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Centrafrique : cinq options pour un soutien international à la Misca

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Centrafrique : Cinq options pour la sécurité

 

http://www.afrique7.com   Meyya Furaha / 19/11/2013 3:33

 

Face à la recrudescence de la violence en Centrafrique, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies propose cinq mesures pour rétablir la paix en République centrafricaine.

 

En effet, depuis la prise du pays par les éléments de l’ex-rébellion, la Centrafrique vit une phase de turbulence totale qui, de jour en jour, entraîne une situation d’insécurité. Ceci s’explique tant par les nombreux crimes (vols, viols, etc.) que par l’impunité dont jouissent les criminels et surtout par l’ampleur que prennent les violences intercommunautaires .

 

En prévision de la dégénérescence de ces violences, le Secrétaire général de l’ONU suggère dans un rapport publié lundi, qu’une action collective autorisée soit mise rapidement en application, en vue de la protection des civils et du rétablissement de l’autorité de l’Etat ainsi que de son fonctionnement. A ce titre, il a été proposé un soutien logistique à la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca) par le biais d’un fonds alimenté au gré des Etats membres des Nations Unies et géré par la même Organisation.

 

Outre ces solutions, l’envoi de Casques bleus a figuré dans les suggestions faites par le Secrétaire général de l’ONU. Mais avant, une opération hybride comme celle conduite en Somalie devrait prendre place en Centrafrique. En clair, une Opération de maintien de la paix va bientôt voir le jour en République centrafricaine en raison de l’échec des actions entreprises au niveau régional et continental.

 

En somme, l’ampleur de la crise centrafricaine nécessite l’usage de plus grands moyens, comme ceux offerts dans le cadre des Nations Unies, pour restaurer l’Etat et par la même occasion veiller à la sécurité des populations civiles et au respect de leurs droits.

 

 

 

Centrafrique : cinq options pour un soutien international à la Misca

 

RFI  mercredi 20 novembre 2013 à 00:18

 

Le 19 décembre prochain, la force d’Afrique centrale en Centrafrique (Fomac), passera officiellement le témoin à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), une force africaine d’environ 3 600 hommes. Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est déjà dit prêt à soutenir cette nouvelle force. Dans la résolution 2121, il s’était déclaré disposé «à envisager différentes options» et demandait à Ban Ki-moon de lui présenter les scénarios possibles. Le rapport vient d’être remis. Le Conseil doit examiner les options qu’il propose le 25 novembre prochain.

 

Pour le secrétaire général de l’ONU, il y a urgence à tenter de régler la crise centrafricaine avant que celle-ci n’échappe à tout contrôle. La situation humanitaire continue à s’aggraver, tout comme la situation des droits de l’homme. Des tensions entre musulmans et chrétiens apparaissent.

 

« Un échec à agir maintenant de manière décisive pour briser le cycle de violences, stopper les violations des droits de l’Homme, et rétablir un niveau minimum de sécurité au travers du pays, écrit Ban Ki-moonne mettrait pas seulement un peu plus en danger la population de la République centrafricaine (RCA), elle rendrait également toute future intervention plus complexe et coûteuse. »

 

Une mission envoyée en RCA du 27 octobre au 8 novembre a travaillé sur les besoins de la force régionale déjà déployée, et les moyens d’assurer sa transformation en Misca, la future force africaine, d’ici au 19 décembre.

 

Cette mission a recensé les difficultés logistiques actuelles, de l’alimentation en eau potable au paiement des soldes en passant par le transport de troupes, le soutien aérien, les systèmes de communication. Une aide en matière d’organisation, de coordination, a également été jugée nécessaire pour que la future Misca puisse mettre en application la totalité de son mandat.

 

Pour remédier à ces déficits, cinq options ont été envisagées par Ban Ki-moon dans le rapport qui a été remis ce lundi.

 

La première, la plus modeste, consiste à faire appel à des aides bilatérales ou multilatérales pour permettre le bon fonctionnement de la Misca. Dans ce scénario, les Nations unies jouent un rôle limité. Elles se chargent notamment de mobiliser cette assistance, assurent une forme de coordination entre les Etats membres de l’ONU et l’Union africaine et fournissent un soutien à la Misca en matière de planification.

 

Dans la deuxième option Ban Ki-moon propose d’ajouter, à ces aides bilatérales et multilatérales, un soutien des Nations unies au travers de certains équipements ou d’assistance technique.

 

La 3e option conduit l’ONU à s’engager un peu plus, notamment sur certains points jugés « critiques » pour le succès de la Misca : le transport aérien pour le déploiement et le transport de troupes, l’établissement de systèmes de communication, l’appui des spécialistes du Bureau des Nations unies en Centrafrique (Binuca), ... etc.

