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La présence à Yaoundé qui dure de « l’autiste de Bangui » Bozizé commence à inquiéter les voisins du Cameroun

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Bangui, 15 mai 2013 (CAP) – De sources diplomatiques dignes de foi, on apprend que les nouvelles autorités de transition de Bangui commencent sérieusement à s’inquiéter du séjour du président centrafricain déchu François BOZIZE YANGOUVONDA sur le sol camerounais qui se prolonge alors qu’elles avaient cru comprendre dès l’arrivée de l’ex-dictateur sanguinaire au Cameroun que Yaoundé, conformément à ses habitudes, n’allaient pas tarder à exiger de ce dernier de trouver un autre pays d’accueil.

 

Outre Bangui, N’djaména aussi semble réellement préoccupé par le séjour qui dure de celui dont les troupes de la coalition ont eu raison le 24 mars dernier. C’est ainsi que le président IDRISS DEBY aurait dépêché pas moins que le Premier Ministre du Tchad en personne pour remettre un message au Président Paul BIYA au sujet de la présence plus qu’encombrante du sieur BOZIZE. Les nombreuses promesses de Yaoundé de réduire au silence cet individu ne semblent pas suivies d’effet. BOZIZE s’est permis depuis le Cameroun de proférer des accusations contre des chefs d’état de la sous-région et de donner des interviews télévisées aux médias.

 

Dans une dizaine de jours, BOZIZE fera déjà deux mois pleins sur le sol camerounais où non seulement il a généreusement bénéficié de l’hospitalité des autorités de Yaoundé mais il s’est ouvertement livré à une campagne active de déstabilisation de Bangui où beaucoup d’armes qu’il a distribuées avant de quitter le pays sont encore entre les mains de ses nombreux partisans qu’il ne cesse d’inciter à l’insurrection et de créer les conditions et des troubles pouvant permettre son retour au pouvoir.

 

Ses enfants ainsi que ses partisans et ex-dignitaires de son régime s’activent entre la RDC, le Cameroun et la France afin de coordonner des activités de déstabilisation du nouveau régime de Bangui. Beaucoup d’argent circule entre eux ainsi qu’un trafic d’armes a également lieu. L’ex-ambassadeur de RCA au Cameroun, Louis OGUERE NGAIKOUMON déjà relevé de ses fonctions,  ainsi que Lévi YAKITE chef des milices fascisantes COCORA paraissent jouer un grand rôle parmi cette bande de désespérés en mal de pouvoir.  


Communiqué de la 375e réunion de la CPS sur la situation en République centrafricaine (RCA)

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Last Updated on Friday 10 May 2013
 
 
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 375ème réunion, tenue à Addis Abéba, le 10 mai 2013, a pris la décision qui suit sur la situation en République centrafricaine (RCA) :
 Le Conseil,
 
 
1.        Prend note de la communication faite par le Commissaire à la Paix et à la Sécurité sur la situation en RCA, ainsi que des déclarations faites par les représentants de l’Afrique du Sud, du Rwanda, de la France, des Nations unies et des États-Unis d’Amérique;
 
 
2.       Réitère ses communiqués et communiqués de presse antérieurs sur la RCA, et se félicite des conclusions du 4ème Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), tenu à Ndjamena, le 18 avril 2013. Le Conseil se félicite également du suivi assuré par la Commission et des efforts déployés en vue de faciliter une réponse internationale coordonnée à la situation en RCA;
 
 
3.    Salue la tenue, à Brazzaville, le 3 mai 2013, sous les auspices de la Commission de l’UA et de la CEEAC, de la réunion inaugurale du Groupe international de contact sur la RCA (GIC-RCA). Le Conseilencourage le Président Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, Président du Comité de suivi de la CEEAC sur la RCA, à poursuivre ses efforts en vue de la mise en œuvre de la Feuille de route de la Transition;
 
 
4.        Réitère sa grave préoccupation face à la précarité de la situation sécuritaire et humanitaire, notamment les attaques répétées contre la population civile et les risques que cette situation fait peser sur la cohésion du peuple centrafricain et son unité, ainsi que sur la stabilité à long terme du pays. Le Conseil demande l’accélération de l’application des mesures envisagées pour le cantonnement des éléments de la Seleka, ainsi que pour la reconstitution d’un noyau de forces de police et de gendarmerie, aux fins d’assurer le maintien de l’ordre et de contribuer à la protection des populations civiles;
 
 
5.    Se réjouit de l’envoi d’une Mission militaire d’évaluation dirigée par l’UA et comprenant des représentants de la CEEAC, des Nations unies et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), afin d’évaluer les besoins de la MICOPAX, conformément à la requête faite par les chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC, lors de leur 4ème Sommet extraordinaire. Le Conseil attend avec intérêtles recommandations que lui soumettra la Commission;
 
 
6.     Demande à la Commission d’entreprendre des consultations avec toutes les parties concernées sur la possibilité pour le contingent de l’Initiative de coopération régionale pour l’élimination de l’Armée de Résistance du Seigneur (ICR-LRA) stationné à l’Est de la RCA de contribuer à la protection des populations civiles, dans sa zone d’opération et dans la limite de ses moyens. Le Conseil exhorteégalement les autres États membres en mesure de le faire d’appuyer, à travers des contributions en troupes, en nature et en ressources financières, les efforts de la MICOPAX. Le Conseil prend note de l’appel lancé le 8 mai 2013 par le Premier Ministre du Gouvernement d’union nationale de transition invitant le Gouvernement de la République française à étendre le mandat de son contingent militaire déployé à Bangui à des tâches de maintien de l’ordre et de sécurisation de la capitale et de sa banlieue, apporte son soutien audit appel, et demande à la Commission d’assurer le suivi requis pour l’opérationnalisation des arrangements sécuritaires envisagés dans les meilleurs délais possibles ;
 
 
7.       Réitère son appel au Conseil de sécurité des Nations unies, tel que contenu dans ses précédents communiqués et communiqués de presse, pour qu’il apporte son plein appui aux efforts de l’Afrique. En particulier, le Conseil demande au Conseil de sécurité de saisir l’occasion de sa réunion prévue le 15 mai 2013 sur la situation en RCA pour appuyer les mesures envisagées plus haut en vue de restaurer la sécurité en RCA et de garantir la protection des populations civiles, ainsi que pour l’accomplissement de toutes les actions nécessaires au retour à l’ordre constitutionnel ;
 
 

8.        Décide de rester activement saisi de la question.

 

 



Source : http://www.peaceau.org/fr/article/communique-de-la-375e-reunion-de-la-cps-sur-la-situation-en-republique-centrafricaine-rca

Tchad - RCA : la sécurité en Centrafrique au centre des discussions entre Michel Djotodia et Idriss Déby

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Par RFI mercredi 15 mai 2013 à 05:05

 

Michel Djotodia, le président de la transition en Centrafrique, était à N’Djamena hier, mardi 14 mai, pour une visite de travail. Une rencontre qui inaugure une tournée régionale et qui a permis de faire le point sur la stabilisation de la situation en Centrafrique deux mois après le renversement de François Bozizé parla coalition Seleka.

 

Michel Djotodia n’était pas revenu à N’Djamena depuis janvier 2013. A l’époque, il n’était qu’un chef rebelle, convoyé par les Nations unies jusqu’à N’Djamena pour prendre l’avion en direction de Libreville pour les accords de paix intercentrafricains.

 

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le chef rebelle est devenu un président de transition qui cherche à ramener la sécurité dans un pays où l’armée n’existe presque plus.Michel Djotodia qui n’a pas été convié aux deux sommets de N’Djamena consacrés à la Centrafrique dit être venu prendre conseil auprès d’Idriss Déby :

 

« Le chef de l'Etat m'a prodigué beaucoup de conseils. Il s'est beaucoup attardé sur la question de la sécurité, condition sine qua non pour que le pays se relance ». 

 

Les deux chefs d’Etats ont aussi fait le point sur l’évolution des actions menées en vue de ramener la sécurité mais aussi de préserver le caractère laïc de la Centrafrique.

 

Le président de transition de la Centrafrique continuera sa tournée au Gabon puis au Cameroun.

 

 

Michel Djotodia chez Idriss Déby Itno

 

15 mai, 2013 - 00:17 GMT

 

Le président de transition centrafricain Michel Djotodia, a été reçu mardi par le président tchadien Idriss Déby Itno qui l'a exhorté à respecter ses engagements face à la communauté internationale.

 

 

"Je suis venu remercier le président Déby pour tous les efforts qu'il a déployé en faveur de la restauration de la paix en RCA ", a déclaré le dirigeant centrafricain. "Nous avons eu des entretiens fructueux avec le président Déby qui m'a par ailleurs demandé de respecter mes engagements face à la communauté internationale", a-t-il précisé.

 

En arrivant au pouvoir, Michel Djotodia avait promis de tout faire pour améliorer la situation sécuritaire dans son pays, en proie aux pillages et violences depuis la chute du président François Bozizé.

 

Désigné président par le Conseil national de transition pour une période de 18 mois, il s'est par ailleurs engagé à organiser des élections "libres et transparentes" auxquelles il ne pourrait pas se présenter.

 

Idriss Déby, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale , a "exhorté le chef de la transition centrafricaine à davantage d'efforts pour assurer la sécurité des biens et des personnes et asseoir l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire", selon un communiqué rendu publique à l'issue de la rencontre.

Conseil de sécurité : face au chaos, le Premier Ministre centrafricain lance un appel pressant à la communauté internationale

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Le Conseil de sécurité sous présidence togolaise a examiné ce matin la situation en République centrafricaine (RCA). Les quinze ont entendu la déclaration du Premier Ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye qui, après avoir rendu hommage aux efforts et au soutien de l'ONU dans son pays, a reconnu que le rapport du Secrétaire général décrit réellement le drame qui prévaut en République centrafricaine. Afin de mettre fin à cette situation jugée chaotique, il a exhorté le Conseil de sécurité à se saisir du dossier de la RCA, de l'inscrire à son ordre du jour et que ce ne soit plus une crise oubliée.

