RFI mardi 19 novembre 2013 à 12:36
Le calme est revenu à Gbiti, une localité située dans l’est du Cameroun à la frontière avec la Centrafrique. Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre, des affrontements y ont opposé des assaillants venus de RCA à l’armée camerounaise qui a repoussé les agresseurs. Les violences ont fait sept morts tandis qu'une quinzaine de prisonniers seraient aux arrêts.
Selon une source proche des forces camerounaises, les agresseurs seraient bien des éléments de la Seleka, l’ex-rébellion auteur du coup de force contre le régime Bozizé. Quant à leur nombre, il pourrait atteindre près de 300 hommes, selon le témoignage d’un habitant de Gbiti joint par RFI.
En revanche, les interrogations persistent autour du mobile de ces assaillants. S’agit-il de simples razzias visant à se ravitailler ou d’une véritable provocation en territoire camerounais ? Samedi soir, les agresseurs ne se sont pas contentés de piller. Ils ont semé la panique en tirant à l’arme lourde dans le petit village de Gbiti.
Des renforts attendus sur place
Par ailleurs, d’après le gouverneur de la région de l’Est qui s’exprimait sur l’antenne nationale, ces hommes se préparaient à attaquer les bases camerounaises depuis plusieurs jours, selon leurs informations.
Pour l’heure, seule certitude : la sécurité a été renforcée dans cette zone frontalière poreuse, où évoluent des groupes armés. De source sécuritaire, des moyens supplémentaires devraient être très prochainement déployés, notamment des hélicoptères pour pallier toute nouvelle agression venant de RCA.