruire les logiques dominantes qui ont conduit à la situation actuelle, et impulser de nouvelles dynamiques en construisant des logiques alternatives ? Les interventions à Brazzaville devraient être les esquisses de nouvelles architectures de base pour l’avenir, en prenant à témoin la communauté internationale. Au lieu de raser les murs et faire allégeance aux puissances tutélaires que sont devenus les Etats voisins, c’était l’occasion, plus que jamais, de s’engager à renoncer aux déchirements, de dénoncer les quincailleries politiciennes et les autocraties en tout genre, puis d’énoncer des orientations sociopolitiques post-conflit. Renouer le dialogue autour de la problématique de protection des êtres humains et déminer les foyers où fleurit la spéculation sur l’ignorance des gens : tels sont, à nos yeux, les grands enjeux. Au lieu de cela, les organisations politiques associés aux groupes armés ont fait manquer à la patrie son rendez-vous avec le projet de la reconstruction en se prévalant de dérivatifs et en préconisant des poncifs. Jamais les « décisions » de Brazzaville n’ont pris en compte le sort des polytraumatisés et les stigmates de la violence : amputations, destruction des liens sociaux, haine et esprit de vengeance, le règne de la peur et la perte de repères. Pour reconstruire, il ne suffit plus de s’atteler à la refonte du système de sécurité. Il faut surtout mettre en œuvre des politiques de reconstruction physique et morale des individus et des communautés humaines, notamment en matière de résilience…

 

Comment faire, à nouveau, de la Centrafrique une terre nourricière ouverte au monde, émancipée, pétrie de valeurs réaffirmées ? La République Centrafricaine est devenue, depuis les mutineries de 1996, le passager clandestin par excellence de la communauté internationale par le nombre des résolutions de l’ONU portant sur la sécurisation du territoire, et mises en œuvre par divers dispositifs militaires ayant pour sigles MISAB, MINURCA, BONUCA, FOMUC et FOMAC, MICOPAX, BINUCA, MISCA et bientôt MINUSCA. Pas moins de quatre résolutions ont été prononcées en l’espace d’une année: Résolution 2121 (2013), Résolution 2127 (2013), Résolution 2134 (2014), Résolution 2149 (2014), qui sera mise en oeuvre en Septembre 2014. Question : ce territoire a-t-il vocation à n’être que le terrain des échecs successifs des expérimentations onusiennes et de ses institutions ? Comment analyser l’ampleur de ce fiasco ? Comment expliquer aussi que la Croix-Rouge internationale, l’association Médecins Sans Frontière et autres ONG se retrouvent prises dans des sables mouvants, dès lors qu’elles interviennent dans ce pays ? Pour ne pas allonger la liste des échecs, nous n’osons pas aborder les champs d’action du PNUD… La Résolution 2149 comporte de nombreux volets permettant de produire les leviers d’une reconstruction post conflit. On relève dans cette panoplie d’instruments, certains dont l’efficience dépend des missions traditionnelles de l’Etat : protection des populations et du territoire, sécurité des transactions de toute nature, et d’autres dont les effets induits dépendront de la capacité des populations et des collectivités territoriales à capter les externalités positives. Les tribuns et autres chefs de guerre, présents ou pas à Brazzaville n’ont vu dans cette résolution que l’opportunité de se rendre « incontournables » afin échapper à d’éventuelles poursuites devant la Cour pénale internationale. En effet, l’une des dispositions de la Résolution prévoit la mise en oeuvre d’une enquête pour crimes de guerre… Il est vrai que l’impunité est la première vertu des virtuoses de la politique en Centrafrique.

 

Pour les organisations revendiquant leur appartenance à la société civile ainsi que les forces politiques, la Résolution 2149 constitue une opportunité pour repenser l’Etat, notamment en ce qui concerne ses relations avec la population, la conduite de l’économie nationale, la gestion des finances publiques dans un climat social apaisé. Par ailleurs, dans le cadre de la sacro- sainte refondation du système de sécurité, nous en appelons à la refonte de la carte militaire et de la gendarmerie à partir de la grille des six régions. Enfin, il s’agit d’ouvrir les vrais chantiers d’un pacte républicain, en libérant la Centrafrique de la culture de la défiance et de l’instrumentalisation de la religion par les politiques. La mise en oeuvre de la Résolution 2149 dans ses différentes dimensions requiert à la fois technicité et audace. L’enjeu est de faire de la Centrafrique un nouvel espace d’expérimentation de la relance d’un processus démocratique fondé sur l’émancipation citoyenne.

