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CENTRAFRIQUE : Discours à Une Armée de Développement (2ème Partie et Fin) Par Christian Dominique DARLAN

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Si j’avais un discours à faire aux Forces Armées Centrafricaines (FACA) avant même de leurs demander de participer à cette initiative novatrice « d’Armée de Développement », je dirais ceci :

 

« Nous vivons dans un monde qui a des mûrs et ces mûrs doivent être gardés par des Hommes en armes ; -  et les seules personnes capables de veiller sur ces mûrs c’est l’Armée Centrafricaine, car ce n’est ni le commerçant, ni le fonctionnaire, ni l’étudiant, ni le Bouba-nguéré, ni le religieux, ni le taximan, ni le musicien, ni la Wali-gara, ni le cultivateur, ni la mère de famille qui pourra le faire.

 

Le Civil a le luxe d’ignorer la responsabilité morale et physique du soldat.

 

L’existence de l’Armée bien qu’apparemment non-rentable sauve des vies, donc sauve le bien-être, donc perpétue la démocratie, donc favorise la croissance générale du pays. Pour que cette phrase devienne réalité en Centrafrique, il faut que l’Armée soit disciplinée, organisée, ayant les moyens pour accomplir sa mission et consciente de son rôle protecteur. - Le rôle de l’Armée est de protéger les frontières de notre Pays afin qu’à l’intérieur les Démocrates, de tout bord, puissent s’exprimer librement entre eux pour la construction d’un Etat politiquement, économiquement et socialement au minimum stable et prospère.

 

Le Centrafricain civil doit savoir qu’il a besoin du soldat consciencieux sur les mûrs de notre Etat et nous le voulons sur ces mûrs.

 

C’est au Politique de dire au militaire ce que qu’il doit faire et en fixer les limites.

 

La devise du Militaire doit être : « Honneur, Code, Loyauté ».

 

Etre militaire est un choix. Etre politique est un choix. Ni le Politique ne doit prendre la place du Militaire et ni le soldat ne doit se substituer à la Constitution Légale de Notre République.

 

Je disais plus haut que la devise du militaire est « Honneur, Code, loyauté ». Ces mots doivent être la poutre maîtresse d’une vie uniquement orientée vers la défense des bastions clairement désignés par l’Homme Politique dont la légitimité est directement issue de notre Constitution Républicaine.

 

Tout Citoyen Centrafricain doit pouvoir dormir et se réveiller sous la couverture d’une liberté que le soldat protège. – Le civil centrafricain doit avoir la certitude que son frère militaire veille sur les mûrs de la frontière. - La responsabilité du civil n’est pas de prendre un revolver et se poster en sentinelle sur les mûrs car ceci est le travail du militaire. - Le rôle du civil est de faire avancer, chaque jour que Dieu lui donne, son pays, centimètre par centimètre sur la voie du désenclavement moral, psychologique, politique, économique, social et culturel.

 

Aussi bien le Militaire que le Civil ne doivent pas perdre de vue l’essentiel qui est : -Le Pays d’abord, moi après, car moi d’ici 50 années, je ne serai plus, mais la République Centrafricaine sera encore là. – Alors, le peu de temps que j’aurais passé sur Terre doit obligatoirement faire au moins avancer mon Pays d’au moins 1 kilomètre en direction d’un développement durable et crédible ; - c’est le minimum requis. – Toutefois, le Militaire et le Civil ont l’obligation morale d’avoir, en permanence à l’esprit, que le Nouveau Code d’Honneur Patriotique du Citoyen-Moléngué Ti Kodro Responsable, est que tout « Décideur »,  quel que soit son niveau et degré de responsabilité décisionnaire, doit, désormais, savoir que s’il ne donne pas cette dîme d’1 kilomètre, sa vie aussi luxueuse soit-elle n’aura vraiment pas value la peine d’être vécue. Parasite il a été, parasite il restera dans le souvenir de son Pays, de son Peuple, de son Continent. ….. L’expérience a démontré qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire ….. ! – La parole étant créatrice, considérez-vous pour avertis.

 

A chacun son rôle et le mien, aujourd’hui, est de rappeler à TOUS ces Vérités. »

 

Afin d’avoir une Armée Républicaine et Discipliné en Centrafrique, tout a été dit, déjà, lors des états généraux de la défense de 1996, il suffit de mettre en application les recommandations édictées en prenant en compte la nouvelle donnée issue par la présence et l’activisme de plusieurs rebellions armées dans le pays, depuis lors.

