Centrafrique/Bangui : Des mécontentements après le nouveau programme de délestage de l’Enerca
Bangui, 26 mars 2015 (RJDH)—Une partie des habitants du 2ème arrondissement, (Sica I, II et III), ont manifesté ce matin sur l’Avenue de France pour protester contre le nouveau programme de délestage mis en place par l’Énergie Centrafricaine (ENERCA). Ils ont barricadé la route, perturbant ainsi la circulation sur cet axe avant de la libérer après des pourparlers avec un responsable de l’Enerca.
Ils avoisinent une centaine de personnes celles qui ont tôt ce matin occupé l’Avenue de France. Jeunes, grands, vieillards, ils ont tenu un seul langage, « Ramenez-nous l’ancien programme de délestage ».
Patrick observe de loin, mais il trouve que les manifestants ont raison de marcher parce que l’Enerca abuse de ses clients. « Je suis entièrement d’accord avec les jeunes qui sont en train de manifester. L’Enerca est une société d’État, elle ne peut priver les zones qui font avancer le pays. Ce n’est pas normal. Ramenez-nous l’électricité de 7h à 19h comme cela se faisait avant ».
Sylvain qui l’a succédé ne dit pas autre chose. « La quasi-totalité des jeunes de ce secteur utilise l’électricité pour faire fonctionner leur petit métier : cyber café, les centres de téléchargement, les multi média et les cabines ».
Pour Viviane, non seulement l’Enerca change de grille de délestage, mais aussi elle ne respecte pas ses engagements. « Elle a promis nous fournir l’électricité pendant 8h de temps. Or, hier, l’électricité nous était arrivée à 11h et coupée à 17h. On ne comprend plus rien. Il faut ramener l’ancien programme », propose-t-elle.
L’Énergie Centrafricaine a dépêché sur place un agent, nommé Banzoli, qui s’occupe de la communication. « Nous sommes une société d’État qui a des problèmes connus de tous. Personne ne peut pas dire qu’il ne connait pas les problèmes de l’Enerca et notre société à nous tous ne peut pas se permettre de porter préjudices à une population qui en a déjà beaucoup. Au niveau de la Direction générale, nous faisons tout pour continuer à distribuer le peu que Boali nous donne », a-t-il dit.
La ville de Bangui connait depuis le lundi 23 mars un nouveau programme de délestage mis en place par l’Énergie Centrafricaine. La nouvelle grille réduit de 4 heures la durée habituelle de fourniture d’électricité aux usagers./
Naim-Kaélin ZAMANE et Marina Moulougnatho
Centrafrique/Bangui : Le pasteur Nicolas Guerekoyamé déplore l'implication de certains chrétiens dans la crise centrafricaine
Bangui, 26 mars 2015 (RJDH)- Une partie des chrétiens ont pris part à la crise centrafricaine. Un constat fait par le pasteur Nicolas Guerekoyamé, président de l’Alliance des Evangéliques en Centrafrique (AEC), à l'occasion d'une assemblée générale qui a réuni les pasteurs des Eglises Coopérations Evangéliques en Centrafrique (ECEC).
« Des pasteurs sont venus se repentir après avoir participé aux exactions commises contre des Centrafricains. On estime à plus de 90% l’effectif des chrétiens en Centrafrique. La crise a dominé le pays tout entier, parce que l’église n’a pas joué son rôle prépondérant dans le pays. C’est déplorable », a-t-il fait observer.
Mélanie Wakoro, chargée de mission au ministère de l’Administration du territoire, présente à l'ouverture de cette rencontre a appelé les pasteurs de l'ECEC à conscientiser leurs adeptes à la culture de la paix dans tout le pays, afin que la paix puisse revenir définitivement dans le pays. « Le déroulement du processus des élections présidentielles et législatives dépendent de la détermination de tout un chacun », a-t-elle dit.
Les participants à cette assemblée générale sont venus de toutes les provinces et de Bangui. Cette assise qui a commencé le 25 prendra fin le 30 mars. Les assises se tiennent à l’Eglise Coopération Evangélique de Lakouanga.
