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La transition au menu du sommet sur la Centrafrique

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De son côté, Paris ne veut pas engager plus de troupes et demande un renforcement de la Misca.

 

Les pays d'Afrique centrale tiennent jeudi 9 janvier un nouveau sommet à N'Djamena sur la Centrafrique, convoqué par le Tchad, ulcéré par l'incapacité des autorités de Bangui à mettre fin aux violences et alors que la France veut une montée en puissance au plus vite de la force africaine (Misca).

 

"Le sommet a été convoqué à cause de la détérioration de la situation sécuritaire", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), Allami Ahmat, ajoutant: "il ne s'agit pas de changer un régime, ni de changer la transition, il s'agit de prendre des dispositions pour restaurer la paix et la sécurité en Centrafrique".

 

Des "décisions" sur l'avenir de Michel Djotodia

 

"Les autorités centrafricaines seront interpellées pour mieux faire au lieu de perdre leur temps à se quereller, à s'insulter sur la place publique", a indiqué Allami Ahmat en référence aux relations notoirement mauvaises entre le président Michel Djotodia et le Premier ministre Nicolas Tiangaye qui assisteront tous les deux aux débats.

 

"On assiste à une situation déplorable: d'un côté les autorités de la transition qui font montre d'une certaine incapacité, voire impuissance, à résoudre le problème, de l'autre une société civile et une classe politique qui s'évertuent à jeter de l'huile sur le feu", selon le secrétaire général.

 

Selon Paris, qui ne veut pas engager plus de troupes sur le terrain et réclame plus d'hommes pour la Misca, le sommet pourrait également aboutir à des "décisions" sur l'avenir de Michel Djotodia.

 

A Bangui, les tueries à grande échelle de ces dernières semaines ont progressivement cessé et une partie de la ville avait retrouvé mercredi une activité quasi-normale.

 

Mais des exactions et des tirs sporadiques sont encore signalés presque toutes les nuits malgré le déploiement massif des soldats français de l'opération Sangaris et de ceux de la Misca. Mercredi soir, des manifestants criaient "dehors la France" et brûlaient des barricades dans un quartier musulman, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Soldats rwandais à Bangui 

 

Le sommet a été convoqué par le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby Itno, président en exercice de l'organisation et dont l'armée joue un rôle majeur dans la Misca.

 

Mis en cause par des habitants de Bangui pour sa proximité avec les ex-rebelles de la Séléka coupables d'innombrables exactions, le contingent tchadien a malgré tout reçu un soutien très net de l'Union africaine (UA) le 28 décembre.

 

L'UA, comme la France, cherche toujours plus de troupes pour la Misca, forte actuellement d'environ 4.000 hommes. Or le Tchad, puissant voisin tutélaire de la Centrafrique, possède l'une des armées les plus aguerries de la région.

 

"La Misca monte en régime"

 

Selon une source diplomatique africaine, la convocation du sommet "n'est pas étrangère" à la tournée dans la région la semaine dernière du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

"On appréciera la situation au début février (...) La Misca devra être absolument opérationnelle dans ces délais-là", a déclaré mardi Jean-Yves Le Drian.

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a lui aussi écarté mercredi tout renforcement du dispositif français.

 

"La Misca monte en régime et passera bientôt à 6.000 hommes (...) Elle joue déjà son rôle sur le terrain. Donc, il n'y aura pas de renforts en Centrafrique. Nous maintiendrons notre contingent de 1.600 hommes", a-t-il dit au quotidien "Le Parisien".

 

Le Rwanda a annoncé mercredi l'envoi de 800 hommes sous une dizaine de jours dans la Misca.

 

Pas d'union nationale en perspective

 

Un peu plus d'un mois après le début, le 5 décembre de l'intervention française, aucune perspective politique durable de sortie de crise ne se dessine, alors que les violences ont provoqué des déplacements massifs de population à Bangui comme en province.

 

A N'Djamena, les chefs d'Etat pourraient également opter pour une clarification des accords politiques actuels interdisant à tous ceux qui gèrent la transition d'être candidats aux futures élections.

 

En l'état actuel, tous les chefs de partis refusent de participer à la transition en cours, bloquant toute tentative d'"union nationale".

 

Le président français François Hollande souhaite que des élections générales soient organisés au plus tôt, avant la fin 2014.

 

Michel Djotodia s'est engagé, sous la pression de la CEEAC, à ne pas se présenter à la présidentielle.

 

Depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka, dirigée par Michel Djotodia, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses.

La transition au menu du sommet sur la Centrafrique

Nouveau sommet sur la Centrafrique à N'Djaména

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http://www.lavoixdelamerique.com  jeudi, janvier 09, 2014 Heure locale: 23:40

 

Les chefs d'Etat d'Afrique centrale sont réunis au Tchad pour discuter de la crise en République centrafricaine (RCA). Le pays a sombré dans l'anarchie après que les rebelles eurent renversé le président Idriss Déby Itno en mars dernier. Le gouvernement centrafricain a nié que les dirigeants régionaux projettent de réclamer la démission du président par intérim, Michel Djotodia, lors du sommet de jeudi. 

Les violences intercommunautaires qui ont éclaté il y a un mois à Bangui, ont coûté la vie à plus de 1.000 personnes dans le pays et entrainé le déploiement de troupes françaises et régionales dans la capitale.


Depuis le début de la rébellion Séléka en décembre 2012, les chefs d'Etat d'Afrique centrale tentent de servir de médiateur dans la crise. Ils se sont à nouveau réunis à N'Djamena pour évaluer la situation.


Certaines agences de presse rapportent que les chefs d'Etat régionaux sont désabusés par l'ancien chef rebelle devenu président par intérim, Michel Djotodia, et pourraient exiger sa démission.


Mais le  gouvernement centrafricain a démenti. Selon le porte-parole présidentiel Guy-Simplice Kodegue, le sommet vise seulement à évaluer la situation sécuritaire et politique et n’a « rien à voir » avec un changement possible de direction avant la fin de la transition.


Des élections sont attendues dans environ un an et M. Djotodia a dit qu'il ne se présentera pas. Mais selon des analystes, il faudra beaucoup plus pour sortir le pays de ce pétrin.


Roland Marchal, spécialiste de l'Afrique subsaharienne au Centre de recherche en sciences sociales de l'international (CERI), affirme que le gouvernement n'a pas fait beaucoup au cours des huit derniers mois, et que le départ de M. Djotodia ne serait pas une solution magique. Qui remplacera M. Djotodia, s’interroge l’expert. Le prochain gouvernement sera-t-il en mesure de faire davantage, de faciliter la réconciliation nationale, ce que l’administration Djotodia a été incapable de faire.

Entre-temps, la crise persiste en Centrafrique, où M. Djotodia semble incapable de maitriser l'anarchie.

Nouveau sommet sur la Centrafrique à N'Djaména

Centrafrique: un sommet décisif ouvert à N'Djaména

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French.china.org.cn | Mis à jour le 09-01-2014

 

En ouvrant le 6ème sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), le président tchadien Idriss Déby Itno a exhorté ses pairs de la région à rester fermes et vigilants et à faire montrer plus de solidarité et de détermination pour sortir la Centrafrique de son abîme.

 

"Il faut de plus en plus des actes concrets et décisifs. Nous aurons au cours de nos travaux à rechercher tous les voies et moyens pouvant permettre à la République soeur de la Centrafrique à retrouver sa stabilité. C'est pour cette raison que nous avons le devoir, l'obligation de trouver une issue à la crise centrafricaine. Nous aurons besoin pour cela de la collaboration franche et sincère des trois responsables centrafricains conviés à ce sommet", a déclaré le chef de l'Etat tchadien qui préside également la CEEAC.

 

Ces derniers mois, la communauté régionale et internationale s'est mobilisée au chevet de la Centrafrique, plongée dans une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent depuis le renversement du président Bozizé par une rébellion en février 2013.

 

Des recommandations, des résolutions ont été formulées et une feuille de route établie pour une sortie de crise. Mais en dépit de tous les efforts déployés et des sacrifices consentis, la situation se détériore.

 

"Aujourd'hui, un seul constat doit être fait et il est amer: la Centrafrique demeure et subit au plus profond d'elle-même les agissements de ses propres fils, plongeant leur pays dans une guerre qui compromet dangereusement son avenir et celui du peuple centrafricain", a déploré le président Déby Itno.

 

Le chef de l'Etat tchadien a rappelé que toute solution au problème centrafricain ne peut provenir que des Centrafricains mê me si la situation particulière dans laquelle se trouve la RCA nécessite un accompagnement régional et international.

 

Six chefs d'Etat de la région prennent part au sommet de N'Djaména: Déby Itno, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Denis Sassou Nguesso du Congo, Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo, Manuel Pinto da Costa de Sao Tomé & Principe, et le président de transition centrafricain Michel Djotodia. Le Cameroun s'y est fait représenter par son chef du gouvernement Philémon Yang, et la Guinée Equatoriale par son ministre d'Etat en charge de l'Intégration régionale, Balthazar Engoga Edjo.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

La transition centrafricaine en discussion à N'Djamena

 

http://www.france24.com  09/01/2014

 

Les États de l'Afrique centrale (CEEAC) se réunissent jeudi à N'Djamena au Tchad pour discuter de la crise en Centrafrique. Le secrétaire général de la CEEAC a coupé court aux rumeurs donnant le président centrafricain Michel Djotodia sur le départ.

 

Le sommet extraordinaire convoqué jeudi 9 janvier à N’Djamena sur la Centrafrique n’a pas pour objet "de changer de régime, ni de changer de transition", a déclaré Allami Ahmat, le secrétaire général de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), qui souhaite mettre fin aux rumeurs donnant le président centrafricain Michel Djotodia sur le départ.

 

"Le sommet a été convoqué à cause de la détérioration de la situation sécuritaire", a-t-il déclaré, avant d’ajouter : "Il s'agit de prendre des dispositions pour restaurer la paix et la sécurité en Centrafrique".

 

Depuis plusieurs heures, le bruit courait que Michel Djotodia, vivement critiqué pour son incapacité à endiguer les violences qui secouent son pays, serait sur le point de quitter ses fonctions afin de faciliter une sortie de crise.

 

"Rebattre les cartes"

 

Mercredi 8 janvier, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait évoqué la possibilité d'un départ de Michel Djotodia dans une interview publiée par "Le Parisien". "Il est envisagé que les pays de la région [Afrique Centrale] se réunissent jeudi pour prendre des décisions", avait affirmé le chef de la diplomatie française.

 

Une source française avait également indiqué mercredi matin que les présidents tchadien Idriss Deby et congolais Denis Sassou Nguesso voulaient "rebattre les cartes" et étaient à la recherche d'un "plan B" pour remplacer Djotodia.

 

Porté à la tête de l’État par la Séléka après le renversement de François Bozizé en mars, Michel Djotodia a progressivement perdu le contrôle de ses troupes, essentiellement composées de musulmans. Les exactions des anciens rebelles ont conduit à l'émergence de milices chrétiennes baptisées anti-Balaka, provoquant des affrontements interethniques qui ont incité la France à lancer l'opération Sangaris il y a un mois.