 

“Face à la liquéfaction de l'armée et pour sauver la population en grande détresse, et avant l'indispensable déploiement des forces de la MICOPAX de 2 000 hommes dont nous souhaitons l'ouverture aux autres États non membres de l'espace CEEAC, nous demandons à la France, bénéficiant d'un mandat clair des Nations Unies, d'intervenir en procédant par la force au désarmement des éléments de la Séléka. Le peuple centrafricain qui souffre en ce moment des exactions de la Séléka, en a grandement besoin”, a déclaré le Premier Ministre. Pour ce faire, il a expressément demandé le soutien financier de l'Union européenne et de l'Union africaine.

 

Le chef du gouvernement centrafricain a rappelé le fait que la ville de Bangui a connu à partir du 24 mars et pendant trois semaines des violences et des tirs à l'arme lourde imputables à la Séléka. Il a évoqué le pillage systématique des administrations, des entreprises, des ONG et des institutions religieuses, estimant que cela met en péril l'Accord de Libreville et les autres accords conclus. Sur le plan institutionnel, il a indiqué qu'il y aura prochainement la mise en œuvre d'un gouvernement d'union nationale. Il a aussi annoncé la modification prochaine du Bureau du Conseil national de transition

 

Nicolas Tiangaye a par ailleurs déploré l'effondrement de l'État et la disparition des forces de défense et de sécurité, et l'anarchie ainsi engendrée avec son lot de violences, de viols, de tortures, de pillages des biens publics et privés, par des éléments de la Séléka et d'autres groupes incontrôlés, regrettant aussi au passage que l'ONU n'ait pas été épargnée. Il a également fait observer qu'en dehors de Bangui, la situation continue de se dégrader et que les pillages sont largement menés en fonction des appartenances tribales et religieuses.

 

Auparavant, les quinze avaient entendu Margaret Vogt, la Représentante spéciale de l'ONU. La Cheffe du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), après avoir souligné les nombreuses attentes suscitées par cette réunion du Conseil, a réaffirmé que seuls les Accords de Libreville peuvent servir de base juridique à la transition.

 

Présentant le rapport du Secrétaire général, Margaret Vogt a mis en avant l'anarchie et les représailles sur les civils innocents. Évoquant la dégradation de la sécurité, des droits de l'homme et de la situation humanitaire, elle s'est dite alarmée par l'augmentation de l'insécurité alimentaire. Elle a aussi insisté sur les implications régionales de la crise en Afrique centrale. Selon la Représentante spéciale, la rébellion Séléka a créé un vide sécuritaire et l'on assiste à une véritable ruée vers les ressources naturelles notamment le diamant et l'or.

 

Pour Margaret Vogt, il importe de procéder à la restauration d'un régime démocratique en RCA. Pour cela il faut arriver à une cessation des hostilités et à un retour à l'ordre constitutionnel, en confiant l'exercice du pouvoir au Premier Ministre. Il est également nécessaire que les arrangements transitoires ne durent pas plus de deux ans et que les leaders de la transition ne puissent être candidats aux élections qui seront ultérieurement organisées.

 

La Représentante spéciale a également regretté que le Président autoproclamé, Michel Djotodia, ait procédé par décrets. Elle a déploré, que la Séléka ait détruit la plupart des infrastructures administratives et judiciaires, notamment les cours et tribunaux et les dossiers de l'état-civil indispensables pour établir les listes électorales et, partant, organiser les prochains scrutins. Elle a elle aussi noté la désintégration quasi-totale des forces de gendarmerie, de police et de l'armée.

 

Abordant la question des droits de l'homme, elle a fait valoir que du Secrétaire général au Haut Commissaire Navi Pillay, en passant par les rapporteurs spéciaux, nombre de hauts responsables de l'ONU et de personnalités ont condamné les exactions et violences. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) observe de près la situation et la Procureure a envoyé des messages clairs et fermes indiquant que les abus doivent cesser maintenant et que leurs auteurs auront à répondre de leurs actes.

 

Margaret Vogt a aussi indiqué l'ampleur de la dégradation de la situation humanitaire en précisant qu'aux 173 000 personnes déplacés enregistrées en 2012, sont venus s'ajouter depuis le début de l'année, plus de 45 000 Centrafricains réfugiés dans les pays voisins. Tout en rappelant la situation préoccupante qui prévaut à Bangui, où se trouve un tiers de la population du pays, soit 1,5 million de personne sur 4,5 millions, la Représentante spéciale a insisté sur le fait que les activités se sécurisation ne devront pas se limiter à la capitale.

 

Dans son rapport, publié au début du mois, le Secrétaire général qualifie d'effroyable et d'intolérable la situation en République centrafricaine. Selon lui, la communauté internationale doit envoyer un message fort aux chefs de la Séléka pour leur signifier que les meurtres, les pillages et le renversement inconstitutionnel du Gouvernement ne resteront pas impunis.

 

Ban Ki-moon se félicite de l'issue du sommet de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) qui s'est tenu à N'Djamena, le 18 avril 2013 et déclare soutenir sans réserve la feuille de route adoptée par le Sommet, qui prévoit la constitution d'un Conseil national de transition plus large, plus représentatif et plus ouvert. Le Secrétaire général demande instamment que le Conseil soit entièrement remanié dans le cadre d'un processus de consultations ouvert et transparent afin d'en faire un organe plus crédible et plus représentatif de l'équilibre entre les sexes.

 

Les dirigeants de la CEEAC réunis à N'Djamena ont convenu de porter de 700 à 2 000 le nombre de soldats au sol. Ban Ki-moon préconise vivement que ce renforcement se fasse rapidement pour commencer à restaurer la stabilité dans le pays, tout en veillant à une répartition adéquate entre pays contributeurs de contingents.

 

es autorités gouvernementales ont entamé des discussions préliminaires avec des responsables de l'ONU quant à la possibilité de déployer une force de maintien de la paix en République centrafricaine, mais bon nombre de questions devront encore être réglées avant d'en arriver là. Dans l'intervalle, le Secrétaire général prie instamment le Conseil d'envisager de prendre des mesures à court terme susceptibles d'améliorer immédiatement la situation, comme la fourniture d'un appui à la Mission de consolidation de la paix en Afrique centrale (MICOPAX), sous la forme de conseils et de financements, ou l'assignation d'un mandat à d'autres forces pour leur demander de jouer un rôle stabilisateur.

 

A noter que le Conseil de sécurité a également entendu l'intervention du Représentant permanent du Tchad auprès des Nations Unies, Ahmad Allam-Mi, qui intervenait au nom de la CEEAC.

 

 

(Extrait sonore : Nicolas Tiangaye, Premier Ministre de la République centrafricaine)

Lu pour vous : Centrafrique : les enjeux de la tournée régionale de Michel Djotodia

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Jeuneafrique.com

 

Le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, a entamé, mardi 14 mai, sa première visite régionale. Après le Tchad, mardi, il doit se rendre au Gabon et en Guinée équatoriale.

 

Depuis, qu’à la tête de la coalition Séléka, il a renversé le régime de l’ex-président François Bozizé fin mars, c’est la première fois qu’il quitte le territoire centrafricain. Michel Djotodia a entamé, mardi 14 mai, une tournée régionale de quelques jours.

 

Et c’est chez son voisin tchadien que le président de la transition a débuté sa visite. Accompagné d’une délégation d’une dizaine de personnes (principalement des ministres et des conseillers à la présidence), il a été reçu, mardi, par le chef de l’État Idriss Déby Into. Selon un communiqué de la présidence, Idriss Déby l’a « exhorté à davantage d’efforts pour assurer la sécurité des biens et des personnes et à asseoir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire (…) et a insisté sur la nécessité de préserver le caractère laïc de l’État centrafricain et la coexistence pacifique entre les communautés ».

 

Une nouvelle entrevue entre Djotodia et Déby a eu lieu mercredi matin. Avant cela, l'homme fort de Bangui s’était rendu sur le monument aux morts des soldats tchadiens disparus au Mali pour y déposer une gerbe de fleur.

 

L'épine Bozizé

 

Michel Djotodia doit poursuivre sa tournée au Gabon, où il était attendu dans la journée de mercredi, ainsi qu’en Guinée équatoriale, où il se rendra vendredi. En revanche, il ne devrait pas faire escale au Cameroun. « Il y a un accord de principe, mais pas encore de date », explique son directeur de cabinet. Un contre-temps qui intervient alors que les autorités de transition goûtent peu l’attitude de Yaoundé concernant la présence de l’ex-président François Bozizé. « Il bénéficie de toutes les libertés, est autorisé à organiser des réunions à l’ambassade centrafricaine, donne des conférences de presse », explique un diplomate en poste à Bangui.

 

Reste que cette première tournée régionale, présentée par les autorités de transition comme une « visite de présentation », est pour Michel Djotodia un moment important. Symboliquement, elle renforce la légitimation du nouveau régime centrafricain, alors que le président de la transition a été officiellement convié au prochain sommet extraordinaire de la Ceeac, en juin à Ndjamena.

 

« Le simple fait qu’il accepte de voyager montre que les choses ne vont peut-être pas si mal qu’on ne le dit », précise notre diplomate. À Bangui, les opérations de cantonnements ont débuté mardi. Et la semaine dernière, 200 soldats tchadiens sont arrivés dans le cadre du renforcement des troupes de la Fomac décidé lors du dernier sommet de la Ceeac.