 

La Jeunesse Centrafricaine et la Nouvelle Génération, arrivées en âge de comprendre et prendre les choses en mains, en ont plus qu’assez d’appartenir à un pays minable et complexé ;- cette jeunesse semi-lettrée écoute la radio et s’informe via d’autres médias et comprend mal que la Centrafrique reste à la traîne, alors que les autres avancent. Le peuple est mûr et a conscience qu’il faut agir, et que lui aussi devra agir et impulser une dynamique ; - Raison de plus pour que nous remettions maintenant tout sur la table et faisons un tri. Le résultat est que notre pays en tant qu’Etat républicain doit se donner les moyens d’avoir une véritable Armée Nationale équipée, disciplinée, bien payée et basée sur un recrutement sensée et consensuel.- Il y a urgence à remettre chaque chose à sa place ou créer les places qu’il faut pour que ces choses là puissent s’intégrer harmonieusement. - Les grilles et normes existent, il faut les adapter à nos besoins et réalités locales.

 

Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens. - Relever ou se fixer un challenge, c’est faire un pari sur soi, c’est plonger dans l’action, avec la force qu’il faut pour gagner. - La réussite est une chose dont il faut avoir envie ; rien n’est écrit d’avance, chaque jour est une étape, une épreuve à gravir et à franchir. - Souvenez-vous de ce que je disais dans une Publication en 2013 : «  Sachez que dans les affaires privées et/ou de l’Etat, il existe 3 catégories de personnes :

 

*Ceux qui agissent, décident et font les choses ;

 

C'est dans cette catégorie de personnes que l'on trouve les Leaders-décideurs politiques et les gens qui ont une vie comblée à la hauteur de leurs ambitions.

 

* Ceux qui remettent à plus tard, et qui se disent après : "Si j'avais su".

 

* Ceux qui ne font rien et qui espèrent que les choses vont s'arranger d'elles-mêmes. »

 

# -  Toi qui lis cet article, dans quelle catégorie te situes-tu à ce jour ?

 

En Centrafrique, l’armée nationale défaillante en plusieurs points cruciaux est une réalité triste qui existe, et vu le déficit de progrès accumulé jusque-là, le Peuple a le devoir et l’obligation patriotique de forcer la main de nos dirigeants afin qu’ils nous proposent et mettent en pratique, dès aujourd’hui, des actions concrètes et efficaces permettant d’enrayer le mal. – Plus de BLABLA, Le Peuple Souverain est fatigué et IL exige des Actes CONCRETS.

 

 Les gouvernants ont l’obligation morale et républicaine d’apporter des solutions crédibles et exécutoires afin de voir progressivement la joie et le bonheur s’afficher sur le visage du peuple. C’est ainsi que la confiance, en un avenir en commun et dans une paix sociopolitique, reviendra et se consolidera.

 

Vivre en permanence avec une épée de Damoclès insécuritaire sur la tête est une pensée triste que nous ne voulons plus vivre en Centrafrique. - Le potentiel naturel de notre Pays nous autorise à espérer mieux. - Avec la Réforme des FACA et de la sécurité, nous avons l’obligation de nous surprendre nous mêmes en montrant ce dont nous sommes collectivement capable pour le bien-être de la Centrafrique

 

Dans l’existence d’un Homme, rien n’est écrit d’avance, tout se construit au jour le jour. - Le développement n’est pas entre les mains d’un destin aveugle. L’enjeu central est et demeure de savoir ce que nous faisons et ferons de notre capacité d’élaborer de l’être en nous et hors de nous. - Oui, l’insécurité et le sous-développement ne sont pas une fatalité. Nous devons et allons changer la Centrafrique, il nous faut simplement décider de la meilleure technique.

 

Ce nouveau siècle dans lequel nous venons d'entrer est celui de l'intelligence;  - à nous de savoir faire preuve d'ingéniosité, de curiosité, d'imagination et d'adaptabilité. - Les fruits de nos réflexions constructives, en faveur du bien-être de notre Peuple, doivent nous surprendre positivement en premier lieu ; - cela façonnera plus tard le Respect des autres à notre égard.

