Chers compatriotes,
J’ai la faiblesse de dire souvent que le temps est le meilleur de tous les remèdes que Dieu le père a mis gracieusement à la disposition de l’humanité toute entière.
Par conséquent il n’y’a pas d’autre issue à la crise centrafricaine que la stricte application et le respect scrupuleux de la Charte constitutionnelle de la Transition consensuelle par tous les acteurs impliqués dans le processus de pacification et de la démocratisation de notre pays.
Soyons donc patients pendant les 17 mois et les quelques jours qui restent au Président Djotodia, au Président du CNT et son Bureau, au Premier Ministre et aux ministres pour procéder aux différentes passations de service aux futurs élus de la nation.
Pendant cette période cruciale pour notre pays et pour nos peuples, comme il s’agit d’une transition consensuelle, il ne devrait pas y avoir ni opposition ni majorité mais des projets d’organisation de débats contradictoires ou autres formes innovantes et participatives de dialogue citoyen, visant à informer nos compatriotes du rôle et de l’action du CNT, du gouvernement, des enjeux et alternatives politiques des prochaines élections dans notre pays.
Je ne cesserais jamais de clamer avec toutes mes forces que tout autre forme de conquête ou de reconquête du pouvoir par les armes pendant cette période sensible n’augmenterait que la souffrance de nos compatriotes, accroîtra le nombre de deuil dans les familles et plongerait la RCA dans l’inconnue.
J’attire une fois de plus la très haute attention du Président de la République Centre Africaine et de son gouvernement d’ordonner sans délai la cessation des exécutions sommaires, les viols et les pillages sur l’ensemble du pays en générale et sur la population sans défense du 4e arrondissement en particulier.
La justice des hommes et celle de Dieu est établie également pour nos compatriotes égarés et avides du pouvoir qui cherchent par les armes à saborder le processus de la transition et à provoquer inutilement la guerre civile dans notre pays.
Je reste à votre disposition pour les contributions et les insanités.