 

Menaces

 

Mais si la situation politique tend à s’améliorer, les exactions des éléments de la Séléka se poursuivent. Avant d’être totalement désarmés et cantonnés, les ex-combattants rebelles exigent que leur effort de guerre soit rétribué financièrement. « Il est prématuré d’évoquer la question de désarmement. Il faut que le chef de l’État nous verse d’abord nos indemnités avant de nous désarmer et cantonner. S’il n’y a pas un terrain d’entente entre nous, les armes peuvent crépiter et c’est la population civile qui fera les frais », a menacé le lieutenant Ali Alkanto.

 

Et notre diplomate de poursuivre : « Djotodia est sous pression. Il a compris que s’il ne rétabli pas l’ordre, il n’obtiendra aucun crédit ».

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Par Vincent Duhem

Des femmes centrafricaines manifesteront à Paris pour la paix et la cessation des violences à l'égard des femmes

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INVITATION

FCA-D

 

 

Face aux drames que vit la République Centrafricaine depuis des décennies ;

Face aux violences que subissent les femmes et les enfants en Centrafrique et particulièrement devant la gravité de la situation actuelle;

 

Des femmes centrafricaines se lèvent pour dire ÇA SUFFIT !!!

 

Afin de mieux les aider dans leurs combats,

elles vous invitent à venir découvrir leur association

 

"FEMMES DE CENTRAFRIQUE DEBOUT"

 

le 18 mai 2013 à 15 heures

à

l’hôtel HYATT REGENCY/ PARIS ETOILE

(Anciennement Concorde Lafayette)

 

3, place du Général Koenig – 75017 PARIS (Metro Porte Maillot)

 

A bientôt

 

Cordialement

 

Femmes de Centrafrique debout !

 

 

La Présidente

 

Nicole PEHOUA

 

Contact: 0668038207

 

 

 

 

 

Femmes centrafricaines ne pleurent pas

 

 

 

Mobilisons-nous tous, samedi 18 mai 2013, autour de l’association Femmes de Centrafrique debout, en solidarité avec toutes les victimes collatérales des soubresauts politico-militaires qui ont détruit la République Centrafricaine ces derniers temps et plus particulièrement :

 

-    les bonnes sœurs religieuses et Bè Ti a Wali

 

-    les maman de Centrafrique, nos épouses ainsi que nos sœurs et nos filles,

 

pour lancer un vibrant appel à la communauté internationale sur la détérioration de la situation en RCA - véritable désastre, une catastrophe humanitaire indescriptible que connaît en ce moment ce pays.

 

 

 

l Dénonçons avec la dernière énergie, les meurtres, assassinats, viols, sévices corporels et les cruautés ;

 

l Condamnons les pillages, vols et exactions ;

 

l Élevons une véhémente protestation contre la circulation massive des armes de guerre, notamment entre les mains des mineurs ;

 

l Exigeons la paix maintenant en Centrafrique, la cessation de l’insécurité et des pratiques moyenâgeuses ;

 

l Demandons aux organisations non gouvernementales de se rendre au chevet des populations centrafricaines afin que cessent les enterrements à la chaîne, les pleurs et les cris.

 

Rendez-vous à partir de 15 h 00 à l’hôtel Hyatt Regency Paris Étoile

 

(ex concorde Lafayette – Porte Maillot), 3 place du Général Koenig – Paris 75017

 

Coordination : Elvis Emmanuel

 

06 59 63 22 74 ou 06 42 14 77 69

Centrafrique : la chef de la BINUCA appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer des sanctions aux groupes rebelles

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15 mai 2013

 

 

La représentante spéciale de l’ONU en Centrafrique et chef de la BINUCA, Margaret Vogt, a appelé aujourd’hui le Conseil de sécurité de l’ONU à considérer des sanctions contre les groupes rebelles ayant commis des violations des droits de l’homme en Centrafrique.

 

« Nous croyons qu’il est temps pour le Conseil de considérer l’imposition de sanctions individuelles à l’encontre des architectes et auteurs de ces violations flagrantes » des droits de l’homme, notamment pour « des meurtres, des pillages et des changements de gouvernement anticonstitutionnels », ainsi que des viols, des mutilations et le recrutement d’enfants au sein des rangs des groupes rebelles.

 

« Nous ne voulons pas que des gens désespérés ne soient laissés sans autre choix que celui de prendre la loi entre leurs propres mains », a-t-elle ajouté.

 

(Source : ONU)

 

Source :http://www.operationspaix.net

 

 

 

 

L'Onu s'alarme d'une situation anarchique en Centrafrique


 

NATIONS UNIES 16/05/13 08:12 (Reuters) - L'émissaire des Nations unies pour la République centrafricaine a exhorté mercredi le Conseil de sécurité des Nations unies à envisager des sanctions contre les ex-rebelles accusés d'exactions dont des viols et le recrutement d'enfants-soldats.

 

Margaret Vogt a également recommandé le déploiement d'une force de sécurité neutre afin de "contenir l'état d'anarchie actuel" dans ce pays d'Afrique centrale où les rebelles du Séléka ont pris le pouvoir le 24 mars, renversant le président François Bozizé.

 

"Les abus et violations commis par les combattants du Séléka et d'autres éléments armés (...) sont une source de grave préoccupation pour la protection des civils", a déclaré l'émissaire nigériane. "Le temps est venu pour le Conseil d'envisager l'imposition de sanctions individuelles contre les architectes et les auteurs de ces violations flagrantes."

 

Le chef rebelle Michel Djotodia, un ancien fonctionnaire, a été nommé président par intérim par le parlement et chargé de mener le pays à des élections dans les 18 mois.

 

Selon Margaret Vogt, la sécurité s'est désintégrée dans le pays où "les éléments du Séléka retournent leur vengeance contre la population".

 

Elle a ajouté que le pays semble être devenu un repaire pour des rébellions étrangères cherchant à exploiter les ressources naturelles du pays, riche en diamants et en or.

 

Le conflit représente selon elle une menace directe à la sécurité de la région.

 

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a déclaré que les gouvernements de la région avaient déjà évoqué avec l'Onu la possibilité d'une force de maintien de la paix, mais que celle-ci n'était pas envisageable pour le moment en raison de nombreuses questions non résolues.

 

"Dans l'intervalle, j'exhorte le conseil à envisager des mesures à court terme qui pourront apporter un répit", a dit Ban. Il a suggéré de fournir conseils et argent à la Micopax, une force régionale de 700 hommes déjà déployée en République centrafricaine sous la responsabilité de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).

 

Michelle Nichols; Jean-Stéphane Brosse pour le service français

Centrafrique: l'homme fort de Bangui entame une tournée dans les pays de la sous-région

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Fratmat  mercredi, 15 mai 2013 10:28

 

Le président de transition de la République centrafricaine, Michel Djotodia, a effectué mardi une visite d'amitié et de travail au Tchad, sa première depuis sa prise de pouvoir par les armes il y a trois mois.

 

"Mon frère Idriss Déby est le président de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, Ndlr). Il s'est beaucoup impliqué dans la résolution de la crise en République centrafricaine", a déclaré à la presse le président de transition centrafricain, Michel Djotodia, à l'issue de l'entretien d'une heure en présence de leurs collaborateurs, suivi d'un tête-à-tête avec son homologue tchadien. 

 

Le chef de la Séléka (la coalition rebelle qui a chassé le président François Bozizé du pouvoir à Bangui en fin février 2013) a par ailleurs indiqué être venu à N'Djaména, la capitale du Tchad, pour remercier le président et le peuple tchadiens pour leur assistance dans les moments difficiles que son pays a traversés. Il leur a dit "merci, merci pour tout".

 

Le président tchadien, Déby Itno, s'est, selon un communiqué sanctionnant la visite du président Djotodia, félicité des progrès réalisés par les autorités de transition centrafricaines dans l'application de la feuille de route tracée par le dernier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEEAC, tenu mi-avril à N'Djaména.

 

Il s'est également félicité, toujours selon le document, de l'élargissement du Conseil national de transition (CNT) qui est actuellement en session extraordinaire en vue de rédiger et adopter la Charte de la transition en RCA, ainsi que les textes consensuels portant mise en place de l'Agence nationale des élections.

 

Le CNT, dont la composition est passée de 105 initialement à 135 membres selon la Déclaration de N'Djaména, dispose de la plénitude du pouvoir législatif. Il est chargé de préparer le projet de Constitution à soumettre au suffrage populaire.

 

"En outre, le président en exercice de la CEEAC a pris acte de larges consultations en cours en vue de remanier le gouvernement, conformément à la Déclaration de N'Djaména», indique le texte.

 

En matière de sécurité, il a été constaté le début du cantonnement des éléments armés et le déploiement de certains d'entre eux en province. "Le président de la République Idriss Déby Itno a exhorté le chef de la transition en République centrafricaine à plus d'efforts pour assurer la sécurité des biens et des personnes, et à asseoir l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire", précise le communiqué.

 

Selon le document, le chef de l'Etat tchadien a insisté sur la nécessité de préserver le caractère laïc de l'Etat centrafricain et la coexistence pacifique entre les communautés. Il a réaffirmé le soutien de son pays et de la sous-région à accompagner le processus de transition amorcé en République centrafricaine.

 

Après N'Djaména, le chef de l'Etat centrafricain devrait s'envoler à Libreville, au Gabon, pour rencontrer le président Ali Bongo, président en exercice de la Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC); puis à Yaoundé, au Cameroun, pour exprimer vivement ses gratitudes à son "grand- frère et voisin immédiat" Paul Biya.

 

Avec cette série de visites entamée mardi à N'Djaména, le nouvel homme fort de Bangui est en train d'être officiellement adoubé par ses pairs de la sous-région. Depuis sa prise du pouvoir, ces derniers ne l'ont jamais invité à assister à leurs grand- messes, lui préférant Me Nicolas Tiangaye, son Premier ministre de transition qui fait unanimité tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Centrafrique.