Durant cinq jours, les participants vont faire le bilan des activités des quatre dernières années. Ils vont également passer en revu les conséquences de crise sur les églises Coopérations. /
Auguste Bati-Kalamet.
Centrafrique/Bangui : La Caritas déplore l'insécurité qui l'empêche d'assister les personnes vulnérables
Bangui, 26 mars 2015 (RJDH)— Difficile accès aux personnes vulnérables à cause de l'insécurité est l'un des problèmes que rencontre la Caritas. A l'occasion de la célébration de sa journée internationale, les membres de cette structure non gouvernementale, ont interpellé les autorités de la transition sur l’instauration de la paix et de la sécurité dans le pays.
La directrice de la Caritas Bangui, sœur Flora NGuérékopialo, a relevé certaines difficultés que rencontre la Caritas Bangui, dans l’exercice de ses activités. « Nous travaillons auprès des personnes malades, les orphelins, les vulnérables et bien d’autre personnes en difficultés. La grande difficulté que nous avons actuellement, c’est l’insécurité. Car on ne peut plus aller là où on veut, pour secourir nos frères et sœurs en détresse. L’accès dans certaines zones est difficile. Et souvent certains bénéficiaires sont dépouillés des vivres et non vivres que nous leur apportons », se plaint la religieuse.
« Sans la paix et la sécurité, nous ne pouvons rien faire et les partenaires au développement également. C’est pourquoi le retour de la sécurité est nécessaire, pour le développement de notre pays et de notre continent », a-t-elle ajouté.
L’Archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalaïnga, revient sur le sens de cette journée et les grands points à débattre pendant ces deux jours de réflexion. « C'est une occasion, pour commémorer les activités menées à travers le monde auprès des plus vulnérables. C’est pour marquer cet événement que la Caritas Bangui a proposée d’organiser deux jours de réflexion avec les 20 Caritas paroissiales de Bangui, sur la mission et la vision, le but et les stratégies de la Caritas dans le monde en général et dans l’archidiocèse de Bangui en particulier », a-t-il dit.
Le prélat a invité les acteurs de la Caritas à travailler pour le bien être de leurs frères en difficulté, avec l’amour et un cœur sincère. Selon lui, c’est en agissant de cette manière que la RCA pourra retrouver la paix, l’amour, le pardon du prochain, la cohésion sociale et la sécurité.
La Caritas est une ONG Humanitaire de l’église Catholique. Elle œuvre sur toute l’étendue du territoire centrafricain, ceci en partenariat avec les autres partenaires humanitaires./
Annette Maélaine Malebingui.
Centrafrique/Kaga Bandoro : Le préfet finalement installé par le ministre résident, Eloi Anguimaté
Kaga-Bandoro, 26 mars 2015(RJDH) -- Gaston Yendemo, préfet de la Nana-Gribizi a été finalement installé, le mardi 24 mars, à l'issue d'une mission conjointe effectuée par le ministre de l’Education, Eloi Anguimaté et l’ambassadeur de France à Bangui, Charles Malinas. La première tentative d'installation a été compromise par les ex Séléka présents dans cette région.
Le ministre réside de la Nana-Gribizi, Eloi Anguimaté, a souligné que l’installation du préfet de Nana-Gribizi prouve que l’Etat est présent dans cette préfecture. Il a par ailleurs annoncé le redéploiement des autres autorités administratives dans cette localité. « Afin d’assoir totalement la suprématie de l’Etat dans cette partie de la Centrafrique », a-t-il conclu.
Le sous préfet de la Nana-Gribizi, Aroun Blaise Nandia, qui a assuré l’intérim pendant 10 mois, a de son côté, déploré les difficiles conditions de travail liées au manque de matériels et demande un appui du gouvernement.
L'équipe venue de Bangui a visité les bâtiments administratifs. D'après le constat, ces locaux sont en état de ruine et doivent être réfectionnés.
Au mois de décembre dernier, le ministre résident, Eloi Anguimaté a été empêché par les ex Séléka d'installer le préfet. Ces hommes en arme ont pris d'assaut dans la matinée du 1er décembre, la place où la cérémonie devrait se tenir. /
Daniel Nguerelessio