RFI dimanche 11 août 2013 à 01:09
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dénonce une situation « inacceptable » en République centrafricaine, où des rebelles de la Seleka continuent de « rançonner la population et de semer le chaos », particulièrement en dehors de Bangui. Ban Ki-moon dresse ce constat accablant dans un rapport adressé au Conseil de sécurité, auquel il demande d’agir.
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Le rapport de Ban Ki-moon décrit un « effondrement de l’Etat de droit » en RCA. Le secrétaire général de l’ONU dénonce l’impunité d’éléments « incontrôlés » de la Seleka qui se livrent à des exactions contre les civils : viols, pillages, meurtres... En dehors de Bangui, dit l’ONU, l’autorité judiciaire a disparu.
Ce rapport sera examiné mercredi 14 août par le Conseil de sécurité. Ban Ki-moon demande au Conseil de prendre des sanctions. Un moyen de mettre la pression sur le gouvernement de Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye pour les pousser à travailler ensemble. Ban Ki-moon veut aussi un comité d’experts chargé de surveiller la situation en Centrafrique et des moyens supplémentaires pour la mission de l’ONU sur place, dont les locaux ont été pris pour cible.
En résumé, le secrétaire général de l’ONU veut que le Conseil de sécurité se saisisse sérieusement de la crise en Centrafrique, qui n’a pour l’instant fait l’objet que d’une attention distante de la diplomatie internationale.
NDLR : L’état de droit avait déjà disparu sous le règne de Bozizé sur vers la fin et ce avec une certaine complicité des Nations Unies dont les différents représentants en Centrafrique n’avaient point osé lever le petit doit devant les intolérables agissements de Bozizé, particulièrement la distribution à grande échelle d’armes et de machettes à ses partisans et autres miliciens qu’il organisait au vu et aux yeux de tout le monde. Les Nations Unies ont laissé Bozizé organisé et réussir tranquillement et scandaleusement son hold-up électoral en janvier 2011. On connaît la suite…. A présent il annonce ouvertement son intention de revenir au pouvoir pour se venger. Que pensent les Nations Unies de ses projets de recourir une fois de plus à la force et la violence armée pour reconquérir le fauteuil présidentiel après avoir dix ans durant été champion de la mal gouvernance, d’un pouvoir familial, népotiste, clanique et de prédation ?