BANGUI : LE PREMIER MINISTRE PLAIDE POUR LE DÉSARMEMENT DES ÉLÉMENTS DE LA SÉLÉKA

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Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – La crise en République centrafricaine a été au centre de la réunion du Conseil de sécurité de l’organisation des Nations unies (ONU), le mercredi 15 mai. Pendant cette rencontre, le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a insisté sur l’aide de la  France pour le désarmement des éléments de la Séléka.

 

Selon les informations rapportées par le site internet de l’ONU, après avoir rendu hommage aux efforts et au soutien de l’ONU en République centrafricaine, Nicolas Tiangaye a exhorté le Conseil de sécurité à se saisir du dossier, de l’inscrire à son ordre du jour et que ce ne soit plus une crise oubliée, afin de mettre fin à cette situation qu’il juge « chaotique ».

 

« Nous demandons à la France, bénéficiant d’un mandat clair des Nations Unies, d’intervenir en procédant par la force au désarmement des éléments de la Séléka. Le peuple centrafricain qui souffre en ce moment des exactions de la Séléka, en a grandement besoin », a déclaré Nicolas Tiangaye.

 

Le chef du gouvernement centrafricain a également déploré l’effondrement de l’État et la disparition des forces de défense et de sécurité et l’anarchie engendrée avec son lot de violences, de viols, de tortures, de pillages des biens publics et privés, par des éléments de la Séléka et d’autres groupes incontrôlés.

 

Nicolas Tiangaye, regrette également le fait que le siège de l’ONU à Bangui n’a pas été épargné, par les pillages. Il a fait observer qu’en dehors de Bangui, la situation continue de se dégrader et que les pillages sont menés en fonction des appartenances tribales et religieuses.

 

« La ville de Bangui a connu à partir du 24 mars et pendant trois semaines des violences et des tirs à l’arme lourde imputables ainsi que le pillage systématique des administrations, des entreprises, des ONG et des institutions religieuses, par des éléments de la Séléka », a-t-il dit.

 

Pour le Premier ministre, cette situation met en péril les Accords de Libreville et les autres accords conclus, tout en indiquant qu’il y aura prochainement la mise en œuvre d’un gouvernement d’union nationale et la modification prochaine du bureau du Conseil national de transition.

 

Margaret Vogt, cheffe du BINUCA, a de son côté souligné que seuls les Accords de Libreville peuvent servir de base juridique à la transition.

 

En évoquant la dégradation de la sécurité, des droits de l’homme et de la situation humanitaire, la cheffe du BINUCA s’est dite alarmée par l’augmentation de l’insécurité alimentaire. Elle a aussi insisté sur les implications régionales de la crise en Afrique centrale. « La rébellion Séléka a créé un vide sécuritaire et l’on assiste à une véritable ruée vers les ressources naturelles notamment le diamant et l’or », a fait savoir Margaret Vogt.

 

Elle poursuit en disant, qu’« il est important de procéder à la restauration d’un régime démocratique en RCA. Pour cela il faut arriver à une cessation des hostilités et à un retour à l’ordre constitutionnel, en confiant l’exercice du pouvoir au Premier Ministre. Il est également nécessaire que les arrangements transitoires ne durent pas plus de deux ans et que les leaders de la transition ne puissent être candidats aux élections qui seront ultérieurement organisées ».

 

Margaret Vogt a déploré le fait que les éléments de la Séléka aient détruit la plupart des infrastructures administratives et judiciaires, notamment les cours et tribunaux et les dossiers de l’état-civil pour établir les listes électorales pour l’organisation des prochains scrutins.

 

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon se félicite de l’issue du sommet de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) qui s’est tenu à N’Djamena, le 18 avril dernier. Il déclare soutenir sans réserve la feuille de route adoptée par le sommet, qui prévoit la constitution d’un Conseil national de transition plus large, plus représentatif et plus ouvert.

 

Ban Ki-moon demande par la même occasion que le Conseil national de transition soit entièrement remanié dans le cadre d’un processus de consultation ouvert et transparent afin d’en faire un organe plus crédible et plus représentatif de l’équilibre entre les sexes.

BANGUI : LES CENTRAFRICAINS S’EXPRIMENT SUR LA TOURNÉE SOUS RÉGIONALE DE MICHEL DJOTODIA

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Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – Le président de la transition centrafricaine, Michel Djotodia, a entamé une tournée sous régionale dans les pays de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique central (CEMAC), le mardi 14 mai. Cette première sortie officielle du nouvel homme fort de Bangui, est  diversement appréciée par des centrafricains, interrogés par le RJDH.

 

D’après le constat fait par le RJDH,  la visite de Michel Djotodia ne semble pas avoir beaucoup d’importance chez certains centrafricains. Ceux-ci pensent que cette visite n’est pas bénéfique pour le peuple centrafricain. Mais c’est plutôt une occasion pour le président de la transition de  remercier ceux qui l’ont aidé à prendre le pouvoir.

 

« L’essentiel de la mission du président de transition n’était pas de demander une aide, pour  ramener la paix en Centrafrique. Il était parti gratifier les présidents qui ont été actifs dans la crise qui l’a conduit au pouvoir. La preuve est qu’il ne tienne que des discours de remerciements, à Ndjamena et à Libreville, lorsqu’il était passé au Tchad et au Gabon », a observé un agent de l’Etat.

 

Toutefois, un autre groupe de centrafricains pensent que la visite sous régionale de Michel Djotodia peut inciter les chefs des Etats visités à aider la Centrafrique, à retrouver la paix et la sécurité.

 

« Pour moi, le président était parti dans le but de négocier avec ses paires la possibilité de l’aider à ramener la sécurité en Centrafrique. Il en avait même parlé avec Idriss Deby, le président tchadien. Nous pensons qu’à l’issue de cette visite, quelque chose de positif peut se dégager, afin de permettre aux centrafricains de retrouver la paix et la sécurité », a dit un cadre de l’administration centrafricaine.

 

Par ailleurs, neuf personnes sur dix  interrogées par le RJDH souhaitent le cantonnement et le désarmement des éléments de la Séléka. Le Premier ministre Nicolas Tiangaye avait promis que d’ici fin mai et début juin, la ville de Bangui sera une ville sans arme. Cependant pour le président de transition Michel Djotodia et  leader de la Séléka a fait savoir que  les anciens rebelles ne seront pas désarmés, mais ils vont collaborer avec l’armée nationale et la force multinationale, dans le but de sécuriser le pays.

 

La prochaine étape de la visite de Michel Djotodia devrait le conduire au Cameroun, où se trouve le président François Bozizé, qu’il avait renversé le 24 mars dernier, mais cette visite a été annulé.

Dépêches du réseau d'informations des journalistes centrafricains des droits de l'homme

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BANGUI : REPRISE DES TESTS DU VIH/SIDA À L’INSTITUT PASTEUR

 

Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – L’institut pasteur de Bangui (IPB) reprend les analyses des tests du VIH/Sida dès vendredi. Une annonce faite par le directeur de l’institut, Mirdad Kazanji, ce jeudi 16 mai. Le laboratoire a suspendu ces travaux en fin mars 2013, à cause du non payement des analyses, par le fonds mondial.

 

Selon le directeur de l’IPB, cette reprise fait suite à l’implication de l’ambassadeur de France en Centrafrique, Serge Monceti, qui est intervenu pour que cette somme soit payée, le mardi 15 mai.

 

D’après Mirdad Kazanji, le non payement des frais des analyses par le fonds mondial, qui prend en charge les malades du Sida, a posé un problème sérieux de trésorerie, surtout dans les commandes des réactifs. A en croire le directeur de l’institut pasteur, les fournisseurs envoient plus de réactifs que l’institut, n’arrive pas à payer tous.

 

Le fonds mondial a également payé par la même occasion, les analyses des CD4 et autres analyses, jusqu’au-delà de fin de l’année 2013. Le directeur de l’institut pasteur a ajouté que les patients du VIH/Sida, seront pris en charge par le fond mondial pour un certain nombre d’analyses entre autres le CD4, l’analyse biochimique et l’hématologique. Tout ceci, sur présentation d’un document du médecin traitant, tandis que les autres patients vont  payer à un tarif réduit.

 

Quant à l’adjoint au directeur de l’IPB, le docteur Cloter Rafai, il a fait savoir que les activités de l’IPB vont se dérouler de façon habituelle, c’est-à-dire, quand les patients du VIH arrivent, ils présentent un reçu établi par le médecin traitant et sont enregistrés puis orientés vers les boxes de prélèvement ou s’effectuent les  prélèvements, avant d’être acheminés vers les différents laboratoires d’analyse.

 

De septembre 2012 à mars 2013, l’institut pasteur de Bangui a, grâce à un contrat signé avec le CNLS (comité national de lutte contre le Sida), effectué des milliers d’analyses (CD4 et autres) des malades de SIDA avant de suspendre en fin mars 2013.

 

 

 

BANGUI : L’HÔPITAL COMMUNAUTAIRE REÇOIT UN DON EN MATELAS ET MÉDICAMENTS

 

Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – Un don de 300 matelas a été fait ce  jeudi 16 mai, à l’hôpital communautaire de Bangui, par l’ambassade de France en Centrafrique. Cette aide d’un montant de 10 millions a été faite simultanément avec la remise de médicaments mobilisés par un groupe des centrafricains de la diaspora.

 

La remise officielle des matelas a été faite par M. Serge Mucetti, ambassadeur de la France auprès de la République centrafricaine.  « Au nom de la France je vous remet ces 300 matelas. C’est modeste certes, mais c’est un geste que nous accompagnerons avec d’autres actions différentes dans les autres hôpitaux. Mais aussi d’autres actions de soutiens aux ONG françaises qui travaillent dans le domaine de la santé », a-t-il dit.

