Dakar, 23 jan (APS) –La présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba-Panza bénéficie de "préjugés favorables" pour réussir sa mission à la tête de son pays, a estimé Fatou Sow Sarr, directrice du Laboratoire genre de l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN) de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
"Tout le monde a des préjugés favorables pour la réussite de sa mission. La quasi-unanimité du peuple centrafricain a port" son choix porté sur elle'', a-t-elle soutenu dans un entretien accordé à l'APS, mercredi soir à Dakar, en marge d'une conférence sur le thème "Hommage à Nelson Mandela: L'éducation en droits de l'homme".
"C'est une personne qui a des liens avec des pays de la zone comme le Cameroun, le Tchad. C'est surtout le message qu'elle a délivrée qui est rassurant", a ajouté Fatou Sow Sarr au sujet de la nouvelle présidente, choisie lundi par le Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire) pour succéder à Michel Djotodia.
M. Djotodia, qui avait renversé le régime de François Bozizé en mars 2013 à la tête de sa coalition rebelle Séléka, et a été contraint à la démission le 10 janvier, sous pression des dirigeants d’Afrique centrale – soutenus par la France –, dans l’espoir d’arrêter les tueries entre chrétiens et musulmans.
"Je crois qu'il faut absolument saluer cela (l'arrivée de Catherine Samba-Panza), pas parce que c'est une dame, mais à cause de son parcours. Elle a été maire (de Bangui, la capitale centrafricaine). Donc, c'est une personne qui a déjà dû faire ses preuves", a dit la directrice du Laboratoire genre de l'IFAN.
Elle a ajouté: "Mais espérons tout simplement que ces espoirs ne seront pas déçus, parce que nous savons que ce qui fera les résultats ne dépend pas d'elle, parce que la Centrafrique, c'est des enjeux économiques, politique et géostratégiques".