APA-Douala (Cameroun) 2013-07-25 13:12:56 - La récente crise institutionnelle en Centrafrique est à l’origine de la forte circulation des armes en Afrique centrale, notamment dans les zones frontalières du Cameroun et du Congo où l’on assiste à la vente de beaucoup d’armes dans le marché noir.
Cette situation est née de l'intrusion dans les autres pays de la sous-région d'ex-éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) en fuite devant la progression des anciens rebelles de la coalition SELEKA qui a pris le pouvoir en Centrafrique en mars dernier.
Des témoignages concordants recueillis dans la région de l'Est au Cameroun et dans le département de la Sangha au Congo, confirment cette prolifération des armes. Il faut débourser moins de 50 000 francs CFA pour se procurer une arme, ont indiqué des sources sécuritaires.
L'inquiétude est réelle d'autant qu'il s'agit des armes de certaine puissance, notamment les Kalachnikov qui se vendent dans le marché noir à 50 000 francs CFA, les armes de moindre calibre revenant en moyenne autour de 25 000, a-t-on appris.
Toutes ces informations ont été confirmées lors de la deuxième réunion semestrielle des gouverneurs de régions qui se tient actuellement à Yaoundé, à l'initiative du ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD).
Les forces de l'ordre ont d'ailleurs procédé à des interpellations au sein des réfugies centrafricains, plus de 10 000 personnes ayant été concentrées dans des camps aménagés par le Cameroun avec l'appui du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et de la Croix-Rouge