 

* Gervais Douba et Orphée Douaclé sont Membres du « Forum de Reims »

Tribune Libre : « Reconstruire la Centrafrique » – Par Gervais Douba et Orphée Douaclé*

Lu pour vous : La Centrafrique, quintessence de la Françafrique

$
0
0

 

 

 

 

 

http://mondafrique.com/   EDITOS - PAR THALIA BAYLE - Publié le 06 Sep, 2014

 

Toujours à feu et à sang malgré le cessez-le-feu signé fin juillet entre les ex-rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, et les milices chrétiennes "anti-balaka", la Centrafrique demeure plus que jamais un territoire stratégique où l'ancienne métropole et les Etats de la région tentent de s'imposer

 

Plongée dans le chaos, la Centrafrique ressemble à un vaste échiquier sur lequel la France et les puissances régionales avancent leurs pions. Preuve en a été donnée, une fois de plus, lors de la nomination du nouveau premier ministre Mahamat Kamoun par la présidente centrafricaine Catherine Samba Panza le 10 août dernier. Contesté par la quasi totalité de la classe politique centrafricaine, le nouveau chef de gouvernement n’était surtout pas le candidat de la France qui a vite fait de manifester son mécontentement. Quelques jours avant la nomination, le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius qui avait joint par téléphone la présidente centrafricaine avait pourtant transmis un message clair. C’est Karim Meckassoua, un universitaire musulman de haut niveau, ancien proche de l'ex président Bozizé, réputé compétent et très apprécié par Jean-Yves Le Drian qu’on avait choisi pour elle. Bel exemple parmi bien d’autres, de la manière dont la France s’immisce dans les affaires de son ancienne colonie livrée au chaos.

 

Paris, à la manoeuvre

 

Depuis le début de la crise centrafricaine, ce pays qui vit sous perfusion et dont l’Etat est en lambeaux a remis en partie son destin aux mains de l’ancienne métropole. Elue en janvier 2014, Catherine Samba Panza doit elle-même son poste au jeu d’influence français. Après avoir poussé vers la sortie l’ex-président Michel Djotodia en décembre 2013, la diplomatie française menée par Laurent Fabius a jeté son dévolu sur cette proche de… Michel Djotodia. C’est en effet à l’ancien chef de file de la Séléka que Samba-Panza doit son précédent poste comme maire de Bangui. Côté français les choses sont claires : en Centrafrique la cohérence attendra, l’important est d’abord de se placer aux avant-postes du pouvoir.

 

Depuis le début de la crise et le lancement de l’opération militaire Sangaris fin 2013, les autorités françaises donnent donc le la aux côtés de leur allié le puissant chef d’Etat tchadien Idriss Déby qui lorgne sur la zone nord du pays. A l’issue du sommet de 2013 qui a mis fin aux fonctions des ex dirigeants centrafricains, Laurent Fabius n’hésitera pas à bousculer le calendrier électoral fixé par Bangui. Celui-ci prévoyait la tenue d’élections pour février 2015. Le ministre des affaires étrangères français demande à ce qu'elles soient organisées pour fin 2014. Un timing qui s’avère rapidement bien trop serré, tout comme celui prévu par les autorités du pays qui ont fini par annuler les élections.

 

Mais le jeu français va bien au-delà des turpitudes de calendrier. L’arrivée du nouveau premier ministre Mahamat Kamoun fait d’ailleurs écho à un précédent épisode. Karim Meckassoua, grand favori de l'Elysée et du président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur de la crise centrafricaine, pensait déjà rafler la mise lors de la nomination du précédent premier ministre. C’est toutefois André Nzapayéké, un technocrate issu du milieu bancaire qui avait été choisi à la demande de la direction générale du Trésor français. Pour rappel, à l’issue du remaniement ministériel d’avril 2014 en France, cette « DG » est passée sous tutelle du ministère des affaires étrangères pour les domaines relevant du Commerce extérieur. Difficile dans ces conditions de ne pas voir la main de Laurent Fabius derrière la nomination d'André Nzapayéké, d’autant que rien ne le prédestinait au poste de premier ministre. Ancien de la Banque africaine de développement (BAD) et vice-président de la Banque de développement des États de l'Afrique de 2012 à 2014, l’homme se distingue par une carrière internationale très éloignée des cercles politiques centrafricains. A travers lui, Paris teste sa nouvelle « diplomatie économique » dans le laboratoire centrafricain. Résultat, le gouvernement Nzapayéké signe un bilan calamiteux et les relations avec la présidente qui s’est vue imposer ce choix sont exécrables durant tout le mandat.