 

Le diplomate français a, dans ses propos, condamné les actes de vandalisme survenus le 24 mars lors de la prise de pouvoir par la coalition Séléka, avant de rassurer son auditoire que la France est toujours au côté du peuple centrafricain. Car en ce moment, selon lui, « on fait beaucoup d’appel à la France et on s’imagine qu’elle n’est pas sur place. Mais elle est présente, elle agit ».

 

« Au nom de la France je voudrai les condamner une fois de plus avec la plus extrême fermeté les violations des droits humains.  Aucun pays ne pouvait se construire sur des exactions des viols, des vols, des pillages et des atteintes aux droits de l’homme. Et je forme des vœux pour que toutes ces atteintes soient réprimées avec fermetés pour que tout soit édifié et qu’elle ne se reproduira plus à jamais », a-t-il martelé.

 

L’ambassadeur français se dit « scandalisé » suite aux informations selon lesquelles les orphelinats et les hôpitaux ont fait l’objet de pillage. « C’est absolument condamnable », dit-il, avant de présenter son admiration du corps médical centrafricain.

 

Dans ses propos de remerciement, le directeur de l’hôpital Communautaire de Bangui, le général Romain Nguitizia, a mentionné que sa structure n’a pas été épargnée des pillages, faits par les éléments de la Séléka. « Un nombre important des matelas, d’équipement et un véhicule de l’hôpital ont été emportés », a-t-il énuméré.

 

« Cependant, l’hôpital communautaire de Bangui était l’unique centre de santé opérationnel pendant les temps-forts de la crise », a ajouté le général Romain Nguitizia.

 

La remise de matelas a précédé l’assistance en médicament mobilisé par les centrafricains de la diaspora. Ces produits pharmaceutiques ont été remis à l’hôpital Communautaire par le Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga. Selon l’Archevêque, les bénéficiaires sont des personnes les plus démunies. Il prie le corps soignant de faire bonne usage afin que les destinataires puissent en bénéficier.

 

 

BANGUI : ENVIRON 8 000 PERSONNES COUPÉES DE L’ÉLECTRICITÉ

 

Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – Les habitants des quartiers Lipia 2, 3, 4, dans le 8ème arrondissement de Bangui, sont coupés de l’électricité  depuis le 25 mars. Des balles perdues tirées par des éléments de la Séléka ont endommagé l’unique transformateur de courant électrique de cette partie de la capitale. Une situation qui inquiète la population à cause de l’insécurité déjà grandissante dans la capitale.

 

C’est depuis fin mars que la population de cette partie de Bangui est plongée dans l’obscurité. Le transformateur électrique de cette zone a été endommagé par une balle tirée par les éléments de la Séléka. Les autorités locales ont affirmé avoir adressé deux fois, une note à la direction de la société Energie centrafricaine (ENERCA) pour la réparation de la pièce endommagée, mais cette demande demeure sans suite.

 

Le chef de quartier Lipia4 a fait savoir que l’absence du courant accroisse les actes de banditisme dans sa zone de juridiction. « Mes administrés sont toujours victimes des cas de vol, de braquage à main armée chaque nuit. Les activités génératrices de revenu sont bloquées. Nous dépensons beaucoup d’argents pour le pétrole lampant. En pleine ville, passer deux mois sans électricité est inadmissible », a-t-il déploré.

 

Cette coupure de courant a des répercutions sur les activités génératrice de revenu. « Mon atelier ne fonctionne pas depuis deux mois et j’ai des problèmes à répondre aux besoins de ma famille. Cette panne a bloqué toutes nos activités. Nous souhaitons la reprise urgente de la ligne coupée », a témoigné, un chef de garage de voiture sous couvert de l’anonymat.

 

Le chef du quartier a lancé un SOS au gouvernement afin qu’une solution rapide soit trouvée

 

 

 

BANGUI : ENCORE UNE DÉVIATION DE ROUTE À CAUSE DE LA DÉGRADATION AVANCÉE

 

Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – La route qui relie l’avenue David Dacko et l’avenue Barthelemy Boganda en passant par le quartier Sapéké, dans le 6ème arrondissement de Bangui, est déviée depuis le Jeudi 16 mai, dans la matinée, à cause de la dégradation avancée de la route.

 

Des taxis, et taxi-bus ainsi que des véhicules des particuliers ne peuvent plus emprunter cet axe. Les véhicules passent désormais par la rue Oubangui qui relie la rue du canal à l’avenue de la CEMAC  en passant par 92 logements dans le 6eme arrondissement de la ville de Bangui.

 

En empruntant cet axe, on peut apercevoir un panneau de signalisation à 100 mètres du pont de Sapéké déjà affaissé, sur lequel est inscrit : ‘’ROUTE BARREE’’. Aussi, aux environs de 800 mètres du pont sur la ‘’rue poussière’’ qui longe le canal jusqu’au siège du BINUCA, sur l’avenue Boganda, deux autres panneaux de signalisation sont plantés indiquant respectueusement la déviation.

 

Le reporter du RJDH a remarqué que vu le rétrécissement de la rue joignant l’avenue David Dacko et Boganda, juste à proximité du pont, il est trop risqué de passer avec une voiture. Seuls les motos, les pousse-pousses et les piétons peuvent circuler.

 

Les travaux de reconstruction du pont de Sapéké, qui s’était affaissé le 12 octobre 2012, se sont arrêtés le 24 mars, avec la prise de pouvoir par la coalition Séléka, juste à 60 mètres du pont. Le jeudi 09 mai, une portion de terre qui longe le canal, en construction s’est encore affaissée.

 

D’après le témoignage des riverains du canal, Michel Djotodjia, le président de la transition en Centrafrique aurait fait une décente sur les lieux, pour constater la situation avec le ministre de l’Habitat.

 

Géneviève Bonémé, chef de ménage riverain du canal, a fait savoir que le Président de la transition aurait demandé aux personnes dont les habitations sont proches de ce canal, de quitter les lieux, affirmant que le gouvernement s’occupera de leurs frais de loyer pour une période d’un an, en attendant la fin des travaux.

 

Des sources bien informées ont fait savoir que cinq ménages menacés ont perçu une somme de 300 000 FCFA  qui serait apportée par le ministère de l’Habitat, pour les aider à quitter les lieux, qui représentent désormais un véritable danger.

 

 

 

OBO : UN SOUTIEN LOGISTIQUE AUX FACA

 

Obo, 16 mai 2013 (RJDH) – Les conseillers militaires américains ont promis apporter un soutien logistique aux éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) et à la gendarmerie, détachés pour la lutte contre les éléments de l’Armée de la résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, dans le Haut-Mbomou (sud-est).

 

Cette annonce a été faite le mercredi 15 mai, lors de la réunion de sécurité avec les leaders communautaires de la ville d’Obo. Ce soutien logistique s’inscrit dans le cadre de réponse aux plaintes des autorités locales, relatives aux nombreux cas de braquage enregistrés dans la ville d’Obo.

 

Cette rencontre a permis aux officiers des FACA, de présenter un plan pour la lutte contre les braquages à main armée qui sont récurrents ce derniers temps et les coupeurs de route dans la localité.

 

Par ailleurs, les leaders communautaires ont  signalé la présence des éléments de la LRA à 20 kilomètres de la ville d’Obo, qui chercheraient à se rendre aux autorités locales.

Selon un missionnaire, « la République centrafricaine risque de devenir un siège d’Al Qaeda »

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Bangui (Agence Fides) – « La République centrafricaine risque de devenir un siège d’Al Qaeda » : telle est l’alarme lancée à Fides par le Père Anastasio Roggero, missionnaire carme rentré le 2 mai de République centrafricaine. « J’ai été seulement quelques jours en République centrafricaine mais j’y œuvre depuis 1975 et je peux dire bien la connaître ». Depuis que l’alliance rebelle Seleka a chassé le Président François Bozizé et que son chef, Michel Djotodia, s’est autoproclamé Président, la République centrafricaine vit dans le chaos.

 

« Ma crainte – explique le Père Roggero – vient du fait que la République centrafricaine est un pays grand comme la France qui ne compte que 5 millions d’habitants. Maintenant que le peu d’administration d’Etat a été détruit, qui peut le contrôler ? Nous sommes au cœur de l’Afrique et le danger que se mette en place ici une centrale du terrorisme est réel, à mon humble avis ».


Le danger en question est par ailleurs alimenté par le fait que les hommes de la Seleka ont une attitude hostile envers les chrétiens, un fait qui semble ne pas avoir de précédents dans l’histoire du pays, ainsi que le confirme le Père Roggero. « J’ai vécu les mutineries de l’armée de 1996, 1997 et 1998 ainsi que les rébellions de 2001 et de 2002-2003 mais ce qui se passe actuellement dépasse toutes les autres crises qu’a connues la République centrafricaine » déclare le missionnaire.


Le Père Roggero cite comme exemple le traitement reçu par les missionnaires, rapportant « le récit que lui a fait le Père Valentino, missionnaire capucin qui se trouvait avec moi sur l’avion du retour en Italie ». « Sa mission de Gofo, dans le nord du pays, à la frontière avec le Tchad, a été complètement détruite. Les rebelles sont arrivés en tirant à l’aveuglette et le Père Valentino ainsi que ses confrères ont dû se cacher sous leurs lits pour se protéger. Ensuite, grâce à l’intervention de ce qui restait des forces de l’ordre, ils ont été accompagnés jusqu’à Bangui, au cours d’un voyage de 800 Km ». Le Père Roggero ajoute cependant que « le Père Valentino, qui a 78 ans dont 52 passés en Afrique, n’a pas perdu courage et a conclu son récit en s’exclamant : Nous ressusciterons ! ».