 

Avec AFP

 

 

Centrafrique : ouverture du sommet extraordinaire de la CEEAC

 

(Source : AFP)  9 jan. 2014

 

Le 6e sommet extraordinaire de la CEEAC s’est ouvert aujourd’hui à N’Djamena, avec la crise en Centrafrique pour principal point à l'ordre du jour. « Pour le moment, il n'y a pas de résultat probant », a déclaré en fin de journée le Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-mi. Les travaux du sommet ont en effet été suspendus en attendant les membres du CNT, le Parlement centrafricain transitoire, qui ont été convoqués dans la capitale tchadienne afin de pouvoir voter un changement de la Constitution provisoire de Centrafrique et décider du départ du président Michel Djotodia, sur la sellette depuis les incidents du 5 décembre dernier à Bangui.

 

« La consultation la plus importante portait sur les autorités de la transition. Les consultations vont se poursuivre avec les autres acteurs politiques attendus à N'Djamena (...) Nous espérons qu'il en sortira une solution crédible », a ainsi expliqué M. Allam-mi. « Personne ne peut parler d'un changement à la place des Centrafricains. La solution ne peut venir que des Centrafricains eux-mêmes (...) Il y a un régime, ses institutions et une charte, des responsables: il appartient à ses responsables de décider du sort de leur pays », d'ajouter le Secrétaire général de la CEEAC.

 

« Un seul constat doit être fait et il est amer : La RCA subit au plus profond d’elle-même les agissements de ses propres fils plongeant leur pays dans une guerre qui compromet dangereusement son avenir », avait déclaré le président tchadien, Idriss Déby Itno, à l’ouverture du sommet. 

Centrafrique: un sommet décisif ouvert à N'Djaména
Centrafrique: un sommet décisif ouvert à N'Djaména

Centrafrique : transformer la MISCA en mission de maintien de la paix des Nations Unis (président camerounais)

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French.china.org.cn | Mis à jour le 10-01-2014

 

Alors que s'ouvrait à N'Djamena un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) où il s'est fait représenter par son Premier ministre, le président camerounais Paul Biya a plaidé jeudi à Yaoundé à la transformation de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) en mission de maintien de la paix de l'Onu.

 

Déjà partie prenante de la Mission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX) et de la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC), deux forces d' interposition déployées depuis années et qui après avoir échoué à faire restaurer la stabilité dans ce pays ont cédé la place à la MISCA en décembre 2013, le Cameroun compte environ 850 soldats au sein de cette force africaine autorisée par les Nations Unies.

 

C'est aussi un général de l'armée camerounaise, Martin Tumenta Chomu, qui en assure le commandement opérationnel dans un contexte de poursuite des violences imposées à la population par les ex- rebelles de la Séléka (au pouvoir) et les miliciens anti-Balakas jugés fidèles à l'ancien régime de François Bozizé, en dépit par ailleurs de la présence de la force française Sangaris.

 

Le président camerounais a noté jeudi dans un discours lors de la présentation des voeux du corps diplomatique que l' accélération de la transformation de la MISCA en une mission de maintien de la paix des Nations Unies, un processus en cours de discussions au Conseil de sécurité à New York à l'initiative de la France, ex-puissance colonisatrice de la République centrafricaine (RCA), est la solution idoine à la solution d'une crise "complexe" et aux défis énormes.

 

Cette crise a également des répercussions au Cameroun où des mouvements rebelles dont les ex-Séléka et d'autres groupes armés opèrent de temps en temps des incursions parfois meurtrières dans des localités de la région de l'Est, où se sont réfugiés en outre des dizaines de milliers de Centrafricains fuyant notamment les violences dans leur pays qui ont causé des milliers de morts et près de 950.000 déplacés, d'après les Nations Unies.

 

Depuis la signature de l'accord politique intercentrafricain conclu le 11 janvier 2013 à Libreville au Gabon sous l'égide notamment des dirigeants de la région, Paul Biya n'a pris part à aucun sommet sur cette crise. Lors de l'actuel tenu à N'Djamena au Tchad, il s'est fait représenter par son Premier ministre Philemon Yang.

 

Il en suggère toutefois un règlement par une solution " holistique" qui signifie d"accélérer la transformation de la MSCA en mission de maintien de la paix" de l'ONU.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : transformer la MISCA en mission de maintien de la paix des Nations Unis (président camerounais)

Le Parlement centrafricain en conclave à N'Djamena pour statuer sur le sort du président Djotodia

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N'DJAMENA (AFP) - 09.01.2014 22:50 - Par Stéphane YAS à N'Djamena et Cécile FEUILLATRE à Bangui

 

Le sommet d'Afrique centrale sur la crise en Centrafrique a repris ses travaux jeudi en fin de soirée à N'Djamena par une séance à huis clos entre les dirigeants de la région et les membres du Parlement provisoire centrafricain, a constaté un correspondant de l'AFP.

 

De son côté M. Djotodia, à qui la communauté internationale reproche de ne pas avoir mis fin aux violences interreligieuses et aux exactions dans son pays, s'est retiré dans une autre salle pour des discussions avec des proches issus de l'ex-rébellion Séléka qui a pris le pouvoir à Bangui en mars.

 

Le vote du Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire) est indispensable à un changement de la Constitution provisoire de Centrafrique qui pourrait décider du départ de M. Djotodia, ou d'une modification profonde de la répartition des pouvoirs au sein des institutions de transition, au détriment du président.

 

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), réunis à l'initiative du chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby Itno - puissant voisin tutélaire de la Centrafrique - ont envoyé en fin de journée un avion à Bangui pour amener dans la capitale tchadienne les 135 membres du CNT et avaient suspendu leurs travaux en attendant leur arrivée à N'Djamena.

 

"Pour le moment, il n'y a pas de résultat probant" au sommet, avait expliqué à la presse le secrétaire général de la CEEAC, Allami Ahmat à la suspension des travaux.

 

"La consultation la plus importante portait sur les autorités de la transition. Les consultations vont se poursuivre avec les autres acteurs politiques attendus à N'Djamena (...) Nous espérons qu'il en sortira une solution crédible", a-t-il ajouté.

 

"Personne ne peut parler d'un changement à la place des Centrafricains. La solution ne peut venir que des Centrafricains eux-mêmes (...) Il y a un régime, ses institutions et une charte, des responsables : il appartient à ses responsables de décider du sort de leur pays", a relevé M. Ahmat.

 

"On ne sait pas de quoi il s'agit"

 

A Bangui, placé sous couvre-feu à 18H00 (17H00 GMT), les parlementaires avaient été pris au dépourvu. "On a eu l'information il y a juste une heure. On ne sait pas de quoi il s'agit. On a pris les contacts, on s'est regroupés pour y aller", avait expliqué à l'AFP la vice-présidente du CNT, Léa Koyassoum Doumta.

 

En ouvrant le sommet de la CEEAC, M. Déby avait invité les participants à observer une minute de silence "face à cette tragédie vécue par les Africains en Centrafrique".

 

"Un seul constat doit être fait et il est amer : la RCA (République centrafricaine) subit au plus profond d'elle-même les agissements de ses propres fils plongeant leur pays dans une guerre qui compromet dangereusement son avenir", avait ajouté M. Déby, en présence notamment de M. Djotodia et de son Premier ministre Nicolas Tiangaye, en demandant "de plus en plus des actes concrets et décisifs".

 

La première préoccupation des pays de la CEEAC, et en premier lieu du Tchad est la paralysie totale du pouvoir de Bangui et son incapacité à rétablir l'ordre depuis des mois dans un pays livré à des violences interreligieuses.

 

A cet égard, "par rapport notamment à la transition politique, au fait que l'Etat est paralysé, il y a certainement des décisions à prendre et on va voir ce que nos amis africains décident (...)", avait déclaré de son côté jeudi matin le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius sur la chaîne de télévision France 2, pressé de dire si une démission de M. Djotodia faciliterait les choses.

 

La présidence centrafricaine a cependant démenti toute velléité de démission de M. Djotodia.

 

L'autre grand volet du sommet devait être le renforcement rapide de la force africaine en Centrafrique (Misca), réclamée par la France -qui ne veut pas renforcer son dispositif Sangaris de 1.600 soldats- et l'Union africaine (UA) afin de stabiliser Bangui, puis la province.

 

A Bangui, les tueries à grande échelle de ces dernières semaines ont progressivement cessé et la ville a retrouvé une activité quasi-normale pendant la journée. "La situation s'améliore, lentement, mais elle s'améliore", a estimé jeudi le chef de l'opération française Sangaris, le général Francisco Soriano.

 

© 2014 AFP

 

Le Parlement centrafricain en conclave à N'Djamena pour statuer sur le sort du président Djotodia

Lu pour vous : Centrafrique : le scénario de l'après-Djotodia

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EXCLUSIF

 

 

http://www.lexpress.fr   Par Vincent Hugeux, publié le 09/01/2014 à  12:36

 

Voici ce qui, sauf coup de théâtre, devrait se passer dans les trois prochains jours. Entre le sommet de N'Djamena et l'installation, à Bangui, d'une nouvelle équipe de transition.

 

REUTERS

 

[Exclusif] Pour Michel Djotodia, président de facto d'une Centrafrique (RCA) en lambeaux, N'Djamena est un peu l'autre nom de Canossa. Car c'est dans la capitale tchadienne, théâtre ce jeudi et demain d'un sommet exceptionnel de la Communauté des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), que lui sera signifié son congé. Comme annoncé dès mercredi par L'Express


Une "démission assistée", ironise-t-on dans l'entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. En clair, une éviction, orchestrée par les cadors de la CEEAC -à commencer par son ex-parrain Idriss Déby Itno, maître du Tchad et patron en exercice de cette instance régionale-, en étroite coordination avec la France, hier tutrice coloniale de l'ancien Oubangui-Chari, aujourd'hui chef d'orchestre, via l'Opération Sangaris, de l'ingrate et laborieuse tentative de pacification d'une Centrafrique faillie et dévastée par les vents mauvais de la haine et de la vengeance. Que paye donc Djotodia, qui entraînera selon toute vraisemblance dans sa chute Nicolas Tiangaye, un Premier ministre avec lequel il entretenait des relations oscillant entre le conflictuel et l'exécrable? Avant tout, son incapacité -pourvu qu'il en eût vraiment la volonté- d'entraver les exactions perpétrées par les soudards de la Séléka, cette nébuleuse rebelle hétéroclite dont il fut la figure de proue, et de restaurer un semblant d'ordre.

 

Casting d'un nouveau tandem

 

Voici à quoi devrait ressembler la partition de "l'après", écrite à plusieurs mains. A N'Djamena, les chefs de file de la CEEAC -Déby bien sûr, mais aussi le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Gabonais Ali Bongo Ondimba et le Camerounais Paul Biya- sont censés statuer sur le sort, donc le point de chute, de Djotodia, mais aussi et surtout s'accorder sur le casting du tandem appelé à conduire la transition politique jusqu'à la tenue, avant la fin de l'exercice 2014 conformément aux exigences de Paris, d'un scrutin présidentiel.  

