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Centrafrique : marche de protestation des magistrats contre l'assassinat de leur collègue

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http://french.china.org.cn  23-11-2013

 

Les magistrats centrafricains ont marché vendredi à Bangui pour honorer la mémoire de leur collègue, Modeste Martineau Bria, ex-directeur des services judiciaires du ministère de le Justice, tué le 16 novembre avec son garde du corps, par des éléments de la Séléka (ex-rébellion), et dénoncer les multiples cas de violation des droits de l'homme dans le pays.

 

Cette marche qui a regroupé l'ensemble du corps judiciaire de la Centrafrique, accompagné d'une foule, a commencé sur le lieu de l'assassinat du magistrat Modeste Martineau Bria au quartier Sica 1, dans le 2ème arrondissement de Bangui, où une gerbe de fleurs à été déposée.

 

"Non au génocide programmé des centrafricains", soulignaient les messages sur les banderoles brandies par les manifestants.

 

Cette manifestation a été décidée lors d'une réunion extraordinaire de l'Amicale des magistrats centrafricains le 18 novembre à Bangui, au cours de laquelle le corps judiciaire a annoncé un arrêt de travail d'un mois. Elle a failli être étouffée par le ministre de la Sécurité publique, Josué Binoua, qui, arrivé très tôt sur le point de rassemblement, a argué au nom du non achèvement des procédures administratives.

 

Les magistrats en colère ont pris à partie le ministre qui a finalement renoncé à son intention.

 

"Nous avons décidé de marcher parce que le corps judiciaire a constaté que le pouvoir en place n'assure pas la sécurité de la population. Les exactions, les viols et les enlèvements se multiplient et l'assassinat de notre collègue, Modeste Martineau Bria, est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. C'est pourquoi nous voulons à travers cette marche, protester contre cette impunité et cette insécurité qui sont entretenues par les autorités actuelles", a déclaré Me Bruno Hyacinthe Gbiégba, président de l'Action chrétienne pour l'abolition de la torture ( ACAT).

 

Pour Me Emile Bizon, ancien avocat de l'Etat centrafricain du temps du régime du président déchu François Bozizé, "en s'attaquant aux hommes de la loi, le pouvoir en place cherche à enterrer la protection du citoyen centrafricain et nous nous insurgeons contre cela".

 

Débutée aux environs de 7h30 locales (6h30 GMT), la marche a pris fin deux heures et demie plus tard au palais de justice de Bangui.

 

Depuis la prise du pouvoir le 24 mars à Bangui de Michel Djotodia et son ex-coalition rebelle de la Séléka, la Centrafrique vit une dégradation sans précédent du climat sécuritaire. En dehors des pillages et des vols à main armée, les assassinats semblent ne plus épargner personne.

 

Au bord des nerfs, la population, majoritairement chrétienne, en l'occurrence dans le Nord-Ouest du pays, tente de s'organiser en groupes d'autodéfense dits anti-balakas (anti-machettes) pour protester contre les exactions des ex-rebelles, essentiellement musulmans, d'où le spectre d'un conflit religieux.

 

Source: Agence de presse Xinhua

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