Pana 02/04/2014
Paris a accusé, mardi, ouvertement les milices anti-balaka d’être «pour une large part» responsables dans les violences survenues samedi et dimanche derniers, dans la capitale centrafricaine où plus d’une vingtaine de personnes ont trouvé la mort.
«La France déplore les violences des 29 et 30 mars à Bangui, dont la responsabilité incombe pour une large part aux milices anti-balaka», a déclaré, mardi, le porte parole du Quai d’Orsay, tout en demandant qu’une enquête soit ouverte sur ces violences.
Samedi, alors qu’un convoi de soldats de la paix de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), constitué des militaires tchadiens, retournait à son Quartier général avec des armes saisies de groupes de miliciens, est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés au PK12 dans la banlieue de Bangui.
Les assaillants ont blessé deux éléments du contingent tchadien de la MISCA, qui a riposté en légitime défense, ce qui a entrainé la mort de 24 personnes et d’une vingtaine de blessés.
Rappelant qu’il n’y aura pas d’impunité pour ceux qui commettent des exactions, la France a réaffirmé son soutien à la MISCA dans l’exécution de son mandat de protection des populations civiles, en application de la résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations unies et avec l’appui de l’opération Sangaris.