 

Binôme composé de préférence d'un musulman et un chrétien. L'une des hypothèses envisagées consisterait à confier cette succession acrobatique à un officier général au pedigree acceptable par tous les belligérants, pour peu qu'on en dénichât un. "On a le profil, mais pas les noms, concède Jean-Yves Le Drian. Reste donc aux Africains à trouver l'oiseau rare." Ou plutôt le duo de régents providentiels, dont on parierait volontiers qu'il sera adoubé par la France. Une certitude : les "élus" devront s'engager à ne pas briguer la magistrature suprême à la fin de l'année... Acte 2 : l'installation solennelle à Bangui, dès samedi, de la nouvelle équipe. Et ce sous la présidence de "Sassou", médiateur officiel de la crise déclenchée par le renversement en mars 2013 du général-président François Bozizé. L'occasion sans doute d'annoncer le lancement prochain d'une Conférence nationale de réconciliation, à laquelle seraient associés les chefs de file des trois principales confessions du pays : l'église catholique, la galaxie évangélique et l'islam. Initiative aussi indispensable que prématurée, au regard de l'intensité des ressentiments communautaires.  

 

Contenir les dérapages

 

L'impromptu de l'ex-Fort-Lamy ouvre à l'évidence une séquence à hauts risques. Vu de Paris, deux scénarios sont à redouter. D'abord, un regain de violence venu des milices chrétiennes "anti-balaka" et des nostalgiques du régime Bozizé déchu, dopés et enivrés par la disgrâce de l'ennemi Djotodia. Ensuite, une tentative, par l'un des caïds de l'ex-Séléka, de s'emparer de l'ersatz de pouvoir laissé vacant par le sortant. "Voilà pourquoi il faut aller très vite, insiste Le Drian. Dans les deux cas, nous avons les moyens de contenir d'éventuels dérapages. Délicat, mais gérable. Les mesures appropriées sont prises depuis deux jours." Si la Défense exclut de gonfler les effectifs de Sangaris -1600 hommes à ce stade-, le locataire de l'Hôtel de Brienne souligne qu'en cas de besoin, il ne faudrait guère plus de cinq heures pour acheminer des renforts ad hoc. De même, lui et son équipe réfléchissent à l'envoi le moment venu d'un contingent de gendarmes mobiles, formés -à la différence des paras- au contrôle des foules et au maintien de l'ordre.  

 

Conscient qu'il joue sa crédibilité, voire son avenir, Idriss Déby a semble-t-il "lâché", non seulement Djotodia, mais aussi le général autoproclamé et chef milicien Noureddine Adam, connu pour ses postures ouvertement francophobes. Lequel Adam aurait d'ailleurs quitté Bangui voilà peu. Une épine de moins dans l'aile du sangaris, ce papillon choisi pour emblème par l'état-major bleu-blanc-rouge. "Déby doit lui aussi sortir de la nasse, commente un proche de François Hollande. D'où son activisme et le compromis passé avec Sassou Nguesso au regard du leadership régional." 

 

Toujours des accrochages

 

Même si l'épisode de N'Djamena obéit peu ou prou au schéma esquissé ici, l'hypothèque sécuritaire ne sera pas pour autant soldée comme par miracle. Il manque à la Misca -la mission africaine engagée au côté du dispositif Sangaris- environ 2000 soldats pour atteindre le total convenu, à savoir 6000 hommes. De même, on attend toujours le bataillon rwandais appelé à relever les collègues tchadiens, honnis par la majorité chrétienne. Autre impératif: pallier sans tarder les carences logistiques, notamment en matière de moyens de communication, et muscler un état-major défaillant, en dépit du concours de la dizaine d'officiers français mis à sa disposition. Pour autant, Jean-Yves Le Drian juge que "la situation sur le terrain s'améliore". "La tension, avance-t-il, a baissé d'un cran ou deux. Certes, il y a toujours des accrochages, mais plus de massacres." De là à imaginer un retour à la maison des centaines de milliers de déplacés entassés dans des camps dantesques... 


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/centrafrique-le-scenario-de-l-apres-djotodia_1312720.html#Z37PE5oM2BQ2H2qE.99

Lu pour vous : Centrafrique : le scénario de l'après-Djotodia

Centrafrique: la situation s'améliore lentement

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Par Le Figaro.fr avec AFP  Mis à jour le 09/01/2014 à 14:35

 

La situation "s'améliore lentement" à Bangui, la capitale centrafricaine plongée pendant des semaines dans le chaos et la violence, a estimé aujourd'hui le chef de l'opération française Sangaris, le général Francisco Soriano. "La situation s'améliore, lentement, mais elle s'améliore", a déclaré le général, venu rencontrer le maire du 5e arrondissement de Bangui, le plus grand de la capitale.


Cette visite marquait le début d'une opération de communication de l'armée française, visant, en commun avec les responsables civils et les ONG, à tenter de rassurer les populations et inciter les déplacés à revenir chez eux. "Nous produisons notre effort sécuritaire, mais nous avons décidé de mettre au point des actions dans un quartier pilote pour redonner envie aux gens de revenir vivre dans leur quartier. La sécurité, c'est bien sûr le désarmement mais c'est aussi la liberté de circulation, de déplacement. Il faut désarmer les mains, mais aussi désarmer les esprits", a poursuivi le général.


Quartier mixte de quelque 190.000 habitants, le 5e arrondissement est situé non loin de l'aéroport de Bangui où des dizaines de milliers de chrétiens se sont réfugiés depuis début décembre, lorsque les violences ont commencé à se déchaîner entre chrétiens et musulmans. "Il faut qu'on dise tous ensemble aux gens que nous sommes à la recherche de la paix. Il faut créer un climat pour persuader les déplacés qu'ils doivent revenir chez eux, à petits pas", a estimé pour sa part le maire du 5e arrondissement, Simon Ganakamba.


La capitale centrafricaine, où le calme semble revenir depuis quelques jours, présentait jeudi un visage "normal": les taxis circulaient, le marché central était ouvert, les rues affairées. "On sait qu'il y a encore beaucoup d'armes qui circulent, et que la situation reste très volatile, mais le retour au calme est possible. C'est comme une mayonnaise: il faut que ça prenne", a estimé un officier français.

Centrafrique: la situation s'améliore lentement

CEEAC: le Parlement transitoire centrafricain envoyé d'urgence à Ndjamena par avion

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RFI   vendredi 10 janvier 2014 à 01:13

 

Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) a débuté à Ndjamena ce jeudi 9 janvier. Il est consacré à la situation en RCA, en présence du président par intérim Michel Djotodia. Ces derniers jours, les rumeurs sur sa démission se sont multipliées. Elles semblent se confirmer par la convocation au Tchad de l'ensemble du Parlement transitoire centrafricain par la CEEAC. Du jamais vu.

 

Ce jeudi, les travaux de la CEEAC, l'organisation sous-régionale d'Afrique centrale, ont été suspendus à Ndjamena, au Tchad, pour attendre l'arrivée d'un avion qui a décollé à la hâte de Bangui en tout début de soirée.

 

A son bord : la plupart des membres du Conseil national de transition centrafricain (CNT), sorte de Parlement de la transition qui compte au total 135 membres, les conseillers nationaux. Mais aussi des personnalités politiques, des membres de la société civile, et des représentants catholiques, protestants, musulmans, dont l'imam Omar Kobine Layama, à la tête de la plateforme religieuse (très active ces derniers mois).

 

A l'arrivée de ces forces vives centrafricaines au Tchad, des bus ont été apprêtés pour les conduire sans délai de l'aéroport au palais du 15-Janvier, dans la capitale tchadienne. Ils y sont désormais.

 

Il devaient plus tard rejoindre les chefs d'Etat pour rouvrir solennellement les débats. Il était prévu que les chefs d'Etat les laissent ensuite seuls pour débattre. « On est partis pour une très, très longue nuit », confiait notre correspondant à Ndjamena en soirée.

 

Certains conseillers refusent de monter à bord

 

Les membres du CNT ont été convoqués en urgence. Au début, seuls les chefs religieux et les leaders de la société civile étaient invités à se rendre au Tchad.

 

L'archevêque de Bangui, Mgr Nzapalainga, a confié à RFI : « Moi, j'ai été contacté par le général Mokoko (chef de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique, la Misca, NDLR). On ne nous a pas expliqué l'ordre du jour, l'objet des discussions. » Lui ne peut pas se rendre au Tchad.

 

« En cours de route, on nous a dit que c'est l'ensemble des membres du CNT qui étaient convoqués », a déclaré à RFI un conseiller national. La plupart des personnalités conviées n'ont pas été prévenues de l'ordre du jour de cette « délocalisation » du Conseil. Certains n'auraient pas accepté de prendre place dans l'avion.

 

Situation inédite à la Communauté des Etats d'Afrique centrale

 

Alors, que vont donc faire à Ndjamena les membres du CNT ? L'un d'entre eux, qui était sur le point de prendre place à bord, a indiqué à RFI qu'on leur demandait de venir pour « réfléchir à la suite à donner à la démission de Djotodia ». « On nous a parlé d'une session extraordinaire du CNT à Ndjamena ! », ajoute cette source.

 

Il n'est sans doute pas seulement question de réfléchir, mais sûrement d'agir. Selon la charte constitutionnelle de transition, le CNT est l'organe qui choisit le président. Michel Djotodia avait été élu par le CNT le 13 avril par acclamation. Les chefs d'Etat des pays d'Afrique centrale répètent avec insistance qu'ils ne peuvent imposer de solution politique aux Centrafricains.

Mais la démission de Michel Djotodia semble de plus en plus certaine. D'autant qu'il serait prêt à rendre le pouvoir de lui-même. C'est ce qu'indiquait mercredi 8 janvier à RFI une source diplomatique. Cela veut-il dire qu'un éventuel successeur de M. Djotodia sera choisi ou nommé dans la foulée ? Difficile à dire pour l'instant.

 

« C'est à ses responsables de décider du sort de la RCA »

 

Ce sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, assez inédit, il faut bien le dire, se poursuivra ce vendredi à Ndjamena. Ci-dessous en audio, le secrétaire général de l'organisation sous-régionale fait un point d'étape et précise les intentions de la CEEAC.

 

Ahmat Allami se veut en effet rassurant : « Personne ne peut parler à la place des Centrafricains d'un changement à la tête de la Centrafrique, fait-il valoir. Nous ne sommes pas ici pour changer de régime. Il y a un régime, qui a ses institutions, qui a une charte nationale, il appartient à ses responsables de décider du sort de leur pays. »

 

Ahmat Allami  Secrétaire général de la CEEAC

 

« La solution ne peut venir que des Centrafricains eux-mêmes. Les consultations vont se poursuivre avec d'autres acteurs politiques centrafricains, qui sont attendus incessamment à Ndjamena. Les discussions seront beaucoup plus approfondies et nous espérons qu'il en sortira une solution crédible »

CEEAC: le Parlement transitoire centrafricain envoyé d'urgence à Ndjamena par avion

Mahamat Ali Abdallah: en Centrafrique, «le Tchad n’a aucun intérêt à soutenir» un camp

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RFI  vendredi 10 janvier 2014 à 00:25

 

Ce jeudi, il reste beaucoup d’interrogations autour du sort de Michel Djotodia. L'homme fort de la Centrafrique sera-t-il encore à son poste au terme du sommet extraordinaire que les chefs d'Etat de la sous-région doivent tenir à Ndjamena au Tchad ? Le général Mahamat Ali Abdallah n'est pas convaincu que la solution passe par un changement d'homme ou un changement d'équipe. Ce proche du président tchadien Idriss Déby est le secrétaire général adjoint du parti au pouvoir, Mouvement patriotique du salut (MPS) et il est l’invité de Christophe Boisbouvier.

