Reuters 17/11/2013 | 23:50
L'armée camerounaise a annoncé dimanche avoir repoussé une attaque venue de la Centrafrique voisine contre une localité de l'est du Cameroun.
Dans un communiqué, le ministre de la Défense, Edgar Allain Mebe Ngo'o, a précisé que cinq assaillants avaient été tués à cette occasion.
Un militaire camerounais a trouvé la mort de même qu'un villageois lors de la contre-offensive de l'armée menée samedi soir par la division Kadei de la région Est.
Un membre du commando a également été capturé et va être interrogé pour permettre aux autorités camerounaises d'établir l'identité des assaillants et leurs mobiles.
"Pour le moment, la situation est sous notre entier contrôle et l'ordre, la paix et la sécurité ont été restaurés dans le village attaqué", a souligne le ministre.
Pour des responsables camerounais, le commando venu de RCA était peut-être à la recherche de nourriture et d'argent dans une région considérée comme le grenier à céréales de l'Afrique centrale.
La Centrafrique est en proie au chaos politique et sécuritaire depuis la chute, en mars, du président élu François Bozizé par les rebelles du Séléka venus du Nord.
(Tansa Musa; Jean-Loup Fiévet pour le service français)
Cameroun : accrochages à la frontière centrafricaine
RFI lundi 18 novembre 2013 à 11:15
Des affrontements ont eu lieu, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre, entre l’armée camerounaise et des assaillants venus de Centrafrique dans un village frontalier. Les violences ont fait officiellement sept morts dont cinq du côté des assaillants.
Le groupe d’hommes armés et en treillis a traversé la frontière samedi soir, en direction de Gbiti, un petit village de la région de l’Est. Ils ont procédé à des pillages et semé la panique, provoquant la réplique de l’armée camerounaise, avant de se replier en Centrafrique. Les affrontements ont fait sept morts, selon un bilan officiel, dont cinq assaillants, un militaire camerounais et un civil. D’autres sources en provenance de Gbiti font état de quatre morts parmi la population. Une quinzaine de prisonniers seraient par ailleurs aux arrêts et en cours d’exploitation par les forces de l’ordre.
La Seleka pointée du doigt
Qui sont ces agresseurs : s’agit-il d’hommes de la Seleka ou d’un autre groupe armé centrafricain ? Le communiqué officiel se garde d’accuser quiconque, mais selon une bonne source, il s’agirait d’éléments de l’ex-rébellion qui a pris Bangui en mars dernier. La même source précise que ces hommes, dont on ignore le nombre exact, étaient au Cameroun à la recherche de vivres et de carburant.
L’instabilité en Centrafrique provoque régulièrement des incidents à la frontière est du pays. Il y a trois mois, une précédente incursion d’assaillants avait déjà causé un accrochage avec l’armée camerounaise.