La maison du co-président du front républicain, Hermann Yaméogo, mise à sac
APA-Ouagadougou (Burkina Faso) – 2014-10-31 18:30:43 - Le domicile à Ouagadougou de maître Hermann Yaméogo, président de l’UNDD (mouvance présidentielle) et co-président du front républicain, a été mis à sac vendredi soir par une foule de personnes, a constaté APA.
Les assaillants étaient nombreux à prendre d'assaut la maison de maître Hermann Yaméogo, située à quelques mètres du Conseil de l'entente, réputé pour la force de réaction des militaires qui y sont.
La maison de Yaméogo est également près du domicile du chef d'Etat-major particulier de la présidence du Faso, le général de division Gilbert Diendéré.
Matelas, lits, chaises, documents, armoires, climatiseurs, télévisions, documents, engins à deux roues, ont tous été emportés par les pilleurs.
Le saccage s'est déroulé à quelques encablures de l'Etat major général de la gendarmerie nationale et sous les yeux des gendarmes. Et ces derniers se sont résolus à disperser les pilleurs après que les objets de valeur ont tous été emportés.
Maître Hermann Yaméogo, fils du premier président de la Haute Volta (actuel Burkina Faso) est le président du parti politique UNDD. Il était également le co-président du front républicain, créé il y a quelques mois pour soutenir les actions de Blaise Compaoré.
Depuis qu'il avait rallié le camp de Blaise Compaoré, il était considéré comme un traitre.
Scènes de pillage dans les grands magasins de Ouagadougou
Ouagadougou (Burkina Faso) – 2014-10-31 12:37:39 - La capitale burkinabè, Ouagadougou, s’est réveillée ce vendredi, dans une ambiance surréaliste marquée par des scènes de pillage de plusieurs grands magasins opéré par des populations toujours en colère, a constaté APA sur place.
A bord de motos, de vélos, de tricycles, de charrettes, les Ouagalais convoient des sacs de riz, des paquets de sucre et autres marchandises soustraits des magasins cassés.
Les magasins ciblés sont notamment ceux des proches du régime de Blaise Compaoré. Ces commerces sont situés dans les quartiers de Tanghin (Nord), Tampouy (Ouest) et Karpala (Est).
Ces scènes de pillage ont été également observées la veille au soir quand des manifestants se sont dirigés vers l'hôtel Azalaï Indépendance, lieu où avaient été regroupés les députés de la majorité en perspective du vote de l'article 37 portant modification de la Constitution. Le réceptif où il n'y avait plus l'ombre d'un parlementaire a été saccagé et pillé.
De même des infrastructures comme les banques ‘'Coris bank'' à Ouagadougou et ‘'Joly hôtel'' qui appartiendraient à des proches du régime, ont subi le même sort.
Actuellement, Ouagadougou est livré aux manifestants qui sont massivement rassemblés dans divers lieux de la capitale du Burkina Faso