 

Cher lecteur et compatriote, quel que soit ton niveau et degré de responsabilité décisionnaire, es-tu soucieux de l’intérêt général ? – Toi fonctionnaire, agent de l’Etat ! Toi planton ! Toi employé, secrétaire, agent d’accueil, Caissier, directeur !... Toi gardien de la paix, soldat, gendarme ! Toi sous-officier, gradé, agent de maîtrise, contrôleur, inspecteur, chef de service, cadre ! Toi ex-rebelle, juriste, douanier, sportif ! Toi prêtre, pasteur, imam, diacre, diaconesse ! Toi maire, sous-préfet, préfet, élu de la nation, directeur de cabinet, chargé de mission, conseiller,……. et je pourrais continuer ainsi, des lignes et des lignes, jusqu’au sommet de l’Etat :- Te dis-tu le Pays d’abord, moi après, car moi d’ici 50 années, je ne serai plus, mais la République Centrafricaine sera encore là. – Dis-toi que le peu de temps que tu auras passé à occuper ce poste, un poste ou une fonction, quel que soit ton niveau et degré de responsabilité décisionnaire, doit obligatoirement faire au moins avancer Ton Pays de 1 kilomètre en direction d’un développement durable et crédible ; - c’est le minimum requis.

 

C’est ainsi qu’on entre dans l’Histoire Reconnaissante de la Mémoire Collective par la Grande Porte, au même titre que Barthélemy Boganda. Je vous rappelle que Boganda n’a dirigé le pays que moins d’une année. Cela prouve bien qu’il est possible, en très peu de temps d’instaurer des bases durables qui demeureront attachées à votre nom, même lorsque vous ne serez plus aux commandes du pays, d’un département ministériel, d’une institution, d’une société paraétatique ou privée, ou à un poste de cadre au sein d’une structure publique.

 

Dans cette lutte contre l’insécurité chronique, il est de mon devoir de Moléngué ti kodro de prendre ma plume, mon micro, mon bâton de pèlerin et de faire comprendre au peuple tout entier que cette guerre contre la pauvreté ne peut-être gagnée en prenant une attitude statique comme nous le faisons depuis les années 1990. – Celui qui n’a plus l’initiative perd généralement ; - celui qui la conserve gagne habituellement. – En Centrafrique, cela fait des décennies que nous avons perdu l’initiative ; … voyez où nous en sommes aujourd’hui. – Le pilotage à vue et nos experts, hors hiérarchie de l’intérêt personnel, nous ont mis dans le « Pourôu » !..... – Nous nous sommes laissés enfoncer, doucement mais sûrement, dedans jusqu’à la poitrine, même le menton est impacté ; l’indigestion, l’asphyxie et la mort lente dans la souffrance ne sont pas loin ; seuls nos bras et notre tête sont encore à l’air libre. - Alors retroussons nos manches, agrippons nous à l’espoir possible d’un mieux vivre ensemble qui nous tend la main, avec ce champ des possibles qui ont vu le jour depuis Janvier 2014 et, surtout, depuis les différents Sommets de la CEEAC à Ndjamena, Brazzaville et des Résolutions de l’ONU, de l’Union Africaine et autres, où nos Frères et Amis balisent le terrain, mettent des gardes fous afin de nous remettre les pieds à l’étrier dans les meilleures conditions potentielles. – A nous Centrafricains d’utiliser, désormais, notre matière grise pour trouver des solutions adaptées à nos besoins et manquements. Rebombons le torse et mettons nous résolument au travail avec pour objectif la croissance, le développement et la prospérité. – Il nous faut vite sortir de là et laver notre Dignité, notre Honneur et regagner le Respect des autres Nations.

 

Cher lecteur et compatriote, merci d’avoir pris le temps de me lire. Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Gui tênè ti ôkô bozo ti mbi la akè so mbi ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé pour favoriser le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? – Wala mbi kê na vourou bê ti molengué ti kodro, wala mbi kê na kota bê ti yé ti séssé ???.....». - Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ».La construction de notre Pays est l’affaire de TOUS. - Notre YES WE CAN Collectif exige cette détermination individuelle.

 

 

CD. DARLAN  – Octobre 2014

Consultant en Stratégies de Développement.

E-mail : batir.rca@gmail.com

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