BBC Afrique 18 juillet, 2013 - 15:40 GMT
Le gouvernement centrafricain a rejeté les accusations de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme, qui affirme que des hommes de l’ex-rébellion Séléka ont commis plus de 400 meurtres en quatre mois en Centrafrique.
Arsène Sende, ministre de la Justice, demande à la FIDH de relever l'identité des victimes attribués à la Seleka, afin de permettre à la justice de faire son travail.
“Je m'interroge comment ils ont pu arriver à ce chiffre de 400”, a déclaré Arsène Sende à BBC Afrique.
“Nous savons que quelques crimes ont été commis avant le changement et après, par les éléments de l’ex-président Bozizé et quelques éléments incontrôlés de Séléka”, a-t-il ajouté.
Le ministre centrafricain de la Justice évoque aussi “des grands criminels” échappés de prison après le changement: “il ne faudrait pas mettre cela uniquement sur des éléments de la Seleka”.
L’ex-rebellion a pris le pouvoir en mars 2013, renversant le régime du président François Bozizé.
La FIDH, qui a effectué une mission internationale d'enquête en Centrafrique du 4 au 13 juillet, estime que “l'ensemble du territoire est toujours aux mains des éléments Séléka dirigés par des seigneurs de guerre centrafricains, tchadiens ou soudanais".
L’organisation cite également des viols, des enlèvements de civils, des incendies de villages, des braquages et le racket de la population, et dénonce "des crimes commis en toute impunité".
"La population civile est abandonnée aux mains criminelles des Séléka", constate le chef de la mission, Eric Plouvier.