 

RFI : Des civils tchadiens traqués et lynchés dans les rues de Bangui. Comment réagissez-vous ?

 

Général Mahamat Ali Abdallah : C’est vraiment déplorable. Nous n’avons jamais pensé que la population centrafricaine puisse réserver un tel traitement, avoir une telle réaction qui est irréfléchie et disproportionnée pour une population qui est intégrée depuis très longtemps et qui ne fait que du bien pour la Centrafrique. Mais je comprends, c’est peut-être une population qui est à la fois manipulée et instrumentalisée par quelques intellectuels qui vivent très loin des réalités, quelques politico-militaires et quelques hommes politiques en mal de pouvoir.

 

Beaucoup de Centrafricains accusent les Tchadiens d’être derrière l’arrivée au pouvoir des Seleka. De fait, en décembre 2012, vous les avez bloqués. Mais en mars 2013, vous les avez laissés passer. Avec le recul, est-ce que vous ne regrettez pas ?

 

Ce sont vraiment des accusations à la fois grotesques et gratuites. Le Tchad n’a aucun intérêt à soutenir tel ou tel camp. Le Tchad souhaite la stabilité et la paix pour la Centrafrique et pour toute la zone. Cela étant, on accuse prétendument la présence de quelques aventuriers tchadiens dans le rang des Seleka. Pour ceux-là, les autres Tchadiens, les populations, les civils ou les innocents, les enfants, les femmes, doivent payer. Ca, je comprends très mal. Le Tchad institutionnel, en tant que nation, en tant qu’Etat n’a aucun intérêt à se mêler de tel ou tel côté.

 

Mais ces aventuriers à l’intérieur de la Seleka, est-ce qu’ils ne sont pas de connivence avec un certain nombre de soldats tchadiens de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) avec qui ils ont été frères d’armes dans le passé ?

 

Non, l’armée tchadienne a un comportement exemplaire et obéit aux ordres du commandement de l’armée nationale tchadienne, et également de la Misca.

 

Ces tirs fratricides entre soldats tchadiens et burundais de la Misca, le 23 décembre dernier à Bangui ?

 

Nous avons entendu dire, mais est-ce que déjà l’enquête a défini, a cité les responsabilités ?

 

Selon l’état-major de la Misca, quand le contingent rwandais arrivera à Bangui sous une quinzaine de jours, il remplacera le contingent tchadien qui se redéploiera au nord de la Centrafrique. Est-ce que vous confirmez ?

 

Le Tchad se conformera à la décision de la Misca. Il n’y a pas de position figée pour l’armée tchadienne, il n’y a pas des zones préférées. L’armée tchadienne est là pour apporter sa contribution, pour la stabilité de son pays.

 

Ce jeudi, sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) à Ndjamena, on parle de l’annonce éventuelle d’un départ du pouvoir de Michel Djotodia, le chef de la transition centrafricaine.

 

Je ne suis pas du tout au courant, mais si lui-même, avec les partenaires de la CEEAC, estime que c’est la meilleure solution pour la Centrafrique, c’est à eux de décider. Je n’ai pas de commentaires à faire.

 

Est-ce qu’un changement à la tête de cette transition pourrait créer un bon électrochoc ?

 

Ce qui est sûr, c'est que la situation est compliquée. Il y a beaucoup de forces non contrôlées. Et il est difficile de dire qu’il y a un remède immédiat avec un changement d’homme ou d’équipe.

 

Pourquoi ne souhaitez-vous pas l’envoi de casques bleus de l’ONU en Centrafrique dans les semaines à venir ? Est-ce que parce que le Tchad craint peut-être de perdre son influence sur un pays où il exerce de fait un droit de regard depuis près de vingt ans, depuis l’époque des mutineries contre le président Patassé ?

 

Non, le Tchad a estimé qu’une force africaine qui vient d’être installée et qui n’a qu’un mois, il faut lui donner de la chance et des moyens nécessaires pour voir à quel point cette force peut faire des choses là-bas.

 

Mais pourquoi ces interventions tchadiennes à répétition en Centrafrique depuis près de vingt ans ? Est-ce parce que la Centrafrique est le ventre mou de la sous-région ?

La Centrafrique a beaucoup de liens séculaires avec le Tchad. Parmi les choses les plus importantes pour le Tchad, ce sont les aspects sécuritaires et surtout la présence de nombreuses familles tchadiennes. Aujourd’hui, cette situation a mobilisé le Tchad tout entier. Nous sommes en train d’abord de les protéger sur place, les regrouper, les rapatrier et, une fois arrivés au pays, les accueillir, les intégrer dans la mesure du possible, cas par cas. Donc, il est évident que le Tchad ne peut pas rester indifférent de ce qui se passe en Centrafrique. Maintenant si le Tchad intervient, c’est aussi pour apporter en tant que pays voisin concernant directement par la situation dégradée qui ouvre la voie à tous les désordres, c’est pour apporter une contribution sincère dans le cadre de solidarité de la sous-région. Et c’est dans ce contexte que le Tchad, voisin, a des possibilités d’intervention plus efficaces, plus immédiates, toujours par de la sollicitation, soit de la sous-région, soit du pays lui-même. Et ce sont des interventions salutaires et jusqu’ici que le président de la sous-région apprécie, y compris nos partenaires français.

 

Mais n’intervenez-vous pas en Centrafrique pour sécuriser les frontières tchadiennes d’où viennent souvent les dangers pour le pouvoir de Ndjamena ?

 

Nous n’avons jamais été menacés par une force venue de Centrafrique, nous avons nos propres moyens pour sécuriser notre pays. Mais cela étant, nous avons également les intérêts économiques, surtout des intérêts vitaux qui longent la frontière de la Centrafrique, telle que l’activité sucrière, les puits de pétrole de Doba qui ne sont pas loin. Si n’importe quel désordre s’installe en Centrafrique, naturellement ça nous préoccupe. On doit être vigilants.

 

Vous ne voulez pas une nouvelle rébellion Kodo au sud du Tchad comme il y a 15 ans avec une base arrière en Centrafrique ?

 

Nous ne voulons aucune rébellion. On veut que l’Afrique connaisse enfin une paix.

 

Mahamat Ali Abdallah: en Centrafrique, «le Tchad n’a aucun intérêt à soutenir» un camp

Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye ont quitté leurs fonctions, comme prévu dans le cadre du sommet de N'Djamena

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ANALYSE

 

 Par Thomas Hofnung Libération  AFP 10 JANVIER 2014 À 12:43 (MIS À JOUR : 10 JANVIER 2014 À 13:25)

 

Le président centrafricain Michel Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses dans son pays, a démissionné vendredi à N’Djamena sous la pression des dirigeants d’Afrique centrale qui l’y avaient convoqué pour un sommet extraordinaire.

 

Son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, avec qui Michel Djotodia entretenait des relations notoirement mauvaises contribuant à paralyser toute action publique face aux tueries à grande échelle, a également démissionné.

 

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), réunis au sommet depuis jeudi à l’initiative du chef de l’Etat tchadien Idriss Déby Itno, «ont pris acte de la démission» du président et du Premier ministre centrafricains, selon le communiqué final du sommet lu en séance plénière.

 

Le sommet «prend acte de la démission du chef de l’Etat de la transition et du Premier ministre et se félicite de cette décision hautement patriotique pour une sortie du pays de la paralysie», indique le texte. A Bangui, signe de la tension qui montait à mesure que l’heure du verdict du sommet approchait, plusieurs milliers d’habitants ont manifesté vendredi matin contre le retour de M. Djotodia, aux cris de «Djotodia démission», ont constaté des journalistes de l’AFP.

 

Les manifestants étaient massés aux abords du quartier de Boy-Rabe, non loin de l’aéroport, sous la surveillance de soldats français et de la force africaine (Misca).

 

Vendredi peu avant 4 heures, les dirigeants d’Afrique centrale avaient suspendu leurs tractations marathon entamées la veille avec les membres du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire centrafricain), des proches de Michel Djotodia issus de l’ex-rebellion Séléka qui avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013 et des représentants de milices anti-balaka, hostiles à Michel Djotodia.

 

Les voisins de la Centrafrique avaient demandé au CNT de préparer un accord aboutissant à une mise à l’écart de Michel Djotodia et de son Premier ministre, Nicolas Tiengaye, selon des sources proches des négociations, malgré le refus de proches de Michel Djotodia. Le vote du CNT était indispensable à un changement de la Constitution provisoire de Centrafrique pour décider du départ de Michel Djotodia et du Premier ministre.

 

 

 

Centrafrique : démission du président Djotodia et de son Premier ministre

 

http://www.leparisien.fr   Publié le 10.01.2014, 12h46 | Mise à jour : 15h15

 

Depuis quelques jours, c'était pressenti. C'est désormais chose faite : Michel Djotodia, le président centrafricain, a démissionné. Dès son arrivée au sommet des pays d'Afrique centrale, qui démarré jeudi à N'Djamena, au Tchad, le président de transition se savait sur la sellette. Arrivé au pouvoir en mars 2013 au moment du coup d'Etat de la Séléka, une coalition composée de musulmans originaires du Nord et de mercenaires venus des Tchad et Soudan voisins, il était depuis plusieurs mois abandonné par ses troupes. 

 

Jamais il n'est parvenu à enrayer les violences communautaires en Centrafrique.

Même Idriss Déby, l'influent président tchadien qui le «protégeait» jusqu'ici, a fini par l'abandonner. «Un seul constat doit être fait et il est amer : la République centrafricaine subit au plus profond d'elle-même les agissements de ses propres fils, plongeant leur pays dans une guerre qui compromet dangereusement son avenir. Il nous faut des actes concrets et décisifs», déclarait Idriss Déby jeudi. Le sort de Michel Djotodia était scellé et ne s'est pas fait attendre : le président a démissionné ce vendredi, tout comme son Premier ministre Nicolas Tiangaye.


Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) «ont pris acte de la démission» du président et du Premier ministre centrafricains, selon le communiqué final du sommet lu en séance plénière.


Des chars français prennent position devant le palais présidentiel


A Bangui, la capitale de la Centrafrique, des scènes de liesse ont eu lieu à l'annonce de la démission de Djotodia. Plusieurs chars français de type Sagaie ont pris position vendredi en début d'après-midi, à proximité du palais présidentiel.


Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a souhaité ce vendredi à Mérignac (Gironde) un remplacement «dans les plus brefs délais» du président centrafricain Michel Djotodia, qui a démissionné, estimant que «le but, c'est d'aller avant la fin de l'année à des élections».


«Il faut que le Conseil national de transition, dont c'est la responsabilité, établisse l'alternative provisoire parce que le but c'est d'aller avant la fin de l'année à des élections», a indiqué M. Le Drian en marge d'un déplacement en Gironde. Il a également souhaité que le Conseil «décide dans les plus brefs délais» du remplacement du président de transition centrafricain «et que cela se fasse dans la sécurité. Le principal enjeu c'est aussi le désarmement».

 

 

 

 

Centrafrique : le président Michel Djotodia, dirigeant fantoche aux abois

 

THOMAS HOFNUNG ENVOYÉ SPÉCIAL À BANGUI 9 JANVIER 2014 À 21:06

 

Le sommet de N’Djamena devrait sceller le sort du chef de l’Etat honni par les chrétiens.