Le Père Roggero poursuit : « Alors qu’à Bangui, quelque chose est maintenant fait pour améliorer la sécurité, tant est que le lycée Charles De Gaulle vient d’être rouvert, dans les autres zones du pays, la situation demeure extrêmement précaire. Les rebelles, qui sont en majorité soudanais et tchadiens, demandent de l’argent aux pauvres, qui n’en ont pas. Alors, ils volent les pauvres choses que possède la population, parfois même les quelques vêtements que les gens portent. La République centrafricaine est leur butin de guerre qui finit directement au Tchad. Plus que des guérilleros, il s’agit de mercenaires payés au travers de la mise à sac des biens des centrafricains ».


Le Père Roggero, face à l’importance des destructions commises par la Seleka – dont les archives communales et paroissiales qui ont été systématiquement détruits – commente : « Il semble que tout soit détruit afin d’instaurer l’islam ».


« Les hommes de la Seleka ont détruit toutes les structures étatiques : écoles, édifices publics et sanitaires. Comment peut-on penser relancer l’administration d’Etat dans ces conditions » conclut le missionnaire. (L.M.)

 

 

(Agence Fides 13/05/2013)

 

Source : http://www.fides.org/fr/news/35360-

 

 

NDLR : Tout ce qui est excessif est dérisoire

 

 

 

La Centrafrique s’enfonce dans la violence, un jésuite témoigne

 

http://fr.radiovaticana.va/ 2013-05-16 19:10:17

 


L’Onu est déterminée à ramener le calme en République Centrafricaine. Le Conseil de sécurité devrait imposer des sanctions ciblées aux groupes armés qui sèment le chaos et violent les droits de l'homme. Premiers visés, les combattants du Séléka. Viols, mutilations, mariages forcés et recrutements d'enfants font partie de la liste des crimes dont ils sont accusés.


Selon la représentante spéciale de l'ONU en RCA Margaret Vogt « il est temps pour le Conseil d'envisager d'imposer des sanctions individuelles contre les organisateurs et les responsables de ces violations flagrantes ». Ce chaos a aggravé une situation humanitaire déjà difficile, a-t-elle souligné déplorant que l'appel de fonds de 129 millions de dollars lancé par l'ONU pour le pays n'ait été couvert qu'à 29% à la date du 10 mai.


Pour les Nations Unies, la Centrafrique semble par ailleurs être devenue un repaire pour des rébellions étrangères cherchant à exploiter les ressources naturelles du pays, riche en diamants et en or. Nous avons joint à Bangui le père Jean-Luc Ragonneau, jésuite, qui revient sur le climat d’insécurité dans lequel est plongé le pays.

 

Des propos recueillis Par Olivier Bonnel

Centrafrique : échange de tirs entre Séléka et armée camerounaise à la frontière

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YAOUNDE (AFP) - 16.05.2013 15:17 - Des hommes du Séléka centrafricain et l'armée camerounaise ont échangé des tirs à la frontière des deux pays, poussant à s'enfuir les habitants de la zone où la sécurité à été renforcée, a appris l'AFP jeudi de sources concordantes.

 

"Il y a eu des tirs, des coups de feu, de part et d'autre de la frontière (à Garoua-Boulaï, dans l'est du Cameroun, ndlr)", entre mardi et mercredi a affirmé à l'AFP un commercial camerounais travaillant dans la zone, soulignant que "les gens étaient paniqués et ont fui".

 

De sources concordantes, la présence des forces de sécurité dans les rues de la ville a été renforcée.

 

"De l'intérieur de la ville, nous avons entendu beaucoup de coups de feu. C'était un affrontement entre les militaires (camerounais) et le Séléka. Les gens se sont éloignés du secteur", a rapporté un habitant de Garoua-Boulaï, joint par téléphone.

 

L'information a été confirmée à l'AFP par un responsable de l'armée qui n'a pas pu donner plus de précisions sur les raisons et le bilan de l'accrochage.

 

Un responsable local de la gendarmerie a lui fait état jeudi de "troubles à la frontière".

 

Les forces de sécurité camerounaises avaient déjà renforcé la sécurité dans la ville depuis que la Séléka a pris le pouvoir à Bangui, procédant de temps à autres à des perquisitions dans des domiciles pour rechercher des armes provenant de l'armée centrafricaine.

 

Plusieurs éléments du Bataillon d'intervention rapide (BIR), redoutable unité d'élite de l'armée camerounaise y sont déployés.

 

 

© 2013 AFP

RCA : la «nouvelle vie» de François Bozizé, exilé au Cameroun

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RFI  vendredi 17 mai 2013 à 10:16

 

Alors que le Premier ministre Nicolas Tiangaye était à New York où il a rencontré Ban Ki-moon, et alors que le chef de l'Etat Michel Djotodia doit se rendre ce vendredi 17 mai en Guinée Equatoriale dans le cadre d'une tournée régionale qui l'a déjà mené au Tchad et au Gabon, François Bozizé est quant à lui toujours au Cameroun. Mais que devient le président déchu ?

 

Si François Bozizé a quitté sa suite de l'hôtel Hilton de Yaoundé, ce n'est pas pour un exil béninois qui semblait acquis, mais pour une villa de la capitale camerounaise. Ses journées se partagent entre prières, sport et réunions avec ses derniers fidèles à la résidence de l'ambassadeur centrafricain. « François Bozizé n'est pas un exilé politique et nous travaillons à son retour au pouvoir par des voies diplomatiques », clame Levi Yakete, son porte-parole.

 

Si le Cameroun fait preuve d'une hospitalité -qui suscite un léger embarras dans la sous-région-, il ne semble pas pour autant prêt à appuyer une rébellion au service de l'ex-président centrafricain.

 

Depuis plusieurs semaines des rumeurs circulent sur une connexion entre des cadres de l'ancien régime et les mouvements dirigés respectivement par Abdoulaye Miskine et Armel Sayo« Nous ne sommes pas dans une logique conflictuelle, mais si des officiers veulent se battre pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel, nous considérerons que la fin justifie les moyens »,admet le porte-parole de l'ex-président.

 

Tous les observateurs de la scène centrafricaine estiment que moins de deux mois après son renversement, la page Bozizé est tournée, et qu'un retour est illusoire. « Personne ne se battra pour lui. Tout le monde souhaite que Michel Djotodia soit le dernier rebelle. Sinon, nous pourrons acter la disparition de la RCA », considère un ancien proche de François Bozizé.

 

Selon cette source, aujourd'hui, la vraie menace pour le nouveau pouvoir à Bangui est une insurrection populaire.

 

 

 

 

NDLR : Lévi Yakété prend l'opinion centrafricaine et internationale pour des demeurés. Quelles "voies diplomatiques" peut ramener Bozizé au pouvoir si c'est encore et encore et toujours celle des armes ! Revenir au pouvoir pour faire quoi qu'il n'ait pu faire en dix ans de règne sanguinaire fait surtout de prédation et de descente aux enfers de la RCA. Aujourd'hui, "Bangui la coquette" d'antan la capitale n'est plus que l'ombre d'elle même et fait honte sauf à Bozizé. 

 

 

Voici la liste de présence des participants aux réunions de la bozizie à Yaoundé selon nos informations

 

Vendredi 10 mai à l'Ambassade:
 

BOZIZE François;
BOZIZE Francis;
Franklin BOZIZE;
Teddy BOZIZE;
NGAIKOSSE alias le "boucher de Paoua"
Rodrigue BOZIZE;
Papy BOZIZE;
Lévy YAKITE;
GBANGOUMA;
NGAISSONA;
KOTAYE.

 

Samedi 11 mai à la résidence de l'Ambassadeur:
 

NGAIKOSSE;
FRANCIS BOZIZE;
RODRIGUE BOZIZE;
GBANGOUMA;
FRANKLIN BOZIZE;
PAPY BOZIZE;
TEDDY BOZIZE;
GERVILLE OGUERE;
GBADORA;
NGAISSONA;
Mme KELEFIO;
KOTAYE.

 

 


N.B.: L'ex Ambassadeur Louis Oguéré à distribué les cartes consulaires à tous ceux dont les noms sont cités ci-dessus mais aussi aux autres membres de knk.

Sida : après 30 ans de recherche, «l’espoir chevillé au corps»

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Par AFP  20 mai 2013 à 19:40

 

 

Les grands noms de la médecine s’apprêtent à donner un aperçu optimiste de la lutte contre le sida, lors d’un symposium à Paris, 30 ans après l’identification du virus par les Français, même s’il reste bien des obstacles à franchir avant de remporter la bataille.

 

Obtenir une «quasi-guérison» ou plutôt une «rémission persistante» au long cours ,chez les séropositifs qui permettrait de se passer de traitement est désormais à l’ordre du jour pour médecins et chercheurs réunis pendant une conférence de 3 jours intitulée «Imagine the Future», célébrant cet anniversaire à Paris.

 

La guérison suppose l’éradication du virus de l’organisme, et donc de le chasser de tous les compartiments, les réservoirs où il se cache et «c’est extrêmement difficile avec ce virus», note la Prix Nobel de médecine, Françoise Barré-Sinoussi, codécouvreur du virus.

 

Le 20 mai 1983, dans la revue américaine Science, l’équipe dirigée par le professeur Luc Montagnier (également Nobel pour cette découverte) révèle un nouveau virus différent de ceux jusque là suspects d’être responsables du syndrome d’immunodéficience acquise (sida). Isolé à partir d’un patient séropositif, ce virus est baptisé Lav pour virus associé à la lymphadénopathie par allusion au gonflement des ganglions (adénopathie), signe avant-coureur de la maladie. Le rôle de cet agent meurtrier était confirmé l’année suivante par l’équipe américaine du professeur Robert Gallo.

