Belga | 18 Octobre 2014 12h59
Une délégation de la médiation internationale dans la crise centrafricaine est arrivée samedi à Bangui pour rencontrer les groupes armés et "ramener le calme" après la flambée de violences qui a fait une vingtaine de morts depuis 15 jours.
Cette visite, à l'initiative du président congolais Denis Sassou Nguesso, le médiateur dans la crise centrafricaine, est notamment composée du chef de la mission de l'ONU en Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, et du ministre congolais des Affaires étrangères, Basile Ikwébé.
La médiation vient "pour discuter avec les signataires de (l'accord de) Brazzaville et bien entendu avec les autorités de la transition pour voir comment aujourd'hui ramener le calme, la sérénité dans ce pays pour une transition apaisée" après les violences de ces derniers jours, a déclaré Abdoulaye Bathily dans un entretien à la presse présidentielle.
"Nous condamnons ces événements. Nous voulons que les Centrafricains se remettent ensemble, se parlent, dialoguent. C'est par le dialogue, le débat d'idées qu'on sortira de cette crise de manière durable", a affirmé le responsable onusien.
Réunis à Brazzaville fin juillet, les représentants des principaux groupes armés qui ont mis le pays à feu et à sang depuis un an et demi - l'ex-coalition Séléka, majoritairement musulmane, qui avait pris le pouvoir en 2013, et des miliciens anti-balaka qui avaient mené une impitoyable chasse aux musulmans après la chute de la Séléka au début de l'année- avaient signé un accord de cessation des hostilités. Mais cet accord a été depuis régulièrement violé.
(Belga)
NDLR : Sur RFI, le représentant numéro 2 de l’Union Africaine, le Malien Soumeylou Boubèye Maiga a déclaré en substance, qu’en RCA, il faut revenir aux fondamentaux de la transition et que si on a pu tenir des élections en Afghanistan, on peut aussi en faire de même en Centrafrique. Voilà qui a le mérite de la clarté et d’être rappelé. C’est faute de ces rappels à l'ordre que Mme Samba-Panza a pris la grosse tête et a cru jusqu’ici qu'elle était une "présidente de la République" élue au suffrage universel et la "paire" de certains chefs d’état de qui elle tirait pourtant des subsides alors qu’elle n’est que "présidente d'une transistion" élue que par 75 membres du CNT pour un « ketté ngoy » comme on dit en sango.