 

Qu’il parte ou qu’il reste, de nombreux habitants de Bangui craignaient hier une nouvelle explosion de violences à l’issue du sommet extraordinaire à N’Djamena (Tchad), convoqué à la hâte par les pays de la région pour décider du sort de Michel Djotodia. Après plusieurs heures de conclave, la réunion a été suspendue dans la soirée, le temps de ramener par avion les 135 députés du Parlement centrafricain afin, vraisemblablement, d’avaliser la nomination de nouveaux dirigeants de la transition.

 

Le nom d’un ex-chef d’état-major était cité pour prendre la succession de Djotodia. Il pourrait être flanqué d’un Premier ministre de confession musulmane, afin de donner des gages à l’ex-Séléka, au pouvoir à Bangui depuis mars.

 

Falot. Propulsé chef de l’Etat par les rebelles qui ont chassé l’ex-président François Bozizé, puis confirmé par les pays de la région comme chef de la transition jusqu’à la tenue de nouvelles élections, Djotodia était devenu l’ennemi public numéro 1 pour la majorité de la population, révoltée par les dérives de la Séléka. Ces dernières semaines, cet homme falot était totalement dépassé par l’ampleur du désastre humanitaire et sécuritaire à Bangui. Ecrasé par la tâche, il avait semblé au bord de la rupture lors de ses vœux à la nation, le 31 décembre, butant sur chaque phrase du texte qu’il a lu avant de disparaître. Depuis des jours, les rumeurs sur sa démission allaient bon train à Bangui, Djotodia ayant déjà exfiltré sa famille à l’étranger. Dès mercredi, des manifestations de liesse ont éclaté dans les quartiers de Bangui où la population chrétienne est majoritaire.

 

Avant son départ pour le sommet de N’Djamena, le président par intérim vivait «reclus dans son bureau au camp de Roux», où siège la présidence. «Il ne quitte plus du regard les écrans de vidéosurveillance, car il a promis à un tas de gens des choses qu’il ne peut donner», ajoutait alors un observateur étranger.

 

Un pantin. Pour beaucoup, le président Djotodia n’était déjà plus qu’un pantin actionné par le vrai patron de la Séléka, Noureddine Adam, influent chef des services secrets et farouche adversaire de la France. Une réalité qui pourrait expliquer le discours de Paris, qui assurait jusqu’à récemment qu’il fallait maintenir à son poste le président par intérim. Mais la situation catastrophique à Bangui et l’incapacité de Djotodia à s’entendre avec son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, ont probablement scellé son sort.

 

Sa démission était exigée par les milices d’autodéfense anti-balaka qui, selon une source proche du dossier, bénéficient depuis peu d’armements lourds. Soupçonné d’être derrière au moins une partie d’entre eux, l’ex-président Bozizé s’est rendu récemment dans plusieurs pays de la région, en Ouganda, et au Soudan du Sud, où le clivage entre chrétiens et musulmans ne laisse pas indifférent.

 

Assimilée collectivement à la Séléka honnie par la majorité chrétienne, la communauté musulmane de Bangui retient son souffle. «De nombreux chefs de famille ont mis à l’abri à l’étranger les femmes et les enfants, note un observateur étranger à Bangui. Ils ont des armes et sont prêts à s’en servir pour défendre leurs foyers et leurs biens en cas d’attaques.» Dans le même temps, les forces tchadiennes déployées à Bangui ont montré dans un passé récent qu’elles ne resteraient pas les bras croisés en cas de pogroms antimusulmans.

Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye ont quitté leurs fonctions, comme prévu dans le cadre du sommet de N'Djamena
Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye ont quitté leurs fonctions, comme prévu dans le cadre du sommet de N'Djamena

Centrafrique : scènes de liesse après la démission du président Djotodia

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Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le 

 

Des milliers d'habitants en liesse sont descendus dans les rues de Bangui, vendredi 10 janvier pour laisser éclater leur joie après la démission du président centrafricain Michel Djotodia. Sur les avenues de France, des Martyrs, de l'Indépendance ou encore au carrefour des Nations unies, ils chantaient ou hurlaient en courant sur la chaussée, « c'est fini, c'est fini ! ».

 

Dans le même temps, au moins quatre blindés français ont pris position près du palais présidentiel de la capitale centrafricaine. Le camp De Roux, où est cantonnée la garde de M. Djotodia depuis le début de l'opération française Sangaris le 5 décembre, se trouve non loin du palais présidentiel et de nombreuses armes lourdes y sont entreposées. Les forces françaises et les détachements de la force africaine (Misca) étaient également très visibles en ville dans l'après-midi.

 

Le président Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses dans son pays, a démissionné au Tchad, sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale qui l'y avaient convoqué pour un sommet extraordinaire. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a souhaité un remplacement « dans les plus brefs délais », estimant que « le but, c'est d'alleravant la fin de l'année à des élections ».

 

« TRÈS FIER DE LA FRANCE ET DU TCHAD »

 

Au camp de déplacés de l'aéroport de Mpoko, où sont massées 100 000 personnes, majoritairement chrétiennes, venues se placer sous la protection de l'armée française, certains retrouvaient espoir, comme Tertus Ngoutou« Je suis très fier de la France et du Tchad. J'espère que dès ce soir on pourra de nouveau coexister avec les musulmans », ajoutait-t-il, se disant déterminé à rentrer chez lui avant dimanche.

 

Avant la démission de Djotodia, plusieurs milliers d'habitants de Bangui avaient manifesté contre son retour en Centrafrique. Aux cris de  « Djotodia démission » , les manifestants étaient massés aux abords du quartier de Boy-Rabe, non loin de l'aéroport, sous la surveillance de soldats français et de la Misca.

 

A Bangui, les tueries à grande échelle de ces dernières semaines ont progressivement cessé et la ville a retrouvé une activité quasi-normale pendant la journée. « La situation s'améliore, lentement, mais elle s'améliore », a estimé jeudi le chef de l'opération française Sangaris, le général Francisco Soriano.

 

Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka, dirigée par M. Djotodia, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses, qui ont provoqué des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire sans précédent dans le pays.

 

 

 

Centrafrique : comment la France a précipité la fin de Djotodia

 

Le Monde.fr |  • Mis à jour le  |Par Nathalie Guibert

 

C'est un communiqué qui l'a confirmé, vendredi 10 janvier à midi, à l'issue de deux jours d'intenses discussions à N'Djamena : le président de transition centrafricain Michel Djotodia, et son premier ministre Nicolas Tiangaye, ont démissionné. Ainsi s'achève le sommet extraordinaire de la Communauté des Etats d'Afrique centrale convoqué par Idriss Déby dans la capitale tchadienne pour tenter de sortir de la crise.

 

Ce fut un bien mauvais réveillon 2013 que celui passé par Michel Djotodia, le président de transition en Centrafrique. Dans la nuit du 31 décembre, des heurts menacent le camp De Roux où il est retranché à Bangui, et l'ex-rebelle de la Séléka a appelé la force française Sangaris à l'aide. Mais le 1er janvier à 1000 km de là, son sort politique est scellé d'une autre manière. Dans la capitale du Tchad, le président Idriss Déby reçoit Jean-Yves le Drian, le ministre de la défense français.

 

Car Sangaris est engluée à Bangui, dans une situation toujours explosive un mois après son déploiement. Le grand voisin tchadien de la Centrafrique, lui, voit que la transition politique définie début 2013 sous l'égide de l'organisation qu'il préside, la CEEAC, est dans l'impasse. A Bangui, ses soldats ont bien commencé àpatrouiller avec les Français mais ils sont accusés d'exactions. Sesressortissants sont la cible des violences ; 12 000 ont déjà fui, dont 3 000 dans des avions français.

Centrafrique : scènes de liesse après la démission du président Djotodia

COMMUNIQUE DE PRESSE de MARTIN ZIGUELE Président du MLPC

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Avec le sommet régional de N’Djamena, une page se ferme pour notre patrie, et une nouvelle s’ouvre. Il nous appartient, à nous, Centrafricains, de toute confession, de toute communauté, de quelque rang que ce soit, de toute orientation politique, d’écrire ensemble la nouvelle, et de faire en sorte que cette page soit celle de la paix, de la tolérance, de la justice et du pardon. 

Pour cela, je réitère mon vœu de voir créée, le plus rapidement possible, une Commission nationale de réconciliation (La Commission nationale Justice et Pardon), et renouvelle également mon appel à tous les citoyens à déposer les armes, sans condition ni délais, car trop d’entre nous ont déjà souffert. Nous devons tous ensemble prendre nos responsabilités, et travailler de concert au retour de la paix.


L’issue du Sommet de N’Djamena n’est pas la victoire d’un camp sur un autre, ni celle d’une communauté sur une autre, mais plus simplement celle de tout le peuple centrafricain, ce peuple qui a démontré qu’il savait privilégier l’intérêt supérieur de la Nation lorsqu’il doit faire face à l’Histoire. Je tiens à rendre un hommage appuyé aux filles et fils de Centrafrique, pour avoir su soutenir, de façon indéfectible, leur pays, dans la fidélité et la dignité. 

Je tiens à remercier vivement les amis de la République de Centrafrique, c’est-à-dire tous les pays, les peuples, les forces armées internationales, mais aussi les organisations humanitaires, qui tout au long du conflit ont su se mobiliser et rester à nos côtés, pour favoriser une sortie de crise. Je veux qu’ils sachent que nous leur en sommes infiniment reconnaissants.

A ceux de nos compatriotes qui auraient d’éventuelles velléités de quelque nature que ce soit, je les exhorte à la retenue et à la responsabilité . Nul ne doit être animé d’un quelconque esprit de revanche ou de vengeance. La Patrie a besoin de tous ses enfants, unis et rassemblés, pour se reconstruire, vivre en paix, et avancer avec sérénité vers des élections transparentes qui rendront à notre pays la souveraineté à laquelle nous aspirons.


Aujourd’hui, il nous revient, à nous responsables politiques de Centrafrique, de montrer l’exemple, de nous rassembler à notre tour, de remettre notre administration en état de marche, de nous mobiliser en vue d’apporter une réponse concrète à la crise humanitaire que nous connaissons et de travailler au redressement de notre pays. Enfin, pour ceux qui parmi les communautés étrangères ont eu à rentrer dans leur pays d’origine,  je leur souhaite de revenir un jour chez nous, en Centrafrique, et leur dis que notre pays sera de nouveau prêt à les accueillir.

Bangui, le 10 janvier 2014



Martin ZIGUELE


Président du MLPC

COMMUNIQUE DE PRESSE de MARTIN ZIGUELE Président du MLPC

LA DEMISSION DE DJOTODIA ET TIANGAYE : SALUTAIRE POUR LE PEUPLE CENTRAFRICAIN

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DECLARATION DE L'ADP

 

 

 

Le départ des deux têtes de l’exécutif de la transition exigé par le peuple Centrafricain à travers ses différentes composantes, en particulier les diverses organisations de la société civile, certains partis politiques dont l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) vient d’être entériné par le sommet de la CEEAC à Ndjamena le vendredi 9 janvier 2014. Malgré l’opposition de ces deux personnalités  voulant se maintenir de force au pouvoir, avec le soutien de leurs amis politiques centrafricains, contre l’opinion nationale et internationale, les chefs d’Etat de la CEEAC, les membres de la société civile centrafricaine et les conseillers nationaux de transition ont maintenu la pression qui a abouti à  leur démission.