 

Depuis les choses sont allées très vite : «il est clair que jamais on n’avait été aussi vite pour identifier une nouvelle maladie, identifier sa cause, apporter des réponses thérapeutiques et arriver au résultat d’aujourd’hui», résume le Pr Willy Rozenbaum, spécialiste français des maladies infectieuses et cosignataire de l’article de 83.

 

L’arrivée, en 1996, des traitements combinés surnommés trithérapies, a radicalement changé la donne en permettant aux séropositifs dépistés précocement d’avoir une durée de vie équivalente à celle de la population générale, avec un risque de transmettre la maladie extrêmement faible», souligne ce clinicien.

 

1,8 million de décès par an

 

Toutefois, même si la recherche n’a pas baissé les bras, 30 ans après, et des échecs, il n’existe toujours pas de vaccin préventif. Un tel vaccin reste indispensable si l’on veut vraiment voir la fin du sida, dit le Pr Adeeba Kamarulzaman (Malaisie) spécialiste des maladies infectieuses qui coprésidera la conférence internationale sur le sida de juin à Kuala Lumpur.

 

Mais pour l’heure, les espoirs paraissent résider dans la rémission persistante après arrêt du traitement et le développement de stratégies d’attaque des réservoirs du virus, d’où il peut ressurgir.

 

A côté des «contrôleurs naturels», personnes très rares (moins de 1%) qui peuvent contenir le virus (vih) sans jamais avoir pris le moindre traitement, les cas de contrôleurs adultes (étude française Visconti), traités très précocement, qui peuvent se passer d’antirétroviraux, pour certains jusqu’à dix ans après avoir cessé de les prendre, et celui apparemment similaire d’un bébé du Mississipi, traitée moins de trente heure après sa naissance, offrent des pistes et des lueurs d’espoir.

 

Réduire les sanctuaires du virus dans le corps et doper les défenses immunitaires, pour augmenter le nombre de ces contrôleurs, font partie des objectifs.

 

«On était très naïfs à l’époque» se souvient Mme Barré-Sinoussi. «On pensait: ça y est, on a identifié le virus, on va trouver un traitement, un vaccin et le problème sera réglé, et puis on a vu que c’était plus complexe avec ce virus...» qui a fait montre de son extraordinaire capacité à défier tous les schémas connus et contourner les défenses du corps.

 

Mais, dit-elle, on ne poursuit pas la recherche, sans avoir «l’espoir chevillé au corps».

 

La maladie a déjà fauché 30 millions de vie, alors que les pays les plus pauvres n’ont pas une égalité d’accès face au traitement.

 

Et quelque 34 millions de personnes vivent avec le VIH dans monde, dont 1,8 million environ décèdent chaque année.


Une fusillade a opposé la police militaire à des membres de l'ex-rébellion Séléka, dimanche à Bimbo au sud de Bangui

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BBC Afrique  20 mai, 2013 - 14:42 GMT

 

Le premier bilan était de quatre morts dont une civile.

 

Les premiers coups de feu ont été ouverts à la suite d’une querelle verbale qui a dérapé.

La police militaire étaient venue récupérer des véhicules qui avaient été « dérobés et cachés dans une concession à Bimbo » par les éléments de la Séléka selon la source militaire.

 

Mais le refus de céder ajouté à l’appel à des renforts a déclenché les hostilités.

 

Côté Séléka, on s’est fait plus « menaçant » et un homme a été abattu par la police militaire.

 

La fusillade s’est poursuivie alors que des civils ont été contraints à fuir les lieux.

 

Dans la soirée de dimanche, il a fallu l’intervention des soldats de la force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC) pour que la situation retrouve son calme.

 

Mercredi, le Premier ministre Nicolas Tiangaye avait demandé l’aide de la France pour désarmer les éléments de la Séléka avec la Fomac, pour sécuriser la capitale centrafricaine.

 

Bangui est en proie aux pillages et la situation n’a pas été sécurisée depuis la prise de pouvoir par les ex-rebelles.

Centrafrique : un État fantôme sous l’œil de Paris

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20 mai 2013 par Odile Tobner   Analyse

 

La République centrafricaine est un pays grand comme la France et comptant moins de six millions d’habitants, huit au km2. Entre savane et forêt, le pays ne manque pas de ressources agricoles. Son sous-sol est très riche en métaux précieux, minerais et énergies fossiles : diamant, uranium, pétrole. Cependant la Centrafrique est classée dans les dix pays les plus pauvres du monde en matière de développement humain.

 

Les causes de cette distorsion entre potentialités et réalité, qui caractérise tant d’États en Afrique, sont d’ordre historique et politique. La colonisation, du fait des exactions des grandes compagnies concessionnaires, a laissé un désert humain, assujetti ensuite à une tutelle néocoloniale constante. Aucun leader nationaliste n’a pu rester ou accéder au pouvoir. Après la rapide disparition de Barthélemy Boganda et la mise à l’écart d’Abel Goumba, le pays a connu surtout la férule de militaires centrafricains issus de l’armée française : Jean-Bedel Bokassa, au pouvoir de 1966 à 1979, ancien capitaine, vétéran des campagnes de France, d’Indochine et d’Algérie, puis André Kolingba, au pouvoir de 1981 à 1993, ancien enfant de troupe, élève puis officier de l’armée française. Ce dernier sera flanqué, cas extrême de tutelle coloniale, d’un « proconsul » en la personne du colonel des services français Jean-Claude Mantion, gouverneur de fait de Centrafrique de 1980 à 1993. La RCA est aussi alors un porte-avion français au cœur du continent, avec les bases de Bouar et de Bangui, qui ne seront évacuées qu’en 1998.

 

Vainqueur de la première élection dite démocratique, Ange-Félix Patassé, ancien ministre de Bokassa, échoue à gouverner un pays en proie au chaos et aux violences. L’armée française intervient à trois reprises en 1996 pour rétablir l’ordre, tandis que Barril assure la sécurité du président. Patassé tombera en 2003, après avoir en vain demandé le secours de la France, dont la passivité complice permet au général François Bozizé de prendre le pouvoir. C’est aussi le début d’une régionalisation du conflit, le Tchad d’Idriss Déby soutenant Bozizé, alors que les milices congolaises de Jean-Pierre Bemba se portent au secours de Patassé, au prix d’une guerre civile féconde en atrocités de part et d’autre.

 

En février 2013, le même scénario se reproduit, aux dépens cette fois de Bozizé, devenu encombrant en raison de ses excès de prédation et des faveurs qu’il accorde aux Chinois. Une nébuleuse de mouvements rebelles, la Séléka, s’empare de Bangui et chasse Bozizé. Leur chef, Michel Djotodia, se proclame président, alors qu’il est lui- même contesté au sein de la Séléka. François Hollande a lancé un « appel au calme ».

 

La France et l’UE ont fait de molles déclarations demandant « le respect des accords de Libreville », fruit d’une négociation tripartite entre le gouvernement, l’opposition et la rébellion visant à mettre fin au conflit - que Bozizé n’aurait pas appliqués. Pendant que Bangui est une nouvelle fois livrée au pillage, l’armée française, qui occupe l’aéroport pour « protéger les ressortissants étrangers », selon les termes consacrés, a tué deux citoyens indiens qui s’approchaient de l’aéroport. Le Drian a déclaré qu’on enquêterait sur cet incident ubuesque, qui offre une bonne illustration de l’absurdité qui prévaut depuis tant d’années en Centrafrique.

 

Cela fait maintenant plus d’un demi-siècle que les Centrafricains, appauvris et massacrés, souvent par centaines, par les chefs de clan qui se disputent un pouvoir privatisé, assistent impuissants à la mise à sac de leur territoire. Ils sont la quantité négligeable de l’histoire, dont les enjeux se jouent entre intérêts autrement importants, loin de l’Afrique, essentiellement à Paris. C’est là en effet qu’on a toujours décidé de soutenir ou d’éliminer tel ou tel potentat, telle ou telle faction, non selon leur malfaisance pour leur pays et leurs concitoyens, mais selon les services qu’ils sont susceptibles de rendre aux intérêts français. Après la Côte d’Ivoire et le Mali, voilà un autre exemple des bienfaits de la tutelle française. Quel est le prochain ?

 

Odile Tobner

 

http://survie.org

 

Gestion des aires protégées : Libreville promet un appui à Bangui

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APA-Libreville (Gabon) 2013-05-20 12:49:21

 

 

Le Gabon, à travers l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), appuiera la République centrafricaine (RCA) dans la mise en place d’un cadre juridique, institutionnel et opérationnel de gestion de ses aires protégées, actuellement menacées par le braconnage d’éléphants à grande échelle, a-t-on appris de source officielle.

 


Selon un communiqué de la présidence de la république gabonaise publié lundi, cette assurance provient de ce que Libreville a été sollicité jeudi dernier, par le président centrafricain, Michel Djotodia en personne lors d'un bref séjour dans la capitale gabonaise où il a rencontré le chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba.



Au moins 26 éléphants ont été tués dans le parc national Dzanga Sangha au début du mois dans la forêt de Dzanga Bai, un site du patrimoine mondial dans le sud-ouest de la République centrafricaine. 



Le "Dzanga Bai" est une grande clairière de forêt, unique au monde, où entre 50 et 200 éléphants se rassemblent tous les jours pour puiser les sels minéraux présents dans le sol. 



‘'La première fois que j'ai visité Dzanga Bai, j'ai été immédiatement captivé par l'une des merveilles naturelles les plus fascinantes du monde'', a déclaré le professeur Lee White, secrétaire exécutif de l'ANPN, ajoutant que ‘'c'est un de ces endroits que chaque être humain devrait avoir vu une fois dans sa vie. Il est officiellement reconnu comme un site du patrimoine mondial, et notre monde ne serait plus le même si nous perdions un trésor naturel tel que le Dzanga Bai''. 



