Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 385ème réunion tenue le 19 juillet 2013, a adopté la décision qui suit sur la situation en République centrafricaine (RCA):
Le Conseil,
1. Prend note du rapport de la Présidente de la Commission sur la situation en République centrafricaine (RCA) [PSC/PR/2(CCCLXXXV)], ainsi que la communication faite par le Commissaire à la paix et à la sécurité. Le Conseil prend également note des déclarations faites par les représentants du Rwanda, du Secretariat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), des Nations unies, de l’Union européenne, de la France, du Royaume-Uni et des Etats-Unis d’Amérique;
2. Rappelle ses communiqués et communiqués de presse antérieurs sur la situation en RCA, en particulier le communiqué PSC/PR/COMM/1.(CCCLXXX) adopté lors de sa 380ème réunion tenue le 17 juin 2013, dans lequel le Conseil a appuyé, en principe, la mise en place d’une Mission internationale de soutien à la République centrafricaine sous conduite africaine (MISCA) pour la période de transition telle que définie dans la Feuille de route ;
3. Exprime sa profonde préoccupation face à la situation sociale, économique et humanitaire qui prévaut en RCA;
4. Se félicite des initiatives prises par la Commission dans le cadre du suivi de la décision PSC/PR/COMM/1.(CCCLXXX) et salue, à cet égard, les conclusions de la réunion technique tenue à Addis Abéba du 2 au 5 juillet 2013, qui a permis de s’accorder sur un projet de Concept d’opérations pour la MISCA;
5. Se félicite en outre du bon déroulement de la 2ème réunion du Groupe international de contact sur la RCA (GIC-RCA) et appelle toutes les parties prenantes à œuvrer à la mise en œuvre effective de ses conclusions;
6. Décide, sur la base du Concept d’opérations joint au rapport de la Présidente de la Commission, d’autoriser le déploiement, pour une période initiale de six mois, de la MISCA, qui aura un effectif total de 3 652 personnels, dont 3 500 personnels en uniforme (2 475 pour la composante militaire et 1 025 pour la composante de police) et 152 civils, dont les éléments constitutifs centraux seront les contingents servant actuellement au sein de la MICOPAX, en vue de contribuer à : (i) la protection des civils et à la restauration de la sécurité et de l’ordre public, à travers la mise en œuvre de mesures appropriées, (ii) la stabilisation du pays et à la restauration de l’autorité de l’État centrafricain, (iii) la réforme et la restructuration du secteur de la défense et de la sécurité, et (iv) la création de conditions propices à la fourniture d’une assistance humanitaire aux populations dans le besoin ;
7. Demande à la Commission de poursuivre ses consultations avec le Secrétariat général de la CEEAC pour finaliser tous les aspects de la transition de la MICOPAX à la MISCA, qui doit prendre effet à compter du 1er août 2013;
8. Exhorte le Conseil de sécurité des Nations unies, l’Union européenne(UE), à travers la Facilité pour la paix en Afrique et les partenaires bilatéraux à apporter leur plein appui à l’UA et à la CEEAC, afin de faciliter la transformation de la MICOPAX en MISCA, ainsi que le fonctionnement effectif de la MISCA à travers la fourniture du soutien financier, logistique et technique nécessaire;
9. Demande à la Présidente de la Commission de transmettre ce communiqué et le CONOPS qui y joint au Secrétaire général des Nations unies, en vue de leur diffusion au Conseil de sécurité pour prendre les mesures appropriées;
10. Réitère son appel à la mobilisation d’une assistance humanitaire et socio-économique qui soit à la hauteur des problèmes que connait la RCA. A cet égard, le Conseil souligne l’urgence que revêt l’opérationnalisation rapide du Fonds d'affectation spéciale convenu lors de la réunion inaugurale du GIC-RCA, tenue à Brazzaville le 3 mai 2013;
11. Décide de rester activement saisi de la question.
ADDIS ABEBA (AFP) - La période de transition en Centrafrique, issue du renversement en mars dernier du président François Bozizé, ne doit pas excéder 18 mois et des élections doivent être organisées d'ici septembre 2014, a averti vendredi à Addis Abeba l'Union africaine.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA a par ailleurs décidé qu'une force de l'Union, renforcée, allait remplacer l'actuelle force d'Afrique centrale déployée depuis 2008 en Centrafrique où la situation reste chaotique.