 

Le premier couple de l’exécutif de la transition a montré son incapacité à gérer cette période difficile de notre pays. Au lieu de  privilégier l’unité, la fermeté, la paix et la recherche de la  sécurité, le Président de la Transition et son Premier Ministre ont développé  le sectarisme, favorisant l’intérêt personnel et les calculs politiciens qui ont plongé le pays dans le chaos. C’est également l’échec  de l’ex-FARE qui a soutenu jusqu’au dernier moment Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye en s’opposant ouvertement à leur démission arguant que celle-ci « bloquerait le processus de la transition ».

 

L’Alliance pour la Démocratie et le Progrès se réjouit de cette évolution favorable qui constitue un début de solution à cette crise persistante que notre pays connait et ouvre la voie au dialogue entre toutes les filles et tous les fils  de notre pays. Elle entend prendre sa part dans la recherche d’une solution collégiale et durable de paix et de  sécurité, excluant la division et  aboutissant sur des élections générales libres et transparentes.

 

     Le 10/1/ 2014                                                              Le Président,

 

                                                                                         Clément BELIBANGA

LA DEMISSION DE DJOTODIA ET TIANGAYE : SALUTAIRE POUR LE PEUPLE CENTRAFRICAIN

CENTRAFRIQUE : Au moins huit morts depuis vendredi à Bangui

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Par Le Nouvel Observateur avec AFP | Le Nouvel Observateur

 

 

Au moins huit personnes ont été tuées et plus d'une centaine d'autres blessées dans les violences à Bangui depuis vendredi soir, selon les estimations partielles samedi 11 janvier de plusieurs ONG.

 

La Croix-Rouge centrafricaine a récupéré six morts depuis vendredi soir, selon son président, le pasteur Antoine Mbaobogo.

 

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) pour sa part a fait état de deux morts et 95 blessés pour la journée de samedi, dont sept personnes atteintes par des balles perdues dans l'immense camp de déplacés de M'Poko, près de l'aéroport de Bangui.

 

Et la Croix-Rouge internationale a mentionné de son côté au moins 25 blessés par des explosions de grenades.

 

Bangui était toujours sous tension samedi après la démission la veille du président Michel Djotodia, sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale et de la France, et son départ pour le Bénin, qui laisse le pays sans exécutif jusqu'à l'élection d'un nouveau dirigeant par le Parlement provisoire.

 

Des pillages et des affrontements et tirs sporadiques ont agité certains quartiers tout au long de la journée, même si "les choses sont sous contrôle", selon l'armée française, qui quadrille la ville avec les forces africaines de la mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca).

 

 

 

Pillages et tirs nocturnes à Bangui après la démission de Djotodia

 

Bangui 11 janv 2013 (AFP)

 

Des tirs d'origine indéterminée ont été entendus dans la nuit de vendredi à samedi à Bangui où des commerces ont été pillés après l'annonce de la démission du président Michel Djotodia, ont indiqué des habitants.

 

Samedi matin, au carrefour de la Réconciliation, des pillards vidaient des commerces après avoir défoncé les portes, ont constaté des journalistes de l'AFP. Au moins deux personnes ont été blessées par balle pendant ces pillages.

 

"Il y a des pillages depuis hier (vendredi). Ce sont les magasins musulmans qui ont été pillés dans le secteur", a expliqué Berson, étudiant.: "il y a beaucoup de Séléka (ex-rébellion, soutien de Djotodia) dans le coin. Il faut qu'on les désarme vite, sinon c'est un carnage", redoutait-il.

 

Des scènes similaires se sont produites dans plusieurs quartiers de la capitale centrafricaine, y compris dans des secteurs jusque-là relativement épargnés par les violences, selon des habitants.

 

Près du stade de 20.000 places, au centre-ville, un magasin d'alimentation appartenant à un commerçant libanais a ainsi été attaqué et dévalisé par un groupe de personnes qui ont blessé à coup de couteau le gardien de nuit.

 

"Ils ont profité que c'était paisible pour venir", a expliqué un voisin, Albert.

 

Des tirs ont également été entendus tout au long de la nuit dans la ville, placée sous couvre-feu à partir de 18H00 (17H00 GMT).

 

Dans le quartier de Bimbo, au sud de la capitale, un camp, où sont regroupés d'anciens membres de la Séléka intégrés aux nouvelles forces de sécurité, a été attaqué "pendant deux heures par des éléments très bien armés", selon un officier.

 

Comme chaque jour, les blindés de la force française Sangaris et des détachements de la force africaine (Misca) patrouillaient les grands axes de la ville ou stationnaient aux principaux carrefours.

 

Le président Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses dans son pays, a démissionné vendredi à N'Djamena sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale qui l'y avaient convoqué pour un sommet extraordinaire.

 

Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka, dirigée par M. Djotodia, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses sous le regard impuissant des institutions de transition.

CENTRAFRIQUE : Au moins huit morts depuis vendredi à Bangui

Centrafrique : Michel Djotodia s’exile au Bénin, la situation reste tendue à Bangui

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Le Monde.fr | 11.01.2014 à 20h39 |Par Cyril Bensimon

 

Tous les acteurs politiques et militaires centrafricains qui avaient fait le voyage de N'Djamena sont revenus à Bangui. Les ministres, les membres du Conseil National de Transition, les officiers de la Séléka, les leaders religieux ont atterri samedi 11 janvier à la mi-journée à l'aéroport de Bangui-M'Poko. Tous sauf un. Michel Djotodia a lui pris la direction du Bénin où un avion affrété par la présidence tchadienne l'a transporté jusqu'à Cotonou.

 

Le Bénin n'est pas une terre inconnue pour lui. Le président démissionnaire s'y était déjà réfugié en 2006 après que le régime de Bozizé l'ait accusé de tentative de coup d'état. Mais suite à un mandat d'arrêt délivré par les autorités centrafricaines de l'époque, la justice béninoise l'avait alors incarcéré pendant dix huit mois. Au Bénin, Michel Djotodia a pu retrouver une bonne partie de sa famille, dont sa femme, Chantal, qui est originaire de ce pays.

 

15 JOURS POUR TROUVER UN SUCCESSEUR

 

Dans l'attente de se doter d'un nouveau chef d'état de transition, c'est désormais Alexandre-Ferdinand Nguendet, le président du Conseil National de Transition (CNT), qui assure l'intérim. Les parlementaires ont quinze jours pour trouver un successeur à Michel Djotodia mais les parrains de la région et la France les poussent à faire leur choix au plus vite. Plusieurs noms circulent à Bangui mais il est encore trop tôt pour déterminer le nom de celui qui sera chargé de mener le pays à de nouvelles élections. « Nous sommes en concertation, notamment avec nos partenaires internationaux, car nous ne voulons plus d'aventuriers incompétents » confie un membre du CNT.

 

Le départ du pouvoir de Michel Djotodia n'a pas encore permis de ramener le calme à Bangui. De nouvelles violences, des pillages ont éclaté samedi en plusieurs points de la capitale. Dans le quartier majoritairement musulman de PK 5 (Point kilométrique 5), Ahamat Deliris, le deuxième vice-président de la communauté islamique de Centrafrique ne cache pas sa colère. « On est déçu. La démission de Djotodia était la bienvenue mais les gens réfugiés dans les églises attaquent les mosquées, les commerces et les domiciles des musulmans. Nous avons déjà eu trois morts depuis l'annonce officielle. »

 

« LES GENS D'EN HAUT NOUS EMMERDENT ET C'EST NOUS EN BAS QUI SOUFFRONS »

 

Quelques mètres plus loin, des ressortissants tchadiens embarquent leurs effets sur des camions surchargés pour un retour dans leur pays d'origine que beaucoup ne connaissent pas. Zacary, le musulman, appelle sagement à « la repentance car il y a des casseurs dans les deux communautés mais pour l'instant on crie dans le vide. » Daniel, son voisin chrétien acquiesce. « Il faut que l'on revive ensemble. Ce sont les politiciens qui sont responsables de tout ça. Les gens d'en haut nous emmerdent et c'est nous en bas qui souffrons. »

 

A une centaine de mètres plus loin, d'épaisses colonnes de fumée noire s'envolent dans le ciel. Des coups de feu claquent dans le quartier Castors. Dans l'église évangélique des Frères devenue un camp de réfugiés, Pierrot lui ne veut plus entendre parler de cohabitation. « Ils viennent nous demander pardon avec des armes dans le dos. Les musulmans balancent des grenades dans les maisons. Ils ont incendié ce matin mon domicile » grogne ce diplômé en linguistique recyclé en couturier. Dans le centre de santé qui jouxte le site de l'église, à 16 heures, le personnel avait déjà recensé 36 blessés et 8 morts, certains touchés par des éclats de grenade dans l'enceinte même de l'hôpital.

 

 

 

L'ex-président centrafricain Djotodia est arrivé au Bénin

 

http://www.dhnet.be   Publié le 11 janvier 2014 à 18h40

 

COTONOU (Belga)

 

L'ancien président centrafricain Michel Djotodia est arrivé samedi au Bénin, après avoir démissionné la veille sous la pression des dirigeants d'Afrique Centrale et de la France, qui lui reprochaient son incapacité à mettre fin aux violences en Centrafrique. M. Djotodia a atterri à 17h05 (16h05 GMT) à l'aéroport de Cotonou dans un avion officiel tchadien, en provenance de N'Djamena, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Il a été accueilli à sa descente d'avion par le ministre des Affaires étrangères béninois Nassirou Bako Arifari. Celui-ci avait annoncé plus tôt dans l'après-midi l'arrivée imminente de M. Djotodia à Cotonou. "M. Djotodia arrive à Cotonou cet après-midi. Le Bénin a accepté de l'accueillir à la demande des Etats membres de la CEEAC (Communauté économique des Etats d'Afrique centrale). C'est notre contribution à la recherche de la paix en Centrafrique", avait déclaré Nassirou Bako Arifari. Les deux hommes se sont serrés la main.

 

L'ex-président centrafricain portait une tenue décontractée et semblait détendu. Ils n'ont fait aucune déclaration à la presse. Aucune information n'a été donnée sur le lieu où se rendrait M. Djotodia. La famille de M. Djotodia se trouve déjà au Bénin, où elle séjourne régulièrement, selon des sources centrafricaines. Le président Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses qui ont entraîné des tueries de masse en Centrafrique, a démissionné vendredi à N'Djamena sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale et de la France.

 

© 2014 Belga. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. 

Centrafrique : Michel Djotodia s’exile au Bénin, la situation reste tendue à Bangui

CENTRAFRIQUE : ATTENTION A LA SUITE par Adolphe Pakoua

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Le sommet de NDJAMENA tenu au TCHAD du 9 au 10 janvier dernier a eu comme effet de souhaiter une mauvaise année au chef des rebelles et bourreau des centrafricains, le président de transition DJOTODIA et son premier ministre TIANGAYE, en leur disant adieu et en exigeant leur départ de leur siège respectif.

 

A cause de la longue chaîne de souffrances, d'exactions et de privations en tous genres égrenées quotidiennement pendant un peu plus d'une année, le peuple centrafricain tout entier a cru un instant que son calvaire venait de toucher à sa fin. Il a pensé s'être définitivement débarrassé du cancer qui l'avait rongé pendant tout ce temps.

