BANGUI - (AFP / 26 juin 2013 21h18 - Au moins 52 personnes sont mortes dans l'effondrement d'une mine d'or dû à de fortes pluies, dimanche, à Ndassima, dans le centre de la Centrafrique, selon un nouveau bilan officiel communiqué mercredi par des autorités locales.
De 37 morts le jour du drame dimanche, nous comptons aujourd'hui 52 cadavres déterrés, a déclaré à l'AFP Didier Ouangaï, le maire de la capitale provinciale Bambari, ajoutant que sept personnes d'une même famille avaient trouvé la mort.
Toute la population de la (région de la) Ouaka est en deuil. Les gens n'arrêtent pas de pleurer. Imaginez-vous, dans une même famille, sept personnes sont mortes dans ce drame. C'est une véritable tragédie, a-t-il dit.
Selon un chef de quartier de Bambari, Mahamat Saléh Ndomakossi, le bilan pourrait encore s'alourdir puisque 64 personnes travaillaient au total dans la mine, à environ 18 mètres de profondeur sous terre.
Dimanche, la présidence centrafricaine avait annoncé qu'un éboulement de terre provoqué par des pluies diluviennes sur le chantier de la mine d'or de Ndassima avait entraîné la mort de près d'une quarantaine de travailleurs.
Nous utilisons les taxis-motos pour transporter les cadavres et les déposer dans leurs familles respectives à Bambari et dans les autres localités de la région, a expliqué Jules Gatien Wenceslas Zengagba, un jeune mineur qui participe aux opérations de secours.
Dès qu'il y a eu l'éboulement suite à cette pluie, personne ne pouvait rester vivant. Il y en a même dont on a extirpé seulement la tête, et c'est ce qui a permis de faire les décomptes, a expliqué M. Ndomakossi.
Le nouvel homme fort du pays, Michel Djotodia, a décrété mardi un deuil national de trois jours sur l'ensemble du territoire centrafricain.
Les réserves de la mine de Ndassima sont estimées à environ 3,6 millions d'onces d'or. Le site, initialement exploité par Aurafrique, filiale de la société canadienne Axmin, avait été fermé en 2009 par le gouvernement centrafricain qui estimait que la gestion se faisait dans une opacité générale au détriment de l'intérêt national.
Les rebelles du Séléka avaient repris le contrôle de l'exploitation lors d'une première offensive menée en janvier, avant de prendre le pouvoir à Bangui et de renverser le président François Bozizé en mars.