"La transition en RCA (République centrafricaine) n'est pas vouée à durer plus de 18 mois avant des élections libres et transparentes pour élire démocratiquement un nouveau président", a déclaré à la presse le Commissaire de l'UA à la Paix et la Sécurité, Ramtane Lamamra, à l'issue de la réunion du CPS.
"Il a été décidé de transformer au 1er août la Micopax (Mission de consolidation de la paix en RCA) en une mission sous autorité africaine de soutien à la Centrafrique", a-t-il expliqué.
Cette nouvelle force africaine sera constituée à terme de 3.500 militaires et policiers et de 152 civils, issus de l'ensemble du continent, a-t-il poursuivi. Mais pour l'heure, seuls des pays de la région Afrique centrale se sont engagés à fournir un total de 2.000 hommes et l'UA a lancé un appel pour combler le déficit.
La Micopax, formée de 400 militaires et 150 policiers des dix Etats-membres la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), avait elle-même succédé en juillet 2008 à la Fomuc, envoyée en Centrafrique en 2002 par les six Etats-membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac).
La coalition rebelle de la Séléka a pris Bangui le 24 mars dernier, chassant le président François Bozizé, depuis dix ans au pouvoir où il était lui-même arrivé à la tête d'une rébellion en renversant en 2003 le président élu Ange-Félix Patassé.
La force d'Afrique centrale avait été incapable de stopper la descente-éclair des rebelles vers la capitale centrafricaine.
Le pays est depuis dirigé par un président de transition, Michel Djotodia, qui était le chef de la Séléka.
Les rebelles ont été accusés de pillages et meurtres depuis leur arrivée au pouvoir.
Depuis fin mars, Bangui est suspendue de l'UA jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel, conformément aux statuts de l'organisation continentale. La RCA avait déjà été suspendue entre mars 2003, date de la prise de pouvoir par les armes de M. Bozizé, et les élections remportées par ce dernier en mars 2005.
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L’Union africaine va envoyer une force de paix de 3.600 hommes en République centrafricaine afin de contribuer à rétablir la sécurité dans le pays.
BBC Afrique 19 juillet, 2013 - 18:16 GMT L’annonce a été effectuée vendredi à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité et de paix de l’UA à Adis Abeba.
Cette nouvelle force est appelé à remplacer l’actuelle force d’Afrique centrale déployée en Centrafrique, où la situation reste chaotique.
"Il a été décidé de transformer au 1er août la Micopax (Mission de consolidation de la paix en RCA) en une mission sous autorité africaine de soutien à la Centrafrique", a précisé le Commissaire de l'UA à la Paix et la Sécurité, Ramtane Lamamra, à l'issue de la réunion du CPS.
La Micopax, formée de 400 militaires et 150 policiers des dix Etats-membres la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, avait elle-même succédé en juillet 2008 à la Fomuc, envoyée en Centrafrique en 2002.
Pour l'heure, seuls des pays de la région Afrique centrale se sont engagés à fournir un total de 2.000 hommes à cette nouvelle force en RCA, et l'UA a lancé un appel pour combler le déficit.
Le Conseil de sécurité et de paix de l’UA a demandé également que la période de transition en Centrafrique n’excède pas 18 mois, et que des élections soient organisées d’ici septembre 2014.
La coalition rebelle de la Séléka a renversé le président Francois Bozizé en mars dernier.
Le pays est depuis dirigé par un président de transition, Michel Djotodia. La situation sécuritaire et humanitaire en Centrafrique reste critique, selon de nombreuses ONG