Les assassinats quotidiens de civils, de nombreux éléments de défense et de sécurité et particulièrement celui du Magistrat Modeste BRIA ainsi que de son aide de camp sont tout à fait inadmissibles. .
Ils montrent que la barbarie de la SELEKA a désormais atteint le cœur de la République.
Ces crimes sont d’autant plus graves qu’ils constituent un signe d’anarchie au bord de laquelle se trouve désormais le pays et surtout de l’effondrement de la République.
En effet, l’assassinat notamment d’un magistrat avec son aide de camp, suivi quelques jours de l’attaque à la grenade du domicile du substitut du Procureur de la République ayant causé la mort de l’aide de camp de celui-ci, laissent mesurer aisément le niveau de recrudescence que la violence a atteint dans notre pays. .
La grève des magistrats pour une période d’un mois devrait amener un gouvernement réellement soucieux de l’ordre au sein de la République de se pencher très rapidement sur cette préoccupante situation.
Le fait d’arrêter trois des auteurs du crime et de les abattre devant le domicile du magistrat et sa famille la nuit même, n’est pas la solution immédiate qu’il fallait, car de nature à ne pas permettre de faire la lumière sur la motivation réelle du crime ainsi que l’identification de ses auteurs ou complices encore en liberté, ce qui ne facilitera pas le travail de la justice.
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Par ailleurs, Il n’y a pas une meilleure démonstration de l’absence de lutte réelle contre l’insécurité que la présence du Chef de l’Etat de Transition et des membres du gouvernement à une cérémonie de dotation des éléments de sécurité de six pistolets et de 60 kalachnikovs pour la protection de toute la capitale face surtout à un essaim de criminels mieux équipés en armes. .
Tous ces signes montrent très clairement l’incapacité du gouvernement à assurer la sécurité et posent très clairement la question de son de son rôle réel.
Je condamne très fermement cet assassinant par des éléments de l’ancienne coalition SELEKA, disséminés désormais dans la nature et sur l’ensemble du territoire, donc sans contrôle ainsi que le gouvernement pour son incapacité totale à ramener ou assurer la sécurité, de surcroit dans la capitale centrafricaine, siège de l’ensemble des institutions nationales.
Je demande par ailleurs à la communauté internationale d’intervenir le plus rapidement possible car la dissolution de la coalition SELEKA et l’annonce de son intervention qui tarde à commencer font cabrer une partie des éléments qui composaient cette milice, tout en accentuant la violence dans le pays.
Fait à PARIS le 20 Novembre 2013
Emmanuel Olivier GABIRAULT
Personnalité Politique Indépendante.