Burkina la France a veillé à évacuer Compaoré avec les moyens utiles
Québec - AFP / 04 novembre 2014 19h28 - La France a veillé à évacuer de son pays le président déchu du Burkina Faso Blaise Compaoré avec les moyens nécessaires, a indiqué mardi à Québec le président français François Hollande.
Pour permettre la transition au Burkina, la France a fait en sorte que le président Compaoré (...) puisse être évacué vers la Côte d'Ivoire et nous avons veillé à ce qu'il soit évacué en mettant à disposition tous les moyens qui pouvaient être utiles, a-t-il déclaré en conférence de presse.
Le départ de Blaise Compaoré était inéluctable pour éviter qu'il y ait des drames, des convulsions, ou même un bain de sang, selon le président français.
A la question de savoir si la France avait mis à disposition un hélicoptère pour cette opération, le président français a expliqué que la France avec les chefs d'Etat dans la région avait facilité l'évacuation du président qui n'était plus président du Burkina Faso.
Au Burkina Faso, le président a voulu se succéder à lui-même après plus de 27 ans de présidence. C'était beaucoup, a estimé le président français. La France lui a fait passer le message qu'il avait sans doute un rôle à jouer mais plus comme chef d'Etat de son pays, a poursuivi M. Hollande.
M. Compaoré a préféré prendre une autre option et des troubles ont éclaté, qui ont été assimilés par François Hollande à une forme de révolution. Dès lors, nous avons dit très clairement qu'il fallait que le président quitte le pouvoir, a réaffirmé le chef de l'Etat.
Pour la France les valeurs démocratiques sont essentielles avec la tenue d'élections dans le calendrier prévu, a-t-il rappelé en marge d'une visite au Québec.
M. Hollande a rappelé que la relation de la France avec l'Afrique était basée sur le respect des ordres constitutionnels avec des élections issues de la volonté populaire.
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« Blaise Compaoré pourra rester en Côte d'Ivoire tant qu'il le veut », tranche Alassane Ouattara
APA- Abidjan (Côte d’Ivoire) - 2014-11-04 18:02:34 - De retour de Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne où il a rendu une ‘’visite de courtoisie’’ au Président déchu du Burkina Faso Blaise Compaoré, le Chef de l’Etat Ivoirien Alassane Ouattara s’est exprimé pour la première fois, mardi soir, publiquement sur la crise burkinabè, estimant que « Blaise Compaoré pourra rester en Côte d’Ivoire tant qu’il le veut ».
‘'Blaise Compaoré pourra rester en Côte d'Ivoire tant qu'il le veut (…) A présent nous souhaitons que la transition en cours se fasse dans le cadre d'un processus apaisé et constitutionnel conformément aux orientations de l'Union africaine et de la CEDEAO ‘', a déclaré devant la presse, le Président Alassane Ouattara dans le salon d'honneur de l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan.
"La Côte d'Ivoire est reconnaissante envers le Président Compaoré. C'est donc naturel que nous l'accueillons chez nous'', a-t-il ajouté en réponse aux partisans de l'ancien Chef de l'Etat Ivoirien Laurent Gbagbo qui viennent d'initier une opération baptisée "Compaoré dehors''.
Le samedi, M. Ouattara s'était exprimé via un communiqué en annonçant à l'opinion nationale et internationale que le Président Blaise Compaoré, sa famille et ses proches ont été ‘'accueillis'' à Yamoussoukro.
L'ex-Président Bukinabè, contraint à la démission vendredi face à un mouvement de contestation populaire, a trouvé dans la soirée du même jour, refuge à Yamoussoukro où il a été rencontré le lendemain par M. Ouattara.
Le Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Ghanéen, ‘'John Dramani Mahama envisage de se rendre, mercredi, en personne à Ouagadougou accompagné de deux autres Chefs d'Etat, pour y rencontrer les différentes parties prenantes'', souligne un communiqué de l'organisation sous-régionale.