Sur les ondes internationales, l’annonce du sommet du Conseil de Sécurité des Nations-Unies sur la République Centrafricaine, a fait l’objet de doute sceptique pour le peuple centrafricain. Qu’est-ce qui se passera ? A quoi aboutira une telle messe ? Si cette réunion est une occasion pour mettre fin définitivement à la souffrance du peuple centrafricain, banco ! Mais là aussi, demain n’est pas la veille. Mais pour l’instant et au quotidien, le peuple centrafricain est sous l’occupation des forces exogènes un peu comme la France en 1940. Souvenez-vous c’est grâce à la division du Général Leclerc où on comptait des centrafricains que Paris a été libéré en 1944. Mais Paris de l’Homme du 18 juin a oublié cette page historique. Mais nous croyons fortement que la Grande France, la France des Lumières, la France des Droits de l’Homme sera du côté du peuple centrafricain, un peuple opprimé.
Cependant, en Centrafrique, c’est le règne de l’humiliation absolue : les hommes politiques marchent sur la pointe des pieds, les enfants n’ont pas accès à l’éducation, les administrations ne fonctionnent pas, l’Etat n’existe pas sur l’ensemble du territoire, la liberté de presse n’existe nulle part, une justice sans aucun moyen, des fonctionnaires sans salaires depuis 3 mois, les élites toutes noyées et exclues de la transition, etc. Ce qui existe à contrario, c’est la peur au ventre, la faim, les morts victimes d’affrontements religieux, les hôpitaux sans médicaments, les viols, les pillages, les menaces, les crimes crapuleux. Ce qui conduit malheureusement certains compatriotes exaspérés à regretter le général déchu, François BOZIZE, l’homme en cavale qui est sous mandat d’arrêt international et qui a mis le pays en coupe réglée.
La RCA est épuisée. On attend de ce sommet des décisions courageuses. Il faut arrêter l’hémorragie. Nous demandons à la communauté internationale : l’Union africaine, les Nations-Unies, l’Union européenne, et le président François HOLLANDE ; aux présidents membres de la CEEAC notamment Idriss DEBY ITNO, président en exercice de la CEEAC, Denis SASSOU NGUESSO, médiateur de la crise centrafricaine, Théodore OBEANG NGUEMA MBASSOGO, président de la Guinée Equatoriale, Paul BIYA, président de la République du Cameroun, Ali BEN BONGO, président de la République du Gabon, tous et comme un seul homme, à choisir l’option militaire rapide et immédiate pour sauver la République centrafricaine du chaos.
Nous pensons pour notre part qu’il faudrait au moins 10 000 hommes pour la MISCA et une aide humanitaire massive, conséquente, rapide pour répondre efficacement à la crise politique, religieuse et humanitaire en Centrafrique.
A SITUATION EXCEPTIONNELLE, SOLUTION EXCEPTIONNELLE.
Et surtout, vite les élections législatives et présidentielles anticipées pour éviter la disparition pure et simple de la République centrafricaine de la carte du monde.
Fait à Bangui le mardi 24 septembre 2013
Que Dieu préserve le Centrafrique !
Faustin ZAMETO MANDOKO
Président de l’Union des Démocrates Centrafricains
Bangui, République Centrafricaine