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Vague de représailles anti-musulmanes en Centrafrique

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par Emmanuel Braun

 

BANGUI 27/01/2014 (Reuters) - La communauté internationale doit intervenir d'urgence pour éviter la partition de la République centrafricaine, où les représailles anti-musulmanes accélèrent les déplacements massifs de population, a déclaré lundi Navi Pillay, haute commissaire de l'Onu aux droits de l'homme.

 

Un million de personnes, soit un quart de la population, ont été déplacées par les combats entre le mouvement Séléka à dominance musulmane, qui s'est emparé du pouvoir en mars 2013, et les milices chrétiennes connues sous le nom d'"anti-balaka".

 

Depuis la démission du président par intérim Michel Djotodia début janvier, les chefs de la Séléka abandonnent désormais Bangui, accompagnés de leurs combattants, ce qui fragilise la situation des civils musulmans.

 

"La situation en termes de sécurité et de droits de l'homme s'est encore détériorée ces derniers jours", a déclaré Navi Pillay dans un communiqué.

 

"Les civils musulmans sont désormais extrêmement vulnérables. Beaucoup sont chassés hors du pays, avec les ex-Séléka, et ils fuient, la plupart vers la frontière tchadienne."

 

"Nous ne pouvons tout simplement pas laisser se déchirer le tissu social de ce pays", a ajouté Navi Pillay. "J'en appelle avec la plus grande urgence à la communauté internationale pour qu'elle multiplie ses efforts de maintien de la paix. (...) Beaucoup de vies sont en jeu."

 

La plupart des musulmans de Bangui ont fui la capitale centrafricaine.

 

Dans le quartier de Miskine, un journaliste de Reuters a vu lundi des pillards démonter des boutiques ou des maisons déjà vidées de leurs biens et de leurs meubles lors de précédentes attaques.

 

Des tirs ont éclaté quand les forces françaises de l'opération Sangaris sont intervenues pour tenter de disperser la foule.

 

"Depuis que la Séléka perd du terrain, les communautés musulmanes sont systématiquement attaquées par les anti-balaka. Il y a des meurtres tous les jours", déclare Peter Bouckaert, directeur des urgences pour Human Rights Watch.

 

Jean-Stéphane Brosse pour le service français

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