Ces dernières semaines, cette région a connu un braconnage si intense que la loi et l'ordre n'ont pu y être maintenus. Certaines de ces attaques sont aussi le fait des braconniers locaux qui ont profité de la situation. 



Une délégation de l'ANPN dirigée par Mike Fay, le conseiller spécial du président de la République gabonaise qui a participé à la classification du parc national de Dzanga-Ndoki il y a 30 ans, a été envoyée le 16 mai à Bayanga en RCA afin de travailler avec le gouvernement sur une stratégie pour sécuriser la zone et rétablir les activités de conservation.

 

La délégation a fait savoir que la sécurité était actuellement revenue dans la zone. Le travail de restauration de la protection du parc et de sa richesse doit être entamé sans tarder. 



‘'Il faut immédiatement lancer des actions de protection et appuyer les capacités des agents'', a indiqué Richard Ruggiero, du Service de la Vie sauvage du gouvernement américain (US Fish and Wildlife Service). ‘'En protégeant les éléphants, on protège les populations locales par la création de pôles de bonne gouvernance. La coopération internationale vient en aide aux humains comme aux animaux ‘'. 



Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a exprimé l'espoir que les organisations sous régionales de coopération et de préservation de l'environnement (CEEAC, COMIFAC, RAPAC) et les organisations non gouvernementales de conservation vont accompagner le Gabon et la République centrafricaine pour répondre à ce défi. 

 


‘'Il y a un lien direct entre l'ivoire tâchée de sang et la stabilité en Afrique. Ainsi ce drame dépasse la simple question de l'environnement'', a indiqué le président gabonais. ‘'Nous devons tous travailler ensemble pour restaurer la bonne gouvernance en République centrafricaine, protégeant tout à la fois les populations et la biodiversité'', a-t-il exhorté. 



Une étude publiée dans le journal PLOS ONE1 confirme que l'Afrique a perdu plus de 60% de ses éléphants de forêt ces 10 dernières années. La situation est plus qu'alarmante : il s'agit rien de moins que de la disparition annoncée d'une espèce emblématique de la surface de la terre. 



Le Gabon, qu'on pensait relativement protégé, a pourtant également été lourdement frappé par le braconnage. Une étude menée par l'ANPN en 2012 a révélé que depuis 2004, 17.500 éléphants de forêt ont été abattus dans le nord du pays.

 

 

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=200480#sthash.MXnMMmxD.dpuf

Michel Djotodia : «Bozizé ne va pas rester éternellement au Cameroun»

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http://cameroonvoice.com   

 

Le Messager  21/05/2013 01:32:20

 

«...Nous n’avons aucune intention de déstabiliser le Cameroun et vice versa»

 

Le président de la transition en République centrafricaine en visite en Guinée équatoriale était face à la presse



Le président de la transition en République centrafricaine (Rca) en visite en Guinée équatoriale du 17 au 18 mai 2013, s’est prêté au jeu des questions-réponses de la presse panafricaine invitée par le président de la République de la Guinée équatoriale, Obiang Nguema Mbasogo, en marge de la campagne électorale sénatoriale, législative et municipale qui culmine le 26 mai par le vote proprement dit.

 

Qu’est-ce qui justifie votre présence en Guinée équatoriale ?

 

C’est une joie immense de me retrouver à Malabo. Nous sommes venus présenter notre sentiment de gratitude au peuple frère de la Guinée équatoriale et à son illustre guide, Obiang Nguema Mbasogo. La République centrafricaine est membre la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale(Cemac, Ndlr) et membre de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac). A ce titre, il est de mon devoir de passer dans les capitales des pays membres de ces zones pour leur dire merci et profiter pour exposer  à leurs chefs d’Etat nos problèmes. Je puis vous dire, qu’ils sont prêts à nous accompagner dans la gestion de la transition qui est consensuelle.

 

Avant votre séjour en Guinée équatoriale, vous avez été reçu à Libreville par le président Ali Bongo, à Ndjamena au Tchad par Idriss Deby Itno.  Mais vous n’êtes pas arrivé à Yaoundé. Est-ce en raison de la présence de François Bozizé ou y a-t-il un problème entre le Cameroun et la Rca ?

 

Vous savez, l’agenda de mon frère Paul Biya du Cameroun est chargé ces jours-ci. C’est la raison pour laquelle, nous n’avons pas encore pu le rencontrer. C’est l’occasion pour moi, d’affirmer haut et fort qu’il n’y a aucun problème entre la Rca et le Cameroun. Nous n’avons aucune intention de déstabiliser le Cameroun et vice versa.  Nous avons déploré un incident survenu au niveau de la frontière entre les deux pays qui sont frères et possèdent beaucoup de similitudes. Je pense que Monsieur Bozizé ne va pas rester éternellement au Cameroun. En temps opportun, il partira de là. Des démarches sont faites.

 

Quelle est la situation sécuritaire en République centrafricaine au moment de votre départ, surtout que ces dernières semaines, l’on a enregistré des exactions des éléments de la Séleka, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à la frontière avec le Cameroun par exemple?

 

La sécurité revient peu à peu. Depuis environ deux semaines, il n’y a plus de vols, de viols, de braquages ou encore des coups de feu. Progressivement, la paix s’installe jusqu’à l’arrière-pays à l’exception du Nord-est où quelques forces sévissent encore.  Globalement, le calme et la stabilité reviennent. Pour préserver cet acquis, nous avons lancé le 13 mai dernier, l’opération de cantonnement de nos hommes. Nous avons prescrit un délai de trois mois aux forces de la Lra pour déposer les armes. Ils le savent et nous savons où ils se trouvent.  Nous allons les déloger en cas de nécessité. Après le cantonnement, nous allons affecter des instructeurs pour la formation de nos forces de la Séleka qui vont constituer les forces armées centrafricaines. Nous allons aussi désigner un secrétaire par cantonnement qui sera chargé d’enregistrer ceux qui veulent désarmer, toutes choses indispensables au recrutement de nouveaux hommes qui va suivre.

 

Quels sont les rapports que vous entretenez avec l’Union africaine qui a condamné le coup de force que vous avez opéré et suspendu la Rca ?

 

Nous n’avons rien contre l’Union africaine qui est notre organisation. Nous espérons qu’en temps opportun, l’Union africaine pourra reconsidérer sa position et lever la suspension de la Rca. Nous allons nous employer à discuter avec les responsables de l’Union africaine et mes pairs afin que la Rca retrouve la place qui est la sienne au sein de cette organisation panafricaine.



Qu’est-ce qui garantit que la Rca ne va plus vivre le spectacle de coups d’Etat de plus en plus récurrent ces décennies ?

 

Il est bien vrai que nous sommes arrivés au pouvoir par les mêmes moyens que notre prédécesseur a utilisés. Mais nous avons tendu la main à Bozizé car nous voulons la paix. C’est dans ce cadre que la rencontre de Libreville a servi de balises. Nous étions alors mus par la recherche de la paix. Nous voulions que Bozizé écoute la voix de la raison.  Bozizé n’a pas voulu coopérer. Nous voulons que l’économie centrafricaine redémarre. Mais il a refusé de nous écouter. Bozizé avait l’intention de se représenter comme candidat à la magistrature suprême en 2016. Nous avions les armes et nous ne pouvions l’admettre. Vous à notre place, que feriez-vous ? Nous avons mis sur pied depuis Libreville une transition consensuelle qui est garante de la stabilité et de la cohésion nationale. Nous nous sommes engagés à ramener la paix, la liberté d’expression sera garantie. Je voudrais vous exhortez à ramener chez-vous l’image vraie de ce pays (Guinée équatoriale, Ndlr) qui vous a accueillis.

 

Propos recueillis par Alain NJIPOU, envoyé spécial à Malabo

La sanguinaire LRA de Joseph Kony a fait plus de 100 000 morts

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Le Monde.fr avec AFP | 21.05.2013 à 00h25 21.05.2013 à 09h15

 

La sanguinaire Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale et Washington, a tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale ces vingt-cinq dernières années, selon l'ONU. Le groupe de rebelles armés conduit par Joseph Kony est aussi recherché pour l'enlèvement de 60 000 à 100 000 enfants et le déplacement de 2,5 millions de personnes, a indiqué lundi 20 mai Ban Ki-moon, dans un rapport sur l'Afrique centrale.

 

Le bureau de la haute-commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a établi ce bilan dans une étude sur les crimes de la LRA depuis 1987, qui doit être prochainement publiée, a précisé le secrétaire de l'ONU Ban Ki-moon dans un rapport sur l'Afrique centrale. Réputée être l'une des formations paramilitaires les plus brutales du continent, la LRA était active dans le nord de l'Ouganda depuis 1988, mais ses combattants se sont installés depuis 2005 dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi qu'en Centrafrique et au Soudan du Sud. Les rebelles sont tristement célèbres pour des pillages, viols, mutilations, meurtres et enrôlements forcés d'enfants ensuite utilisés comme soldats et esclaves sexuels.

 

L'armée ougandaise, appuyée par une centaine de soldats américains des Forces spéciales, mène depuis 2008 une chasse à l'homme pour retrouver Joseph Kony, qui se cacherait au Soudan avec la complicité d'éléments de l'armée soudanaise, selon l'organisation américaine Resolve LRA Crisis Initiative. Les Etats-Unis ont offert une récompense de 5 millions de dollars à toute personne qui donnerait des informations menant à sa capture.

 

Bien que l'intensité des attaques de la LRA ait faibli, Ban estime que des attaques"ont toujours lieu dans les zones frontalières reculées" de la république centrafricaine et de la RDC. La LRA a mené 212 attaques en 2012 qui ont fait 45 morts, et au cours desquelles 220 personnes ont été enlevées, dont un quart d'entre elles sont des enfants, selon l'ONU.

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