 

La 4e option doit permettre la fourniture d’un « paquet de soutien logistique » à la Misca, à travers l’établissement d’une mission de soutien de l’ONU, sur le modèle de l’aide fournie à l’Amisom, la force africaine déployée en Somalie. Concrètement, l’ONU fournirait à la Misca l’équipement et les services qu’elle apporte habituellement à une opération de maintien de la paix, à l’exception du paiement des soldes et des remboursements liés à l’utilisation du matériel. Ce scénario peut permettre une transition progressive à une opération de maintien de la paix.

 

La 5e option, la plus ambitieuse, consiste à transformer la Misca en opération de maintien de la paix des Nations unies. Cette force pourrait compter 6 000 militaires dans un premier temps. En cas de détérioration de la situation, les effectifs militaires pourraient être portés à 9 000 hommes. La composante de police pourrait, elle, compter 1 700 personnes.

 

Dans son rapport, Ban Ki-moon ne préconise pas de manière explicite le choix d’une option ou d’une autre. Le secrétaire général des Nations unies cite, en revanche différents avis : l’Union africaine et la CEEAC sont prêts à soutenir une éventuelle transformation de la Misca en force de maintien de la paix, mais ne la souhaitent pas dans un futur immédiat.

 

Le premier ministre Nicolas Tiangaye a indiqué qu’il accueillerait favorablement le déploiement urgent d’une mission de maintien de la paix. Le président de la transition Michel Djotodia a laissé entendre, selon Ban Ki-moon, qu’il ne s’opposerait pas au déploiement d’une opération de maintien de la paix.

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit examiner les différentes options proposées le 25 novembre, lundi prochain.

 

 

L’ONU envisage d’envoyer des soldats en Centrafrique

 

http://www.la-croix.com  19/11/13

 

Dans un rapport rendu public lundi 18 novembre sur la Centrafrique, Ban Ki-moon propose de monter une opération de maintien de la paix qui engagerait entre 6 000 et 9 000 casques bleus.

 

En attendant, la France se prépare à renforcer son dispositif sur place.

 

QUEL EST LE CONSTAT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU ?

 

En s’appuyant sur une mission d’évaluation de l’ONU menée du 27 octobre au 8 novembre en Centrafrique (RCA), le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a dressé un tableau critique de la situation dans ce pays, sept mois après la conquête du pouvoir par les rebelles de la Séléka. 

 

Il signale « un niveau alarmant de violence intercommunautaire », entre chrétiens et musulmans. Ainsi les affrontements entre ex-rebelles Séléka et milices « menacent de dégénérer en conflit religieux et ethnique à l’échelle du pays avec le risque d’aboutir à une spirale incontrôlable débouchant sur des atrocités ».

 

Face à ces risques, Ban Ki-moon constate que l’État est « pratiquement absent », les forces de sécurité impuissantes tandis qu’entre 15 000 et 20 000 ex-combattants de la Séléka « continuent de commettre de graves violations des droits de l’homme en toute impunité ».

 

QUE PRÉCONISE BAN KI-MOON ?

 

Le secrétaire général de l’ONU propose plusieurs options. Il envisage de soutenir logistiquement la force africaine déjà engagée en RCA, la Misca, par l’intermédiaire d’un fonds géré par l’ONU et alimenté volontairement par les États membres. 

 

Il propose également de monter une opération hybride comme celle menée en Somalie avec l’Amisom : une force africaine financée par l’ONU. Enfin, il propose aussi de monter une opération de maintien de la paix (l’envoi de casques bleus) qui engagerait entre 6 000 et 9 000 soldats selon la gravité de la situation et environ 1 700 policiers. Mais une telle opération est longue à organiser et ne devrait pas être lancée avant six mois.

 

QUE VA-T-IL SE PASSER À COURT TERME ?

 

Le rapport présenté par Ban Ki-moon va être soumis au Conseil de sécurité la semaine prochaine. La Misca, qui compte environ 2 500 soldats actuellement, doit être renforcée d’ici à la fin de l’année.

 

La France, qui compte environ 400 soldats en République centrafricaine (opération Boali) est en train de relever et compléter son dispositif sur place. Déjà des parachutistes du 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) et un Groupe commandos parachutistes du 3e RPIMa ont été envoyés à Bangui ces derniers jours. Une compagnie de parachutistes du 3e RPIMa de Carcassonne est sur le point de partir.

 

« En alerte Guépard, elle devait être projetée à Bangui entre le 4 et le 6 novembre. Puis à la fin de la semaine dernière. Elle ne connaît pas exactement la nature de sa mission. Nous savons simplement qu’elle fait partie de ces troupes mobilisées pour renforcer nos forces sur place », confie une source militaire. 

 

Un autre ajoute : « Nous sommes en pleine relève des hommes. Mais nous sommes aussi en train de renforcer notre dispositif en vue d’une opération plus conséquente. C’est dans ce cadre que nous préparons l’envoi d’un Groupement tactique interarmes pour ce pays. »

 

LAURENT LARCHER

Centrafrique : cinq options pour un soutien international à la Misca

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