 

Parce que le pouvoir de BANGUI n'est plus assuré par aucune autorité reconnue comme telle, le train des tractations s'est mis en marche pour combler assez rapidement ce vide.

 

Il faut reconnaître que ceux qui avaient cru bon de mettre DJOTODIA au pouvoir ne sont pas prêts à lâcher aussi facilement le morceau, car ce serait pour eux un aveu d'échec dont les échos vont ou iront bien au-delà des frontières centrafricaines.

 

Ainsi des manœuvres sont en cours, pour exiger la candidature du Président du CNT au poste de Président de la transition.

 

Les centrafricains savent qui est le président du CNT. Ils savent comment il est devenu un acteur majeur de la vie politique centrafricaine. Ils savent d'où il vient. Parce qu'il est le cousin ou neveu du Président déchu, il a dû quitter précipitamment les bancs de l'université de BANGUI où il prenait encore quelques cours en licence, pour se voir nommer membre du conseil national de transition, avant d'être bombardé président de cette même institution.

 

Aujourd'hui, parce que le pouvoir de BANGUI est vaquant, on veut nous l'imposer de la même manière comme Président de la Transition. Même si cette transition a une durée de vie assez courte, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il n'est plus question de donner, de manière gratuite, n'importe quel dirigeant au peuple centrafricain. Ce scénario a trop duré pour être avalé aussi facilement qu 'i l' a toujours été. C'est une pilule dont les centrafricains ont senti l'amertume, un goût qu'ils ne peuvent plus supporter.

 

Depuis BOGANDA et depuis l'indépendance, en dépit des cadres de grande valeur dont le CENTRAFRIQUE regorge, le pays n'a jamais eu de Président dont les pieds ont traversé une seule fois le seuil d'une porte d'université. Les Présidents qui se sont succédé sont arrivés à la magistrature suprême sans un programme politique sur la base de laquelle conduire leurs activités. La parenthèse PATASSE peut être mentionnée, du fait que l'homme fut un agronome, élu démocratiquement sans laisser au CENTRAFRIQUE une vision politique claire.

 

Désormais, nous devons tous être debout pour refuser toute imposition de quelque homme politique que ce soit, qui ne soit pas l'émanation de nos aspirations profondes et légitimes.

 

Pour quelles raisons nous imposerait-on le président du CNT, quand on sait les conditions dans lesquelles il a été élu ? Quand on sait comment il s'est accroché à « son perchoir » après l'élargissement des nombres de « son » institution pour répondre à un besoin de représentativité plus juste de nos populations ?

 

Les personnalités valables ne manquent pas en CENTRAFRIQUE, pour continuer à vouloir tourner avec les mêmes.

 

Le peuple centrafricain a trop souffert, n'ajoutez pas une autre souffrance à ses souffrances. Il n'acceptera pas qu'on lui impose un autre personnage, qui ne viendra que pour prolonger la crise qui a déjà trop duré.

 

Adolphe PAKOUA

CENTRAFRIQUE : ATTENTION A LA SUITE par Adolphe Pakoua

Message à la Nation du Chef d'Etat de Transition par intérim, Alexandre Ferdinand Nguendet

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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE                          UNITE- DIGNITE- TRAVAIL

 

 

 

 

  1. MESSAGE

 

A LA NATION DE SON EXCELLENCE ALEXANDRE FERDINAND NGUENDET, PRESIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION,

CHEF DE L’ETAT DE TRANSITION PAR INTERIM

 

(Bangui le 11 janvier 2014)

 

 

 

 

 

 

  •  Mes Très Chers Compatriotes,
  •  

Tous, nous mesurons la période difficile que nous endurons depuis le changement politique du 24 mars 2013.

Comme vous le savez tous, notre pays est devenu le sanctuaire de la violence et des autres formes d’atteintes aux droits de l’homme au grand désespoir des Centrafricains qui étaient pourtant favorables à la chute de l’ancien régime.

 

Le changement politique intervenu a suscité de réels espoirs de reconstruction de notre pays, pour qu’il devienne une nation prospère et véritablement démocratique à l’issue des élections inscrites dans l’agenda de la transition.

 

Mais, cette espérance s’est envolée par la persistance et le regain de violence qui n’ont laissé aucune possibilité à une marche sereine et harmonieuse de la transition.

 

La situation politique et sécuritaire de la République Centrafricaine s’est gravement détériorée  suite aux derniers évènements du 4 décembre 2013 qui ont plongé le pays dans un chaos indescriptible et un processus évident de désintégration. 

 

La République Centrafricaine coupée de ses grandes villes, les images de personnes déplacées avec leur baluchon sur la tête, des femmes harassées tenant par la main leurs enfants apeurés, des hommes craignant pour leurs vies et leurs sécurités se déplaçant d’une cache à une autre, de nombreuses personnes décharnées se trainant le long des axes routiers, nos populations et nos villes en détresse… Bref ! ces images de la détresse humaine que nous avions l’habitude de voir à la télévision ne sont plus virtuelles.

 

Elles sont devenues aujourd’hui la réalité centrafricaine, une réalité qui nous rappelle cruellement que « ce n’est pas qu’aux autres que cela arrive » !

 

  • Mes Très Chers Compatriotes,
  •  

Devant la recrudescence de la violence tant à Bangui que dans l’arrière pays,

 

Devant  les difficultés du Gouvernement de Transition à rétablir l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du territoire national,

 

Devant le risque croissant de disparition de l’unité nationale tant chère aux Centrafricains,

 

Devant le climat d’incertitude peu favorable à une bonne préparation et la tenue des élections en février 2015,

 

Au nom de la solidarité africaine et la nécessité de protéger le peuple Centrafricain exposé à des risques de tous ordres, les Chefs d’Etats et de Gouvernement réunis à l’occasion du 6ème Sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, tenu à Ndjamena du 9 au 10 janvier 2013, ont pris leurs responsabilités en demandant aux deux premiers responsables du pourvoir exécutif de mettre fin à la première expérience de la transition.

 

Dans ce cadre, ils ont  obtenu la démission du Président Michel Djotodia et de Me Nicolas Tiangaye de leurs postes respectifs de Chef de l’Etat et Premier Ministre de la Transition.

 

Le vide institutionnel ainsi crée est vite comblé par l’intérim du Chef de l’Etat de Transition que j’assure conformément aux dispositions de l’article 23 de la Loi n°13.001 du 18 juillet 2013 portant Charte Constitutionnelle de la République Centrafricaine.

 

En conséquence, les dispositions suivantes sont prises pour assurer la poursuite de la transition et la marche de l’Etat :

 

  1. La Charte Constitutionnelle de Transition reste la loi fondamentale du pays et sera appliquée en vue de la désignation du futur Chef de l’Etat de Transition par le Conseil National de Transition ;

 

  1.  Un Premier Ministre de Transition sera désigné après l’élection du Chef de l’Etat de Transition, lequel formera un Gouvernement inclusif d’Union Nationale après consultation de toutes les forces vives de la Nation ;

 

  1. Les Ministres du Gouvernement démissionnaire sont autorisés à gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination du Premier Ministre et la formation du Gouvernement. Je demande, cependant, aux Directeurs de Cabinet des différents départements ministériels,  d’organiser la reprise immédiate du travail pour permettre la marche de l’Etat et l’exécution des services publics.

 

  1. Les Accords et Traités Internationaux régulièrement ratifiés restent en vigueur.

 

  • Mes Très Chers Compatriotes,
  •  

L’objectif de l’intérim  que j’assure à partir de ce jour  vise à rectifier la transition à travers l’élection d’un nouveau Chef de l’Etat de Transition et la mise en place d’un Gouvernement plus efficace et plus apte à régler les problèmes du pays.

 

Je donne l’engagement que l’élection du Chef de l’Etat de Transition sera organisée dans les conditions et délai fixés à l’article 23 de la Loi n°013.001 du 18 juillet 2013 portant Charte Constitutionnelle de Transition en République Centrafricaine.

 

Aussi, je m’engage à travailler avec toutes les forces vives de la Nation sans aucune distinction pour la réalisation de cet objectif.

 

Je demande à chaque Centrafricaine et chaque Centrafricain d’observer le calme et faire confiance à l’action que nous engageons, dès ce jour, en vue de la  poursuite  de la transition dans un climat de paix et de sécurité. 

 

A ce tournant décisif de l’histoire de notre pays, nous lançons un appel pressant aux éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) où qu’ils se trouvent à  regagner les rangs pour soutenir l’action du Gouvernement qui sera mis en place.

Les éléments de l’ex-séléka et ceux des antibalakas qui répondent aux critères de servir l’armée nationale trouveront leur place au sein des Forces Armées Centrafricaines dans le cadre du Programme DDR qui sera relancé après la mise en place du Gouvernement.

 

Je demande à toutes les filles et tous les fils de Centrafrique à s’engager pour la réconciliation et le pardon car notre pays a besoin de toute son énergie et de tous ses enfants pour se remettre debout.

 

 Aujourd’hui, plus que jamais, il nous faut être à la hauteur de nos ambitions et de l’Histoire. Et pour cela nous devons avoir le sens de la magnanimité et celui du dialogue.

 

Permettez-moi donc, mes chers compatriotes de toutes nos communautés et toutes nos confessions, de vous inviter une fois de plus, à vous pardonner les uns les autres. 

 

Par ailleurs, nous devons rester ouverts à tous les souffles et toutes les bonnes volontés qui se sont exprimés pour venir à nos côtés nous aider à sortir de ces moments difficiles.

 

Nous devons comprendre et apprécier à sa juste valeur le formidable élan de solidarité qui s’est manifesté pour la préservation de notre pays en tant qu’Etat et l’effort de sauvegarde de la cohésion entre les différentes communautés qui le composent.

 

L’Union Africaine, les Nations Unies et nos partenaires bilatéraux et multilatéraux ne sauraient être nos ennemis.

 

Ce sont au contraire des mains amies qui nous soutiennent, soucieuses de nos problèmes internes certes, mais aussi des menaces qu’en ce moment la République Centrafricaine, jadis porteuse de paix, représente pour la sécurité, de la sous-région et de l’Afrique dans son ensemble.

 

Nous devons, et justement pour rétablir l’ordre et la sécurité  accepter cette solidarité.

 

C’est pourquoi, je vous demande de cesser à partir de ce jour toute hostilités et actes d’animosité à l’égard des éléments du contingent tchadiens participant aux opérations de la Misca, de même qu’il faut arrêter tout acte de violence contre nos frères tchadiens vivant en République Centrafricaine qui n’ont rien à voir avec la folie meurtrière de quelques égarés de même nationalité ou autres arrivés en terre centrafricaine par pure aventure.

 

Le Tchad est un pays frère qui partage une longue histoire de fraternité et d’amour avec notre pays.

 

Nous devons donc éviter les actes de violence qui mettent en péril cette fraternité et solidarité qui se sont toujours manifestées entre nos deux peuples.

 

Pour les autres actes de violence et de pillages observés depuis la démission du Président Michel Djotodia AM NONDROKO le 10 janvier 2014, je dis à leurs auteurs que l’anarchie est terminée.

 

Le devoir m’interpelle aujourd’hui d’agir en vue de rétablir l’ordre et la sécurité publique sans attendre l’élection du nouveau Chef de l’Etat de Transition,

 

Dans ce cadre, je vais convoquer dans les heures qui suivent une réunion du Conseil de Sécurité Nationale pour arrêter les mesures urgentes de sécurité à prendre.

