CONSEIL NATIONAL DE TRANSTION REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
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Unité- Dignité- Travail
DISCOURS
DE SON EXCELLENCE ALEXANDRE FERDINAND NGUENDET PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION
A L’OCCASION DE L’INTERPELLATION DU GOUVERNEMENT SUR LA GESTION DU DON ANGOLAIS |
(Conseil National de Transition, Bangui 15 octobre 2014)
- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Nous voici aux termes du débat général de ce jour consacré à l’interpellation du Gouvernement sur la gestion du don angolais et la situation générale du pays.
Je me réjouis que cette séance se soit déroulée dans une atmosphère empreinte de cordialité, même si l’on a ressenti de la tristesse lorsqu’à l’unanimité l’on a reconnu que la capitale et ses environs sont bloqués depuis déjà plusieurs jours.
- Monsieur le Premier Ministre,
Vous êtes venu ce jour donner devant le Conseil National de Transition les éléments de réponse à ses préoccupations.
Nous vous avons écouté avec attention.
Nous vous avons entendu et nous avons partagé le sentiment que les principales questions sur la gestion du don angolais n’ont véritablement pas trouvé de réponse.
C’est pourquoi, le Conseil National de Transition prend la décision de mettre en place une Commission d’enquêtes parlementaires chargée de faire toute la lumière sur la gestion de ce don, conformément à l’article 23 du Règlement Intérieur du Conseil National de Transition.
Sur la question de l’insécurité généralisée qui prévaut en ce moment dans la ville de Bangui, le Conseil National de Transition constate que le Gouvernement n’a pas de visibilité sur les options de rétablissement de l’ordre et de la sécurité dans notre pays.
Comment pouvez-vous nous dire que vous ne sauriez à l’instant nous situer sur les actions engagées en vue de sécuriser le pays ainsi que la population ?
Une telle déclaration ne peut qu’agrandir l’inquiétude des populations qui attendaient de voir le Gouvernement les sortir de l’impasse sécuritaire dans laquelle elles se trouvent.
Nous trouverons donc les moyens de rediscuter de ce problème, combien important, avec le pouvoir exécutif.
Pour le reste, je vous informe que la Commission de Contrôle de gestion des ressources financières du Conseil National vient d’être mise en place pour exécuter le mandat que j’ai décliné le 1er octobre 2014 dans le discours d’ouverture de la présente session ordinaire.
Après quoi, je saisirai personnellement la Cour des Comptes pour son contrôle de routine, ce conformément aux textes en vigueur.
- Monsieur le Premier Ministre,
La vie quotidienne des Centrafricains reste un véritable cauchemar, le dernier épilogue en date concerne les évènements des 6ème ; 7ème et 8ème arrondissements où l’on a enregistré des morts et des maisons incendiées.
Il est temps, que le Gouvernement se réveille pour envisager avec la MINUSCA, qui fournit déjà beaucoup d’efforts il faut le reconnaitre, les moyens de neutraliser définitivement ceux qui entretiennent l’anarchie dans le pays.
- Monsieur le Premier Ministre,
Je voudrais pour finir, dire que le Conseil National de Transition a pris note de l’information selon laquelle le Gouvernement serait entrain de tout mettre en œuvre pour payer d’ici le 25 octobre 2014 deux(2) mois de salaires.
Il vous exhorte à tenir ce pari pour atténuer la souffrance des fonctionnaires et agents de l’Etat et de leurs familles afin qu’ils puissent servir nos populations dans la dignité.
C’est sur ces mots, que je déclare clos le débat général sur l’interpellation du Gouvernement.
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son Peuple.
Je vous remercie de votre aimable attention.