 

Les vieilles recettes de la françafrique fonctionnent donc toujours à plein. La quasi totalité des acteurs politiques qui occupent le devant de la scène aujourd’hui en Centrafrique à l’image de Karim Meckassoua ou de l’un des principaux opposants Martin Ziguélé entretiennent des liens très étroits avec la France. Même chose dans l’entourage de Catherine Samba Panza où l’on retrouve notamment Jean-Jacques Demafouth, ancien rebelle proche des services français au très stratégique poste de conseiller de sécurité.

 

Chrétiens contre musulmans

 

Fin juillet dernier lors du forum de Brazzaville à l'issue duquel un cessez-le-feu est signé, la présidente Samba Panza se voit imposer une nouvelle condition par la communauté internationale pour tenter de sortir du marasme et barrer la route aux partisans d'une partition du pays : le prochain premier ministre sera musulman. Un scénario attendu qui a incité plusieurs forces politiques à ne pas se rendre au forum. « Dès le départ, il était convenu que ce sommet devait aboutir à la nomination d’un musulman à ce poste. A quoi bon s'y rendre ? Pour faire encore de la figuration ? » tonne un membre de l'Alliance des forces démocratiques pour la transition (AFDT), la plateforme regroupant les partis de l'ancienne coalition de l'opposition démocratique conduite par Martin Ziguélé qui brigue la présidence.

 

Le 10 août, le choix de Catherine Samba Panza s'est finalement porté sur Mahamat Kamoun, ancien directeur de cabinet de Michel Djotodia et l'un des principaux soutiens de la présidente lors de son accession à la tête de l'Etat. Une manière aujourd'hui de lui renvoyer l'ascenseur. S'il n'était pas le favori de Paris, et encore moins celui du président Sassou qui a fait parvenir un courrier à la présidente pour la sommer de changer d'avis, Mahamat Kamoun est pourtant soupçonné par les rebelles de la Séléka de s'être rangé du côté de Paris depuis le sommet Afrique-France de décembre 2013. Reste qu'au-delà du manque de suspense, les discussions de Brazzaville montrent aujourd'hui une scène politique centrafricaine entièrement pensée à travers la dichotomie chrétiens/musulmans. Une opposition qui, loin de rendre compte de toute la complexité de l'imbroglio centrafricain mène à l'adoption de mesures cosmétiques. Une grille de lecture enfin, que l'opération militaire française Sangaris a contribué à alimenter en tardant plus d'un mois avant d'intervenir contre les exactions des milices anti balaka chrétiennes.  

 

Lu pour vous : La Centrafrique, quintessence de la Françafrique

Le génie italien à l’oeuvre en Centrafrique

$
0
0

 

 

 

 

 

(BRUXELLES2) 08/09/14  - Pianissimo ! Le contingent italien a mis un peu de temps à arriver dans l’opération EUFOR Rca. On l’attendait fin juin pour la déclaration de pleine capacité opérationnelle. Les militaires italiens sont arrivés finalement … à la fin août. Ils sont « bien là », nous a confirmé un officier de l’opération. Une cinquantaine de militaires, provenant du 8e régiment de la brigade parachutiste « Folgore », sont arrivés fin août. Avec force matériels, transportés par les gros porteurs antonov russes du contrat Salis.

 

Les Italiens assureront « la mobilité des forces européennes, le nettoyage des restes de la guerre et la création d’infrastructures de base à destination de la population et du gouvernement local, ainsi que la surveillance de la reconstruction d’un pont confiée à des entreprises locales » détaille-t-on côté italien. Les Italiens n’ont pas traîné à se mettre au travail. Première tâche : améliorer et finaliser l’accès à l’aéroport de la capitale. Depuis une semaine, une équipe spécialisée a ainsi « réparé et consolidé le tronçon de route à l’entrée de l’aéroport M’Poko de Bangui », actuellement contrôlé par les forces de l’EUFOR.

 

(NGV)

http://www.bruxelles2.eu/2014/09/07/le-genie-italien-present...

Le génie italien à l’oeuvre en Centrafrique
Viewing all 13408 articles
Browse latest View live