APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-08-09 15:08:51 - Des affrontements entre deux factions du mouvement anti-balaka, la tendance Andiyo et celle menée par le capitaine de l’armée nationale Olivier Koudemon alias ‘’Gbangouma’’, se sont affrontés dans la nuit de vendredi à samedi dans le quartier de Boy-Rabe à Bangui, faisant deux morts, des blessés et des maisons de leaders du groupe incendiées, selon un bilan provisoire.
Les personnes qui ont trouvé la mort dans les échanges de tirs sont deux chauffeurs dont un était au service du coordonnateur du mouvement anti-balaka, Edouard Patrice Ngaissona.
Les tirs nourris d'armes automatiques et des détonations d'armes lourdes dans le secteur ont fait fuir la population de Boy-Rabe qui a fui pour se réfugier dans les quartiers de Miskine et Benz-Vi, dans le 5è arrondissement et de Gobongo dans le 4è arrondissement.
Les domiciles détruits dans les affrontements sont celui de l'ancien porte-parole des anti-balaka, Yvon Konaté, sis à la Cité, au quartier Fouh, où de temps en temps Andiyo trouvait refuge. La maison du capitaine Olivier Koudemon alias ‘'Gbangouma'', sise à Boy-Rabe, a été aussi détruite en représailles de l'assassinat du chauffeur de Yvon Konaté par le capitaine Gbangouma.
Des voix s'élèvent déjà pour condamner les affrontements de ce samedi. M Beni Djogo Kouyaté, vice-coordonnateur de l'ONG PARETO, joint par APA depuis Bambari (nord), a déploré les violences de ce samedi.
«En tant que médiateur national, j'ai la responsabilité morale de veiller à ce qu'au moins on n'arrive pas à détruire ce que nous avons mis en place en matière de médiation et de cohésion sociale et qui commençait déjà à donner des fruits ».
Pour la cheffe d'Etat de transition, Mme Catherine Samba-Panza, qui s'exprimait au cours d'un culte d'action de grâce ce samedi, cet affrontement symbolise la confusion dans le camp des ennemis de la paix.
Le quartier de Boy-Rabe a été quadrillé par les forces étrangères pour rétablir la circulation et sécuriser les habitants qui fuyaient les affrontements.
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Climat tendu dans un quartier de Bangui suite à des affrontements
APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-08-09 13:15:31 - La situation reste tendue à Bangui, notamment dans le quartier de Boy-Rabe, où des morts auraient été enregistrés suite à des affrontements à l’arme lourde, dans la nuit de vendredi à samedi, entre factions de la milice anti-balaka.
Une certaine accalmie est retrouvée selon des habitants de Boy-Rabe qui ont mis à profit ce répit pour sortir du quartier, ce qu'ils n'osaient pas faire samedi dans la soirée à cause des attaques des miliciens.
Les militaires français de la force Sangaris se sont positionnées dans Boy-Rabe pour contenir les Séléka.
Ces affrontements interviennent alors que la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, mène des concertations tous azimuts pour trouver un remplaçant au Premier ministre démissionnaire André Nzapayéké et pour mettre en oeuvre les accords de Brazzaville.
NDLR : Ces anti-balakas montrent ainsi leur vrai visage. Ils ne veulent pas que les Centrafricains vivent en paix. Quoi d'étonnant que des criminels tels qu'Olivier Koudémon alias Gbangouma, coupable de plusieurs assassinats de compatriotes sous l'ère Bozizé mais qui demeure hélas impuni à ce jour, continue encore de tuer. Comme la plupart des bozizistes, Gbangouma qui était naguère commandant adjoint de la région militaire de Bossangoa avant l'arrivée de la rébellion Séléka, avait pris la fuite dans un premier temps pour se réfugier au Cameroun avant de revenir avec les anti-balakas et se promène désormais tranquillement à Bangui devant le refus des gendarmes d'exécuter le mandat de dépôt émis par les juges à son encontre.