 

D’ores et déjà, je préviens les amoureux du pillage des biens d’autrui, les tireurs d’armes de guerres embusqués dans les quartiers, que les  troubles à l’ordre public seront sans pitié réprimer dans les heures qui suivent car nous devons mettre fin à l’anarchie et au chaos.

 

Je demande à tous mes compatriotes de croire que la République   Centrafricaine ne s’effondrera pas, malgré les rudes épreuves qu’elle a vécues.

 

Il n’y a aucune raison de désespérer. Nous sommes un Peuple digne, un Peuple courageux. Tous ensemble nous relèverons tous les défis aux quels nous sommes confrontés.

Notre Centrafrique se redressera encore plus fier, encore plus solide grâce à l’engagement et au travail de ses filles et fils. 

 

Les actes nuisibles de quelques uns de ses enfants, momentanément égarés et ceux de quelques aventuriers et chasseurs de prime ne doivent pas occulter l’atout majeur que nous avons : celui d’avoir une majorité de Centrafricains qui aiment leurs pays, des hommes et des femmes qui ont la réelle volonté de travailler pour le relever.

 

La République Centrafricaine ne s’effondrera pas parce qu’elle n’a pas dans sa culture les germes de la haine et de la division.

 

Enfin, la République Centrafricaine ne s’effondrera pas parce qu’elle n’est pas seule. Elle bénéficie, aujourd’hui, du soutien de la communauté internationale et des pays frères et amis.

 

Si vous faites confiance à la nouvelle impulsion qui sera donnée à partir de la rectification de la transition, je vous en donne l’assurance, dans très peu de temps, notre pays sera débarrassé de la violence et l’insécurité qui le paralysent et redeviendra lui-même : un pays d’accueil pour tout le monde, un pays de tolérance pour les religions, un pays qui ne sera plus une menace pour ses voisins, un pays qui élira bientôt son futur Président à l’issue d’élections irréprochables.

 

  • Mes Très Chers Compatriotes,
  •  

Je rendrai visite dans les heures qui suivent aux nombreux déplacés internes pour voir leurs conditions et étudier les possibilités d’une assistance du Gouvernement en vue de leur retour à leurs lieux de résidences habituelles.

 

L’une des urgences porte également sur une réunion que je présiderai très rapidement avec les partenaires et les services du Ministère des Finances pour étudier la question du paiement des salaires des fonctionnaires qui reste une obligation régalienne de l’Etat.

 

Pour terminer, je m’incline très pieusement sur la mémoire de toutes nos sœurs et tous nos frères qui ont perdu leurs vies depuis les derniers évènements qu’a connus notre pays.

 

Je prie Dieu Tout Puissant de les accueillir dans son Royaume et que leurs âmes reposent en paix.

 

Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son Peuple !

 

Vive la République Centrafricaine éternelle, une et indivisible !

 

 



  

 

Message à la Nation du Chef d'Etat de Transition par intérim, Alexandre Ferdinand Nguendet

La Centrafrique est – elle souveraine ? Un échec de la transition doublé d’humiliation de tout un peuple, par la faute des politiques par Aubin-Roger KOMOTO

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En voici, voilà ! Hier j’avais écrit et publié sur Centrafrique presse, plus précisément  le 8 Juillet 2013 un texte :

 

«Etat Centrafricain en perdition, Misères Centrafricaines, nous sommes obligés d’en parlé ».

 

Mes chers compatriotes les manques des pragmatismes politiques à conduits l’échec de la transition. Cet échec n’est pas seulement au crédit du Président de la Transition Monsieur Michel Djotodia et le premier Ministre Nicolas Tiangaye.

 

Mais il faut dire à tous, toutes, avec force, ceux qui avaient ventés les compétences et l’intégrité du chef de Gouvernement de la transition sans mesurer les enjeux qui se profilaient de l’époque Monsieur BOZIZE malgré la mauvaise gouvernance de ce dernier, mais était dans un premier temps purement militaire, sécuritaire, ainsi atteinte chronique à l’ordre disciplinaire dans des différentes factions en rébellion dans notre Pays avec les risques, désastres que nous connaissons aujourd’hui. Orchestrés les combinaisons imaginables et égoïstes sur les souffrances des Centrafricains (es) les acteurs Centrafricaines « Libre Ville II ». Qui continuent de se dire homme politique, devraient se poser tellement des questions en ce moment de cet échec confondu !

 

Peuple Centrafricains(es) :

 

Nous avons été humiliés sur les récentes événements, qui ont occasionnés la démission des deux têtes exécutives à N’Djaména, a la personne de : Monsieur Michel Djotodia et le premier Ministre Nicolas Tiangaye, occasionnent au passage le déplacement de tout un conseil de transition (CNT) d’un Pays Souverain !? À croire que nous sommes une préfecture de Tchad. Simplement et purement par la faute de soit disant des Politiciens, supposés des hommes responsables et intègres !?

 

A peine constaté cet échec !

 

Les communiqués de dupe commencent ! Alors que :

 

Nous avons un enjeu essentiel celui de réussir la Paix  en Centrafricain, surtout sur les différentes  couches sociales afin de relevé notre Pays.

 

Dans un premier tant, réinitialisé la confiance entre les branches armées en perdition ! ( Faca, Ex-séléka, anti BALAKA), remettre de l'ordre disciplinaire et la reconstruction de l'armée et la sécurisation de notre Pays ! Remettre l'administration en marche ! Pour un nouvel ordre constitutionnel. 

 

Peuple Centrafricain, il nous faut un homme ayant un profile transversal capable de rétablir la confiance dans les différentes antagonistes.

 

Lyon le 12/01/2014

 

Monsieur Aubin-Roger KOMOTO

La Centrafrique est – elle  souveraine ?  Un échec de la transition doublé d’humiliation de tout un peuple, par la faute des politiques par Aubin-Roger KOMOTO

Lu pour vous : Centrafrique : Djotodia parti, la crise reste à résoudre

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http://www.humanite.fr   le 11 Janvier 2014

 

 

Si la foule a accueilli avec joie la démission du président de transition ce vendredi, difficile de croire en une résolution de la crise en Centrafrique, tant que les véritables acteurs du pays n’auront pas les rennes dans les mains.

 

Une foule en liesse a salué, à Bangui, la démission, vendredi, du président de la transition en Centrafrique, Michel Djotodia. Une décision peu surprenante. La veille, le sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), convoqué par la grande puissance régionale, le Tchad, avait donné le ton. «Les autorités centrafricaines seront interpellées pour mieux faire au lieu de perdre leur temps à se quereller, à s'insulter sur la place publique», insistait le secrétaire général de la CEEAC, Allami Ahmat. «Les jours – politiques – de Michel Djotodia étaient comptés»alertait l’Humanité.

 

Elections

 

L’exécutif tchadien, mis en place à l’issue de l’éviction de François Bozizé, a évidemment failli. Alexandre-Ferdinand Nguendet, le président du Conseil national de transition centrafricain (CNT, parlement provisoire), est chargé d'assurer l'intérim du pouvoir à Bangui. Il a annoncé qu'il organiserait l'élection d'un nouveau président de transition. La charte prévoit un délai maximum de 15 jours pour convoquer le parlement de transition en session extraordinaire et procéder à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat de transition.

 

Cela scellera-t-il pour autant la crise en Centrafrique? Difficile de le croire tant que les véritables acteurs centrafricains n’auront pas les rennes dans les mains. Acteurs représentatifs de la diversité des communautés centrafricaines dont l’unité est toujours plus mise à mal par les antagonismes politiques. Et, en Afrique plus qu’ailleurs, ces différences sont occultées par une instrumentalisation des obédiences religieuses et des appartenances ethniques et religieuses.

 

Double jeu français

 

Michel Djotodia avait été mis en place par les Séléka, ces milices soutenues par le Tchad. La France, qui dispose d’une base militaire en Centrafrique – de quel droit, à quel titre? – pratique le double jeu pour mieux asseoir sa présence. Paris est allié de Ndjamena au Mali et doit donc composer. Le grand absent : le peuple centrafricain qui subit les coups d’Etat sous la haute surveillance des troupes françaises. Dans ces conditions peut-on s’attendre à une issue pacifique ? Evidemment, non !

 

L’ONU pourrait être la véritable garante d’un retour au calme en Centrafrique. Avec un mandat militaire d’interposition et une résolution politique à mettre en œuvre avec des acteurs impartiaux. La France ne pousse pas dans ce sens, plus occupée à consolider ses bases armées (Centrafrique, Tchad, Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Djibouti…) et manipuler, dans l’ombre, les figures dominantes de la vie centrafricaine. Paix et désarmement semblent éloignées des buts de l’Elysée comme du Quai d’Orsay.

 

Le calme qui semble s’instaurer à Bangui est un soulagement pour les populations. Le drame humain est terrible. Mais sans véritable solution politique, à laquelle serait associée tous les représentants centrafricains, le chaos pourrait s’instaurer à nouveau. Autour de l’aéroport de Bangui, tenu par l’armée française, ils sont encore des milliers à s’entasser dans des camps de fortune.

Lu pour vous : Centrafrique : Djotodia parti, la crise reste à résoudre

Centrafrique : Europe et Etats-Unis prêts à mieux épauler la France

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Gaël Lombart | Publié le 11.01.2014, 09h39 | Mise à jour : 10h05

 

Conformément aux vœux formulés par François Hollande le 20 décembre dernier, les représentants des pays de l'Union européenne ont donné vendredi leur accord de principe au lancement d'une mission militaire européenne pour soutenir les interventions française et africaine en Centrafrique. 

 

«Les Etats membres se sont accordés sur le fait que l'UE devait contribuer à la restauration de la sécurité et aux efforts de ses partenaires africains en Centrafrique, en coordination totale avec l'Union africaine et l'ONU», a déclaré un porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.


Cette décision est intervenue le jour de la démission de Michel Djotodia de la présidence de la République centrafricaine. Les discussions sur la planification de cette «possible opération militaire» vont se poursuivre durant la semaine, avant que les ministres des Affaires étrangères ne soient appelés à trancher au cours d'une réunion le 20 janvier à Bruxelles, a précisé le porte-parole.


Kerry à Paris dès dimanche


Le secrétaire d'Etat John Kerry et son homologue français Laurent Fabius s'entretiendront également du conflit, à l'occasion de la visite à Paris dimanche et lundi du ministre américain, a annoncé vendredi un diplomate américain. «Nous travaillons avec les Français pour soutenir la Misca», la force d'interposition panafricaine présente en République centrafricaine, a souligné Kerry, rappelant que les Etats-Unis s'étaient engagés à hauteur de 100 millions de dollars (75 M€) d'assistance militaire, notamment pour la formation, l'équipement et le transport aérien de soldats africains.


La Misca, dont les éléments pourraient passer ensuite sous pavillon des Nations unies, doit compter 6 000 hommes à effectif complet. Mais l'Union africaine n'a réussi à réunir que 3 500 soldats pour l'instant, dont 1 200 Tchadiens. Ils sont appuyés par 1 600 militaires français.

 

 

LeParisien.fr 

Centrafrique : Europe et Etats-Unis prêts à mieux épauler la France
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