Bangui Mardi 4 novembre 2014 | 19:57 UTC Afriquinfos) - Le ministère français des Finances gèle les avoirs de François Bozize par l’Arrêté du 29 octobre 2014, portant application des articles L. 562-1, L. 562-2 et suivants du Code monétaire et financier publié le 31 octobre 2014.
C’est le directeur général du Trésor qui a été chargé de la mise en œuvre de l’arrêté, dont les dispositions entrent en vigueur pour une durée de six mois. Selon le code monétaire et financier français, sont gelés les fonds, instruments financiers et ressources économiques qui appartiennent en plus de Jean Francis Bozizé, à Ange-Barthélémy Oueifio-Goningai (RCA), Feibonazoui Mberendeh Oueifio (RCA), Eric Danboy Bagale (RCA) et Abdelmanane Mahamat Katap (Tchad). Sont interdits de leur part les mouvements ou transferts de fonds, instruments financiers et ressources économiques à leur bénéfice.
Ils sont accusés d’œuvrer à la déstabilisation de la République centrafricaine et à l’encontre des objectifs poursuivis par les résolutions 2134 (2014), 2127 (2013) et 2121 (2013) adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies, et « tentent de commettre un acte de terrorisme dans le but de gravement intimider une population, contraindre indûment des pouvoirs publics et gravement déstabiliser les structures fondamentales politiques et constitutionnelles d’un pays ».
Dans le texte, il est mentionné que le fils de l’ancien président centrafricain détient les deux nationalités, française et centrafricaine. Cette même mesure concerne également trois autres citoyens français d’origine centrafricaine et un Français d’origine tchadienne. L’ancien président de Centrafrique, François Bozizé, et son fils Jean-Francis font partie d’une liste de onze personnes que le Conseil de sécurité voulait sanctionner.
Les diplomates reprochent à l’ancien président centrafricain et à son fils d’organiser et de soutenir les milices anti-balaka et d’être un obstacle à une sortie de crise en Centrafrique. La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a annoncé en septembre dernier que la Cour était prête à ouvrir sa deuxième enquête en Centrafrique.
P. AMAH
(© 2014