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Centrafrique : les écoles toujours fermées

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BANGUI, 29-04-2013 à 15h30  (AFP) - Plus d'un mois après la prise de Bangui par la coalition rebelle Séléka, les écoles restent fermées dans la capitale centrafricaine et dans l'arrière-pays, où de nombreux établissements ont été pillés, a constaté l'AFP.

 

Excepté l'université de Bangui, tous les établissements scolaires publics et privés de la capitale sont fermés. Les éléments de la Séléka ont établi leurs quartiers dans les lycées Boganda, Marie-Jeanne Caron, Miskine, Gobongo, des Rapides et plusieurs établissements primaires de la capitale.

 

"On continue à entendre les coups de feu (...) ça terrorise" les élèves, a raconté à l'AFP une religieuse qui dirige un lycée privé catholique à Bangui.

 

"Des cas de viols sont enregistrés ici et là. Il est hors de question pour nous de demander aux élèves de reprendre les cours. Car c'est les pousser à prendre de gros risques", a quant à elle confié la directrice d'un lycée catholique de la capitale sous couvert de l'anonymat.

 

La situation est également difficile dans l'intérieur du pay: "les écoles des provinces sont dans un état indescriptible: portes et fenêtres sont emportées, les bureaux saccagés, et servent de latrines aux combattants dans certaines sous-préfectures", déplore Judes Abanala, directeur d'école en fuite à Bangui.

 

A Kaga Bandoro (centre-nord) les enseignants ont "tous fui en direction de Bangui" et il n'y a pas eu cours depuis "près de cinq mois", les rebelles du Séléka ayant lancé une première offensive contre le pouvoir en décembre, a affirmé Berthe, une enseignante.

 

"Il ne faut pas rêver. L'année blanche est inévitable, du moins pour les provinces", ajoute-t-elle, pessimiste.

 

"Même si on nous demande de reprendre dès aujourd'hui, cela n'est pas évident sans argent", souligne Prospère Madiou, enseignant venu de Bambari (centre-est). "Le salaire de mars n'est pas payé, et celui d'avril non plus. Avec quoi va-t-on se procurer à manger, et assurer le transport pour le retour quand les nouvelles autorités se proposent de verser seulement un mois".

 

"Quand les hommes de Séléka sont venus piller notre maison, ils ont pris tous nos effets scolaires. Mes frères et moi nous n'avons aucun cahier en ce moment et nous ne savons même pas comment nous allons reprendre les cours", dit Anaïs, 15 ans, élève en classe de seconde.


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